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Lettre à mes parents

Cher papa et maman,

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Cher papa et maman,

Je me souviens du premier regard que papa a posé sur maman et du sourire que toi maman, tu lui as fait. Je n’étais pas né, mais je vous observais déjà, de mon nuage. Vous étiez beau à voir!

Un jour, vous vous êtes aimés si fort, que je me suis déposé dans le ventre de maman. Je pouvais alors, entendre les palpitations de vos cœurs et vos soupirs amoureux. J’étais bien dans cet endroit et je n’avais pas tellement envie d’en sortir.

Ensemble, vous avez choisi mon prénom et la couleur de ma chambre. Votre cœur se gonflait d’espoir en pensant à mon avenir. Vous étiez heureux d’avoir un petit « vous deux ».

Puisqu’il faut ce qu’il faut, le jour de ma naissance est arrivé. Je vous ai vu pleurer ensemble. La fierté que vous ressentiez à ce moment m’a enveloppé d’amour et j’ai su, dès cet instant, que ça valait la peine de venir au monde.

Vous m’avez bercé, cajolé et langé à tour de rôle, vous soutenant l’un et l’autre. Les nuits étaient courtes!

Lorsque j’ai fait mes premiers pas, la joie que vous partagiez m’a encouragé à continuer. Mes premiers mots vous ont chamboulés et lors de mon premier jour d’école, je pense avoir vu papa consoler maman. Ou peut-être que c’était l’inverse?

Peu de temps après, vous avez commencé à vous chicaner. Maman pleurait souvent et papa claquait la porte en s’en allant. Ces disputes sont devenues de plus en plus fréquentes et elles me rendaient triste moi aussi.

Puis, vous m’avez expliqué que vous n’étiez plus amoureux. Chacun d’entre vous est allé vivre dans une maison différente et maintenant je vous vois à tour de rôle. Au début, ça m’a fait peur cette histoire de séparation, mais vous m’avez juré que vous m’aimiez toujours. Tant mieux, car moi, je vous aime plus que l’infini et plus que le ciel étoilé.

Maintenant que s’est faite cette séparation, j’aimerais savoir pourquoi vous avez besoin d’un monsieur et d’une madame en costume pour vous parler. Dites-moi pourquoi vous êtes sans cesse fâché l’un contre l’autre. Avez-vous oublié tous ces beaux moments que je vous ai racontés?

Moi, non! Je sais que vous ne vous aimez plus, mais s’il vous plaît, papa et maman, avant de vous détruire l’un et l’autre, j’aimerais que vous vous souveniez, juste un peu, du temps où nous nous aimions tous. D’accord? Ceci me permettra d’être bien dans ma tête et dans mon corps, de grandir dans l’amour et l’harmonie. N’oubliez pas que je suis un « p’tit vous deux », comme vous le disiez.

Votre enfant qui vous aime très fort.

 

Les enfants coincés dans les disputes des parents finissent par devenir anxieux, irritables, certains se replient sur eux-mêmes, alors que d’autres cherchent à attirer l’attention avec des comportements négatifs. Si vous désirez aller plus loin dans ce sujet, je vous invite à visionner le documentaire choc suivant : Dictature affective.

Maman, je m’ennuie de papa

Jack, on est chanceux aujourd’hui. Sais-tu pourquoi? Parce que tu

Jack, on est chanceux aujourd’hui. Sais-tu pourquoi? Parce que tu es maintenant assez grand pour t’exprimer avec des mots. Parce que je te comprends mieux. Tu peux me le dire quand tu t’ennuies de ton père et on remédie à la situation.

Te rappelles-tu, mon grand, quand tu n’étais qu’un tout petit bout de garçon? Tu mesurais à peine plus de trois pommes. On arrivait à la maison et tu te mettais à pleurer en disant : « Papaaaaaaa », en serrant très fort ta grenouille Lolo ( pas une vrai là, juste TON toutou.). Moi, je m’en souviens et je m’excuse mon petit coco. À ce moment de nos vies, je croyais que tu me disais, à travers ton « papaaa » :  « Je ne veux que mon papa. Maman, je ne t’aime pas. ». Tu sais ce que je faisais dans ces cas-là? Je te chicanais et te disais, en pleurant à mon tour : « Tu veux ton père, tu veux y rester pour toujours? Alors vas-y! » P’tit loup, je te jure que les mots dépassaient ma pensée. Dieu sait à quel point je ne voulais pas me séparer de ma petite bibitte d’amour.

Aujourd’hui mon minou, j’ai des frissons en y repensant. Je m’en veux tellement. Aujourd’hui coconut, je comprends. Je comprends que tu voulais tout simplement passer du temps avec papa et maman. Ton petit cœur avait de la difficulté à devoir te séparer de l’un d’entre nous. C’est difficile pour un petit garçon de deux ans et demi de dire au revoir, pour une longue semaine, à un de ses parents. Tu essayais tout simplement  de me dire que tu t’ennuyais de ton papa, que tu voulais le serrer fort dans tes bras.

Aujourd’hui mon petit coco, c’est le fun. C’est le fun parce que tu t’exprimes. Tu me le dis quand tu as un pic au cœur. Il t’arrive de pleurer, avec la photo de papa collée sur toi, en me disant : « Je m’ennuie de papa ».  Maintenant, tu peux l’appeler, lui parler. Après une pratique de hockey, tu  arrêtes lui donner un bisou chez lui. Même que parfois, on lui demande si tu peux faire un dodo de plus chez lui. Il est content lui aussi quand il te voit plus souvent.  Mon petit démon dans ma tête me dit parfois que c’est parce que tu n’es pas bien à la maison que  tu réclames ton père, mais je me raisonne rapidement, car je sais que tu es juste heureux de voir tes parents souvent.

Je trouve ça encore difficile de devoir partager le temps passé avec toi, mais je remercie la vie de savoir que ton père t’aime et se soucie de toi. Je m’excuse encore mon petit chevreuil d’avoir mal compris tes besoins. Je fais tout mon possible maintenant pour que tu puisses partager ton temps entre maman et papa. Rien ne vaut ton beau sourire satisfait d’avoir comblé ton ennui.

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Top 5 des phrases les plus ridicules entendues parce que ma blonde attendait notre 3e fille

Quand on nous a annoncé que nous aurions une petite fille, j’éta

Quand on nous a annoncé que nous aurions une petite fille, j’étais le plus emballé des hommes ! Je savais que je serais maintenant le papa d’une princesse. Quand on nous a annoncé que nous aurions une deuxième fille… puis une troisième… je savais que je serais le plus choyé des rois !

Pourtant, plusieurs amis et connaissances ont croisé notre route et les commentaires sexistes se répétaient de plus en plus… Peu importe la touche d’humour utilisée pour camoufler le jugement, on le sentait bien. Pour en faire la preuve, voici le Top 5 des phrases qu’on a le plus entendues :

« Quoi ! Encore une fille ? Comment tu prends ça, man !? »

« Hey, tu vas faire quoi avec ça, une fille ? »

« … J’espère que t’aime ça, le rose ! »

« J’espère que vous allez vous réessayer pour un gars ! »

« Ouin… Savais-tu que ça prend juste un vrai homme pour faire des gars ? »

Alors aujourd’hui, en cette journée internationale des filles, je vais enfin mettre les choses au clair !

Comment j’ai pris ça, apprendre qu’on attendait des filles ? J’étais heureux. Juste heureux. Je voyais mon bébé pour la première fois sur un écran. Ça devenait vrai pour moi. C’était ma première rencontre avec elle. J’apprenais, chaque fois, que nous attendions un bébé en parfaite santé et j’avais la chance inouïe d’entendre son petit cœur battre. Cette joie-là était intense, et n’aurait jamais su être diminuée parce que nous attentions une fille. J’étais juste heureux.

papaQu’est-ce que je fais avec mes filles ? La même chose que toi avec ton gars… Mais en mieux ! Parce que oui, ma fille adore faire de l’escalade. Elle est championne en vélo à deux roues. Elle aime la vitesse quand on fait du karting. Mes filles adorent venir me voir jouer au hockey. Il n’existe pas de supporteurs plus fidèles ! Chaque fois qu’il y a quelque chose à réparer à la maison, une des filles tient à m’aider, avec son mini-tournevis ou son super-marteau-en-plastique. En plus, je ne sais pas comment elles font… Mais elles arrivent à faire tout cela avec un niveau de classe et de féminité impressionnant !

Bon, là, tu veux vraiment savoir si j’aime le rose? Je ne te mentirai pas; avant d’avoir des filles, c’était peut-être pas dans le Top 3 de mes couleurs favorites. Mais quand je vois dans leurs petits yeux des millions d’étincelles parce que mes filles se trouvent belles dans leurs tutus roses, bin oui, j’aime ça. Si elles font de l’escalade, du karting et des sports avec moi, je ne vois pas sous quel prétexte je m’empêcherais de faire ce qu’elles aiment avec elles. Donc oui, j’ai même cumulé des médailles. Il parait que je suis le #1 pour enfiler la robe à Ariel, pour faire une tresse à la pouliche et pour colorier Doc La Peluche. Pis j’aime ça. Pis oui, tout est rose. Si ça prend une simple couleur pour faire le bonheur de mes enfants, et bien on en mettra partout, du rose !

Est-ce qu’on va se réessayer pour avoir un garçon ? Non. On va peut-être rejouer à la loterie de la vie, en priant de toutes nos forces pour avoir un dernier bébé enpapa3 santé. Juste un bébé. Rose ou bleu… On s’en fout ! Oui, on s’en fout pour vrai. Parce que nos filles deviendront qui elles veulent dans la vie. Elles atteindront leurs buts. Elles sauront se relever et persévérer. Et que nous ayons trois ou quatre filles, le résultat sera le même… Une paire de testicules ne garantit pas le bonheur… Peu importe le chemin emprunté, elles seront heureuses.

Et à toi qui pense que je ne suis pas un vrai homme, parce que je n’ai pas su donner de Y à mes enfants, je dois te demander ce qu’est un vrai homme. Parce que si, pour toi, un vrai homme doit refuser de porter du rose et jouer avec des poupées… Si pour toi, un vrai homme ne change pas de couche et ne chante pas de chanson… Si pour toi, un homme, un vrai, ne doit pas s’abaisser au niveau des filles… Et bien je préfère de loin ne pas être un homme. Pas un homme comme ça.

papa4Parce que la vérité, c’est qu’aucun homme ne saurait être aussi grandiose. Je suis impressionné chaque jour de tout ce que ma femme et mes filles savent faire. Je suis fier de voir mes filles être aussi
fortes, intelligentes, passionnées, courageuses, téméraires et fières. Parce qu’une fille, ce n’est pas que des robes, du maquillage et du rose partout. Une fille, c’est de la détermination à la puissance mille ! Et je suis fier d’être le papa de trois merveilleuses filles.

Le jour où on s’est dit aurevoir

Ça fait déjà trois semaines que tu es à l’hôpital, que tu n’as pas vu tes deux trésors…

Ça fait déjà trois semaines que tu es à l’hôpital, que tu n’as pas vu tes deux trésors… Nous sommes mercredi matin et aujourd’hui ce sera congé de maternelle et de garderie car ils font de la fièvre tous les deux. Je devrai aussi laisser tomber ma visite quotidienne à l’hôpital.

Rendez-vous chez le pédiatre en fin d’avant-midi. Scarlatine… Les deux. Deux cocos malades, un papa à l’hôpital…

* * *

Tu téléphones vers seize heures. Un appel qui changera notre vie à tout jamais…

Deux choix s’offrent à toi: les soins palliatifs, ou le coeur artificiel. On en a pourtant déjà discuté. Le coeur artificiel n’est pas une option pour toi. Pas après avoir vu ton père se battre pour sa vie et exister avec un coeur artificiel. Tu me demandes mon avis. Ma réponse est simple ; quel que soit ton choix, je t’accompagnerai dans ce combat. Je tiendrai ta main aussi longtemps qu’il le faudra. Je serai là.

Mais eux, ces deux petits anges de 4 et 6 ans qui n’ont pas vu leur papa depuis trois semaines ? Non, aucune visite possible ; ils sont contagieux. Et ta décision est prise. Tu entreras en salle d’opération vendredi matin pour te faire implanter des ventricules qui aideront ton coeur à régénérer tes organes internes pour ensuite penser à une greffe de coeur.

On se dit tout, on se promet tout. Tu dis Adieu aux enfants via Skype. Pas de dernière caresse, pas de dernier bisou…

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Après une longue opération de près de 14 heures, dix-sept jours aux soins intensifs avec quelques hauts mais surtout de très bas, il n’y avait plus rien à faire. Tu nous as quittés en héros. Pas ceux que ton fils aime tant, non, son propre héro à lui. Ce héros qui, depuis sa naissance, se bat contre la science. Ton repos est bien mérité, tu étais fatigué. Tu me le disais souvent : « Je suis fatigué de me battre. Je n’ai pas peur de mourir, j’ai peur de vous laisser… »

Et maintenant, je suis là avec ces deux petits êtres. Ces deux enfants merveilleux qui illuminent mes journées et qui me rappellent à quel point tu les aimais, tu les aimes encore… Mais comment expliquer aux enfants que papa se repose pour toujours? Quels mots employer?

Au salon funéraire, une photo de papa, un pot et des fleurs. « Mais il est où, papa? » On répond quoi? Et à l’église, « pourquoi les gens pleurent?  C’est qui tout ces gens? » La famille, des collègues de travail, des amis, des connaissances… Et maintenant on fait quoi???

Après le choc de la perte, il faut se relever les manches et réorganiser nos vies. La vie d’aujourd’hui est déjà compliquée à deux avec le travail, les enfants, l’école, la garderie, les cours. Il faut tout replanifier en s’assurant qu’il n’y aura pas trop de changements pour ces deux petits coeurs qui ne comprennent rien à tout ce qui arrive. On a de l’aide de notre famille, de nos amis.  Mais la vie continue… Pour tout le monde.

Le bébé marketing

« Approuvé par docteur maman. »

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« Approuvé par docteur maman. »

« Le choix numéro 1 des mamans. »

Des slogans vendeurs, certes, mais qui n’aident en rien la cause des papas. Moi, j’ai pour mon dire que quand tu souhaites avancer dans la vie, faut regarder par en avant. Arrêtons de penser que les pères n’ont pas d’avis sur la sorte de couche idéale pour son bébé ou encore sur le genre de sirop à donner à sa progéniture. On a demandé à papa de s’impliquer davantage? Alors, ouvrons-lui toute grande la porte de cette aventure.

Récemment, je magasinais avec L’Amoureuse dans une boutique de vêtements pour enfants et mes yeux critiqueux se sont arrêtés sur l’affiche au-dessus de la salle où se trouvait la table à langer : « Pour les mamans qui veulent allaiter ». Je vous rappelle que nous sommes dans un magasin de vêtements pour enfants; je m’attendais donc à une plus grande ouverture d’esprit de leur part. Juste les mères, vraiment? Je sais que je m’arrête sur un mot sur une affiche, mais quand on veut du changement, il faut agir et ne pas attendre ce changement. Il faut le provoquer. Invitez-nous à y aller; poussez-nous à prendre nos responsabilités. Et si je dis ça, c’est que je connais les gars; j’en suis un. Si tu me laisses un pouce de liberté pour te répliquer : « ah… désolé, j’peux pas changer la couche de bébé, c’est écrit que y’a juste les mamans qui peuvent y aller »… j’vais sauter sur l’occasion. C’est sûr : les hommes, on est comme des enfants. Si je souhaite que L’Héritier brosse ses dents, je dois faire plus que de mettre sa brosse en évidence dans la salle de bain. L’incitation à l’hygiène buccale doit être plus précise et directe que ça sinon c’est clair que le scorbut va s’en mêler.

Même chose dans les endroits publics qui n’ont qu’une seule table à langer… dans la salle de bain des dames. Personnellement, je ne m’arrête pas là-dessus; mesdames, si j’entre de votre côté avec un bébé dans les bras, ce n’est pas par voyeurisme. Y’a une couche à changer pis elle va se changer… quitte à découvrir au passage l’un de vos secrets de filles. Toujours est-il que tant qu’il y aura ce genre de décalage entre ce qu’on nous demande d’être et ce qu’on nous permet d’être, plusieurs pères ne prendront pas toute la place qui leur revient.

Cela dit, je ne suis pas en train de suggérer aux publicitaires de nous dire « le choix numéro 1 des papas ». Pas sûr qu’on peut se fier sur le jugement de quelqu’un qui préfère une sorte de bière parce qu’elle propose une montagne qui devient bleue sur la bouteille quand son contenu est froid. Mais moi, si j’étais une compagnie de couches, par exemple, j’éviterais de préciser papa ou maman dans mon slogan et ainsi je contribuerais à changer les mentalités. Si on veut faire partie d’une parade, faut pas avoir peur d’être le premier à descendre dans la rue.

Un groupe qui travaille fort dans ce sens, c’est Initiative 1,2,3 GO – Longueuil et leur projet « ISO Famille ». « ISO Famille » est une certification qui atteste qu’un établissement dispose de commodités qui permettent aux familles de se sentir bien accueillies avec leurs enfants âgés entre 0 et 5 ans. C’est une façon de reconnaître les efforts fournis par les commerçants ou les gestionnaires de lieu public qui ont à cœur de faciliter les sorties des familles au quotidien.

Parmi leurs critères : que le matériel pour changer les couches soit installé dans les toilettes des femmes et des hommes. Comme ça, quand vous voyez que le restaurant, par exemple, où vous allez est certifié « ISO Famille », vous savez que vous serez les bienvenus… que vous soyez maman ou papa. Une excellente initiative.

Alors, d’ici à ce que tous les établissements deviennent « ISO Famille », je propose une révolution : messieurs, envahissons les toilettes des femmes avec nos bébés. Déjà que les filles s’y rendent en « gang », pas sûr qu’elles vont tripper de nous voir débarquer en plus avec les enfants.

Si tout le monde regarde par en avant; les choses vont changer.

Conseils d’un enfant à sa maman, son papa et son professeur…

Je vous reproduis, ici, un texte qui m'a été offert par une enseignante de l'école de Fiston et q

Je vous reproduis, ici, un texte qui m’a été offert par une enseignante de l’école de Fiston et qui fait du bien à mon coeur de maman. J’ignore malheureusement qui en est l’auteur. Mais je le garde en permanence sur mon frigo, histoire de me ramener à l’essentiel 🙂

Maman, papa, professeur…

1 – Ne me gâte pas. Je sais très bien que je ne peux obtenir tout ce que je veux.

2 – N’oublie pas que j’essaie, mais que je ne réussis pas toujours.

3 – N’aie pas peur d’être ferme avec moi. J’aime mieux ça : je me sens en sécurité.

4 – Ne me laisse pas former de mauvaises habitudes. Je dois compter sur toi pour les détecter quand je suis jeune.

5 – Ne me fais pas sentir plus petit que je suis. Cela me fait agir stupidement pour montrer que je suis grand.

6 – Ne me corrige pas inutilement en public, si tu le peux. Je comprends beaucoup mieux quand tu me parles doucement dans l’intimité.

7 – Ne me protège pas trop des conséquences. Je dois parfois apprendre de la façon la plus dure.

8 – Ne me dit pas que mes erreurs sont des péchés : cela fausse mon sens des valeurs.

9 – Ne sois pas fâché quand je te dis : “Je te hais”. Ce n’est pas toi que je hais, mais ton pouvoir de commander.

10 – Ne répète pas toujours la même chose. Si tu agis ainsi, je devrai me protéger en faisant la sourde oreille.

11 – Ne fais pas de promesse que tu ne peux pas tenir. Je suis très déçu quand les promesses sont brisées.

12 – N’oublie pas que je ne peux pas m’exprimer aussi bien que je le voudrais. C’est pourquoi je ne suis pas toujours très précis.

13 – Ne discute pas trop de mon honnêteté. Si tu me fais peur, je te raconterai des mensonges.

14 – Ne sois pas de ceux qui changent toujours d’idées. Je suis confus et je perds confiance en toi.

15 – Ne me repousse pas quand je te questionne. Si tu fais cela, je devrai trouver des réponses ailleurs.

16 – Ne me dis pas que mes craintes sont stupides. Elles sont horriblement réelles.

17 – Ne me dis pas que tu es parfait ou infaillible. Cela me donne un grand choc quand je découvre le contraire.

18 – Ne crois pas qu’il est indigne de demander pardon. Des excuses honnêtes me rapprochent tendrement de toi.

19 – N’oublie pas que j’aime faire des expériences. Je ne peux vivre sans elles. Sois patient.

20 – Ne te préoccupe pas trop de mes malaises. Ils m’apportent souvent l’attention dont j’ai besoin.

21 – Ne me donne pas tout sans que j’aie à faire quelques efforts. Je dois apprendre que rien de valable ne s’obtient sans persévérance.

22 – N’oublie pas que je grandis rapidement. C’est difficile de suivre, mais essaie.

Des livres à offrir aux papas cuisiniers…ou pas ;-)

[gallery bgs_gallery_type="slider" ids="2837,2839,2840,2841,2842,2843,2855"] Chaque année, même

Chaque année, même dilemme. Quoi acheter pour la Fête des Pères? Une cravate pour le papa au bureau? Un marteau pour le travailleur? Ou la fameuse carte-cadeau passe-partout? Cette année, pourquoi ne pas faire différent et acheter un livre de recettes? C’est le genre de chose qu’ils n’iraient peut-être pas s’acheter par eux-mêmes mais qui sera sûrement très apprécié. Donc, voici quelques suggestions de livre de recettes pour tous les genres de papa.

Pour le papa apprenti

La croûte cassée : recettes simples pour bien manger sans se ruiner, Mariève Desjardins et Marie-M Gagnon, 24,95$

Pour le papa qui essaie mais qui ne comprend pas encore très bien les termes de cuisine, c’est le meilleur achat. Les recettes sont délicieuses et les termes très simples. Vous avez de tout dans ce livre, des meilleurs brownies au monde (et je n’exagère même pas) au petit souper romantique. On pousse même la note avec des recettes de dépanneur où tous les ingrédients proviennent, eh oui, du dépanneur!

Pour le papa paresseux

La mijoteuse : de la lasagne à la crème brulée, Ricardo Larrivée, 39,95$

C’est le livre parfait pour le papa un peu paresseux en cuisine et qui a des connaissances culinaires limitées. Il suffit de mettre tous les ingrédients dans la mijoteuse et le tour est joué. Vous voulez un dessert avec ça? Pas de problème, Ricardo a pensé à tout!

Pour “el papà” amoureux de l’Italie

Mamma Maria! : recettes familiales siciliennes, Cettina Vincenzino, 19,99$

Pour le papa qui aime beaucoup les pâtes et la cuisine italienne, c’est un incontournable. Relativement faciles à comprendre et à faire, les recettes sont toutes succulentes et réconfortantes.

Pour le papa branché

3 fois par jour, Marilou et Alexandre Champagne, 34,95$

Pour le papa tendance qui aime les réseaux sociaux, ce livre saura le charmer. Quel accro des réseaux sociaux du Québec ne suit pas Marilou? Pratiquement personne. Ses recettes sont faciles et les photos sont tellement belles qu’on a juste le goût de faire les recettes maintenant, sans attendre.

Pour le papa blagueur…et bilingue

The looneyspoons collection, Janet et Greta Podleski, 34,95$

Pour le papa qui comprend bien l’anglais et fait souvent des blagues, ce livre est bien présenté et complet. Votre papa pourra concocter des entrées et des repas farfelus comme le poulet enveloppé d’une panure de céréales. Chaque titre est un jeu de mots qui le fera rire et j’espère, l’encouragera à faire le souper! Comme tous les autres livres mentionnés, les recettes y sont excellentes.

Pour le papa carnivore

La boucherie : à chaque viande sa cuisson, Louis-François Marcotte, 44,95$

Pour le papa qui ne peut concevoir un repas sans viande, c’est le livre qui lui fera le plus plaisir. On y explique vraiment bien comment cuire et apprêter à la perfection la protéine préférée de votre papa. Vous pourriez même surprendre quelques sceptiques ou adeptes des légumineuses à essayer quelques recettes.

Pour le papa qui aime les défis

Sushi à la maison, Geneviève Everell, 26,95$

Et pour le papa expert que rien n’arrête, ce livre saura le charmer et le surprendre. Les recettes peuvent être astucieuses et la dextérité est de mise, mais le papa qui aime relever les défis ne pourra s’empêcher de vous inviter à un souper sushi pour vous impressionner avec ses talents cachés de maître sushi.

Pour le papa fanatique de BBQ

Plancha et BBQ veggie : toutes les bases, les ingrédients, les recettes, Coralie Ferreira, 21,95$

Pour le papa qui considère que tout goûte meilleur sur le grill et qu’un steak au four est un sacrilège, voici un livre de recettes différent pour lui. Maintenant, il va pouvoir faire le meilleur steak ET les meilleurs légumes au monde sur son barbecue préféré. Ce livre est vraiment beau et les recettes végétariennes et de légumes font compétition à nos repas habituels préparés sur le grill.

Sur ce, bonne fête à tous les papas!

Les réseaux antisociaux

Aujourd’hui, j’m’inquiète pour l’avenir de mes héritiers. Un peu. Philosophi

Aujourd’hui, j’m’inquiète pour l’avenir de mes héritiers. Un peu. Philosophiquement parlant, on s’entend. Disons que c’est difficile pour moi, comme pour beaucoup d’entre vous, d’imaginer le monde dans lequel nos enfants vont évoluer plus tard.

Aujourd’hui, j’m’inquiète pour l’avenir de mes héritiers. Mais d’une chose en particulier : le futur du contact humain. De nos jours, on texte, on « courrielle », on gazouille, on achète en ligne, on « guichet-automatique », on commande à l’auto…on fait tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter l’autre. En fait, j’me rends compte que dans une journée type, je parle avec beaucoup de monde sans jamais les voir en personne. Tout ça, soit disant pour aller plus vite. Est-ce dire que rencontrer des gens et échanger avec eux est synonyme de perte de temps?

Si, aujourd’hui je m’inquiète de ça, c’est que toute cette technologie si souhaitée à l’époque s’est développée très rapidement et pourrit nos vies depuis environs vingt ans. Vingt ans, c’est très court. Et si ça continue d’avancer à cette vitesse-là, si on continue de se refermer sur soi-même, j’ai peine à croire que mes enfants vont vivre dans un milieu sain où l’entraide et la compassion feront partie de leurs valeurs profondes.

Je m’inquiète parce que j’ai l’impression qu’aujourd’hui plus tu comptes d’amis Facebook, plus t’es seul au fond. Parce qu’on est tellement branché sur nos réseaux antisociaux qu’on ne différencie plus la vraie vie de la vie virtuelle. Est-ce que celui qui flashe son 5 km de course sur Facebook est plus performant que celui qui n’en dit pas mot? Est-ce que ton repas goûte meilleur que le mien parce que tu le montres à tout le monde sur Instagram? Est-ce que tes enfants sont plus « cutes » que les miens parce que tu les exposes sans arrêt (et sans leur consentement!) sur le web? Et que dire de ceux qui se plaignent publiquement sur Internet dans le but qu’on s’intéresse à eux et qu’on les rassure?

Aujourd’hui, j’m’inquiète pour l’avenir de mes héritiers. Parce qu’aujourd’hui ce qui importe, c’est le nombre de clics, le nombre de « j’aime », le nombre d’amis. Et ça devient notre fierté; on essaie même de battre le compte de l’autre. Le but des jeunes c’est d’être connus, d’être lus, d’être vus par le plus d’inconnus possible. Et pour ça, ils sont prêts à tout. Des plus grands exploits aux plus grandes bassesses.

La vie n’est pas un concours de popularité. La vraie richesse n’est pas monétaire et n’est pas virtuelle non plus. Elle est humaine. Des amis, ça ne se cache pas derrière un clavier et des émoticônes pour prendre soin de toi. Ça se déplace, ça prend un verre, ça prépare un souper, ça écoute. Ça vit! Je sais qu’en fin de compte, c’est un problème terminologique; on ne devrait pas utiliser les mots « sociaux » et « amis » mais plutôt « virtuels » et « suiveux ». Moi, j’ai 721 suiveux sur Facebook, le réseau virtuel. On dirait que ça replace les choses. Non?

Je ne vous balance pas tout ça pour vous faire la morale; je fais exactement tous les comportements que je dénonce. Et j’en suis bien triste. Si j’en étais capable, je me débrancherais complètement de tout ça. Je suis nostalgique des répondeurs à cassette, des fax et des cartes postales. Je reviendrais avec joie aux temps où l’on n’était pas toujours disponible partout en tout temps. On n’avait pas peur de manquer quelque chose et quand on voulait prendre des nouvelles de quelqu’un, on l’appelait ou on allait le voir. Mais la vie tourne et on doit suivre la parade si on souhaite avancer avec elle. Mais où va-t-elle? C’est ce qui, parfois, m’inquiète. Mais ce que nous pouvons faire pour nos enfants, chers parents-lecteurs, c’est d’au moins leur montrer qu’ils sont plus importants que la dernière vidéo de chat diffusée sur YouTube; que leur demande d’amitié passera toujours devant celles de gens qu’on croise une fois aux années bissextiles. Quand vous rentrez à la maison, le soir, fermez donc vos téléphones et consacrez-vous entièrement à vos flos; ce sera bien plus bénéfique qu’être le premier à cliquer « j’aime » sur la photo de vacances de votre ami d’enfance que vous ne voyez plus depuis le secondaire.

Maintenant, je vous invite à partager ce texte sur vos réseaux; je serais ravi qu’il soit lu par un plus grand nombre de personnes que le plus récent billet d’Étienne Boulay. 😉

Soyons conciliants

Récemment, une bombe éclate au Québec : Pierre-Karl Péladeau démissionne.

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Récemment, une bombe éclate au Québec : Pierre-Karl Péladeau démissionne.

La raison : une cohabitation entre la famille et le travail complètement impossible.

Qu’on adhère ou non à cette théorie, n’en demeure pas moins que pour moi ça relance une fois de plus la réflexion sur cette fameuse conciliation travail-famille; termes qu’à peu près tous les parents ont en bouche pour justifier maladroitement leurs cernes sous les yeux.

Mais est-ce possible de rapprocher ces deux univers? Avant de tenter une réponse, il faut d’abord se rappeler ce que veut dire « conciliation ». J’ai donc « antidoté » le tout et on m’explique que concilier signifie « trouver par des concessions l’approbation de personnes qui étaient divisées par leurs opinions, leurs intérêts. »… OK, j’ai rien appris de nouveau, mais ce que je sais par exemple, c’est que c’est probablement ce que je trouve le plus difficile dans le fait d’avoir des enfants. Oui, on dort moins qu’on aurait besoin; oui, on s’inquiète plus qu’on devrait…mais d’être capable de bien naviguer entre le rôle de papa et celui de travailleur, c’est ce qui me donne le plus de sueurs froides. J’me sens toujours à cheval entre la fierté et le doute; le désir d’accomplissement et la volonté d’être plus présent; entre la tête et le cœur.

Pourtant, je fais partie des chanceux qui, étant travailleur autonome, peut se libérer plus facilement quand arrive un pépin à la garderie. À moins d’une réunion avec le pape, je peux généralement m’arranger. Et comme ledit pape refuse toujours mes invitations, je n’ai pas ce problème-là. Toujours est-il que même si je suis capable de me libérer en cas de force majeure, même si mes employeurs sont très ouverts et compréhensifs…y’a toujours un imprévu qui débarque : la culpabilité. Sondage : levez la main ceux et celles qui ne se sentent absolument pas coupables d’aviser son patron que le plus p’tit a vomi ce matin et que vous allez devoir prendre un congé? Allez-y, levez la main… Je sais pas pour vous, mais moi je ne vois aucune main levée. J’ai prouvé mon point.

On se sent coupable de ne pas être là où on « devrait » être. Professionnellement, on s’entend. Comme quoi le travail, de façon sournoise, a pris une grande place dans nos vies. La plus grande, en fait. On parle de conciliation travail-famille, mais on devrait plutôt parler de conciliation travail-vie… On a tous déjà dit « Désolé(e), chéri(e), mais ce soir, je dois travailler un p’tit peu. » Eh bien si p’tit peu soit-il, ce p’tit peu-là a quand même tassé l’être aimé. Mais dans la vie, on a le temps. Toujours. Et on détermine à quoi on l’utilise. C’est tout. Quand quelqu’un dit « J’ai pas le temps », moi j’entends « J’ai préféré faire autre chose ».

C’est dur d’être en paix avec tout ça. Quand on est travailleur autonome, on est très conscient du travail qui n’avance pas pendant qu’on passe du temps avec nos enfants pendant les heures d’ouvrage. Alors, on pense bosser dès que les p’tits seront couchés pour compenser mais là, c’est le couple qui en prendra pour son rhume. Donc pour éviter ça, on travaille quand toute la maisonnée dort. Et j’récupère quand dans tout ça? Oh, j’dis pas ça pour me plaindre; c’est le job que j’ai choisi et c’est la famille que j’ai choisie aussi. Mais je suis convaincu que je ne suis pas le seul dans cette situation-là.

De nos jours, on travaille fort pour garder l’équilibre; on veut une relation amoureuse saine, des enfants de qui on est proche, une carrière qui brille… on souhaite aussi être en forme, bien manger, prendre du temps pour soi, pour ses amis. Après on va se surprendre de la quantité de couples qui éclatent, des connaissances qui s’éloignent et du nombre de chefs de parti qui démissionnent.

La solution? Faire de son mieux, probablement. Accepter qu’il n’y a rien de parfait et que pour un bout, y’aura une patte du tabouret qui va branler un peu. Mais dès qu’on aura trouvé le bon tournevis, on va l’ajuster. Pendant qu’on le cherche, on essaie de rester en équilibre. Mais l’équilibre ne peut pas exister sans le déséquilibre. Comment on fait pour vraiment apprécier une situation si on n’a pas vécu son contraire?

Pour moi, la conciliation travail-vie, c’est comme…oh, désolé, j’dois aller changer la couche de L’héritière.

Bonne semaine!

Crédit photo tech.co

Les cours “prépapa” : le cri du coeur d’un papa 2.0

Laissez-moi vous raconter mon premier cours prépapa. Comme L’héritier a maintenant cinq ans, c

Laissez-moi vous raconter mon premier cours prépapa. Comme L’héritier a maintenant cinq ans, c’était il y a… laissez-moi calculer… cinq ans. Moi, futur père de famille, angoissé de ce nouveau rôle, ne sachant pas du tout c’que ça implique et n’ayant jamais pris un bébé dans mes bras de toute mon existence… me v’là dans un cours prépapa pour me faire expliquer la vie. En fait, SA vie; celle du p’tit qui s’en vient. J’avais besoin d’être rassuré et « coaché ».

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, mon plus gros choc n’a pas été lorsqu’on m’a parlé de tous les fluides impliqués dans un accouchement ni quand j’ai réalisé que l’idée de couper le cordon moi-même me levait le cœur; le moment où j’ai vraiment avalé ma gomme, c’est au moment où la madame du CLSC qui se prenait pour une monitrice de camp de vacances a séparé les gars des filles. J’avais déjà l’impression de m’en aller dans une thérapie de groupe, pas besoin d’en rajouter. Je venais de perdre tous mes repères… qui m’aidaient à repérer que bien peu de choses.

À partir du moment où l’on se retrouve entre gars, je remarque que ceux qui s’adressent à nous le font plus len-te-ment et utilisant des mots sim-ples pour ne pas dire sim-plets. Et tout d’un coup, c’est l’apothéose : on nous parle avec des termes de sports (!). J’avais l’impression d’avoir Michel Bergeron dans’ face. « Toi pis ta blonde vous formez une équipe et là, c’est vos séries éliminatoires. » « Si vous voulez gagner la coupe, faut travailler ensemble pis suivre le plan de match ».

Ce que j’ai éprouvé est dur à expliquer; un hybride entre la peur et l’euphorie. D’un côté, j’comprenais pas c’qui m’arrivait et de l’autre, j’pouvais pas croire qu’aucun de mes amis ne vivait ça avec moi. C’était complètement absurde. Un peu plus pis on nous fournissait un « cass’ » qui tient deux canettes de bière reliées à notre bouche par de longues pailles.

C’est à ce moment-là qu’on nous a demandé de parler au groupe de nos craintes, nos peurs par rapport à la paternité. C’est quand on pense avoir tout entendu que le vrai contenu arrive. « Moi, y’est pas question que je me lève la nuit. » « Moi, non plus; qu’à s’en occupe, moi j’travaille. » J’en croyais pas mes oreilles, mais en même temps, ça me rassurait beaucoup sur ma condition; L’héritier est bien tombé. Quand on compare, on se console. Et dans ce cas-ci, j’pourrais dire : quand on se compare, on s’isole. Parce que j’avais pus le goût de participer; j’me suis refermé comme un coquillage qui se fait tâter la palourde.

L’intervenant a alors pris la parole pour nous enfoncer encore plus dans l’irréel en nous expliquant (lentement et dans un langage de professeur de maternelle) que notre blonde allait avoir une montée d’hormones qui allait venir « fucker » un peu son système. « Les gars, ça va être très important de comprendre votre coéquipière et d’être plus patient avec elle pour pas faire de gaffe sur le terrain, pour pas la bousculer. Si vous sentez que la pression monte trop, allez prendre une longue marche dehors pour laisser retomber la poussière et éviter de faire une niaiserie » J’avais l’impression de me retrouver en pleine intervention dans un groupe d’hommes agressifs. J’étais autant à ma place qu’un fédéraliste à la St-Jean-Baptiste.

Heureusement pour moi, mon clavaire s’est terminé et j’ai retrouvé L’amoureuse pour la suite du cours. On allait enfin parler des vraies choses; j’allais apprendre et être rassuré. Ben croyez-le ou non, nous avons très rapidement passé par-dessus tout ce qui est accouchement, allaitement… pour se rendre à l’essentiel : comment donner le bain et comment fabriquer soi-même des jouets à son bébé à l’aide de quelques accessoires que nous avons déjà tous à la maison. On aurait dit une vieille chronique des saisons de Clodine…

J’ai longuement réfléchi après cette première séance qui fut la seule, soit dit en passant- parce que, comme vous à la lecture ceci, j’ai trouvé ça absurde, ridicule et autres synonymes. J’étais fâché d’avoir perdu mon temps comme ça. Le cours prépapa qu’on m’avait promis ne m’avait pas été livré. J’avais absolument rien appris d’utile.

Et puis, j’ai eu peur. Peur parce que si on nous a expliqué comment fabriquer des mobiles avec des cintres en métal pis des bas, c’est clairement que la misère est plus présente que je pensais. Et y’en a donc pour qui ces trucs se sont avérés très utiles. Et j’ai eu peur pour une autre raison tout aussi préoccupante : si le CLSC d’Hochelaga-Maisonneuve a senti la nécessité de s’adresser aux gars en choisissant des termes sportifs pour qu’ils saisissent l’importance de contrôler leur pulsion, de s’occuper davantage de leur blonde et d’être plus compréhensifs… c’est probablement parce qu’il y en a qui ont besoin de se faire dire ça dans des mots simples, des hommes qui sont encore des Ovila Pronovost dans l’âme. Triste constat.

On pense qu’on est rendu au Papa 2.0, mais le sommes-nous tous? Si oui, qu’est-ce qui explique que plusieurs gars ont peur de prendre leur bébé de peur de lui faire mal et vont attendre qu’il ait au moins deux ans pour véritablement jouer avec? Si oui, qu’est-ce qui explique que c’est rarement des mères qui oublient leur enfant dans l’char? Si oui, qu’est-ce qui explique que certains papas de ma génération me voient comme un demi-Dieu pour m’être occupé seul pendant douze jours de L’héritier quand il avait deux ans afin de permettre à L’amoureuse d’accepter un contrat loin de la maison? Pourtant, j’ai rien accompli de spécial; j’ai juste été un papa.

À tous ceux qui se considèrent 2.0, soyez fiers de l’être, expliquez aux autres ce que c’est, racontez-leur vos bonheurs, vos craintes, vos réussites. Plus on va en parler, plus on va en faire la promotion, plus les hommes vont s’impliquer et plus les enfants vont en bénéficier. À ceux qui se considèrent de la première génération, ben embarquez dans le mouvement avec nous. C’est plus excitant d’embarquer à bord du bateau plutôt que de rester sur le quai. Laissez tomber vos vieux principes et vos vieilles mentalités. Vous allez voir; c’est pas toujours facile, ça nous remet souvent en question, mais nous sortons de ça de meilleures personnes, un meilleur chum, un meilleur papa. Pis c’est en faisant ça, les boys, qu’on va gagner la coupe! Na-na-na-na, na-na-na-na, hey-hey-hey, goodbye!

Les p’tites têtes 

Au quotidien, les enfants sont une véritable source de propos cocasses en plus d’être des petits

Au quotidien, les enfants sont une véritable source de propos cocasses en plus d’être des petits experts dans l’art de transformer une situation banale en véritable « sketch d’humour ». C’est en s’inspirant de son quotidien et d’anecdotes familiales divertissantes que Manuel Gasse a écrit un livre Les p’tites têtes.
garçons En fait le sous-titre du livre est “Tranches de pain quotidien d’un papa normal (ou presque)” . Ça décrit très bien ce qu’est le livre! Étant le père de Lévi, Éli-Yan, Marik et Philibert (ouf 4 gars! ) , l’auteur avait de la matière en masse pour écrire son livre. Même si on ne connait pas personnellement les 4 petits garçons, on s’attache profondément à eux.

Le format du livre convient tout à fait au style de vie des parents. Les 200 anecdotes sont courtes et écrites en tableaux séparés qu’on peut lire dans le désordre, en continu ou en petites « portions ». Ça se lit très bien entre deux « lifts », la préparation d’une lasagne et une brassée de lavage. Les anecdotes sont vraiment savoureuses et très drôles. Elles vous décrocheront assurément un sourire et même parfois un gros rire ! Le livre est parsemé d’illustrations amusantes de l’artiste Mathieu Potvin.

C’est un livre qui plaira autant aux papas qu’aux mamans, car ils s’y reconnaitront assurément. C’est une belle idée cadeau pour la fête des Mères et la fête des Pères qui approchent!

Livre Les p’tites têtes : Tranches de pain quotidien d’un papa normal (ou presque) des éditions Québec Amérique en librairie (24,95 $ ).

Bonne lecture!