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Joyeuses fêtes… petite réflexion sur la joie et le bonheur — Texte : Roxane Larocque

C’est ce que je vous souhaite cette année, la joie ! Et toutes

C’est ce que je vous souhaite cette année, la joie ! Et toutes ses déclinaisons : bonheur, plaisir, légèreté, etc. !

Le bonheur, ça peut paraître un peu simpliste. En s’attardant à sa définition, par contre, on constate que cela implique un travail personnel assez significatif. Sa définition implique la notion de plénitude, de satisfaction, l’équilibre entre le corps et l’esprit. Cela englobe également notre perception de nous-mêmes face au monde dans lequel nous vivons. Vous souhaitez le bonheur, c’est vous souhaiter une quête intérieure riche et vaste.

Même si tout ce qui se passe dans le monde à petite, moyenne et grande échelle vient assurément influencer notre humeur, c’est à travers ce chaos qu’il devient primordial de cultiver notre joie intérieure. Comment ? En étant authentique, en respectant nos limites et en faisant preuve d’autocompassion. Je vous souhaite de vous aimer suffisamment pour vous faire des fêtes à l’image de vos besoins. Envie de faire le party en famille, GO ! Envie de vous reposer, ainsi soit-il ! Une des clés du bonheur est de comprendre nos besoins, de les exprimer et de les arrimer avec ceux qui comptent pour nous. 

J’espère qu’il y aura des moments de fous rires, des joues rougies par les plaisirs de l’hiver et beaucoup d’amour. Je vous souhaite du vrai plaisir ! Celui qui habite nos enfants qui glissent en traîneau, qui savourent un chocolat chaud ou encore qui ont les yeux pétillants de joie à l’idée de sortir de la routine habituelle pour écouter un bon film en famille et veiller un peu plus tard.

Je vous souhaite du plaisir plein la maison !

Je sais que ce n’est pas facile pour tout le monde. Je suis de tout cœur avec ceux pour qui les fêtes ne sont pas synonymes de bonheur. Je vous souhaite la joie, mais je ne vous l’impose tout de même pas. Toutes vos émotions sont évidemment valides.

 

Joyeuses fêtes !

Roxane Larocque

On y arrive

La vie est souvent remplie de bien des doutes… Je me rappelle ma premièr

La vie est souvent remplie de bien des doutes… Je me rappelle ma première grossesse. Je flattais mon ventre arrondi en faisant tellement de promesses à ce petit être en moi. Je lui promettais qu’un jour, il/elle grandirait dans une grande maison, avec une piscine et un chien. Je lui disais qu’on prendrait le temps de mettre nos vies sur pause pour jouer et rire ensemble. J’affirmais qu’il/elle aurait la chance de vivre une enfance heureuse, avec des parents présents et aimants. Je lui promettais de toujours lui offrir le nécessaire pour combler ses besoins. À l’époque, nous étions un couple d’étudiants qui vivait dans un minuscule appartement et qui n’avait pas un sou en poche…

Puis, les années ont passé. J’aimerais dire que les diplômes se sont accrochés au mur sans effort, mais ce serait un énorme mensonge. Parce qu’obtenir son diplôme quand on est un jeune parent, c’est comme une immense course à obstacles… sur l’Everest… sans équipement… et sans préparation. On est essoufflés, fatigués, et on se demande si on va arriver au sommet. On fait des pauses souvent, on est découragés. Mais on continue d’avancer, même si on manque de souffle et que les poumons nous brûlent. Mais moi, je continuais de faire de belles promesses d’espoir à ce petit être qui grandissait en moi.

Les années ont encore passé. J’aimerais dire que ça a toujours été le bonheur parfait, mais ce serait un autre mensonge. Parce que pour arriver au bonheur, il faut obligatoirement passer par des zones grises, puis très grises, puis parfois noires. Des disputes, des dépressions, beaucoup de pression, des défaites, des échecs… et beaucoup d’apprentissages. L’avantage, quand on met le genou à terre, c’est que lorsqu’on arrive à se relever, on a les jambes plus fortes après. Et plus les jambes sont fortes, plus elles nous permettent d’aller loin.

Et puis, quand les années ont passé, on prend un moment pour regarder où on en est. Malgré les heures supplémentaires, on a réussi à se trouver des emplois qui nous rendent heureux. Et à la fin de la journée, on prend le temps de jouer et de rire ensemble. On prend le temps de voir que derrière la poussière qui s’accumule et les tas de linge qui ne finissent jamais, on a réussi à l’avoir, notre belle maison. On sait bien que malgré les courtes nuits et les longues marches, on a la chance d’avoir un gros toutou et une piscine pour se rafraîchir. On l’a tenue, cette promesse‑là.

Et puis il y a ces moments où j’entends mes enfants rire ensemble. Où l’une de mes filles vient me faire un câlin et me dit : « Je voulais juste te dire que je t’aime. » Où une autre m’offre un dessin de notre famille, où j’aperçois notre maison, le chien, chaque membre de la famille et des cœurs partout autour. Ces moments qui me confirment que nos enfants sont heureux et qu’ils savent à quel point on les aime. Je me dis que cette promesse-là aussi, on l’a tenue.

Et je sais que même si on ne roule pas sur l’or, nos enfants ne manquent de rien. Parce que même si on refuse de répondre à tous leurs petits caprices, on leur offre toujours l’essentiel. Parce qu’on sait en tant que parents, que pour rendre un enfant heureux, il ne faut pas lui donner ce qu’il demande, mais bien plus ce dont il a réellement besoin. Et pour ça, je pense qu’on y arrive.

Malgré le ménage qui est toujours à recommencer, malgré les conflits entre sœurs, malgré les horaires chargés, malgré le train-train de la vie qui va trop vite… je me dis que les promesses que j’ai faites à ce petit être il y a plus de dix ans, je suis arrivée à les tenir. Et je veux me rappeler que même si on trouve ça dur parfois, même si on manque de patience et de beaucoup de sommeil, au fond, on y arrive. Et c’est tout ce qui compte.

Joanie Fournier


Pourquoi se créer des besoins plutôt que des souvenirs ?

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Pourquoi ? Je commencerais par me poser ces questions. Pourquoi notre société est-elle tellement axée sur la consommation ? Est-ce que c’est si important de posséder ? Est-ce que c’est utile d’avoir cinq télévisions, vingt-trois paires de souliers ou quatre consoles de jeux vidéo ? Est-ce qu’on a vraiment besoin du tout dernier modèle de cellulaire ? Je crois qu’il faut sérieusement se poser la question. Pourquoi les gens ressentent-ils le besoin d’avoir de très grandes maisons avec beaucoup de pièces à remplir avec beaucoup de meubles ? J’ai l’impression que d’être heureux, ce n’est pas assez. Est-ce que c’est ce que nous voulons montrer à nos enfants ? Toujours vouloir plus… eh bien, pas moi !

 

À mon avis, la notion de besoin s’est perdue avec le temps, en même temps que celle du mot pauvre, qui a pris une tournure trop négative. Dans notre société, les gens qui ont une toute petite maison, qui ont tout juste l’argent nécessaire pour l’épicerie, qui n’ont pas les meubles à la mode et qui ont une voiture de plus de dix ans sont considérés comme pauvres aux yeux des plus riches, malheureusement.

 

Mais c’est quoi être riche ? Pour la majorité des gens, il faut posséder, il faut avoir, il faut faire de l’argent pour être riche et heureux. Même dans mon entourage, il y a des gens qui ne comprennent pas pourquoi nous n’avons pas ce besoin, mon mari, mes enfants et moi, de consommer. Je trouve ça étouffant. On se sent pesant quand on a trop de choses. Est‑ce qu’on appelle ça de la simplicité volontaire ? Je ne sais pas. Chacun a sa définition de cette expression.

 

À tous ceux qui ont compris que l’on n’a pas besoin de consommer pour être heureux, j’aimerais vous dire ceci : vous êtes riches en temps, en créativité, en savoir, en amitié, en entraide, en amour, en compassion. Pas besoin d’habiter dans un palace pour dire qu’on est riche. Si vous avez un toit sur la tête, quelque chose pour vous vêtir, de la nourriture sur la table et de l’amour autour de vous, je vous annonce que vous êtes riche. Ce n’est pas ce qu’on possède ou ce dont on a l’air qui compte. C’est ce qu’on a en dedans. Au lieu de vous créer des besoins et de chercher le prochain achat que vous ferez, créez-vous des moments inoubliables, créez-vous des souvenirs.

 

La pauvreté est un grand mot compliqué et vu différemment par chacun d’entre nous. Alors je vais continuer de ne pas me créer de besoins et à apprécier ce que j’ai déjà !

 

Valérie Grenier

 

Juste 30 minutes par jour…

Récemment, on nous a conseillé de passer du temps avec notre plus

Récemment, on nous a conseillé de passer du temps avec notre plus jeune fille, et juste avec elle. Juste une petite demi-heure, qu’ils ont dit. Tous les jours. On nous a même demandé, comme si c’était une simple addition, à quel moment nous allions faire ça.

Bon. Asteure qu’on est juste entre nous, on va s’dire les vraies affaires. On a trois enfants. Trois fabuleuses petites merveilles. Et notre emploi du temps, il est plus chargé que celui de Justin. Trudeau, ou Timberlake, c’est pas ça le point.

Le matin, on se réveille à 7 h. Ben oui, on fait partie de l’élite des parents qui peuvent dormir le matin même si le soleil est déjà levé, lui. J’ai toujours refusé de réveiller un enfant qui dort, c’est dans mes principes. J’y tiens. L’autobus, lui, il passe à 7 h 41. Faque j’ai 41 minutes, chaque matin, pour tout préparer. On s’habille : « Non, tu ne peux pas mettre tes shorts en janvier ». On se coiffe, ou plutôt, on se démêle les cheveux pendant dix minutes pour finalement faire un chignon super rapide. Ou une queue de cheval… Je prépare les déjeuners, j’installe les filles devant et espère que ça fera leur bonheur du premier coup… Si tout va bien jusque-là, je lance tout ce que je trouve dans les boîtes à lunch et sonne la cloche du départ. Il est 7 h 37. Faut mettre trois kits d’hiver en quatre minutes. Pis oui, j’y arrive. Chaque. Matin. Go à l’autobus pendant que l’auto se réchauffe et hop, la journée commence ! Après avoir passé huit heures au bureau, on repart la même routine, en sens inverse. Vous avez saisi le concept.

Mais on nous a demandé de passer trente minutes en période de jeu avec la plus jeune. Juste elle. Juste elle ? Je les trouve où, ces minutes-là ? Ça venait pas en prime, du temps, avec mon contrat de parent ? Ben non. Quand on arrive de l’école, on court entre les devoirs et la préparation du souper. Après le souper, on saute dans le bain et hop au dodo ! Je coupe où, là-dedans ? J’arrête de préparer le souper ? On ne se lave plus ? On arrête les devoirs ?

Mais on nous a demandé de passer trente minutes en période de jeu avec la plus jeune. Juste elle. J’ai juste pas eu le courage de leur dire que dans le fond, ça n’existe pas, ce temps-là. Parce qu’entre les suivis des spécialistes, les rendez-vous pour nous cinq et les rencontres de parents, y’en reste pu, du temps.

Ils ne le savent pas, les spécialistes, mais on est essoufflés. Parce que ça fait deux ans qu’on se démène à chanter des chansons, à regarder des histoires, à reformuler les mots et à discuter ensemble. Parce que pendant ces deux années‑là, y’en avait pas de services. Y’avait juste une liste d’attente interminable. J’ai l’impression que c’est à moi de prendre trente minutes par jour de plus, parce qu’il faut rattraper le temps où les spécialistes n’étaient pas disponibles pour nous.

Si seulement ils savaient qu’on doit déjà faire trente minutes par jour d’exercices en physiothérapie. Qu’on doit aussi accorder le même temps à nos autres enfants. Parce que oui, ma grande de quatre ans veut me parler de tout ce qu’elle a hâte d’apprendre à l’école, parce qu’elle aura cinq ans, pis à cinq ans, on va à l’école, pis on apprend des choses, pis on se fait des amis, hein maman !? Et ce même temps, on doit aussi l’accorder à la grande qui veut nous faire entendre ses progrès au piano, en nous jouant 43 fois la même toune.

On les adore. On va toujours être là pour elles. Mais ces trente minutes par jour, par enfant, elles n’existent pas. Si on se trouve miraculeusement un vingt minutes de lousse à la fin de la journée, on va le passer à se coller en famille, à se chatouiller, à lire des histoires et à s’aimer. Tous ensemble. Pas chacun de son côté. Parce que c’est ça, être une famille.

J’aimerais ça leur expliquer tout ça, aux spécialistes… mais j’ai pas le temps.

Joanie Fournier

 

Le bébé seul dans sa chambre d’hôpital

Ma fille avait deux mois. Tout à coup, rien n’allait plus… Elle

Ma fille avait deux mois. Tout à coup, rien n’allait plus… Elle chignait, se tordait de douleur et pleurait sans arrêt. La théorie de la poussée de croissance a été vite écartée : elle refusait le sein en dehors de son horaire habituel. Elle avait pourtant été si calme et souriante depuis sa naissance… Pas de fièvre. Aucun autre symptôme. Juste un bébé en crise, un petit saule inconsolable. Je l’amène à l’urgence.

On arrive à l’hôpital. Pas trop bondé, étonnamment. Je tends ma fille de deux mois à l’infirmière du triage et lui dis : « Y’a vraiment quelque chose qui ne va pas! Je ne reconnais plus mon bébé. Elle n’arrête plus de pleurer. » J’essaie de ne pas avoir l’air trop paniquée. Mais à l’intérieur, j’ai totalement perdu mes repères. Je déteste les hôpitaux et il faut que mon feeling de maman soit fort en ti-pépère pour que j’y aille! L’infirmière a l’air zéro-convaincue. Pas de fièvre. Pas de symptômes. Elle fait des prises de sang « pour être bien sûre ».

Les résultats sanguins arrivent. Infection urinaire sévère. Les reins sont atteints. On lui donne une chambre. Ma petite poule a deux mois et est allaitée exclusivement. Je ne me pose aucune question et la suis dans la chambre qu’on lui a assignée. La « chambre » se résume à une pièce dans laquelle sont cordées quatre bassinettes, une dans chaque coin. Je me tourne vers l’infirmière et lui demande où je vais dormir… Parce que bébé boit aux deux ou trois heures et qu’il est hors de question que je la quitte des yeux de toute façon. L’infirmière me regarde, l’air désolée, et tente de me rassurer en me disant : « Attendez, je vais vous chercher une chaise. ». Je ne savais pas à ce moment-là que j’allais passer quatre jours à dormir sur cette chaise, à côté de mon bébé.

Dans la chambre, il y avait trois autres mini-patients. L’infirmière m’explique que ma fille se trouve dans la chambre des bébés de moins de trois mois. Notre premier co‑chambreur avait un mois et demi. Sa maman était avec lui. Notre seconde co‑chambreuse avait deux mois aussi. C’était un de ces bébés qui arrivent en paquet de trois (oui, oui, des triplets!) et ses deux autres sœurs avaient déjà eu leur congé de l’hôpital. J’avais peine à imaginer la maman à la maison avec ses jumelles, la tête et les bras pleins, mais le cœur bien vide de ne pas avoir tous ses bébés à la maison avec elle. Les grands-parents se relayaient pour veiller sur la petite triplette combattante et la visitaient tous les jours.

Puis, il y avait ce quatrième bébé. Celui en face du lit de ma fille. Il était branché par plus de fils que je pouvais en compter… Ses machines sonnaient l’alarme trop souvent… Les infirmières tentaient de se relayer pendant leurs pauses pour lui offrir une chaleur humaine. Il avait un peu moins de trois mois. Quand ma fille était endormie, je demandais si je pouvais le prendre aussi. Les infirmières me répondaient gentiment que malgré le gros coup de main que ça aurait pu leur apporter, les procédures interdisaient les parents des autres patients de toucher le bébé, pour assurer qu’il n’y ait pas de contagion. Ma fille avait une infection urinaire, pas la varicelle… Mais la procédure était la procédure.

Je repense à ce bébé, des années plus tard, et j’ai encore mal à mon cœur de maman. Durant les quatre jours de notre séjour, les infirmières et les médecins l’ont ramené à la vie plusieurs fois. Et il était si seul, dans son grand lit froid. La quatrième journée, sa mère lui a rendu visite. Elle est restée vingt minutes environ, s’est informée de son état, sans même le prendre, et est repartie en me parlant du carnaval auquel elle allait assister. J’étais sidérée. Le cœur en miettes. Je ne pouvais pas comprendre. La nuit, en berçant ma fille, je chantais plus fort pour qu’il m’entende. Je me disais qu’il avait besoin d’entendre une voix rassurante, pleine d’amour. Il aurait mérité des câlins à l’infini et de l’amour à profusion. Il avait tous les soins nécessaires, mais sans maman, rien n’est plus pareil… Je racontais mes histoires plus fort, pour que ma voix porte jusqu’à lui. Juste pour qu’il sache qu’il n’était pas seul.

Loin de moi l’idée de juger les actions de la mère. Elle aussi méritait un bébé en santé, rose et tout sourire. Elle était peut-être trop fatiguée ou peinée pour venir… Elle avait peut-être déjà entamé son deuil… Je ne suis pas là pour juger ses compétences parentales ni sa volonté.

Je lève mon chapeau aux infirmières, qui donnaient à ce bébé tellement de soins, tout en étant empathiques et chaleureuses. Elles lui ont donné tout ce qu’elles pouvaient, à travers les contraintes d’horaires et de procédures.

Je ne saurai jamais si ce bébé a survécu. Selon les bribes d’informations que j’entendais, je ne pense pas que ce soit le cas… Je suis revenue chez moi, après quatre jours à dormir sur une chaise, à manger des sandwichs froids et à prendre des douches très sommaires… Et la première chose que j’ai faite, malgré l’heure tardive ce soir-là, c’est prendre mes enfants sur mes genoux, les bercer et leur chanter une berceuse. Parce qu’on ne sait pas ce que la vie nous réserve, et qu’à travers les crises de bacon et les dégâts de lait, on a parfois tendance à oublier la chance qu’on a. La chance de pouvoir serrer nos enfants si forts dans nos bras. La chance de les voir respirer, marcher, courir et découvrir la vie. La chance de pouvoir leur montrer à quel point on les aime. La chance d’être une maman.

Savourez votre chance. Bonne fête des Mères.

Joanie Fournier

 

Je ne te reconnais plus!

Depuis quelque temps, je ne te reconnais plus! Depuis un mois, mon T

Depuis quelque temps, je ne te reconnais plus! Depuis un mois, mon Tiloup d’amour, tu t’es transformé en loup-garou dévoreur d’énergie et créateur de conflits. J’ai l’impression d’avoir égaré mon petit garçon si poli, si serviable et si affectueux et d’avoir obtenu en échange une boule d’agressivité enrobée de piquants empoisonnés. Toi qui as toujours été si zen, si « Roger-bon-temps », si « go with the flow », tu réagis maintenant à chaque minuscule changement comme si c’était la fin de ton monde. Toi dont les compliments sincères auraient redonné goût à la vie à un mourant suicidaire, tu es devenu une machine à méchancetés et à mauvais mots.

Avant ta métamorphose, tu m’offrais de laver les fenêtres et tu pouvais passer deux heures à épousseter la maison par plaisir. Maintenant, tu me jettes tes jouets par la tête quand je te demande de les ranger, en me criant qu’ils sont dégueulasses. Tu partageais avec moi des séances quotidiennes de mandalas; quand tu devais choisir entre deux sortes de céréales, tu te plaçais en position de méditation, tu fermais tes yeux et tu respirais jusqu’à ce que tu aies pris ta décision. Tu étais le champion de la complicité avec ton frère et tes sœurs. Peux-tu me dire comment un petit bonhomme de six ans peut lancer à sa mère que ses dessins ressemblent à des vomis qui puent? Choisir entre deux sortes de céréales devient impossible parce que « toutes les céréales goûtent la pourriture et le caca ». Tout le monde te tape sur les nerfs et on reçoit un seau d’insultes dès qu’on ose te parler. J’ai peur que les autres souffrent autant que moi de ta délinquance.

Avant, que je quitte la maison pour une journée de travail ou pour mettre les poubelles au chemin, j’avais droit à une séance de câlins et de « Tu es ma meilleure maman que j’aime jusqu’au bout de l’univers ». Maintenant, tu as deux options : « Bye, Stupidos » ou le silence radio accompagné d’une face de bouette. J’ai beau faire mon possible pour comprendre les besoins que tu exprimes par tes « maux-dits » et tes non-dits, j’ai beau renforcer tes comportements positifs et t’entourer de tendresse, j’ai droit à ton attitude d’ado rebelle frustré au quotidien.

Quand je te demande ce que je pourrais faire pour t’aider à mieux gérer ton volcan d’émotions, tu me réponds que tu as besoin de gestes d’amour. J’aimerais tellement qu’un câlin doux et une heure passée à te bercer soient des solutions efficaces. Comme avant. Mais quand tu dérapes, tu me fais ravaler mes « Veux-tu un câlin? » et mes bras tendus à grands coups de « Je vais te tuer ». J’essaie de ne pas prendre ces cris de façon personnelle, de les prendre comme des paroles inacceptables qui dépassent ta pensée. Mais à la longue, tes mots et poings m’atteignent et me poussent dans les derniers retranchements de ma patience.

« Tu es une mère extraordinaire, n’en doute jamais! »; « Ne te culpabilise pas, il réagit aux circonstances… »; « Il s’ennuie de son papa. Tout va rentrer dans l’ordre dès que son papa sera de retour. C’est une mauvaise passe, c’est tout. » Mes amis, je vous entends, je vous lis, je vous remercie. Habituellement, je me dis les mêmes encouragements. Mais maintenant, c’est trop. Maintenant, ça me rappelle trop ce que j’ai vécu pendant des années avec mon aînée. Maintenant, je doute de moi, de ce que je peux offrir à mes enfants, du fait que je suis la bonne maman pour eux. Je me sens inadéquate et je me sens même coupable de ce sentiment. Et si ce n’était pas qu’une passe?

Maintenant, je pleure le soir jusqu’à avoir les lèvres déshydratées. Des symptômes de peine d’amour d’ado qui a perdu son âme sœur. Je suis épuisée comme si je n’avais ni dormi ni mangé depuis des mois. Je fais un marathon que je n’ai pas choisi de faire, et je suis de moins en moins convaincue de voir le fil d’arrivée.

Tes insultes usent mon cœur de maman. Une laine d’acier trempée dans le vinaigre qui repasse sans arrêt sur mon cœur jusqu’à le faire saigner ou jusqu’à le rendre lisse et incapable de réagir. Tes menaces ruinent mon énergie vitale. Elles lui font faire un tour dans le tordeur et en essorent jusqu’au dernier sourire possible. Exit, l’espoir.

Ma tête pense aux options pour t’aider, mon Tiloup d’amour. Plus d’exercices physiques, rencontres de psy, art-thérapie, traitement de reiki, cours de karaté, petit tour chez ton médecin. J’ai même pensé demander à un policier de t’expliquer que les menaces de mort sont illégales, parce que moi, tu ne me crois pas. Dans mes fantasmes, je m’imagine m’enfuir dans une grotte lointaine (ou dans un spa caché sur une île déserte) le temps que ça passe. Mais je sais bien que tu as besoin de moi pour traverser cette période de souffrance intérieure. Je suis là, mais je ne suis pas à mon meilleur. Moi aussi, j’ai besoin de toi pour traverser cette tornade.

Nathalie Courcy

5 conseils pour bien dormir

Bien dormir c'est important, c'est vital. C'est gage d'une bonne santé, d'un esprit vif et concentr

Bien dormir c’est important, c’est vital. C’est gage d’une bonne santé, d’un esprit vif et concentré, et d’un organisme en harmonie. Sauf que bien dormir, c’est pas toujours facile!

Bébé qui veut manger toutes les heures, bambin qui est malade ou fait un cauchemar, ado qui rentre tard… Sans compter le travail qui nous demande de nous lever (trop) tôt et la course infernale de la vie qui fait que notre tête s’arrête rarement de cogiter.

 

Alors comment faire pour bien dormir?

Chaque personne est différente, mais en moyenne un adulte a besoin de sept heures et demie de sommeil par nuit. Sept heures et demie!!!!!
Arrivez-vous à dormir assez, selon vos besoins?

Voici quelques conseils qui ont changé mes nuits, ont changé ma vie!

1. On se couche tôt!
Pour calculer l’heure du coucher : regardez à quelle heure vous vous levez et enlevez huit heures. Hop, au lit! Il n’y a pas de miracle. Si vous écoutez en boucle des séries jusqu’à minuit et que vous vous levez à 6h, vous allez manquer de sommeil.
Et bien sûr, il faut faire des exceptions parfois, sinon la vie ne sera pas amusante!
2. On relaxe!
Avant d’aller se coucher ce n’est pas le temps de courir dans la maison, de stresser sur les lunchs du lendemain ou les devoirs oubliés.
Chacun a sa petite routine. Prenez quelques minutes, juste pour vous. Écouter des bandes sonores de relaxation a changé ma vie : je pose la tête sur l’oreiller, je mets mes écouteurs et en moins de deux minutes je dors profondément! Je ne pense ni à la sale journée que je viens de passer, ni à la mort, ni à ma réunion de demain… La qualité de mon sommeil est parfaite!
3. On coupe les appareils électroniques!
Ce n’est surtout pas le temps d’utiliser un petit écran lumineux (Ah! Tiens, j’ai des notifications sur mes réseaux sociaux, des messages et c’est quoi la météo demain?)… En faisant cela, on vient de perturber notre cycle de mélatonine (hormone du sommeil). En effet, la lumière de nos tablettes et cellulaires réveille et active notre cerveau! De plus les ondes émises par nos téléphones sont puissantes et perturbent notre équilibre électrique (nous sommes faits d’eau et d’électricité!). En les mettant en “mode avion” on dort tellement mieux!
4. On se relaie!
Bébé se réveille la nuit? Chacun son tour!
J’allaite? Papa va chercher bébé et me l’apporte dans le lit.
Bambin pleure encore? Je ne pense pas que ça va le tuer de dormir dans mon lit, sécurisé, et heureux. Sinon, c’est au tour de papa d’aller le réconforter, moi je mets mon casque antibruit!
L’ado n’est pas rentré? Demain je le réveille à 5 heures! La prochaine fois, il rentrera plus tôt!
La fin de semaine : maman se lève le samedi matin et papa le dimanche, chacun son tour, on récupère et on prend du capital dodo!
5. On bouge!
Faire du sport dans la journée, libérer le trop plein d’énergie : ça favorise la qualité du sommeil. Amusez-vous! Choisissez une activité qui vous plait. Fatiguez-vous! Votre nuit sera encore plus reposante.

 

Je vous souhaite une bonne nuit, faites de beaux et doux rêves!