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Ne regardez plus passer la parade

À partir de quel âge doit‑on arrêter d’essayer, arrêter de s

À partir de quel âge doit‑on arrêter d’essayer, arrêter de se dépasser ? Je me pose cette question puisque j’ai fait de grandes découvertes sur moi cette année.

Jamais, au grand jamais, je n’aurais pensé écrire des textes. Non mais, c’est vrai. Dans ma vie, aucune occasion d’écriture ne s’était présentée à moi. Bon, peut-être, mais je ne les avais pas remarquées. J’écrivais pour les parents de mes élèves ou de petites humeurs sur ma page Facebook, mais de vrais textes ? Jamais. De toute façon, si un défi de la sorte s’était présenté à moi, il y a quelques années, j’aurais probablement dit non. J’aurais simplement pensé que ce n’était pas pour moi. Je suis une fille ordinaire, avec une vie ordinaire. Pourtant, cette année, je me suis lancée.

Est-ce le tourbillon de nos vies qui met un frein à l’ambition ? C’est vrai que ça prend un cerveau disponible pour se lancer de nouveaux défis. Mais je ne crois pas que ce soit seulement ce facteur qui nous empêche de nous dépasser.

Serait-ce la peur ? La peur de l’échec est une des plus grandes difficultés à surmonter. Pourtant, l’erreur est une occasion d’apprendre, d’aller plus loin. Et la peur du jugement ? Quelle peur désagréable et inutile ! Longtemps, elle m’a mis des bâtons dans les roues celle‑là ! Et on doit se le dire franchement, on juge facilement, moi la première. Donc, cette crainte met un frein à nos ambitions.

Je pense que le confort est aussi un élément qui nous empêche de nous lancer des défis. On est si bien dans nos pantoufles ! La stabilité, la sécurité, c’est tellement confortable. Se mettre soi-même en déséquilibre relève un peu de la folie. Mais honnêtement, on en retire de grands bénéfices.

Alors, pour la nouvelle année, je vous offre mes meilleurs vœux de santé parce que c’est nécessaire. Mais je vous souhaite aussi de vous dépasser et de vous lancer des défis, peu importe votre âge. Devenez la personne que vous avez envie d’être. Ne regardez pas la parade, faites-en partie intégrante.

Bonne année 2021 !

Nancy Pedneault

Crier contre un enfant de 4 ans

Un adulte a crié contre mon fils de 4 ans lors de son dernier entraî

Un adulte a crié contre mon fils de 4 ans lors de son dernier entraînement de soccer. Oui, contre un enfant de 4 ans. Cette histoire se termine bien, mais elle me fait réfléchir.

D’entrée de jeu, je dois vous mettre en contexte en toute transparence. Notre fils a énormément d’énergie et son principal défi est de gérer ses émotions qui peuvent être fortes et l’envahir. On travaille très fort depuis longtemps avec lui pour l’outiller. Il a tellement fait de chemin depuis son terrible two ! Les crises sont moins fréquentes, passent plus vite, il connaît ses trucs, les utilise de plus en plus par lui‑même, verbalise bien, fait de la méditation. Bref, c’est un processus qui n’est pas terminé, mais il fait de gros efforts et évolue super bien ! Je pourrais aussi vous énumérer ses mille qualités qui font de lui un enfant génial, mais ce n’est pas le sujet du jour.

Il aime beaucoup le soccer et est capable de bien faire toutes les activités, d’encourager ses amis et d’être très positif. Par contre, il peut également se fâcher quand c’est plus difficile et être brusque avec les autres enfants en les poussant, par exemple. Mon mari et moi connaissons bien notre fils. Nous ne sommes pas du genre à idéaliser nos enfants. On est tout à fait en mesure de voir leurs merveilleuses qualités, mais aussi les défauts qu’ils doivent travailler. Nous sommes donc très présents et attentifs lors de ses entraînements. Nous intervenons à partir des lignes de côté et il nous arrive même de le retirer lorsque c’est nécessaire. On essaie de trouver un juste milieu entre laisser son entraîneur (un ado qui apprend lui aussi) faire son travail et ses interventions, et ne pas laisser notre fils déborder ou exagérer. J’ai même pris la peine de vérifier auprès de l’entraîneur qu’il était à l’aise avec notre approche, lui demandant s’il préférait qu’on intervienne moins ou, au contraire, qu’on intervienne plus. L’équilibre est atteint sur ce point.

Ceci étant dit, lors du dernier entraînement, je marchais avec notre plus jeune pour rejoindre mon mari. Nous étions de l’autre côté du terrain voisin lorsque j’ai entendu un homme crier. En m’approchant et en voyant mon mari réagir, j’ai réalisé que cet homme criait contre mon fils de 4 ans. Il a crié beaucoup, contre mon mari et contre moi aussi. « Vas-tu arrêter de pousser! » Il a entre autres dit (crié) que notre fils était mal élevé. Quand je lui ai fait remarquer qu’on l’entendait du terrain voisin, sa réponse a été « J’espère ben ! » tout aussi fort. La discussion n’était pas possible, on était les pires parents, on ne faisait rien, alors qu’il nous a vus intervenir plusieurs fois depuis le début de la saison. Sa conjointe est venue nous parler. Nous avons compris que leur fils ne voulait plus venir au soccer parce qu’il en avait assez que le nôtre le pousse.

Je disais que l’histoire se terminait bien parce qu’en allant leur reparler vers la fin de la pratique, ils étaient tous deux visiblement très chamboulés par l’événement et le père s’est excusé plusieurs fois. Nous avons pu discuter.

Je comprends que ça nous chavire et nous prenne aux tripes quand il est question de nos enfants. Je tremblais de tout mon corps quand j’ai entendu cet homme crier contre mon garçon. Je peux donc imaginer à quel point ça leur brise le cœur d’entendre leur petit bonhomme leur dire qu’il ne veut pas revenir au soccer parce qu’un autre garçon le pousse. On est super sensibles à ça, c’est justement pourquoi on travaille autant ce point avec notre fils, parce qu’on est conscients de l’impact que ça peut avoir sur les autres.

Mais crier contre un enfant de 4 ans ne peut jamais être la solution. Aller en discuter avec ses parents, avec l’entraîneur, avec l’organisation. Plusieurs options sont possibles avant de se rendre là.

Cet homme a fait exactement ce qu’on essaie d’enseigner à notre enfant à ne pas faire : écraser les autres. Ce n’était pas intentionnel et je crois qu’il a été suffisamment secoué pour ne pas le refaire. J’aurais été bouleversée aussi si j’avais vu mon fils se faire pousser par un autre et en être tout à l’envers.

Cet épisode me fait réfléchir. On se transforme en lion quand nos enfants souffrent et vivent des difficultés. C’est tout à fait normal et sain. Mais il ne faut pas oublier que les autres sont aussi des enfants, qu’ils apprennent tous. Surtout, nous ne connaissons pas leur histoire et le jugement est trop facile. Leur ai‑je dit que leur fils ne savait pas s’affirmer parce qu’ils le surprotégeaient ? Bien sûr que non, parce que je n’en sais rien ! Peut-être que c’est un grand timide et que de venir au soccer est une victoire en soi. Peut-être qu’il n’en est rien et que l’épisode avec mon fils l’a simplement ébranlé, ce qui serait tout à fait humain. Même si ce garçon avait de la difficulté à s’affirmer, ce serait son défi à lui et ça n’enlèverait en rien le fait que le défi du mien est d’être plus doux et à l’écoute des autres. Mais je ne le sais pas, je ne juge donc pas ses parents.

Cet événement se termine bien. Mon fils n’en a pas été traumatisé, nous avons pu nous reparler calmement et je crois que nous avons tous appris de ça.

Par contre, je crains de revivre ou d’être témoin de ce genre de comportement à nouveau.

N’oublions pas que ce sont des enfants. Avec leur histoire, leur parcours et leurs défis. Comment vous sentiriez-vous si un autre parent s’en prenait à ce que vous avez de plus précieux ? Même si une situation difficile que vit notre petit nous remue le cœur, écraser ou intimider un autre enfant ne peut jamais être une option. Jamais. Ce sont des enfants.

Jessica Archambault

Phases ou personnalité ?

Terrible two, threenager, fucking four, je n’aime pas trop ces e

Terrible two, threenager, fucking four, je n’aime pas trop ces expressions. Bien qu’elles réfèrent à des comportements distinctifs du développement des tout-petits, elles sont surtout négatives, alors que ces périodes sont aussi tellement riches !

J’ai déjà abordé la question, nous avons eu des crises de bacon avec notre plus vieux, sons et lumières comme je me plais à le dire. Pourtant, ses deux ans ont aussi été l’année durant laquelle il a évolué à une vitesse fulgurante, où son langage s’est précisé, sa personnalité s’est dessinée. Le threenager est passé plus inaperçu. Nous avons eu quelques maladresses s’apparentant à de l’arrogance, mais nous avons désamorcé les situations avec humour et ce fut très efficace. Ses trois ans ont plus été la transition post-terrible two. Encore des crises, mais plus nuancées. Nous avons continué de travailler les techniques de gestion des émotions, et il réussit depuis à verbaliser tellement mieux.

À quatre ans, les crises sont moins fréquentes, il est plus outillé (et nous aussi) pour les traverser, mais elles font encore partie de notre vie. Notre grand est sensible, une vraie éponge. Il absorbe nos émotions, se préoccupe des autres. J’ai moi-même dû apprendre à gérer mes émotions intenses… il ne tient pas du voisin, comme on dit ! Alors, nous ne sommes pas étonnés que son défi principal soit relié à ces grandes émotions qui le submergent. Terrible two ou non.

Notre deuxième a deux ans. Ses « non » sont de plus en plus fréquents et de plus en plus affirmés. Bien que nous n’ayons pas encore vraiment vécu de crise de bacon, il commence à être plus confrontant. Il veut s’affirmer, tout diriger et faire ce qu’il veut. Nous savons qu’il nous apportera (c’est déjà bien entamé) ses propres défis, que nous devrons trouver de nouvelles stratégies pour l’accompagner, lui. Sa réalité n’est pas la même que celle de son grand frère, même s’ils se ressemblent beaucoup. Je me reconnais aussi beaucoup en lui, en deuxième de la fratrie qui tente de faire sa place en voulant parfois être un petit caporal.

Certains parents ne connaissent pas les crises de bacon, leurs enfants n’en ont jamais fait. D’autres y goûtent très intensément et se demandent comment passer au travers. Ces phases ne sont pas définies clairement dans le temps. Ce sont des périodes du développement des tout‑petits tout à fait naturelles et ils apprennent tous à s’exprimer, à s’affirmer, à apprivoiser leurs émotions, à partager, à dire non, etc. Il en va surtout de leur personnalité. Un enfant très intense et très sensible aura sans doute un terrible two plus fort qu’un enfant naturellement plus tempéré, même en ayant les parents les plus outillés de la Terre. Les crises seront plus fortes pour un enfant dont les émotions le submergent. Les confrontations seront plus fréquentes pour un petit qui a un fort caractère. C’est normal, ils vivent leurs défis à eux, qui correspondent à leur personnalité.

Alors, à vous, parents pour qui cette période est plus intense, lorsqu’un autre parent vous dit qu’il n’a jamais vécu une crise de bacon, que son enfant n’aurait jamais osé dire ou faire telle confrontation, ne vous remettez pas en question pour autant. Tant mieux pour ce parent si cet aspect est plus facile ! Les enfants sont tous différents et vivront des défis également différents tout au long de leur vie, et nous aussi par le fait même !

Jessica Archambault

Des jeux qui n’en sont pas

Chaque année apporte son lot de nouveaux jeux et défis questionnab

Chaque année apporte son lot de nouveaux jeux et défis questionnables dans les écoles secondaires et dans les parcs. Dans mon temps, on jouait à la bouteille et on s’embrassait sur la main parce que « ark, la bouche! ». Mais maintenant, c’est autrement plus sérieux. Et dangereux.

Parents (et intervenants auprès des jeunes), je vous invite à ouvrir la discussion avec les adolescents de votre entourage. Sont-ils témoins de jeux qui semblent drôles jusqu’à ce qu’ils dérapent? L’école est-elle au courant? Ils font peut-être partie d’un groupe qui pratique ces jeux, ou peut-être en sont-ils des victimes collatérales.

Autobus surpeuplé d’une école surpeuplée (2000 ados remplis d’hormones, des petits timides de secondaire 1 et des grands fouets de dernière année, crinqués de leur journée et gonflés d’un orgueil malsain pour certains). Dans l’autobus, il y a trois fois plus de personnes debout que de personnes assises. Le manque d’oxygène explique peut-être la suite des choses.

Un groupe d’amis (oui, des amis) s’emballe, crie. Un des jeunes commence à taper l’autre (je rappelle, ce sont des amis). Sans arrêt. Puis, c’est l’autre. Toujours sous les encouragements nourris du reste de la troupe. Ça rit, ça filme sûrement. La compétition de celui qui mettra la vidéo le premier sur les médias sociaux.

Dans l’échauffourée, ils tombent sur leurs voisins d’autobus, les bousculent, les écrasent contre les barres de métal ou contre la fenêtre. Le coup de poing (destiné à l’ami, on s’en souvient) passe tout droit et atterrit sur une épaule, une joue, un ventre. Tout le monde perd l’équilibre, c’est le chaos des cris « Go t’es capable! Continue! » et des « Outch, tasse-toi, tu me fais mal », suivis de « Check l’autre qui braille encore! ». Vous voyez le portrait.

Monsieur le conducteur, où êtes-vous? Le conducteur fait son travail, c’est-à-dire ramener tous ces jeunes à la maison après leur journée d’école. Il intervient mollement (c’est peut-être la centième bagarre du genre qu’il essuie cette année) : « Calmez-vous, les jeunes ». Bien sûr, il pourrait arrêter l’autobus sur le bord de la rue. Débarquer les jeunes fautifs? Peut-être, s’ils lui obéissent. Prendre leurs noms pour une suspension éventuelle, sûrement. Il aurait le droit (le devoir?) d’appeler le superviseur de la compagnie de transport, faire venir un agent de sécurité. (Je vole le punch : c’est fait depuis que nous avons rapporté la situation aux autorités concernées). Mais comme les autres jeunes de l’autobus, il est pris au piège d’une violence trop habituelle. Habituelle, point.

Retournons à cet autobus. Fermez vos yeux. Imaginez-vous, fatigué de votre journée, tanné d’être entouré d’une foule bruyante qui ne vous a laissé aucun répit depuis 7 h le matin. Vous essayez de vous recentrer en écoutant de la musique ou en lisant un livre. Pas facile avec ces sacs à dos qui vous accrochent, ces odeurs, le brouhaha des conversations à volume élevé. Vous vous tenez debout tant bien que mal, accroché sur le poteau de métal. Vous sentez l’ambiance qui s’échauffe, les coups tombent soudainement de tous les côtés. Quelqu’un vous écrase la jambe contre un siège, puis le bras contre la barre de métal. Votre tête frappe la fenêtre. Le fil de vos écouteurs reste coincé et se brise. C’était tout ce qui vous permettait de rester un peu zen… Vous vous étiez pourtant placé près du conducteur pour être en sécurité.

Vous sentez-vous bien? Vous sentez-vous en sécurité? Avez-vous hâte de reprendre le même autobus le lendemain, avec les mêmes personnes et les mêmes cris? Avez-vous-même le goût de retourner à l’école le lendemain?

Cette situation n’est pas une fiction. Ça arrive ici, ça arrive sûrement ailleurs aussi. Ça s’appelle de la violence. Ré-pé-ti-ti-ve.

On a informé l’école, la commission scolaire et la compagnie de transport. On a posé des questions. On a ressorti leurs politiques « Tolérance 0 » concernant la violence. Tous les intervenants contactés ont réagi rapidement et concrètement. Il y a eu enquête. L’enquête a prouvé que les « amis » qui se tapaient dessus étaient bel et bien des « amis », consentant à toute cette violence très gratuite (gratuite dans ses causes, mais pas dans ses conséquences).

Ces jeunes participaient à un jeu populaire dans certains coins de la province, qui consiste à frapper quelqu’un pendant deux minutes sans que cette personne ne puisse se défendre, puis à inverser les rôles. Une autre version n’a pas de limite de temps : une personne peut tout faire à l’autre (le frapper, l’étrangler, lui arracher son linge…) jusqu’à ce que la personne tape par terre ou dise « stop ».

Mais vous savez ce que fait l’orgueil dans le cerveau pas tout à fait développé des ados? Ça empêche souvent de dire « stop ». C’est là que les risques deviennent énormes. Faut-il attendre une commotion cérébrale, un décès, une poursuite en justice? Faut-il attendre que les parents dénoncent pour agir?

Je disais donc… parents et intervenants auprès des jeunes, je vous invite à ouvrir la discussion avec vos ados. À propos de la violence, de l’esprit de compétition, de l’orgueil, de la pression du groupe, de l’influence des autres, de la nécessité de dénoncer, du droit de chacun d’être et de se sentir en sécurité. À propos de ces jeux qui n’en sont pas. À propos de ces amitiés qui n’ont rien d’amical.

Cette année, c’est le 2 minutes challenge, l’an prochain, on sera rendus à une version encore plus hard core. Si vous entendez parler d’autres types de jeux ou de défis du genre, parlez-en ici! Ça pourrait sauver quelqu’un.

Nathalie Courcy

Si j’étais maman avec extras

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Je suis passionnée des défis quotidiens de la vie familiale. Convaincue qu’il est possible de vivre une vie familiale et une vie amoureuse épanouissantes et harmonieuses à travers cette vie tumultueuse. Je dois dire que ça prend une conviction vraiment forte et puissante pour nous aider à reprendre notre envol après ces journées où notre vie est une zone de turbulences. Comme bien des parents, dans ces moments de turbulences, je finis par voir ma vie comme une montagne. Et l’image est encore douce, parce que si la fatigue ou mon ami le SPM sont de la partie, je dirai plutôt que « ma vie, c’est d’la MARDE ». Merci à Lisa Leblanc pour ce bijou de chanson!

Pourtant, ma vie familiale n’a rien de particulier. Je ne connais pas la séparation et je ne connais pas les défis de la vie familiale recomposée. Je n’ai pas vécu de deuil qui touche ma famille immédiate. Je ne connais pas les troubles d’apprentissage, de comportements ou quoi que ce soit d’autre. Je n’ai pas subi de maladies ni d’accidents graves. Malgré tout cela, j’arrive parfois à voir ma vie comme une montagne. Oui, ça m’apparaît comme une montagne d’essayer de créer l’équilibre dans la maison pour faire régner l’harmonie et le plaisir quand mes enfants explosent les uns après les autres, et les uns avec les autres.

Puis, je me demande ce que ce serait si…

… mes enfants avaient un trouble d’apprentissage, un TDAH ou trouble de comportements.  

… mes enfants avaient une maladie grave.

… mes enfants ne pouvaient jamais être complètement autonomes.

C’est le mystère. Pourtant, il y a tant de familles qui vivent avec des problématiques qui demandent une adaptation, un suivi médical régulier et une attention toute particulière au quotidien. Ces mères et ces pères font preuve d’un don de soi incroyable, d’une patience d’ange et d’une compassion extraordinaire pour leurs enfants. C’est aussi d’eux que je m’inspire.

Vous connaissez Julie Philippon? Une maman avec extras que j’ai eu le privilège de rencontrer. Elle m’a raconté ce moment où sa vie de maman zen a foutu le camp pour être remplacée par la vie d’une maman avec extras. Vous pouvez l’entendre me raconter ce moment sur la familledemavie.com. Ce sont ses épreuves qu’elles devaient surmonter avec ses enfants qui l’ont amenée à écrire. L’écriture, c’est un merveilleux processus libérateur et rempli d’apprentissages. C’est devenu pour elle un moyen de mettre son attention sur les succès de ses enfants pendant la journée et de les partager à sa famille, puis c’est devenu une source d’inspiration pour tant d’autres familles qui vivent toutes sortes de difficultés.

Aujourd’hui, elle éduque, elle partage, elle outille, mais elle propage surtout des valeurs rassembleuses autour des différences par ses différents projets #30couleurs. Je suis désormais sensibilisée à la différence et surtout remplie de compassion pour les difficultés invisibles de nombreuses familles. Il y a une phrase qu’elle a dite qui, maintenant, résonne comme ceci dans mon esprit : Pourquoi juger si rapidement et si durement? Dans le fond, tu ne sais rien. Tu ne sais rien de cette personne que tu juges ni de ce qu’elle vit. Retiens tes paroles vaines et ouvre ton cœur en guise de soutien à ceux qui en arrachent parfois, un peu, de temps en temps, tellement, tout le temps, parfois, selon… Parce que tu n’en sais rien, tends la main ou passe ton chemin!

« Ça prend tout un village pour élever un enfant. » — Proverbe sénégalais

Et ce village c’est nous! – Julie Philippon.

Merci, Julie, d’apporter cette lueur d’espoir dont nous avons tous besoin!

 

Stéphanie Dionne