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Des bébés et des études

Nous étions tous les deux étudiants et amoureux fous l’un de lâ€

Nous étions tous les deux étudiants et amoureux fous l’un de l’autre. Après plusieurs années en couple, nous savions que nous voulions des enfants. Nous regardions devant nous et nous savions pertinemment que plusieurs années d’études étaient encore devant nous. Mais nous n’avions qu’une seule vie à vivre, et il était hors de question de passer à côté. Nous avons donc choisi d’avoir un enfant, en étant tous les deux aux études à l’Université. Nous avons calculé nos budgets, organisé nos sessions et pris la décision en toute conscience d’accueillir un petit être dans notre famille.

Quand j’ai accouché de ma première fille, Papa était en stage final de son baccalauréat. Heureusement, j’ai accouché en soirée et il a pris une journée de congé pour nous ramener à la maison, à notre sortie de l’hôpital. C’était mon premier bébé, un mini-trésor dont je devais prendre soin. Entre deux sessions. J’ai continué à suivre des cours à l’Université le soir. Papa n’a eu aucun congé de paternité et pourtant, j’avais l’impression qu’il était là avec nous. Nos familles habitaient loin de nous. Nous n’avions que nous au monde.

Deux ans plus tard, j’en étais à la moitié de mon baccalauréat. Papa était à la maîtrise. Et nous avons décidé d’avoir un autre enfant. Encore une fois, j’ai accouché pendant la nuit et Papa est allé travailler le matin même. La semaine suivante, il partait en congrès plusieurs jours. Cette fois-là, j’ai demandé à nos familles et amies de venir nous donner un petit coup de main… S’adapter à la vie avec deux enfants, ce n’est pas évident. Pendant qu’on étudie, ce l’est encore moins !

Je suivais des cours de fin de semaine à l’Université. Papa passait ses samedis à faire le taxi entre la maison et la salle de classe pour que je puisse allaiter. Parce que oui, en plus, j’allaitais ! J’ai eu la chance inouïe de croiser sur mon passage des professeurs humains et compréhensifs. Le soir d’un examen final, j’ai dû amener ma fille de quelques semaines avec moi. La professeure responsable ce soir‑là a passé toute la période à se promener avec mon bébé dans les bras, pour qu’elle reste profondément endormie et que je puisse faire mon examen.

Parce qu’on était toujours autant en amour, on a même fait un troisième bébé. Notre dernière fille est venue au monde pendant que Papa entreprenait son doctorat. J’ai fini mon baccalauréat avec des cours à distance, entre un allaitement et un changement de couche.

Est-ce que ça a été facile ? Non, pas tous les jours. Est-ce que c’était le chemin le plus simple ? Non plus. Mais je vous assure que nous n’avons aucun regret. Les études sont terminées, les diplômes sont accrochés au mur. Ces petits bouts de papier ont à nos yeux encore plus d’importance. Quand on passe devant, on se rappelle tous les sacrifices, les choix, les nuits blanches et les fins de session. Et quand les enfants passent devant, ils voient le dépassement de soi et l’accomplissement. Parce que dans la vie, le chemin facile semble attirant, mais ce ne sera jamais le seul choix que tu as.

Nos filles ont grandi. Maintenant, ce sont elles qui vont à l’école. Et comme elles nous l’ont enseigné quelques années plus tôt, c’est notre tour de leur apprendre ce qu’est la persévérance. Parce que parfois, les chemins plus compliqués sont aussi plus enrichissants.

Joanie Fournier

 

L’école des papas!

C’était il y a quelques années. Je reviens du travail, mon chum

C’était il y a quelques années. Je reviens du travail, mon chum me regarde avec un air solennel :

– Chérie je me suis inscrit à l’école des papas.

– Hein ? Qu’est-ce que c’est ?

– Le CLSC m’a donné une brochure, c’est une formation pour les papas, afin d’échanger sur tous les sujets concernant l’éducation des enfants.

– Tu as besoin de suivre un cours pour être un bon papa ?

– Je veux leur montrer que je suis là pour eux et qu’ils m’intéressent plus que tout au monde…

J’étais mélangée entre un sentiment de fierté immense et un air franchement interloqué !

Pendant plusieurs mois, papa est donc allé dans une école très spéciale les mercredis soirs.

À tour de rôle, les papas y préparent des gâteaux qu’ils dégustent ensemble en parlant de tous les sujets possibles : le rôle du père, la place de la mère, le divorce, la sexualité des enfants, la drogue, la dépression, le suicide, l’adolescence, les conflits dans la fratrie ou dans la famille… Pour chaque sujet, mon chum revenait avec des références de lectures plus passionnantes les unes que les autres.

Je peux vous assurer qu’il a pris ce rôle très au sérieux et qu’il a fallu, souvent, nous remettre en question comme parents ! Cette école fut une des plus belles choses qui soit arrivée à notre famille !

Les enfants étaient vraiment très fiers que leur papa prenne ce temps pour leur éducation. Il est allé chercher de l’information pour nous aider à faire face à tant de conflits !

Cette formation a amélioré notre façon de prendre soin des enfants et de fonctionner en famille. Elle a contribué à nous donner des outils, mais surtout, à montrer à nos enfants que l’éducation, ça se construit pas à pas, ensemble !

Gwendoline Duchaine

 

Premiers soins en santé mentale : ça aussi, ça sauve des vies!

Depuis l’adolescence, je me fais un devoir de renouveler réguliè

Depuis l’adolescence, je me fais un devoir de renouveler régulièrement ma certification en premiers soins. Une personne s’étouffe? Je sais quoi faire. Un enfant se casse un bras? Je sais quoi faire. Je me coupe un doigt? Je sais quoi faire. Ben oui, je suis gaffeuse… il faut aussi savoir s’occuper de soi! C’est le bon vieux principe de l’avion : toujours mettre son masque à oxygène en premier si on veut pouvoir aider les autres sans tomber dans les pommes.

Mais cette fois-ci, c’est la formation en premiers soins en santé mentale que j’ai suivie. Parce que mine de rien, des personnes déprimées, anxieuses, droguées ou en épisode psychotique, on en rencontre au travail, dans notre voisinage, à l’épicerie, dans notre famille. Et qu’est-ce qu’on fait quand on se retrouve nez à nez avec une personne suicidaire? On fige? On lui dit : « Ben non, pends-toi pas, ça va faire mal… »? Et si notre enfant est plongé dans une crise de panique? Ou que notre ado revient à quatre pattes d’une soirée trop arrosée avec l’œil comateux? On attend que ça passe en s’exclamant : « OMG! OMG! OMG!!! »? Pas super efficace.

Ces situations peuvent nous arriver, peu importe notre milieu socioéconomique, notre âge, notre travail et notre éducation. Et la personne qui souffre peut être un inconnu qui a besoin d’aide pour se calmer ou pour trouver la force de vivre, mais ça peut aussi être notre grand-maman, notre frère, notre conjoint ou notre enfant. Vous êtes d’accord avec moi pour dire qu’il faut savoir intervenir, n’est-ce pas? La formation en premiers soins en santé mentale, c’est à ça qu’elle sert : donner des outils concrets au secouriste pour qu’il puisse reconnaître les signes d’une dérape mentale et intervenir efficacement jusqu’à ce que la personne soit prise en charge par le personnel compétent, que ce soit les policiers, les intervenants sociaux ou le personnel paramédical ou hospitalier.

Comme c’est le cas pour les cours de secourisme traditionnels, on apprend à réagir dans des situations d’urgence tout en préservant sa propre sécurité. Si vous avez déjà suivi un cours de premiers soins physiques, vous vous souvenez certainement de l’ABC de l’examen primaire : vérifier si la personne respire (Airways), donner des insufflations (Breathing) et vérifier le pouls (Circulation). Ça sonne une cloche? Un acronyme similaire existe pour les interventions d’urgence en santé mentale : AÉRIE.
Analyser le risque de suicide ou de blessure
Écouter sans porter de jugement
Rassurer et donner de l’information
Inciter la personne à obtenir de l’aide professionnelle
Encourager la recherche de soutien supplémentaire

Le but n’est évidemment pas de jouer au psychanalyste avec la personne qui souffre, de la même façon qu’un secouriste traditionnel ne pratiquera pas une chirurgie à cœur ouvert. En intervenant calmement et de façon sécuritaire, on peut toutefois sauver la vie d’une personne suicidaire ou intoxiquée; on peut éviter ou limiter les blessures qui pourraient être infligées à d’autres personnes; et surtout, on peut aider la personne en crise à obtenir les soins professionnels et le soutien communautaire nécessaire pour qu’elle retrouve la santé mentale. Tout un contrat! Mais aussi, tout un accomplissement!

Le cours de base dure deux jours et est dispensé en français et en anglais par la Commission de la santé mentale du Canada. Des vidéos, des exercices pratiques et des discussions rendent ces douze heures interactives et permettent un apprentissage efficace. D’autres formations plus spécifiques sont aussi offertes, par exemple pour intervenir auprès des aînés, des jeunes ou des Premières Nations. https://www.mentalhealthcommission.ca/Francais/focus-areas/premier-soins-en-sante-mentale

 

Nathalie Courcy

Mes enfants ne vont plus à l’école

Vos enfants viennent de retourner sur les bancs d’école? Les mien

Vos enfants viennent de retourner sur les bancs d’école? Les miens, six et neuf ans, viennent de débuter leur troisième année d’instruction en famille.

Mon aîné a fréquenté l’école en maternelle et en première année. Élève modèle : bon comportement en classe, bonnes notes, bons amis. Pour reprendre les mots de son enseignante : « S’ils étaient tous comme lui, ce serait le bonheur. » Et pourtant, ces deux années de fréquentation scolaire nous ont fait vivre un réel enfer. Le bonheur s’était éclipsé de nos vies.

En classe, mon coco filait doux. À la maison, ça ruait dans les brancards. Ce petit bonhomme de six ans n’avait que deux phrases à la bouche et l’humeur qui allait avec : « Je ne peux pas croire que ma vie est rendue juste ça » et « Je veux retrouver ma vie d’avant. » On s’est entêtés longtemps et de bien des manières. Puis, on a commencé à se demander s’il ne faisait pas tout simplement preuve de lucidité. Existait-il une autre voie qui lui conviendrait mieux? Est-ce que l’école ne serait pas comme le bon vieux cliché de la relation insatisfaisante dans laquelle tu restes beaucoup trop longtemps parce que tu as peur de l’inconnu? T’sais, quand tu n’es pas bien, mais que tu manques de courage pour te risquer à essayer autre chose…

Nous nous sommes donc mis à considérer une option qu’on avait rejetée d’emblée au départ : l’école à la maison. Et curieusement, en lisant le Programme de formation de l’école québécoise, j’ai vite réalisé que nous ne quittions pas l’école pour nous rebeller contre une institution, mais plutôt parce que nous croyions sincèrement aux principes du Programme. Étrange non? Voici cinq objectifs (accompagnés d’extraits du Programme de formation de l’école québécoise ) que je peux atteindre encore plus facilement depuis que j’ai pris en charge l’éducation de mes enfants :

  1. Respecter les intérêts et aptitudes de nos enfants

 

Voici ce que le Ministère a à dire à ce sujet : « Dans cette perspective, les apprentissages seront nécessairement différenciés afin de répondre aux besoins de formation dans le respect des différences individuelles. Une attention particulière sera portée à chaque élève, de façon à prendre appui sur ses ressources personnelles de tous ordres et à tenir compte de ses acquis et de ses intérêts. » (PFEQ, 2006)

  1. Apprendre dans le plaisir et valoriser le jeu

« Par le jeu et l’activité spontanée, l’enfant s’exprime, expérimente, construit ses connaissances, structure sa pensée et élabore sa vision du monde. Il apprend à être lui-même, à interagir avec les autres et à résoudre des problèmes. Il développe également son imagination et sa créativité. L’activité spontanée et le jeu sont les moyens que l’enfant privilégie pour s’approprier la réalité. » (PFEQ, 2006)

  1. Vivre des expériences concrètes et sortir des cahiers

« Aussi, l’école est-elle conviée à dépasser les cloisonnements entre les disciplines afin d’amener l’élève à mieux saisir et intégrer les liens entre ses divers apprentissages. » (PFEQ, 2006)

  1. Limiter les examens

« Différents outils et moyens, n’ayant pas tous nécessairement un caractère officiel, peuvent être utilisés pour évaluer les apprentissages et porter un jugement sur le développement des compétences de l’élève. Grilles d’observation, productions annotées d’élèves et portfolios sont autant de supports qui s’inscrivent dans une pédagogie centrée sur l’apprentissage et qui permettent à l’élève et à l’enseignant d’évaluer les démarches d’apprentissage, le développement des compétences et l’acquisition de connaissances. » (PFEQ, 2006)

  1. Bien socialiser nos enfants

« Ce qui est alors visé, c’est l’émergence chez les élèves d’une compétence sociale qui soit en accord avec des valeurs telles que l’affirmation de soi dans le respect de l’autre, la présence sensible à l’autre, l’ouverture constructive au pluralisme et à la non-violence. » (PFEQ, 2006)

Honnêtement, j’étais totalement contre l’idée de faire l’école à la maison au départ. Je n’étais même pas certaine que ce soit réellement légal. Après m’être bien informée auprès de l’Association québécoise pour l’éducation à domicile, j’ai réalisé que, non seulement c’était légal mais qu’en plus, c’était moi qui avais le droit et le devoir d’éduquer mes enfants. Que c’était à moi de décider si je déléguais mon autorité parentale en matière d’éducation à une école. C’était une révélation : j’avais la liberté de choisir. J’ai décidé de l’essayer… et j’ai adoré! Le résumé de mon histoire avec l’instruction en famille, c’est un peu comme une comédie romantique hollywoodienne… T’sais, la fille qui déteste quelqu’un au début du film et qui finit par tomber en amour avec à la fin. Ben ça, c’est moi avec l’école à la maison.

Elizabeth Gobeil Tremblay

La petite gardienne

Tu sais, faire garder mes enfants, j’y ai souvent pensé.

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Tu sais, faire garder mes enfants, j’y ai souvent pensé.

Soit pour des petites sorties d’amoureux ou pour des rencontres entre amies lorsque papa ne peut être présent pour les enfants. Parce qu’on a tous besoin de prendre du temps pour soi ou pour son couple.

Mais est-ce moi qui suis étrange ou bien c’est réellement difficile de faire garder ses enfants par une autre personne que les grands-parents ou tous autres membres de la famille ?

Oui, je l’avoue. Je trouve ça rough. Certains parents me qualifieront de mère poule, de control freak, de mère qui n’est pas capable de couper le cordon… Je m’en fous. Je sais comment je suis, et je suis au courant que de faire venir une petite gardienne à la maison est, pour moi, un défi de taille. La preuve est que ma grande fille aura six ans, et qu’elle n’a jamais été gardée par une personne n’ayant aucun lien familial.

Je vois ça comme une étape. Toute une étape puisque je dois prendre quelques respirations et lâcher prise. Il faut arriver à faire confiance à une personne qui connaît peu l’histoire de tes enfants et pour moi, cette confiance-là se gagne avec le temps et non durant une petite entrevue de quelques minutes pendant laquelle la petite gardienne verbalise toutes ses belles capacités.

Une grosse étape. Mais tu sais, j’ai décidé d’aller de l’avant. Oui ! oui ! D’abord parce que je sens que les grands-parents ont besoin d’un petit break et que même s’ils ne l’avoueront pas, semblent un peu fatigués d’être les seuls gagnants de la roue du gardiennage. Puis, bien, parce que l’humain est fait pour s’adapter. Je sais qu’il y a de bonnes gardiennes et que je dois m’enlever de la tête cette image de la petite adolescente qui invite son petit chum sur le lieu de gardiennage. Elles ne sont pas toutes comme ça et faire de la généralisation ne m’aidera certainement pas.

Donc, bref, j’ai décidé que j’allais trouver ma petite perle de gardienne. J’ai mis une annonce sur les réseaux sociaux pour faire connaître mon intention. Toutefois, lâcher prise ne signifie pas que je suis prête à laisser mes enfants à la première personne qui me répond. Je reste ferme sur certains critères que je trouve essentiels. Par exemple : avoir un cours de gardienne avertie et donc une formation de RCR.

Cette formation me dit que la petite gardienne que je choisirai a voulu parfaire ses apprentissages, aller chercher un maximum d’informations pour être la meilleure gardienne qui soit et qu’en plus, elle est sans doute responsable et mature. Je me dis que c’est plus facile de faire confiance à une adolescente qui a une formation qui atteste que la sécurité de nos enfants est primordiale, non ?

Donc, suite à cette recherche de la petite gardienne parfaite, j’ai reçu quelques messages. Il ne me reste qu’à les rencontrer et voir avec qui ça clique le plus pour mes enfants.

Pour ce qui est du reste, je vais faire confiance à la vie, et me dire que nous étions rendus là, tout simplement. Les grands-parents seront satisfaits, les enfants aussi. Et je suis convaincue que la personne choisie sera également heureuse de pouvoir s’amuser avec mes adorables enfants.

C’est le cours de la vie.

Je suis curieuse : avez-vous eu de la difficulté à faire garder vos enfants ? Avez-vous trouvé la perle des petites gardiennes ? Racontez-nous vos expériences !

Kim Racicot

Ça existe, un mode d’emploi pour les parents!

Au Québec, le Mieux vivre est une bible pour tous les nouveaux pare

Au Québec, le Mieux vivre est une bible pour tous les nouveaux parents. De la crème pour les fesses aux recommandations pour l’alimentation du nourrisson, tout y est. Ou presque. Ça s’arrête quand bébé atteint ses deux ans. Vous vous imaginez déjà en train de trembler de tout votre corps de parent juste à l’idée des cornes de yâble qui pousseront sur l’auréole de votre petit ange la nuit de son deuxième anniversaire. L’ombre du terrible two hante plusieurs d’entre nous… non seulement une intervention précoce, bienveillante et ferme peut adoucir cette période transitoire, mais elle peut aussi préparer les autres passages.

C’est beau de se dire qu’on appliquera une discipline constante et positive, qu’on travaillera en partenariat avec notre conjoint, qu’on demandera de l’aide au besoin… quand on devient parent, on prend un abonnement plus ou moins régulier aux périodes creuses. Il y aura des crises, des quêtes d’autonomie, des « NON! » répétés à l’infini, des refus de coopérer, bref, des défis.

Levez la main, ceux et celles qui ont fantasmé de trouver un mode d’emploi dans le sac à couches? Que dis-je? Une encyclopédie expliquant sans équivoque comment éduquer nos petits et grands enfants, comment les nourrir, les ramener sur le droit chemin quand ils perdent les pédales et vous grimpent sur la tête. Des centaines de livres existent. Entre Isabelle Filliozat et SOS Nancy, comment garder la tête hors de la boue quand les crises se multiplient?

Coachs familiaux, travailleurs sociaux, psychologues, art-thérapeutes, groupes de soutien… plusieurs options existent. Un peu partout au Québec et même en ligne, des formations CommeUnique existent. J’ai suivi les huit ateliers de groupe de Parent-Guide, Parent-Complice il y a quelques années avec une formatrice extraordinaire, dynamique, rassembleuse et rayonnante. Exactement comme le parent que j’aspire à être. Maintenant, ces formations se donnent aussi en ligne. On y perd l’appui et les anecdotes du groupe, mais on y gagne en flexibilité.

Parmi les outils qui me restent et que la formatrice me rappelle à l’occasion, voici ceux qui, selon moi, devraient figurer dans une bible sur l’éducation ferme et bienveillante que tous les parents recevraient en plus du Mieux-Vivre :

Le test des besoins : On associe les comportements dérangeants de chaque enfant à des besoins à combler et à des actions nourrissantes. Un petit coco jaloux a probablement tendance à se juger durement et bénéficierait de plus d’acceptation… la cocotte qui traîne les pieds aurait-elle pour sa part besoin d’être admirée pour trouver sa motivation?

L’échelle des petits pas : Une façon concrète d’établir un plan de match personnalisé et réaliste pour améliorer des situations sans se décourager. S’il est important pour nous que notre enfant arrête de mentir, il faudra probablement découper le « grand projet » en petites étapes qui permettront de vivre des petites victoires fréquentes. Mon truc personnel à ce sujet : plus on commence tôt à mettre des solutions en place, moins il y a de pelures de problèmes à enlever avant de pouvoir régler la cause centrale.

La notion de miroir direct ou indirect : Ce qui nous dérange chez nos enfants n’est pas neutre et reflète souvent une partie de nous-même. Je suis beaucoup plus consciente de mes propres boutons-pression, de ce qui les active et de ce qui les calme. J’ai appris que ce qui me fait le plus réagir chez chacun de mes enfants révèle beaucoup sur ma propre personnalité et sur mes valeurs.

Les formations comme celles offertes par CommeUnique ne règlent pas tout et ne sont certes pas les seules ressources pour faciliter l’éducation et l’accompagnement de nos enfants. Toutefois, c’est un moyen efficace et concret d’aider à construire une famille plus solide, des relations de couple et des partenariats familiaux plus forts et plus axés sur le positif.

La bonne nouvelle, c’est que ce type de formation relationnelle existe aussi pour les éducateurs en garderie, pour les couples, pour les groupes-classes ainsi que pour les duos parents-ados. L’autre bonne nouvelle, c’est qu’il n’est jamais trop tôt ni trop tard pour se faire le cadeau de suivre une telle formation, ou pour l’offrir à quelqu’un.

www.commeunique.com