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Dénonceriez-vous votre enfant?

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Ce jour-là, je suis au travail et je reçois une notification sur un réseau social… Je réalise avec colère que mon fils de quinze ans a publié une photo de son prof, pendant son cours… Je ne comprends pas. Il n’a pourtant pas le droit d’amener son cellulaire à l’école…

Pourquoi et comment a-t-il pris une photographie d’un professeur en train d’enseigner? Pourquoi a-t-il pris la peine d’écrire un commentaire idiot accompagné du nom et du prénom de son enseignant, et l’a ensuite partagé sur TOUS ses réseaux sociaux? Est-il conscient de la portée de son geste et du préjudice que cela peut entraîner? Sait-il que n’importe qui peut faire une capture d’écran et partager cette image?

J’ai hâte de rentrer à la maison et de confronter mon enfant sur le sujet. Depuis cinq ans, la loi sur le droit à l’image est affichée dans notre cuisine et nous en parlons souvent. J’ai de la misère à comprendre…

Le soir venu, mon ado nie tout en bloc.
– Ce n’est pas moi, c’est mon ami! Il a pris mon téléphone et a publié ça!
– Il a ton mot de passe? Donc cette photo est bien dans ton téléphone? Pourquoi il l’a publiée sur tes réseaux sociaux à toi?
– Pour me niaiser! C’était drôle!
Je continue les questions et je réalise que mon enfant se contredit, se débat (encore…) dans son mensonge…
– C’est toi qui as pris cette photo?
– Non! Je te jure que non! Pis anyway, tu étais pas là! Tu sais pas! Tu as rien à dire sur ce qui se passe à l’école! C’est pas si grave! Tu dramatises toujours tout! Tu sais pas, alors juste : tais-toi!

À ce moment précis, j’ai en effet arrêté de parler avec lui. Je lui ai demandé de lire la loi affichée sur le mur.

Et devant la mauvaise foi de mon enfant, j’ai décidé d’écrire à son école et à son professeur, pour leur expliquer son geste. Une partie de moi cherchait de l’aide. C’était important pour moi qu’il s’excuse auprès de son professeur, qu’il assume et répare! Sauf qu’il n’avait pas conscience de la gravité de son geste.

Ses frères et sœurs le confortaient :
– Maman! Tu capotes pour rien! Tout le monde fait ça! Y’a rien là!

– Je vais te poser une question : aimes-tu que je te prenne en photo?
– Non!

– Pourquoi?
– Parce que tu vas la mettre sur Internet et ça m’énerve!
– C’est la même chose. Penses-tu que ce prof a envie de se retrouver sur la toile?
– Maman! C’est juste drôle!

Très franchement, je me suis demandé si j’étais dans le champ, mais j’ai quand même envoyé le courriel à l’école…

Mon garçon a finalement paniqué et a avoué avoir pris cette photographie pendant son cours et l’avoir mise en ligne « pour rigoler»…

– Eh bien, mon grand, tu vas devoir répondre de tes actes à l’école demain…

– Tu es une balance!
– Tu es pire que la Gestapo!
– Tu n’as pas fait ça! Je risque d’être renvoyé!
– Maman, sérieux là?!

J’ai reçu des insultes et des commentaires négatifs de mes enfants pendant deux jours…

– J’ai fait ma job de maman… Un jour, tu comprendras…

Le lendemain, le directeur de l’école nous a contactés. Il a rencontré notre fils et a parlé avec lui des répercussions de son geste. Son discours allait dans le même sens que le nôtre, sauf qu’il a eu beaucoup plus de poids. Un enfant porte bien plus attention aux paroles d’un intervenant extérieur plutôt qu’à celles de ses parents «fatigants».


Le téléphone a été confisqué. Notre ado a dû rédiger une lettre d’excuse au professeur et faire des travaux d’intérêt général.

Le professeur et la direction de l’école ont travaillé en étroite collaboration avec nous. Je suis persuadée que mon enfant sait maintenant que cette histoire aurait pu être bien pire, cette image aurait pu ressortir plus tard avec encore plus de dommages collatéraux. Il est conscient du tort qu’il a causé à ce professeur et en est sincèrement désolé.

Cette collaboration parents/enseignants a permis à mon enfant de cheminer. Je suis sûre qu’elle fera de lui un meilleur citoyen.

Je suis très reconnaissante envers ces professionnels qui chaque jour, donnent leur temps et leur énergie pour faire de nos enfants de bons humains.

Je finirai avec cette phrase de son professeur : «Je pense que cette situation, désagréable pour tous nous rappelle l’importance de travailler ensemble pour servir l’éducation… car ne faut-il pas tout un village pour éduquer un enfant?»

 

Gwendoline Duchaine

 

C’est plus qu’un simple professeur

Je ne suis pas ce professeur, je ne suis pas cette remplaçante, mai

Je ne suis pas ce professeur, je ne suis pas cette remplaçante, mais je suis cette maman de trois enfants qui fréquentent les établissements scolaires.

Je suis cette maman qui s’implique dans les travaux scolaires de ses enfants. Celle qui désire que ses enfants s’épanouissent à l’école. Je suis aussi ce parent qui comprend qu’être professeur en 2018, ce n’est pas une mince tâche.

Disons-le, être enseignant est une vocation ! J’imagine que c’est un bien beau métier et que c’est extrêmement valorisant comme travail. Vous nourrissez le cerveau de nos petits humains en leur apprenant plein de nouvelles choses. Vous les aidez à persévérer et à trouver des solutions adéquates et propres à leur personnalité. Parce que Félix n’aura pas les mêmes besoins que son collègue de classe de droite. Parce qu’il y en a un ou deux avec des besoins particuliers. Parce que bien souvent, vous n’avez pas suffisamment de ressources. Parce que votre travail vous apporte son lot de casse-tête.

Je suis cette maman d’un enfant hyperactif qui n’écoute pas toujours les consignes. La mère qui écrit au professeur chaque semaine. Celle qui veut savoir comment sa semaine s’est déroulée. Pourtant, je le sais que si quelque chose ne va pas, elle me le dira. Mais c’est plus fort que moi. On est plusieurs parents comme ça. Je suis cette mère, mais vous, vous êtes ces professeurs qui prennent le temps de nous répondre. Quand mon téléphone reçoit une notification à vingt‑et‑une heures quarante‑neuf minutes et que j’aperçois  le nom du professeur sur mon écran, j’imagine que vous avez bien d’autres choses à faire que de nous répondre pour nous rassurer en dehors des heures de cours. Mais vous le faites. C’est la preuve concrète que nos enfants comptent pour vous. Que vous vous souciez d’eux. Que vous êtes des profs dévoués et aimants.

Vous êtes des figures importantes dans leur parcours. Nous avons tous au moins un professeur qui nous a marqués. Vous avez le pouvoir de faire la différence dans la vie d’un ou de plusieurs enfants. C’est un privilège incroyable.

Être enseignant, c’est un métier aux horaires atypiques contrairement à ce que plusieurs pensent. Vos heures ne sont pas comptées. La correction jusqu’à très tard le soir et même les jours de congé, la préparation de cours, des rencontres de parents ; en plus, certains professeurs sont impliqués dans les conseils d’établissements. Vous êtes aussi des humains qui investissent temps et argent pour nourrir nos enfants. Des hommes et des femmes qui dépensent leurs propres économies pour acheter des livres, des jeux, des pictogrammes, etc., afin d’alimenter l’imagination, la créativité et le désir d’apprendre malgré le manque de fonds des établissements scolaires.

Je trouve ça beau. J’ai pour vous une grande admiration. Vous avez un beau métier, mais pas un métier facile. Merci d’être qui vous êtes. Je suis certaine que vous, vous et vous, avez déjà marqué positivement plusieurs élèves. Je crois qu’on ne vous le dit pas assez.

Avec toute mon admiration,

Maggy Dupuis

 

Éloge aux profs

L’année scolaire se terminera bientôt. Un soulagement pour les e

L’année scolaire se terminera bientôt. Un soulagement pour les enfants fatigués qui ont besoin de vacances.

Mais ce sera aussi des vacances bien méritées pour tous les professeurs qui ont cheminé avec nos enfants tout au long de cette année scolaire. Je suis chanceuse. L’école de mes filles est remplie de professeurs extraordinaires. Vous savez, ces professeurs, qui font ce travail pour les bonnes raisons. Ceux pour qui la flamme du métier brûle encore dans leurs yeux. Ceux qui laisseront une marque dans le cœur de nos enfants. Je sais que vous comprenez. Vous en connaissez des comme ça, tout comme moi.

Merci d’avoir accompagné nos enfants cette année, de croire en eux, de les faire grandir, cheminer, de les guider vers la réussite. Merci du fond du cœur.

Je voudrais prendre le temps de remercier une professeure toute spéciale à mes yeux : Madame Carolyne. Parfois, la vie va trop vite, et nous oublions l’essentiel.

Je voulais seulement prendre le temps de te dire merci. Le faire de vive voix serait difficile, car la braillarde en moi prendrait toute la place. Retenir mes larmes deviendrait le plus gros défi et ce serait probablement un remerciement entrecoupé de sanglots et pas très cohérent.

La maternelle constitue pour moi la fondation du parcours scolaire. C’est avec une fondation de béton stable que Madyson entamera sa première année. Tout comme tu avais réussi à le faire avec Jillian. Jillian, malgré son anxiété, était une élève facile ; je savais que pour Madyson, le défi serait différent. Comment deux petites sœurs peuvent-elles être si différentes ?

Merci d’avoir compris cette différence. Le cheminement de Madyson aura été une montagne russe d’émotions mouvementée. Pourtant, tu as été là pour la soutenir chaque jour. Tu as été là pour lui donner cette petite tape dans le dos qui lui a donné la force de croire qu’elle pouvait y arriver. J’ai vu une petite fille de cinq ans prendre de la confiance en elle chaque jour.

En début d’année, j’ai été confrontée à une petite fille qui détestait l’école. Ça lui demandait tellement ! Le cheminement aura été long. Pourtant, je voyais diminuer les maux de ventre, les crises et toutes les excuses possibles pour ne pas y aller. Lentement, mais sûrement, elle a commencé à aimer l’école. Les activités que tu proposais, toutes les découvertes que tu lui as fait faire ont eu raison de cette haine. Elle a assez aimé l’école pour commencer à s’opposer. Tu es restée à ses côtés, tu l’as soutenue, tu l’as guidée vers des comportements adéquats. Merci de ne pas avoir abandonné, tellement d’autres l’auraient fait… Après tout, l’année scolaire tirait à sa fin.

Merci d’avoir écouté, compris mes inquiétudes de maman poule. Merci pour les conseils et le soutien, ils ont fait une différence dans ma vie de maman. Peut-être ne sais-tu pas à quel point.

Merci pour tout.

Mélanie Paradis

 

Ah… Merci les profs !

Ah… Voici le moment de l’année où certains parents ressentent

Ah… Voici le moment de l’année où certains parents ressentent la pression le besoin de remercier les personnes qui prennent soin de leurs petits chéris pendant 180 jours!

 

Pour certains d’entre nous, on parle d’un casse-tête pas possible, pour d’autres, une corvée incroyable qui s’ajoute à la multitude de choses à faire et pour d’autres, un moment pénible financièrement.

J’ai senti que le moment était venu de…

 

Connaître l’opinion les goûts de nos profs chéris sur ladite question:

LE CADEAU DE NOËL DES PROFS!

 

Une chose est certaine, le premier commentaire que j’entends lorsque je leur pose la question, et cela est unanime : « Je me sens toujours mal à l’aise ! »

La réponse de chaque enseignant(e), à qui j’ai posé la question, tournait pratiquement toujours autour de la même chose :  leur paye; l’amour qu’ils reçoivent et la réussite de leurs élèves sont amplement suffisants. Ils sont des êtres empathiques, donc ils préfèrent souvent donner que recevoir.

Ils ont aussi un malaise, car ce n’est pas tous les enfants qui peuvent offrir des cadeaux. Leur environnement, les moyens financiers ainsi que les croyances de leur famille font que chaque année, ils seront, ceux ou celles qui ne donneront pas de cadeau. Cela les place dans un sentiment d’anxiété et d’isolement.

Une enseignante m’a confié un message qu’elle fait chaque année à ses élèves avant de recevoir des présents. « Recevoir un cadeau, cela me fait toujours plaisir. Mais que tu m’offres un cadeau ne fera pas que mon amour pour toi sera plus grand. Que tu ne m’offres pas de cadeau, cela ne fera pas que mon amour pour toi sera moins grand. »

Une autre enseignante m’a confié que cette année, au lieu de remettre des cartes de remerciements seulement aux enfants qui lui ont offert un cadeau, elle donnera des cartes de vœux à tous !

L’excès, c’est trop! Donc, chers parents, ne dépensez pas trop. Une simple pensée illumine leur journée!

Autre chose. Avant, les enfants arrivaient avec leur cadeau la dernière journée avant le congé des fêtes. Maintenant, la distribution se fait toute la semaine. Si on pense à l’angoisse de l’enfant qui ne donnera rien, elle s’étale sur toute une semaine. (J’avoue que je n’y avais pas pensé avant que les profs m’en parlent.)

 

Voici le top 3 de ce qu’ils préfèrent

 

Carte cadeau : Renaud-Bray, Archambault, Cinéma, Café, etc.…. Ils adorent!

Petits cadeaux gourmands pour les foodies.

Trucs faits à la main (bricolage, carte, lettre).

Ce qu’ils apprécient surtout, c’est quand l’enfant participe et y met du cœur!

 

Voici ce que MOI j’ai déjà offert… et qui n’a pas toujours été une réussite!

 

Lampe de sel d’Himalaya qui neutralise l’effet néfaste des écrans et des lumières néon. (Je répète presque chaque année, car c’est super apprécié et pas trop cher) 15$.

Un beau pot Masson bien décoré avec 180 mots d’amour pour leur prof écrit de la main de mes filles (succès total…on m’en parle encore!) max 5$ de matériel.

Superbe belle bouteille de vin… à une prof alcoolique! (chose que je ne savais pas, tu comprends bien!) 30$

Pot Masson décoré incluant des ingrédients pour biscuits et brownies… environ 5$ (cela leur a fait un dessert vite fait pendant les fêtes).

Boîte de chocolat… à une diabétique! (ouf… elle a gâté les autres faut croire) 29.99$.

Bombe de bain fait maison avec mes cocottes, aromatisée à l’huile essentielle d’eucalyptus (bon pour les rhumes) environ 5$… Un succès !

Mini mijoteuse pour réchauffer une portion de bonne soupe chaude hummmm… (C’est ce que j’offre cette année… pour ceux qui ne trippent pas sur les micro-ondes… À voir pour le succès ou non!) En spécial 15$.

Vous voyez que mon niveau de succès ne va pas nécessairement avec le montant que j’ai dépensé.

 

Voilà quelques idées peu dispendieuses à réaliser

 

Clé USB (pas trop chère) incluant une vidéo rigolote de votre enfant livrant ses vœux à son enseignant.

Un savon fabriqué par les enfants.

Chandelle fabriquée par les enfants.

Une lettre dans laquelle l’enfant écrit SA recette du bonheur.

 

Je souhaite à tous que ce moment de l’année soit plaisant, sans prétention, sans pression, car s’il y en a une, c’est nous qui nous la mettons. Être reconnaissant ne se démontre pas avec l’argent, mais avec le cœur, gardons cela en tête…

Toi, l’élève en difficulté

Comprendre du premier coup, dans la plupart des matières; j'ai eu c

Comprendre du premier coup, dans la plupart des matières; j’ai eu cette chance. Terminer les tâches dans les délais demandés à l’école, j’y suis toujours arrivée, sans peine. L’orthopédagogue de mon école, je ne me souviens même plus qui c’était.

 

Cette année, plus que jamais, mon métier me confronte à des enfants qui eux, n’ont pas eu cette chance.

C’est une chance de naître avec un potentiel académique. Ce l’est encore plus de naître au sein d’une famille aidante, prête à tout pour nous permettre de garder la tête hors de l’eau. Devant moi, chaque jour, je vois ces enfants. Dans ma classe, d’heure en heure, je côtoie ces petits humains qui sont toujours un pas et parfois deux, en arrière…

À vous, élèves que l’on dit “en difficulté d’adaptation et d’apprentissage” (car aujourd’hui, on doit tous porter une étiquette pour qu’on nous classe quelque part…), je vous lève mon chapeau.

Mon chapeau d’ancienne élève qui a eu cette double chance : la facilité et les parents aimants et aidants.

Mon chapeau de maman qui, chaque soir, auprès de ma “grande” de première année qui est emballée par la découverte de la lecture et de l’écriture, a une pensée pour vous. Je me dis qu’au même moment, vous êtes installés devant vos cahiers, avec ou sans aide. Sans doute découragés. Parfois prêts à abandonner.

Je vous lève mon chapeau d’enseignante. On vous en demande beaucoup. On vous pousse, on vous presse. On veut couper le moins possible, ne pas tourner les coins trop ronds, aller à l’essentiel, pour votre réussite.

Je vous lève surtout mon chapeau de femme, de citoyenne adulte, avec ses responsabilités et ses obligations.

Élèves en difficulté, sachez que je me soucie de ce que vous deviendrez. Quels métiers exercerez-vous? Qui sont les employeurs qui accepteront que les échéances ne soient pas respectées, qui diminueront leurs attentes?

Je souhaite le meilleur pour vous et ne m’en voulez pas si je cherche à vous pousser toujours un peu plus loin.

 

Je suis votre bâton de marche, votre guide.

 

Élèves en difficulté, mon cœur est avec vous