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La magie de Noël

Je ne sais pas exactement quand je me suis mise à détester Noël.

Je ne sais pas exactement quand je me suis mise à détester Noël. Mais je me souviens que lorsque j’étais petite, c’était ma fête préférée. Petit à petit, je me suis mise à ne plus l’aimer, au point de la détester.

Est-ce le fait que je suis devenue adulte et que soudainement, cette période n’est remplie que d’obligations et que je n’ai plus vraiment de plaisir ? Je ne saurais le dire. Pour être franche, j’étais rendue au point où il me fallait du punch bien alcoolisé (que ma mère a affectueusement appelé mon « Joyeux ») afin d’arriver à avoir un peu de fun lors des fêtes de fin d’année. Je m’étais littéralement transformée en Grincheux.

Une chose est certaine, ce Noël 2020 m’aura servi une bonne leçon. Le fait de ne pas pouvoir voir ma famille, ma belle-famille et mes amis, ça fait mal, ça crée un vide et ça change la perception que j’avais depuis quelques années de cette période.

Quand j’étais petite, ce qui rendait Noël magique, c’était de voir ma famille élargie, ouvrir les cadeaux, m’amuser, danser et manger des choses tellement bonnes qu’on mange uniquement dans le temps des fêtes. Pouvoir se coucher tard, se lever tard le lendemain, manger des restes et jouer avec nos cadeaux, tout cela avait quelque chose de spécial et d’excitant.

Le fait d’être privée de ces festivités de groupe cette année me fait réaliser à quel point j’avais tord et qu’au fond, j’aime Noël. J’aurais bien envie de faire un gros party avec tout mon monde, mais je devrai attendre à l’an prochain.

Malgré toutes les restrictions que nous avons, je me considère chanceuse de pouvoir dire : « on va se reprendre l’an prochain ». Beaucoup de familles ne peuvent pas en dire autant, parce que cette foutue pandémie leur a enlevé quelqu’un d’important. Ces familles ne savaient pas qu’elles vivaient un dernier Noël ensemble en 2019. Probablement qu’elles auraient fêté différemment si elles avaient su.

Alors, si vous avez cette chance de dire « l’an prochain », profitez de cette période pour remettre un peu de magie dans votre vie. Parlez aux gens qui vous sont chers, faites des appels vidéo, allez leur porter une petite gâterie faite maison. Amusez-vous, mettez de la musique et dansez. Oubliez quelques instants le négatif et laissez place à votre cœur d’enfant.

L’année 2020 nous aura enseigné l’importance de savourer chaque moment de bonheur avec ceux que l’on aime.

Joyeux Noël !

Annick Gosselin

Ce soir, tu n’es plus là

Le 17 novembre dernier, nous nous préparions à passer une petite

Le 17 novembre dernier, nous nous préparions à passer une petite soirée tranquille pour fêter notre anniversaire de couple. Huit ans, déjà. Le téléphone sonne, on me demande de venir chercher ma fille et de se rendre à l’urgence. La nuit à l’hôtel s’est transformée en une nuit à l’hôpital.

Après seulement vingt minutes, déjà trois personnes différentes me demandaient si nous acceptions la réanimation en cas de complications. J’ai dit non à la réanimation ! Après quelques tests, résultats : pneumonie et plusieurs problèmes reliés à sa maladie neurodégénérative.

Nous sommes le lendemain matin, 18 novembre. Nous transférons la petite à la maison de soins palliatifs pédiatriques en soins de confort sans trop savoir si c’est la fin. On commence la médication pour enlever la douleur. 19 novembre, son état est stable, on a encore des chances qu’elle s’en sorte. Elle ne reçoit que de la médication, plus rien dans l’estomac, il l’a lâché depuis maintenant deux jours. 20 novembre, on augmente très rapidement les doses pour enlever la douleur. La famille proche doit faire vite. Son état se détériore rapidement.

21 novembre, 8 h 15. Son dernier souffle. Je la regarde, j’attends, j’espère qu’elle reprendra un autre respire, j’attends… Je dépose ma main sur son cœur, il ne bat plus. C’est la fin. La fin de sa vie sur terre, la fin de son combat, la fin de mes inquiétudes, mais surtout, la fin de ses douleurs.

Ce soir, je suis étendue, sur un matelas dans le sous-sol de mes beaux-parents. Un soir de plus où les larmes coulent sur mes joues et où je crie intérieurement. Encore un soir où j’essaie d’écrire quelques mots pour revenir sur le mois qui vient de se passer. Ces mots qui ne peuvent être assez puissants pour dire avec justesse comment je me sens.

Ce soir, je t’aurais appelée par vidéo pour prendre des nouvelles de toi comme je le faisais chaque fois que tu allais dormir chez tes grands-parents. Mais ce soir, je dois aller dans un cimetière pour savoir comment tu vas. Il neige, j’ai froid, très froid, et pourtant je suis habillée chaudement. J’aimerais tant me coucher là, et te réchauffer comme toutes les mamans le font quand leurs enfants ont froid. Mais moi, je ne peux pas, je ne peux plus…

La vie m’a arraché ma vie. Et ce n’est pas peu dire. Lorsque tu as pris ton dernier souffle, mon cœur devait battre deux fois plus pour me permettre de rester en vie. Ce soir, je dois encore me battre contre la vie. Je réalise qu’il y aura toujours des larmes qui couleront sur mes joues. Je devrai vivre avec ce que la vie m’a enlevé, TOI.

Noël arrive à grands pas et comme des milliers d’autres, je ne pourrai être avec l’une des personnes qui me sont le plus chères. Sauf que moi, c’est pour tous mes prochains Noëls.

Tu es mon soleil, ma lune et toutes mes étoiles. Rayonne de tout ton amour.

Tu seras à jamais dans mon cœur !

Repose-toi où il n’y a plus de douleur.

Carolanne Fillion

Cher 27 novembre

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Cher 27 novembre 2005, que ce soit en 2008, en 2013 ou en 2020, je ne t’aime pas. Je te déteste même. Je t’haïs. Tu as volé une partie de moi, une partie de ma sœur, une partie de ma mère, une partie de ma famille. 2020 est déjà difficile, je ne peux pas être avec ma sœur ou ma mère ni les serrer dans mes bras.

Cher 27 novembre 2005, tu m’as pris mon père, mon papa, mon papounet. Sans avertissement. Brutalement arraché à nos vies. Détruite, anéantie, en douleur constante. Tu me l’as pris devant mes yeux, des images que je ne peux pas effacer de ma mémoire. Des images horribles, traumatisantes.

15 ans. Ça fait 15 ans qu’à chaque 27 novembre, je revis la journée, minute après minute, je me rappelle quand il tombe, le son que ça fait, le voir convulser, voir le chaos régner partout autant à l’intérieur qu’à l’extérieur, marcher pieds nus dans la neige parce que je suis en panique. Voir mon père sortir de la maison les deux bras de chaque côté de la civière et un ambulancier par‑dessus qui fait le massage cardiaque. Ce genre d’images ne disparaît pas et ne disparaîtra jamais.

15 ans. Savais-tu, cher 27 novembre 2005, que cette année a une signification affreuse ? 2020 signifie que ma sœur a vécu la moitié de sa vie sans son père. Oui, elle avait 15 ans quand tu nous l’a pris. 15 ans. Ça fait beaucoup d’années. Certains diront « Ben ça doit être moins pire avec le temps. » La réponse est simple : NON. Comment ça devrait être moins pire ? J’étais très proche de mon père, nous n’avions pas besoin de parler pour comprendre l’autre. Notre père était un papa présent, attentif, fier de ses filles et de sa femme. Comment le fait de perdre un parent peut devenir moins pire ? Oui, je suis capable de parler de lui sans pleurer et même d’avoir un sourire sur mon visage, mais la douleur de sa perte est là, vive. Je m’ennuie de lui chaque minute de chaque jour. Je m’ennuie d’appeler quelqu’un « Papa ».

Cher 27 novembre 2005, j’aimerais tant t’oublier, passer par-dessus cette date, par-dessus le mois de novembre. Ça fait mal d’entendre mes enfants dire à quel point ils auraient aimé connaître leur papi Barbier. Ma mémoire a oublié le son de sa voix, son rire qui était contagieux ; son visage est flou dans mes souvenirs. Le temps, le temps ne guérit pas toujours tout. Le temps adoucit peut-être.

Ce 27 novembre, je vais regarder des photos et des vidéos de toi, papa. Je vais pleurer, me rappeler chaque instant cette journée parce que c’est plus fort que moi. Je sais qu’à 13 h, tu vas tomber. À 13 h 5, je vais appeler le 911. À 13 h 15, je vais sortir dehors et mon voisin va entrer dans la maison pour faire le RCR. À 13 h 20, la police va arriver. À partir de 13 h 30, des pompiers vont arriver. À 13 h 40, l’ambulance va arriver. À 14 h 30, les ambulanciers vont sortir mon père et le mettre dans l’ambulance. À 14 h 40, je vais appeler le travail pour dire que je n’entre pas. À 15 h, ma sœur, mon chum et moi, on va partir pour l’hôpital. À 15 h 20, on va courir jusqu’à la porte de l’urgence. À 15 h 22, on va voir le médecin et une infirmière sortir de la salle familiale et à 15 h 27, mon oncle va nous annoncer que papa est parti, son cœur a lâché.

À 15 h 30, mon monde s’est effondré.

Je t’aime papa et je m’ennuie tellement de toi.

Cindy LB

Chère madame Catherine

Quand je suis tombée enceinte de ma fille, j’

Quand je suis tombée enceinte de ma fille, j’étais tellement excitée à l’idée de mettre au monde un petit humain. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours rêvé d’être une maman. La grossesse s’est déroulée normalement et facilement. Un peu de nausées au premier trimestre et le reste était parfait. Oui j’étais stressée, j’avais fait une fausse couche affreuse avant ma grossesse, mais j’avais espoir que ce petit trésor s’accrocherait.

L’accouchement ne s’est pas déroulé exactement comme je l’avais espérée, j’ai dû subir une césarienne d’urgence et j’ai été endormie. Donc les 24 premières heures de vie de ma fille sont très floues dans ma mémoire. J’ai vécu un deuil de ne pas avoir été capable d’accoucher naturellement. En plus d’avoir été endormie, mon conjoint et moi avons manqué le premier pleure de notre fille. Ce fut traumatisant pour nous. Lorsqu’elle est revenue dans notre chambre après 24 heures à la pouponnière, j’ai réalisé que j’étais incapable de dormir sans qu’elle soit sur moi ou si mon conjoint n’était pas réveillé pour la surveiller. J’ai longtemps eu de la difficulté à dormir lorsqu’elle était bébé. Au moindre bruit, je me réveillais et vérifiais si elle respirait.

Je ne sais pas si c’est relié à l’accouchement où nos vies ont failli être chamboulées à jamais, car ma vie et celle de ma fille étaient en danger, mais je suis devenue hyper angoissée. Dès qu’elle était malade, et même encore aujourd’hui six ans et demi plus tard, je stresse à mort. Si quelque chose me semblait anormal, je m’inquiétais vraiment beaucoup. C’était malsain.

Quand elle a eu un mois et demi, nous avons trouvé une garderie formidable, mais nous devions payer pour sa place à partir de septembre à ses six mois. Nous avons conclu qu’elle débuterait à temps partiel, deux ou trois avant-midis par semaine et qu’on augmenterait graduellement. Heureusement que nous avons fait ça, parce que deux mois avant septembre, je faisais des crises de panique. À mon retour au travail un an plus tard, je pleurais tous les matins. La veille de mon retour, j’ai pleuré pendant des heures.

À chaque étape importante de sa vie, ma grossesse avec son frère lorsqu’elle avait 13 mois, à mon accouchement quand elle avait 21 mois, quand elle a commencé à se traîner, à marcher, j’imaginais toujours les pires scénarios. Évidemment, la rentrée scolaire de la maternelle en 2019 était pour moi une étape méga angoissante, mais j’ai réussi à le cacher à ma fille, car elle était la petite fille la plus heureuse et fière de la Terre. Elle parlait de l’école depuis qu’elle avait trois ans.

À la rencontre de sa professeure, j’étais stressée au max. J’avais l’impression que j’allais éclater en larmes à tout moment. Mon conjoint et moi étions en file pour entrer dans sa classe, j’avais si hâte de rencontrer son enseignante. Quand j’ai entendu la petite voix douce et calme de madame Catherine, ça m’a un peu rassurée. Puis, j’ai vu cette jeune femme remplie de joie, débordante d’énergie, stressée, mais heureuse. Quand je lui ai serré la main, une petite voix m’a dit : « Ça va bien aller avec elle ». Puis, je me suis assise au bureau de ma fille, j’ai commencé à éplucher les feuilles devant moi. J’ai lu une petite lettre de la professeure à ma fille ; tous les élèves avaient la même lettre. Nous devions la lui lire la veille de sa rentrée. Dans la lettre, on pouvait lire comment son enseignante avait préparé la classe et combien elle avait hâte de les rencontrer. Les larmes ont envahi mes yeux, mais j’ai réussi à les contenir. La rencontre n’avait même pas commencé encore et j’étais déjà prête à pleurer.

Madame Catherine s’est présentée et ce fut le coup de foudre. Plus la rencontre avançait, plus je me sentais rassurée et confiante. Ma petite fille serait bien encadrée par cette jeune enseignante passionnée. Elle nous a invités à venir passer des avant-midis avec elle et ses renards dans sa classe. Nous, les parents, mais aussi les grands-parents, marraine et parrain étions les bienvenues en tout temps à venir partager leur quotidien. Pas besoin de dire que j’y suis allée quelques fois. À chacune de mes visites, j’étais impressionnée de voir l’évolution des autres élèves, mais surtout de voir l’amour qui régnait entre les élèves et madame Catherine. Spontanément, un élève se levait et allait la serrer dans ses bras et lui dire un gros « Je t’aime ».

Ma fille nous parlait tout le temps de son enseignante et nous disait combien elle était gentille et qu’elle l’aimait beaucoup. Elle voulait et veut toujours être une « professeure comme madame Catherine ». Nous avions beaucoup de communication avec elle ; elle était très facile à rejoindre et toujours prête pour une nouvelle idée.

Quand la COVID-19 est arrivée, l’enseignante a envoyé un message à ses élèves pour expliquer la situation et qu’elle était très triste de ne plus les voir. Elle a rapidement commencé à faire des appels vidéos. Ma fille n’a jamais manqué un appel. Même chez le dentiste, elle tenait à y assister. Puis, les appels éducatifs sont arrivés. Elle était si heureuse de parler toutes les semaines avec sa madame Catherine. Durant la quarantaine, notre fille a recommencé à faire des crises de colère. Nous lui avons demandé ce qui pourrait l’aider à mieux gérer ses crises. Elle nous a parlé d’un personnage de l’école qui explique les émotions. J’ai contacté son enseignante ; elle nous a envoyé un fichier et elle a proposé de parler en privé avec notre fille pour mieux lui expliquer. Ça a beaucoup aidé notre princesse. Ses colères ont diminué énormément. Encore une fois, madame Catherine m’impressionnait avec sa disponibilité et son aide. Elle allait plus loin que son rôle d’enseignante. Puis, à la fin de l’année scolaire, elle est venue porter un cadeau et passer du temps avec chacun de ses élèves. Elle est restée environ deux heures à parler avec ma fille et mon fils.

Tout l’été, dès que ma fille réussissait quelque chose, elle disait : « Madame Catherine serait contente, tu peux lui écrire pour lui dire ? ». Nous avons communiqué avec elle durant l’été et chaque fois que je lisais la réponse de madame Catherine à ma fille, un sourire immense illuminait son visage. Cette jeune enseignante a réussi à se graver une place spéciale dans le cœur de ma fille. Grâce à elle, elle a encore plus confiance en elle. Elle a appris à être plus indépendante et à mieux gérer ses émotions.

En tant que maman, je n’aurais pas pu souhaiter une meilleure enseignante pour ma fille. Je suis extrêmement déçue qu’elle ne puisse pas enseigner à mon fils, car elle a eu sa permanence dans une autre école. Je suis heureuse pour elle, car je sais comment cela peut être difficile d’avoir une permanence en milieu scolaire. Mais la maman en moi se dit qu’elle aurait sûrement eu un impact aussi grand dans la vie de mon fils. Elle aura peut-être un impact sur sa vie, mais différemment. Je me réjouis de la connaître, d’encore lui parler et qu’elle fasse encore partie de nos vies même si une autre année scolaire a débuté. Elle est toujours présente pour ma fille et je suis si heureuse.

Merci madame Catherine de m’avoir appris à faire confiance à la vie et aux gens. Merci d’avoir calmé mes peurs et mes craintes. Vous avez un cœur immense rempli d’amour et de générosité. Chaque élève à qui vous allez enseigner sera un enfant privilégié. Merci d’être toujours là pour mon Éloïse. Merci d’être son modèle, son idole.

Je crois que j’aime madame Catherine autant que ma fille !

Bonne année scolaire aux nouveaux petits renards de madame Catherine de l’école Emmanuel-Chénard à Deux-Montagnes.

Cindy LB

Résilience 2.0.2.0

L’année 2020 aura été, pour de nombreuses personnes, très dif

L’année 2020 aura été, pour de nombreuses personnes, très difficile. En effet, l’arrivée de la pandémie aura chamboulé les plans et l’avenir de bien des gens. Mais, si au lieu de focaliser sur tout le négatif que ça a créé, on en profitait pour apprendre la résilience et de surcroît, transmettre cet enseignement à nos enfants ?

Loin de moi l’idée de banaliser les conséquences physiques et mentales que ce virus a causées. Au contraire, j’ai énormément d’empathie pour les gens qui ont développé de l’anxiété, une dépression, qui ont perdu leur emploi, qui ont été gravement atteints par la maladie ou qui ont perdu un proche. C’est une réelle catastrophe humaine qui, jusque‑là, était inimaginable.

Cependant, pour le reste de la population, nous avons encore le choix de la façon dont nous pouvons réagir face à la situation. Certes, nous vivions une grande période d’incertitude. Mais nous vivons encore. Et malgré le fait que nous soyons, pour une grande majorité, confinés au niveau social, il ne faut pas oublier que nous sommes malgré tout choyés.

Certes, nous ne pouvons plus voir nos familles et amis. Nous ne pouvons plus aller au restaurant, au cinéma, au gym ou voir des spectacles. Les sports d’équipe sont interdits. Mais tout ceci n’est que temporaire. On ne sait pas quand, mais nous avons la certitude que nous pourrons retrouver cette normalité dans un avenir quand même rapproché. Entre temps, nous avons toujours l’essentiel.

Ça a l’air facile, vous me direz. Mais pas tant que cela. La résilience, ça s’apprend dans toute situation. Il y a cinq ans, notre famille a vécu un incendie. Du jour au lendemain, on se retrouve sans rien. On n’a plus de vêtements, plus de jouets, plus de maison, plus de nourriture. Les enfants sont complètement déracinés de leur milieu. On sait que nous retrouverons tout cela, et qu’entre temps, nous ne sommes pas à la rue. Mais on sait aussi que plus rien ne sera comme avant. Il a fallu s’adapter, se serrer les coudes et apprendre la résilience. On ne pouvait rien changer, sauf notre attitude face à la situation.

Nous avons eu la chance d’avoir des gens qui ont fait preuve de grande générosité. Nous avons reçu des vêtements pour toute la famille, de la nourriture et des jouets pour les enfants. Au-delà du matériel, ça nous a tellement touchés. Ces dons ont été pour nous une grande source de réconfort. Ce fut l’occasion d’apprendre que l’on n’est jamais vraiment seul dans la vie et qu’il faut partager avec les autres quand on a la chance de vivre confortablement. Il faut aussi accepter de recevoir quand c’est le temps et mettre notre orgueil de côté. Parfois, un simple geste peut faire toute la différence pour la personne qu’on aide.

J’ai donc envie de vous dire : voyez le positif dans votre vie actuelle. Si vous vivez dans votre bulle familiale, que vous avez un emploi, un toit, de la nourriture, des jouets pour les enfants et des appareils électroniques pour vous divertir, vous êtes extrêmement chanceux.

Profitez‑en pour faire du bien autour de vous. Contactez des personnes seules. Un appel téléphonique ou vidéo à vos parents avec les enfants leur fera tellement plaisir. Faites un peu d’épicerie pour une personne âgée et allez la lui porter. Juste vous voir sur le bord de la porte pourra faire une différence dans son état mental.

Vous connaissez une personne qui vit une difficulté ? Offrez-lui votre aide. Prenez le temps de l’écouter et peut‑être de l’aider à trouver les bonnes ressources pour s’en sortir.

Vos enfants trouvent cela difficile de ne plus avoir trois millions d’activités ? Montrez-leur à cuisiner, à ranger, à nettoyer la maison. Après avoir chialé (c’est sûr qu’ils le feront), ils seront heureux de vous avoir aidés et ce sera bon pour leur autonomie. Vendez-leur l’idée que quand tout cela sera fait, vous aurez du temps pour jouer en famille. Allez faire du sport en famille à l’extérieur plutôt que seul au gym, ça n’en sera que plus bénéfique.

On se plaint souvent qu’on manque de temps pour profiter de nos enfants. Nous l’avons présentement ce temps et il ne reviendra pas. Faites en sorte que cette période en soit une où l’on emmagasine de précieux souvenirs.

Soyez positifs, prenez le temps d’expliquer à vos enfants que vos habitudes sont modifiées, mais que cela peut aussi être agréable. Vous en ferez des êtres résilients. C’est, à mon avis, un très bel outil à mettre dans leur bagage de vie.

Annick Gosselin

Attendre la retraite, non merci !

Dans la tourmente du quotidien familial, je l’avoue, je me suis so

Dans la tourmente du quotidien familial, je l’avoue, je me suis souvent oubliée. Pendant plusieurs années, j’étais trop occupée pour faire des activités qui me plaisent, qui me stimulent, qui me divertissent. Métro, boulot, dodo… il faut ce qu’il faut quand on a une famille, pensais-je. Je me suis souvent dit : je ferai ceci à la retraite, je ferai cela à la retraite. Mais je vieillis, je vois le temps passer et je me rends compte que je n’y étais pas du tout.

Je ne vous apprends rien : personne n’est immortel. Le temps file et je sais maintenant que la vie est fragile. Je comprends désormais que si j’attends à la retraite pour me faire plaisir, il sera trop tard. J’aurai perdu de bonnes années de forme et de santé pour faire ce que je mettais de côté depuis des années.

J’ai un secret pour vous : je ne suis pas plus talentueuse que personne. J’aime essayer, j’aime vivre. Dès que j’ai le goût de faire quelque chose, je lis sur le sujet, je regarde des vidéos et surtout, je me lance. Je pardonne facilement mes premiers essais ratés. Je sais que ce ne sera pas parfait, mais je continue. Je persévère, je prends le temps et surtout, je me donne le temps.

Alors oui, je tricote, je crochète, je dessine, je peins à l’acrylique et à l’aquarelle, je jardine, je rénove des meubles, je fais des rénos, je cuisine pour le plaisir, je fais des coiffures et des maquillages, je couds, je fais de la photo, je pêche, je fabrique des bijoux, je danse le hip-hop, je lis et j’écris. À travers tout ça, je travaille et j’élève mes enfants.

Suis-je tombée sur la tête ? Non ! Je suis vivante et je profite de la vie. Je ne m’attends pas à faire tout ça à la perfection. Je le fais pour le plaisir. Je n’attends pas la retraite pour vivre mes passions.

Et vous, attendez-vous votre retraite pour vivre ?

Nancy Pedneault

Parce que ça va pas si bien…

La pandémie nous accompagne chaque jour depuis presque sept mois. L

La pandémie nous accompagne chaque jour depuis presque sept mois. Les arcs-en-ciel ont pris le bord depuis longtemps et la deuxième vague te fesse encore un peu plus…

Pour plein de raisons, d’angoisses, d’inquiétudes, d’adaptation constante, de questionnements sur l’avenir… bah ça va pas si bien…

Le cœur lourd et les yeux au bord des larmes chaque jour. Tu tiens… mais c’est pas facile.

Alors voici 6 choses que tu peux faire chaque jour pour t’aider.

  1. Va dehors,

Bouge. Saute dans les flaques d’eau. Roule-toi dans les feuilles. Marche. Cours. Regarde les arbres. Compte les outardes. Ramasse des pommes.

Chaque jour, va prendre l’air.

  1. Mange un truc que tu aimes.

Du chocolat. De la poutine. Des bonbons. Des chips. Des arachides grillées. De la mangue. Du gâteau.

Chaque jour, mange quelque chose que tu adores.

  1. Fais un câlin.

À ton chum. À ton enfant. À ton chien. À ton chat. À ton lapin. À ton âme.

Chaque jour, prends quelqu’un qui vit avec toi et serre-le. Fort. Écoute son cœur battre contre le tien.

  1. Écoute ta chanson préférée.

Du rock, du classique, du folk, du rap…

Ta toune. Celle qui te fait vibrer, pleurer, rire. Mets des écouteurs. Focalise et écoute. Pis chante. Fort.

Chaque jour, écoute ta toune et chante.

  1. Danse.

Seul. Avec tes enfants. Avec tes collègues de travail. À l’épicerie. Sur une musique festive et légère. Déhanche-toi. Saute. Dandine-toi. Amuse-toi. Embarque le monde avec toi. À distance.

Chaque jour, danse. Comme si personne ne te regardait.

  1. Ris.

Va regarder des vidéos de chutes sur Internet. Un numéro d’humoriste. Appelle ton ami le plus drôle. Faut rire. Pour n’importe quoi.

Chaque jour, trouve un moyen de rire.

Fais tout ça tous les jours. Ça va t’aider.

Parce que ça va pas si bien…

Pis que ça ira peut-être un peu mieux.

Gwendoline Duchaine

Judith la Star

Si vous me suivez sur Instagram, vous connaissez sûrement Judith. P

Si vous me suivez sur Instagram, vous connaissez sûrement Judith. Parce qu’on va se le dire, Judith a un vrai fan club sur le Web et dans mon quartier !

Si vous ne la connaissez pas, Judith, c’est le chat que j’ai, selon les dires de mon chum, imposé à ma douce moitié il y a un an et demi. T’sais le chat qu’il déteste, mais qu’il cajole en cachette… Oh ! Et si tu me lis les publications d’Étienne, je t’interdis de rouler des yeux ou même de rouspéter… j’ai des vidéos prises à son insu que je pourrais publier à tout moment hahaha.

Bref, je reçois tellement de message et de questions concernant Judith que j’ai décidé d’y répondre ici.

Plusieurs se demandent quelle est la race de Judith et pourquoi on a choisi cette race.

En fait, il y a un peu plus de deux ans, notre chien est décédé et ça a totalement dévasté Anna. Il faut savoir que j’avais Junior (yep ! c’était son nom) depuis près de douze ans. Je l’ai eu avant d’avoir Hayden… C’était un peu comme mon premier bébé. Anna et lui étaient inséparables et quand il est décédé, elle a été anéantie. Pendant des mois, elle se réveillait en pleurant parce qu’elle s’ennuyait de lui. Je crois que certaines personnes sont faites pour avoir des animaux et que ça complète leur bonheur. Anna fait partie de ces gens‑là.

Par contre, de mon côté, je ne voulais plus de chien. Étienne et moi travaillons énormément et un chien, ça a besoin d’amour et d’une présence constante. Encore aujourd’hui, juste de penser avoir un chien me donne des sueurs parce que ça demande presque autant d’amour et d’attention qu’un autre enfant… Et des enfants, je pense que j’en ai assez haha !

Longue histoire courte, Étienne refusait d’avoir un chat et je refusais d’avoir un chien. En plus de ça, Hayden et moi, on est allergiques aux chats. Je ne voyais pas vraiment d’option, mis à part un poisson rouge haha ! C’est en faisant des recherches sur le Web que j’ai découvert qu’il y avait des races de chat hypoallergéniques. Ça fait que, ceux qui me connaissent le savent, j’ai décidé qu’on aurait un chat ! 🙂 J’ai proposé à Hayden qu’on achète un sphynx, t’sais le chat pas de poils. Sauf qu’il m’a dit que c’était tellement laid et apeurant qu’il allait déménager si j’en achetais un. J’ai donc annulé l’option du sphynx haha !

Et m’est apparue la race de Judith… un sibérien ! Allo le chat parfait ! Ça a été un coup de cœur instantané et… Étienne n’a pas eu le choix de dire oui haha !

Pour terminer, je vais répondre en rafale à quelques questions qui me sont fréquemment posées :

  • D’où vient Judith ?

Nous l’avons adopté chez Sibérien Québec (à Québec).

  • Combien nous a coûté Judith :

1 400 $. Vaccinée, vermifugée, micropucée, enregistrée (TICA) et sans droit de reproduction.

  • Comment savoir si on est allergique ?

Sibérien Québec envoie en premier lieu une enveloppe par la poste avec du poil de chat sibérien comme prétest. Si ça fonctionne bien, la compagnie nous recontacte pour prendre rendez-vous sur place. (C’est de cette façon que nous avons fonctionné, mais je ne sais pas comment ça fonctionne depuis l’arrivée de la COVID).

  • Est‑ce qu’elle perd beaucoup ses poils ?

C’est certain qu’au printemps, elle perd des poils. Mais ce n’est vraiment pas dramatique. J’ai jamais eu des tonnes de poils sur mon divan ni de poils qui roulent tout seuls dans la maison ! 🙂

  • Quel est son tempérament ?

Elle est EXTRÊMEMENT colleuse. C’est un peu comme un chat chien. Elle nous suit partout et si on lui lance une balle, elle va la chercher. C’est certain qu’elle a quand même un caractère… Quand elle ne veut pas quelque chose, ça lui arrive de nous mordre. Je dirais que ça arrive de moins en moins souvent puisqu’on a appris à la connaître et à savoir ce qu’elle aime et n’aime pas. Ça reste un animal !

Si jamais vous êtes intéressé par les sibériens, il y a plusieurs chatteries au Québec, il vous suffit de faire une recherche sur Internet.

Bonne recherche !

Maïka

Quand c’est trop…

Je crois que la vie nous apporte son lot de défis en sachant que nous somm

Je crois que la vie nous apporte son lot de défis en sachant que nous sommes capables de les surmonter. Mais parfois, la vie a tendance à s’accrocher à du monde et à lui apporter pas mal de malheur. J’ai pour ma part eu pas mal d’obstacles dans ma jeune vie, j’ai juste 33 ans quand même.

À 15 ans, j’ai été abusé sexuellement par un copain. À 19 ans j’ai perdu mon père et à 21 ans, mon grand-père. À l’été 2016, ma cousine est disparue puis elle a été retrouvée, mais était changée à jamais. En octobre 2016, j’ai été diagnostiquée avec une dépression post-partum majeure ; en juin 2017 j’ai voulu mettre fin à mes jours. En septembre 2018, j’ai perdu ma tante à cause du cancer des ovaires. Depuis février 2020, je suis officiellement guérie de ma dépression et tout semble aller pour le mieux. Puis la pandémie est arrivée. Je travaille en santé, alors j’ai travaillé sans relâche. Mon conjoint a failli perdre son emploi. Une autre tante est décédée du cancer des poumons et je n’ai pas pu assister aux funérailles, vu que c’était au Nouveau-Brunswick. Et ce midi, dimanche 19 juillet 2020, le soleil brille, il fait chaud et je reçois un appel d’un frère de mon père. Mon oncle Christian, celui qui a perdu sa femme il y a même pas deux ans d’un cancer, est décédé d’une crise cardiaque. Il avait 55 ans.

Ce matin même, j’ai parlé avec quelqu’un à qui je n’avais pas pu parler depuis une éternité. Cette conversation m’a enlevé un poids énorme des épaules. Deux heures plus tard, j’ai cette nouvelle. Depuis, je n’arrête pas de me dire que la vie a fait en sorte que je sois en paix avec une partie de ma vie pour pouvoir encaisser cette énorme étape. Mais je me dis aussi : « Christi, ça peut-tu lâcher? T’sais, la malchance, est-ce qu’elle peut arrêter de me tester? » Je crois avoir prouvé ma force, ma détermination. J’ai comme qui dirait une écœurantite de la marde. En 2020, j’avais décidé que ça serait mon année, mon nouveau moi en santé profiterait de la vie à fond. Bout de viarge, les bâtons dans les roues, j’en ai ma claque.

J’étais super proche de mon oncle, nous nous écrivions tous les jours ou presque. Comme il vivait à Yellowknife, nous ne nous voyions pas souvent, mais nous avions une belle relation. Surtout depuis Noël dernier. J’ai célébré le temps des fêtes pour la première fois avec les trois frères de mon père, ma mère, ma sœur et mes cousins et ma cousine. Depuis, nous nous parlions souvent. Mon oncle était un homme courageux, fier, drôle, toujours prêt pour une nouvelle aventure. Il aimait ses enfants et sa femme comme un fou. Il a rencontré sa femme en Allemagne durant un séjour de l’armée. Ils sont tombés amoureux et elle l’a suivi au Canada, ne connaissant aucunement le français ni l’anglais. Mon oncle a été dans l’armée canadienne pendant 35 ans. Il a été basé majoritairement à Yellowknife, mais il a été un temps à Edmonton et à Petawawa en Ontario. Son départ me fait mal, j’ai l’impression de perdre mon père à nouveau. Ce matin, il m’avait envoyé une vidéo drôle d’animaux qui étaient paresseux. C’est fou de croire que quelques heures plus tard, il n’était plus là pour lire ma réponse.

La dernière conversation de vive voix que nous avons eue a eu lieu à son retour de voyage en Asie en avril dernier. Ce qu’il avait dit m’avait profondément marquée :

« Vis ta vie à fond, sans regrets. Voyage, vois le monde, pas juste ses paysages, mais les humains. C’est magnifique, tu vas voir. Vis ta vie comme si demain n’existait pas, parce qu’on ne sait jamais ce que la vie nous réserve. »

Je t’aime oncle Christian. Tu vas tellement me manquer.

Cindy LB

Défi relevé !

En cette fin d’année scolaire, nous pouvons enfin souffler, respirer et

En cette fin d’année scolaire, nous pouvons enfin souffler, respirer et mettre toute cette période derrière nous. Les quatre derniers mois furent particuliers, exceptionnels, différents, éreintants… Je pourrais trouver une centaine d’adjectifs pour décrire cette période qui restera à jamais gravée dans nos mémoires. Depuis la grippe espagnole, nous n’avions jamais eu à apprendre à vivre avec un virus aussi virulent et dangereux. Tout le monde a dû s’adapter. Le milieu de la santé, le milieu de l’éducation, les familles, les commerces, l’économie. Bref, tous ont dû apprendre à vivre avec la Covid-19.

Travaillant dans le milieu de l’éducation, j’ai envie de lever mon chapeau à tous les acteurs qui gravitent autour de nos enfants.

Bravo à tout le personnel des écoles pour leur dévouement, leur patience, leur implication et leur facilité à se tourner de bord sur un 10 cents ! Que ce soit les directions, les enseignants, les éducatrices spécialisées, les éducatrices en service de garde, les concierges, les secrétaires ou les professionnels, tous se sont impliqués jusqu’à la fin pour que nos jeunes vivent des réussites et continuent de garder le lien avec leur école.

Certains enseignants ont dû développer leur côté informatique et ont relevé ce défi avec brio. D’autres ont dû s’adapter à travailler de la maison et à consolider le boulot et la famille. J’ai vu des enseignants organiser des rencontres virtuelles avec des minis de six ans afin de leur faire vivre un dîner chic ! J’ai vu des enseignants stressés d’enseigner de façon virtuelle, ce qui est tout à fait justifié. Le lien avec les humains était maintenant disparu et parler à un ordinateur ne fait pas partie de la réalité d’un enseignant ! J’ai vu des enseignants créer des capsules vidéos en se faisant filmer et ainsi passer par-dessus leur orgueil pour les présenter à leurs élèves.

J’aurais bien aimé que vous soyez là pour voir tout ce que j’ai vu. C’est tellement beau et inspirant ! Le travail d’équipe s’est développé à vitesse grand V. Tout le monde s’entraidait ! Bravo à tout le personnel œuvrant au sein des écoles. Je suis fière d’en faire partie et je suis fière de nos métiers.

Il ne faut surtout pas oublier les parents. Ces parents qui ne sont pas des enseignants et qui, du jour au lendemain, ont dû travailler de la maison et enseigner à leurs enfants. Ils ont dû faire un horaire pour leurs enfants pour pouvoir les garder motivés. Ils ont dû improviser leur nouveau quotidien et vivre avec les conséquences que cette crise a apportées. Les parents de nos élèves sont maintenant les champions des rencontres virtuelles. Ils sont maintenant capables de « plugger » deux enfants en même temps sur des rencontres virtuelles, tout en travaillant de la maison et en faisant une ou deux brassées ! Ouffff, cela n’a pas dû être évident pour tout le monde, chacun vivant cette crise à sa façon.

Un immense bravo, aussi, aux parents qui ont des enfants différents ! Par expérience, ce n’est pas reposant de voir son enfant vivre ce stress, cette anxiété et courir partout pour évacuer son trop-plein !

Les vacances, à la maison, arrivent à grands pas. Ce sera un bon moment pour se reposer et refaire le plein d’énergie. Ainsi, nous espérons tous revoir nos cocos en présentiel en septembre. Le monde de l’éducation, c’est un milieu humain où nous sommes constamment remplis d’amour et d’affection. Nous voulons revoir nos élèves et jaser avec eux face à face ! Gageons que les premières causeries de l’année seront assez remplies d’anecdotes. 🙂

Karine Filiatrault

L’école à la maison, c’est fini! (dernier partage de ressources pour le primaire)

La COVID-19 aura eu raison de notre école à la maison. C’est elle qui b

La COVID-19 aura eu raison de notre école à la maison. C’est elle qui boucle la boucle d’une précieuse époque où mes enfants auront choisi de vivre leurs apprentissages en famille. Ce n’est plus la même chose pour nous, sans permission de se rassembler et d’explorer le monde.

Mon plus vieux avait déjà effectué son retour en classe en septembre. Il termine présentement sa sixième année avec succès. Il a fait l’école à la maison de la deuxième à la cinquième année. Si vous suivez nos péripéties depuis le début, vous savez que c’est lui, l’initiateur de cette surprenante aventure familiale.

Mon plus jeune, lui, a suivi les traces de son frère et a toujours vécu l’école à la maison. Il termine présentement sa troisième année du primaire. Qui aurait pu prédire que ce serait lui, le plus bouleversé par le confinement imposé par la pandémie. Sans sa COOP d’école-maison, ses sorties avec ses amis, ses cours d’escrime… sa vie est devenue plus fade et il a perdu l’intérêt pour l’école-maison. Il m’a demandé de l’inscrire à l’école en septembre prochain. Hé oui, c’est celui qui faisait encore l’école à la maison qui est le plus à boutte d’être confiné! Ça prouve drôlement ce que je m’évertue à répéter depuis cinq ans : l’école hors établissement scolaire ne signifie pas qu’on enferme nos enfants à la maison. Au contraire, c’est une école sans murs qu’on leur offre!

Alors que la pandémie nous plonge dans l’insatisfaction et nous entraîne vers la sortie, je suis bien consciente qu’elle est également la porte d’entrée de nombreuses familles vers leur propre histoire d’école à la maison. Aussi, avant de tirer ma révérence, je souhaite partager le matériel qui m’a été utile pour les deuxième et troisième cycles du primaire. Donner un coup de main aux petits nouveaux!

Premièrement, des livres et encore des livres. Mon neuf ans a lu PLUS DE 400 LIVRES depuis le mois de septembre. Il les dévore! Avoir du temps pour lire faisait d’ailleurs partie de son top 5 des raisons pour préférer l’école à la maison il y a quelques mois… Si vous êtes curieux, les quatre autres raisons étaient :

  1. C’est toi qui décides! Plus de liberté dans le déroulement de la journée.
  2. Faire la marmotte le matin. Dormir tout son soûl sans subir le stress d’une routine serrée.
  3. Plus de temps libre! Il a pu écrire sa propre BD. Sérieusement, chapeau. Il a travaillé sur ce projet toute l’année. Le résultat est impressionnant.
  4. Passer du temps avec maman. (Ben oui! À neuf ans, il paraît que c’est encore ben ben trippant!)

Mais bon, je m’éloigne du sujet… la littérature jeunesse. Voici quelques suggestions rapides pour vos enfants :

Si vous avez des amoureux des chats chez vous :

  • La série Méchant Minou (Nick Bruel) ;
  • La série Gangster (Johanne Mercier) ;
  • La série Le Chat assassin (Anne Fine) ;
  • La curieuse histoire d’un chat moribond et sa suite (Marie-Renée Lavoie) ;
  • La série La Guerre des Clans (Erin Hunter) (plus pour le troisième cycle).

Si vous avez des fans de BD :

  • Les séries de Dav Pilkey (Capitaine Bobette, Super Chien et Ricky Ricotta) ;
  • Amulet (Kazu Kibuishi) ;
  • Mort et déterré (Jocelyn Boisvert).

Pour vos lecteurs de romans :

  • Les séries de Caroline Héroux : Les Pareils pour le deuxième cycle et Défense d’entrer! pour le troisième cycle ;
  • La collection La Bande des Quatre (Alain M. Bergeron, François Gravel, Martine Latulippe et Johanne Mercier) ;
  • La collection Mon Mini Big à moi. On a un faible pour Bacon Latranche — Détective grillé 1, 2 et 3 (plus pour le deuxième cycle) ;
  • La série Bine (Daniel Brouillette) (plus pour le troisième cycle) ;
  • Max au Centre Bell et la suite des aventures de Max (Olivier Challet) (plus pour le deuxième cycle).

Deuxièmement, voici les cahiers que nous avons utilisés pour nous guider dans nos apprentissages en français, mathématiques, anglais, science, géographie et histoire :

  • Français 3e — 4e années : Zig Zag (ERPI)
  • Français 5e -6e années : Arobas (ERPI)
  • Mathématiques 3e -4e années : Tam Tam (ERPI)
  • Mathématiques 5e -6e années : Décimale (ERPI)
  • Anglais 3e -4e années : You Have Mail! (ERPI)
  • Anglais 5e -6e années : Spirals (Chenelière)
  • Science 3e -4e années : Éclair de génie (ERPI)
  • Science 5e -6e années : Éclair de génie (ERPI)
  • Géographie et histoire 3e -4e années : Panache (Chenelière)
  • Géographie et histoire 5e -6e années : Escales (ERPI)

Et finalement, voici mes ressources Web incontournables pour préparer une année scolaire :

  1. L’orthographe au quotidien, moi j’y tiens! https://deuxprofsunepassion.jimdofree.com/orthographe-au-quotidien-2e-cycle/

Listes de mots à étudier (tirés de la Liste orthographique à l’usage des enseignantes et enseignants) ainsi que dictées pour le deuxième cycle

Listes de mots à étudier (tirés de la Liste orthographique à l’usage des enseignantes et enseignants) ainsi que dictées pour le troisième cycle

  • La pyramide des verbes au 2e cycle

http://laclassedezazou.eklablog.com/la-pyramide-des-verbes-2e-cycle-socrative-a115109398

  • La chanson de l’imparfait

http://tables-de-multiplication.fr/

Si vous cherchez des outils pour la maternelle et le premier cycle, j’ai déjà partagé mes ressources coup de cœur dans les billets suivants :

Et si on sautait la maternelle?

Les apprentissages en famille (ressources pour le premier cycle du primaire)

J’espère que ces informations vous aideront à faire le saut avec plus de facilité vers une année d’école à la maison. Évidemment, les cahiers ne sont qu’un petit morceau des apprentissages en famille. Dans certaines maisons, ils sont même totalement absents et l’expérience n’en est que plus agréable. De mon côté, ils m’ont aidée à apprivoiser un défi qui me donnait le vertige. Je repasse la rondelle à l’école de quartier avec plaisir, bien fière de ce que j’ai accompli avec mes deux garçons. Ils sont allumés, cultivés et très agréables à côtoyer. Je ne les ai pas brisés (ouf!). Bonne chance à vous, que vous entamiez ou poursuiviez l’aventure!

Elizabeth Gobeil Tremblay