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Magasiner un matelas en couple: à vos risques et périls!

Je suis une princesse aux petits pois. Enfin, je viens de le savoir.

Je suis une princesse aux petits pois. Enfin, je viens de le savoir. J’ai lu dans un magazine que magasiner un matelas était une étape luxueuse dans un changement de confort. Une étape charnière. Je voyais ça comme gagner à la loterie le Choix du Président, mettons. Changer mon vieux matelas dinosaure représentait beaucoup. Il était creusé, les ressorts me faisaient des high five dans le dos à 3 h 7 du matin, bref il était vieux et bon pour faire un trampoline de salon.

Mon chum me parlait souvent d’un nouveau matelas. À nous, l’endormissement instantané et le sommeil réparateur! J’étais tellement motivée d’aller dans la salle d’exposition que j’ai même pensé lancer mon flacon de mélatonine aux poubelles en me rendant au magasin. Dans mon livre à moi, changer de matelas, ça allait tout changer. Toute toute toute.

Dans les circulaires du Publisac (oui, je regarde encore ça), j’ai l’habitude de fantasmer sur des rectangles d’ensachés et de mousse mémoire. Ce n’est pas mêlant, je jalouse l’air « full top shape » des comédiens engagés pour la séance de photo. J’ai trente-trois ans et je n’ai jamais eu de matelas haut de gamme.

Je suis débarquée avec mon chum au magasin avec la ferme intention de repartir de là avec une Cadillac Queen en tissu. Sourire aux lèvres, nous retournerions vers le stationnement avec notre facture et la date de livraison en mains en chantant du Daniel Hétu.

« On va s’aimerrrrrrr tendrement, tout là-hauttttt, sur un rayon de soleilllll. Allez…»

Stop! STOP! Ce n’est pas ce qui s’est produit.

Avant même de mettre les pieds dans le portique, on ne s’entendait pas du tout sur nos besoins. Heille, ça va bien, on n’était même pas rentrés, puis déjà, je me disais que c’était plus simple de magasiner seule. Sauf que là, ce n’était pas un soutien-gorge que j’achetais, c’était un matelas à partager. Je ne suis pas égoïste. Pourtant, je frôlais la crise narcissique en plein jour.

En arrivant, nous avons essayé trois types de matelas différents pour nous aider à cerner notre portrait type d’acheteurs. J’étais plus au moins à l’aise au milieu des yeux d’inconnus qui me regardaient faire semblant de dormir sur le côté. Je portais des skinny jeans, alors je pensais juste à mes bobettes. C’est niaiseux, mais je savais qu’on pouvait les voir. Hipelaye.

Comme dans le conte des Trois Ours, je trouvais le matelas soit trop mou ou trop dur. J’ai passé mon avant-midi à me prélasser sur des démonstrateurs. Ai-je dit l’avant-midi? Oui, car nous avons passé quatre heures et demie là-bas. Se chicaner en direct devant le vendeur dans une fausse chambre à coucher? Voir que j’ai fait ça… je pense que oui, moi! C’était si malaisant que j’avais le goût de donner un pourboire au conseiller et de rebondir sur les matelas jusqu’à la sortie.

Un moment donné, j’étais couchée sur le côté comme une mamie qui a mal aux genoux avec mon oreiller de corps. Attention! Le but de l’exercice, ici, était d’imiter le plus possible l’épisode de sommeil à la maison. Je veux bien, sauf qu’un inconnu est venu se coucher à ma droite.

« J’peux-tu? », qu’il me demande. Euhhh! C’est encore maudit de lui dire non. Le matelas n’était pas payé ni réservé, et je n’étais même pas certaine de l’acheter.

Ben non! Y’a rien là, ça ne me dérange pas. Installez-vous mon cher, qu’on s’étende. Mon chum faisait le piquet dans le coin. Il trouvait que c’était assez et qu’il était grand temps de sacrer notre camp.

Je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas partir parce que je n’avais pas choisi entre le matelas moelleux et le semi-ferme. J’avais un montant maximum à ne pas dépasser. Travailler pour la Nasa, j’aurais pris celui à 4 356 $ et go, on serait partis. Dossier réglé. Mais la Nasa ne m’a jamais rappelée, alors je devais courir les soldes.

Et là, l’étiquette d’un matelas a flashé devant ma face. Ce n’était même pas dans les propositions du vendeur. Je me suis couchée sur le matelas : le coup de foudre magique! Je me suis enfoncée doucement comme sur un nuage. J’étais bien. Mon copain était écœuré, il ne voulait RIEN savoir. Son choix était fait depuis une heure. Il voulait le semi-ferme que nous avions essayé au début. Non, clairement non. Aussi bien se coucher sur une planche de bois avec une couverture dessus.

Plus ça allait, plus je parlais en grimaçant des platitudes à mon chum. J’avais le vendeur à un pouce de mon nez, je savais qu’il analysait notre comportement. Digne d’un téléroman.

« Ben tu dormiras dans le cabanon si tu n’es pas content. Tu vas trouver le matelas de l’hospice pas mal moins confo, tu vas voir. »

Lui de me répondre : « Si tu n’es pas heureuse, ben pars en appart et achète-toi des lits jumeaux avec TON matelas mou pis c’est tout ».

Wait! Je suis venue chercher un matelas Queen pis ça vire en scénario de drama queen.

J’ai piqué une crisette de bébé à l’intérieur de moi. J’étais fru, car je voulais le matelas mou. Vous me direz que ça existe, un moitié-moitié sur commande, oui mais…. Mais ce n’était guère une option que mon compte de banque pouvait accepter.

Finalement, j’ai fait un compromis, on a payé, on est partis. On a attendu la livraison avec euphorie. J’avais hâte d’avoir mon nouveau matelas.

Une semaine d’essai avec le nouveau matelas a passé, je ne l’aimais toujours pas. Dès que j’ouvrais les yeux ouverts dans le cœur de la nuit, je secouais les épaules de mon chum pour lui dire : « Trouves-tu que le matelas est dur? Il est dur, hein? »

Nous sommes retournés au magasin. J’y ai passé un autre deux heures et demie. J’avais le goût d’inscrire « C’est compliqué » dans mon statut de couple Facebook.

Le matelas numéro deux arrivera la semaine prochaine. Je suis bonne pour vingt ans, je peux vous le jurer. Moi, magasiner un matelas encore une fois? Laissez-moi dormir là-dessus, d’accord?

P.S. Ce soir-là, j’ai souhaité bonne nuit à mon chum avant de m’endormir, avec un bisou et un je t’aime. Pas de chicane sur mon nouveau matelas.

Gérer le déséquilibre familial

Au début du mois de novembre, de nouvelles statistiques sont sorties au Québec, expliquant que la

Au début du mois de novembre, de nouvelles statistiques sont sorties au Québec, expliquant que la plupart des familles québécoises avec des enfants âgés de zéro à cinq ans se sentent à bout de souffle et sont débordées. Même si selon cette étude, ma famille ne fait plus partie de ces statistiques, il n’en reste pas moins que je considère que oui, ça va vite. Ces résultats m’ont permis de faire un exercice de conscience avec moi-même et de faire un bilan de ce que j’ai mis en place chez moi pour gérer le déséquilibre.

1— Je gère un déséquilibre!

Il y a quelques années, j’ai lu un article écrit par une femme que j’admire : Isabelle Hudon. Selon elle, il n’est pas possible de parler d’équilibre travail-vie familiale. Elle l’aborde plutôt en disant qu’il faut gérer le déséquilibre travail-vie familiale. Au début, j’étais sceptique mais finalement, j’ai adhéré à ce credo et il m’accompagne tout au long de mes semaines de fous. Vive ma famille et mon chaos…

2— Un minimum de planification

Pour gérer ce déséquilibre, il faut y faire face sans hypocrisie. Il y a une tonne d’articles sur le web qui en parlent, des calendriers de type planificateurs sont sur le marché, des agendas électroniques. Bref, c’est parfois en faisant des essais et des erreurs qu’on trouve ce qui fonctionne le mieux pour notre famille. Dans mon cas, je remercie les textos et la fonction « Rappel » de mon téléphone.

La gestion des repas est aussi stressante. Encore là, il faut s’y préparer un peu. Avant, je passais beaucoup de temps à couper les fruits et légumes la fin de semaine et à un certain moment, je trouvais ça redondant. Maintenant, ma stratégie est simple : je cuisine de plus gros volumes la fin de semaine afin d’avoir des lunchs pour le midi. Les soirs de semaine, ce sont des repas simples comme un poisson et de la salade ou encore, je fais cuire un one bowl pasta. Ah! oui, j’avais une mijoteuse. Elle a brisé et je n’en ai jamais racheté parce que ce n’était pas un succès. Morale de l’histoire, on peut s’en sortir sans mijoteuse.

3— S’enlever la pression de la performance

Comme parent, nous voulons le meilleur pour nos enfants, nous voulons qu’ils puissent développer leurs aptitudes, qu’ils soient bons dans les sports, à l’école, en musique… bref, nous sommes parfois étourdissants. Depuis deux ans, nous ne faisons pas faire de cours à notre enfant pendant les fins de semaine de l’année scolaire. Elle a des journées assez chargées à notre avis et le week-end est fait pour passer du temps en famille et relaxer. Je me souviens que l’an dernier, ça m’a rongée un peu. Madame Culpabilité est venue cogner chez moi. Finalement, la vie est bien faite : en milieu d’année scolaire, l’école a commencé à offrir des cours de danse à l’heure du diner, juste pour le plaisir.

D’ailleurs, en terminant cet article, je vais signer une autorisation afin qu’elle puisse adhérer à la ligue de hockey cosom de son école.

 

4— Savoir reconnaître ses limites

C’est un grand signe de respect envers soi-même, et je crois que c’est un legs important pour nos enfants. Il ne faut pas avoir peur de demander du soutien, que ce soit aux grands-parents ou autres. Il est important de dire si on est fatigué et de parler calmement au « je » avec son enfant.

Aussi, en 2016, il y a beaucoup d’outils technologiques sur le marché. Si c’est possible, on peut penser à travailler de chez soi ou oser demander des ajustements d’horaire. Fait vécu, je suis très productive quand je travaille chez moi, habillée en mou. Il m’est alors plus facile de régler un dossier important en sachant que je m’évite un gros bouchon de circulation.

 

5— S’accorder des moments de plaisir en couple

Chez nous, nous appliquons ce principe le jeudi soir, parfois le vendredi si on n’est pas trop claqués (sinon, on risque de s’endormir devant À la Di Stasio!). Il y a deux émissions de télévision que nous aimons écouter et bien souvent, on accompagne ce moment de calme d’une coupe de blanc.

J’aurais pu continuer longtemps comme cela. Je crois que la gestion du déséquilibre passe par une prise de conscience, par des choix qui impliquent qu’on ne peut tout faire et par l’abandon de la culpabilité, Celle-là, on la laisse sur le bord du chemin avec le bac de recyclage!

 

 

Les pets

Il y a ceux qui nous surprennent. Il y a ceux qui sentent mauvais, pires que ce qu’on pouvait i

Il y a ceux qui nous surprennent.

Il y a ceux qui sentent mauvais, pires que ce qu’on pouvait imaginer.

Il y a les petits pets secs, ceux qui pincent.

Il y a les pets silencieux. Ceux-là, ils sont plutôt dangereux…

Il y a ceux qui laissent des traces, bien malgré nous. Ceux-là, ils sont plutôt rares.

Il y a ceux d’un nouveau-né, assez impressionnants! On jurerait que notre bébé va s’éjecter de la couchette!

Il y a ceux qu’on aimerait camoufler par un toussotement très subtil…

Il y a ceux qu’on met sur le dos du chien…

Plus sérieusement, parlons de l’évolution du pet dans un couple. Avouez qu’il est quasi impossible de se laisser aller devant l’être aimé avant PLUSIEURS semaines…

Toutefois, quand toute gêne s’est dissipée, il y a place à BEAUCOUP d’innovation…

Sérieusement, dans mon cas, après dix-huit années d’amour, je vous laisse imaginer ce qu’on a pu atteindre comme sommets.😁

Les pets font rire, ils peuvent rendre mal à l’aise. Chez les enfants, ils passent inaperçus. Je vous mets au défi de dénicher une garderie ou une classe de tout-petits où ça sent la rose en tout temps.😂

Je terminerai en soulignant que certains pets sont plus extrêmes et qu’ils requièrent l’usage d’un briquet. Cependant, cette pratique est à vos risques.

Quelles sont vos plus belles anecdotes entourant ce sujet si universel?

Et drôle, avouez?

Hommage aux conjoints et aux papas

Je n’ai jamais aimé les sports d’équipe. J’ai toujours préf

Je n’ai jamais aimé les sports d’équipe. J’ai toujours préféré les sports individuels où tu ne peux compter que sur toi pour réussir ou échouer. J’ai toujours trouvé ça plus simple et plus sûr. Jusqu’au jour où ma fille est née, puis mon premier garçon, puis mon deuxième. Ma vie tout entière est alors devenue un sport d’équipe.

Depuis, j’adore les sports d’équipe. Vous savez, lorsque vous criez : « Je fais un temps d’arrêt sur le banc, back-moi! » et que vous savez que l’autre assurera. Ou lorsque l’envie soudaine de jouer plus physique vous prend, mais que l’autre prend le relai avant que l’arbitre ne siffle et vous donne une pénalité que vous regretteriez amèrement. Lorsque vous êtes en désaccord avec la situation, que vous avez une envie incontrôlable de vous plaindre et que votre coéquipier vous comprend et vous appuie complètement et sans jugement. Lorsque vous êtes épuisée moralement et physiquement, que vous êtes sur le point de déclarer forfait, et que votre partner vous tape dans le dos, vous lance une tite phrase qui fait toute la différence, un sourire, une blague, une main dans les cheveux, un gros câlin. Tout à coup, l’énergie revient. Alors, vous savez que vous y arriverez.

Oui, j’adore maintenant les sports d’équipe. Même si parfois, j’ai l’impression d’être moins souvent sur le banc que lui pour pouvoir reprendre des forces. Même si quand il prend le relai, il y a parfois une petite voix dans ma tête qui me dit : « J’aurais fait ça autrement! » ou « Zut! Il pourrait oublier ça! » Oui, il y a encore mes vieilles habitudes de sportive individuelle qui remontent parfois lorsque l’anxiété me prend à l’idée qu’il ait omis une passe ou une stratégie ou qu’il ne prenne pas la décision que j’aurais prise.

Non seulement j’aime les sports d’équipe, mais je ne pourrais plus m’en passer. Après une partie qui s’est mal déroulée, lorsque je ressens l’urgent besoin de ventiler et qu’il m’écoute même si je devine qu’il préférerait mettre ce match derrière lui et passer à autre chose. Lorsque je me défoule sur lui, que je me fâche parce que je suis épuisée, parce que je me sens à bout de cet entraînement jour après jour et de ces joutes qui recommencent chaque fois. Lorsque je m’emporte parce que tous mes efforts semblent vains et qu’il me pardonne, qu’il m’aime quand même, malgré tout.

Parce qu’en plein match ou hors-jeu, on a du fun, on rit, on déconne. Même après toutes ces années à faire équipe avec lui, même si on connaît par cœur toutes nos petites manies, nos failles, qu’on se tape sur les nerfs par moments, que certains jours, on se sent dépassés par le stress, les obligations, le bruit, la fatigue, il est toujours là et je sais qu’il le sera toujours. Il ne nous lâchera pas. Pouvoir compter sur l’autre, m’y reposer (lorsqu’on arrive à lâcher prise), c’est une découverte merveilleuse dont je ne me passerais plus.

À tous les coéquipiers : merci d’être forts à nos côtés. Vous êtes des conjoints et des papas formidables! Vous faites de nous de meilleures mamans.

Karine Delorme

Suis-je un papa indigne?

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Nous sommes samedi matin, en route sur l’autoroute 20, direction ville de Québec. Mon amoureuse et moi avons un petit weekend prévu dans la vieille Capitale. Ça va faire du bien! Malgré la belle grossesse qu’elle vit, une fin de semaine pour penser à nous sera très bénéfique. L’accouchement est prévu dans quelques semaines. Je lui fais la remarque que c’est notre dernière fin de semaine de couple avant la naissance de notre enfant.

Je suis déjà papa d’une princesse de six ans. Elle, ce sera son premier enfant. Notre vie de couple des dernières années changera à jamais dans les prochaines semaines. Actuellement, nous sommes un couple une semaine sur deux et un couple/famille l’autre semaine.

Les kilomètres qui filent me plongent dans mes pensées, je suis loin dans ma tête. Très bientôt, le bonheur d’un deuxième enfant m’envahira, mais de grandes craintes planent présentement dans ma tête.

« Vais-je m’ennuyer de la garde partagée? »

« Vais-je m’ennuyer de notre vie de couple/famille qui suit un horaire alternatif d’une semaine sur deux? »

« Il s’agit de la dernière fois où mon amoureuse quitte la maison sans véritable crainte. Lorsqu’on est parent, jamais nous n’avons l’esprit réellement tranquille. »

« Est-ce que notre couple, qui n’a connu que ce mode de vie, sera affecté? »

« Aurons-nous suffisamment de temps pour nous, pour notre couple, pour les petits bonheurs qui meublent notre vie depuis quelques années? »

« Vais-je avoir le temps de penser à moi? »

« Est-ce que je pourrai consacrer autant de temps à ma grande de six ans? »

« Suis-je un meilleur amoureux une semaine sur deux? »

 « Suis-je un meilleur papa une semaine sur deux? »

Lorsque je me suis séparé, une des premières réalités qui m’a frappé ou qui me hantait avant de prendre la grande décision, c’était de devoir faire la concession de vivre avec ma fille à temps partagé. Pour moi, la décision de la garde partagée a toujours été prise en fonction de l’équilibre de vie de ma fille et de la meilleure stabilité possible considérant la situation pour elle. Après plusieurs essais et de constants ajustements, la formule la plus adaptée a été la garde sept jours chez papa et sept jours chez maman. En plus d’une belle flexibilité pour s’ajuster aux aléas de la vie, ça se passait quand même très bien.

Mais je me dois d’être honnête, une fois le deuil provoqué par la garde partagée passé, j’ai pris goût à cet équilibre de vie. Pas parce que je n’aimais pas mon enfant, pas parce que je n’assumais pas mon rôle de père, mais simplement parce qu’à mon avis, cela me permet d’avoir un plus bel équilibre de vie. Au lieu de n’y voir que du négatif comme certains parents, j’ai essayé d’en voir les avantages. Et croyez-moi, ils sont nombreux.

Une semaine sur deux, j’adore avoir plus de temps pour moi, pour mon amoureuse et pour mon couple. J’apprécie d’avoir davantage de temps pour ma carrière, un peu plus pour les amis, en plus de planifier de belles sorties, des soirées ou des fins de semaine en adultes. Ma vie d’homme, d’adulte et d’amoureux en plus de celle de papa doit être répartie le plus également possible pour que je me sente bien. Pour que je trouve mon bonheur.

Certains diront que je suis égoïste, indigne ou irresponsable d’exprimer tout haut et en toute honnêteté ces faits, mais je l’assume totalement. Quand ma fille arrive pour sa semaine chez papa, je suis prêt à ne me consacrer qu’à elle. J’ai toujours très hâte à ce moment de retrouvailles. Chaque fois, je vis une petite émotion et une fébrilité à l’idée de la voir me sourire, de ressentir sa joie et son bonheur. Mon cœur est rempli d’amour et de fierté. À partir de ce moment, nous avons un compte à rebours de sept jours qui débute. Notre objectif : profiter ensemble du temps précieux qui nous est alloué, apprécier le moment présent et tout ce que la vie nous envoie comme bonheur. Je suis un homme choyé, mon amoureuse partage aussi tous nos moments et elle nous en crée. C’est la situation idéale.

Est-ce que ce serait différent si nous étions ensemble en tout temps? Je ne le crois pas, mais rien ne sert d’y réfléchir, ce n’est pas ma réalité. Ne me dites pas que ma vie n’est pas normale, que ce n’est pas ça, la vraie vie! C’est la vie de beaucoup de gens autour de vous, si ce n’est pas la vôtre. Du fait, qu’est-ce que la normalité ou la vraie vie? La normalité de la vie, de notre vie, c’est à tous et chacun de l’établir selon ses propres envies. Il faut se respecter.

Cette vie en garde partagée aura duré tout près de quatre ans. Mon amoureuse et moi attendons notre petite perle très bientôt. Ce sera un immense bonheur. Nous trouverons un nouvel équilibre à travers cette nouvelle vie. Par contre, je suis quand même réaliste, je sais que tout changera… Suis-je un papa indigne si je vous dis que je redoute de m’ennuyer de la garde partagée?

 

Enceinte et en retrait : la fatigue, le ménage, mon chum pis moi

Je tombe en retrait préventif. J’ai mille idées en tête. Faire

Je tombe en retrait préventif. J’ai mille idées en tête. Faire une chambre Pinterest pour Romie, laver les rideaux, réorganiser les armoires de cuisine (classer les CRISTIES de Tupperware), faire le ménage dans le linge de la grande, préparer le linge du bébé par grandeur, allez prendre des marches avec le chien, alouette! Des projets, en veux-tu? En v’là!

 

J’prends ça relaxe au début, tsé faut que je récupère parce que je suis fatiguée. J’me tape une série de quarante épisodes, écrasée s’ul sofa, pis je la vois du salon, l’armoire de Tupperware à classer! Mais spa grave, j’ai l’temps que j’me dis. J’ferai ça demain, parce que demain, il va faire beau pis quand qui fait beau, c’est ben plus le fun faire du ménage.

J’inclus un peu de triage de linge de bébé que je lave, mais qui finit par être oublié dans la laveuse! Faque le lendemain matin, je repars la brassée. Pis là, quand la laveuse sonne, j’me dépêche! J’suis pas pour oublier la brassée deux fois. Tsé, j’ai juste ça à faire laver du linge, moi! Le linge sèche. Moi, ma job c’est d’attendre qu’il sèche en écoutant ma série. J’entends la sécheuse sonner. Je laisse le linge dans sécheuse. J’vais y aller quand ça va sonner la deuxième fois. J’m’endors s’ul divan.

J’me réveille à 15h00. Merde l’autobus. Il me reste quinze minutes pour ne pas avoir l’air trop folle à l’arrêt de bus. Heureusement qu’Axelle est là une semaine sur deux pour me garder un minimum de stabilité.

On rentre.

Première question :

-J’peux-tu écouter mon émission ? S’il te plaît!!!
J’peux-tu vraiment y dire « non » ? J’ai rien fait de la journée!
-Oui

Deuxième question :

-Veux-tu venir t’asseoir avec moi ?
-OF COURSE que j’veux mon poulet!

On écoute la p’tite émission relaxe.

 

Mon chum rentre de travailler. Il voit que j’ai rien fait. Pis il ne chiale pas. Moi, je m’excuse d’avoir rien fait parce que j’fais rien depuis deux semaines! Mais il est heureux; j’me suis reposée aujourd’hui pis c’est correct pour lui. Il va dans la salle de bain pis en même temps, il ramasse la brassée de lavage qui est dans la sécheuse et il la plie. Il sourit pis il fait des jokes. Je l’aime, pis j’veux le marier!

« Demain, j’vais en faire du ménage chéri » que j’y dis. Y me regarde pis y me dit : « C’est correct Gen. Aujourd’hui, t’as fait grandir un bébé en santé ? C’est quand même pas pire, non ? »

Vieillir ensemble

Quand tu rencontres ta vraie-moitié, tu ne choisis ni le moment, ni

Quand tu rencontres ta vraie-moitié, tu ne choisis ni le moment, ni le lieu, ni la personne. Ça se peut que tu aies 16, 25, 34, ou 62 ans. Ça se peut aussi que tu ne l’avais pas prévue, cette rencontre. Je ne pensais jamais que ça m’arriverait… Moi, j’avais pas planifié rencontrer l’homme de ma vie à 15 ans.

Je l’ai vu grandir, prendre de la maturité et évoluer. Je l’ai vu se rebeller, se découvrir et se trouver. Il m’a vue sous tous les angles possibles, bons comme mauvais. Il a enduré toutes les sautes d’humeur et les montées d’hormones de l’adolescence à la maternité.

Ensemble, on s’est construit une maudite belle vie. Notre vie. On a bâti, brique par brique, un mur de confiance inébranlable et digne de la Grande Muraille de Chine. On a fait des choix, parfois pas toujours les bons (Bin quoi, l’amour ne rend personne parfait !). On s’est quelques fois éloignés, puis retrouvés et ressoudés.

On a même créé des petits êtres humains. Des petits « nous » au départ et des petits « eux » à présent. On a appris aux côtés l’un de l’autre. On a fait des essais, et des erreurs. Eu des réussites et des ratés.

Je sais que plusieurs d’entre vous se reconnaissent dans ces lignes. À vous tous, je vous souhaite une seule chose : vieillir ensemble. Déjà, les corps d’adolescents ont vieilli. Les peaux, les cheveux et les rides aussi. Pourtant, chaque petite ride me fait sourire. Oui, sourire. Parce qu’elle me fait prendre conscience de la chance qu’on a de faire tout ce chemin ensemble.

Je veux me lever chaque matin à côté de cet homme, malgré ses ronflements et l’atrocité de son haleine matinale. Je veux voir son corps vieillir, grossir et pendre de partout, parce que je sais que rien n’ébranlera mon désir pour lui. Je veux qu’on puisse se parler, se remettre en question et se regarder dans le blanc des yeux chaque fois qu’on en aura l’occasion.

Je veux traverser avec lui chaque crise de la vie, parce que je n’ai aucun doute de la force de cet amour. Ce mot fait reculer beaucoup de gens de nos jours… Ils ne savent pas ce qu’ils manquent. Parce que nous vieillissons tous, et ce, peu importe le niveau de superficialité et d’artifices qui règne dans cette société. Nous vieillirons tous. Et j’ai la chance inouïe de pouvoir le faire à ses côtés.

Courir après le temps et tenter de se garder jeune à tout prix est chose courante aujourd’hui. Mais vieillir ensemble sera toujours le plus beau cadeau offert par la vie.

P.S. Bin oui, ça sent la rose tout ça et j’atteins probablement le summum de la quétainerie avec ce texte. Mais parfois, entre deux chialages du quotidien, il faut aussi prendre le temps de mettre des mots sur les belles choses. 😉

P.S.2 Mon amour, c’est vrai que ton haleine est atroce le matin. Mais j’taime pareil.

Le meilleur du pire

À notre naissance, on est l

À notre naissance, on est la fille de nos parents. Ensuite, on est leur ado et on leur en fait vivre des vertes et des pas mûres… Et puis, quelque part au travers des hormones qui dérapent, des pétages de coche qui ne font pas de sens, des succès ET des échecs qu’on arrose… se forge une femme.

Puis un jour, on devient aussi une amoureuse. On se crée une bulle d’amour, on y met un toit et quatre murs (et l’on s’obstine sur le choix des couleurs…). Un bon matin, on fait pipi sur un petit bâton et notre union atteint son apogée : on sera finalement trois! Un petit nouveau fera son entrée dans notre maison, notre vie et dans notre lit…

Tout à coup, un petit bout de vie prend toute la place; on oublie la fille, la femme et inévitablement l’amoureuse. On est une maman. Les cheveux en bataille, en pantalon de jogging et la brassière prend le bord en même temps que notre estime! Et quand on croise un miroir, on hésite deux secondes :

 

« Qui c’est celle-là ? Eh merde… c’est moi ! »

 

Quand mon fils est venu au monde, la partie de moi qui a décampé en premier, c’est l’amoureuse. J’avais pourtant déjà exploré mon rôle de maman avec ma fille et je connaissais le bon chemin. Mais non, l’amoureuse a décidé de quitter le bateau, pas mes sentiments, bien au contraire, je l’aimais mon homme, mais j’avais perdu la twist de lui montrer. Lui plaire était le dernier de mes soucis, comme si j’avais le temps anyway !

Les mois ont défilé dans notre vie à la même vitesse que les heures entre deux boires au beau milieu de la nuit. Je savais qu’il se tannerait, à sa place je me serais tannée bien avant, mais heureusement… il est beaucoup plus patient que moi. Au bout de quatre mois, on s’est retrouvé l’un en face de l’autre en ayant l’impression de ne plus se connaître.

 

Mais qu’est-ce qu’on était devenus ?

 

On a vécu un chaos total : trahison, chicane, peine, douleur… Name it! On se regardait sans se voir depuis des mois, mais on s’aimait depuis si longtemps. Est-ce qu’on allait vraiment laisser notre négligence tout gâcher ? Je n’avais jamais imaginé vivre ma vie familiale ainsi et élever mes enfants avec un coloc… Aussi beau soit-il!

C’est à grands coups d’efforts qu’on s’est retrouvés et qu’on a triomphé de notre « nous » à l’abandon. De minuscules moments, juste à nous, entre le souper et la vaisselle : des « je t’aime » sincères entre ses grands yeux et les miens fatigués et des douches en duo, pour économiser l’eau chaude…

C’est aussi en prenant soin de moi que j’ai pris soin de nous. Des jambes pas épilées, ça ne garde pas aussi bien au chaud l’hiver qu’un câlin enflammé sous les drapsLa Senza a fait un retour triomphal dans ma vie en même temps que le mascara allongeant. J’ai sacré à la poubelle mes vieux joggings… Faites-vous pas d’illusions, j’en ai acheté des flambants neufs! J’suis pas folle, on est si bien là-dedans… Mais maintenant, je ne les porte plus tous les jours!

Quatre ans plus tard, on est plus forts que jamais. Comme si tout le mal qu’on s’était fait nous avait propulsés dans une autre dimension de notre relation. On se tape encore sur les nerfs par moment, rien n’est parfait, mais aujourd’hui, on est capable d’en rire. On affronte la vie, avec tout ce qu’elle a de plus beau et de plus sombre, un à côté de l’autre, avec nos enfants dans les pattes!

 

Couple : Idées pour pimenter notre intimité

Notre journée débute vers 5h30. Mon Chéri part travailler et moi,

Notre journée débute vers 5h30. Mon Chéri part travailler et moi, je pars de mon côté . Suite à notre journée de fou, nous rentrons à la maison pour notre charmant 5 à 7 familial. Une fois les enfants couchés, nous allons sous la douche de peine et de misère puisque nous sommes épuisés. Nous nous écrasons finalement dans notre lit et c’est là que….

 

Nos regards se croisent !!!

 

Mon bas-ventre m’envoie un signal, mais le reste de mon corps ne le reçoit pas du tout. En fait, il le reçoit très bien, mais ne répond tout simplement pas! Je suis exténuée, brûlée… Et vous savez quoi? Mon Chéri aussi!

Qui aurait cru en être là un jour ? Un simple regard complice et tout est dit. Nous rêvons tout simplement de ne RIEN faire. Regarder une série télé ou bien se montrer des absurdités sur internet. Bref, mettre nos cerveaux à off et ne pas lever le petit doigt, ne serait-ce que vingt PETITES minutes, avant de tomber dans les bras de Morphée. C’est correct! Oui c’est normal! Il ne faut juste pas devenir paresseux! 

Lorsque nous devenons parents, la plupart du temps, le couple passe bien dernier sur la liste des priorités.  Mais pour qu’un couple reste fort, il faut y mettre des efforts

 

Voici quelques idées pour pimenter notre intimité

 

Savoir prendre les choses en mains si notre chéri est fatigué (oh! le jeu de mots!)            

Occupez vous de lui, et s’il répond qu’il est fatigué, alors dites-lui que c’est à SON tour de relaxer. Embrassez-le dans le cou et descendez TRÈS lentement tout en continuant de le lécher, l’embrasser… Surtout, prenez votre temps avant de vous rendre plus bas. Plus vous le ferez languir, plus il deviendra impatient. Idem pour vous. Chéri en sera reconnaissant et comblé. Le jour où NOUS serons fatigués, nous dirons à notre conjoint que c’est à son tour de s’occuper de nous!

 

Avoir confiance en nous

Chéri ne remarquera pas nos vergetures ni nos 5 livres en trop si on a pleinement confiance en nos moyens. Y a-t-il quelque chose de plus sexy que quelqu’un en plein contrôle de ses pouvoirs ? Nous avions le contrôle avant d’avoir nos enfants, alors reprenons-le!

OK, le prochain n’est pas pour tout le monde. Mais encore une fois, pourquoi ne pas sortir de notre zone de confort? Qui sait, peut-être nous apprécierons!

 

Mettre un film porno

Tout d’abord, assurons-nous que notre marmaille soit bien assoupie pour éviter les phrases embarrassantes du genre : « c’était quoi les drôles de bruits maman? »

De nos jours il y en a vraiment pour tout les goûts. Je ne dis pas que ce sera facile de trouver le bon. Peut-être même finirons-nous par critiquer le film en entier avec notre tendre moitié ? Peut-être réveillera-t-il l’Angelina Jolie des années 2000 qui sommeille en nous ? Mais à coup sûr, nous aurons changé notre routine de Walking Dead!

 

Mettre un morceau de lingerie dans notre armoire à cosmétique

Ainsi, lorsque nous sortirons de la douche, nous n’aurons qu’à l’enfiler. Parce que disons-le, une fois en pyjama, les probabilités qu’on se lève pour aller enfiler de la lingerie sont très faible… Je dirais même nul!

 

Bander les yeux de notre chéri

Un gros 30 secondes bien investi! Le fait de ne pas voir stimule les autres sens et peut changer votre rapport sexuel au grand complet. Pas besoin d’avoir le masque érotique à 50$, prenez une cravate ou un foulard. Qui sait, peut-être notre foulard sera assez long pour se rendre jusqu’à ses mains?!! La prochaine fois, ce sera à notre tour!

 

Bien sûr, il y a des possibilités à l’infini. S’il y a intérêt, je partagerai avec plaisir d’autres idées avec vous. Il suffit parfois d’en entendre parler pour nous donner le goût. Une simple lecture peut nous donner envie de prendre soin de notre couple.

 

Surtout, prenons du temps pour nous! Réapprenons à nous connaître sexuellement. Notre corps change, nos goûts aussi! Mais par-dessus tout…


Lorsque nous sommes avec notre chéri, mettons notre cerveau à off  !!!

Mes fausses couches à répétition

J’ai toujours su au plus profond de moi que je serais mère. Même

J’ai toujours su au plus profond de moi que je serais mère. Même qu’envisager ma vie sans enfants était impossible, ça ne figurait pas dans mon plan de vie. Après avoir vécu la mort de mon frère et survécu moi-même à des cellules cancéreuses, j’ai finalement trouvé celui qui serait un jour mon Chéri Mari.

Tout s’alignait finalement pour moi… Comme mon immense joie de voir un + sur mon test de grossesse!  Mais qui aurait cru que ce bonheur se transformerait en cauchemar ? En tout cas, pas moi…

Ce mal de ventre : celui allumant ton instinct, t’alertant qu’il se passe quelque chose, que ça ne va pas bien. Cette chaleur qui s’installe dans tes entrailles, la boule dans ta gorge, le mal dans ton plexus solaire… Moi, je me disais que c’était l’utérus qui grandissait, ouin, j’avais lu ça dans mon livre, que je devais seulement me reposer davantage.

 

Voici l’histoire de cette grossesse, et des suivantes…

 

Ce soir-là, enceinte de huit semaines, je suis au cinéma pour la première tant attendue de Harry Potter. Le film se termine. Je vais aux toilettes où je constate que je saigne. J’appelle le 811 immédiatement. L’infirmière, empathique, me rappelle que cela peut arriver dans le premier trimestre, que ce n’est pas nécessaire de m’inquiéter maintenant. Le lendemain, les saignements n’ont toujours pas cessés, on va donc à l’hôpital. L’attente commence : prises de sang, tests urinaires et finalement, l’échographie.

Dans cette salle sombre, avec cette envie qui me presse la vessie, je m’allonge. La dame polie, mais aussi froide que la pièce peut l’être, commence son examen. Moi, dans ma tête et dans mon cœur, je veux qu’il n’arrive rien à mon précieux bébé. Au bout d’un moment, elle lève la tête et dit :

-Madame, vous n’êtes plus enceinte.

Mon monde s’écroule. La vie m’a quittée. Pas la mienne, mais celle de mon bébé.

Je retourne donc chez moi, l’âme en miette, avec mon Mari Chéri, lui aussi tout en morceaux. La fausse couche, c’est commun, mais ça, je ne le savais pas. À partir de ce jour, non seulement je le savais, mais en prime, je le vivais …

Même si cet être n’est pas resté longtemps, il m’a marquée, car il était important et déjà aimé. Je devais me résoudre à le laisser partir. Laisser la vie continuer, malgré le vide qui m’habitait, dans tous les sens du terme.

Le regard des autres; la pitié qui teinte leur malaise… Ce bébé, il n’a pas vraiment existé, et pourtant, cette grossesse a occupé tant de place dans nos vies.

Le temps a passé, la plaie ne se refermait pas. Ma peine se transformait en angoisse paranoïaque. Le besoin viscéral de tomber enceinte était presque malsain. Je ne pouvais que penser à cela. Les conversations où il n’y avait pas de lien vers ma future maternité ne m’intéressaient plus. L’intimité avec mon chéri n’était portée que vers la possibilité d’une nouvelle grossesse. Je ne le faisais plus par amour;  seulement dans le but de devenir maman.

 

♥ Je prends un instant pour remercier mon Mari Chéri pour toute sa patience, son amour et son soutien. Il a été le phare de notre amour. 

 

marykaAu total, j’ai vécu trois fausses couches avant d’avoir le privilège de terminer une grossesse et pouvoir tenir enfin dans mes bras, ma belle Maryka. Le chemin fut difficile : les traitements de fertilité et la prise de médicaments avant/pendant la grossesse ont demandé beaucoup d’amour et de patience de la part de mon conjoint. Malgré le fait que cette grossesse-ci se soit très bien passée, l’inquiétude fut constante pour moi. Par contre, la chance incroyable que j’ai eue de pouvoir devenir mère a effacé toutes traces de ce parcours malheureux.

C’est ce que je croyais à ce moment-là…

 

Une année et demie a passé avant que nous soyons prêts à accueillir de nouveau un enfant dans notre famille. Cette fois-là, j’étais certaine que tout se passerait bien puisque nous avions reçu un « cocktail » qui « fonctionnait ». Malheureusement, j’ai aussi perdu ce bébé, à douze semaines de grossesse. Le mur m’avait frappé de plein fouet, me faisant vivre cet échec, encore une fois.

J’avais, bien sûr, ma belle cocotte pour m’aider à voir la vie du bon côté. Par contre, mes démons intérieurs, eux, n’avaient pas dit leurs derniers mots. Mon retour dans l’anxiété bouffait toutes parcelles de mon esprit, échec après échec, en raison de mon incapacité à rester enceinte.

À ce moment, les gens faisaient comme s’il ne s’était rien produit. Qu’est ce qu’ils auraient bien pu dire pour m’aider, me consoler? Mais, il y a aussi ceux qui ont tenté de diminuer ma douleur. Maladroitement. Une m’a demandé :

-Si après tout ce temps, tu as enfin un enfant, et que c’est une fille, vas-tu l’appeler « Désirée » ?

Une autre m’a offert de coucher avec mon mari et ainsi devenir la mère porteuse de MON bébé. Tant de mots, ou parfois absence de mots, et d’attitudes qui me transperçaient davantage.

Mya-Rose est arrivée la grossesse suivante, m’apportant résilience et bonheur. Cette petite fleur qui était si pressée de s’incarner. Sa venue a jeté un baume sur mes plaies et me redonna confiance en l’avenir.

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Deux autres grossesses ont suivi. On en voulait quatre! Toutes deux se sont terminées par des fausses couches. J’ai alors compris que je serais toujours prête à accueillir un nouvel enfant dans notre famille, mais que je ne pourrais plus faire face à la perte d’un enfant. Car pour moi, ils ont tous été MES enfants, NOS enfants. Notre famille restera comme elle est… Magnifique!

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Notre chemin vers la maternité-paternité (parentalité) a été intense, bousculé par des désordres hormonaux, rempli de peur; de peine; de douleur; d’angoisse et de médication. Mais l’amour qui existait entre mon Chéri Mari et moi nous aura permis d’en sortir plus fort.

Nous sommes les fiers parents de deux belles filles! À chaque instant, pour chaque moment précieux, je suis remplie de gratitude, car je sais que ce privilège, celui d’être parent, est immense. Je prie souvent et remercie mes six petits anges qui m’ont choisie et m’ont offert leur amour, même si ce fût l’instant d’un moment.

Je sais que mon histoire à moi se termine bien, que d’autres n’ont pas eu ma chance, que certaines vivent un chemin similaire au mien, sans toutefois parvenir à donner naissance à un enfant. Chaque jour, j’ai une pensée pour ces femmes. Je fais la seule chose que je peux faire :  prier pour elles. Je sais à quel point je suis choyée, c’est pour cela que je savoure et vénère chaque instant de la vie!

Namasté

NOTRE VIE SEXUQUOI!?!

Vous avez vos enfants avec vous, jour et nuit, probablement 365 jour

Vous avez vos enfants avec vous, jour et nuit, probablement 365 jours par année ou presque. La vie de parent vous apporte de beaux moments inoubliables, mais avouez qu’à certaines étapes, l’intimité du couple prend une débarque…

Avez-vous pensé insonoriser votre chambre?
Avez-vous pensé créer un réseau de parents pour garder de nuit, à tour de rôle?
Avez-vous pensé faire votre chambre au sous-sol?

Nous aussi.

La journée où on décide d’avoir des enfants, on est à l’étape de la conception. C’est plutôt bien, même très, à ce moment-là! Le couple fait ce qu’il faut pour qu’un tout petit être fasse son apparition dans leur vie. Ensuite vient la grossesse. D’une femme enceinte à l’autre, c’est bien différent, mais pour la plupart, ça ne nuit en rien à la vie sexuelle.

Suite à l’accouchement, on sait tous que ça prend un certain laps de temps avant que le corps de la femme puisse revenir en service. J’imagine que certains couples sont plus patients que d’autres! Reste qu’une fois que nos beaux trésors sont arrivés dans nos vies, les choses peuvent devenir un peu plus compliquées. Les nuits sont courtes, même que des fois, on n’a juste pas de nuit du tout! Donc, au début la fatigue prend le dessus, souvent autant pour le père que pour la mère.

Après l’épisode des nuits courtes ou absentes, survient généralement un second souffle. Et oui, bébé fait dodo dans sa chambre et est capable de dormir plusieurs heures d’affilée jusqu’au lendemain matin. Un regain d’intimité est alors possible pour les parents et il faut en profiter parce que malheureusement, ça ne durera pas éternellement. Effectivement, un bébé, ça grandit, ça réussit à sortir de sa chambre et à venir vous voir quand bon lui semble. Alors là, il arrive qu’on pense à de petits détails comme mettre une barrure sur notre porte, pour éviter de se faire surprendre et devoir répondre à des questions embarrassantes.

Suite à ça, le mieux pour pouvoir VRAIMENT vous retrouver et avoir 100% de votre intimité est de les faire garder une nuit, ce qui n’est pas toujours évident. Je ne dis pas que ça vient au point mort, mais c’est différent, y’a plus de retenue, soyons franc. Effectivement, nos magnifiques enfants grandissent toujours et finissent par carrément se coucher en même temps que nous. Nous, qui sommes crevés de nos journées de fou entre le travail, le souper, leurs devoirs… De plus, quand ils sont grands, ils savent très bien ce qui se passe dans la chambre à coucher. Conseil : évitez les lits qui grincent si vous voulez passer inaperçu.

Rendu à ce stade, soyez patients (même si dans le fond vous trouvez qu’ils grandissent beaucoup trop vite), car l’âge de traîner avec leurs amis et de ne plus les voir à la maison approche. Vous retrouverez donc votre vie à deux et pourrez rattraper le temps perdu. Qu’on le veuille ou non, qu’on ose le dire ou pas, ça reste une réalité de la vie de parents. La preuve : planifiez-vous une nuit sans enfants avec votre conjoint ou conjointe. Vous allez voir que ce fameux soir-là, on a une certaine fébrilité d’avoir enfin du temps tranquille en amoureux, sans rien avoir à se soucier. On saute sur les lits, on court partout dans la maison et on sort le mousseux! On revit alors une soirée de couple, comme nous faisions avant d’être parents. On les aime tellement nos enfants, mais reste qu’il y a quand même un fait incontestable à prendre en compte pour le couple : un break une fois de temps à autre, ça fait vraiment du bien!