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Maman retourne au travail

Lorsqu’une femme qui a toujours travaillé à l’extérieur prend

Lorsqu’une femme qui a toujours travaillé à l’extérieur prend la décision, avec son conjoint, de rester à la maison pour les enfants, elle ne sait pas comment ça se passera le jour où elle reviendra sur le marché de l’emploi.

Dix années. Depuis dix années, je suis maman à la maison. La plupart d’entre nous savent très bien que c’est loin d’être des vacances. Que nous faisons beaucoup. Que nous nous en mettons beaucoup sur les épaules aussi. Mais nous sommes nos propres patrons au service des besoins de notre marmaille.

J’ai débuté très tôt ma vie d’adulte. À quinze ans, je travaillais déjà, j’avais quitté le foyer familial et malgré quelques anicroches, je me débrouillais. À vingt-huit ans, j’ai dû arrêter de travailler à ma vingt-neuvième semaine de grossesse : alitée, à risque d’accoucher prématurément. Depuis, je n’ai plus été de ce monde des salariés.

Cela m’a demandé de ne pas rapporter à la maison un salaire participatif aux frais du foyer et des dépenses. Mais je l’ai fait par amour de mes enfants (le premier ayant été suivi par deux autres). Je ne regrette rien, mais voilà, aujourd’hui, maman se sent un peu démunie.

« Je n’ai plus de bébé », vous ai-je écrit il y a quelques mois. Mon petit dernier, rendu grand, est maintenant en maternelle. Maman devait prendre du temps pour « elle » et c’est ce que j’ai fait. Introspections, évaluations personnelles… Conclusion : le couple n’est plus.

Alors me voilà à l’orée de mes trente-huit années, sans profession officielle, sans employeurs qui m’attendent. Sans confiance de béton. Me voilà bravement face à un marché qui a évolué sans moi. Avec un curriculum vitae ayant un trou de dix années.

Oh, je sais bien ce que ces dix années m’ont apporté, mais certains employeurs semblent l’ignorer. Je connais ma valeur, mes capacités et mes limites. Mais en tant que nouvellement monoparentale, j’ai certaines restrictions aussi.

Maman est BELLE, FORTE, FINE ET CAPABLE!

J’ai confiance, en général, même si j’ai peur par moment. Mais je vais y arriver. Se reconstruire n’est jamais que facilité, je le sais. Mais j’avoue avoir cette impatience de pouvoir dire : « je travaille! » Je vois tellement de possibilités dont je suis privée parce que je n’ai pas de diplôme.

Mais voilà, je me répète, je vais y arriver!

Un pas à la fois, une demande d’emploi et puis une autre. Les planètes s’aligneront et j’aurai ce pour quoi je fonce : cette indépendance retrouvée. Cette confiance en moi renouvelée. Cette fierté d’y arriver.

À mes enfants, je promets qu’ils seront fiers de leur mère. Oui je sais, j’ai la tête un peu mélangée ces temps-ci, j’oublie ici et là… mais ça va se placer. Maman va y arriver, maman retourne travailler!

À vous les mamans qui l’ont vécu, racontez-moi!

Celles qui le vivront, venez nous lire!

Simplement, Ghislaine

 

Lettre à toi, l’agent de bord

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Dès mon tout premier voyage, je t’ai remarqué. Tu portes un uniforme aux couleurs de ta compagnie aérienne; on pourrait facilement penser que tu finirais par te fondre parmi tous ceux qui ont choisi le même métier que toi.

 

Pourtant, chacun d’entre vous apporte une touche unique à votre service, faisant de notre vol une expérience agréable, une extension de notre voyage. ✈

 

J’ai toujours été fascinée par la diversité des gens prenant place à bord d’un avion.

 

Leur nationalité : différentes mœurs, différentes valeurs.

 

La raison du voyage : affaires, tourisme, visite familiale, études.

 

Leur âge : des besoins différents, une santé précaire, des enfants.

 

Contrairement à un restaurant où l’on revoit souvent les mêmes clients, où on finit par connaître leurs habitudes, un vol amène chaque fois son lot de nouveaux passagers. Des passagers transportant avec eux, outre leurs bagages, leur histoire.

 

En soi, le défi est que tu dois toujours t’adapter, comprendre, aller au-devant des besoins, parfois.

 

Cher agent de bord, tu m’épates par ta bonne humeur constante et par ta bienveillance infinie.

 

Rassurer un passager anxieux.

 

Prêter main-forte à un parent épuisé.

 

Répéter les consignes à un voyageur récalcitrant (avec le sourire😁).

 

Travailler dans un espace restreint.

 

Vraiment, agent de bord, je voulais te dire MERCI!

 

Merci de me dorloter, de me faire sentir unique et importante.

 

Merci de contribuer à adoucir les heures de vol qui, parfois, me semblent interminables…

 

Agent de bord, je t’apprécie, peu importe d’où tu viens ou le pays que tu survoles.🌍🌎🌏

 

Karine Lamarche

Enseignante

 

Être ce qu’ils veulent que tu sois !

Je refais surface tranquillement. En arrêt de travail depuis six mo

Je refais surface tranquillement. En arrêt de travail depuis six mois, j’ai officiellement donné ma démission il y a quelques semaines à un travail qui ne me convenait plus.

Déjà six mois que je suis à la maison avec mes enfants. Six mois de réflexion, de repos, de remises en question, de révélations mais surtout, de pur bonheur. Je suis une maman à la maison et j’adore ça ! Je ne sens pas du tout l’appel du travail. Sauf que mon entourage et la société ne manquent pas de me rappeler que je dois aller travailler. Je ressens cette maudite pression tous les jours. Cette pression que nous avons depuis l’adolescence, nous poussant à décider à quinze ans ce qu’on veut faire comme travail pour le reste de notre vie. La pression des jugements des autres qui malheureusement, ne manquent pas de faire des commentaires désobligeants sur le dos d’une maman qui veut rester à la maison. « Elle se fait vivre par son mari ! », « Elle ne doit pas faire grand-chose de ses journées ! » Et parfois, c’est pire…

Il fut un temps où le travail représentait l’identité d’une personne. Aujourd’hui, notre travail, donc les revenus financiers qu’il génère, participe à l’assouvissement des besoins fondamentaux des familles. Autrement dit, à nos besoins physiologiques (nourriture, chaleur, etc.) et à nos besoins de sécurité, comme le fait d’avoir un toit sur la tête.

Et si c’était ce que je voulais choisir ? Et si être une maman à la maison était ce qui me définissait ? Je veux que mes enfants puissent relaxer et se reposer pour vrai pendant la semaine de relâche, pendant les deux mois d’été et lors des journées pédagogiques. Je ne veux plus culpabiliser quand ils sont malades et que je dois m’absenter du travail. Je les ai trop longtemps réveillés à six heures en plein mois de juillet pour aller au camp de jour parce que je travaillais. Oui, c’est arrivé que je leur aie donné un médicament avant de les amener à l’école en me croisant les doigts pour que l’effet dure jusqu’à la fin de la journée. Pas de pauses, pas de temps libres et pas de matins tranquilles en pyjama.

Je suis au courant, ne vous inquiétez pas, que la société d’aujourd’hui, c’est ça. C’est la vie, qu’on me dit. Les deux parents travaillent et les enfants suivent l’horaire des parents. Je l’ai fait pendant douze ans. Mais moi j’ai le goût de faire autrement. Moi j’ai envie de suivre mes valeurs. J’ai le goût de trouver des solutions pour que notre famille soit capable d’arriver financièrement, parce qu’on n’est pas millionnaires. Et j’ai le goût de bâtir des souvenirs durables avec mes enfants.

Je ne veux pas que ma famille soit riche en argent, je veux qu’elle soit riche en temps ! Parce qu’au-delà du travail et des enfants, il y a l’épanouissement de soi et il faut trouver nous-mêmes ce qu’on veut vraiment. Alors maintenant, quand les gens me demanderont ce que je fais dans la vie, je pourrai leur répondre que je fais mon possible. Mais j’ai l’intention de leur répondre : je fais ce que j’aime, avec ceux que j’aime !

 

Valérie Grenier

Être parent, c’est exercer plusieurs métiers

Lorsque nous devenons parents, nous acceptons de remplir tous les rÃ

Lorsque nous devenons parents, nous acceptons de remplir tous les rôles exigés afin que nos chers rejetons s’épanouissent. En voici quelques exemples :

Cuisinier/cuisinière : Évidemment, il faut bien nourrir ces beaux enfants! Parfois, nous faisons même preuve d’imagination en faisant des bonshommes sourire dans leur assiette ou bien en mettant du colorant dans la trempette à l’Halloween. Sans compter toutes ces recettes que nous essayons.

Ménager/ménagère : Bien sûr, nous nettoyons derrière nos petites tornades, puisque si c’était laissé entre leurs mains, nous aurions de belles surprises! Que ce soit les jouets empilés dans le garde-robe ou le linge propre lancé dans le panier de linge sale, les enfants ont beau nettoyer, le résultat n’est pas toujours merveilleux.

Chauffeur/chauffeuse : Que ce soit pour une fête d’amis, aller à l’école ou se rendre aux pratiques sportives, il faut bien qu’ils se rendent à destination! Telle l’annonce Ikea : Chéri, pars le char!

Entraîneur/entraîneuse : Combien de parents parmi nous ont déjà été l’entraîneur de l’équipe de hockey ou l’assistant coach pour l’équipe de soccer? Sans oublier ces mamans gérantes d’estrade!

Aidant/aidante : Lorsqu’ils sont malades, nous sortons nos thermomètres, nos débarbouillettes d’eau froide et nos précieuses caresses. Vite à nos chaudrons pour faire de la soupe afin de les réconforter!

Esthéticien/esthéticienne : Mais oui, il faut bien leur couper les ongles! Sans oublier ces fameuses *petites peaux* qui leur font tellement mal, qu’en temps et lieu, ils pensent sérieusement à se couper le doigt.

Motivateur/Chearleaders : Parce qu’il faut bien sûr encourager et motiver nos enfants à se surpasser continuellement. Sortez vos pompons et vos mains en mousse, on a du travail à faire!

Enseignant/enseignante : Ah! les fameux devoirs! Que les résolutions de problèmes aient changé en mathématiques, que vous vous arrachiez les cheveux avec la grammaire de la langue française ou que vous ayez l’air d’avoir une patate dans la bouche lorsque vous parlez anglais, nous sommes toujours présents pour tenter de les aider.

Psychologue : Nous essayons tellement de comprendre leur peine, leur colère et leur joie. Même pour les conflits à l’école, nous tentons de bien comprendre la situation afin de les guider vers les bonnes solutions.

Peu importe le chapeau que vous porterez aujourd’hui, vous tenterez de le faire de votre mieux. Même si votre réelle carrière est à cent lieues de tous ces métiers, je vous garantis que votre enfant croit réellement que vous êtes le meilleur dans chacun de ces domaines. Bon, exception faite si vous cuisinez comme des pieds, mais au moins vous rirez un bon coup. Et qui sait, peut‑être votre enfant sera-t-il le prochain Ricardo puisqu’il doit prendre la cuisine en charge!

Geneviève Dutrisac

 

Travailler de la maison quand on est maman à temps plein, c’est possible

De nos jours, il y a plein d’alternatives toutes plus alléchantes

De nos jours, il y a plein d’alternatives toutes plus alléchantes les unes que les autres pour être travailleur autonome.

Au Québec, en 2015, on comptait plus de 500 000 travailleurs autonomes*. On parle ici de métiers spécialisés comme coiffeurs ou réparateurs de voitures, ou des professionnels comme les notaires, les avocats, etc.

Par contre, il existe aussi des travailleurs indépendants qui ne se situent pas nécessairement dans cette marge. Il y a les artisan(e)s qui travaillent de la maison en fabriquant des produits faits main (un marché en pleine expansion au Québec).

Il y a aussi des conseillers et des conseillères indépendant(e)s de produits de revente pour des marques connues : les produits de beauté, les bijoux, les régimes protéinés, les épices et aromates, et plus, qu’on peut vendre en faisant des « partys » de filles ou de famille et dans lesquels on fait la démonstration de nos produits.

Pour avoir, moi aussi, ce revenu d’appoint, voici un petit pour et contre de ce genre d’emploi autonome.

D’abord, toutes les entreprises qui veulent que vous fassiez partie de leur équipe vont vous demander un paiement de base pour payer votre « trousse de départ ». Les montants peuvent varier entre 50 $ et 250 $ selon la gamme de produits que vous désirez vendre.

Donc, à la base, comme toute entreprise autonome, vous devez investir un montant d’argent. Ce qui est bien, c’est que les montants sont raisonnables et moins étouffants que lorsque vous devez démarrer une entreprise avec pignon sur rue (qui peut coûter des milliers de dollars en investissements sans que vous sachiez si ce sera rentable au bout de la ligne).

Ensuite, certaines compagnies ont des conditions à respecter, parfois très strictes ou qui vous permettront parfois un peu plus de latitude dans la gestion de votre petit commerce de revente. Par exemple, une entreprise réputée dans le soin de la peau voudra que vous effectuiez vos commandes sur une base régulière en dedans de trois mois, sinon votre escompte de conseillère deviendra inactif. Pour le réactiver, vous devrez alors débourser un plus gros montant en commande de produits pour la revente. C’est un incitatif réputé pour que les conseillères consomment sur une base régulière et soient motivées à faire de la revente de leurs produits.

Ce genre d’incitatif est correct pour la vendeuse qui vend des produits quasi toutes les semaines, mais pour celles qui, comme moi, vendent une à deux fois par saison, c’est plus contraignant.

Par contre, la plupart du temps, la vendeuse a droit à de bons rabais pour l’utilisation personnelle de ces produits. Alors là, on économise de ce côté et on peut mettre le surplus ailleurs.

Plusieurs entreprises de ce genre offrent aussi un programme de récompenses et de reconnaissances diversifiées pour les vendeuses, si c’est ce que vous recherchez.

Ensuite, le pourcentage de profit sur la vente dudit produit varie beaucoup d’une compagnie à l’autre. J’en ai vu à 25 %, 35 % et même 50 %! On s’entend que 25 % de profit, c’est petit, mais si c’est dans la vente de bijoux et que les ventes tournent autour de milliers de dollars, dans ce cas, c’est plus rentable et motivant. Si c’est pour des ventes de quelques centaines de dollars, peut-être moins.

Ce qui m’amène à vous poser la question : Votre motivation derrière ce travail, c’est quoi? Si c’est de vivre uniquement de ce travail, il vous faudra y consacrer comme tout autre emploi régulier un bon quarante heures par semaine. Et même plus, parfois. Si vous visez un voyage, ou avez un petit projet avec ces sous‑là, ou si c’est vraiment juste pour le fun, pour vous changer les idées entre deux brassées de lavage, pour sortir un peu de la maison, alors là, vous vous assurez certainement de garder la main dans le marché du travail sans que ça ne vous contraigne trop à sortir de votre rôle de mère à la maison.

Finalement, prenez le temps de vous renseigner si l’offre de travail qu’on vous fait est 1) légale ici au Québec; 2) si elle ne cache pas quelques conditions auxquelles vous ne pourrez répondre. Dans ce cas, vous risquez de perdre de l’argent plutôt que d’en faire; et 3) posez des questions précises aux personnes qui vous offrent de faire ce travail, car il y a peut-être des formations (gratuites) à suivre pour être en mesure de mieux vendre votre produit, ce qui demande des heures supplémentaires à consacrer au métier.

*Source : Desjardins, Étude Économique, Vol 25, décembre 2015.

 

Karinne Bouchard

 

À toi, l’adolescent qui rêve de devenir enseignant

Depuis que tu as mis les pieds dans une école, c’est clair pour t

Depuis que tu as mis les pieds dans une école, c’est clair pour toi : tu veux devenir enseignant. Tu rêves de transmettre ton savoir, de pallier les manques de certains élèves, de leur donner beaucoup d’amour, de sentir que tu fais la différence dans leur vie.

Certains te diront que tu choisis ce métier pour les vacances qu’il permet. Savoir que tous les étés, tu seras disponible pour tes enfants (quand tu en auras) est un avantage, assurément ! Pas de tracas aux fêtes ni à la relâche.

Tu rêves qu’un ancien élève, après quelques années, vienne frapper à ta porte pour te saluer, te remercier, te donner des nouvelles.

Des idées, tu en as pour des années d’enseignement ? Si c’est le cas, ce métier, il est pour toi ! Crois-moi, tu n’arriveras jamais à tout mettre en place. Il n’est pas rare de croiser un enseignant tout près de la retraite et qui essaie un nouveau projet dans sa classe.

Laisse-moi te parler ouvertement de cette profession qui, bien qu’elle me comble de bonheur, m’a poussée au bord du gouffre à quelques reprises. Je ne suis pas tombée, contrairement à plusieurs de mes collègues. Ça, tu dois le savoir.

Les côtés sombres

En cette semaine de relâche, je corrige. Pendant que mes filles s’amusent. C’est mon choix, le métier d’enseignant a cela d’ingrat que bien souvent, il faut empiéter sur le temps de famille.

Tu dois donc savoir et accepter que sur une base régulière, tu devras planifier, corriger, plastifier à la maison, en dehors de tes heures de travail. Si tu as de la chance, ton conjoint ou ta conjointe mettra souvent la main à la pâte ; il fera des courses pour dénicher du matériel pour ta classe, t’aidera à découper et à plastifier et parfois, te dictera les résultats de tes élèves pour te faciliter la tâche au moment de préparer les bulletins.

Les attentes envers toi seront élevées. On te confiera des enfants qui sont tous des trésors pour leurs parents, est un trésor, un être unique à part entière avec son tempérament et ses besoins. Tu n’auras pas droit à l’erreur. Il te faudra souvent justifier tes actions, parfois tes paroles.

Marcher sur des Å“ufs devra être pour toi une seconde nature. Tu devras user de ruse pour détecter les humeurs de tes élèves et ainsi, adapter tes interventions. Pendant leur passage dans ta classe, dis-toi qu’ils vivront peut-être des épreuves dont on ne t’aura pas parlé : une séparation, le deuil d’un grand-parent, la maladie d’un proche, la perte d’un animal de compagnie… Il te faudra trouver des trucs pour que tes élèves se confient à toi, ce qui rendra tes interventions auprès d’eux plus justes et efficaces.

Malgré tout ce que tu mettras en place pour certains élèves, sache qu’il arrivera que des parents collaborent moins que tu le souhaiterais. Ne les juge pas. Tu ignores ce qu’ils traversent. Là aussi, il te faudra faire preuve d’empathie.

Il pourra t’arriver de vouloir trop en faire. Reste à l’écoute pour ne pas sombrer. Rappelle-toi qu’un enseignant sur quatre quitte la profession au cours des premières années…

Les côtés lumineux

Non seulement tu transmettras TON savoir, mais tu recevras bien plus que tu ne peux l’imaginer… Laisse-toi porter par tes élèves, par ce qu’ils te proposent. N’aie pas peur de déroger de ta planification ; il se réalisera de petits miracles.

Peu importe le milieu dans lequel tu œuvreras, il t’arrivera de devoir pallier aux manques de certains enfants. C’est ce qui rendra ton métier signifiant.

Parfois, tu offriras ta collation, ton écoute ou ton temps. Quand cela surviendra, tu auras le sentiment du devoir accompli.

Tu feras la différence dans la vie de nombreux enfants. Par ta façon d’enseigner, par ta façon de les écouter, par les valeurs que tu partageras avec eux. Parce que souvent, tu seras un modèle à leurs yeux et surtout, parce qu’ils sentiront que tu leur fais confiance, que tu crois en eux.

Parfois, un parent t’écrira un doux message de reconnaissance. Place-le précieusement dans ton tiroir et relis-le lorsque tu doutes.

Avec les années, tu feras ta place et on frappera à ta porte. Tu regarderas avec admiration cet élève devenu grand ! Tu auras des papillons à l’idée que cet élève a pris de son temps pour venir te saluer.

À cet instant, tu auras la certitude que tu AS FAIT la différence dans sa vie…

Karine Lamarche

 

2h20 Top chrono : l’histoire de mon épuisement professionnel

2h20 Top chrono (Rive-Sud-Montréal), c'est le temps que j'ai mis à

2h20 Top chrono (Rive-Sud-Montréal), c’est le temps que j’ai mis à me rendre au travail la dernière fois que j’y ai mis les pieds… Il y a quelques semaines de cela.

 

La gorge serrée, l’envie de vomir, les tremblements, l’impatience, la migraine, la fatigue, les pertes de mémoire… J’avais le tableau clinique d’un épuisement professionnel et familial. Dans le bureau du médecin (elle-même surprise de me voir, me connaissant comme une personne sportive, impliquée, souriante et en bonne santé), j’ai craqué… C’est ma santé mentale qui n’allait pas cette fois-ci.

-Mais je l’aime mon travail et je ne peux pas laisser tomber mes collègues, que je lui ai dit.

Et elle de me répondre :

-Oui, mais il faut parfois se détacher de la culpabilité et prendre une pause. Revoir nos priorités et peut-être même trouver un emploi qui convient davantage à notre vie de famille.

Un deuil récent, quatre employeurs différents, une compagnie, quatre enfants, dont un TDA (Trouble déficitaire de l’attention), du bénévolat, le manque de sommeil, le peu de vacances, le trafic et un conjoint propriétaire … Effectivement, une mise au point s’imposait. Quand même tes enfants n’en peuvent plus de ton absence et de ton impatience, il est grand temps de prendre une pause!

 

L’épuisement professionnel, c’est quoi ?

 

Selon l’Organisation mondiale de la santé : l’épuisement professionnel se caractérise par « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail».

C’est en 1969 que le terme burnout a été utilisé pour la première fois. Il a fait l’objet de nombreuses définitions depuis. L’Institut Douglas, spécialisé en santé mentale, a retenu celle-ci : « Le burnout est le produit d’efforts disproportionnés (en temps, en émotion et en engagement), d’une faible satisfaction résultant de ces efforts et de conditions de stress en milieu de travail ». Bien que dans les années 1970, on réservait cette expression aux travailleurs du domaine de la relation d’aide (infirmières, médecins, travailleurs sociaux et enseignants), maintenant on sait que tous les travailleurs peuvent être exposés à l’épuisement professionnel.

Selon les experts, personne n’est à l’abri de l’épuisement professionnel. Hommes et femmes sont touchés en proportion égale. De plus, aucune catégorie d’âge n’a été définie comme étant plus à risque. Selon l’Enquête sociale générale de Statistique Canada (2010), un travailleur canadien sur quatre se dit stressé et 60 % de ces salariés disent que le travail est la source de leur stress.

D’un point de vue biologique, les experts n’arrivent pas encore à bien expliquer ce qui mène à l’épuisement professionnel. Par contre, tous les travailleurs qui vivent une période d’épuisement sont en situation de stress chronique. Il s’agit donc d’un important facteur de vulnérabilité.

Parmi les facteurs individuels menant à l’épuisement professionnel, on retrouve certaines attitudes plus fréquentes dont celle d’accorder une trop grande importance au travail et le perfectionnisme.

Selon les recherches, il semble aussi que la faible estime de soi, la rigidité cognitive, une instabilité émotionnelle et l’attribution de ce qui nous arrive à des causes externes soient des facteurs déterminants. En outre, certains contextes de vie, comme de lourdes responsabilités familiales ou encore la solitude, peuvent mettre en péril la conciliation travail-vie personnelle.

De façon plus spécifique, le fait d’avoir de la difficulté à poser ses limites (dans un contexte de surcharge), d’avoir des attentes élevées envers soi-même, de faire de son travail le centre de sa vie et de faire preuve de perfectionnisme dans tous les aspects de son travail, sans égard aux priorités, contribue à l’épuisement professionnel. S’ajoute, aux facteurs de risques, le fait d’avoir une conscience professionnelle élevée et de ne pas savoir déléguer ou travailler en équipe dans un contexte de travail stressant. Le type de personnalité (ambition, compétitivité, besoin de contrôle), l’âge et le sexe, de même que les stratégies d’adaptation inadéquates (dépendance, mauvaise gestion du temps, grand besoin de soutien, mauvaises habitudes de vie, relations interpersonnelles difficiles) sont également en cause.

 

Objectif : retrouver sa santé

 

L’objectif pour retrouver sa santé est de concevoir une manière d’accomplir son travail de façon satisfaisante, sans s’épuiser. L’arrêt de travail est souvent nécessaire. Le repos que permet le « congé de maladie » est essentiel puisque les réserves d’énergie sont à plat chez les victimes d’épuisement professionnel. Cependant, le repos est insuffisant pour régler le problème et éviter les rechutes. « Le repos ne guérit pas l’épuisement professionnel. Un réel changement doit être intégré dans la vie de ces personnes pour retrouver un sentiment de contrôle sur sa vie (…) qu’il s’agisse d’un changement d’environnement de travail, de mode de vie, du sens accordé au travail, de philosophie ou de vision du monde », précisent les spécialistes de l’Institut Douglas. La solution passe donc aussi par le changement.

 

Prévention de l’épuisement professionnel

 

La prévention de l’épuisement professionnel n’est pas seulement l’affaire des individus, mais aussi des entreprises. Les gestionnaires ont donc un rôle clé à jouer. Avant une absence, le gestionnaire peut s’impliquer activement auprès d’un employé, car il peut être possible de détecter les signes d’un problème d’épuisement ou les signes précurseurs d’une absence. Le gestionnaire peut alors rencontrer l’employé pour bien le conseiller et le diriger vers un programme ou un service d’aide. Une telle approche proactive permettra souvent de prévenir ou de raccourcir un arrêt de travail causé par l’épuisement professionnel.

Les personnes victimes d’épuisement, de burnout, qu’il soit parental, professionnel ou tout autre, touche des personnes perfectionnistes, impliquées, qui vont au bout des choses, qui ont une force de travail importante et qui sont pleines d’initiatives. Il s’agit bien là de qualités, mais à trop les exploiter, à ne plus savoir s’arrêter, elles peuvent finir par porter préjudice à notre santé!

 

Entre la vie de famille et la carrière, il est parfois difficile de faire un choix et de trouver un équilibre logique et possible. Les contraintes budgétaires, le trafic, les obligations familiales et l’impossibilité de se voir octroyer une réduction de temps au travail peuvent engendrer cet épuisement qui est autant familial que professionnel.

 

Donc, morale de cette histoire, je dois prendre du temps pour moi, ma famille et revoir mes priorités!

 

 

 

* Références : Statistique Canada; « Enquête sociale générale (2010) », « Aperçu sur l’emploi du temps des Canadiens »