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N’aie pas peur…

Cher parent, toi qui nous confies ton trésor pour cette nouvelle an

Cher parent, toi qui nous confies ton trésor pour cette nouvelle année scolaire, n’aie pas peur de tout nous dire.

Tu sais, lorsque tu nous avises de certains trucs plus personnels, tu n’as pas idée à quel point cela peut faire la différence.

Savoir que votre animal de compagnie est malade, qu’un membre de votre famille traverse un moment difficile ou qu’une séparation se prépare, ça nous permet d’intervenir de façon adéquate auprès de ton enfant et parfois même, de lui offrir les services de professionnels.

L’arrivée d’un petit frère, d’une petite sœur, un déménagement, un papa qui travaille de longues périodes loin de la maison… On aime savoir ces choses qui peuvent te paraître anodines. Ne sous-estime jamais leur importance!

Cher parent, n’aie pas peur du jugement. Sache que nous sommes tes complices et que, tout comme toi, on souhaite le meilleur pour ton petit.

N’hésite jamais à te confier à nous ; fais-le pour ton enfant.🌸

Envoie un courriel, laisse-nous un message, mais surtout, n’aie pas peur.

L’enseignant de ton enfant 🍎

 

Souvenirs de rentrées

Que l’on soit enfant ou adulte, nous avons tous des souvenirs qui

Que l’on soit enfant ou adulte, nous avons tous des souvenirs qui flottent dans notre tête quand on pense à la rentrée scolaire. La rentrée peut être une source d’émerveillement pour certains ou de stress pour d’autres. Chacun vit cette période importante à sa façon.

Certains ont des souvenirs précis de leur première journée d’école, de leur première journée au secondaire, de l’entrée à la maternelle de leur plus vieux ou de leur bébé. Certains associent des odeurs à la rentrée scolaire : la rentrée sent le matériel d’école, les vêtements neufs, les feuilles, la cantine de l’école. Chose certaine, il y a une odeur particulière qui flotte dans les écoles et dès qu’on y met le nez, les souvenirs de nos années scolaires remontent à la surface.

Cette année sera ma 35e rentrée scolaire! J’ai vécu toutes sortes de rentrées scolaires. J’en ai vécu en tant qu’élève, en tant qu’étudiante, en tant que stagiaire, en tant qu’enseignante, en tant que maman et maintenant en tant que directrice. Tous ces chapeaux m’ont fait vivre des expériences uniques et enrichissantes.

Je me souviens que lorsque j’étais moi-même élève au primaire, le début de l’école était pour moi un moment merveilleux. J’étais contente de retrouver mes amis, de recommencer à apprendre, de connaître enfin qui était mon nouvel enseignant. Je trouvais cela excitant et j’avais tellement hâte d’être grande comme mes profs et de faire comme eux.

L’été, je jouais au professeur avec mon frère et ma sœur plus jeunes que moi. Ils avaient intérêt à bien écouter ce que je leur enseignais! Cette magie est disparue lorsque je suis entrée au secondaire. La rentrée scolaire de cette époque me stressait tellement que je pouvais ne pas manger pendant les quelques jours précédant la journée fatidique. J’étais miniature et les gars m’appelaient « Petit-Pied le Dinosaure ». Je ne me sentais pas comme les autres filles de mon âge qui avaient des courbes et qui avaient des chums. Moi, j’avais encore l’air d’une fillette du primaire.

Je me souviendrai toujours de ma première rentrée en tant qu’enseignante. J’ai obtenu le poste la veille. Imaginez le stress cette nuit‑là! Du haut de mes 23 ans, je devais accueillir, dès le lendemain, 29 élèves de 5e année. Un beau défi pour une jeune enseignante. Ce fut tellement une belle année! J’ai compris immédiatement que les enfants étaient ma raison de vivre et que je créais facilement des liens avec eux. J’aime être entourée d’enfants et les entendre me raconter leurs histoires. Ce fut le début d’une longue relation d’amour avec mon travail.

Vivre une rentrée scolaire en tant que maman, c’est autre chose! OMG que c’est déchirant et stressant de laisser aller son petit pou! On voudrait les garder avec nous pour toujours, mais ils doivent apprendre à vivre sans nous. Oui, oui : sans nous! Cette année, mon plus vieux entre au cégep et mon plus jeune à la maternelle. Disons que mes émotions sont mises à l’épreuve. Un mélange de fierté, de mélancolie et de bonheur est à l’intérieur de moi ces jours‑ci.

Maintenant, en tant que directrice, j’accueille des profs, des élèves et des parents à chaque début d’année scolaire. Je constate que chacun vit la rentrée à sa manière. Je rencontre des enseignants passionnés, des parents angoissés, des élèves heureux de revenir.

Ce qui compte dans le fond, c’est de s’imprégner de ses souvenirs d’école et de les transmettre à ceux qu’on aime. Ce sont des souvenirs marquants dans notre vie, car ce sont les premiers pas que nous faisons dans la société et ils guideront nos actions pour le reste de notre vie.

Karine Filiatrault

Ces mots…

Chers parents, il n’existe pas de plus grande reconnaissance pour

Chers parents, il n’existe pas de plus grande reconnaissance pour un enseignant que vos mots.

Ces mots qui expriment votre gratitude.

Ces mots si doux qui nous rappellent que nos efforts auprès de votre trésor n’ont pas été vains.

Ces mots qui nous confirment que nous sommes là où nous devons être.

Ces mots qui parfois, nous révèlent des choses qu’on ignorait, qui nous apprennent que sans le savoir, on a pu faire la différence pour votre enfant, le temps d’une année scolaire.

Ces mots, nous les conservons précieusement ; les miens sont cachés au fond d’un tiroir. Il m’arrive de les relire quand j’ai le cœur gros, quand je doute… C’est mon coffre aux trésors.

Chers parents, merci pour ces mots qui témoignent de votre reconnaissance. Merci d’être nos complices au quotidien et de faire cheminer, avec nous, votre plus grande fierté.

Bonnes vacances! ☀️

Karine Lamarche

 

Ce moment…

On frappe à la porte de ma classe. Je croise les yeux inquiets de l

On frappe à la porte de ma classe. Je croise les yeux inquiets de la secrétaire et de ma collègue. Ce sera elle qui prendra le relais, le temps que je sorte et que la secrétaire me fasse cette annonce, celle du décès du papa d’un de nos élèves.

Une banalité. La mort s’est invitée sans s’annoncer.

Du coup, je me rappelle ce moment, les yeux de l’infirmière qui m’avait annoncé sans parler le décès de ma mère, il y a déjà quatorze ans.

Ce moment, tu ne l’oublies jamais.

Ce matin, je suis retournée en classe chamboulée, habitée par un chagrin sans fin, sachant toutes les douloureuses étapes qui attendent ce petit humain, son jeune frère et surtout, leur maman.

Désorganisée, j’ai tenté de mon mieux de rester sereine. Il nous fallait attendre le plan de match.

Comment annoncer à des enfants de douze ans que leur ami aura grandement besoin d’écoute et de soutien pour les prochaines semaines? Comment leur expliquer ce drame tout en les rassurant, en leur rappelant qu’une histoire comme celle-là, c’est rare? Si c’est rare, pourquoi lui? Pourquoi cet élève?

Pour plusieurs de ces enfants, ce sera un premier contact avec la mort, le moment où on commence à prendre conscience que nous ne sommes pas éternels.

C’est en après-midi et après avoir pris une grande respiration que j’ai expliqué ce grand malheur aux petits humains devant moi.

L’onde de choc s’est fait sentir. Certains connaissaient ce papa. Pour d’autres, cette situation leur remémore le départ d’un grand-parent, d’un animal, la maladie d’un proche. Chacun a reçu cette nouvelle à sa façon, avec son petit bagage de douze ans de vie.

Nous avons eu besoin de sortir au grand air. Les accolades et les bons mots étaient au rendez-vous.

Aujourd’hui, je me suis souvenue à quel point la vie est fragile.

Mon grand, toi qui contamines ceux qui t’entourent par ton bonheur facile, je souhaite de tout mon cœur que cette douleur si vive s’apaise rapidement, que la flamme qui t’habite jamais ne s’éteigne.

Je pense à toi et sache que je te comprends.

Karine Lamarche

 

L’élève endeuillé

Transportons-nous en septembre dernier. Nouvelle année scolaire, no

Transportons-nous en septembre dernier. Nouvelle année scolaire, nouvelle routine scolaire, nouvelle prof. Les espoirs étaient grands ! Le match était parfait, mon fils était tombé sous le charme de sa prof de façon instantanée. Bang !

Rapidement, les remplacements se sont multipliés. « Ma professeure était absente ce matin, il y avait une remplaçante ». « Madame T. sera absente demain, elle a un rendez-vous. On aura un suppléant ». « Ça fait deux jours qu’on n’a pas vu notre prof. Penses-tu qu’elle est malade?… »

Ding ! Ding ! Ça, c’est la cloche qui a sonné dans le cerveau de la mère qui sait. Qui sait qu’une jeune enseignante, qui a choisi de travailler avec les jeunes enfants et donc qui les aime, qui a un seul enfant, jeune par-dessus le marché… peut vouloir un autre enfant… peut devenir enceinte… et en a pleinement le droit !

Quelques jours plus tard, la nouvelle s’est officialisée : prof enceinte, grossesse à risque, sera bientôt retirée du milieu scolaire. Remplaçant recherché. En attendant, les suppléants se succéderont pour permettre à l’enseignante de prendre soin d’elle et de la petite boulette d’amour qui grandit en elle.

Même si mon garçon de sept ans ne savait pas jusque-là que sa prof allait partir « pour vrai », il le sentait. Et il la pleurait déjà. Chaque jour, chaque soir. Ses comportements régressaient. Ses yeux s’éteignaient. Il ne voulait plus apprendre. Lui qui adorait l’école, il ne voulait plus y aller. « L’école, ça sert à rien, c’est nul ! » Comprendre, ici : « L’école sans Madame T., je ne m’en sens pas capable, je me sens nul ! »

Il a fait payer aux suppléants sa rage de perdre à petit feu une personne si significative pour lui. Comme si c’était leur faute, alors qu’ils jouaient le mauvais rôle, celui de l’adulte sur un siège éjectable, celui de l’adulte qui doit juguler la crise et adoucir la transition, sans savoir combien de temps l’hémorragie durera.

Dring ! Dring ! L’enseignante m’a appelée directement, dès qu’elle a su quelle date elle partirait pour de bon. « Madame, qu’est-ce que l’école pourrait faire pour aider votre fils à s’adapter ? Qu’est-ce que je peux faire pour le préparer ? Il a tellement de peine ! »

Oui, il portait une peine terrible, celle d’un deuil, celle du sentiment d’abandon, de la peur du rejet. L’insécurité de l’enfant qui perd un presque parent. Un repère.

« Maman, aujourd’hui, j’ai pleuré, beaucoup. Mais je ne veux pas te dire pourquoi. Pas tout de suite. »

Ce à quoi sa grande sœur a répondu : « Tu sais, même si tu ne lui dis pas ce que tu penses et ce que tu ressens, maman, elle le sait quand même. » Oui. Et maman comprend. Maman respecte ton silence. Maman est là.

La direction aussi m’a téléphoné. « Il vit un réel deuil. Il s’est attaché tellement vite à sa Madame T.! Nous ferons tout pour le sécuriser, pour créer la stabilité dont il a tant besoin. »

Le nouveau prof s’est présenté en octobre. Période d’adaptation (mon fils est très fort pour tester les gens et vérifier s’ils sont assez tough pour l’aimer inconditionnellement). Et puis, une certaine accalmie, avec quelques bas, plusieurs hauts.

S’est-il attaché à son nouvel enseignant ? Disons qu’il le respecte, mais il ne s’est pas donné le droit de créer un véritable lien. Surtout qu’il sait qu’en mars, ce prof temporaire partira. Lui aussi. Un autre deuil. Une petite mort.

Mon fils apprend. C’est aussi à ça que ça sert, l’école, même si ça peut paraître nul : apprendre à dire au revoir, parfois même adieu. Apprendre à prendre le risque de s’attacher même en sachant qu’il faudra se détacher en juin ou avant. Apprendre à aimer et à se laisser aimer. Apprendre que chaque personne qui passe dans notre vie nous apporte quelque chose, même si elle part aussi avec une part de nous.

Nathalie Courcy

Quand je te rencontre, cher parent…

Tu le sais, je suis une fille qui pense trop; je suis enseignante.&#

Tu le sais, je suis une fille qui pense trop; je suis enseignante.😉 je te parle de mon métier ces derniers jours puisque novembre, quand tu enseignes et quand tu es parent, c’est intense!

À peine revenue de cette fameuse soirée de rencontres, j’ai la tête qui bourdonne et le sourire aux lèvres. 😊

Quand tu mets le pied dans ma classe, dans la classe de ton enfant, quand tu serres la main que je te tends, déjà, un lien s’installe.

On s’est croisés, un soir de septembre. Tu m’as sans doute examinée et tu t’es peut-être demandé si j’allais comprendre ton enfant. Si j’allais connaître ses besoins. Si j’allais être en mesure de les combler.

Il y a tant de « si » quand on ne se connaît pas.

Ce soir, quand tu es entré, j’ai vite compris que tu me faisais désormais confiance. Que mes preuves, je les ai faites. Que cette rencontre allait donner des ailes à la relation déjà bien établie que j’ai avec ton trésor. Tu sais, en près de trois mois, il s’en passe des choses!

Sache que je sais qu’il est possible que toi, tu redoutes cette rencontre, que tu craignes les mauvaises nouvelles, les fameux résultats…

Cher parent, tu dois aussi savoir que si je t’invite dans la classe de ton enfant, c’est pour te parler de LUI.

Parce qu’il y a plus que les notes.

Il y a sa bonne humeur, sa rigueur, sa façon d’aider les autres, son souci du travail bien fait, son sens de l’humour, sa douceur, son engagement…

Et si on en jasait?

Cher parent, coincé dans ton horaire, le reste de ta marmaille chez la voisine ou parfois, à tes côtés… Je veux que tu saches que je suis reconnaissante que tu aies pris de ce temps si précieux pour qu’on placote.

C’est ça, pour moi, une rencontre de parents : on placote, on échange. Parfois, on trouve des compromis qui vont rendre le quotidien de ton trésor plus facile (et le tien aussi, par le fait même 😉).

Cher parent, quand tu quittes la classe, j’ai le sentiment de mieux connaître ton enfant, d’avoir eu accès à sa réalité.

Et je me sens prête à lui enseigner pour vrai…

Merci d’être venu,

Karine Lamarche

Cher futur enseignant…

On te rabat sûrement les oreilles avec tes futures vacances d’ét

On te rabat sûrement les oreilles avec tes futures vacances d’été…😉

Avec tout ce qu’on raconte dans les médias, on doit souvent te demander si tu es certain de ton choix.

Tu crains sans doute tes débuts dans la profession, les moments d’incertitude, la peur de te tromper, le jugement des parents à ton égard.

Tu souhaites assurément que les petits humains qui seront devant toi, chaque jour, t’aiment.

J’aimerais te confier quelques vérités sur le métier. Te mettre au fait qu’en ce moment, notre métier, il comporte des défis et que tes vacances d’été, tu les auras pleinement méritées.

Depuis longtemps, il m’arrive de faire de l’insomnie; penser à un élève, imaginer une solution miracle pour l’aider, me souvenir d’une rencontre et tant encore.

La nuit dernière, pour la première fois, j’ai dormi sur une oreille, mais parce que j’ai eu peur.

Peur de mettre mes collègues dans le trouble.

Savais-tu que les enseignants se font rares? Que ceux qui font le choix de partager leur quotidien et leurs connaissances avec les jeunes, il s’en fait de moins en moins?

Alors quand ton enfant est malade, tu angoisses.

Y aura-t-il quelqu’un pour me remplacer? Est-ce que mes collègues devront se partager ma tâche, augmentant, du même coup, la leur?

La situation est grave.

Toutefois, j’aimerais te dire tant d’autres choses…

Souvent, tu feras la différence pour un enfant. Peut-être même sans le savoir.

Lorsque tu constateras les progrès de tes élèves, un sentiment de fierté immense t’envahira; tu seras fier de toi (il le faut!), mais surtout, de chacun d’eux.

Petit à petit, tu forgeras le style d’enseignant que tu veux devenir.

Chaque jour, tu apprendras. Sois bien à l’écoute des enfants; ils te conduiront sur des chemins significatifs que tu n’aurais peut-être pas pensé explorer…

Tes petits humains, tu les aimeras. Certains vont te marquer à jamais. Toi aussi, tu laisseras une trace dans leur cœur.

Futur enseignant, on a besoin de toi!

Je veux simplement te dire que même si tu fais le choix de ramener des devoirs à la maison pour la vie, tu seras heureux et comblé!

Futur enseignant, je t’attends…

Karine Lamarche

 

Les lettres de sa vie TDAH et l’école

Déjà près d’un mois que la rentrée scolaire a eu lieu. Je dét

Déjà près d’un mois que la rentrée scolaire a eu lieu. Je déteste la rentrée, j’angoisse pour ma fille. J’ai peur. Peur de tomber sur une enseignante qui ne verra que les lettres qui l’accompagnent. Je n’ai jamais autant souhaité pouvoir hacker l’ordi de la secrétaire de l’école, juste pour savoir. La control freak en moi trouve difficile de ne pas pouvoir choisir la prof moi-même.

J’angoisse la veille de la réunion de parents. Je sais que tout se passera à ce moment. Lorsque j’irai la voir pour discuter de ma fille. Comment réagira‑t ‑elle aux lettres qui accompagnent ma fille?

Parce que oui, il y a encore des enseignants mal informés, mal outillés pour aider nos enfants. Parce que le TDAH est encore tabou dans nos écoles. Des enseignants qui voient nos enfants comme des déclencheurs de burnout, comme des causes perdues.

Entendre une amie me dire que la prof de sa fille lui a demandé : « Est-ce qu’elle fait exprès pour être lente de même? », « Pas pour rien que je suis partie en burnout l’an passé, j’avais une classe remplie de TDAH et de tous les Dys possible ». Et j’en passe.

Je comprends que les diagnostics de nos enfants représentent un défi supplémentaire pour vous, chers enseignants. On le sait, on le vit dans nos familles. Mais un défi pour moi implique de me relever les manches et de chercher des solutions. Ça implique de me remettre en question, de revoir ma façon de faire pour le relever, ce fameux défi.

Je n’ai pas envie de ces rencontres où on me rappelle ce que c’est de vivre avec un enfant TDAH. Vous savez, chers enseignants, on connaît le TDAH par cœur. J’ai envie de rencontres où on m’expliquera qu’un tel outil est magique pour elle. Que votre nouvelle façon de faire vient particulièrement la chercher. J’ai envie de voir son nom sur une étoile parce que vous avez réussi à la comprendre. J’ai envie de voir que vous désirez aider ma fille.

Vous avez tant à apprendre de nos enfants! Ce ne sont que des lettres qui les accompagnent. Ça ne les définit en rien. Leur propre alphabet est rempli de belles surprises qu’ils vous demandent de découvrir.

Jusqu’à maintenant, je fais partie des chanceuses. Le chemin de ma fille est parsemé d’excellents professeurs. Mais malheureusement, ce n’est pas le cas de tous les enfants.

Dès leur plus jeune âge, on leur apprend à chanter l’alphabet. Et si nous nous mettions tous ensemble pour chanter les lettres qui les accompagnent?

Mélanie Paradis

Cette odeur…

À chacun de mes retours en classe, ce qui me touche le plus, c’es

À chacun de mes retours en classe, ce qui me touche le plus, c’est l’odeur. L’odeur d’une école, ça ne s’invente pas. J’arrive à peine à la décrire, en fait! Un curieux mélange de crayons de bois, de papier et de gym😉.

Le brouhaha qui s’installe, les p’tites abeilles qui circulent, les planchers frais cirés…

Les discussions de coin de corridor, de cadre de porte, de secrétariat…

Le teint hâlé de mes collègues, la rencontre avec les nouveaux, les accolades, les fous rires…

J’adore la rentrée scolaire, malgré tout ce qu’elle implique.

Dormir… moins. 💤

Penser… plus.

Réinventer ma classe… encore!

Me préparer à accueillir mes p’tits nouveaux et vivre ce grand bonheur avec mes amis.💜

Avoir des papillons dans le ventre et des fourmis dans les jambes… Espérer donner le goût de lire davantage et la confiance qu’il faut pour écrire et devenir un auteur passionné.

Siroter le dernier verre de vin de mes vacances, prête à accomplir de grands projets.

Qui que tu sois, collègue du grand monde de l’enseignement, je te souhaite une rentrée extraordinaire !

🌸J’ai une pensée pour toi qui auras enfin TA classe, cette année; tu sais quoi? Tu y arriveras! xxx

Karine Lamarche

 

Lettre à mon élève

Ce soir, à ta soirée des finissants, je t’ai observé. J’ai vo

Ce soir, à ta soirée des finissants, je t’ai observé. J’ai volé des minutes de ton précieux temps pour jaser un brin avec toi, te dire combien j’ai aimé t’enseigner. Il se peut même que je t’aie fait un câlin.

Parce que malgré ce que tu peux penser, tu vas me manquer.

Parce que même si comme toi, j’ai hâte aux grandes vacances, sache que déjà, je pense à toi avec nostalgie.💜

Tu sais, on a passé près de 200 jours ensemble, ce n’est pas rien!

On a commencé par s’apprivoiser. Nous avons appris à nous connaître. Il se peut que nous ayons eu des différends; des humains qui se côtoient au quotidien, qui transportent leurs bagages respectifs d’émotions, leurs histoires, ça peut faire des étincelles… 😉

On a découvert les limites de chacun. J’ai perçu tes angoisses, tenté de les calmer. Quand tu as rencontré des obstacles, je t’ai aidé, de mon mieux, à les franchir.

Nous avons cumulé les anecdotes, eu de nombreux fous rires et fait des folies. Tu as appris aussi, bien entendu!

Ce soir, je t’ai dit au revoir. Sache que tu vas me manquer et qu’à ta façon, tu as marqué mon cœur de prof.

Rends-moi visite quand tu le pourras. Je t’assure, c’est le plus beau cadeau que tu pourras me faire.🌸

Bonne route!

Ta prof de 6e

Karine Lamarche

 

Votre enfant, mon élève…

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Au nom de mes collègues enseignants, j’ai envie de me rappeler et de vous raconter pourquoi on choisit ce métier (non, ce n’est pas pour les vacances d’été 😉, même si elles sont toujours bienvenues!)

 

Votre enfant, il est au cœur de nos préoccupations. Sa réussite, elle nous importe autant qu’à vous. Lorsque quelque chose cloche, on se consulte, on parle aux membres de notre équipe; on s’en soucie. 

Beaucoup.

 

Quand il n’est pas dans son assiette, qu’il semble triste ou fatigué, on le questionne. Qu’il se sente bien, qu’il soit réceptif aux apprentissages, c’est important pour nous.

 

Au retour d’un weekend, d’une importante compétition, on veut savoir! Comment ça s’est passé? A‑t‑il gagné? Est-elle fière de ce qu’elle a accompli? Nous sommes curieux, on s’intéresse pour vrai à leur quotidien.

 

Parce que le lien qui nous unit à votre enfant, il est indispensable.

 

Parce que pour lui, qu’on reconnaisse ses forces, c’est magique! 

 

Parce que votre enfant, c’est un peu le nôtre, au fond.

 

Il nous est prêté pendant quelques mois de sa petite vie, le temps qu’on essaie de faire la différence. Pour certains, on y arrive. Pour d’autres, c’est un travail d’équipe; on sème les graines et un autre adulte significatif récoltera le fruit de tous nos efforts, un jour.

 

Votre enfant, il compte pour nous. Pour cette simple raison, n’hésitez jamais à partager avec nous un renseignement qui pourrait vous paraître anodin; vous n’avez pas à idée à quel point nos interventions sont bonifiées lorsque vous nous informez d’une situation particulière…

 

Votre enfant, on l’aime! 💜 

 

Karine Lamarche