Tag magie

Ils nous font vivre les plus belles années de notre vie.

Nous étions des adolescents. Nous voulions plus de pouvoir, plus de respo

Nous étions des adolescents. Nous voulions plus de pouvoir, plus de responsabilités, plus de liberté. Nous nous sentions comme des lions invincibles pris en cages… Nous avions si hâte d’avoir un réel pouvoir de décision sur nos propres vies, sur l’avenir. Nous sommes tous passés par cette période un peu sombre où notre corps changeait et pendant laquelle on se sentait totalement impuissants.

Puis, jeunes adultes, nous tentions de notre mieux de profiter de cette nouvelle liberté, tout en essayant de nous construire une vie réelle d’adulte. Nous nous sommes heurtés à ces nouvelles responsabilités, si lourdes à porter. Les changements d’emplois, le parcours universitaire, les soucis financiers, etc. On imaginait une grande période digne des années Peace and Love, mais on a vite frappé le mur de la réalité.

Maintenant, adultes assumés, nous sommes comblés par la vie. Nous avons choisi nos carrières. Nous avons appris à nous connaître et par‑dessus tout, à nous respecter nous‑mêmes dans nos choix. Nous avons exilé de nos vies les personnes toxiques pour choisir de rester avec celles qui nous font du bien. Nous avons mis au monde des petits êtres. Puis, nous avons compris. Compris la vie.

Nous regardons ces petits humains, créés avec tant d’amour. Ils grandissent, s’épanouissent et découvrent peu à peu qui ils sont. Nous sommes tous persuadés que nos enfants accompliront de grandes choses. Et pour l’instant, on profite d’eux, de leur présence. Ils nous font vivre les plus belles années de notre vie. Rien de moins.

Quand ils partiront vivre leur vie, nos grandes maisons seront tout à coup plus propres, mais tellement plus vides. Nos portefeuilles seront plus pleins, mais cela nous semblera tellement futile… Le temps aujourd’hui file à une vitesse folle. Quand nous serons vieux, ce même temps passera un grain de sable à la fois et nos longues journées seront bien calmes.

Le meilleur de nos vies, c’est maintenant. Avec nos enfants. Avec ces petits êtres qui n’ont encore aucun souci sur les épaules. Leurs rires, leur amour, leur magie, leur naïveté… C’est tellement ça, la vie. Je pense que l’on a commencé à vivre réellement le jour où on les a mis au monde. On a beau être allés à l’école pendant vingt ans, ce sont ces petits êtres qui nous apprennent ce qu’est la vie, et ce, chaque jour.

Alors nous devrions tenter d’en profiter au maximum. Profiter d’eux. Les dettes vont être encore là dans vingt ans. Le ménage sera encore à faire dans vingt ans. Mais dans vingt ans, nous n’aurons plus la chance de partager nos quotidiens avec eux. C’est notre vie d’adulte que l’on devrait mettre sur pause pour prendre le temps de vivre leur enfance avec eux.

Ils sauront nous réapprendre toutes ces petites choses que l’on a oubliées. Regarder voler un papillon comme si c’était magique. Jouer dans la piscine sans se soucier de la température. Faire des bulles et trouver que c’est la plus belle expérience scientifique au monde. Se balancer au parc comme si c’était possible de s’envoler. Courir au ralenti à la Tag pour donner une chance aux plus petits de nous toucher. Pis être content d’être la Tag… Ne pas vouloir dormir ni aller se laver, parce que ce sont des minutes de moins à jouer…

Il est plus que temps d’arrêter de perdre patience en essayant de les faire entrer dans notre horaire, dans nos vies d’adultes. Il est plus que temps de mettre nos cerveaux sur pause pour vivre la vraie vie avec eux et à travers leurs yeux. Parce que nos enfants nous font vivre les plus belles années de notre vie. Maintenant. Alors, allez en profiter.

Joanie Fournier

 

Comment naissent les étoiles…

C’était une belle journée. Nous étions au parc, dans le soleil

C’était une belle journée. Nous étions au parc, dans le soleil d’un matin de juin. L’insouciance et la candeur nous seyaient à merveille, nos éclats de rire étaient des odes à notre liberté enfantine. Les chemins de nos jeunes vies se croisaient pour la première fois, alors que nous ne savions pas encore épeler nos prénoms composés : nous en partagions d’ailleurs la moitié. Nos mamans bavardaient maternité et grossesse. Un troisième ou pas? Sujet délicat… Absorbées par nos jeux, nous étions à des années-lumière de nous douter que des liens invisibles et définitifs venaient de se tisser. Personne, d’ailleurs, n’aurait cru qu’ils nous réuniraient de la plus incroyable façon qui soit, quelque 25 ans plus tard.

J’étais à peine sortie de l’adolescence quand je l’ai appris de la bouche de ma mère. Je ne me souviens plus très bien de ses paroles, mais je n’oublierai jamais la sensation au creux de mon ventre : un mélange douloureux de vertige, de nausée et de vide. Un coup de poignard dans l’abdomen et dans l’âme. Une nouvelle comme celle-là, ça te fait des grands lambeaux dans tes projets de vie. Les miens avaient beau être intacts, les tiens passaient dans le tordeur. Le tordeur d’entrailles, le tordeur de cœur. La tempête de l’indignation a fait rage, puis le calme s’est installé. Soudainement, je n’ai pas vraiment compris pourquoi, la conviction profonde que tout avait un sens m’a envahie. Tes rêves de famille ne pouvaient pas s’envoler à cause d’un bout manquant. C’était cruel et invraisemblable. Il y avait forcément une solution : il fallait qu’il y en ait une. Tu ne pourrais jamais porter d’enfant, et malgré l’injustice impitoyable de cette réalité, je me doutais bien que le destin était un sacré magicien. Je ne savais simplement pas encore à quel point.

Les années ont filé. Ironiquement, je suis devenue enceinte quatre fois, en l’espace de cinq ans. J’ai donné naissance à deux garçons et à deux filles, au terme de grossesses relativement faciles et d’accouchements sans complications. J’avais la maternité dans le sang et le ventre accueillant, semblait-il. Pas toi. Même si tu connaissais la recette par cœur. Même si tu avais rencontré et épousé LE bon. Même si tu avais tous les ingrédients, toutes les quantités, toutes les qualités. Il n’y avait qu’un morceau qui faisait défaut. Un morceau qu’on ne pouvait pas t’installer. C’était choquant, frustrant et surtout insensé. Ce l’était particulièrement pour moi, chaque fois que je repensais aux petites lignes roses qui s’étaient succédé, dans des circonstances plus invraisemblables les unes que les autres.

Puis, il y a eu l’annonce. Mère porteuse recherchée. Publiée sur les réseaux sociaux, envoyée comme une prière dans les méandres virtuels. Une bouteille d’espérance lancée à LA mère. Il y a eu un écho, une réponse, une joie. Il y a eu un rêve palpable, une attente, un balbutiement de démarche. Puis brusquement, alors que tu te permettais pour la première fois de croire à tout ce possible, le néant. Cette mère qui se retire. Marée basse. Le ressac m’a heurtée moi aussi. Ma peine n’était rien en comparaison à la tienne. Je le savais, et cette idée m’attristait encore plus. Je pense que j’ai lu ton message des dizaines de fois : Notre chemin a croisé une étoile, mais ce fut une étoile filante… Le ciel est plein d’étoiles, j’ai confiance que nous trouverons la nôtre un jour! À 30 ans, forte de mes expériences de vie, je me suis dit que je pourrais probablement changer les choses. J’avais des questions, des inquiétudes, des doutes, mais par-dessus tout, j’avais envie d’essayer. D’aider. De corriger la situation. Et comme il fallait bien commencer quelque part, je me suis attaquée directement à l’infertilité : à « impossible de concevoir », j’ai ajouté « qu’elle n’aura pas d’enfant ». Et je t’ai envoyé un message.

L’histoire était sans doute inscrite dans le ciel depuis la nuit des temps, mais il aura fallu plusieurs rencontres, une quantité incroyable de tests, des rendez-vous par dizaines et une année entière pour que l’idée devienne réalité. L’algorithme de la vie est forcément un peu plus complexe quand on est trois pour faire un bébé. On a beau rassembler tout ce qu’il faut, se faire confiance et se donner corps et âme, la chimie doit opérer, littéralement. C’est presque un tour de magie.

Le premier essai fut le bon, je l’ai su très rapidement. À défaut d’avoir la certitude que je mènerais la grossesse à terme, je savais sans l’ombre d’un doute que la vie tentait de s’accrocher en moi. Les signes de grossesse étaient si nombreux et si évidents que je voyais là une forme d’approbation du destin. Les astres semblaient vouloir s’aligner. J’alternais entre la fatigue des premières semaines, l’euphorie de ce succès tant espéré et l’appréhension que l’aventure prenne fin trop rapidement. Surtout, je vivais avec l’impression constante de porter le plus fabuleux des trésors. Je sentais mon corps lourd et plein, mais mon cœur de cigogne avait des ailes.

Les semaines ont filé, et l’inaccessible rêve est devenu jour après jour plus tangible et plus vrai que nature. J’étais en paix, confiante, sereine. Quand j’ai senti les premiers coups de pied de ma petite passagère, j’ai refoulé une culpabilité et une impuissance que je n’avais pas envisagées. J’aurais tellement voulu partager ce moment. J’aurais tellement voulu que tu vives ces sensations‑là, ces premières‑là… J’aurais tellement voulu t’offrir plus, même si je savais très bien que je donnais déjà beaucoup. Je comprenais désormais que j’allais devoir composer avec un syndrome de l’imposteur des plus étranges. Je marchais en équilibre sur un fil. Une partie de moi avait envie de te raconter chaque petit détail de chaque journée. L’autre me disait de bien vouloir m’abstenir, pour ne pas tourner le fer dans la plaie en te rappelant constamment ce que tu ne pourrais jamais vivre. Heureusement, la complicité, l’ouverture et la confiance que nous partagions nous ont bien servies, et je crois que c’est ce qui nous a permis de trouver un juste milieu.

Mai est arrivé, avec l’odeur de la vie qui renaît. Nous attendions la fin du mois avec des étoiles au fond des yeux. Je regardais parfois les nombreux clichés en noir et blanc avec l’impression de rêver en couleurs. C’était pourtant bien vrai, mon ventre distendu en témoignait avec éloquence, et la fin approchait. Nous avions discuté de plusieurs scénarios, du rôle de chacun, du déroulement souhaité pour les différentes étapes de la naissance. Tout le monde était prêt. Parents, grands-parents, amis, médecins. Moi aussi. Je savourais les dernières semaines et j’anticipais cette arrivée avec fébrilité. Une fébrilité qui s’est muée en impatience, puis en impuissance. Un ventre accueillant qu’on disait, hein? Dix jours après la date prévue, je souhaitais qu’il l’eût été un peu moins! J’avais du mal à contenir ma hâte que ce petit miracle se produise. Je n’osais pas imaginer la tienne…

Finalement, une étoile est née avec le lever du soleil d’un matin de juin, la veille de mon propre anniversaire de naissance. Tout droit sortie du pays des rêves les plus beaux, sa lumière brillait à travers la Voie lactée. Elle s’est pointé le bout du nez en regardant le ciel, pressée de voir le monde et de rencontrer ces bras tendus, les tiens. Ceux de sa maman. Enfin. Il ne nous aura fallu échanger qu’un regard rempli de larmes, un seul, pour prendre la mesure infinitésimale de nos vies devant la magnificence absolue de l’univers. Une fraction de seconde pour reconnaître, dans nos yeux qui débordaient, cette même impression de tenir à bout de bras un bonheur beaucoup trop grand pour être contenu dans nos petits cœurs d’humaines.

Je sais que ta fille grandira et que viendra le jour où elle te demandera de lui raconter l’histoire de sa naissance. Je suis heureuse, et surtout fière, de savoir que tu pourras lui dire, sans mentir : Tu es le fruit d’un merveilleux tour de magie et c’est la cigogne qui t’a portée jusqu’à nous…

 

Marie-Hélène Marleau

Je te sens encore bouger

Je te sens encore bouger.

Ça f

Je te sens encore bouger.

Ça fait longtemps que tu n’es plus dans mon ventre, que tu respires l’air frais et que tu trottines partout dans la maison. Pourtant souvent, je te sens encore bouger.

Ça grouille dans mon bedon et la nuit, je rêve que tu es encore là. Je te sens encore bouger! Cette sensation universelle et inexplicable : quand un être vit en toi!

C’est le plus beau sentiment du monde. Je ne trouve pas les mots pour vous dire la magie qui opère quand ton bébé bouge à l’intérieur de toi. J’ai eu l’immense privilège de porter trois enfants et chaque fois, ce fut un émerveillement.

C’est incroyable à quel point mon corps se souvient. À quel point mon cerveau est capable de revivre ça alors que mon utérus ne porte plus la vie.

Je te sens encore bouger, parfois…

Te sentir bouger… Je sais bien qu’il n’y a rien de plus naturel. Et pourtant, c’est l’expérience la plus intense qu’il me soit arrivée dans la vie.

Tu étais en moi. Tu étais un peu moi.

Il suffit d’un petit gaz qui se promène dans mon bedon… et la magie opère… je te sens à nouveau bouger…

Est-ce que vous arrive à vous aussi, mamans, de sentir vos petits tout en dedans?

Gwendoline Duchaine 

Je m’ennuie du père Noël – Texte: Gwendoline Duchaine

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Je m’ennuie du père Noël…

Mes petits sont maintenant des ados, et ça fait plusieurs années que ce n’est plus le grand bonhomme rouge qui dépose les cadeaux sous le sapin, il ne boit plus le verre de lait ni ne mange les biscuits fabriqués pour lui avec tant d’amour. Même son renne ne reçoit plus la carotte et le morceau de sucre que mes enfants laissaient toujours au pied de l’arbre de Noël… La magie n’opère plus.

Nous ne fabriquons plus de maisons en pain d’épices et je suis seule pour décorer la maison et accrocher les boules dans le sapin. Plus personne ne prépare la venue du grand barbu…

Pourtant, je ne peux m’empêcher de regarder le ciel étoilé la nuit du 24 décembre et je me surprends à le guetter… Et si j’entendais ses clochettes? Si je le voyais passer au loin? Mon âme d’enfant revient chaque année alors que mes grands ados jouent aux jeux vidéo et se contrefichent de savoir où en est rendue la tournée de distribution de cadeaux…

Je m’ennuie d’attendre dans le froid et de l’admirer passer avec ses lutins et son traîneau. Je m’ennuie de l’effervescence les secondes qui précèdent sa rencontre avec mes enfants. Je m’ennuie des étoiles dans leurs yeux. Je m’ennuie de la fascination de mon gars pour sa grande barbe blanche et de la timidité de ma fille qui n’ose pas lui répondre. Je m’ennuie du gentil lutin qui donne une canne de Noël et prend une photo qui trônera longtemps sur ma cheminée.

Je m’ennuie du père Noël. Il est gentil, rassurant, attachant. Je m’ennuie du père Noël…

Je pourrais peut-être vous emprunter un enfant et revivre cette magie?

Savourez, chers parents. Savourez Noël, savourez la naïveté de vos enfants. Savourez les traditions. Entretenez cette douce magie avant qu’elle ne s’envole pour toujours.
Et n’oubliez pas de saluer le père Noël de ma part…

 

Gwendoline Duchaine

 

La vie est comme une boîte de chocolats

La mère de Forrest Gump disait que la vie est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais su

La mère de Forrest Gump disait que la vie est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber…

 

Je suis plutôt de cet avis. Alors, en cette période des Fêtes, où tout le monde s’offre des boîtes de chocolats de toutes sortes, j’aimerais faire mon coming out : JE N’AIME PAS LE CHOCOLAT!!! Excepté le chocolat au lait avec ben, ben des noisettes, et les Kinder Surprise…

 

Sauf que quand c’est ton oncologue qui t’offre ce Kinder Surprise de la vie, ben, le chocolat est plutôt amer, et ta surprise… elle est de taille. Et elle est tout aussi inutile que n’importe quelle bébelle pondue dans ces œufs qui incarnent à eux seuls les tares de notre société de consommation.

 

Alors voilà, c’est dit. Depuis le 22 décembre de l’an passé, mon aversion pour le chocolat inclut les Kinder Surprise.

 

Malgré le mauvais goût que ce diagnostic m’a laissé dans la bouche, il n’était, cependant, pas question que j’en fasse une crise de foi (oui, de foi!). Surtout pas avant la bûche de Noël. Surtout pas devant mes enfants.

 

Et puis, comme les fêtes de fin d’année, c’est le temps où l’on prône l’amour et l’entraide, je me suis, bien entendu, empressée de partager la nouvelle avec mes enfants et mon entourage. Oui, oui, il y a un an, à trois jours de Noël, j’annonçais à mes enfants que j’avais un cancer.

 

J’en entends déjà certains sonner les cloches : pourquoi n’as-tu pas attendu après les Fêtes pour annoncer la nouvelle, vu le risque de gâcher la magie de Noël?

Parce qu’il est vrai que l’on est moins SONNÉ d’entendre le mot cancer APRÈS avoir trinqué tous ensemble « À notre santé » au Nouvel An?!

 

Bon, je vous l’accorde : recevoir un diagnostic de cancer à trois jours de Noël, c’est comme croquer dans une fève de cacao, ça manque de raffinement. Mais même si cette nouvelle avait été enrobée de caramel mou, elle n’aurait pas été plus digeste…

 

Alors, voilà comment, il y a un an, pour Noël, j’ai offert à mes enfants LA VIE en cadeau. La vie telle qu’elle est. Emballée d’un ruban rose.

 

Et vous savez quoi? On a passé un merveilleux Noël tous les trois.

Dans la joie, la gaieté, l’amour et la vie…

 

Parce qu’au fond, c’est quoi la magie de Noël… si ce n’est un état d’esprit?

 

Pour moi, l’esprit de Noël, c’est les rituels que l’on s’invente, qui nous ressemblent et nous rassemblent. Toutes ces intentions et ces attentions que l’on déploie pour préserver la féérie dans les yeux de ceux qu’on aime.

 

Et sincèrement, je crois que j’ai réussi ce défi, malgré une année à vivre le cancer.

Car mes enfants croient encore au Père Noël. Mais surtout, ils ont réalisé que c’est Noël tous les jours dans les bras de leur mère.

 

Puis moi, j’ai compris que je n’ai pas besoin d’aimer le chocolat pour aimer la vie.

 

P.S. Si ça vous fait plaisir de m’offrir du chocolat malgré tout, ne vous en faites pas, mes enfants se feront une joie de TOUS les manger!

 

Pour en lire plus sur mon quotidien avec le cancer, visitez www.laviecontinuemalgretout.com

 

 

“Mamie” ça rime avec magie !

<img class=" wp-image-6711 alignleft" src="http://www.mafamillemonch

mamie-ca-rime-avec-magieOui, oui, je crois que les Mamies ont été inventées pour apporter de la magie dans le cœur des petits‑enfants. En tout cas, c’est la mission que je me suis donnée. Je veux mettre un sourire sur chaque visage de mes petits-enfants dès leur entrée chez Mamie. J’essaie de toujours leur servir des plats qu’ils aiment, faire de chaque repas un événement magique, les écouter, les deviner, montrer à quel point leur grand-maman tient à eux !

Je n’ai pas besoin d’une prestidigitatrice pour faire naître un beau sourire ou initier un câlin pour Mamie…je sais comment gagner leur petit cœur et je crois sincèrement que c’est pour cette raison que les Mamies ont été inventées. 

Noël arrive à grands pas et le personnage tant aimé des enfants s’affaire à remplir les commandes que lui font parvenir les petits…et peut-être …les plus grands également. Je sais que cette période est triste pour plusieurs. Ma propre mère est décédée un 14 janvier`1987 et était en perte de vie  à Noël 1986…mais la maman que j’étais a tellement travaillé fort pour faire scintiller cette fête à travers la maison.

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Elle a su nous transmettre la façon d’extraire l’extraordinaire d’une situation bien courante. Halloween, Noël, St-Patrick, St-Valentin, Pâques – toutes ces fêtes étaient autant de raisons pour elle de fêter et de nous entraîner dans sa folle rengaine de joies multiples et de petits plats adaptés. Mes propres enfants n’ont pas eu le plaisir de la découvrir sous cet angle; elle est partie semer son enthousiasme et son amour des enfants sur d’autres planètes. Mais si j’en juge d’après la grand-maman qu’elle a été je suis certaine que les Mamies sont ici pour semer de la magie.

Chez Mamie il n’y a pas de grandes règles strictes pour les petits-enfants. Je prône le relâchement, j’égrène avec eux les heures de façon agréable tout en respectant l’espace de l’autre. Je veux qu’ils ressentent chez Mamie le bonheur qu’on ressent en dégustant une barbe à papa……!

Pour certaines et certains, Noël c’est une démesure de consommation, pour moi c’est féérique. Je trouve que nos enfants développent de moins en moins le sens de l’émerveillement. Le pitonnage ne stimule pas l’imagination comme la fée des étoiles, le Père Noël, la fée des dents, le bonhomme Sept-Heures, l’halloween, les lapins de Pâques, la St-Valentin, et j’en passe. Donner à nos cocos le goût de rêver, de fabriquer dans leur petite tête des scénarios où ils se donnent de beaux rôles!

Tous n’ont pas la même chance, certes, mais quand on peut le faire, injectons donc chez nos touts petits l’amour de la vie et le goût et la capacité de rêver.

Moi je dirais que tout est possible pour celui qui rêve et c’est pour cela que les Mamies ont été inventées. Oui, c’est certain les Mamies sont ici pour semer de la magie !