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Mon premier vrai sapin!

Depuis toujours, depuis toute petite en fait, je rêve d’aller mar

Depuis toujours, depuis toute petite en fait, je rêve d’aller marcher dans le bois parmi ses majestueux conifères. Les admirer, les tâter, les humer, bref en choisir UN. Un qui ornerait mon salon fièrement, avec ses apparats et couronné fièrement d’un ange festif.

Durant toute ma vie d’adulte, j’ai émis maintes et maintes fois le souhait d’aller choisir, couper et rapporter un superbe sapin, un VRAI sapin!

Oh, je sais bien que d’aucuns diraient que je ne suis pas dans mon ère de « il ne faut pas couper les arbres », mais que voulez‑vous, je ne suis clairement pas de mon temps pour la nostalgie du « bon vieux temps ».

Bref, dimanche dernier, forte de mon envie de toujours, j’ai amené mes trois enfants sur une ferme de sapins de Noël! Vous auriez dû voir leurs yeux s’illuminer encore plus que les guirlandes multicolores du temps des fêtes. Dix mille étoiles resplendissaient dans leurs regards d’enfants et assurément autant d’étoiles dans les miens!

Nous avons rejoint la plantation avec les fesses humides, bien installés sur des bottes de foin mouillées, dans une longue carriole tirée par un tracteur de ferme. Mon plus jeune étant un amoureux de tout ce qui contient un moteur était au paradis du haut de ses six ans!

Nous avons marché calmement, non pas du tout! Nous étions aussi excités que le matin de Noël!

Bref, nous avons couru parmi les arbres, attendant patiemment le choix de leur futur acquéreur.

— Celui‑ci, maman?

— Celui‑là?

Jusqu’au moment où, de façon unanime, de nos quatre voix, nous nous sommes arrêtés devant LE sapin!

— Le voilà!

Avec mon aîné, nous avons scié et en équipe, nous avons rapporté à la charrette le résultat de notre labeur. Il a été attaché et c’est de peine et de misère que néophyte que je suis (j’avais oublié d’apporter de la corde…), j’ai réussi à caser notre arbre à l’intérieur de ma Mazda 5!

Depuis, il trône fièrement, de bleu et de blanc vêtu dans notre salon. Je suis heureuse de cette expérience. Malgré les épines, l’odeur qui circule dans la maison est simplement sublime!

Je ne sais pas si nous renouvellerons l’expérience l’an prochain (reste à voir comment se passeront les prochaines semaines!), mais une chose est certaine, sur ma checklist, le VRAI sapin est barré!

Avez-vous de ces histoires de coupe de sapin à me partager?

Simplement, Ghislaine

Mes beaux sapins

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La première année d’un deuil, ce n’est pas jojo. Chaque fête, chaque anniversaire, chaque occasion de célébrer, en est une de se rappeler. Se rappeler ce qu’on a perdu, pleurer ce qu’on regrette. Imaginer la liste des « si » : et si ce n’était pas arrivé? Si je n’étais pas partie? Si la vie avait été différente?

La deuxième année d’un deuil, ce n’est pas tout le temps jojo non plus : une plaie qui se referme, ça gratte, ça pique, ça pétille, ça démange. Mais tout ça, c’est bon signe : ça guérit. Chaque fête, chaque anniversaire, chaque occasion de célébrer devient, petit train va loin, une occasion de célébrer nos progrès. Une larme en moins, un rire en plus, un souvenir plus serein, une étincelle dans le regard.

Novembre 2017 : moi, fraîchement déménagée après une séparation. Quatre enfants éplorés, déchirés entre deux maisons. Le chat un peu perdu au milieu des boîtes éventrées et de l’odeur du félin de l’ancienne propriétaire. Et Noël qui s’annonce… comment dire… pas très festif.

« Je suis vraiment désolée, les enfants. Cette année, je ne me sens pas la force de monter le sapin, de décorer pour Noël. On sera chez grand-maman le 24 de toute façon… »

Leur tristesse même pas dissimulée, mais exprimée doucement, sans reproches. Être si petits, et exprimer autant de compassion. L’écrire m’émeut autant que le vivre.

« Mais l’année prochaine, je vous le promets, ce sera différent. J’ai besoin de temps. Je suis tellement désolée… »

***

« Les enfants, je dois sortir ce soir, réunion de parents. Soyez sages! »

Ce soir-là, quand je suis revenue, ils avaient été très sages. Et très complices. Et très aimants.

J’ai ouvert la porte, doucement. La fée du sommeil était passée. Soulagement : je n’osais jamais les quitter depuis le déménagement. Je me trouvais déjà tellement dépouillée de mon temps avec eux…

J’ai ouvert la porte, doucement. J’ai entendu le silence. Et j’ai vu.

J’ai vu, au milieu du salon et des boîtes éventrées, un sapin. Tout monté, tout décoré. Magnifique. Rempli d’amour et de joie. La joie pure d’enfants et d’adolescents qui tenaient à vivre un Noël joyeux et « presque » comme d’habitude.

Le lendemain, ils m’ont raconté : à la seconde où ma voiture avait tourné le coin, ils s’étaient dépêchés de trouver les gigantesques boîtes contenant le sapin et les décorations. Ils avaient tout monté au rez-de-chaussée (ah! le travail d’équipe et la débrouillardise!). Ils avaient tout démêlé. Tout installé, en ordre de grandeur de branches et de couleurs de guirlandes. Ils avaient tout créé. Et ils avaient rangé tout le reste, « pour que maman n’en ait pas plus à faire ». Et ils s’étaient couchés en paix, heureux d’avoir respecté ma fatigue et leur désir d’être des enfants.

***

Alors cette année, j’ai attendu que le jour du Souvenir soit passé (par respect pour ceux qui se sacrifient pour préserver notre paix) et j’ai proposé :

« Gang! Ça vous tente? On met de la musique de Noël dans le piton et on décore le sapin! »

Ce à quoi ma plus vieille, qui avait tout orchestré l’an dernier, a répondu : « Ok, mais est-ce qu’on va pouvoir mettre la chanson ˝Noël, j’ai mal au cœur˝? » Et voilà, c’était parti : cinq enfants (je m’inclus là-dedans!) qui chantent à tue-tête en riant et en décorant le sapin.

Mon beau sapin, cette année, a une beauté tout aussi grande que celui de 2017, mais différente. Ces deux sapins trôneront dans mes souvenirs pour toujours, symboles du chemin parcouru et de l’amour partagé.

 

Nathalie Courcy

Mon premier Noël d’expatriée

C’est mon premier Noël sans tempêtes ni conditions routières à

C’est mon premier Noël sans tempêtes ni conditions routières à surveiller sur MétéoMédia. Mes temps des fêtes ont toujours ressemblé à de grands pèlerinages. J’ai grandi avec un père militaire, puis épousé un militaire (ben oui !), alors j’étais toujours celle qui était loin, celle qui devait revenir. Faire une grande tournée pour retrouver la famille et les amis que je chéris particulièrement, c’est ma tradition. Cette année, j’aurais bercé le bébé tout neuf de mon amie, rencontré l’amoureuse de mon frère, festoyé avec ma cousine, mes onze cousins et toute notre belle marmaille… Mais cette fois, je suis en Italie. Loin « pour le vrai » comme dirait Daniel Blanchette de Victoriaville dans La Guerre des tuques. Partie voir le monde, mais trop loin pour faire le tour de mon monde.

Ne me demandez pas comment s’est passée mon adaptation, j’ai encore les deux pieds dedans. Pas de perspective, pas de recul qui me permettrait de dire « tout est bien qui finit bien », aucune vue de l’ensemble de l’œuvre. Juste une fille pas si sûre qu’elle aime vraiment ça, l’expatriation. Qui se dit que ce serait peut-être le fun que ce soit déjà fini. Qui s’imaginait progresser sur un chemin palpitant et qui est surprise d’avoir plutôt l’impression de mettre sa vie sur pause. Comme si la vraie vie attendait de l’autre côté de l’océan.

Je crois que je suis surtout affectée par la fatigue. Je voulais ajouter quelques remous dans ma vie et maintenant, je l’avoue, j’en ai un peu marre que rien ne soit simple. J’aimerais ça, des fois, pouvoir me mettre sur le pilote automatique. Un cerveau n’est pas fait pour s’investir à 100 % dans chaque tâche, c’est bien trop exténuant. Il y a des bons bouts de notre journée qu’on doit pouvoir faire sans grand effort mental. Cette facilité me manque. Je voudrais pouvoir accomplir un tas de trucs sans vraiment réfléchir et garder mon énergie pour ce qui compte vraiment. Mais je vois aussi que le temps fait son œuvre. Tout est déjà plus évident qu’il y a six mois. Et dans quelque temps, nous serons encore plus confortables avec notre terre d’accueil.

Notre premier Noël en Italie sera donc une autre étape de cette grande aventure. Un mélange de traditions familiales et de nouvelles expériences. Nous avons sorti notre calendrier de l’avent (les enfants attendaient leurs petits privilèges avec impatience) et notre CD de Toupie et Binou (qui peut résister à la « douce voix de miel » de Marc Labrèche qui chante Noël ?) Le sapin est décoré et nos desserts préférés cuisinés. Au lieu de prendre la route pour rejoindre notre famille, nous prévoyons célébrer avec nos nouveaux amis en Italie. Profiter des vacances pour voyager en Sicile et dormir à Alberobello, dans une curieuse maison de gnome. Admirer, de notre terrasse, les feux d’artifice du Nouvel An et rêver d’une année 2018 merveilleuse où nous aurons dompté les vagues et retrouvé notre équilibre.

Elizabeth Gobeil Tremblay

Noël quand on était petits…

C’est en discutant avec mon amie dernièrement que j’ai eu l’i

C’est en discutant avec mon amie dernièrement que j’ai eu l’idée de ce texte. On se demandait si c’est en vieillissant que l’on perd la magie de Noël et la fébrilité des fêtes, et si nos enfants auront plus tard eux aussi cette nostalgie lorsqu’ils pensent au temps des fêtes de leur enfance.

Pour nous les adultes, le temps des fêtes est plutôt synonyme de dépenses  : cadeaux, échanges de cadeaux, nourriture et alcool, « petit quelque chose » pour les hôtes de tes nombreux partys. Il y a aussi le stress si tu reçois : la bouffe, les invités, le nombre de chaises et les petites « napkins » avec des faces de bonhommes de neige assorties aux assiettes et aux ustensiles en plastique. Il y a les partys de bureau, avec les enfants, pas d’enfants, chez grand-maman et chez mon oncle. C’est là que tu te demandes comment tu vas te rendre au 2 janvier et pourquoi tu n’as pas décidé de sacrer ton camp à Cancún pendant deux semaines (ça t’aurait sûrement coûté moins cher que tout ce qui est énuméré plus haut, et l’alcool aurait été inclus !)

Sans blague, je veux que mes enfants gardent de bons souvenirs de Noël, dans les choses simples. Les souvenirs que j’ai de quand j’étais petite de cette période de l’année sont : les films de Noël (oui, j’écoute Le sapin à des boules chaque année et je le trouve encore très drôle !), les partys de famille, faire le sapin et décorer. C’était aussi aller jouer dehors pendant des heures pour faire des forts, aller passer mes soirées à la patinoire et placoter. Les desserts de ma mamie me manquent aussi. J’aime bien croire que mon amour pour la cuisine qui grandit peu à peu avec les années vient d’elle.

Profitez du temps des fêtes pour jouer avec vos enfants, essayer de nouvelles recettes à offrir en cadeau, faire des soirées cinéma/camping dans le salon et des maisons avec des couvertures, aller jouer dehors, glisser et faire des bonhommes de neige. Ainsi dans quelques années, nos enfants pourront dire à leur tour : « C’était vraiment le fun le temps des fêtes quand on était petits ! »

Sur ce, je vous souhaite un merveilleux temps des fêtes avec les personnes qui vous sont chères et je vous souhaite aussi de retrouver votre cœur d’enfant pour ces moments qui passent souvent beaucoup trop vite !

Julie Lampron Désaulniers

Tout ce que Noël me rappelle…

Quand les premières maisons s’illuminent, quand on me parle de b

Quand les premières maisons s’illuminent, quand on me parle de bûche de Noël, quand on présente Le Grinch à la télé, mon cœur s’emballe !

Et les souvenirs refont surface.

Je me souviens de l’odeur du sapin artificiel que mon père sortait de la boîte et d’une autre boîte qui, elle, contenait de vrais trésors ! Des décorations de toutes sortes, des boules scintillantes ultra-cassantes, des guirlandes, des personnages invitants, des lumières colorées…

Je me souviens de mon bas de Noël, confectionné par mon père☃.

Au moment de décorer le fameux sapin, ma mère, qui s’empressait de mettre de la musique de Noël.

Je me souviens d’avoir tant rêvé à la venue du père Noël… En fait, je pense que j’y crois encore. 🎅

Je me souviens d’un réveillon glacial où l’électricité avait manqué. Du froid intense et de mes parents qui s’affairaient auprès de ma sœur et moi pour que nous soyons confortables.

C’est étrange les souvenirs qu’évoque ce temps de l’année pour moi, chaque fois.

Quand les boutiques affichent leurs décorations de Noël, je me rappelle toujours que je ne magasinerai plus jamais de cadeaux avec ma mère. Depuis treize ans déjà.

Noël a cela de particulier : c’est une fête qui nous habite, qui nous remplit de bonheur, qui nous rassemble, mais qui nous rappelle cruellement que des gens qu’on aimait n’y sont plus.💚

Noël nous oblige à marquer une pause. À faire un temps d’arrêt avant de reprendre la route en janvier…

À tous ceux qui, cette année, vivront un premier réveillon sans un être cher : je pense à vous et je vous comprends💙.

Karine Lamarche

 

Noël, fêter et s’entraider

Quelle période étourdissante, la préparation du temps des fêtes

Quelle période étourdissante, la préparation du temps des fêtes ! On court pour trouver les cadeaux, les emballer. On s’en remet un peu sur les épaules en ajoutant les lutins dans nos vies. Malgré que cette période puisse être étourdissante, moi je l’adore. Noël, c’est ma fête préférée !

Cette année, certains événements m’ont fait réaliser que parfois, Noël, c’est ajouter un poids de plus à plusieurs.

J’ai réalisé que pour certains, Noël sera une journée de plus à se demander où ils dormiront pour se protéger du froid.

Pendant que plusieurs d’entre nous mangeront beaucoup trop, d’autres se demanderont s’ils mangeront.

Pendant que nos enfants déballeront leurs cadeaux, d’autres n’auront rien sous le sapin. Pendant que certains célébreront en famille, d’autres seront seuls et oubliés.

Pendant que nous serons exaspérés par le niveau d’énergie beaucoup trop élevé de nos enfants, qui auront mangé beaucoup trop de sucre et de cochonneries, d’autres enfants se battront pour leur vie.

Aussi magique que puisse être cette fête, la magie ne sera pas présente pour tous.

Cette année, j’ai choisi de faire une petite différence dans la vie de quelqu’un. J’ai choisi de redonner un peu de magie à ceux qui en ont besoin. J’ai choisi de ne pas laisser la noirceur envahir le monde. J’ai choisi de croire que l’Homme avec un grand H est bon. Qu’il n’y a pas que des attentats, des guerres, de la maladie, de la solitude. J’ai choisi de croire que chaque petit geste que nous posons peut changer le monde. Comme le dit si bien Jana Stanfield : « Je ne peux pas faire tout le bien dont le monde a besoin, cependant le monde a besoin de tout le bien que je peux faire. »

Cette année, choisissez de faire un peu de bien autour de vous. Apportez un peu de magie dans la vie de quelqu’un. Moi, j’ai choisi d’aider la famille du petit Christophe, cinq ans, aux prises avec une leucémie.

Et vous, ce sera quoi ? En manque d’idée, voici quelques suggestions :

https://www.onedollargift.com/fr/Reve-Pour-notre-heros–Christophe-le-courageux-26165 https://www.maisondupere.org/

http://fondationstejustine.org/fr/

http://www.lechainon.org/

 

Merci de m’aider à faire percer la lumière !

 

Mélanie Paradis

 

Premier Noël sans Papa

Pour la première fois, nous avions fait

Pour la première fois, nous avions fait le sapin un 26 novembre. Une journée grise et froide. Cette journée-là, nous avions décidé de prendre congé de l’hôpital. Papa était inconscient et nous n’avions aucune interaction depuis le 22 novembre. À l’hôpital, les infirmières nous avaient recommandé de nous reposer, car les prochains jours seraient difficiles.

 

J’avais demandé à mes amis de venir m’aider pour monter des étagères dans mon sous-sol et mes amis avaient décidé de me sortir au resto. Un souper inoubliable pendant lequel nous avons discuté de ce qui allait se passer dans les mois suivants. Je gardais espoir que tout allait s’arranger. Vers 11 heures, alors que j’étais assise sur la banquette d’un petit bistro de Boucherville, un frisson m’a traversé le corps. J’avais compris qu’il se passait quelque chose de grave, mais à l’hôpital, on m’a dit de dormir en paix, que tout était sous contrôle.

 

Le lendemain matin à 6 heures, l’hôpital m’a appelée pour me dire de m’y rendre, que le médecin devait nous parler. Les prises de sang du matin révélaient que plus rien n’allait. Nous devions prendre une décision. Nous avons donc pris la décision de le laisser partir. Au départ, on laissait le cœur artificiel branché, mais après une heure, l’équipe médicale nous a conseillé de le débrancher, car sinon, ce serait très long. Quelques heures après l’avoir débranché, Papa nous a quittés, entouré de sa sœur et de sa tante.

 

Papa nous a quittés à moins d’un mois de Noël. Avec toute l’organisation, les funérailles, la gestion émotive de deux enfants de quatre et de six ans, l’esprit des fêtes n’y était vraiment pas. Comme à l’habitude, nous avons passé le 24 décembre dans ma famille. Mes parents et mon frère ont tout fait pour nous changer les idées et nous tenir occupés. Les enfants avaient leur moment. Quelques moments d’émotions où nous avons vraiment ressenti son absence. Nous avons passé le 25 entourés de la famille de Papa. Encore une fois, son absence était très présente, mais tout était encore tellement frais que nous nous sentions tous (les adultes) comme dans un état second, comme dans un mauvais rêve.

 

C’est l’année suivante qui a été la plus difficile. Cette année-là, j’étais retournée au travail. Comme je travaille avec le public dans un endroit qui est ouvert vingt-quatre heures par jour, j’ai trouvé mes journées extrêmement difficiles. Laisser mes enfants la veille de Noël fut de la torture. La journée de Noël, grand-maman est venue chercher mes beaux enfants pour la journée. Dans l’entrée, deux enfants en crise. Deux enfants qui ne voulaient pas laisser partir maman. Mon fils me tenait la jambe en hurlant. Cette journée-là, je me suis fait une promesse. Je me suis promis que plus jamais, je ne laisserais mes enfants la veille ou la journée de Noël. Mes deux trésors n’ont qu’un parent et ils vont l’avoir avec eux tous les Noëls, quel que soit leur âge.

 

Cette année sera le premier Noël sans Papy. L’an dernier, Papy avait organisé une fête avec ses frères, sa sœur, ses neveux et ses nièces, car ils savaient que c’était son dernier Noël. Ce fut très difficile mais très festif. Beaucoup d’anecdotes, de farces et de rire. Papy était un homme strict, mais un homme qui aimait rire et faire des farces. Cette année encore sera une année difficile et émotive. Un Noël où nous serons encore tous ensemble, mais où une personne de plus manquera à la table.

 

 

Annie Corriveau

Décembre, la magie de Noël, la générosité…

Décembre vient tout juste d’arriver avec toute la magie de Noël,

Décembre vient tout juste d’arriver avec toute la magie de Noël, les décorations, les lumières et les cadeaux. C’est aussi un mois où nous sommes extrêmement sollicités pour donner, donner à ceux qui en ont moins que nous. Nous n’avons qu’à penser aux enfants malades ou encore à la guignolée.

J’ai envie de vous partager le projet sur lequel ma fille travaille à l’école. En plus d’avoir des notions éducatives, il y a tout l’aspect des valeurs et le fait de réaliser que nous sommes privilégiés de vivre dans l’abondance. Ce projet est en place à l’école de ma fille depuis six ans avec les élèves de deuxième année.

Le tout a commencé à la mi-novembre quand les enfants ont lu le livre L’Arbre de Joie d’Alain M. Bergeron. En bref, en partant de cette histoire, un sapin prend place dans l’entrée de l’école et le nom d’enfants qui n’ont pas la même chance qu’eux y apparaît. Ils travaillent en collaboration avec un organisme venant en aide à des familles dans le besoin dans la région. Les enfants doivent promouvoir l’arbre de joie et travailler à récolter de l’argent. Par la suite, les lumières augmentent dans le sapin.

Le tout peut amener des situations plus cocasses, comme ta fille qui te ramasse un certain matin, car nous n’avons pas encore amené de l’argent. Tu trouves donc ce jeudi matin de novembre qu’il manque d’essence dans ton auto afin de retirer un peu plus.

Tous les matins, les enfants comptent l’argent ramassé, donc on comprend le côté éducatif. C’est fou comment les bonds de 5, 10, 20, etc. rentrent facilement dans leur mémoire. Dans les jours suivants, certains élèves ont été sélectionnés pour procéder aux achats chez des partenaires qui remettent un pourcentage des ventes pour bonifier le tout. Au menu : jeux, livres et également cartes cadeaux d’épicerie pour les parents. Le projet étant en place depuis longtemps, les partenaires reviennent année après année et d’autres s’ajoutent. C’est une chaîne.

Par la suite, les enfants vont procéder à l’emballage des cadeaux en classe et d’autres élèves iront porter les cadeaux à l’organisme de la région. Là encore, j’avais intérêt à signer rapidement l’autorisation pour le transport pour ma fille, croyez-moi.

Les enfants sont tellement heureux de voir que l’objectif est dépassé et se rendent compte de ce qu’ils accomplissent. C’est eux au fond qui dirigent le projet avec leurs enseignantes qui leur servent de guides.

Je vous invite à faire une petite recherche sur ce livre afin de comprendre l’essence de celui-ci, car ce qu’il y a de plus beau, c’est que l’histoire est amenée de manière sombre, mais non péjorative. C’est une prise de conscience pour nos enfants sur la chance d’avoir ce qu’ils ont et de pouvoir donner et faire une différence.

L’école fait partie intégrante du développement de nos enfants au-delà des notions éducatives. Il est donc important de valoriser ce genre de projet. L’avenir, c’est eux.

Evelyne Blanchette

Je m’ennuie du père Noël – Texte: Gwendoline Duchaine

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Je m’ennuie du père Noël…

Mes petits sont maintenant des ados, et ça fait plusieurs années que ce n’est plus le grand bonhomme rouge qui dépose les cadeaux sous le sapin, il ne boit plus le verre de lait ni ne mange les biscuits fabriqués pour lui avec tant d’amour. Même son renne ne reçoit plus la carotte et le morceau de sucre que mes enfants laissaient toujours au pied de l’arbre de Noël… La magie n’opère plus.

Nous ne fabriquons plus de maisons en pain d’épices et je suis seule pour décorer la maison et accrocher les boules dans le sapin. Plus personne ne prépare la venue du grand barbu…

Pourtant, je ne peux m’empêcher de regarder le ciel étoilé la nuit du 24 décembre et je me surprends à le guetter… Et si j’entendais ses clochettes? Si je le voyais passer au loin? Mon âme d’enfant revient chaque année alors que mes grands ados jouent aux jeux vidéo et se contrefichent de savoir où en est rendue la tournée de distribution de cadeaux…

Je m’ennuie d’attendre dans le froid et de l’admirer passer avec ses lutins et son traîneau. Je m’ennuie de l’effervescence les secondes qui précèdent sa rencontre avec mes enfants. Je m’ennuie des étoiles dans leurs yeux. Je m’ennuie de la fascination de mon gars pour sa grande barbe blanche et de la timidité de ma fille qui n’ose pas lui répondre. Je m’ennuie du gentil lutin qui donne une canne de Noël et prend une photo qui trônera longtemps sur ma cheminée.

Je m’ennuie du père Noël. Il est gentil, rassurant, attachant. Je m’ennuie du père Noël…

Je pourrais peut-être vous emprunter un enfant et revivre cette magie?

Savourez, chers parents. Savourez Noël, savourez la naïveté de vos enfants. Savourez les traditions. Entretenez cette douce magie avant qu’elle ne s’envole pour toujours.
Et n’oubliez pas de saluer le père Noël de ma part…

 

Gwendoline Duchaine

 

Calendrier de l’avent, version bonnes actions

Depuis quelques années, les lutins joueurs de tours ont commencé

Depuis quelques années, les lutins joueurs de tours ont commencé à nous envahir quand décembre se fait sentir. Chez nous, c’est non. C’est juste non. Premièrement parce que je suis assurément trop paresseuse. Oui, tu as bien lu. Chez nous, la pile de linge à plier déborde et il reste toujours un ou deux chaudrons collés de la veille. Alors, trouver l’énergie d’inventer les tours que le lutin va faire, et surtout, trouver le temps de les ramasser ensuite, c’est bien loin de ma réalité. Rassurez-vous, on maintient la magie : chaque année, les enfants déposent une poudre magique devant les fenêtres et les portes, qui empêche les lutins d’entrer chez nous. #fallaitjusteypenser

Il y a aussi la fameuse tradition des calendriers de l’avent… T’sais, donner du chocolat aux enfants tous les jours… Disons que ça non plus, ça ne collait pas trop aux valeurs que je tente d’inculquer à nos enfants. Alors on s’est fait NOTRE calendrier de l’avent. Un calendrier de bonnes actions. C’est très simple à faire… J’ai fait une liste d’actions, faciles à exécuter et réalistes pour notre quotidien déjà trop occupé. Chaque matin, dès le 1er décembre, les enfants pigent ensemble une bonne action à accomplir dans la journée. Le soir, avant le coucher, on discute de la bonne action de la journée et du bien que ça leur fait d’aider les autres. J’ai enfin l’impression de leur transmettre quelque chose de vrai, d’authentique et de généreux, question de se mettre dans l’esprit de Noël.

Alors voici, pour les parents qui souhaitent embarquer avec nous dans la vague de don de soi et de générosité, une liste de bonnes actions. Vous pouvez tout simplement copier la liste, l’imprimer et découper les actions pour les faire piger aux enfants, dans la première petite boîte qui vous tombe sous la main. Facile, gratuit, accessible et mille fois plus gratifiant, je vous le promets ! Je vous ai mis plus d’idées qu’il n’en fallait. Certaines d’entre elles s’appliqueront plus à votre situation, et il est aussi possible de faire plusieurs bonnes actions dans une journée !

Aider un ami de classe ou de garderie quand il a de la difficulté. Faire un câlin à quelqu’un qui en a besoin. Aider deux personnes à se réconcilier après une dispute. Prêter son jouet préféré avec le sourire. Visiter une personne âgée. Inviter à jouer un ami qui est seul. Tenir la porte pour quelqu’un. Dire trois qualités à quelqu’un qui est triste. Offrir un dessin à un grand-parent. Envoyer une carte à quelqu’un qui habite loin. Vider le lave-vaisselle volontairement et avec le sourire. Vérifier s’il y a du papier de toilette et en remettre au besoin. Réparer quelque chose pour quelqu’un. Retirer la poussière sur un meuble oublié. Ramasser un déchet jeté à terre. Remercier le chauffeur de l’autobus en souriant. Mettre des graines à manger pour des oiseaux. Mettre à la rue les bacs de récupération ou de poubelle. Ramasser les miettes sur la table débarrassée. Mettre la table avant qu’on s’en aperçoive. Préparer un petit déjeuner pour quelqu’un d’autre. Remercier quelqu’un qui fait le ménage d’un lieu public. Faire plaisir à quelqu’un qui nous en veut. Laisser sa place à une autre personne qui fait la file derrière nous. Faire sourire quelqu’un qui est fatigué. Recouvrir ou réparer un livre qui commence à être abîmé. Remercier une caissière dans un magasin. Ramasser et replacer quelque chose qui est tombé au magasin. Mettre une carte sous la porte de la voisine qui vit seule. Offrir une fleur à quelqu’un qui le mérite. Aider une personne qui est perdue à retrouver son chemin. Donner de son temps quand on est pressé. Arroser une plante verte et épousseter ses feuilles. Refaire discrètement le lit de quelqu’un qui a oublié de le faire. Protéger quelqu’un de plus faible. Aider à décharger la voiture et à rentrer les sacs d’épicerie. Offrir un jouet qui ne sert plus à quelqu’un qui en a besoin. Cuisiner des biscuits pour une personne qui vit des moments difficiles. Écrire une belle carte de remerciement à sa directrice d’école ou de service de garde. Donner des vêtements qui ne font plus à une personne qui en a besoin. Aider quelqu’un à pelleter sa cour. Inviter une personne seule à souper avec nous. Aider un plus petit à faire quelque chose. Dire merci à quelqu’un qui prend soin de nous.

P.S. Petite anecdote : Ma grande fille de six ans, l’an dernier, a pigé « Offrir une fleur à quelqu’un qui le mérite. ». Elle a pris ses petites économies et a demandé qu’on aille acheter une dizaine de roses. Elle a choisi d’aller offrir, sur l’heure du dîner, une fleur à chaque enseignant de son école. Elle est allée dans la salle des professeurs et les a offertes une à une à chaque enseignant présent. #plusbelleaction

Alors voilà ! Je vous souhaite beaucoup de plaisir avec vos enfants ! N’hésitez pas à montrer l’exemple et à faire aussi de bonnes actions ! Qui embarque ?

Joanie Fournier

 

Le père Noël : magie ou mensonge?

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Cette fin de semaine, j’ai fait mon sapin, on a fabriqué le piège à lutins (oui, au pluriel : ici, on en attrape trois, un par enfant). Les filles ont écrit et envoyé leurs lettres au père Noël. Ici, on y va à fond… J’adore cette période. Pour moi, c’est important que mes filles croient au père Noël. Elles grandiront bien assez vite… Je veux continuer de voir les étoiles dans leurs yeux, lorsqu’elles découvrent que leurs lutins sont maintenant là. Je veux continuer de voir leur immense joie de recevoir un appel du père Noël. Je veux qu’elles y croient le plus longtemps possible. Noël, c’est beau, c’est magique!

Chaque parent à sa propre opinion sur le sujet. Pourquoi dire des mensonges à nos enfants alors qu’on se donne tant de mal à leur apprendre l’importance de dire la vérité? C’est avec respect que je comprends les parents qui décident de ne pas embarquer dans toutes ces histoires. Mais j’aimerais aussi que l’on respecte que moi, mes enfants y croient. Ça me rend triste de voir ma fille revenir de l’école le cœur en miettes parce qu’un ami, parfois même un prof, lui a dit que le père Noël, ce n’est pas vrai… Elle en viendra à cette conclusion par elle-même le temps venu…

Pour moi, c’est tellement plus qu’un doux mensonge. Cette magie de Noël, elle fait partie de mes traditions, celles dont j’ai envie que mes enfants se souviennent. C’est une façon de créer de beaux souvenirs que mes filles chériront dans leur cœur.

Jusqu’à l’âge de sept ou huit ans, l’enfant est dans la pensée magique. L’imagination débordante, ils s’inventent des histoires et des scénarios. Jusque-là, c’est encore facile de les inclure dans la magie de Noël. Ensuite arrive la pensée concrète. Ils arrivent maintenant à rassembler des faits pour obtenir une conclusion logique. Ma plus vieille approche de cette période. Elle y entre doucement. Elle me pose des questions : « Maman, comment le père Noël fait-il pour rentrer par la cheminée, il est ben trop gros?»; « Comment il fait pour distribuer tous les cadeaux à tous les enfants en une seule nuit?» Je la laisse trouver ses propres réponses en lui disant : « Je ne sais pas, toi, tu en penses quoi?» Pour le moment, elle veut encore y croire, alors j’embarque. Je sais que le moment où les questions seront de plus en plus insistantes viendra bientôt. Elle commencera à se rendre compte par elle-même que tout ça, c’est des histoires.

Je lui expliquerai alors que pour nous, c’est une tradition, une façon de rendre Noël magique. Je lui dirai que maintenant, elle est assez grande pour m’aider à continuer la magie avec ses sœurs. Je lui rappellerai tous les beaux souvenirs que cette histoire a créés dans sa tête. Je sais qu’elle aura envie de participer et d’être une créatrice de souvenirs… Je lui dirai de garder ça pour elle, pour que ses sœurs et les plus petits de l’école puissent vivre cette magie et que bientôt, ils seront assez grands eux aussi pour devenir des créateurs de souvenirs et pour continuer la tradition.

Mais pour le moment, tout le monde y croit…

Même moi, parfois, je me laisse prendre au jeu…



Mélanie Paradis