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Le petit frère fatigant

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Pendant plus de dix ans, mes filles ont été en guerre. Ouverte et violente. On a travaillé extrêmement fort pour réparer leur relation et bingo! Ça a fini par fonctionner. Mon cœur se ramollit devant chaque câlin, devant chaque parole douce entre elles. Et en même temps, ces gestes tendres me replongent dans des souvenirs que j’aimerais oublier. Toutes ces journées où j’ai eu peur autant pour la plus jeune que la plus vieille.

Quand j’ai compris que l’histoire serait différente avec mes garçons, j’ai vécu un choc. La complicité entre mes enfants, je ne connaissais pas. C’était une notion inconnue que je n’espérais plus. J’ai dû apprendre à simplement croire qu’une relation fraternelle pouvait être simple. Et douce. Et bienfaisante.

Quand j’entends mes garçons jouer ensemble de 6 heures le matin jusqu’à l’heure du dodo, je fonds. Quand j’entends le plus vieux dire que son frère est son « camafrère » parce qu’il est à la fois son meilleur camarade et son frère adoré, je fonds. Quand j’entends le plus jeune exprimer sa gratitude chaque soir en disant « Je veux remercier mon frère d’être un aussi bon ami pour moi et de toujours vouloir jouer avec moi », je fonds. Quand je m’aperçois qu’entre eux, il n’y a pas de hiérarchie, pas de petit ou de grand frère, pas de « petit frère fatigant » ni de « grand frère terreur », pas de prises de bec ni de pouvoir, je me sens rassurée sur ma compétence parentale et sur le pouvoir de l’amour.

C’est bien l’amour fraternel et maternel qui a permis à mes garçons de reconnaître l’âme frère en eux. C’est bien ce même amour qui a permis à mes filles de faire renaître l’âme sœur entre elles. C’est bien l’amour qui nous unit et qui donne vie à tous les colleux, les « je t’aime », les bisous et les pardons.

 

Nathalie Courcy

Ta belle-mère…

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Il y a déjà si longtemps, tu rencontrais l’homme qui allait donner un sens à ta vie. Peu de temps après, tu rencontrais sa mère, celle qui deviendrait ta belle‑mère.

 

Tout était merveilleux : vous aviez le même sens de l’humour, vous avez rapidement développé une belle complicité.

 

Souvent, elle t’a confié être si heureuse que son fils adoré soit tombé sous ton aile, que tu étais formidable.

 

Puis, les années ont passé. La grande demande est arrivée. Et les choses ont changé. 

 

Tu lui arrachais « pour vrai » son fils, sa chair.

 

Ses visites se sont faites plus rares, ses commentaires à ton endroit, plus cinglants. Un froid s’est installé. Doucement, elle devenait à tes yeux la vilaine belle‑mère, celle qu’on décrit si souvent. Celle que tu croyais ne pas connaître.

 

Quelques années ont passé encore. Ton premier enfant est né. Sa façon de s’imposer, de t’arracher ton trésor et de critiquer tes méthodes a envenimé votre relation.

 

Par respect pour l’homme de ta vie, tu n’as pas parlé. Tu t’es effacée lors de ses visites parce que ses commentaires réveillaient la lionne en toi. 

 

Puis, ton deuxième enfant est né. Même scénario, même façon de t’arracher ton bébé. Un manque de délicatesse que tu ne lui avais jamais connu. Comme si porter le titre de « grand-maman » lui donnait tous les droits sur ses petits‑enfants. Le droit de décider ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. Le droit de te juger en tant que maman. Le droit de te faire sentir que tes choix ne sont pas les bons. 

 

Puis, tu as choisi, avec ton homme, que tes enfants ne seraient pas baptisés. C’en fut trop pour elle. La méchante, c’était toi. 

 

Et les liens ont été coupés. 

 

Tu t’es sentie coupable. Tu as ressenti tout le poids de cette dispute. Tu t’es sentie responsable d’un conflit que tu ne croyais pas possible dans ta propre famille. Tu te sentais à l’abri.

 

Désormais, tu vis avec les morceaux d’un pot cassé qui, semble‑t‑il, reste irréparable.

 

Tu as choisi de te tourner vers le positif, de vivre une vie heureuse avec tes proches au quotidien. Tu as réalisé que d’autres, autour de toi, vivaient une situation semblable. Tu en as voulu, en secret, aux filles qui ont un lien spécial avec leur belle‑maman. Tu as fini par accepter que pour toi, ce n’était plus possible.

 

Un jour, tu es parvenue à écrire ton histoire, à résumer, en quelques lignes, ton chagrin. 

 

Et tu t’es sentie bien à nouveau.🌸

 

Eva Staire

Magasiner un matelas en couple: à vos risques et périls!

Je suis une princesse aux petits pois. Enfin, je viens de le savoir.

Je suis une princesse aux petits pois. Enfin, je viens de le savoir. J’ai lu dans un magazine que magasiner un matelas était une étape luxueuse dans un changement de confort. Une étape charnière. Je voyais ça comme gagner à la loterie le Choix du Président, mettons. Changer mon vieux matelas dinosaure représentait beaucoup. Il était creusé, les ressorts me faisaient des high five dans le dos à 3 h 7 du matin, bref il était vieux et bon pour faire un trampoline de salon.

Mon chum me parlait souvent d’un nouveau matelas. À nous, l’endormissement instantané et le sommeil réparateur! J’étais tellement motivée d’aller dans la salle d’exposition que j’ai même pensé lancer mon flacon de mélatonine aux poubelles en me rendant au magasin. Dans mon livre à moi, changer de matelas, ça allait tout changer. Toute toute toute.

Dans les circulaires du Publisac (oui, je regarde encore ça), j’ai l’habitude de fantasmer sur des rectangles d’ensachés et de mousse mémoire. Ce n’est pas mêlant, je jalouse l’air « full top shape » des comédiens engagés pour la séance de photo. J’ai trente-trois ans et je n’ai jamais eu de matelas haut de gamme.

Je suis débarquée avec mon chum au magasin avec la ferme intention de repartir de là avec une Cadillac Queen en tissu. Sourire aux lèvres, nous retournerions vers le stationnement avec notre facture et la date de livraison en mains en chantant du Daniel Hétu.

« On va s’aimerrrrrrr tendrement, tout là-hauttttt, sur un rayon de soleilllll. Allez…»

Stop! STOP! Ce n’est pas ce qui s’est produit.

Avant même de mettre les pieds dans le portique, on ne s’entendait pas du tout sur nos besoins. Heille, ça va bien, on n’était même pas rentrés, puis déjà, je me disais que c’était plus simple de magasiner seule. Sauf que là, ce n’était pas un soutien-gorge que j’achetais, c’était un matelas à partager. Je ne suis pas égoïste. Pourtant, je frôlais la crise narcissique en plein jour.

En arrivant, nous avons essayé trois types de matelas différents pour nous aider à cerner notre portrait type d’acheteurs. J’étais plus au moins à l’aise au milieu des yeux d’inconnus qui me regardaient faire semblant de dormir sur le côté. Je portais des skinny jeans, alors je pensais juste à mes bobettes. C’est niaiseux, mais je savais qu’on pouvait les voir. Hipelaye.

Comme dans le conte des Trois Ours, je trouvais le matelas soit trop mou ou trop dur. J’ai passé mon avant-midi à me prélasser sur des démonstrateurs. Ai-je dit l’avant-midi? Oui, car nous avons passé quatre heures et demie là-bas. Se chicaner en direct devant le vendeur dans une fausse chambre à coucher? Voir que j’ai fait ça… je pense que oui, moi! C’était si malaisant que j’avais le goût de donner un pourboire au conseiller et de rebondir sur les matelas jusqu’à la sortie.

Un moment donné, j’étais couchée sur le côté comme une mamie qui a mal aux genoux avec mon oreiller de corps. Attention! Le but de l’exercice, ici, était d’imiter le plus possible l’épisode de sommeil à la maison. Je veux bien, sauf qu’un inconnu est venu se coucher à ma droite.

« J’peux-tu? », qu’il me demande. Euhhh! C’est encore maudit de lui dire non. Le matelas n’était pas payé ni réservé, et je n’étais même pas certaine de l’acheter.

Ben non! Y’a rien là, ça ne me dérange pas. Installez-vous mon cher, qu’on s’étende. Mon chum faisait le piquet dans le coin. Il trouvait que c’était assez et qu’il était grand temps de sacrer notre camp.

Je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas partir parce que je n’avais pas choisi entre le matelas moelleux et le semi-ferme. J’avais un montant maximum à ne pas dépasser. Travailler pour la Nasa, j’aurais pris celui à 4 356 $ et go, on serait partis. Dossier réglé. Mais la Nasa ne m’a jamais rappelée, alors je devais courir les soldes.

Et là, l’étiquette d’un matelas a flashé devant ma face. Ce n’était même pas dans les propositions du vendeur. Je me suis couchée sur le matelas : le coup de foudre magique! Je me suis enfoncée doucement comme sur un nuage. J’étais bien. Mon copain était écœuré, il ne voulait RIEN savoir. Son choix était fait depuis une heure. Il voulait le semi-ferme que nous avions essayé au début. Non, clairement non. Aussi bien se coucher sur une planche de bois avec une couverture dessus.

Plus ça allait, plus je parlais en grimaçant des platitudes à mon chum. J’avais le vendeur à un pouce de mon nez, je savais qu’il analysait notre comportement. Digne d’un téléroman.

« Ben tu dormiras dans le cabanon si tu n’es pas content. Tu vas trouver le matelas de l’hospice pas mal moins confo, tu vas voir. »

Lui de me répondre : « Si tu n’es pas heureuse, ben pars en appart et achète-toi des lits jumeaux avec TON matelas mou pis c’est tout ».

Wait! Je suis venue chercher un matelas Queen pis ça vire en scénario de drama queen.

J’ai piqué une crisette de bébé à l’intérieur de moi. J’étais fru, car je voulais le matelas mou. Vous me direz que ça existe, un moitié-moitié sur commande, oui mais…. Mais ce n’était guère une option que mon compte de banque pouvait accepter.

Finalement, j’ai fait un compromis, on a payé, on est partis. On a attendu la livraison avec euphorie. J’avais hâte d’avoir mon nouveau matelas.

Une semaine d’essai avec le nouveau matelas a passé, je ne l’aimais toujours pas. Dès que j’ouvrais les yeux ouverts dans le cœur de la nuit, je secouais les épaules de mon chum pour lui dire : « Trouves-tu que le matelas est dur? Il est dur, hein? »

Nous sommes retournés au magasin. J’y ai passé un autre deux heures et demie. J’avais le goût d’inscrire « C’est compliqué » dans mon statut de couple Facebook.

Le matelas numéro deux arrivera la semaine prochaine. Je suis bonne pour vingt ans, je peux vous le jurer. Moi, magasiner un matelas encore une fois? Laissez-moi dormir là-dessus, d’accord?

P.S. Ce soir-là, j’ai souhaité bonne nuit à mon chum avant de m’endormir, avec un bisou et un je t’aime. Pas de chicane sur mon nouveau matelas.

Top 10 des activités à faire en voiture avec de jeunes enfants

Dans quelques semaines, ce seront les vacances de Noël et comme chaque année, plusieurs d'entre no

Dans quelques semaines, ce seront les vacances de Noël et comme chaque année, plusieurs d’entre nous profitont de ce moment pour aller visiter famille et amis qui sont peut-être plus éloignés. Faire de la route avec des enfants peut s’avérer long et fastidieux lorsqu’on est plus fatigué ou lorsque votre petit rejeton n’aime pas être assis et devoir attendre durant plusieurs heures. Eh oui, je suis devenue experte en longue route avec de jeunes enfants, car durant quelques années j’ai habité dans la province voisine.

 

Voici mon top 10 des activités testées et aimées par notre famille


1) Dessin sans gâchiscapture-decran-2016-12-02-a-22-46-20
À tous ceux qui disent ”Je ne veux pas avoir des marques de crayons sur mes bancs d’autos!” Je suis d’accord avec vous et c’est pour cette raison que Crayola a une sorte de crayons marqueurs ”Color Wonder” sans dégât. Il y a une tablette rigide et à l’intérieur de cette petite tablette du papier spécial et quelques crayons. Votre enfant apprécie et il a fini le papier? Les cahiers et autres coloris de crayons se rachètent individuellement.

 

2) Dollarama votre meilleur ami
Pour votre survie personnelle, se rendre au Dollorama seule, sinon bonne chance à vous!. Prenez quelques petites babioles (balles anti-stress, petite auto, pouliche, petit toutou, autocollant, etc). Un coup à la maison, emballez-les avec du papier bulle (si vous voulez) à l’aide de tape (ne pas sauter cette étape importante). Plus ils sont grands, plus on met de couches. Lorsque la tension commence à monter dans la voiture, on leur donne un petit cadeau à développer, vous devriez gagner un bon petit 15-20minutes avec cette activité.

 

3) Livres et petits jeux individuelscapture-decran-2016-12-02-a-22-50-32
Pour faire de la route, ça prend un minimum de préparation. Je vous conseille de vous faire un sac de livres (idéalement des nouveaux ou ceux que ça fait longtemps qu’ils n’ont pas regardés) et des petits jeux tranquilles (Chicken Shuffle, Rush Hour, un toutou préféré, quelques figurines, etc). Vous pouvez demander à vos minis de vous aider, comme ça ils seront contents de participer au voyage et ils apprécieront encore plus leurs jeux.

 

4) Ils finiront par dire : ”J’ai faim!”
Toujours avoir avec vous une petite collation, un trafic qui s’étire ou un autre imprévu c’est si vite arrivé. Fruits séchés, barres tendres, crudités, etc pas besoin d’être super compliqué pour avoir un petit 5-10 minutes tranquille. Dans la même suite logique, apporter toujours de l’eau, car le ”J’ai soif!”, suivra bien vite lui aussi. Soyez futés chers parents!

 

5) Adeptes de ”La Fureur” celle-ci est pour vous!capture-decran-2016-12-02-a-22-58-07
Qui se rappelle du jeu de la chanson arrêtée? Si facile à jouer dans la voiture! Apportez votre playlist familiale ou des chansons de Noël que toute la famille connaît et amusez-vous à chanter vos hits préférés tout en baissant le son une fois de temps en temps en essayant de garder le rythme! Le bébé ne peut pas chanter? Pas grave! Il sera content d’entendre la musique et de vous voir bouger et chanter devant lui.

 

6) Le premier qui voit, devinette 101, quand je vais au marché…
C’est un jeu classique et oui, mais ils fonctionnent alors pourquoi le changer? Le premier qui voit est facile à adapter pour tout les âges des enfants. Durant le moment où ils chercheront l’auto verte ou bien la lettre ”E” sur une pancarte, le temps passera plus vite pour eux … tout comme pour vous haha! Gardez le contrôle du jeu et par la suite, demandez aux petits de dire les devinettes. Ils devraient vous surprendre avec leurs drôles de questions!

 

7) Tout le monde a droit à sa bulle!capture-decran-2016-12-02-a-22-53-58
Votre enfant aime UNE chanson et vous ne voulez pas l’écouter tout le long du trajet? Une paire d’écouteurs est sûrement le meilleur investissement que vous pouvez faire. Un petit temps tranquille avec sa musique préférée lui permettra de se calmer et de patienter jusqu’au prochain arrêt.

 

8) Arrêter pour bouger!
Lorsqu’on a beaucoup de routes à faire, on est mieux de prévoir sur notre chemin des arrêts afin de permettre d’aller respirer avant de revenir tout le monde dans l’habitacle. Il y a de la neige? Improvisez une bataille de boules de neige! Il fait beau? Trouvez un coin de gazon ou un parc et faites courir vos petits! Sortez votre coeur d’enfant, vous n’en serez que récompensé. Il pleut des cordes? Aller faire le tour de l’épicerie ou marcher dans un magasin pour vous dégourdir!

 

capture-decran-2016-12-02-a-23-04-069) Cheese et grimaces à l’honneur!
Si votre enfant a un appareil photo d’enfant, faites sûr que vous avez des batteries de rechange ou votre truc pour faire de drôles de photos. En plus, ça vous fera un excellent souvenir de ce beau voyage!

J’ai fait la liste des activités et ça se chicane encore?!?!?

 

10) Mettre une barrière !
Il vous reste alors la seule solution de faire une barrière physique entre les enfants. Si votre véhicule le permet, allez vous asseoir en arrière ou trouver une valise ou tout autre objet (assez gros quand même!) à mettre entre les enfants turbulents. Ça devrait les calmer un peu et vous allez enfin arrêter de vous retourner aux 2 minutes pour les avertir de rester chacun de leurs côtés.

Sur ce, je vous souhaite une bonne route à vous et j’espère que ce temps en famille sera désormais moins pénible pour vous!

 

Les professeurs et la grève

Plusieurs parents dont les enfants sont à l'école ne comprennent pas la grève. En fait, ce qu'ils

Plusieurs parents dont les enfants sont à l’école ne comprennent pas la grève. En fait, ce qu’ils ne comprennent pas, c’est pourquoi ce sont eux ainsi que leurs enfants qui doivent subir les répercussions du conflit entre les professeurs et le ministère de l’éducation. C’est frustrant de voir que les enfants de la Commission Scolaire des Hautes Rivières n’auront également pas de semaine de relâche, tout ça à cause d’un moyen de pression. C’est aussi frustrant de savoir que certaines écoles ne fêteront pas l’Halloween cette année. En tant que parent, c’est difficile de se mettre dans la peau des professeurs. Notre rôle, c’est de protéger nos enfants et de voir à ce que nos problèmes ainsi que les problèmes des autres ne les atteignent pas. Malheureusement, dans ce cas ci, on est impuissants. Jusqu’ici nous avons toujours analysé le problème à sens unique. Voici un texte écrit par Julie Pinsonneault, enseignante au secondaire. Elle nous fait valoir son point de vue. Un aspect qu’on ne prend pas toujours en compte.

« Je vous l’accorde, ce macaron est incompréhensible. Cela dit, il exprime – maladroitement il est vrai – ce qui est au cœur du conflit : être professeur n’est pas un travail machinal, ou encore automatique. Rappelons qu’un des enjeux principaux du conflit de travail est le nombre d’heures passées à l’école...Pour lire la suite du texte, cliquez sur ce lien. »

http://quebec.huffingtonpost.ca/julie-pinsonneault…

Et vous, que pensez-vous du conflit et des répercussions sur les élèves et leurs parents?