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À toi qui as testé positif à la COVID juste avant Noël

À toi qui as testé positif à la COVID juste avant Noël,

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À toi qui as testé positif à la COVID juste avant Noël,

Tu vas passer Noël avec la ou les personnes de « ta bulle » en confinement, ou seul à la maison, ou à l’hôpital à te remettre tranquillement ou à te battre pour ta vie contre ce virus. Peu importe ta situation, sache qu’il y a de nombreuses personnes qui pensent à toi et à ta famille. Que tu les connaisses ou pas. Nous, collaborateurs du site Maïka, tu ne nous connais pas, mais nous pensons à toi, à ta solitude, à ton sentiment de honte ou de culpabilité, à ta douleur, à ta souffrance ou à ton soulagement de réussir à passer au travers.

Peut-être que certains d’entre vous ressentent de la culpabilité. Où est-ce que j’ai attrapé ce virus ? À qui je l’ai donné ? Si tu sais que tu as tout fait pour éviter de l’avoir, mais que tu l’as contracté malgré tout, tu n’as rien à te reprocher. Si tu sais que tu n’as pas été totalement safe, bien dis-toi qu’il y a une leçon à en tirer. Tu n’es pas pour autant une mauvaise personne, tu es juste une personne qui a pris une mauvaise décision. Tous autant que vous êtes, je vous souhaite un rétablissement complet.

Toi, sur ton lit d’hôpital qui te bats pour ta vie. Je ne suis pas croyante, mais je prie tous les dieux de toutes les religions, tous les anges du monde pour qu’ils t’aident à passer au travers. Je sais que tu ne liras pas ce message, mais sache que je pense à toi et à ta famille.

Si tu es à l’hôpital et que tu te rétablis lentement, je pense à toi. Je sais que c’est difficile d’être seul, isolé du reste du monde. Dis-toi que tu as un courage et une force incroyables en toi. Tu peux y arriver. Noël sera difficile, mais l’an prochain, il sera merveilleux.

Cette année, la pandémie nous rappelle les vraies valeurs de Noël. Ce n’est pas les cadeaux sous le sapin. Noël représente l’amour, l’entraide, la compassion, le pardon, le partage (sauf le virus). Nous sommes dans une période difficile, des gens sont seuls chaque année, mais cette année, c’est pire. Si vous êtes seul à Noël, sachez que vous ne l’êtes pas réellement. Des personnes pensent à vous, vous souhaitent du bonheur, de l’amour et un rétablissement.

Si vous connaissez des gens atteints de la COVID, appelez-les, prenez de leurs nouvelles. Faites-leur savoir que vous pensez à eux, que vous les aimez. Offrez d’aller faire les courses pour eux, posez un geste d’amour et de compassion. Nous en avons tous besoin, surtout eux.

Si vous connaissez quelqu’un qui se bat pour sa vie contre ce virus, les collaborateurs et moi, nous vous serrons dans nos bras. Nous vous envoyons de l’amour et pensons très fort à tous ceux qui se battent pour leur vie. Nous souhaitons que l’état de santé de chaque personne s’améliore.

Noël 2021, souhaitons-le, sera grandiose. Nous souhaitons pouvoir serrer dans nos bras notre famille et nos amis. Pour l’instant, Noël 2020 sera dur, mais nous en ressortirons plus fort.

Joyeux Noël à tous. Prenez soin de vous et de votre famille.

Cindy LB, les collaborateurs & Maïka

À toi, petit bébé de la pandémie

Tu en es à tes premiers jours ou tes premiers mois de vie, peut-êt

Tu en es à tes premiers jours ou tes premiers mois de vie, peut-être même es-tu encore bien au chaud dans le ventre qui te porte. Toi, tu as tout ce qu’il te faut : du lait, des jouets, un million de pyjamas offerts par tous ceux qui aimeraient donc te serrer fort dans leurs bras et surtout, des parents aimants avec qui tu passes tout ton temps. Tu vas bien, mais peut-être sens‑tu une tension dans l’air, une angoisse planante, une tristesse lourde en fond de trame. Vois-tu, être parent, c’est extraordinaire, c’est doux et c’est puissant, mais c’est aussi un grand défi. Un parcours en montagnes russes qui fait vivre à tes parents les plus beaux et les pires moments de leur vie, tout ça parfois à quelques secondes d’intervalle. Un moment qu’on a souvent envie de partager avec nos proches.

En temps normal, c’est déjà difficile de composer avec toute cette nouvelle réalité ; en temps de pandémie, ce l’est encore plus.

Tu vois, toi tu es un expert du moment présent : j’ai faim, je veux manger, tu joues avec moi, je trouve ça drôle. Sans te questionner sur l’avenir ou encore sans t’empêtrer dans le passé, tu es tout simplement dans le moment présent. Tu profites au maximum de ce que tu as sans te douter de tous les rêves que tes parents avaient pour vous. Ils s’imaginaient peut-être déjà te présenter à la famille à Noël, attendre la visite de tes grands-parents à l’hôpital ou même, pourquoi pas, partir quelques mois en voyage avec toi et profiter de ce congé parental que la vie leur offrait pour découvrir le monde à tes côtés.

Tu vois, tout ça n’est pas possible. Tes grands-parents qui t’attendaient impatiemment avec amour ne te prennent pas dans leurs bras aussi souvent qu’ils le voudraient. Tes parents ont peur, car tu n’as pas beaucoup de contacts avec d’autres enfants et les gens que tu vois sont soit masqués soit très loin de toi. Tes parents qui t’aiment plus que tout, c’est vrai, ne peuvent pas bénéficier du filet social normalement là pour les aider. Pas de petite gardienne le temps d’aller souper en amoureux ; pas de souper d’amis pour se changer les idées et se rappeler qu’au fond, tout ce qu’on veut, c’est d’être à la maison ; pas de belle-sœur qui vient faire une brassée de lavage.

Déchirés entre l’importance de te protéger et l’envie folle de ne pas écouter les consignes sanitaires. J’espère qu’ils vont bien tes parents à travers cette crise, mais je me doute bien qu’ils vivent des défis particuliers et encore plus d’adaptation qu’à l’habitude. J’espère qu’ils reçoivent des plats cuisinés à leur porte, des ballades en poussettes avec leurs amis et qu’ils prennent soin d’eux à travers ce chaos. Je vous envoie tout mon amour et ma compassion, parce que quand un petit bébé et sa famille ne vont pas bien, c’est toute notre collectivité qui en est affectée.

En cette période des fêtes, Bébé, je pense à l’histoire de Noël qu’on me racontait quand j’étais jeune. Si on laisse la religion humaine de côté et qu’on regarde juste la symbolique de tout ça, je dois te dire que je pense que chaque nouveau bébé devrait être accueilli de la sorte. Comme un miracle, un espoir pour l’humanité, un cadeau précieux à découvrir avec amour. Et peu importe le contexte de ta naissance et l’histoire de ta conception, je souhaite à ta famille autant de solidarité et de bienveillance que Marie et Joseph. Parce que je te le redis, quand vous n’allez pas bien toi et ta famille, c’est nous tous qui souffrons. Vous êtes la priorité de notre collectivité, parce que sans vous, il n’y a plus de relève, plus d’espoir. Tu es précieux et tu mérites le meilleur.

Bon, revenons à l’essentiel. Tout ça, Bébé, ce n’est pas de ta faute. Toi, continue de rester dans le moment présent, à rire et à grandir. Tu nous ramènes à l’importance de la famille, des amis et de la collectivité. Patience, tout cela reviendra et même si les moments volés ne reviendront pas, tu restes le plus beau cadeau de ta famille cette année. Joyeuses fêtes, Bébé !

Roxane Larocque

La magie de Noël

Je ne sais pas exactement quand je me suis mise à détester Noël.

Je ne sais pas exactement quand je me suis mise à détester Noël. Mais je me souviens que lorsque j’étais petite, c’était ma fête préférée. Petit à petit, je me suis mise à ne plus l’aimer, au point de la détester.

Est-ce le fait que je suis devenue adulte et que soudainement, cette période n’est remplie que d’obligations et que je n’ai plus vraiment de plaisir ? Je ne saurais le dire. Pour être franche, j’étais rendue au point où il me fallait du punch bien alcoolisé (que ma mère a affectueusement appelé mon « Joyeux ») afin d’arriver à avoir un peu de fun lors des fêtes de fin d’année. Je m’étais littéralement transformée en Grincheux.

Une chose est certaine, ce Noël 2020 m’aura servi une bonne leçon. Le fait de ne pas pouvoir voir ma famille, ma belle-famille et mes amis, ça fait mal, ça crée un vide et ça change la perception que j’avais depuis quelques années de cette période.

Quand j’étais petite, ce qui rendait Noël magique, c’était de voir ma famille élargie, ouvrir les cadeaux, m’amuser, danser et manger des choses tellement bonnes qu’on mange uniquement dans le temps des fêtes. Pouvoir se coucher tard, se lever tard le lendemain, manger des restes et jouer avec nos cadeaux, tout cela avait quelque chose de spécial et d’excitant.

Le fait d’être privée de ces festivités de groupe cette année me fait réaliser à quel point j’avais tord et qu’au fond, j’aime Noël. J’aurais bien envie de faire un gros party avec tout mon monde, mais je devrai attendre à l’an prochain.

Malgré toutes les restrictions que nous avons, je me considère chanceuse de pouvoir dire : « on va se reprendre l’an prochain ». Beaucoup de familles ne peuvent pas en dire autant, parce que cette foutue pandémie leur a enlevé quelqu’un d’important. Ces familles ne savaient pas qu’elles vivaient un dernier Noël ensemble en 2019. Probablement qu’elles auraient fêté différemment si elles avaient su.

Alors, si vous avez cette chance de dire « l’an prochain », profitez de cette période pour remettre un peu de magie dans votre vie. Parlez aux gens qui vous sont chers, faites des appels vidéo, allez leur porter une petite gâterie faite maison. Amusez-vous, mettez de la musique et dansez. Oubliez quelques instants le négatif et laissez place à votre cœur d’enfant.

L’année 2020 nous aura enseigné l’importance de savourer chaque moment de bonheur avec ceux que l’on aime.

Joyeux Noël !

Annick Gosselin

Réinventer 180 jours

Depuis plusieurs semaines maintenant, j’ai une invitée qui veut e

Depuis plusieurs semaines maintenant, j’ai une invitée qui veut entrer dans ma classe. Je fais tout pour qu’elle ne vienne pas, qu’elle ne s’insère pas entre nos murs, mais elle est là, telle une menace au-dessus de nos têtes. Et j’avoue, j’ai peur.

Dans ma classe, je suis responsable de 22 petits êtres humains. Les parents me les confient pour 180 jours. Ce n’est pas rien. J’ai la mission d’instruire, de socialiser et de qualifier. Mais cette année, j’ai plusieurs mandats supplémentaires. Comme pour plusieurs métiers, l’arrivée de Mme Covid a alourdi ma tâche. J’ai maintenant le devoir de protéger, de rassurer, d’éduquer, mais aussi de nettoyer. Et, je dois le dire, j’ai peur.

L’organisation est un défi colossal. Faire circuler 300 élèves (parfois plus) du primaire, sans qu’ils ne s’approchent à moins de 2 mètres, c’est une vraie folie. On dirait une chorégraphie, un ballet savamment réfléchi par l’équipe-école. Il n’y a plus de place pour l’improvisation. Le tic tac de l’horloge est devenu notre chef d’orchestre. Tic, on va aux toilettes en sortant à droite. Tac, on va à la récré, n’oublie pas tes mitaines. Tu devras laisser passer tous les élèves de l’école pour retourner à ta case sans croiser personne. Mais si ça arrivait… j’ai peur.

À travers les nombreux lavages de mains, de bureaux et de high touch (anglicisme désignant les surfaces fréquemment touchées), je dois enseigner. J’ai l’espoir de reprendre le temps manqué lors de la fin de l’année dernière. Certains diront : « Tu ne sauves pas des vies ! » C’est vrai, mais j’enseigne aux adultes de demain. Ce sont eux qui prendront des décisions dans quelques années. Ils nous soigneront, géreront notre pays, défendront nos droits ou enseigneront à leur tour à nos petits-enfants. J’aimerais bien qu’ils soient heureux et qu’ils ne ressentent pas trop toute l’anxiété du moment. J’ai peur qu’ils n’apprennent pas.

En moins d’un an, j’ai appris à enseigner à distance. La techno est maintenant essentielle pour garder un lien avec mes élèves qui doivent rester à la maison. J’enseigne en même temps à ceux à la maison qu’à ceux qui sont à l’école. Même que parfois, maman assiste à mes leçons, ou même grand-maman, comme si elles assistaient à un spectacle. Il y a des semaines où j’enseigne de chez moi, de ma cuisine. Qui aurait pensé que c’était possible l’année dernière ? Je ne ferai pas de miracle. Mais je fais de mon mieux pour que mes élèves apprennent. J’ai peur de ne pas y arriver.

J’essaie de garder ma folie, ma légèreté, mais souvent, la peur m’envahit. J’ai peur que mes élèves se partagent le virus, qu’ils le rapportent chez eux et le donnent à leur famille. J’ai peur pour moi aussi. J’ai peur de rendre ma famille malade. Et si mes parents ou mes beaux-parents l’attrapaient à cause de moi, je m’en voudrais. Comment garder le cap avec cette épée de Damoclès qui menace de s’abattre sur nous tous ?

La peur m’épuise. J’essaie de la contrôler, mais mon énergie baisse. Mon cerveau est débordé. Cette année en est une de défis, d’organisation et de lâcher-prise. Je la terminerai probablement la langue à terre, mais j’y arriverai, je porterai mes élèves à bon port.

Pour finir, j’ai une demande à vous faire : soyez bienveillants avec les enseignants qui accompagnent vos enfants en cette année folle. Ils ont besoin de travailler en équipe avec vous, de vos bons mots et de votre compréhension. Chaque jour, des profs dévoués essaient tant bien que mal de faire oublier la visite possible de Mme Covid afin que vos enfants progressent et soient heureux. Soyons solidaires.

Nancy Pedneault

J’y prends goût…

Au printemps dernier, je ne vous cacherai pas que j’ai trouvé dif

Au printemps dernier, je ne vous cacherai pas que j’ai trouvé difficiles l’isolement et le stress généré par la pandémie. L’inconnu, la « nouveauté », l’anticipation ont brusquement assombri cette belle saison.

Puis nous avons eu droit à une accalmie des restrictions, à un été un peu plus permissif et libertin. Nous avons pu en profiter, faire des activités, visiter nos proches.

Vint la deuxième vague que plusieurs avaient prévue. Comme la plupart d’entre vous, je me situe en zone rouge depuis plusieurs semaines. Si au début j’anticipais cette possibilité, graduellement, ce n’est plus un poids ni une source de stress. Je me surprends même à y prendre goût. Je m’explique…

Avec l’isolement occasionné par la zone rouge, fini les soupers le vendredi, samedi et dimanche. Fini le rush du grand ménage à l’annonce d’une visite potentielle. Fini la course aux différents commerces pour aller chercher les trucs à emporter au souper d’amis. Fini les préparatifs interminables !

J’ai davantage de temps pour moi à la maison les week-ends, j’apprécie le temps que je peux accorder au cocooning, en mode slow. Je lis des romans comme jamais, je m’entraîne à la maison, je me repose et je réalise que de ne pas avoir d’engagements à l’horaire me procure un bien inattendu. Je me sens le cœur plus léger au quotidien. Je ressens moins l’obligation de faire plaisir aux autres en premier.

Je me suis surprise cette semaine à me dire que finalement, pour moi, être en zone rouge ne s’avère pas aussi triste que je l’anticipais. Je parle ici du côté social seulement. J’ai toujours été du genre à me tenir loin des foules, des regroupements de gens, etc. Peut-être que ça m’aide à m’acclimater ?

Après discussion avec des gens de mon entourage, j’ai compris que je ne suis pas nécessairement la seule à apprécier ce ralentissement !

J’ai envie d’apprécier le positif que cette pandémie apporte, comme quoi tout n’est pas que négatif ! Tout (ou presque) est une question de perception.

Et vous ? Arrivez-vous à en tirer un peu de positif ?

Note : Je suis consciente que l’enjeu financier et professionnel est problématique pour plusieurs et loin de moi l’intention de minimiser les impacts à ce niveau.

Marie-Claude Larivière

Quand le confinement sera terminé, je…

Une fois le choc du premier confinement passé, on s’est rapidemen

Une fois le choc du premier confinement passé, on s’est rapidement mis à rêver de l’après-COVID. Pour se rendre compte rapido presto que la COVID ne s’essoufflerait pas de sitôt. Alors on s’est mis à rêver de l’après-confinement. On se doutait que l’été éloignerait la bibitte et apporterait un relâchement des mesures sanitaires. On espérait la réouverture des endroits publics, des parcs, des entreprises.

On en a profité ! Oh que oui ! Mes enfants et moi étions les premiers en ligne devant la porte de la bibliothèque (je sais, je sais, on est wild sans bon sens). On s’est garochés dans les parcs. On a repris nos habitudes au musée, au resto… tout en respectant les règles. Deux mètres, masque, nettoyage fréquent des mains, garder les symptômes à la maison bien isolés du reste de la société.

On attendait avec impatience le moment où le gouvernement donnerait la permission de se regrouper à l’extérieur et de sortir des limites des régionales. J’avais déjà rempli le réservoir d’essence de ma voiture, les bagages étaient prêts… Dès l’annonce, on a embarqué dans la voiture, direction : maison de grand-maman pour un pique-nique sur le balcon. On ne s’était pas vues depuis les fêtes… c’est long en titi, ça !

On a profité de l’été, on a continué à travailler sur notre système immunitaire et sur notre dose de petits bonheurs. On a vu quelques amis, toujours en respectant les règles. Toujours en sachant que c’était un privilège temporaire dont il fallait profiter. Comme la vie, hein !

Puis, septembre est arrivé. Les zones ont commencé à changer de couleur au même rythme que les feuilles des arbres : vert, orange, rouge. STOP ! On arrête tout. Ou presque. Cette fois-ci, au moins, on peut aller se faire couper les cheveux, on peut aller faire l’épicerie en couple, les parcs sont accessibles et les enfants peuvent aller à l’école, même si c’est un jour sur deux. Le choc est moins grand qu’au premier confinement.

Mais quand même, on s’ennuie de Mamie ! On s’ennuie des amis ! Comme tout le monde, on veut notre vie ! La vie d’avant, oui, même si on aime bien le cocon familial très douillet formé par la pandémie.

Quand j’ai demandé à mes enfants ce qu’ils avaient le plus hâte de faire quand le confinement serait terminé, je m’attendais à ce qu’ils nomment plein d’activités, des sports, des sorties, des personnes qu’on n’a pas vues depuis trop longtemps. Bien sûr, ils ont hâte d’inviter des amis à la maison et d’aller dormir chez eux.

Mais leurs premières réponses ont été :

  • Sourire aux gens sans masque et voir leur sourire
  • Donner des câlins aux personnes qu’on aime.

Je trouve ces réponses de toute beauté et si vraies.

Demandez à vos enfants de compléter la phrase « Quand le confinement sera terminé, je… », juste pour voir. Ça apporte parfois des surprises et de belles discussions ! Et pourquoi ne pas faire le même exercice avec votre conjoint, vos parents ou vos amis ? Je suis curieuse de connaître les réponses.

Nathalie Courcy

Mon Halloween contre Mme C-19

Cette année, comme plusieurs Québécois, nous avions décidé de f

Cette année, comme plusieurs Québécois, nous avions décidé de fêter l’Halloween différemment… Nous avions fait le choix de ne pas offrir de bonbons, de ne pas passer de maison en maison et de faire une journée spéciale à la maison avec nos enfants. Raclette, films d’horreur, jujubes et chips.

Mon Halloween à moi, pendant cette pandémie, ce ne fut pas seulement de passer du temps avec mes enfants. Non, ce fut aussi de prendre part à une importante surveillance de milieux avec des cas confirmés ou suspectés de COVID-19. Un enchaînement d’interventions à distance afin de limiter la propagation de ce virus et de limiter les éclosions par des recommandations exemplaires en prévention et contrôle des infections.

Depuis le début de cette pandémie, le système de santé redouble d’efforts à tous les niveaux. Malheureusement, ce virus à des particularités qui font de lui un ennemi des plus importants. Il a cette caractéristique particulière de s’attaquer à plusieurs groupes d’âge et d’entraîner des symptômes des plus inusités. Il faut se le dire, elle ne manque pas d’originalité, cette COVID-19 ! Elle peut passer d’un extrême à l’autre en s’attaquant au système nerveux central en passant par les nerfs olfactifs, les papilles gustatives, les poumons, le cœur et j’en passe. Et le plus extraordinaire, c’est qu’elle peut passer comme un simple fantôme en ne laissant aucune trace de son passage ! Tout de même rusée, cette Mme C-19…

Ce qui est particulier dans cette histoire de pandémie, c’est qu’il y a encore du monde qui croit à la théorie du complot. Un faux virus, un contrôle du gouvernement, une façon d’appauvrir l’humanité. Ces gens, je les implore de passer ce ne serait-ce qu’une journée avec moi afin de constater l’ampleur des dégâts de Mme C-19. Des milieux déstabilisés, des gens impuissants, des usagers malades et confinés dans leur chambre, des professionnels et des responsables de milieux épuisés… Ce ne sont que quelques exemples de tous les impacts négatifs de ce virus dans le système de santé. Évidemment, il y a tous les dommages collatéraux dans la population en général : augmentation des troubles liés à l’utilisation de l’alcool, des drogues, d’Internet… Sans oublier les problèmes de santé mentale : la dépression, les idées suicidaires, le suicide…

Ceci étant dit, je constate actuellement un état de fatigue et une fragilité émotionnelle importante autour de moi. Des gens impatients, aigris, déprimés et nostalgiques de l’avant COVID. À ces gens, je dis que nous sommes tous dans le même bateau, mais que nous nous devons de garder la tête hors de l’eau pour passer au travers de cette époque qui marquera l’histoire à tout jamais. Une époque où nous aurons été en mesure de démontrer notre résilience et notre grande capacité d’adaptation.

Ce soir, je termine ma fin de semaine de garde en me disant que depuis le début de cette pandémie, j’aurai peut-être aidé à limiter les dommages de la COVID-19 en contribuant au meilleur de mes connaissances. Des connaissances que je n’avais même pas avant l’arrivée de Mme C-19…

Sérieusement, il faut continuer nos efforts collectifs afin de limiter la propagation de ce virus. Ce que nous faisons actuellement n’est pas en vain même si cela demande beaucoup de sagesse. Il ne faut donc pas hésiter à demeurer chez soi au moindre symptôme d’apparence COVID, continuer à maintenir le 2 m entre les personnes qui ne se retrouvent pas dans notre bulle familiale et porter le masque dans les lieux publics et au travail. Ceci fera en sorte de diminuer les éclosions et donc de diminuer les heures supplémentaires de plusieurs personnes du réseau de la santé. Dont moi !

Amélie Roy

Comment préparer votre visite en clinique de dépistage COVID-19

  • Vous venez de recevoir l’inf
    • Vous venez de recevoir l’information que votre bout d’chou a été en contact avec un enfant ayant été déclaré positif à la COVID-19.
    • Vous venez de recevoir un appel de l’école qui vous informe de venir rapidement chercher votre enfant car il y a un contact positif dans sa bulle classe.
    • Votre collègue de travail est actuellement en confinement en attente de son résultat.
    • Vous avez visité un lieu où il y avait un risque de contact positif.

    Alors, il y a fort à parier que l’on vous invitera à visiter une clinique désignée de dépistage (CDD).

    Depuis le début de la pandémie, j’occupe le poste d’agente administrative au sein d’une équipe formidable dans l’une de ces cliniques. Mises sur pieds rapidement, ces cliniques procèdent au dépistage de la population et acheminent les écouvillons dans les laboratoires pour procéder à l’analyse des échantillons.

    Des événements hors du commun, j’en ai vu. J’en ai vécu. Je connais les risques. J’éduque du mieux que je peux et je dirige les gens vers les bonnes instances.

    Des histoires, beaucoup de patients m’en ont raconté. J’ai eu les larmes aux yeux devant le désarroi de certains. J’ai ri avec d’autres. Mon empathie a atteint son paroxysme. Je reconnais la peur dans les yeux et l’attitude des gens.

    Mais j’ai aussi vu bien des trucs qui m’ont fait rapidement comprendre que notre pire ennemi, aussi invisible soit‑il, est à l’abri de vos négligences. Malgré les désinfections répétées de ces lieux, vous baissez rapidement vos gardes. Voici quelques trucs pour bien préparer votre visite et ainsi éviter de ramener chez vous le petit vilain.

    • Comme partout, maintenez vos distances avec les autres patients. On ne se le dira jamais assez.
    • On vous demandera de vous désinfecter les mains et vous devrez changer votre masque. Même si vous avez votre masque personnel, nous vous demanderons de le changer.
    • Vous ne serez pas assez longtemps à la clinique pour changer la couche de votre héritier. Pas la peine d’apporter le sac à couches. À vrai dire, ne l’apportez surtout pas. Vous ne voudriez pas à avoir à le déposer au sol.
    • SVP voyagez léger ! Vous aurez besoin UNIQUEMENT de votre carte d’assurance maladie et de vos clés pour retourner à votre voiture. Il n’y a pas d’aire d’attente. Ce n’est pas l’endroit pour s’asseoir ou pour bouquiner.
    • Dans de la file d’attente, imaginez-vous que les murs sont frais peints… Cette image devrait vous aider à vous éloigner des murs.
    • Ayez en main votre carte d’assurance maladie. Vous allez procéder à un prélèvement qui sera acheminé au laboratoire. Pour vous identifier, vous devez être enregistré avec votre carte. Vous n’allez pas au guichet automatique avec une photo de votre carte bancaire. Il en va de même pour votre carte RAMQ. (Je sais que la garde partagée n’est pas toujours d’une évidence… mais la carte de la RAMQ doit en tout temps suivre l’enfant. La carte n’est pas à vous, mais à lui).
    • L’agente administrative est celle qui vous accueillera. Elle n’est pas responsable des décisions ministérielles. Elle comprend votre situation, mais ne peut gérer votre colère de vous retrouver dans ces lieux. Elle a sûrement des enfants elle aussi et vit les mêmes inquiétudes que vous.
    • DE GRÂCE !!! Évitez les commentaires désagréables devant votre enfant ! Votre indignation et votre désaccord face à la situation actuelle vous appartiennent. Parfois, être trop négatif devant votre enfant lui fera comprendre que le test sera une expérience qu’il ne doit pas faire et il sera récalcitrant à la procédure.
    • Les dépisteurs ont été formés pour exécuter le prélèvement. Votre enfant n’est pas le premier qu’ils côtoient. Ils ont les mots et savent rassurer le petit patient pour lui donner confiance. N’en rajoutez surtout pas. Votre enfant ressent vos émotions. Sachez faire confiance à l’adulte devant vous. Accompagnez-le tout en le laissant guider l’entretien.
    • Suivez les règles de confinement par la suite. Ce n’est pas le temps d’aller souligner l’effort de votre enfant en se rendant manger une glace ou d’aller chercher des bonbons au dépanneur du quartier. Il est plus que préférable d’attendre les résultats. Vous pourrez souligner l’effort et célébrer le résultat ou la fin du confinement dans la même occasion.
    • La présence de toutou et doudou sont à bien penser ! Beaucoup de gens circulent dans ces lieux. Que ferez-vous si votre enfant échappe au sol son ami tant convoité ? Il en va de même pour la suce sans attache-suce.
    • Si votre enfant a du mal à rester en place, le plan poussette sera non négligeable pour limiter le désir de ses petites mains de toucher à tout.
    • Dans la mesure du possible, n’amenez en clinique que ceux qui doivent se faire dépister. Si ce n’est que papa et maman qui doivent procéder au prélèvement et que vous n’avez personne pour surveiller vos enfants, y aller à tour de rôle serait une bonne alternative.

    Cette période nous aura appris beaucoup sur l’hygiène et la propagation des virus. Nous avons atteint de nouveaux niveaux d’adaptations et savons reconnaître ce qui est vraiment important. Nous avons su limiter nos sorties et apprivoiser de nouvelles méthodes de fréquentations sociales.

    Quoi qu’il en soit, je tiens à souligner les efforts individuels et collectifs qui ont été déployés afin de limiter la propagation. La lutte n’est pas finie. Soyons toujours vigilants.

    Je ne croyais pas dire cela un jour, mais j’espère ne pas vous croiser dans l’une des cliniques de dépistage de la COVID-19.

    Bravo à ces femmes et hommes. Travailleurs de la santé. Travailleurs pour vous. Depuis mars 2020.

    Ceux qui contribuent dans l’ombre :

    Les coordonnateurs et gestionnaires des cliniques COVID. Les employés de la ligne info-COVID. Les employés de la santé publique, les employés des laboratoires, les employés des buanderies et magasiniers ainsi que ceux qui assurent le transport des écouvillons.

    Ceux dont vous aurez la chance de croiser la route :

    Les agentes administratives, les gardiens de sécurité, les infirmières et spécialistes qui dépistent. Les aides de services et ceux qui assurent l’hygiène et la salubrité des lieux. Les médecins en cliniques désignées d’évaluation.

    Des employés hors du commun qui méritent grandement un immense merci et des milliers de bravos.

    Mylène Groleau

Parce que ça va pas si bien…

La pandémie nous accompagne chaque jour depuis presque sept mois. L

La pandémie nous accompagne chaque jour depuis presque sept mois. Les arcs-en-ciel ont pris le bord depuis longtemps et la deuxième vague te fesse encore un peu plus…

Pour plein de raisons, d’angoisses, d’inquiétudes, d’adaptation constante, de questionnements sur l’avenir… bah ça va pas si bien…

Le cœur lourd et les yeux au bord des larmes chaque jour. Tu tiens… mais c’est pas facile.

Alors voici 6 choses que tu peux faire chaque jour pour t’aider.

  1. Va dehors,

Bouge. Saute dans les flaques d’eau. Roule-toi dans les feuilles. Marche. Cours. Regarde les arbres. Compte les outardes. Ramasse des pommes.

Chaque jour, va prendre l’air.

  1. Mange un truc que tu aimes.

Du chocolat. De la poutine. Des bonbons. Des chips. Des arachides grillées. De la mangue. Du gâteau.

Chaque jour, mange quelque chose que tu adores.

  1. Fais un câlin.

À ton chum. À ton enfant. À ton chien. À ton chat. À ton lapin. À ton âme.

Chaque jour, prends quelqu’un qui vit avec toi et serre-le. Fort. Écoute son cœur battre contre le tien.

  1. Écoute ta chanson préférée.

Du rock, du classique, du folk, du rap…

Ta toune. Celle qui te fait vibrer, pleurer, rire. Mets des écouteurs. Focalise et écoute. Pis chante. Fort.

Chaque jour, écoute ta toune et chante.

  1. Danse.

Seul. Avec tes enfants. Avec tes collègues de travail. À l’épicerie. Sur une musique festive et légère. Déhanche-toi. Saute. Dandine-toi. Amuse-toi. Embarque le monde avec toi. À distance.

Chaque jour, danse. Comme si personne ne te regardait.

  1. Ris.

Va regarder des vidéos de chutes sur Internet. Un numéro d’humoriste. Appelle ton ami le plus drôle. Faut rire. Pour n’importe quoi.

Chaque jour, trouve un moyen de rire.

Fais tout ça tous les jours. Ça va t’aider.

Parce que ça va pas si bien…

Pis que ça ira peut-être un peu mieux.

Gwendoline Duchaine

La musique, service essentiel, vital

Habituellement, j’aime aller voir beaucoup de concerts.

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Habituellement, j’aime aller voir beaucoup de concerts.

Le 10 mars 2020, j’assistais à mon dernier show.

Deux jours plus tard, le gouvernement interdisait les rassemblements.

La semaine suivante, nous étions tous confinés.

Chaque jour, les décès annoncés ; chaque jour, les mesures sanitaires imposées…

Chaque jour de mars 2020 était une épreuve.

Chaque jour, comme de très nombreuses personnes, j’ai écouté mes chansons préférées pour m’aider, pour me motiver, pour ne pas virer folle, pour ne pas figer d’inquiétude quand mon conjoint a perdu son emploi, pour danser avec mes enfants qui n’avaient plus le privilège d’aller à l’école, pour me sentir moins seule, pour affronter ma peur de sortir travailler, pour me défouler quand tout était interdit…

Chaque jour, la musique m’a tenu la main.

Chaque jour, la musique me tient encore.

On nous a enlevé ce droit‑là, qu’on pensait acquis : aller voir des shows. Qui aurait cru que ça pourrait arriver ?

Les artistes, par solidarité, ont commencé à faire des représentations live. J’ai versé tant de larmes, seule dans mon salon, épuisée par ma journée de travail, à les écouter avec attention.

Je salue ce temps qu’ils ont donné, bénévolement, à des milliers de personnes. Une petite tape dans le dos… du temps en cadeau qui apaise tout…

Puis, après des semaines de confinement, petit à petit, la vie a repris. Sauf les concerts… Tout est annulé, reporté encore et encore…

La musique a été la première à être touchée par les mesures sanitaires et elle sera la dernière à se relever… Les artistes et les fans seront marqués à jamais par cette épreuve…

Depuis quelque temps, par passion et par instinct de survie, de petits évènements musicaux naissent ici et là.

J’ai eu l’immense privilège de participer à l’un d’entre eux. Je n’ai pas de mots assez forts pour dire l’émotion qui m’a submergée. C’était comme… reprendre vie… un peu… à distance les uns des autres… avec toutes les mesures sanitaires si présentes que chaque note et chaque lumière féerique m’ont fait oublier… Voir du monde vibrer et chanter… Respirer, enfin…

Je n’ai pas de mots assez forts pour vous dire merci. Merci chers artistes d’avoir écrit des chansons qui changent tout dans nos vies. Des chansons qui nous portent, qui nous font rêver, qui nous font oublier, mais surtout des chansons qui nous rassemblent. Grâce à vous, on est proches, même loin.

Très chers artistes et très chère industrie de la musique. Avec beaucoup d’amour et de compassion, je pense à toi… J’espère que tu tiens bon, j’espère que tu vas passer au travers, j’espère qu’on va se voir en show encore, j’espère que tu seras encore là. Parce que tu es un service essentiel. Vital pour des milliers de gens. N’oublie pas ça.

Et toi ? Quelle musique te tient la main ?

Gwendoline Duchaine

Six mois avec vous

Lundi, ce sera la grande rentrée. Ici, c’est la grande réouverture des

Lundi, ce sera la grande rentrée. Ici, c’est la grande réouverture des écoles. Parce qu’avec la Covid-19, ça fera tout près de six mois qu’on est encabanés tous ensemble à la maison. Pas d’école, pas de garderie, pas de visite, pas de camp de jour… Et j’avais envie de faire un bilan de tout ça. Un bilan de tout ce que j’ai appris durant cette pandémie.

J’ai appris à être reconnaissante. Parce qu’autrement, jamais je n’aurais eu la chance de vivre six mois consécutifs avec vous. Six mois complets, juste vous et moi. Vous avez pu vivre les tout premiers instants avec votre bébé-frère, vous étiez là à chaque première fois. J’ai pu vous voir grandir, évoluer, jouer et rire tous les jours. J’ai été témoin de vos jeux et de la magie qu’ils suscitent encore dans vos yeux.

J’ai développé mon « système D ». Je me suis improvisée enseignante de primaire. Dès le 16 mars, j’étais prête. Nous avons fait des sciences, de la musique, de la couture, du tricot, des mathématiques, de la lecture, de l’écriture, du yoga et j’en passe ! J’ai appris que j’aimais beaucoup vous enseigner à la maison. Vous enseigner la vie. À ma manière. Avec les matières qu’on avait tous envie d’apprendre. Dans le plaisir et sans obligations. Quand les cours à distance obligatoires ont été instaurés, avec les dizaines de rencontres par semaine, les devoirs forcés et le grand vide laissé par l’incertitude collective, là en revanche, j’ai eu moins de plaisir à improviser… Je l’avoue.

J’ai appris à arrêter le temps. J’ai appris à oublier l’heure et à laisser le frigo ouvert 24/7. J’ai appris à lâcher prise sur ce que vous mangiez et quand vous le mangiez. J’ai appris à fermer les yeux sur le bordel. J’ai appris à vous faire confiance à travers vos mille expériences scientifiques. J’ai appris à profiter de chaque câlin, de chaque rire et de tous les petits instants magiques du quotidien.

J’ai appris à vivre avec vous, pas juste en mode routine-métro-boulot-dodo. Non, vivre avec vous chaque moment et non pas juste survivre à la routine. J’ai appris à quel point j’aimais être votre maman. J’ai découvert que j’aurais sûrement été une bonne maman à la maison. Mais j’aime trop mon travail pour en faire une expérience permanente.

J’ai appris que votre père et moi, on fait un maudit beau travail d’équipe. Parce qu’avant, on manquait de patience devant vos disputes. Souvent. Mais après six mois, je ne sais pas ce qui a changé… Soit c’est vous qui avez appris à mieux jouer ensemble. Soit c’est nous qui sommes devenus plus tolérants, sans le tourbillon de la vie. Soit c’est un peu des deux… Mais une chose est sûre, c’est que tous ensemble, on forme une fichue belle famille.

J’ai hâte que l’école recommence. J’ai hâte de retourner travailler. Pour de vrai. Vous devant votre pupitre et moi devant mon bureau. J’ai hâte de sortir de la maison. J’ai hâte d’aller prendre un verre avec une amie. J’ai hâte de faire des lunchs. J’ai hâte de m’ennuyer de vous, juste un peu. J’ai hâte d’aller vous chercher à la sortie des classes. J’ai hâte que vous me parliez de votre journée, de vos amis et de ce que vous avez appris sans moi. J’ai hâte de vous voir évoluer loin de moi aussi.

Je sais que sans cette pandémie mondiale, je n’aurais jamais eu la chance de rester six mois au complet avec vous tous. Certes, les morts sont nombreux et chacune de ces morts est tragique. Mais ici, on lui doit beaucoup, à cette pandémie. Je n’ai pas envie de me plaindre. Le train-train de la vie reviendra bien vite. Je veux me retourner et voir derrière moi tout ce que cette expérience nous a appris. Parce qu’au‑delà de l’obligation de porter un masque, de garder ses distances et de laver ses mains, je suis certaine qu’on a appris plein de belles choses durant les derniers mois.

Joanie Fournier