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Lettre à mes filles

Mes précieuses,

Maman aimerait

Mes précieuses,

Maman aimerait ça que vous preniez un jour le temps de lire ces quelques phrases. Parce que présentement, j’arrive à vous les écrire d’un coup, sans penser. Lorsque vous serez là, je crois bien que mon monde ne sera plus du tout le même et que mon cerveau sera bien trop occupé à vous aimer d’un amour qui me surprendra.

Mes belles Amours, osez rester vous-mêmes dans un monde où on vous demandera constamment d’être quelqu’un d’autre. Vous êtes déjà exceptionnelles, vous avez défié l’impossible et vous êtes là, pleines de vie. Au moment même d’écrire ces lignes, mon ventre danse au rythme des touches du clavier.

Un de mes plus grands désirs est que vous osiez aimer tellement fort que lorsque vous poserez vos yeux sur l’élu de votre cœur, vous en perdrez pied. Oh, et si jamais c’est une élue, maman n’y verra pas de différence. L’important, c’est que vous connaissiez l’amour, le vrai, dans le respect et le bonheur. Le genre d’amour que votre père et moi avions quand on vous a créés. Parce que même séparés, on vous aime comme au premier jour.

Ne croyez jamais les personnes qui vous diront que quelque chose n’est pas possible. Dans cette vie, la jalousie existe, l’incompréhension et le jugement aussi. Que vous vouliez être médecin, serveuse ou artiste, vous pourrez accomplir tout ce que vous désirez. Il vous suffira de le vouloir assez fort pour vous relever lorsque vous tomberez. Et j’espère bien que vous allez tomber. Ce sera nous contre le monde s’il le faut. Mais jamais je ne laisserai quelqu’un vous faire croire que le ciel ne vous appartient pas.

C’est important que vous partagiez notre monde avec les autres êtres vivants qui y habitent. Que vos choix soient conscients, peu importe lesquels. Maman a décidé de ne plus manger d’animaux, par respect pour leur vie, notre planète et notre santé. Vous ferez vos propres choix lorsque vous serez en mesure de comprendre tout ça. Mais gardez en tête que vous devez être conséquentes avec vos actions et que ça ne sera pas toujours facile à expliquer.

Dans le même ordre d’idées, ne craignez jamais des coutumes que vous ne connaissez pas. Acceptez que notre monde soit rempli de couleur, d’habitudes et de croyances. C’est ce qui fait que vivre sur cette terre est aussi exceptionnel ! Ne vous laissez pas influencer par les médias ou des gens qui ne comprennent pas que dans toutes cultures, il y a des extrémistes. Nous ne formons qu’un. Faites partie de ce tout avec amour.

Je vous souhaite de vous battre pour vos convictions, mais surtout d’en avoir. Même si je ne serai pas toujours d’accord avec vous, je serai la première à échanger avec vous et à vous entendre.

Je vous souhaite de vous aimer assez fort pour savoir ce qui est bon pour vous et de vous éloigner de ce qui est néfaste. Profitez de cette vie pour être heureuses, jamais aux dépens des autres par contre.

Je vous souhaite de trouver votre équilibre et de conserver une place zen en vous où vous pourrez toujours trouver la force d’avancer.

Les filles, mes petits Pandas

Ça ne sera pas toujours facile. Parfois, vous aurez envie d’abandonner. Vous croirez que vous n’êtes pas assez. Assez fortes, bonnes, intelligentes, différentes. Vous aurez tout faux.

Lors de ces moments, rappelez-vous que vous avez été mises sur cette terre pour plus grand que vous. Prenez votre épée et montez sur votre pouliche pour vaincre vos peurs. Vous êtes plus fortes qu’elles. En plus, un village au complet est là pour vous. Et vous serez à jamais jumelles. Au nombre de coups que vous vous êtes déjà donnés, j’crois bien que vous êtes quittes anyway. Alors aussi bien faire front commun, non ?

Maman.

Kim Boisvert

Toi le seul homme de la maison

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Lorsque je t’ai connu, tu avais déjà à ta charge une Julia, blondinette de deux ans. Puis, la famille s’est élargie à la vitesse grand V. À quarante semaines pile poil de grossesse, nous avons vu en plus que trop gros plan que le petit être à venir n’avait pas le petit engin qui lui déclinerait toute masculinité. Deux semaines après cette vision, nous avons accueilli au sein de notre nouvelle famille moderne recomposée une nouvelle petite fille, Lauriane.

Deux années se sont écoulées et le désir de devenir parents à nouveau a effleuré nos esprits et nos hormones. Nous n’avions pas trouvé de prénoms de filles, mais pour un garçon, nous nous étions mis d’accord avant l’arrivée de Lauriane.

À la première échographie de cette rencontre fœtale, j’ai bien vu cette fraction de seconde de deuil que tu as vécu lorsque la dame nous a annoncé qu’il s’agissait d’une fille. Tu n’étais pas déçu que ce soit une fille, mais tu as vécu un deuil de plein de projets, de plein de désirs à partager pour TON gars. Cette naissance à venir te renvoyait au banc des papas à qui l’on dirait à la blague : « Ouin… tu n’es pas capable de faire des gars! Tu sais juste faire des filles. » Il n’y aurait pas de Fabrice, mais bien une Emmanuelle qui allait se joindre à nous.

Moi qui, de prime abord, n’avais aucun désir d’avoir des filles! J’avais toujours eu peur de ne pas être à la hauteur des exigences féminines à transmettre. Toi, en prof d’éducation physique qui ne jurait que par ses années d’enseignant, de joueur de football dans tes années d’étudiant au secondaire et au collégial, pour ainsi transmettre ta passion à ta progéniture masculine. Nos désirs s’étaient probablement entremêlés quelque part.

Dans cette fraction de seconde, nous ignorions tout de l’avenir de nos trois filles. Pendant des années, je t’ai vu encourager de jeunes garçons en devenant coach de football à ton école secondaire. Tu avais ainsi trouvé ta façon à toi d’avoir le loisir de partager ta passion et de vivre plein de réussites avec tes gars « cadets » en les amenant comme champions interrégionaux, l’année où Lauriane a vu le jour. La fierté se lisait dans tous les pores de ta peau.

Les années se sont écoulées et tu es devenu tour à tour entraîneur et arbitre au football. Les filles ont aussi évoluée et ta grande a débuté une passion pour le volleyball. Son engouement te replongea dans tes premières années comme entraîneur pour des jeunes du secondaire, pendant lesquelles tu les glorifias du titre de champions à la première édition du championnat provincial benjamin en 1990. Te voir revivre ces années dans la passion de ta fille t’a amené à nous partager des tas d’histoires. Dans tes yeux brillants, on voyait se dérouler un pan de ta vie qui nous était depuis inconnu. On y voyait poindre des étincelles aussi grosses que des projecteurs sur un terrain de foot.

 

Tu es devenu l’entraîneur de l’équipe de ta fille, emmenant son équipe vers le titre de championnes au championnat régional juvénile. Désormais, tu partageais ton désir de transmettre tes passions à ta fille, à ta Julia.

Outre le sport qui te définit si bien dans la vie, tu transmets tes autres connaissances à notre trio de filles dans des domaines où moi, je n’ai pas ou peu de connaissances. Je t’ai vu enseigner à conduire à ta fille Julia et le tour de notre Lauriane viendra sous peu. La patience que tu as eue! Je t’ai vu être inquiet de les savoir dans diverses situations ou endroits. Tu as toujours pu avoir avec elles des discussions sur la façon dont un gars peut interpréter les choses. Rien à voir avec mes dires, puisque c’est toi qui avais l’expérience masculine et ainsi, tu devenais plus véridique par tes propos. Tu les laissais ainsi plus aptes à comprendre comment un gars pense ou réfléchit. Lorsque j’ai évoqué les dialogues sur les moyens de contraception, tu as donc pu y ajouter ton mot pour qu’ainsi, nos filles puissent déjouer les tentatives masculines de ne pas utiliser de condom.

Tu es un papa fier de ses filles et tel un paon, tu trônes dans ton habitat entouré de tes « femmes ». Un vrai patriarche!

Nos filles vieillissent et amènent des amis ou des amoureux avec qui tu peux échanger sur le football, sur les courses automobiles… des vraies conversations de gars autour d’une bière.

Je te l’accorde, les sujets lors des soupers en famille sont plus portés sur les dernières tendances de la mode, les potins de fifilles, les petits problèmes féminins… mais tu as ton garage pour t’y réfugier lorsque tu en as besoin, contrairement à moi que notre progéniture ultra féminine suit constamment d’un bout à l’autre de la maison.

En somme, peu importe le sexe de nos enfants, l’important reste ce qu’on leur transmet. Nous aurions pu avoir un garçon, notre Fabrice aurait pu été ultra ludique et se tenir loin des gymnases, loin de tes passions.

Et, dans l’équation, si tu avais le choix entre une équipe de football ou une équipe de cheerleaders? Dis-moi, quel homme n’aurait pas envié être à ta place?!

Dans cette fraction de seconde où nous avons vu que c’était une troisième fille, tu crois probablement avoir perdu un petit quelque chose, mais en fin de compte, tu as gagné au change. Tu as une femme qui t’a accompagné dans ta passion (ok, je ne comprends pas tout sur le football, même après dix‑sept ans, mais je te suis, te soutiens et t’encourage), tu as une grande qui aime recevoir tes conseils et s’entraîner avec toi pour poursuivre sa passion pour le volleyball au niveau collégial et qui partage le tout avec son « pops » à elle, une jeune adolescente qui veut jouer au flag-football à son entrée au secondaire et une autre qui bricole et te suit avec ses outils. 

 

Je n’aurais pu choisir meilleur homme pour m’accompagner auprès de nos filles.

 

Mylène Groleau

Il leur mettra une ceinture de chasteté

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Dernièrement, l’homme et moi avons eu une conversation sur la sexualité de l’ado de la maison. J’ai découvert que papa était plutôt ouvert sur le sujet. Que permettrions-nous? Est-ce que la petite amie pourrait dormir à la maison? Si oui, à partir de quel âge? De petites questions tout à fait normales. Il faut commencer à y penser : l’ado a tout de même treize ans. Tout allait bien, la discussion allait bon train. C’est alors que j’ai prononcé ces paroles :

 

« Penses-y mon amour, ce que tu vas permettre à ton gars, tu devras aussi le permettre à tes filles. »

 

Je vous jure, je l’ai vu blêmir. J’ai vu que tout d’un coup, il était beaucoup moins permissif avec ses filles. Les règles changeaient. Ce qui était ok pour l’ado de treize ans ne l’était pas du tout pour ses filles. Les règles devenaient beaucoup plus strictes, voire irréalistes. Je suis certaine qu’il a envisagé de leur faire faire des vœux de chasteté jusqu’au mariage. Je l’ai vu élaborer (dans sa tête) les plans des ceintures de chasteté qu’il souderait lui-même (on ne peut pas sortir le soudeur du père). Je crois qu’il remettra les clés des fameuses ceintures le jour même du mariage de chacune de ses filles.

 

Il ne voulait même pas envisager qu’il est fort probable que nos filles aient des relations sexuelles dans un avenir pas si lointain. Aucun gars ne touchera à ses filles. Grâce à lui, la mode des chaperons reviendra en force. Il se portera volontaire pour s’asseoir entre sa fille et le courageux garçon qui aura osé passer le cadre de la porte. Il veillera avec eux tout en nettoyant ses armes à feu, pour être certain que le jeune comprenne bien que personne ne pourra faire pleurer ses filles (bon, j’exagère légèrement). Il se contentera peut-être de porter le fameux chandail « J’ai une fille merveilleuse, mais j’ai aussi un flingue, une pelle et un alibi. »

 

J’ai essayé tant bien que mal de la ramener doucement à la raison. Je n’y arrivais pas. C’est là que j’ai dû utiliser la manière forte, sans ménagement.

 

« Mon amour, que tu le veuilles ou non, un jour, tes filles auront un pénis dans les mains ou dans la… »

 

C’est à ce moment qu’il est redevenu un p’tit gars de trois ans. Il s’est mis les doigts dans les oreilles tout en chantant à tue-tête pour ne pas entendre la fin de ma phrase…

 

 Mélanie Paradis

Pourquoi encore revenir sur les droits des femmes?

Ouin, pourquoi, hein? Pourquoi chaque année, doit-on revenir sur le

Ouin, pourquoi, hein? Pourquoi chaque année, doit-on revenir sur les droits des femmes, sur l’égalité des sexes, la lutte contre la violence faite aux filles et aux femmes? Depuis le temps, il me semble que le message a dû passer?…

Eh! Bien… non. Dans la loterie de la vie, j’ai tiré le bon numéro. Je suis née dans un pays qui traite les filles et les femmes à peu près de la même manière qu’il traite les garçons et les hommes. Bien sûr, on n’est pas tout le temps payées autant pour un travail équivalent; plusieurs petites filles grandissent avec l’idée que leur vagin leur interdit de viser les postes de pouvoir politique ou économique ou même les jobs « de gars ». Et pourtant, je connais des soudeuses passionnées, des mécaniciennes hyper compétentes, des opératrices de grue qui battraient n’importe quel opérateur dans n’importe quelle compétition professionnelle.

Mais tout de même, ici, dans notre coin du monde, on naît « égales » aux détenteurs de pénis. On peut jouer au ballon, aller à l’école, graduer de l’université ou apprendre un métier, faire du fric, devenir première ministre. On peut rester célibataire, se marier, divorcer; si on devient veuve, notre vie n’est pas finie et on n’est plus obligée de marier le frère de l’autre pour survivre. On EST, qu’on soit femme ou homme. Et je suis reconnaissante d’être née dans un pays et dans une famille qui prônent l’humanité avant tout, d’avoir rencontré des hommes qui ont pris soin de moi, qui m’ont traitée comme un être humain et non comme un punching bag.

Mais autour de moi, il y en a qui n’ont pas eu ma chance.

Des amies qui se sont fait battre par leur chum. Le couteau sur la gorge, la menace dans l’œil, le nouveau-né dans les bras. Elles ont dû se sauver de chez elle comme si c’était de leur faute. Elles ont dû se cacher comme si elles étaient les coupables. Elles ont dû payer pour pouvoir garder et protéger leurs enfants. Elles ont dû se reconstruire, comme si elles avaient donné le droit à leur ancien amoureux de les détruire à grands coups de mots et de claques.

La fille d’un ami qui a été tuée en 1989, parce qu’elle voulait devenir ingénieure. Et parce que le tueur en voulait à toutes celles qu’il pensait féministes. Il se trompait entre femme et féministe, entre droit de s’exprimer et droit de tuer.

Des amies à qui on a réussi à faire croire que la vie se déroulait en rose ou bleu, à qui on a coupé les ailes : « Tu veux apprendre à jouer au hockey? Ben non, c’est pour les gars. Toi, tu peux jouer à la ringuette. Ou à la Barbie. »; « Toi, ta place, c’est à la maison. Tu as voulu des enfants? C’est à toi de les élever. Pis ça te sert à rien d’essayer de me contacter, je pars pour la semaine. »

Des amies qui ont dû frencher ou se laisser pognasser pour monter les échelons. Dans un monde où la Journée internationale des femmes serait devenue inutile, on n’aurait pas besoin de se laisser toucher et de faire semblant de jouir pour obtenir une promotion. La compétence devrait suffire. Le salaire ne devrait pas être proportionnel au décolleté. La violence et l’abus ne devraient pas être tolérés, ne devraient pas exister. Les chromosomes XX qui nous font femmes, ne devraient pas être synonymes de XXX.

Des fillettes burkinabé qui ont été affamées et forcées de se promener nues pendant des jours devant tout le quartier parce qu’elles avaient volé quelques dollars. Et quand toi, la Blanche occidentale choquée par tant de cruauté, tu essaies de dire ton mot, on te répond de te la fermer. Toi, tu n’existes pas. Ta blancheur te donne le droit de parole si et seulement si tu es d’accord avec les hommes du clan. Et si tu acceptes de te faire vendre contre des dromadaires ou des chèvres.

Une jeune femme rencontrée en Égypte, qui devait cacher à son père que son futur époux était catholique, au risque de se voir interdire de se marier avec celui qu’elle aimait. Sans compter ces trop nombreux endroits dans le monde où les filles n’ont aucune chance de recevoir une éducation scolaire ou un diplôme, où le clitoris des filles se fait charcuter et où le droit de vote est assassiné avant même d’avoir existé. On considère les femmes comme amputées de cerveau et de volonté, simplement du fait qu’elles sont nées avec deux chromosomes X.

Alors, en ce 8 mars, je choisis de rappeler à mes filles qu’elles ont les mêmes droits que les garçons, qu’elles ont le devoir de se respecter (et de respecter les autres), qu’elles ont une histoire à honorer et un avenir à faire briller. En ce 8 mars, je choisis de rappeler à mes garçons que les filles ont les mêmes droits qu’eux, qu’ils ont le devoir de les respecter (et de se faire respecter), qu’ils ont une histoire à connaître et à changer.

En ce 8 mars, je suis fille, femme, sœur, épouse, mère, tante, cousine, amie, marraine, entrepreneure, auteure, fonctionnaire, rêveuse, fière… Je SUIS.

Nathalie Courcy

Lettre à mes filles

Aujourd’hui plus que jamais, je réalise que je suis la maman de troi

Aujourd’hui plus que jamais, je réalise que je suis la maman de trois petites filles. Trois merveilleuses petites filles et j’aimerais qu’elles sachent ceci:

Mes amours, les plus grandes réussites de ma vie,

Je n’avais pas réalisé à quel point la vie est parfois tellement plus dure pour nous, les filles. Lorsque vous commencerez à prendre votre envol et que vous tracerez votre propre chemin en tant que fille, j’espère que je vous aurai aidées à vous construire des ailes assez solides pour que vous soyez fières et confiantes. Pour moi, vous serez toujours les plus belles, les plus intelligentes, les plus fortes, les plus “toute”.

Mais est-ce que vous y croirez vous aussi? Aurez-vous assez confiance en vous pour déjouer les pièges qui vous guettent ? Je vous jure qu’il y en aura beaucoup.

Oui, cette fille sur la première page de cette revue est magnifique, mais ce n’est qu’un mirage de beauté retouchée.

Mes filles et moiJillian, tu es parfaite avec les petites taches de rousseur qui parsèment ton si beau visage.

Madyson, tu as la chance d’être une belle rousse bouclée, soit fière de qui tu es.

Leïla, ce petit bouton de varicelle que tu as osé gratter, qui a laissé sa petite cicatrice, est juste parfait sur ton visage angélique. Il nous rappelle que tu es parfois notre petit ange cornu.

La société vous demandera parfois d’être ce que vous n’êtes pas. Je suis une adulte et je ne sais pas comment vous expliquer que parfois vous n’aurez pas cet emploi parce que la personne choisie sera, aux yeux de l’employeur, plus belle que vous (pas nécessairement plus compétente). Je vous entends déjà me dire : «Ben voyons ‘man c’est dont ben stupide!» et oui ce le sera. J’espère que vous aurez assez confiance en vous pour ne pas vous laisser abattre par ce genre de stupidité humaine.

D’ici là, moi en tant que maman, je ferai de mon mieux pour vous montrer le droit chemin. Je refuserai que vos photos du primaire soient retouchées, même si vos sourires ne sont pas parfaits, même si vous avez une « scratch » sur le nez. Je vous montrerai que l’on doit s’accepter comme on est, en m’acceptant moi et mes bourrelets de grossesse, ma culotte de cheval et mes rides qui devraient être les marques de l’expérience (et je commence à être drôlement expérimentée).

Souvenez-vous que le fait d’être une fille ne doit jamais vous fermer des portes. Soyez assez fortes pour faire ce qui vous plaît. Même si les filles ne sont pas en majorité. Même si on vous dit que «vous n’y arriverez pas parce que vous êtes une fille»!

Moi pendant ce temps, je vous montrerai que tout est possible, sans préjugé. Je garderai l’esprit ouvert pour du même coup ouvrir le vôtre. Je vous montrerai qu’il faut se tenir debout et croire en nos convictions, nos rêves et se battre pour les voir se réaliser. Votre bonheur en dépendra.

Parfois, vous entendrez toutes sortes de stupidités lorsque vous oserez vous affirmer (surtout de la part des hommes). « Ben voyons es-tu dans ta semaine!? » Souvenez-vous de leur répondre «On n’en a rien à foutre».

N’oubliez pas qu’après coup, si vous êtes vraiment en SPM, vous serez émotive ou en colère, mais ça ne change rien à votre opinion. Vous aurez juste envie de manger du chocolat 😉 .

Moi, pendant ce temps, j’essaierai de mon mieux de vous faire comprendre que le chemin parcouru par les filles n’a pas été toujours facile. Des femmes avant nous se sont battues pour nous tracer le chemin. Faites-vous un devoir de suivre ce chemin, comme moi j’essaie de le suivre. Souvenez-vous que ce n’est pas partout pareil. Dans certains pays les filles doivent encore se battre pour être reconnues, acceptées et même seulement écoutées. Je me ferai un devoir de vous le rappeler.

Soyez fières d’être des  filles, parce que c’est merveilleux.

Et souvenez-vous que je serai toujours là!

Maman

 

 

Top 5 des phrases les plus ridicules entendues parce que ma blonde attendait notre 3e fille

Quand on nous a annoncé que nous aurions une petite fille, j’éta

Quand on nous a annoncé que nous aurions une petite fille, j’étais le plus emballé des hommes ! Je savais que je serais maintenant le papa d’une princesse. Quand on nous a annoncé que nous aurions une deuxième fille… puis une troisième… je savais que je serais le plus choyé des rois !

Pourtant, plusieurs amis et connaissances ont croisé notre route et les commentaires sexistes se répétaient de plus en plus… Peu importe la touche d’humour utilisée pour camoufler le jugement, on le sentait bien. Pour en faire la preuve, voici le Top 5 des phrases qu’on a le plus entendues :

« Quoi ! Encore une fille ? Comment tu prends ça, man !? »

« Hey, tu vas faire quoi avec ça, une fille ? »

« … J’espère que t’aime ça, le rose ! »

« J’espère que vous allez vous réessayer pour un gars ! »

« Ouin… Savais-tu que ça prend juste un vrai homme pour faire des gars ? »

Alors aujourd’hui, en cette journée internationale des filles, je vais enfin mettre les choses au clair !

Comment j’ai pris ça, apprendre qu’on attendait des filles ? J’étais heureux. Juste heureux. Je voyais mon bébé pour la première fois sur un écran. Ça devenait vrai pour moi. C’était ma première rencontre avec elle. J’apprenais, chaque fois, que nous attendions un bébé en parfaite santé et j’avais la chance inouïe d’entendre son petit cœur battre. Cette joie-là était intense, et n’aurait jamais su être diminuée parce que nous attentions une fille. J’étais juste heureux.

papaQu’est-ce que je fais avec mes filles ? La même chose que toi avec ton gars… Mais en mieux ! Parce que oui, ma fille adore faire de l’escalade. Elle est championne en vélo à deux roues. Elle aime la vitesse quand on fait du karting. Mes filles adorent venir me voir jouer au hockey. Il n’existe pas de supporteurs plus fidèles ! Chaque fois qu’il y a quelque chose à réparer à la maison, une des filles tient à m’aider, avec son mini-tournevis ou son super-marteau-en-plastique. En plus, je ne sais pas comment elles font… Mais elles arrivent à faire tout cela avec un niveau de classe et de féminité impressionnant !

Bon, là, tu veux vraiment savoir si j’aime le rose? Je ne te mentirai pas; avant d’avoir des filles, c’était peut-être pas dans le Top 3 de mes couleurs favorites. Mais quand je vois dans leurs petits yeux des millions d’étincelles parce que mes filles se trouvent belles dans leurs tutus roses, bin oui, j’aime ça. Si elles font de l’escalade, du karting et des sports avec moi, je ne vois pas sous quel prétexte je m’empêcherais de faire ce qu’elles aiment avec elles. Donc oui, j’ai même cumulé des médailles. Il parait que je suis le #1 pour enfiler la robe à Ariel, pour faire une tresse à la pouliche et pour colorier Doc La Peluche. Pis j’aime ça. Pis oui, tout est rose. Si ça prend une simple couleur pour faire le bonheur de mes enfants, et bien on en mettra partout, du rose !

Est-ce qu’on va se réessayer pour avoir un garçon ? Non. On va peut-être rejouer à la loterie de la vie, en priant de toutes nos forces pour avoir un dernier bébé enpapa3 santé. Juste un bébé. Rose ou bleu… On s’en fout ! Oui, on s’en fout pour vrai. Parce que nos filles deviendront qui elles veulent dans la vie. Elles atteindront leurs buts. Elles sauront se relever et persévérer. Et que nous ayons trois ou quatre filles, le résultat sera le même… Une paire de testicules ne garantit pas le bonheur… Peu importe le chemin emprunté, elles seront heureuses.

Et à toi qui pense que je ne suis pas un vrai homme, parce que je n’ai pas su donner de Y à mes enfants, je dois te demander ce qu’est un vrai homme. Parce que si, pour toi, un vrai homme doit refuser de porter du rose et jouer avec des poupées… Si pour toi, un vrai homme ne change pas de couche et ne chante pas de chanson… Si pour toi, un homme, un vrai, ne doit pas s’abaisser au niveau des filles… Et bien je préfère de loin ne pas être un homme. Pas un homme comme ça.

papa4Parce que la vérité, c’est qu’aucun homme ne saurait être aussi grandiose. Je suis impressionné chaque jour de tout ce que ma femme et mes filles savent faire. Je suis fier de voir mes filles être aussi
fortes, intelligentes, passionnées, courageuses, téméraires et fières. Parce qu’une fille, ce n’est pas que des robes, du maquillage et du rose partout. Une fille, c’est de la détermination à la puissance mille ! Et je suis fier d’être le papa de trois merveilleuses filles.