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La fête de l’Action de grâce tous les soirs

Conversation mère-fille un soir de semaine en banlieue est de Montr

Conversation mère-fille un soir de semaine en banlieue est de Montréal.

Mini-moi : Maman, maman, tu sais de quoi nous avons parlé à l’école aujourd’hui?

Moi : Non, ma chérie, de quoi avez-vous parlé?

Mini moi : De la fête de la dinde.

Moi : Ah oui, de la fête de la dinde? Mais de quoi exactement?

Mini-moi : En fait, maman, nous avons parlé de l’Action de grise…

(Je me retiens pour ne pas rire)

Moi : Ce ne serait pas plutôt l’Action de grâce?

Mini-moi : Ah oui maman, c’est ça : l’Action de grâce.

S’en suivent des explications à propos de remercier la nature pour toutes les récoltes de légumes et de fruits d’ici. Ma mini-moi prend bien soin de me dire que l’on ne peut pas dire merci aux bananiers car les bananes, ça ne pousse pas ici. Depuis qu’elle est toute petite, elle n’en manque pas une.

L’Action de grâce a lieu ce week-end. Est-ce que vous faites quelque chose de spécial : une dinde, des citrouilles, un souper familial? Moi, je dois avouer que je ne suis pas, disons, dans le style traditionnel. Il n’y a pas de dinde, pas de repas traditionnel, mais souvent un repas familial, car le week-end de l’Action de grâce correspond aussi à l’anniversaire de mariage de mes parents.

Cependant, je constate quelque chose cette année. Cela fait un an ce mois-ci que je prends le temps de me trouver des gratitudes par rapport à ma journée avant de me coucher. Est‑ce que vous êtes familiers avec ce rituel? Il est fort simple et il permet réellement de se coucher dans un état de calme. Moi, depuis que je pratique ce rituel, il m’aide énormément à trouver une sérénité avant de m’endormir. J’avoue que souvent, mon insomnie vient contrebalancer cet état, mais bref ça c’est un autre sujet!

Alors, mon rituel le soir est fort simple, c’est celui qui m’est le plus facile à pratiquer. Je ferme les yeux sur ma taie d’oreiller et je remercie pour cinq gratitudes qui me sont arrivées pendant la journée. Que ce soit le lever de soleil, un repas, avoir pris deux minutes de plus pour la douche afin de prendre soin de moi, peu importe : je dis merci pour au moins cinq gratitudes par jour.

Au début, je pensais que ce serait plus difficile mais rapidement, c’est devenu assez simple. Que ma journée ait été moins bonne, que j’aie eu l’impression d’avoir eu beaucoup de jambettes de la vie, je dis merci tous les soirs depuis un an. Il y en a qui l’écrivent dans un journal, d’autres sur le bloc-note de leur téléphone; moi, c’est les yeux fermés avec mon intérieur. Je me suis rendu compte que ce sentiment de sérénité qui se propage en moi m’aide beaucoup à focaliser sur l’essentiel et il m’arrive de plus en plus de me faire dire que je semble zen. C’est un gros changement par rapport à ma gestion de moi-même d’il y a quelques années. Bref, c’est ma façon à moi de faire action de grâce, et ce, depuis un an.

Passez un beau week-end de l’Action de grâce!

Evelyne Blanchette

Pour toujours et à jamais reconnaissante

On ne se le cach

On ne se le cachera pas, élever des enfants est l’affaire d’une vie. Pour moi, c’est l’affaire de MA vie. Ce jour où ensemble, nous avons décidé de fonder une famille, c’était un choix logique. Nous étions tous les deux prêts, à l’aise financièrement, bien établis, car nous venions d’acheter notre nouvelle maison. Ton père était très malade et pour toi, tu espérais qu’il voit au moins un de ses petits-enfants avant de nous quitter. C’est début 2004 que cette décision changea nos deux vies à jamais. En septembre, après une de tes nombreuses visites au chevet de ton père, je t’ai appris que ça y était, j’étais enceinte. Le grand-papa était aussi enthousiaste que les futurs nouveaux parents. Cette nouvelle le rendait fou de joie. Malheureusement, après des mois voire deux ans d’attente, ce nouveau cœur n’a pas supporté le choc de la greffe. Ton père nous a quittés quelques heures après l’opération qu’il attendait autant que la venue de ce nouveau petit ange.

 

Pendant la gestation de ce petit être, tu as aussi perdu une personne que tu affectionnais énormément, ton grand ami André. Ce deuil fut très difficile pour toi. André, ce grand gaillard plein de vie qui animait nos soirées de sa bonne humeur, nous a quittés trop rapidement.

 

C’est en juin 2005 que notre premier petit miracle a vu le jour. Une magnifique petite fille éveillée et curieuse dont tu as été très fier pendant les six années que tu as passées auprès d’elle. Ta cocotte. Je t’entends encore murmurer ce petit mot doux…

 

En juillet 2006, une bonne nouvelle. Petit miracle numéro deux était en chemin. TON gars! Ou plutôt MON gars, car tu as toujours dit que cet enfant-là ne voulait pas être avec toi, juste avec sa mère. Un petit garçon souriant et plein d’énergie. Un petit garçon au caractère changeant, colérique à ses heures. Un petit garçon qui a veillé sur toi lorsque tu t’es blessé à la jambe. Un petit garçon qui finalement, t’aimait plus que tu ne pouvais l’imaginer. Ce petit garçon qui sera sûrement là pour veiller sur sa mère comme tu l’aurais voulu.

 

Lorsque tu nous as quittés en novembre 2011, je n’avais aucune idée de tout le travail que j’aurais à faire pour que ces deux petits miracles soient heureux et épanouis. J’ai eu et j’ai encore mes moments de découragement. Mes moments de doute et d’angoisse. Chaque jour passé auprès d’eux me garde près de toi. Chaque matin, quand je vais les réveiller pour l’école ou le camp de jour, je me sens remplie de bonheur. Leur beau sourire au réveil est ma raison d’être, ma raison d’exister. Et chaque soir, quand ils sont endormis et que je vais leur donner un bisou (oui, oui, même à dix et douze ans, je leur donne un bisou chaque soir) je remercie le ciel, je te remercie de m’avoir donné le plus beau de tous les cadeaux au monde. C’est pour cela que je te serai pour toujours et à jamais reconnaissante…

 

Annie Corriveau

 

 

Je me souviendrai toujours

Je me souviendrai toujours

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Je me souviendrai toujours

Un certain matin du mois de juin, le souffle m’a coupé. J’ai lu sur Facebook que la maladie te tuait à petit feu. Que le foutu cancer te rongeait par en dedans. La vie, c’est au présent que tu dois la vivre. Le futur pour toi reste incertain. Ce jour-là, sans le savoir, tu m’as donné toute une claque au visage.

La vie continue.

Je t’admire profondément. Malgré la tempête qui arrache tout sur son passage, tu souris. Tu as pris la décision que la vie, c’est beau. Tu dois ça à ta femme et à tes deux garçons hein ? J’arrive à peine à imaginer ce que tu ressens en les regardant… Est-ce la dernière fois ? J’ai des frissons. Tout doit se bousculer dans ta tête. Comment vivrez-vous mon départ ? J’aimerais tellement les consoler, leur dire que ça va bien aller… Mais la réalité nous rattrape… Je ne veux pas vous mentir. Ce sera difficile. Mais la vie continue ! Faites-le pour moi, ma culpabilité de vous quitter sera moins grande. Svp.

Les souvenirs que je garde de toi

Je t’ai connu en cinquième secondaire. J’étais assise en face de toi pendant le cours de mathématique. Tu avais un des plus beaux sourires que je n’avais jamais vus. Tu me faisais du bien. Nous sommes rapidement devenus amis. Moi qui détestais les chiffres, j’en suis venue à aimer cette période de cours. Des fous rires, j’en ai eu avec toi. La vie était simple à tes côtés. « Stresse-toi pas Alex, je suis là, je vais t’aider. » J’ai passé cette matière grâce à toi. Merci ! Après, nous avons pris chacun notre chemin. La vie est ainsi faite.

L’impact que tu as sur moi

Apprendre ta maladie a provoqué en moi une urgence de vivre. Une soif de faire ce dont j’ai envie… Pas pour les autres, mais pour moi. Juste pour moi. Je me surprends à respirer l’odeur de ma fille juste pour le plaisir. J’embrasse maintenant mon homme comme si l’on se remariait tous les jours. La vie est si courte ! Je n’ai que trente-sept ans… Un monde de possibilité se dessine devant moi. Ce n’est qu’à moi de décider ce que je veux en faire. Car moi, j’ai la chance d’avoir la santé.

Leçon de vie

Je te remercie sincèrement pour cette leçon de vie. Grâce à toi, je vois la vie différemment. Je la respire autrement. Je prends conscience du moment présent et du bonheur dans les petites choses. Je pardonne plus facilement et je m’excuse régulièrement. Je me rends compte de l’importance des gens et de l’amour que j’ai pour eux. Tu n’es aucunement au courant de l’impact que tu as eu dans ma vie seulement avec ce message sur les réseaux sociaux. Ton courage, ta franchise, ta bonne humeur et ton positivisme font de toi un être exemplaire.

Je te souhaite la paix

Je ne sais pas si tu auras le temps de lire ce texte. À travers celui-ci, je te souhaite de trouver la paix dans les petits plaisirs de la vie. Le soleil, le bruit du vent, le rire de tes enfants et la chaleur des bras de ton épouse. Continue de te battre comme tu le fais, car par tes yeux, la vie mérite vraiment d’être vécue !

Alexandra Loiselle

Ma belle mémé

Comment je pourrais vous expliquer ça? Ma grand-mère est très spÃ

Comment je pourrais vous expliquer ça? Ma grand-mère est très spéciale. Le genre de femme que tu regardes et qui dégage tellement. Ma grand-mère, c’est ma deuxième mère, littéralement. Elle m’a élevée, aimée, réconfortée et protégée. Récemment, elle a vécu des moments plus difficiles et j’ai réalisé qu’elle pourrait partir. Toujours le mot pour faire rire à l’hôpital, elle m’a dit : « R’garde où que j’suis rendue, ma poupoune! » Elle va mieux et j’avais envie de lui dire merci à ma façon pour tout.

C’est le genre de mémé qui se levait pour me faire de la soupe Lipton à dix heures le soir quand j’étais malade. Celle qui m’enveloppait d’un doudou qui sortait de la sécheuse quand je faisais de la fièvre et que j’avais froid. Celle qui faisait du sucre à la crème pour ma classe au primaire. Celle qui venait me chercher à midi au pensionnat le vendredi en surprise. Celle qui m’amenait manger du Subway quand mon père disait non (salut, papa!). Celle qui jetait mon linge dehors quand ma chambre était trop en bordel, mais aussi celle qui m’aidait à le ramasser parce qu’elle trouvait je faisais pitié. Celle qui m’a appris à conduire en venant me chercher à l’école et en me disant : « Tu ne veux pas conduire? Ben on va rester ici longtemps, parce qu’il faut que tu apprennes. » Celle qui venait me chercher au bar à minuit en jaquette. Celle qui ne me disait rien quand mon chum de l’époque rentrait par ma fenêtre de chambre, et qui enlevait le sable dans la fente de la fenêtre chaque matin pour faire son enquête. Un matin, elle m’a dit : « Tsé, ton chum, il peut passer par la porte hein? » Celle qui m’a consolée quand j’avais des peines d’amour. Celle qui me dit toujours : « Je t’aime », quand je raccroche le téléphone. Elle ne m’a jamais chicanée. Selon elle, elle ne m’a pas gâtée non plus : c’était de l’amour, qu’elle dit!

Mémé, je veux te dire MERCI.

Merci d’avoir cru en moi et de m’avoir toujours encouragée.

Je suis reconnaissante de t’avoir encore dans ma vie à vingt-trois ans, même si quand j’étais petite, je disais qu’à mes dix-huit ans, tu pourrais partir.

Tu seras la plus merveilleuse des arrières-grands-mères.

Je t’aime.

Ta toutoune xxx

Geneviève Vaillancourt

 

Merci la vie!

Il y a six ans, j’arrivais avec un petit bébé d’à peine une s

Il y a six ans, j’arrivais avec un petit bébé d’à peine une semaine dans mes bras pour commencer ma nouvelle vie de maman. Dans une place inconnue, loin de mes repères et dans une langue non familière. Ma grande, tu as fait tes premiers pas là-bas, dans notre premier appartement, et tu y a dit tes premiers mots. Puis, nous sommes déménagés pour plus grand, car un autre petit bébé arrivait au printemps.

Ton petit frère a grandi et pleuré, et je l’ai consolé à plusieurs reprises dans cette maison. Toi, ma grande, tu as fait trois rentrées scolaires là-bas, en anglais. Faut dire qu’après seulement quelques mois, tu te débrouillais très bien. Avec toi, petit homme, nous avons passé tellement de midis au patin pour que tu apprennes à te tenir debout! Tu as, toi aussi, fait une première rentrée scolaire.

Et maintenant, six ans plus tard, nous revoilà. De retour à mes racines, près de nos familles. Mais on laisse derrière nous des amitiés merveilleuses, une plage unique, des paysages magnifiques et un service de santé avec beaucoup de rapidité. J’en reviens avec la tête remplie de souvenirs heureux, de peine, mais tellement grandie, que ce soit dans ma débrouillardise ou mon rôle de maman. J’ai été confrontée à des situations qui ne seraient pas arrivées ici. Loin de la famille, nos amies deviennent nos repères quand on est loin. On ne se voisine pas beaucoup, mais on sait que si une bad luck nous arrive, elles seront là, prêtes à nous aider, peu importent l’heure et la raison. Et Dieu sait qu’il y en a eu, des péripéties et des mésaventures durant ces années.

La longue route à faire et les valises ne me manqueront pas. Fini les naissances, décès et toute autre occasion manquée. Nous serons là, en chair et en os dorénavant. C’était définitivement les moments les plus difficiles. Par contre, il faut dire que nous avons eu la chance de recevoir de la visite. Eh! Oui, quelle gang de fous de vouloir faire plusieurs heures de voiture pour voir nos jolies faces! Je ressortirai à mon tour valises et patience pour retourner voir nos amis merveilleux.

La vie nous apporte des moments joyeux et par moment, elle nous écorche un peu. Mais une chose est sûre, nous en sortons grandis à chaque fois. Je suis fière d’être passée par ce chemin non traditionnel de jeune maman et de conjointe de militaire. Avoir été déracinée quelques années me démontre aujourd’hui à quel point on est bien chez nous. Merci la vie!