Archives décembre 2017

Cuisiner Père/Fille

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Pour certains, cuisiner avec les enfants est chose du commun. Mais c’est loin d’être le cas pour moi. Les gens qui me connaissent savent que je suis aussi doué dans une cuisine qu’une baleine sur un tapis stationnaire.

Depuis plusieurs semaines, ma fille de trois ans me demande de faire une recette avec elle. Chaque fois, je tente de faire diversion et j’utilise des excuses bidon dans le but qu’elle oublie. Sauf qu’elle revient toujours à la charge (elle a une bonne mémoire, cette petite bibitte-là, pas comme son père commotionné). J’ai donc dû me rendre à l’évidence et faire un homme de moi une fois pour toutes.

Heureusement, mes amis de chez Chocolats Favoris m’ont donné un coup de main. En fouillant dans leur livre «La cuisine à croquer», j’ai trouvé une recette qui me semblait relativement facile : Cupcakes Biscuits et Crème. Voici les étapes que j’ai dû suivre :

CUPCAKES
– Préchauffer le four à 350 °F.
– Dans un bol, mélanger le cacao, la farine, le bicarbonate de soude, la poudre à pâte et le sel.
– Dans un autre bol, mélanger au batteur électrique le beurre, la fondue au chocolat et le sucre.
– Ajouter les œufs, en prenant soin de battre entre chaque œuf.
– Ajouter l’essence à la vanille.
– Incorporer le mélange sec en trois temps, en alternant avec la crème sure.
– Chemiser un moule à muffins et en remplir les alvéoles (au 3/4). Cuire environ 20 minutes.

GLAÇAGE
– Au mélangeur à main ou au batteur électrique, bien mélanger le beurre, le fromage à la crème et le sucre à glacer jusqu’à ce qu’il ne reste plus de grumeaux.
– Ajouter la fondue au chocolat et mélanger. Si le glaçage est trop mou, le réfrigérer quelques minutes, en brassant de temps en temps.
– Glacer les cupcakes à l’aide d’une poche à douille, puis garnir chacun d’un mini biscuit à la crème.

On a eu tellement de plaisir à faire cette recette ensemble! Regardez par vous‑même!

 

Par souci de professionnalisme, j’ai décidé de poser quelques questions à Anna avant d’écrire ce texte. Voici à quoi a ressemblé notre conversation

ÉTIENNE : Quelle était ta partie préférée de notre recette?
ANNA : Mettre les bonbons.

ÉTIENNE : Pourquoi ça t’a fait rire quand on a échappé les chocolats?
ANNA : Papa a fait tomber le bol et j’ai trouvé ça drôle.
ÉTIENNE : Mais pourquoi c’était drôle?
ANNA : Parce que.
** Je soupçonne qu’elle adore me voir faire des gaffes…

ÉTIENNE : Aimerais-tu qu’on fasse une autre recette ensemble un jour?
ANNA : Maintenant?
ÉTIENNE : Non, un jour… une autre fois. Une autre journée.
ANNA : Oui, maintenant! Yay!
ÉTIENNE:
‍♂

Haha.

Et pour ceux qui sont plus avancés que moi en cuisine (c’est pas bien difficile…), il y a plein d’autres recettes un peu plus funky qui ont l’air vraiment bonnes!

Tout ce que Noël me rappelle…

Quand les premières maisons s’illuminent, quand on me parle de b

Quand les premières maisons s’illuminent, quand on me parle de bûche de Noël, quand on présente Le Grinch à la télé, mon cœur s’emballe !

Et les souvenirs refont surface.

Je me souviens de l’odeur du sapin artificiel que mon père sortait de la boîte et d’une autre boîte qui, elle, contenait de vrais trésors ! Des décorations de toutes sortes, des boules scintillantes ultra-cassantes, des guirlandes, des personnages invitants, des lumières colorées…

Je me souviens de mon bas de Noël, confectionné par mon père☃.

Au moment de décorer le fameux sapin, ma mère, qui s’empressait de mettre de la musique de Noël.

Je me souviens d’avoir tant rêvé à la venue du père Noël… En fait, je pense que j’y crois encore. 🎅

Je me souviens d’un réveillon glacial où l’électricité avait manqué. Du froid intense et de mes parents qui s’affairaient auprès de ma sœur et moi pour que nous soyons confortables.

C’est étrange les souvenirs qu’évoque ce temps de l’année pour moi, chaque fois.

Quand les boutiques affichent leurs décorations de Noël, je me rappelle toujours que je ne magasinerai plus jamais de cadeaux avec ma mère. Depuis treize ans déjà.

Noël a cela de particulier : c’est une fête qui nous habite, qui nous remplit de bonheur, qui nous rassemble, mais qui nous rappelle cruellement que des gens qu’on aimait n’y sont plus.💚

Noël nous oblige à marquer une pause. À faire un temps d’arrêt avant de reprendre la route en janvier…

À tous ceux qui, cette année, vivront un premier réveillon sans un être cher : je pense à vous et je vous comprends💙.

Karine Lamarche

 

Noël, fêter et s’entraider

Quelle période étourdissante, la préparation du temps des fêtes

Quelle période étourdissante, la préparation du temps des fêtes ! On court pour trouver les cadeaux, les emballer. On s’en remet un peu sur les épaules en ajoutant les lutins dans nos vies. Malgré que cette période puisse être étourdissante, moi je l’adore. Noël, c’est ma fête préférée !

Cette année, certains événements m’ont fait réaliser que parfois, Noël, c’est ajouter un poids de plus à plusieurs.

J’ai réalisé que pour certains, Noël sera une journée de plus à se demander où ils dormiront pour se protéger du froid.

Pendant que plusieurs d’entre nous mangeront beaucoup trop, d’autres se demanderont s’ils mangeront.

Pendant que nos enfants déballeront leurs cadeaux, d’autres n’auront rien sous le sapin. Pendant que certains célébreront en famille, d’autres seront seuls et oubliés.

Pendant que nous serons exaspérés par le niveau d’énergie beaucoup trop élevé de nos enfants, qui auront mangé beaucoup trop de sucre et de cochonneries, d’autres enfants se battront pour leur vie.

Aussi magique que puisse être cette fête, la magie ne sera pas présente pour tous.

Cette année, j’ai choisi de faire une petite différence dans la vie de quelqu’un. J’ai choisi de redonner un peu de magie à ceux qui en ont besoin. J’ai choisi de ne pas laisser la noirceur envahir le monde. J’ai choisi de croire que l’Homme avec un grand H est bon. Qu’il n’y a pas que des attentats, des guerres, de la maladie, de la solitude. J’ai choisi de croire que chaque petit geste que nous posons peut changer le monde. Comme le dit si bien Jana Stanfield : « Je ne peux pas faire tout le bien dont le monde a besoin, cependant le monde a besoin de tout le bien que je peux faire. »

Cette année, choisissez de faire un peu de bien autour de vous. Apportez un peu de magie dans la vie de quelqu’un. Moi, j’ai choisi d’aider la famille du petit Christophe, cinq ans, aux prises avec une leucémie.

Et vous, ce sera quoi ? En manque d’idée, voici quelques suggestions :

https://www.onedollargift.com/fr/Reve-Pour-notre-heros–Christophe-le-courageux-26165 https://www.maisondupere.org/

http://fondationstejustine.org/fr/

http://www.lechainon.org/

 

Merci de m’aider à faire percer la lumière !

 

Mélanie Paradis

 

Premier Noël sans Papa

Pour la première fois, nous avions fait

Pour la première fois, nous avions fait le sapin un 26 novembre. Une journée grise et froide. Cette journée-là, nous avions décidé de prendre congé de l’hôpital. Papa était inconscient et nous n’avions aucune interaction depuis le 22 novembre. À l’hôpital, les infirmières nous avaient recommandé de nous reposer, car les prochains jours seraient difficiles.

 

J’avais demandé à mes amis de venir m’aider pour monter des étagères dans mon sous-sol et mes amis avaient décidé de me sortir au resto. Un souper inoubliable pendant lequel nous avons discuté de ce qui allait se passer dans les mois suivants. Je gardais espoir que tout allait s’arranger. Vers 11 heures, alors que j’étais assise sur la banquette d’un petit bistro de Boucherville, un frisson m’a traversé le corps. J’avais compris qu’il se passait quelque chose de grave, mais à l’hôpital, on m’a dit de dormir en paix, que tout était sous contrôle.

 

Le lendemain matin à 6 heures, l’hôpital m’a appelée pour me dire de m’y rendre, que le médecin devait nous parler. Les prises de sang du matin révélaient que plus rien n’allait. Nous devions prendre une décision. Nous avons donc pris la décision de le laisser partir. Au départ, on laissait le cœur artificiel branché, mais après une heure, l’équipe médicale nous a conseillé de le débrancher, car sinon, ce serait très long. Quelques heures après l’avoir débranché, Papa nous a quittés, entouré de sa sœur et de sa tante.

 

Papa nous a quittés à moins d’un mois de Noël. Avec toute l’organisation, les funérailles, la gestion émotive de deux enfants de quatre et de six ans, l’esprit des fêtes n’y était vraiment pas. Comme à l’habitude, nous avons passé le 24 décembre dans ma famille. Mes parents et mon frère ont tout fait pour nous changer les idées et nous tenir occupés. Les enfants avaient leur moment. Quelques moments d’émotions où nous avons vraiment ressenti son absence. Nous avons passé le 25 entourés de la famille de Papa. Encore une fois, son absence était très présente, mais tout était encore tellement frais que nous nous sentions tous (les adultes) comme dans un état second, comme dans un mauvais rêve.

 

C’est l’année suivante qui a été la plus difficile. Cette année-là, j’étais retournée au travail. Comme je travaille avec le public dans un endroit qui est ouvert vingt-quatre heures par jour, j’ai trouvé mes journées extrêmement difficiles. Laisser mes enfants la veille de Noël fut de la torture. La journée de Noël, grand-maman est venue chercher mes beaux enfants pour la journée. Dans l’entrée, deux enfants en crise. Deux enfants qui ne voulaient pas laisser partir maman. Mon fils me tenait la jambe en hurlant. Cette journée-là, je me suis fait une promesse. Je me suis promis que plus jamais, je ne laisserais mes enfants la veille ou la journée de Noël. Mes deux trésors n’ont qu’un parent et ils vont l’avoir avec eux tous les Noëls, quel que soit leur âge.

 

Cette année sera le premier Noël sans Papy. L’an dernier, Papy avait organisé une fête avec ses frères, sa sœur, ses neveux et ses nièces, car ils savaient que c’était son dernier Noël. Ce fut très difficile mais très festif. Beaucoup d’anecdotes, de farces et de rire. Papy était un homme strict, mais un homme qui aimait rire et faire des farces. Cette année encore sera une année difficile et émotive. Un Noël où nous serons encore tous ensemble, mais où une personne de plus manquera à la table.

 

 

Annie Corriveau

Décembre, la magie de Noël, la générosité…

Décembre vient tout juste d’arriver avec toute la magie de Noël,

Décembre vient tout juste d’arriver avec toute la magie de Noël, les décorations, les lumières et les cadeaux. C’est aussi un mois où nous sommes extrêmement sollicités pour donner, donner à ceux qui en ont moins que nous. Nous n’avons qu’à penser aux enfants malades ou encore à la guignolée.

J’ai envie de vous partager le projet sur lequel ma fille travaille à l’école. En plus d’avoir des notions éducatives, il y a tout l’aspect des valeurs et le fait de réaliser que nous sommes privilégiés de vivre dans l’abondance. Ce projet est en place à l’école de ma fille depuis six ans avec les élèves de deuxième année.

Le tout a commencé à la mi-novembre quand les enfants ont lu le livre L’Arbre de Joie d’Alain M. Bergeron. En bref, en partant de cette histoire, un sapin prend place dans l’entrée de l’école et le nom d’enfants qui n’ont pas la même chance qu’eux y apparaît. Ils travaillent en collaboration avec un organisme venant en aide à des familles dans le besoin dans la région. Les enfants doivent promouvoir l’arbre de joie et travailler à récolter de l’argent. Par la suite, les lumières augmentent dans le sapin.

Le tout peut amener des situations plus cocasses, comme ta fille qui te ramasse un certain matin, car nous n’avons pas encore amené de l’argent. Tu trouves donc ce jeudi matin de novembre qu’il manque d’essence dans ton auto afin de retirer un peu plus.

Tous les matins, les enfants comptent l’argent ramassé, donc on comprend le côté éducatif. C’est fou comment les bonds de 5, 10, 20, etc. rentrent facilement dans leur mémoire. Dans les jours suivants, certains élèves ont été sélectionnés pour procéder aux achats chez des partenaires qui remettent un pourcentage des ventes pour bonifier le tout. Au menu : jeux, livres et également cartes cadeaux d’épicerie pour les parents. Le projet étant en place depuis longtemps, les partenaires reviennent année après année et d’autres s’ajoutent. C’est une chaîne.

Par la suite, les enfants vont procéder à l’emballage des cadeaux en classe et d’autres élèves iront porter les cadeaux à l’organisme de la région. Là encore, j’avais intérêt à signer rapidement l’autorisation pour le transport pour ma fille, croyez-moi.

Les enfants sont tellement heureux de voir que l’objectif est dépassé et se rendent compte de ce qu’ils accomplissent. C’est eux au fond qui dirigent le projet avec leurs enseignantes qui leur servent de guides.

Je vous invite à faire une petite recherche sur ce livre afin de comprendre l’essence de celui-ci, car ce qu’il y a de plus beau, c’est que l’histoire est amenée de manière sombre, mais non péjorative. C’est une prise de conscience pour nos enfants sur la chance d’avoir ce qu’ils ont et de pouvoir donner et faire une différence.

L’école fait partie intégrante du développement de nos enfants au-delà des notions éducatives. Il est donc important de valoriser ce genre de projet. L’avenir, c’est eux.

Evelyne Blanchette

Ce que j’offre à mes enfants…

Chaque année, à la période des fêtes, mon cerveau s’emballe.</

Chaque année, à la période des fêtes, mon cerveau s’emballe.

Il y a tant à faire…

Je dois avouer que mes enfants reçoivent beaucoup de cadeaux, et ce, à longueur d’année. J’ai beau leur faire pratiquer la gratitude et leur montrer les vraies valeurs, elles et nous (si je suis honnête), on vit l’abondance.

Le temps des fêtes provoque un clash de société. Les festivités, les achats, les bonnes bouffes. Toutes ces étourderies qui nous permettent d’être reconnaissants.

Mais nous, on fait quoi de cette reconnaissance?

Sans chercher une cause, chaque année, je fais des dons à des organismes, je donne de la nourriture à des gens dans le besoin, mais cela ne me semble jamais suffisant.

Je voudrais aider davantage…

Cette année, ma famille et moi avons amassé ds manteaux, mitaines, tuques… du linge chaud de bonne qualité car…

… une amie fait avec son fils la tournée des coins sombres de Montréal. Les endroits où les gens sont sans abri.

Ce coin qu’on croise parfois en allant faire notre magasinage de Noël et qu’on ne regarde pas… qu’on ne veut pas voir.

Alors, on va offrir des vêtements à ces hommes et à ces femmes pour qu’ils puissent survivre à l’hiver. De la bonne soupe chaude et de l’amour.

Offrir un présent qui ne s’achète pas… celui de sa présence.

Être là pendant un instant pour quelqu’un d’autre. Pas quelqu’un que l’on connaît ou que l’on aime, quelqu’un qui n’a pas été écouté depuis un bout. Juste être là…

Je tiens à en faire une tradition et à emmener mes filles sur une route d’empathie envers l’autre… pas dans la pitié, mais dans l’amour.

Je crois que ce moment, c’est en fait mon cadeau cette année.

Et vous, quel sera votre cadeau?

Martine Wilky

Aux orties les traditions ! Texte: Ghislaine Bernard

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Qui s’oblige, mais je dis « s’oblige » littéralement, à certaines actions pendant le temps des fêtes ? Appréciez-vous réellement les traditions auxquelles vous participez ? Quelles sont-elles ?

Pour ma part, j’ai toujours adoré installer le sapin sur fond musical du temps des fêtes, au son des cantiques traditionnels et, depuis que je suis adulte, avec une bonne coupe de vin à portée de main. Nous finissons l’installation couchés sur le ventre, admirant notre chef‑d’œuvre en chantant « Mon beau sapin ».

En grandissant, les enfants participent de plus en plus à la décoration du sapin. J’ai toujours voulu avoir un « vrai » sapin qui parfumerait la maison, qu’on irait même, si je poussais un peu le plaisir, choisir et couper soi-même ! Comme dans l’temps !

Puis il y a les cadeaux… Oui, c’est vrai, je l’avoue humblement, le côté commercial de la fête de Noël est bel et bien présent ! Mais avouons-le : nous adorons voir les réactions des personnes qui nous sont chères lorsqu’elles découvrent le présent choisi avec soin. Je crois que le tout est de doser. Nous avons des « moyens » différents, allons-y pour ce qu’on « peut » et pas pour ce qu’on « veut »… sauf si on se prépare d’avance. Car il est bien connu que remplir les cartes de crédit pour Noël… ça fait des lendemains de veille moins plaisants.

Puis, le repas traditionnel. Dinde, ragoût, six-pâtes, tourtière (ou pâté à la viande, c’est selon 😛 ), les atacas et la non négligeable bûche de Noël !

Chez nous, nous dérogeons de la dinde… appréciant davantage le canard, les cailles.

(À mon père d’adoption qui me lit : non, je n’oublie pas les œufs farcis !)

La nouvelle génération ne va plus énormément à la messe de minuit, tradition d’une croyance qui a changé. Certains y vont par respect pour les aînés qui y tiennent. D’autres y vont par nostalgie ou par simple envie. Pour ma part, il y a bien quelques années que je n’y suis pas allée, je verrai cette année. J’ai quand même quelques reconnaissances à communiquer en haut lieu !

Maintenant, le vif du sujet :

Les OBLIGATIONS.

Quelles sont ces obligations que l’on s’impose et qui nous vident d’énergie physique autant qu’émotionnelle ?

Les voyages chez les uns et les autres, deux heures de route vers l’Est un soir pour conduire quatre en sens opposé le soir suivant ! Si vous êtes seuls ou deux adultes, passe encore. Mais s’il vous faut déplacer une armée incluant les présents, les plats partagés et autres nécessités pour les enfants, ça devient un tantinet plus compliqué et surtout plus éreintant.

Se réunir avec ceux qu’on aime n’est pas toujours facile au fil de l’année, alors nous faisons cet effort au moins une fois par année, tous ensemble. Mais si vous n’en aviez pas envie ? Le feriez-vous quand même ? La plupart d’entre nous répondent « oui » à cette question, car nous voulons faire plaisir et respecter ces belles traditions. Mais n’y a-t-il pas moyen de faire en sorte que l’obligation ne soit pas lourde ? Une visite abrégée et joyeuse ne vaut-elle pas mieux qu’une visite prolongée à reculons ?

Je suis partagée.

Une partie de moi rêve de ces Noëls d’antan, où les grandes familles se réunissaient, mangeant la boustifaille de l’hôtesse qui passait plusieurs heures, parfois même plusieurs jours dans les préparatifs. Où certains avaient un violon, un accordéon, un harmonica ou de simples cuillères. Les tables et les chaises étaient déplacées et le « party pognait » pour de vrai… On retrouvait du monde un peu partout le lendemain matin.

L’autre partie de moi est plus « pantouflarde » : j’ai envie de me coller avec les miens (et non pas de devoir repousser la main baladeuse de mon’oncle Untel ou de me sauver des becs à pincette d’une tante dont je ne me rappelle pas le nom !) J’ai envie de regarder un bon film ou de jaser simplement, avec une boisson chaude (alcoolisée ou pas) dans les mains. J’ai envie de rester dans ce petit monde à part et de profiter de cette pause tout simplement.

Mais au final, je me dis : « Et si on disait “Aux orties les traditions !” » et que chacun de nous décidait de son vrai désir ? Si vous avez envie de manger de la pizza la veille de Noël, mangez-en ! Si vous voulez aller dans le Sud et en avez la chance, foncez ! Les fêtes de fin d’année sont à MON avis un temps pour faire plaisir aux autres, mais il ne faut pas s’oublier!

Il y a douze mois dans une année où nous pouvons faire des rassemblements autres si ceux de décembre et janvier nous pèsent. Le plus important à mon avis, c’est de se respecter dans nos choix et de respecter les autres.

Joyeux Noël selon VOS aspirations, chers lecteurs !

Simplement Ghislaine.

 

Les petits gestes qui comptent

Je suis une fan des petits gestes. Pas une fan finie comme dans « 

Je suis une fan des petits gestes. Pas une fan finie comme dans « fanatique obsédée pas capable de m’en passer une journée ». Juste quelqu’un qui leur reconnaît une valeur, un rôle à jouer dans une relation humaine.

Votre enfant a eu une mauvaise journée, s’est chicané avec ses amis ou est tombé dans la cour de récré. Pourquoi ne pas lui offrir un massage ? Pas besoin que ça dure une heure ! Quelques minutes suffisent souvent pour remettre l’humeur et les muscles tendus à la bonne place. On peut aussi faire « dégénérer » la séance de massage en activité de chatouilles ou en dodo partagé, selon les besoins décodés ou exprimés.

Pourquoi attendre le jour du bal de finissants pour offrir des fleurs ? Quand nos enfants sont petits, ils adorent cueillir des pissenlits pour nous faire plaisir (« Oh ! Merci ! Que ça sent bon… ils ressemblent au soleil qu’il y a dans tes yeux ! ») Alors quand ils vieillissent et arrêtent de tout mettre dans leur bouche, on peut faire de même. Le pissenlit est optionnel, les fleuristes et même les épiciers ont d’autres choix… On peut même faire aller notre créativité et faire une fleur en papier de soie. Ou en mouchoirs. Propres.

Le mot d’encouragement dans la boîte à lunch peut devenir, à l’adolescence, une lettre ou une carte pour dire qu’on a remarqué les efforts de notre jeune à l’école ou dans le nettoyage de sa chambre. Une attaque de notes autocollantes dans le miroir pour réveiller notre enfant avec plein de mots d’amour, ça fait aussi le travail ! Même pas besoin d’attendre que le lutin de Noël se démène sur les « mauvais » coups, on peut en faire aussi ! Et c’est souvent moins long à ramasser…

Kidnapper son enfant pour un dîner ou pour une activité surprise après l’école, cacher un dessin de notre cru sous son oreiller pour qu’il le découvre au coucher, inviter son meilleur ami en cachette la fin de semaine pour voir des yeux contents briller, réveiller notre coco ou notre cocotte avec un déjeuner au lit, même si c’est jour de garderie… Il y a des idées de petits gestes à l’infini ! Et plus on en pose, plus on en a en tête.

Ces petits gestes qui comptent ne sont pas réservés aux enfants ! Dans le couple, entre amis ou collègues, avec nos parents, ces mignonnes attentions sont les bienvenues. Ces gestes font du bien à la personne qui les pose (pensez à votre énervement quand vous préparez une surprise pour vos enfants !) Ces gestes font du bien à la personne qui les reçoit (les étincelles dans les yeux, les sourires, les sauts de joie… et même si parfois, la joie ne paraît pas, elle est là, quelque part dans le cœur et dans les souvenirs). Ces gestes font du bien à ceux qui les voient : les enfants qui sont témoins des gestes d’amour entre leurs parents sont rassurés ; les enfants qui voient quelqu’un donner une fleur, une carte ou un cadeau comprennent l’importance du don et de l’initiative du don ; les enfants qui voient quelqu’un être reconnaissant pour un geste posé apprennent à exprimer leur « merci » par des mots et des actions.

La magie des petits gestes va plus loin. Quand je prends soin de moi, il m’arrive de le mentionner devant mes enfants. « Ce matin, maman a pris un bain pour lire un livre à la lueur d’une chandelle. Ça m’a fait du bien d’avoir un moment calme, juste à moi. J’ai plus d’énergie maintenant ». J’enseigne ainsi à mes enfants que la gentillesse, c’est aussi envers soi-même. Le vieux principe du masque à oxygène dans l’avion. Je leur donne en même temps des idées de façons différentes de prendre soin des autres. Parce qu’un même geste, aussi bien intentionné soit‑il, n’aura pas le même effet sur tout le monde. Le bain chaud à la lavande peut horrifier votre partenaire, et la soirée entre amis à regarder le hockey peut vous donner des boutons. Pour poser le bon geste, il faut connaître l’autre, il faut se connaître soi.

Quand on pose un geste pour aider une personne à remplir son seau d’amour, on montre un exemple qu’on espère que nos enfants reproduiront avec les autres, mais aussi avec nous. Première chose que vous saurez, c’est qu’en vous entendant dire « Ouf ! Maman a eu une grosse journée ! », votre petit bonhomme de six ans vous offrira un massage. Qu’à votre fête ou juste pour le plaisir, votre aînée cuisinera un gâteau des anges et le décorera avec vos couleurs préférées. Qu’à un moment où vous vous sentirez dépassée, votre bébé qui marche à peine ira vous donner un gros colleux et essuiera vos larmes. Première chose que vous saurez, c’est que les petits gestes se multiplieront comme des lapins en rut et feront du bien partout où ils passent !

 

Nathalie Courcy

 

5 conseils de professionnel pour sauver ta maison d’un incendie du temps des fêtes

Ça ne paraît pas comme ça, mais ça fait maintenant plus d’un m

Ça ne paraît pas comme ça, mais ça fait maintenant plus d’un mois qu’on voit les publicités de Noël à la télé, qu’on entend des grelots et des ho! ho! ho! dans les tounes de la radio et qu’on se fait inciter à acheter trois ou quatre sortes de bûches différentes à l’épicerie. Déjà quelques semaines que la féérie des fêtes nous saupoudre de magie, de bonheur… et d’un peu d’angoisse.

On va s’le dire, le temps des fêtes est pour plusieurs un tourbillon infernal d’éléments à coordonner. On doit planifier le calendrier des soupers, acheter les cadeaux de 148 proches, magasiner les vêtements de Noël, bardasser la cuisine de bouffe pour la nettoyer illico avant que la visite arrive… et j’en passe.

Maintenant que j’ai fait monter ta pression un peu, essaie d’imaginer faire tout ça… et gérer un incendie à ton domicile. Parce que c’est ben beau des lumières, mais elles le seraient un peu moins fondues avec le reste de ta maison noircie. Je ne veux pas péter ta balloune de joie et d’allégresse en te mettant des images cendrées en tête. C’est juste que tu mérites la tranquillité d’esprit que je vais t’offrir avec ce texte. T’en as assez sur les épaules en ce moment.

En fait, il y a une gang de professionnels souvent dans l’ombre qui sait exactement comment prévenir ce genre de tragédie. Les membres de la Corporation des maîtres électriciens du Québec (CMEQ), ces anges gardiens des prises de courant, nous ont pondu des conseils pratiques pour éviter que ta maison réchauffe le voisinage.

À moins que tu aies une licence de maître électricien, tu n’es pas apte à poser un gradateur (dimer) ou à changer un luminaire de façon sécuritaire. Mais j’ai le plaisir de te présenter les recommandations faciles qu’ils proposent pour protéger ton foyer d’un accident électrique.

1) S’assurer d’utiliser de l’appareillage approuvé en utilisant, par exemple, un ensemble de lumières décoratives d’intérieur pour le sapin du salon, et d’extérieur pour l’arbre sur le terrain.

(​En gros, les lumières d’intérieur vont en dedans, les lumières d’extérieur vont dehors. Tu vois, c’est super simple!)

2) Faire attention à la surcharge des circuits et des branchements électriques. L’éclairage régulier, les lumières décoratives, le chauffage électrique d’appoint, le réchaud d’appoint et les lumières du sapin ne peuvent tous fonctionner ou être branchés en même temps.​ (Ici, on te conseille de répartir l’utilisation de tes appareils électriques dans les différentes prises de la maison. Parce qu’une prise, c’est comme ton cerveau dans une fête d’enfants, ça surchauffe.)

3) Fermer l’alimentation électrique des ensembles de lumières du sapin et des décorations à la fin de la soirée et avant de quitter la maison. Tu souhaites les laisser allumer quelques heures de plus en ton absence? Utilise une minuterie conçue et approuvée pour cet usage! (Non seulement tu partiras l’esprit tranquille, mais en plus, tu économiseras! R’garde, je te jure que Nemo ton betta ne t’en tiendra pas rigueur si tu éteins ton sapin avant de partir.)

4) S’assurer que les appareils, les décorations et les rallonges électriques ne sont pas endommagés (craquelés ou dégageant de la chaleur excessive) avant de les utiliser. (Si tu vois des étincelles sortir de ta rallonge, ce n’est pas un effet spécial qui venait avec ton sapin. C’est beau la récupération, mais pas au prix de la vie de ta famille! Sors en acheter une autre.)

5) Sécuriser l’utilisation des rallonges électriques, notamment en les plaçant à la vue et en ne les fixant pas avec des clous, des vis ou toute autre fixation inadéquate. Éviter aussi de passer une rallonge par une porte ou une fenêtre ou de la dissimuler sous un tapis.

(Oui, je te comprends. Une rallonge n’est pas aussi élégante qu’une belle couronne en branches de cèdres. Tu veux la camoufler et ne pas t’en encombrer. Mais crois-moi, si ça commence à sentir la boucane dans la maison, tu vas apprécier de la spotter rapidement, la rallonge.)

Voilà! Grâce à nos chers maîtres électriciens, tu es rendue une « pro » de la prévention des incendies électriques chez toi. Tu vas pouvoir parsemer ta maison de toutes les lumières que tu veux et faire aller ton blender pour tes margaritas festifs en toute quiétude (le tout avec modération, si t’as bien retenu la leçon).

Mais savais-tu que ces conseils ne sont pas seulement bons pour te sauver de la catastrophe? Il y a même une loi qui reconnaît que l’électricité est loin d’être aussi simple qu’il n’y paraît; c’est réellement dangereux. La loi dit que seul un maître électricien peut jouer dans tes fils et te garantir que tu peux dormir en paix avec ton nouveau set de lumières. Alors je te le dis, ne prends pas de risques!

Et juste te dire, en cas de doute, n’hésite surtout pas à avoir recours à n’importe quel professionnel de la CMEQ. Parce qu’on va être honnête, il vaut toujours mieux avoir recours à un expert formé pour sécuriser ta maison que de scraper ton temps des fêtes par un sapin flambé ou une explosion boucanée dans ta couronne en cèdres. Tu en cherches un dans ta région? Clique ici.

 

La première tempête

Ce matin-là, je

Ce matin-là, je suis toujours fébrile!

 

Le son des pelles et des gens qui se rassemblent à l’extérieur pour nettoyer leur entrée.

 

Le son de la télévision qui annonce la fermeture de l’école.

 

L’odeur du café (dont j’aurai certainement besoin en grande quantité aujourd’hui!)

 

La sonnette retentit et débarquent quelques amis qui viennent célébrer la première tempête!

 

Je me félicite déjà pour l’achat du méga format de chocolat chaud.

 

On sort bien emmitouflés et l’odeur de la neige m’apaise.

 

J’aime les jours de neige, mais celui-là a le pouvoir de créer en moi une sérénité qui n’a pas d’égal.

 

J’envoie une grosse dose d’amour à tous ceux qui seront pris dans la circulation cette journée-là.

 

On sait qu’on met des efforts pour enlever la neige et créer notre chemin pour se rendre à la maison, mais on est heureux.

 

Les enfants attendent l’arrivée des déneigeurs pour que le terrain se remplisse d’encore plus de neige…

 

Les balles de neige se font aller et les cris des enfants servent de bruit de fond.

 

Il y a la bonne soupe chaude le midi.

 

Le petit film d’après-midi.

 

Les enfants retournent à l’extérieur et j’ai un beau moment à les contempler s’émerveiller des petites choses de la vie.

 

Je suis chaque fois reconnaissante de ne plus avoir à sortir travailler et de pouvoir permettre à mes filles de vivre ces petits moments qui m’ont tellement apporté à moi quand j’étais enfant.

 

Martine Wilky

 

Une pseudo plage!

C’est avec mon lecteur mp3 en main et mon kit de survie que je me suis dirigée d’un pas dé

C’est avec mon lecteur mp3 en main et mon kit de survie que je me suis dirigée d’un pas décidé vers la salle de bain. J’ai enfilé mon bikini, fait couler un bain pour que la buée envahisse mes miroirs. J’ai appuyé sur Play et la musique cubaine a envahi ma salle de bain. J’ai mis mes lunettes fumées (tout aussi embuée que mes miroirs) devant mes yeux et je me suis glissée dans le bain. Ah oui! J’ai oublié que j’avais en main un Sex on the beach! Et là, je me suis concentrée très fort, j’ai visualisé une plage de Cuba et pendant quelques minutes, j’y ai presque cru.

 

Tout ça parce que quelques heures plus tôt, j’ai fait pour la millième fois le même constat. Quand on devient maman, on s’oublie.

 

Je ne me rappelle même plus la dernière fois où j’ai magasiné pour moi, juste pour le plaisir. Il y a eu plusieurs tentatives, mais une sorte de force obscure m’entraînait systématiquement vers le rayon des enfants que je dévalisais. Je revenais avec les mains remplies de sacs, rien pour moi ou presque, sauf un paquet de bobettes à rabais, parce que le mot « nécessité » ne convenait même plus pour décrire celles que j’avais à la maison.

 

Des vacances dans le Sud, c’est devenu une blague pour moi. Avec un beau-fils et trois filles, pas facile d’économiser. C’est fou comme les enfants, ç’a toujours besoin de quelque chose. Les poussées de croissance qui font que les vêtements que tu as achetés deux mois plus tôt ne font plus, les rentrées scolaires, les anniversaires (les leurs et ceux des amis parce que maintenant, ça prend une ligne « fêtes d’amis » dans ton budget), Noël, et sans oublier tous les besoins que nous, parents, on leur crée.

 

Lorsque je suis devenue maman, je suis descendue bien bas dans ma liste de priorité. Je ne le regrette pas. Ma mère l’a fait pour moi et j’espère que mes enfants le feront pour les leurs. Mes filles grandissent et bientôt, je devrai prendre rendez-vous pour les voir. Du temps pour moi, j’en aurai tellement que je ne saurai plus quoi en faire…

 

Mais ce soir, je retourne à mon Sex on the beach (un lundi soir), ma musique (dont j’ai un peu monté le volume) et ma plage improvisée.

 

Je plonge la tête sous l’eau, parce que les enfants ne sont pas couchés et que papa tente tant bien que mal de gérer la guerre qui vient d’éclater.

 

Mélanie Paradis