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La première meilleure amie

Depuis septembre, ma fille fréquente une nouvelle garderie en milie

Depuis septembre, ma fille fréquente une nouvelle garderie en milieu familial près de chez nous. Le rêve! L’éducatrice est excellente et les ami(e)s sont adorables. Elle s’est intégrée sans aucun problème et elle a même développé une belle amitié avec une petite fille. Elle ne parle que d’elle, sa première vraie meilleure amie. Mon conjoint et moi étions émus de constater que notre fille devenait de plus en plus sociable et amicale avec les autres.

Nous ne pensions pas qu’elle aurait eu une aussi belle relation avec un autre enfant à deux ans. Elles se complètent sur tous les points, sauf les mensonges. Ma fille ment, elle est dans cette phase. Mais la petite fille, elle, est une menteuse de second niveau. C’est celle qui amène un ami où il n’a pas le droit pour ensuite crier à l’éducatrice qu’il est allé dans l’interdit par lui-même. C’est celle qui manipule les enfants à coups de mensonges pour avoir ce qu’elle veut et qui rejette ses fautes sur ses amis imaginaires ou sur l’objet le plus près d’elle. Celle qui te fait rouler des yeux chaque fois qu’elle te raconte une « vraie » histoire. Vous voyez le genre?

Mon enfant trouvait sûrement son amie ingénieuse et commence de plus en plus à mentir pour absolument rien. C’est à ce moment que j’ai compris que sa première meilleure amie était aussi pour moi la première amie qui ne me plaisait pas. Pour une fois, je comprenais mes parents qui n’appréciaient pas toujours mes choix d’amis et qui se croisaient les doigts pour que ce soit seulement une passe. Je suis rendue à ce moment : celui de comprendre mes parents et leur désaccord avec certains de mes choix. J’espère que ce sera juste une passe…

Valérie Legault

 

Je suis une éducatrice

Je suis une éducatrice. À travers les années qui ont filÃ

Je suis une éducatrice. À travers les années qui ont filé plus vite que les étoiles filantes, j’ai croisé le chemin de centaines d’enfants… J’ai été passionnée et motivée, plus souvent qu’à mon tour. Je suis celle qui déborde d’énergie, qui a des idées plein la tête et des projets toujours aussi créatifs. Ces enfants, tous ceux que j’ai croisés, ont marqué mon cœur d’une façon ou d’une autre.

J’ai été celle à qui on confie les groupes plus difficiles et les enfants plus turbulents. J’ai été celle à qui on a répété : « Mais comment tu fais avec celui-là? » C’est si simple… Pour moi, un enfant est un livre rempli de pages blanches. C’est à nous, adultes responsables et aimants, de lui montrer comment écrire son histoire. Un enfant qui a eu un départ difficile dans la vie ou qui a fait de mauvais choix ne doit surtout pas cesser d’écrire son histoire. Le livre de sa vie sera plein de rebondissements et il est toujours temps d’en changer le dénouement.

J’ai rencontré des enfants attachants, des enfants pour qui j’ai eu des coups de foudre. Ceux-là m’ont marquée au fer et dans mon cœur, le temps s’arrête quand je pense à eux. Rose a encore trois ans et me tient la main dans la cour du CPE… Zyad arbore toujours son sourire vainqueur quand je le maquille… Alice a encore 18 mois et me saute dans les bras quand sa maman part… Dans mon cœur, ces souvenirs sont impérissables et j’ai peine à croire que les années ont passé…

J’ai travaillé dans tous les types de milieux et j’en ai vu de toutes les couleurs. J’ai fait des projets impensables avec des enfants de 9-10 ans et j’en ai bercé des bébés. Je pense que je me souviens de l’odeur de chaque bébé que j’ai bécoté dans le cou…

J’ai tourné aujourd’hui une page importante de ma carrière. Mais je n’oublie pas. Je n’oublierai jamais vos enfants. Et à vous, chers parents, je dois vous dire merci. Merci de m’avoir permis d’aimer vos enfants. Merci de m’avoir confié ce que vous avez de plus cher. Merci pour votre confiance, jour après jour. Merci.

Et à mes chers enfants… aux vôtres en réalité… Merci mille fois. Merci Hubert de me regarder avec tant d’amour et d’admiration. Merci Violette pour tes mille câlins volés dans une journée. Merci Elliot de m’avoir appris le nom de chacun des dinosaures. Merci Leila de t’être ouverte et épanouie à mes côtés. Merci Edouard de m’avoir permis de te regarder grandir. Merci Florence pour ta vivacité d’esprit. Merci Lily de m’avoir offert tes premiers pas. Merci d’avoir fait de moi l’éducatrice passionnée que je suis. Merci de m’avoir donné le droit de vous aimer, pour de vrai.

J’ai eu une chance inouïe de voir s’épanouir ces enfants, ces frères, ces sœurs et ces familles. Et oui, notre travail est parfois ingrat, parce que ces petites âmes peuvent nous oublier avec le temps… Mais j’espère encore me rappeler de tous ces visages. Et si ma mémoire faillit, je sais que j’ai reçu assez d’amour pour toute une vie.

L’éducatrice de vos enfants se dévoue pour eux. Demain matin, prenez-la dans vos bras. Donnez-lui une autre dose d’amour, pour l’aider à se rappeler toute sa vie…

Joanie Fournier

 

Mon éducatrice à moi

Je m’appelle Leïla et j’ai un an et demi. Hier, j’ai entendu

Je m’appelle Leïla et j’ai un an et demi. Hier, j’ai entendu de grandes personnes discuter et ça m’a rendue triste. Tu sais ce qu’ils disaient? Ils disaient qu’être éducatrice, ce n’est pas un travail. Le monsieur dans la télé disait que les éducatrices se battaient pour leurs conditions de travail. Je ne sais pas trop ce que ça veut dire, mais ça avait l’air sérieux. Il y a eu une grande discussion entre mes parents et leurs invités. Papa et maman leur expliquaient le travail de mon éducatrice, mais les autres disaient que ce n’est pas un travail, être éducatrice, qu’elles ne font que jouer à la journée longue.

Je ne parle pas beaucoup, mais j’aurais aimé pouvoir leur dire tout ce que mon éducatrice Mélanie fait pour moi.

Juste hier, un des amis du groupe est arrivé avec des bobettes. Wow! Mélanie lui a dit qu’elle était fière de lui. Il a fait pipi par terre et Mélanie n’était même pas fâchée. Elle lui a dit que c’était un accident, elle a ramassé le dégât, changé les vêtements de mon ami. Pendant ce temps, nous (les autres amis du groupe) on a fait un peu de niaiseries. Plus tard, mon ami a réussi à faire son caca dans le pot. Mélanie était tellement contente, elle tapait des mains, dansait, disait « Bravo! Bravo! » Je ne comprends pas trop pourquoi, elle ne fait pas ça quand je le fais dans ma couche, mais ça m’a donné le goût d’essayer. Mélanie a bien voulu. Elle m’a assisse sur le pot. Je n’ai pas réussi, mais elle m’a dit que ce n’était pas grave, que je pourrais réessayer plus tard si j’en avais envie.

Gabriel et Madyson ne s’entendaient pas bien aujourd’hui. Mélanie a dû les aider plusieurs fois à résoudre leurs conflits (comme elle dit). Elle les aidait à trouver les bons mots au lieu de se taper et de se mordre. Elle nous le répète souvent. Et tu sais quoi? On s’en vient vraiment bons. On utilise de beaux mots et je vois dans les yeux de Mélanie qu’elle est fière des amis.

Mélanie, elle chante tout le temps et nous explique tout. Elle parle sans arrêt. Et moi, j’apprends plein de nouveaux mots dans ce temps-là, sans même m’en rendre compte.

Hier, maman a dit à Mélanie qu’elle était fière de moi parce que j’arrive à m’habiller seule pour partir et on gagne beaucoup de temps. Les amis et moi, on a travaillé fort pour y arriver. Mélanie a eu chaud, mais elle continuait à nous aider, à nous encourager. Elle a même trouvé des trucs pour que ce soit plus facile. J’aime ça quand elle chatouille mes orteils lorsque j’arrive à sortir le pied de mon pantalon de neige. Je ne m’en rends même pas compte, mais son jeu me pousse à faire des efforts.

Au dîner, je trouve ça difficile parce que j’oublie souvent d’utiliser ma cuillère pour manger. Je prends mes mains. Mélanie nous répète souvent de manger avec notre cuillère. On essaie et on met de la nourriture partout. Des fois, Mélanie dit que le plancher mange plus que nous et ça nous fait bien rire. Ça en fait du dégât à ramasser.

Oui, c’est vrai, on joue. On joue beaucoup même. Mais Mélanie, elle est hot parce que je joue, mais j’apprends. J’apprends à partager, à tenir un crayon, à découper, j’apprends à réfléchir, à m’exprimer, j’apprends à attendre mon tour, j’apprends à dire « s’il vous plaît », « merci » et « est-ce que je peux? » J’apprends à m’excuser lorsque je fais mal à un ami. J’apprends à tousser dans mon coude. Mélanie nous apprend même à nous moucher et c’est vraiment difficile. J’apprends tellement et Mélanie me valorise beaucoup, me soutient quand c’est vraiment trop difficile pour moi.

Elle prend soin de moi quand je suis malade. Parfois, elle appelle papa ou maman au travail parce que c’est mieux pour moi d’être à la maison. Je l’aime beaucoup, Mélanie, mais quand je suis très malade, c’est avec maman et papa que j’ai envie d’être.

Elle me console lorsque j’ai du chagrin, elle m’aide à mettre des mots sur mes sentiments. Elle me respecte et respecte mes choix, même si des fois, c’est vraiment long avant que je réussisse à mettre mon soulier toute seule. Mais tu sais, à dix-huit mois, j’y tiens vraiment, vraiment beaucoup.

Moi, je grandis. J’essaie de nouveaux trucs que je réussis et je suis fière de moi. J’aime voir la fierté dans les yeux de Mélanie.

Mélanie, elle m’offre l’environnement idéal pour faire tout ça et elle m’offre une routine qui me sécurise. Elle m’accueille tous les matins avec un grand sourire et un câlin lorsque c’est plus difficile pour moi de dire « bye » à papa et maman.

Derrière chaque activité, chaque jeu, chaque routine, se cache un but et Mélanie a pris le temps d’élaborer ça juste pour mes amis et moi. Toi, tu as peut-être l’impression que Mélanie fait juste jouer, alors tu n’as pas compris que moi, j’apprends en jouant.

Si je pouvais parler plus comme vous, les grands… c’est ça que je te dirais. Tu comprendrais peut-être mieux tout ce que fait mon éducatrice à moi.

Je l’aime Mélanie et du haut de mes 18 mois, j’apprécie tellement ce qu’elle fait pour les amis et moi!

Mélanie, elle est éducatrice et elle me dit souvent qu’elle fait le plus beau métier du monde!

Mélanie Paradis

Folie matinale, version commentée

Après avoir mis en ligne notre dernier clip « Folie matinale », vous avez été nombreux à nous

Après avoir mis en ligne notre dernier clip « Folie matinale », vous avez été nombreux à nous écrire. On a alors décidé de vous présenter une version « commentée » de notre petite folie à nous. La voilà!!

Oh et ce qui nous ferait plaisir, c’est que vous partagiez avec nous VOTRE folie du matin. En image, en vidéo, en texte… laissez-vous aller! Plus on est de fous à vivre la «folie», plus on en rit! 🙂

Comment faire? C’est bien simple;

  • Message privé sur notre page facebook Ma famille mon chaos
  • Courriel au mafamillemonchaos@hotmail.com
  • Twitter/Facebook/Instagram En ajoutant le hashtag #Mafamillemonchaos

Nous pourrons par la suite partager quelques-unes des publications avec nos abonnés sur notre page facebook et twitter!

Grosse journée au camp de jour!

Combien de fois, en tant qu’éducatrice, j’ai entendu de la part

Combien de fois, en tant qu’éducatrice, j’ai entendu de la part d’un parent qui vient reconduire son enfant à la garderie, cette belle phrase : «Oh mon dieu, c’est le chaos, je ne sais pas comment vous faites pour passer la journée ici !». Vos enfants sont des petits êtres plein d’énergie et c’est exactement pour cette raison que les éducatrices ont choisi ce merveilleux métier.

Les enfants passent des journées bien remplies à la garderie et ils s’y plaisent. Il y a les amis, les jouets, les activités, les jeux extérieurs, sans oublier la belle relation que votre enfant entretient, la plupart du temps, avec son éducatrice. Cette même éducatrice qui, entre deux bouchées au déjeuner pense à planifier l’activité qui fera briller les yeux de votre enfant. C’est vrai, il ne faut pas oublier la petite Léa qui commence tout juste à être propre, au petit Lucas qui a de la difficulté avec quelques mots et à Antoine qui ne peut se séparer de sa doudou. Parce que chaque enfant est unique, chaque enfant vit à son propre rythme et qu’il faut le respecter. C’est justement là où je veux en venir. Que ce soit au bureau, sur le chantier, dans la salle des enseignants ou dans votre voiture, votre tête bout d’informations toute la journée. Et bien votre enfant aussi ! Entre deux camions rouges, pendant que votre enfant écoute son ami lui raconter qu’il s’est fait un bobo sur le pied, juste avant d’aller se laver les mains, le cerveau de votre petit trésor assimile de l’information importante. Pendant qu’il dîne avec ses amis et qu’il goûte à de nouveaux aliments, pendant qu’il fait la sieste et même pendant qu’il s’habille pour aller jouer dehors, il apprend. Et il apprend beaucoup ! Et tout ça, c’est sans parler du bruit.
Fermez vos yeux quelques instants et imaginez –vous dans une pièce, avec du bruit qui atteint entre 65 et 95 décibels, pendant 8 heures.

«Vite ! Dépêche-toi ! Aller, on va être en retard !» Ces phrases si familières vous disent quelques choses ? Dans la vie mouvementée des familles occupées, ces mots sont écrits en grosses lettres rouges sur la porte de l’entrée, malheureusement. Mais c’est plus fort que nous, n’est-ce pas ? Tout ce stress, nos enfants aussi le vivent. Nos petites progénitures mettent leur salopette, leur manteau, leur tuque, leurs mitaines et leurs bottes le matin avant de quitter la maison. Ils les enlèvent en arrivant à la garderie pour les remettre pour aller jouer dehors après la collation pour ensuite les enlever de nouveau pour rentrer dîner. Oh oui, il faut tout remettre avant de quitter la garderie le soir ! Tout ça en entendant comme musique de fond : « Vite, on a pas encore souper ! Dépêche-toi, ta sœur m’attend dans l’auto … ! Je ne veux pas que tu te couches trop tard! »

Malgré leur énergie, qui nous semble inépuisable, votre petit ange a besoin de repos. À un certain moment, le cerveau de votre enfant a besoin d’une pause, comme vous. Pensez à ces moments où vous songez à vos vacances, en souhaitant avoir du temps pour relaxer. Votre enfant aussi aime rester en pyjama quelques heures de plus le matin. Il a besoin de ne pas avoir d’horaire fixe pendant quelques temps.

Nul besoin d’avoir des vacances planifiées à l’avance ou un budget de millionnaire pour passer du bon temps. Profitez-en pour faire des folies, pour sortir de votre zone de confort. Pour faire des choses que vous ne faites pas habituellement. Pour faire des journées cocooning, collés sur vos enfants. Pour manger des crêpes et du pain doré … pour souper ! Pour aller marcher en montagne et crier que vous êtes les rois du monde rendus au sommet. Vos enfants vont se souvenir de ces moments spéciaux avec vous. Ce sera des souvenirs imprimés à jamais dans leur cerveau qui sera maintenant reposé et prêt à refaire le plein de connaissances, au retour à la garderie.

Vous serez de mon avis si je vous dis que nos petits amours ont un horaire aussi chargé que le nôtre, à leur niveau à eux et que nous devons leur faire le cadeau de prendre une pause. Prendre des vacances, en famille, tout le monde ensemble.

Je vous souhaite à tous, de très belles vacances familiales, du temps pour vous et beaucoup de folies !