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Quand l’anxiété vient s’installer dans ta vie

Quand tu penses que tu ne peux pas y arriver. Que tu n’as pas les

Quand tu penses que tu ne peux pas y arriver. Que tu n’as pas les capacités de surmonter les épreuves. Ça teinte ta vie de peur. Tu as peur de perdre tout ce que tu as. Non, pas le côté matériel, mais émotif. Tu as peur de voir tes parents partir, tu as peur que ton chum te quitte, tu imagines souvent le pire pour tes enfants. Tu as peur de mourir, donc tu as également peur de la maladie. L’anxiété qui est dans ta vie grimpe sans prévenir.

J’ai toujours pensé que j’étais une fille tout simplement peureuse. Peut-être un peu trop, mais je n’en ai jamais fait de cas. Je disais très souvent que j’étais moumoune. Un jour, après avoir consommé un mélange de hasch et de cannabis, j’ai fait un bad trip. Pourtant, ce n’était que la troisième fois de ma vie que je prenais de la drogue. J’avais 24 ans. Je ne considère pas que j’avais une dépendance, j’étais plus dans l’essai et l’expérimentation. Mais ces expériences ont déclenché quelque chose en moi.

À partir de ce jour‑là, les crises d’angoisse sont nées. Je dirais plutôt qu’un monstre est débarqué dans ma vie. Probablement que ce monstre était bien caché en moi, qu’il était prêt à surgir à tout moment. Il a attendu que je joue avec mes cellules pour exploser. Je n’aurai jamais la certitude que c’est la drogue qui a déclenché le tout, mais je la tiens tout de même responsable de cette explosion.

 

Si tu vis des crises toi aussi, tu vas comprendre le sentiment que l’on ressent. C’était épouvantable. J’avais l’impression de perdre mes repères quand une crise débarquait à la maison. J’avais l’impression qu’on m’étouffait. Qu’on venait prendre tout mon air et qu’on me le retirait, sans me le remettre. Mon cœur battait tellement fort! J’étais étourdie et engourdie. J’avais peur. Je croyais sincèrement mourir. Plus je croyais mourir, pires étaient les symptômes. Une nuit, j’ai réveillé mon chum en allumant la lumière à minuit et demi. Je lui disais que je faisais une crise de cœur. Heureusement, il m’a calmée et j’ai compris que c’était une crise d’angoisse.

Elle s’est présentée à ma porte plus d’une fois. Souvent, elle choisissait l’heure du dodo pour y cogner. J’ai commencé à reconnaitre les symptômes de sa présence : tête qui tourne, membres qui s’engourdissent, respiration accélérée. Grâce à mon détecteur de crise, je pouvais la colmater avant qu’elle produise un ravage.

Mes trucs étaient simples, mais ils fonctionnaient. J’ouvrais mon cellulaire, j’allais sur YouTube et je commençais à regarder des vidéos d’humour. Jérémy Demay n’est peut-être pas au courant, mais il a souvent assommé la crise d’angoisse. Je le remercie, sincèrement! Mais, ne croyez pas que c’était toujours aussi simple.

J’ai développé une peur d’avoir peur. La peur de la voir me regarder par la fenêtre. La peur d’être incapable de l’arrêter et qu’elle produise encore son effet dévastateur sur moi. J’ai pensé, pendant un long moment, que j’étais folle. Que ça empirerait et que je serais prise, en permanence, avec un cerveau qui délire. Que je serais celle qu’on fait interner. Si tu vis d’angoisse, tu comprends probablement tous les scénarios que je pouvais imaginer. J’aurais pu en écrire des films tellement il y avait des idées qui mijotaient dans ma tête.

Puis, petit à petit, j’ai compris que je faisais de l’angoisse. Que non, je ne suis pas folle. Que non, je ne suis pas juste une moumoune, mais que j’avais bel et bien une maladie mentale. Ok, ça fait big dit comme ça, mais l’angoisse fait partie de ce qu’on appelle un problème de santé mentale.

Récemment, j’ai commencé à consulter une psychothérapeute. Pas surprenant, elle m’a diagnostiqué un TAG. Qu’est-ce qu’un TAG? C’est un trouble d’anxiété généralisée. Pour le dire plus simplement, c’est avoir peur de tout ou presque. Heureusement, j’ai la chance d’avoir en moi ce besoin de foncer. C’est probablement ce qui me permet de vivre une vie plus « normale».

Avec la psychothérapeute, je réalise que je ne me crois pas assez forte pour affronter tout ce qui pourrait arriver de grave. Donc, je mêle anxiété et manque de confiance en mes capacités. Un beau petit cocktail! C’est ce qui fait en sorte que j’ai toujours peur que mon chum me quitte pour toutes sortes de raisons, que le jour où mes enfants font de la fièvre je m’imagine automatiquement qu’ils ont une maladie grave. Qu’un matin où les enfants dorment plus longtemps, je ne relaxe pas, mais j’imagine qu’ils ne respirent plus. Je pourrais remplir des tonnes de pages avec des exemples.

Quand je fouille dans mes souvenirs, je comprends un peu mieux pourquoi j’avais si peur la nuit, pourquoi je pensais toujours qu’il y aurait des voleurs. Je comprends aussi pourquoi je voulais toujours dormir avec mes parents. Dison que j’ai compris bien des comportements. Je suis contente, aujourd’hui, de mieux comprendre le pourquoi du pourquoi. Ça me permet d’améliorer les situations. Ça m’aide à relativiser la situation. À savoir que c’est juste l’angoisse qui parle et que NON, ce n’est pas un mauvais pressentiment que j’ai. Je sais maintenant que je ne suis pas folle et que je ne le deviendrai probablement pas. Je fais seulement de l’anxiété. J’ai saisi pourquoi je commence beaucoup de projets, mais que je lâche tout, dès que mon niveau de stress augmente. Je pars quand je n’en peux plus, quand l’anxiété est trop forte. C’est un cercle vicieux, mais maintenant, la roue est brisée et je saurai la faire tourner autrement.

Je suis contente d’avoir fait le choix de soigner ma santé mentale. C’est la meilleure chose que j’ai pu faire. Ça m’a sauvé la vie. Pourquoi j’ai choisi de consulter? C’est parce qu’un jour, j’ai eu la certitude que mon cerveau allait venir à bout de moi, qu’il allait me tuer.

Je ne suis plus seule ; ma psychothérapeute m’apporte des outils, des points de vue différents. Elle m’aide à voir dans mes angles morts des choses que je n’aurais jamais vues sans elle. Je sais que je devrai probablement côtoyer l’anxiété toute ma vie, mais je ne serai pas obligée de lui laisser toute la place. Elle ne prendra plus le contrôle de ma vie. Maintenant, je pourrai l’accueillir plus légèrement quand elle frappera à ma porte.

On pense parfois que l’anxiété est banale, mais elle ne l’est pas du tout. C’est un problème présent chez beaucoup de gens. L’anxiété apporte son lot de pensées noires, elle nous fait croire qu’on est fou, elle nous empêche d’être bien avec soi-même. Parfois, elle nous confine à la maison, car on a peur de sortir, on a peur de ce que les gens penseront de nous, on a peur de déplaire, peur de ne pas faire la bonne chose, alors on s’isole.

Si tu côtoies une personne qui, selon toi, est juste trop peureuse. Que tu crois qu’elle exagère, que ses pensées n’ont pas d’allure, s.v.p. ne lui dit pas de se calmer. Offre-lui tout simplement ton écoute, sans jugement. Dis-lui que tu seras là pour elle. Car, crois-moi, cette personne qui doit vivre chaque jour avec l’anxiété échangerait volontiers son cerveau contre celui d’une personne qui n’est pas comme elle.

Ne restez pas seule avec l’anxiété, consultez quelqu’un qui saura t’aider, te donner des trucs pour mieux vivre conjointement elle et toi.

Karine Larouche

Ce qui gruge une partie de mes temps libres

Ma jeunesse, je l’ai vécue en partie en m’amusant avec des Lego

Ma jeunesse, je l’ai vécue en partie en m’amusant avec des Lego et en jouant au hockey dans la rue avec mes amis. Des heures de plaisir. Un jour, mes parents nous ont gâtés, ma sœur et moi. En revenant de la petite école, une surprise nous attendait : une console Atari 2600. À l’époque, tous les enfants rêvaient d’avoir une telle console de jeux vidéo.

Ma sœur et moi, on a capoté ce jour‑là. Notre console était branchée sur la petite télé noir et blanc que j’avais dans ma chambre (oui, une télé avec des oreilles de lapin… et les fameux boutons rotatifs pour sélectionner les chaînes — il fallait se lever si on voulait écouter une autre émission!).

Le premier jeu vidéo auquel nous avons joué était nul autre que Donkey Kong Jr. Je m’en souviens encore comme si c’était hier. On revenait de l’école en courant pis on se grouillait pour faire nos devoirs. Vite, il nous fallait jouer à nos jeux vidéo… c’était devenu notre drogue! Mais quand il était temps d’aller prendre notre bain, la console Atari 2600 ne nous suivait pas dans la salle de bain. Ni dans notre lit quand c’était l’heure du dodo. Ni pour aller à l’école. Ni pour aller rendre visite aux membres de notre famille ou à nos amis. Dans ce temps‑là, il y avait un temps pour jouer à nos jeux vidéo… et un temps pour faire autre chose. Que diable s’est‑il passé depuis?

Ben voilà. L’internet est né, le courriel s’est pointé le bout du nez. Quelques années plus tard, Facebook s’est immiscé dans nos vies, puis d’autres médias sociaux sont venus tirer sur la couverture. Et petit à petit, nous sommes devenus une société accro aux écrans. Enfants, adolescents, adultes. Les pires sont les zombies ambulants ; ils marchent dans la rue en regardant leur petit écran. Certains sont morts en se faisant frapper par des véhicules en traversant la rue sans même lever la tête. L’espèce humaine est‑elle vraiment rendue là?

Je fais partie de cette majorité qui possède et utilise un téléphone intelligent. Je dois avouer que c’est un outil de communication formidable. Et je l’utilise fréquemment comme appareil photo. Mais là où le bât blesse, c’est qu’il travaille en équipe avec Facebook… et je me rends bien compte que ces deux‑là grugent une partie de mes temps libres! C’est devenu trop facile de m’écraser n’importe où et de regarder mon écran pour voir les derniers statuts Facebook de mes amis et des pages auxquelles je me suis abonné. Il me faut reconquérir mes temps libres. L’heure est venue de réduire ma consommation de Facebook!

La question qui tue : consommez-vous trop d’écran?

Martin Dugas

 

Le Café Central

Frampton, un petit village d’origine irlandaise en Beauce. Environ

Frampton, un petit village d’origine irlandaise en Beauce. Environ 40 minutes de route des ponts de Québec et un décor majestueux avec ses collines ainsi que la beauté des forêts et des montagnes qui accompagnent les routes pour se rendre dans ce beau village parsemé de magie.

Oui, c’est là que j’ai grandi. Sur la terre de mon grand-père qui avait un moulin à scie autrefois, en plus de mettre sur pied une compagnie d’autobus scolaires.

Ma grand-mère, elle, avait ouvert un restaurant dans un autobus qu’elle a dirigé pendant six ans et qui se nommait, je crois, La Patate. Par la suite, elle a fait construire son restaurant en plein centre du village à côté de l’église. C’est devenu le Café Central.

Elle a tenu ce restaurant pendant 38 ans. C’était comme le cœur du village. Il y avait deux petites salles à manger ainsi qu’un grand comptoir. Les jeunes pouvaient se divertir en jouant aux arcades ou manger de la crème glacée molle. Les bonbons, chips, chocolats, etc., étaient présents pour satisfaire toutes les demandes. On pouvait également louer des vidéos. Bref, il y avait de tout.

Dehors, il y avait aussi de longs bancs en bois devant le restaurant, où les gens pouvaient s’asseoir et échanger sur la rue principale. Sans oublier les pommiers du voisin Turcotte à l’arrière, où les jeunes allaient cueillir les petites pommes vertes et dures pour faire la guerre des pommes. Bien sûr, il ne faut pas oublier la fameuse haie de cèdres des Turcotte qui servait de tortures aux jeunes qui voulaient faire partie du groupe.

Ce restaurant était ouvert presque 24 heures sur 24 les fins de semaine. C’était le centre de rencontre pour tous les gens du village. Lorsque les bars fermaient, les gens allaient manger au restaurant. Il servait aussi pour les sorties de familles! Beaucoup de familles se réunissaient à cet endroit pour déguster la bonne cuisine de ma grand-mère.

C’était également l’endroit idéal pour les jeunes filles du village pour obtenir un emploi d’été ou de fin de semaine. Moi à treize ans, je travaillais au restaurant chez ma grand-mère le dimanche soir et j’étais fier. Je m’occupais des commandes au téléphone et au comptoir ainsi que du comptoir de crème glacée.

Le Café Central était comme le cœur du village. C’était le centre des nouvelles. Si tu voulais être au courant de ce qui se passait, tu devais aller passer un peu de temps au Café Central.

Le jour où ma grand-mère a vendu son restaurant, tout a changé. C’était un homme d’une grande ville qui l’avait acheté. Dès les premières semaines, l’atmosphère avait changé.

Après un an, l’acheteur avait déclaré faillite. Pourtant, ma grand-mère avait tenu ce commerce pendant 38 ans. Voilà la différence : Grand-maman était toujours disponible pour avoir une bonne relation avec sa clientèle et ses employés. De plus, elle était extrêmement dévouée. Souvent, elle travaillait jour et nuit. Si elle a réussi dans la vie, c’est grâce à son courage et à son dévouement.

Bravo grand-maman!

Depuis, j’ai l’impression que Frampton a perdu son cœur. J’ai l’impression que Frampton a perdu le centre de sa force, car tout se passait là, dans ce restaurant. Aujourd’hui, ce cœur n’est plus là comme avant. Les gens sont plus sur leur téléphone ou leur ordinateur, mais dans ce temps-là, on avait seulement à marcher quelques pas pour se rendre au Café Central et on avait beaucoup plus de plaisir!

Mais ce n’est pas juste à Frampton que c’est comme cela. Partout, on dirait que les nouveaux moyens de communication ont remplacé le coeur des villes et des villages. Mais jamais, ils ne remplaceront les souvenirs.

Carl Audet

Le flux instinctif des sorcières

Ce texte va parler de menstruations. De

Ce texte va parler de menstruations. De vraies menstruations, avec du sang rouge, noir et brun, pis des p’tits caillots dégueu. Pas du liquide bleu clair comme on en voit à la télévision. Alors, si t’es pas prête à ça, clairement, arrête de lire.

Bon, je sais déjà que je vais me faire juger quand vous lirez ce texte. À peine les premières lignes écrites, je sais que plusieurs d’entre vous me lanceront des pierres. La nouveauté, on n’aime pas ça. Les idées nouvelles, on les juge. Et moi, je fais la lumière aujourd’hui sur une vérité dont toi-même, femme, tu ne soupçonnais pas l’existence. Alors attache tes bobettes avec de la broche et essaie d’ouvrir un peu ton esprit, s’il te plait.

Déjà, on va remettre les choses en perspective : non, je ne suis pas une sorcière. Ni une magicienne. Je suis juste une femme qui a toujours eu un flux menstruel hyper abondant et qui cherchait une solution pour y survivre tous les mois. Sans aucune exagération, je passe les maxi-serviettes-de-grand-mère à une vitesse impressionnante. Et non, je ne les mange pas. Elles sont juste carrément pleines au bout d’une ou deux heures. Ben oui… un flux hyper-abondant pour de vrai. Et évidemment, comme si mourir au bout de mon sang tous les mois ne menaçait pas suffisamment ma survie, ça vient aussi avec des crampes menstruelles dignes de contractions. Pis je sais de quoi je parle, j’ai accouché trois fois de façon totalement naturelle pis ça faisait presque aussi mal.

Viens pas te plaindre que c’est inapproprié ce que tu viens de lire, je t’avais prévenue. Et si ça, ça t’a choquée, arrête de lire, je te jure, tu ne t’en remettras pas.

Je cherchais donc une façon de survivre à ce cauchemar mensuel. Les serviettes sanitaires me coutaient un prix exorbitant. Les tampons et la coupe menstruelle, c’est hors de question pour moi. Je suis sûrement une vieille fille coincée, mais je ne suis aucunement à l’aise à me mettre les deux mains dans le sang tous les mois. Et avec l’abondance de mon flux, personne n’aurait envie de se mettre les mains là. Faque oui, t’as le droit de me juger, mais pour moi, c’est un gros non. Les serviettes sanitaires lavables ont la cote, mais je n’ai pas confiance en leur capacité à absorber tout ça… Et il faudrait que je les lave, ce qui vient contredire mes belles intentions de respecter davantage l’environnement… faque… qu’est-ce qu’il me restait comme option?

J’ai fait quelques recherches pour trouver un moyen qui me convenait. Un moyen qui était à la fois respectueux de l’environnement, de mon maigre budget et de mon dédain évident des menstruations. Puis, je suis tombée sur des articles et des vidéos parlant du «flux instinctif».

En gros, le flux instinctif consiste à arriver à retenir ses menstruations, en contrôlant ses muscles, pour aller se soulager à la toilette tout simplement. Et ce, sans aucune utilisation de produits d’hygiène féminine. Hooooo que j’étais sceptique! Je vous le rappelle, je ne suis pas une sorcière ni une magicienne. Mais ça avait piqué ma curiosité, alors j’ai décidé d’essayer ça. J’ai profité d’une semaine moins chargée pour travailler de la maison, question de tester la théorie. Je ne suis pas bête, j’ai quand même mis une serviette sanitaire jetable pour tenter mon expérience.

Et si je te disais, femme, qu’on t’a menti toute ta vie? Qu’on a menti à ta mère et à ta grand-mère avant elle? Si je te disais que le dégoût de l’Église pour ce sang-qu’on-ne-saurait-voir a changé la vision d’une société pour en faire quelque chose de malsain… et de lucratif?! Si je te disais qu’en fait, tu payes depuis des années pour des produits d’hygiène féminine qui te sont complètement inutiles? Parce que je ne suis ni une sorcière ni une magicienne, mais que je peux t’affirmer que j’arrive maintenant à contrôler mon flux si abondant…

Attention, il s’agit d’un apprentissage. Ça demande du temps, de la volonté, pis de la foi. Mais je te jure que ça marche! Sans mauvais jeu de mots, c’est exactement comme mettre un enfant propre. L’enfant, lui, il ne sait pas qu’il peut y arriver. Il a porté des couches toute sa vie. Il pense que c’est normal de se faire pipi et caca dessus. Pis un jour, l’aventure de la propreté commence. Pis c’est pas facile! Ça peut durer des mois. Parfois ça va bien, parfois il s’échappe. Ben le flux instinctif, c’est pareil.

Au début, j’étais septique, parce que j’avais porté des serviettes sanitaires toute ma vie pis je pensais que c’était normal de laisser le sang couler. Personne ne m’a dit que je pouvais le contrôler. Mais j’ai appris à le faire. J’ai appris à faire confiance à mon corps, à apprivoiser mes sensations. Au début, je courais aux toilettes aux quinze minutes. Puis, j’ai réalisé que je pouvais retenir le sang de plus en plus longtemps.

Ça fait un peu plus de six mois que j’utilise cette méthode. Et voici mes constats :

1- Je peux porter une serviette sanitaire jetable ou un protège-dessous pour toute la journée sans problème. Je la porte les deux premiers jours de mes règles pour me rassurer, mais la plupart du temps, elle est blanche le soir venu. Je suis encore sur le même paquet de serviettes sanitaires que j’avais acheté il y a six mois… Quand il sera terminé, peut-être que je vais passer aux serviettes lavables, juste pour me rassurer.

2- Je n’ai plus jamais eu de crampe menstruelle. Je ne suis ni scientifique ni médecin. Je ne saurais expliquer quel muscle j’ai appris à contrôler ou pourquoi ça m’a soulagée. Mais le fait est que depuis quinze ans, c’est la première fois que mon corps ne me fait pas souffrir le martyre tous les mois.

3- Mes menstruations durent moins longtemps. Encore une fois, je n’ai aucune explication scientifique à vous donner. Je vous parle seulement de mon expérience. Avant, j’étais menstruée au moins six jours. Et c’était très abondant au moins pendant quatre jours. Aujourd’hui, je vais aux toilettes souvent la première journée, un peu moins souvent la seconde, puis tout est fini la troisième journée.

Je ne suis pas une sorcière ni une magicienne. Pis oui, femme, t’as le droit de me juger. J’étais tellement septique avant d’essayer! Mais je crois fermement après ce test qu’on nous a menti toute notre vie. On nous a fait croire que les menstruations étaient sales et qu’on n’y pouvait rien. Qu’on devait se cacher et payer une fortune en produits de toutes sortes. Et aujourd’hui, j’affirme tout le contraire.

Attention, je n’ai rien inventé et je ne m’attribue aucunement le mérite de cette méthode. Je veux simplement partager avec vous ma nouvelle réalité, qui peut‑être, ouvrira des esprits. Et tant mieux si mon témoignage sorti de l’ombre permet à d’autres femmes de découvrir le contrôle de leur corps et toute la liberté qui vient avec.

Joanie Fournier

 

L’alphabet au-dessus de ta tête (TDC)

C’est ta professeur de maternelle qui m’en a parlé. Honnêtemen

C’est ta professeur de maternelle qui m’en a parlé. Honnêtement, je n’avais pas remarqué. Oui, il y avait un manque d’intérêt de ta part, pour les activités de bricolage, pour le coloriage. Je me suis dit que tu n’étais pas et que tu ne serais jamais une artiste, voilà, c’est tout.

Madame Carolyne pensait aussi comme moi, en début d’année. Mais plus l’année avançait, plus elle s’inquiétait. Et si c’était plus que ça?… Plus qu’un manque de volonté, plus qu’un manque d’intérêt. Et si c’était parce que c’était trop difficile pour toi?

C’est là que papa et moi avons décidé d’investiguer. Naturellement, on ne pouvait pas compter sur les services publics, beaucoup trop d’attente. Nous avons opté pour le privé, nous voulions des réponses et rapidement. Une évaluation en ergothérapie plus tard, et un portefeuille beaucoup plus vide, nous avons eu trois lettres : TDC.

Trouble D’acquisition de la Coordination, anciennement appelé dyspraxie motrice. Un long rapport nous énumérait tes faiblesses. Un paquet de recommandations suivait. Évidemment, la première recommandation était un suivi en ergothérapie. Désolée mon amour, mais papa et moi avons passé tout notre budget seulement pour l’évaluation. Bien sûr, il y aura référence au public, mais ton nom sera placé sur une longue liste d’attente.

Le rapport se terminait par des objectifs à atteindre et de nombreux exercices pour t’aider à les atteindre. Maman a pleuré, beaucoup. Je m’en voulais de ne pas être en mesure de t’offrir le suivi dont tu avais besoin. Papa, beaucoup plus positif, a dit qu’on y arriverait, que mon DEC en éducation spécialisée me servirait, que j’étais outillée pour t’aider.

Je me suis fait une nouvelle amie : Josiane Caron Santha (ergothérapeute). C’est une amie virtuelle, une amie qui, par ses capsules vidéo et ses mini formations, m’aide à me sentir plus compétente pour t’aider. Elle est géniale et je ne la remercierai jamais assez de nous partager son savoir.

Cet été, nous allons travailler ensemble. Travailler est un grand mot, parce que je veux que tu aies du plaisir et que tu t’amuses. Je ne veux pas que ce soit une corvée pour toi. Je veux que tu t’amuses avec maman, que tu travailles sans trop t’en rendre compte.

Tu seras plus forte que ça. Je ne serai pas un parent tondeuse. Je n’éliminerai pas tous les obstacles qu’il y aura devant toi. Je t’outillerai pour que toi, tu puisses les éliminer.

Heureusement, tu es une petite fille forte, persévérante, intelligente, au cœur grand comme l’univers.

Tu ne deviendras peut-être pas une neurochirurgienne… mais je sais que tu changeras le monde.

Je t’aime.

Maman

Mélanie Paradis

Notre liste de rêves: Comment se gâter facilement grâce à AIR MILES

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Je ne crois pas être la seule personne qui aime se faire récompenser quand je fais des achats. J’en entends déjà quelques-uns se demander si je suis tombée sur la tête. Parce que, habituellement, quand on fait des achats, la seule chose qu’on reçoit, c’est la facture et une soustraction au niveau de notre compte bancaire!

 

On oublie souvent que certains programmes nous permettent de nous récompenser grâce à nos dépenses quotidiennes. C’est le cas du Programme de récompense AIR MILES, dont je suis une fidèle adhérente AIR MILES depuis plusieurs années et je dois avouer que je ne comprends pas pourquoi je ne l’étais pas avant! Juste à imaginer le nombre de milles que j’aurais pu obtenir… OH MON DIEU!

 

Pourquoi refuser d’adhérer à une compagnie qui t’offre une carte gratuitement, que tu présentes chez des partenaires chez qui tu magasines déjà et qui te permettent d’obtenir des milles que tu peux ensuite utiliser pour te gâter?

 

Dit de même, avouez que vous trouvez ça nono de ne pas avoir votre carte AIR MILES avec vous en tout temps 🙂 Et si vous n’êtes pas encore adhérent, qu’est-ce que vous attendez? Devenez-le en cliquant ici .

 

Comme vous voyez, je suis déjà vendue au concept, alors quand AIR MILES m’a approchée pour devenir, avec Étienne, les ambassadeurs de la marque cette année, on a accepté sans hésiter !

Le but qu’on s’est donné en tant qu’ambassadeurs, c’est de vous donner des trucs afin d’obtenir le plus de milles possible, et surtout de vous faire découvrir de nouvelles façons de vous récompenser, ce qui est clairement mon bout préféré de l’histoire haha!!

 

D’ailleurs, Étienne, les enfants et moi, on a réalisé une courte vidéo vraiment drôle pour annoncer notre collaboration avec AIR MILES. Si vous voulez me voir pousser Étienne dans une poussette pour enfants, c’est par ici (je vous le conseille!).

 

Pour commencer, voici mes astuces pour obtenir le plus de milles possible. N’oubliez pas, les milles sont obtenus grâce à des achats que vous auriez faits de toute façon, alors il suffit de prendre l’habitude d’avoir votre carte avec vous PARTOUT. Quand on vous demande si l’avez, prenez le temps de la sortir!

  • Si jamais vous êtes du genre à ne pas vouloir traîner une tonne de cartes partout, il est possible de télécharger l’application mobile de AIRMILES et de cette façon, vous aurez votre carte digitale dans votre téléphone. En plus, l’application est super pratique pour rester à l’affût des offres des partenaires et pour voir où vous en êtes avec votre balance de milles ARGENT et RÊVES.
  • Si vous magasinez présentement pour une nouvelle carte de crédit, pourquoi ne pas en prendre une qui offre des milles AIR MILES? Encore une fois, c’est super simple: vous utilisez votre carte et vous obtenez des milles en prime sur vos achats. Je sais qu’American Express et BMO offrent des cartes de crédit AIR MILES, qui pourraient vous offrir le double des milles chez les partenaires participants. Pourquoi dire non à ça? Ce serait fou!
  • Depuis mon association, j’ai aussi découvert la plateforme airmilesshops qui est IDÉALE pour faire mes achats en ligne. En gros, c’est un portail en ligne qui rassemble plus de 200 détaillants incluant AMAZON, WAYFAIR, SEPHORA, H&M, etc., et qui vous permet d’obtenir des MILLES lors de vos achats. Vous vous connectez sur le portail, vous sélectionnez le détaillant chez qui vous voulez magasiner, ça vous redirige sur le site régulier du détaillant et vous faites vos achats comme d’habitude. Aussi simple que ça! En plus, ils viennent de lancer l’extension Chrome “AIR MILES Assistant” qui vous rappelle de vous connecter à airmilesshops.ca lorsque vous magasinez en ligne! Très simple à utiliser et ça te permet de ne jamais manquer une occasion d’obtenir des milles! Jetez-y un coup d’oeil: https://www.airmilesshops.ca/fr/splash/assistant

Maintenant que j’utilise tous ces petits trucs faciles, sans pour autant dépenser plus, je suis rendue un peu accroc au programme! On s’est donc fixé des buts pour l’année… Oui, oui, on est intenses de même haha!

 

  • Obtenir le statut Or/Onyx :

C’est un statut qu’on peut avoir en obtenant un certain nombre de milles au courant de la même année. En obtenant le statut Or ou Onyx, ça nous donnera accès à des offres exclusives, des gratuités, des concours et des événements exclusifs. Un gros OUI!

  • Organiser un gros party pour la Saint-Jean en utilisant mes milles Argent.

Parce que les gens qui nous connaissent savent qu’on adore recevoir et faire des gros partys à la maison. J’aimerais vraiment ça réussir à recevoir toute notre gang pour faire un méga party de la St-Jean-Baptiste en magasinant chez les partenaires AIR MILES et en utilisant nos milles Argent. Avec les milles Argent AIR MILES, on obtient 10 $ de réduction pour 95 milles en échange. Pour une famille qui grandit, les Cash Miles sont un excellent moyen d’économiser. Bien important: n’oubliez pas de définir votre préférence entre les milles Rêves et Argent!

  • Utiliser mes milles Rêves pour aller à un concert!

Parce qu’on adore aller voir des spectacles, mais qu’avec des enfants… nos priorités monétaires ont changé. Alors j’aimerais bien nous gâter 🙂 Car oui oui, il est possible d’acheter des billets pour certains des meilleurs spectacles avec nos milles grâce à Avantages Musique AIR MILES. Vous pouvez même participer à des concours qui vont vous permettre de rencontrer vos artistes préférés!

  • Faire au moins 3 activités avec les enfants cet été en utilisant mes milles Rêves.

Il y a tellement de choix parmi leurs partenaires : La Ronde, Zoo de Granby, match de l’Impact, Village Vacances Valcartier, etc. Et on s’entend pour dire qu’on manque souvent d’inspiration et que les activités peuvent parfois être dispendieuses. Alors si AIR MILES peut m’aider à sortir toute la famille sans dépenser une fortune, je suis 100 % partante 🙂

  • Acheter mes cadeaux de Noël avec mes milles.

Sérieusement, avec bientôt un troisième enfant à temps plein (un quatrième en tout avec le fils d’Étienne), le temps des fêtes est très dispendieux et nous voulons VRAIMENT diminuer nos dépenses en achetant certains cadeaux grâce à nos milles Rêves dans le catalogue de marchandises AIR MILES, qui compte des milliers de produits pour tous les goûts. Et comme Noël n’est pas tout de suite, j’ai en masse le temps d’obtenir assez de milles. 🙂

 

Et si jamais ça vous dit, allez vous abonner à notre compte Instagram à Étienne et à moi pour voir si on va réussir à réaliser tous nos projets avec nos milles 🙂

 

Tout ça pour dire que quand vous allez réaliser toutes les façons possibles d’obtenir des milles sur vos achats quotidiens, en magasins et en ligne, et que ce serait fou de ne pas utiliser la carte AIR MILES et de vous récompenser grâce à des achats que vous auriez fait de toute façon. Vous allez me remercier  🙂

 

Comment comptez-vous utiliser vos miles cette année? Et quelles sont vos trucs pour vous récompenser plus rapidement grâce à AIR MILES? Je suis curieuse de vous entendre!

Comment survivre au voyage scolaire?

Je ne sais pas si tu es le genre de mère comme moi mais…   Voir partir ma progéniture

Je ne sais pas si tu es le genre de mère comme moi mais…

 

Voir partir ma progéniture à vingt-sept heures de chez nous, je te dirais que ce n’est pas mon plaisir extrême.

 

En même temps, je lui souhaite tellement qu’elle vive plein d’aventures! Donc tu comprends bien que nous avons dit « oui ».

 

Ma fille est bilingue, alors pas de stress côté langue. Tu veux savoir mon plus grand stress? Ma fille oublie tout!

 

Pas un souper chez des amis sans message qui indique ce que grande fille a oublié.

 

Hors de question de laisser grande fille faire sa valise seule!

 

Sauf que de mon côté, je suis la psychopathe de l’organisation. Un peu plus et on m’enferme!

 

Je crée des listes à cocher, j’ai tout ensaché ses vêtements par jour dans des sacs en plastique.

 

C’est beau tout cela, mais comment s’est passé son voyage?

 

Super bien!

 

Le samedi, nous l’avons amenée à l’autobus. J’ai tellement bien fait cela, je te le dis! Aucune larme n’a dépassé de mes lunettes de soleil! Elle nous textait souvent, envoyait même des photos et des vidéos.

 

Le dimanche, nous avons eu droit à l’exposition d’Elvis presque en temps réel, en plus de recevoir des photos… de ses amis. Je les aime ses amis, mais c’est elle que je veux voir en photo!

 

Le lundi, son besoin de liberté a pris de la place : on n’a presque rien reçu. Je me gérais toujours, j’honore son besoin de distance.

 

Le mardi, surprise, elle m’a fait un FaceTime de quinze minutes. La joie que je vivais! Ses amies et elle me racontaient leurs péripéties et le plaisir qu’elles avaient. Ensuite, trois ou quatre photos seulement.

 

Le mercredi, elle nous a envoyé quelques photos ici et là, mais je savais que le détachement s’était fait. J’ai dû me calmer, me parler, car je savais que c’était un cheminement. Que si je tentais de la retenir, cela lui donnerait juste le goût de fuir. Je respirais.

 

Le jeudi a un peu été la répétition du mercredi, sauf qu’elle nous a fait un FaceTime en soirée pour son papa et moi. Nous étions comblés par ces dix minutes qui semblaient n’en être que deux.

 

Le vendredi, elle a entamé son retour et allait être assise dans un bus de nouveau pendant vingt-sept heures. Presque pas de nouvelles, encore moins de photos, mais on savait qu’elle s’en venait.

 

Le samedi, je me suis levée avec excitation : je savais que mon bébé revenait.

Quelques messages d’une ado fatiguée et qui avait hâte de manger de la « bouffe » à sa mère. C’est presque incroyable de penser que mon ado en avait marre de la malbouffe!

 

Je ne savais pas à quoi m’attendre à son arrivée. Est-ce que son désir de liberté aurait coupé notre cordon? Est-ce qu’elle deviendrait distante?

 

L’autobus est arrivé, les instants semblaient se figer. Les secondes me paraissaient des heures, mais enfin, elle a mis les pieds hors du véhicule.

 

Ses yeux nous cherchaient.

Nos regards se sont rencontrés et j’ai su immédiatement que notre cordon n’avait pas été coupé. Aucune distance ne peut être à l’épreuve de notre lien.

 

Elle m’a sauté dans les bras en pleurs, a embrassé son père, et même sa petite sœur lui a offert un câlin. Je me sentais complète.

 

Le retour à la maison a été pour moi comme un cadeau. Ma famille était de nouveau réunie. Il était vingt-trois heures, mais elle était excitée de nous offrir des présents et quémandait à manger. Elle était « down » pour nous faire défiler ses sept cents photos et tout nous raconter.

 

Pour nous, la pression retombait, je restais à la regarder manger et à me raconter ses moments. Je la trouvais magnifique, indépendante et curieuse. J’étais comblée, j’avais survécu au voyage scolaire.

 

Ah oui, tu veux sans doute savoir si ma fille a perdu quelque chose? NON.

 

Comme quoi il faut leur faire confiance et les laisser voler de leurs propres ailes pour qu’ils retrouvent le chemin de leur nid.

 

Martine Wilky

 

Messenger Kids

Si on m’avait prédit l’an dernier que j’écrirais un jour une

Si on m’avait prédit l’an dernier que j’écrirais un jour une opinion en faveur d’une application pour enfants, je ne l’aurais jamais cru. En ce qui concerne mes enfants, je trouve qu’il n’y a rien de plus beau que de les regarder jouer, jouer pour vrai. Je suis une adepte de la nature, du jeu libre et actif et une grande amoureuse du jeu symbolique. Je suis aussi une anti-écran. Oui, oui, une anti-écran. Mes enfants n’ont pas de tablette. Pas d’écouteurs. Pas d’écran dans la voiture. Aucun jeu vidéo. Nous avons un ordinateur commun, situé dans une aire ouverte de la maison. Nous avons d’ailleurs une seule télévision dans la maison, qui sert exclusivement aux soirées film-popcorn en famille. Elle n’est jamais allumée sans raison ni pour une longue période. Nous avons aussi un seul cellulaire pour toute la famille, mais ça, c’est un autre débat.

J’ai découvert cette semaine l’application Messenger Kids et j’avoue que je suis sous le charme, rien de moins. Comme toute nouvelle application, il arrive encore que certains bogues fassent leur apparition. Il faut prendre le temps de se familiariser avec l’application avant de débuter, mais son utilisation reste très conviviale. C’est une application gratuite qui permet à l’enfant d’avoir sa propre boîte de messagerie. Il peut écrire des messages, en recevoir, effectuer des appels vidéo, etc. Jusqu’ici, rien d’extraordinaire… mais… l’application a été créée grâce à l’avis précieux de nombreux parents, qui cherchaient une façon sécuritaire de communiquer avec leurs proches, tout en ayant un contrôle total sur les communications. Donc, on retrouve une application conviviale et rassurante qui nous permet d’accompagner l’enfant dans l’apprentissage des réseaux sociaux et de la communication virtuelle.

Voici les dix raisons qui font que je suis enchantée par cette nouveauté :

1- Aucun compte Facebook ne sera créé pour l’enfant. Ça, c’est le plus bel avantage en soi. L’enfant n’a pas besoin de se connecter avec un mot de passe et n’a pas besoin de fournir de numéro de téléphone.

2- L’enfant ne peut contacter que des personnes que ses parents ont approuvées! Tout est vérifié grâce au compte du parent sur Facebook. Le parent contrôle totalement la liste de contacts et doit approuver chaque personne autorisée à parler à son enfant. En cas de doute sur les communications, les messages ne disparaissent pas et ne peuvent pas être masqués. Le parent y a accès en tout temps par son propre téléphone.

3- Son utilisation est très simple. On connecte l’enfant. On ajoute des amis d’école, des cousins, des grands-parents, des amis proches, etc. L’enfant peut ensuite parler à tout ce beau monde en toute sécurité.

4- Le parent peut également vérifier tous les contrôles parentaux à distance. Il choisit avec qui son enfant peut correspondre. Il peut ajouter des contacts, choisir un horaire d’utilisation limité et mettre en veille l’application quand il le veut.

5- Il nomme ses contacts comme il le veut, par exemple « Lau » au lieu de « Laurence Tremblay », et peut personnaliser son application avec les couleurs qu’il aime. Il peut choisir des collants rigolos, des GIF animés et des dessins spécialement conçus pour les enfants.

6- Si l’enfant veut ajouter un nouveau contact, le parent sera toujours avisé immédiatement sur son compte Facebook et choisira d’accepter ou non l’ajout du contact avant une première discussion. Aucune chance qu’un inconnu ou un pédophile contacte l’enfant.

7- Une grande sensibilisation est faite concernant la cyberintimidation. L’enfant peut bloquer quelqu’un de sa liste de contacts quand il le souhaite. Il peut également faire un signalement s’il sent qu’un ami lui transmet du contenu inapproprié ou s’il se sent harcelé. Tous les signalements mènent automatiquement à une alerte sur le compte du parent. Et si des enfants partagent du contenu indésirable ou s’ils ne respectent pas les règles établies par l’application, ils n’auront tout simplement plus accès à l’application.

8- Aucune publicité ne passe dans Messenger Kids! L’application est gratuite, accessible et aucun achat n’est possible à travers celle-ci.

9- Les concepteurs semblent avoir pensé à toutes les facettes de la sécurité des enfants. Le parent doit approuver à distance par son compte Facebook tout appareil avec lequel l’enfant demande à se connecter! Donc aucune chance qu’il se connecte de l’école, par exemple, sans que le parent le sache.

10- Lors de sa première connexion, l’enfant doit approuver un contrat d’utilisation, en présence de son parent. Ce contrat le sensibilise au respect de l’autre dans ses communications. Il prône également la discussion avec le parent si l’enfant a des questionnements, s’il se sent mal à l’aise ou menacé. Il encourage l’enfant à communiquer dans le respect et le plaisir.

Nos enfants grandiront dans ce monde où les réseaux prennent une grande place. Je ne suis pas d’accord avec le fait de les lancer trop tôt dans un monde virtuel dont ils seront un jour dépendants, qu’on le veuille ou non. Ceci étant dit, je trouve enfin une application qui me permet de contrôler l’accès des enfants et de leur permettre d’apprivoiser en douceur et sans surstimulation ce monde virtuel.

Dorénavant, ma fille de huit ans peut inviter son amie à jouer sans que j’aie à appeler le père de cette amie sur son cellulaire. Elle peut aussi contacter ses anciennes amies, celles qu’elle aimait tant mais dont elle a dû se séparer suite au déménagement. Elle peut aussi prendre des nouvelles de ses cousines d’amour, sans me harceler pour les appeler. Elle peut le faire seule. J’apprends à lui faire confiance moi aussi.

Ma fille de six ans aussi apprécie l’application. Elle commence tout juste à écrire des mots. Cette semaine, elle a envoyé un magnifique « Je t’aime » à sa mamie qui habite loin et un beau dessin à son amie de la maternelle.

Ce monde virtuel a aussi du bon. Si on m’avait prédit l’an dernier que j’écrirais un jour une opinion en faveur d’une application pour enfants, je ne l’aurais jamais cru. Puis, Messenger Kids est arrivé…

Joanie Fournier

 

Sabotage

Je suis partie de chez toi le cœur gros, samedi. Pas à cause de qu

Je suis partie de chez toi le cœur gros, samedi. Pas à cause de quelque chose que t’as dit. Pas à cause de quelque chose que t’as fait. Je suis partie de chez toi le cœur gros parce que pour la première fois depuis qu’on se connaît, j’ai pleinement réalisé que de t’avoir dans ma vie, ça me faisait du bien. Ça me faisait sourire. Ça me rendait heureuse.

Assise sur le divan, je te regardais t’agiter, danser, parler fort, et tout ce dont j’avais envie, c’était d’aller vers toi. Ce désir tout simple et sincère de vouloir m’approcher est devenu trop insécurisant parce que je ne savais pas s’il était partagé. J’arrivais pas à te lire.

Pendant que t’étais all-in dans ton moment présent, léger et sans questionnement, moi, j’me sentais complètement démunie. J’étais comme les chats paniqués qu’on voit dans les vidéos sur YouTube : le cœur qui bat la chamade pis les pattes qui spinent dans l’fond du bain. Vieille minoune, en mode panique dans mes deux pouces d’eau, j’hyperventilais pour plein de raisons extérieures à toi. J’te jure, j’ai essayé de me donner une swing pour me sortir du bain, mais j’étais incapable de bouger, incapable de faire quoi que ce soit. Je suis partie sans te dire pourquoi.

J’ai pris peur parce que c’est ce que je fais quand mon désir d’être avec quelqu’un grandit. Quand je sens que je m’ouvre, quand je me sens vulnérable, quand l’incertitude kick in, mes sutures prennent le bord. Je me protège, je me pousse.

Je m’en vais, je coupe les ponts, je me fais un faux reset et, la fois d’après, je choisis l’homme qui entre dans ma vie avec plus de raison. J’atterris dans du tiède ou du connu. Je trouve quelqu’un de poqué comme moi qui recherche l’amour sans le risque ; la vie à deux sans facteur de dangerosité.

Pour m’assurer de ne pas avoir mal, je me cherche un partenaire pour une entente convenue où on se dit à peine à mots couverts : « Si on gratte pas trop où ça me fait mal, on va pouvoir faire un bout ensemble. Toi pis moi, on va s’entendre ben comme’faut. Pas de flammèche, mais pu d’bobos. On va s’aimer juste un peu, mais pas trop. Ça t’tente-ti? Signe ici, moi je signe là. »

La beauté dans tout ça, c’est que l’entente va fonctionner. Un mois, six mois, deux ans. Jusqu’à ce que je croise un couple de vrais amoureux, jusqu’à ce que je réalise que c’est vraiment ça que je veux. Pas le partenaire parfait. Pas les vies parfaites. Pas le sexe instantanément parfait. Mais le désir sincère et parfait d’être entièrement avec quelqu’un. Le désir de m’abandonner, de réapprendre la confiance et le laisser-aller. Ce désir me fera sourire à nouveau et simultanément, la chamade va recommencer parce que le désir d’aimer vient aussi avec la peur de perdre. Pis là, j’vais encore être fourrée. Sauf que.

Y a pas vingt mille choix possibles en amour à ce qu’on dit. On continue de faire ce qu’on connaît : on essaie, on gaffe, on se protège, on arrête, on recommence, on se sabote ou on apprend. On vit avec l’inconfort. On avance. On se donne une vraie chance.

Si, comme dans les films d’amour, j’ai envie de me réveiller en pleine nuit avec un fou rire adolescent pour ensuite faire l’amour ; si j’ai envie de voyager à travers le monde à deux pour nous créer des souvenirs et des moments précieux, je suis aussi partante pour les matins de marde pis les chicanes connes du jeudi soir. Je suis clairement pas outillée pour gérer tout ça avec aisance et spontanéité, mais je suis prête à signer.

Pas de mariage, pas de vœux d’éternité, mais prête à réapprendre à me laisser aller. Prête à sortir de ma tête, à refaire entrer un rond dans mon carré. Je signe ici et, si ça te tente, toi, tu peux signer là. Je vais remplacer mon besoin de certitudes par un besoin de compréhension et de patience. Parce que j’ai besoin de temps pour me reseter. Parce que j’ai besoin de temps pour apprendre à connaître quelqu’un qui va accepter, des fois, de respirer pour nous deux quand mon air va bloquer à l’entrée. Quelqu’un qui va comprendre pourquoi j’entre dans mon mode « vieille minoune » pis qui va se contenter de me dire d’une voix sincère et réconfortante : « Heille, dégonfle Harkio. Va domper ton p’tit manteau de peurs pis d’insécurités dans l’foyer, pis viens t’coller. L’printemps est arrivé. »

Liza Harkiolakis

 

36 secondes

Ce n’est pas long, 36 secondes, hein ?

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Ce n’est pas long, 36 secondes, hein ?

C’est pourtant le temps qu’il aura fallu à un homme et sa famille pour sombrer dans le recoin le plus sombre des réseaux sociaux. Une vidéo, de 36 secondes, c’est tout. La radio, la télévision, les partages Facebook : c’était partout en claquant des doigts.

Un entraîneur en colère qui crie après un joueur, c’est tout ce qu’on peut y voir. Que dit‑il ? Pourquoi est‑il en colère ? Nous ne le savons pas. On suppose. Tout le monde spécule. Dans tout ça, il manque le plus important de l’histoire : le contexte. Le fameux deuxième côté de la médaille. J’entends déjà qu’aucun enfant ne mérite de se faire engueuler pour une game. Vous avez bien raison ! Mais encore là, on spécule, parce qu’on ne le sait pas, au fond.

Ce n’est pas long, 36 secondes, hein ?

Ce n’est pas assez long pour qu’on puisse comprendre que finalement, c’est un père qui chicane son fils. J’ose moins lui jeter la première pierre, soudainement. En tant que parent, la soupape saute parfois.

Ce n’est pas assez long pour qu’on puisse voir qu’il n’est peut‑être pas question de la game non plus. Outre les atrocités dans les commentaires sur Facebook, on peut y lire une autre version des faits de certains parents présents ce jour‑là, qui expliquent que le père était en colère à cause d’un comportement inadéquat de la part de son fils sur la glace. Sous le coup de l’émotion, il a crié. Est‑ce que ça justifie les cris ? Non, mais ça permet de mieux comprendre.

Mais ça, on ne le voit pas parce que, ce n’est pas long 36 secondes, hein ?

Les justiciers des réseaux sociaux disent que cet enfant a été humilié par son coach. Sauf qu’entre cet évènement‑là, et l’humiliation qu’il vit à chaque fois qu’il ouvre la télé, qu’il entend son histoire à la radio ou encore quand il va à l’école et doit affronter le regard de tous, je me questionne vraiment à savoir quelle humiliation est la pire. Ce petit garçon doit assurément souffrir de la lapidation de son papa sur la place publique. Pas mal plus, que ces 36 secondes‑là.

Par pitié, si vous craignez réellement pour la sécurité d’un enfant, c’est la police qu’il vous faut appeler. Filmer sans jamais intervenir, ça ne rend service à personne.

C’est ça, le danger des réseaux sociaux, ça a le pouvoir de détruire des gens, alors qu’il nous manque de précieuses informations pour interpréter la situation adéquatement.

Parce qu’au fond, ce n’est pas long 36 secondes, hein ?

En tout cas, clairement pas assez pour que certains se donnent le droit de dire à un père de famille, qui a crié après son fils, d’aller se pendre dans sa garde‑robe. Ça pis un lot hallucinant de menaces et de paroles horribles.

Marilyne Lepage et Jessica Archambault

La dyspraxie

Depuis sa naissance, ma fille m’a inquiétée. Alors que tous me d

Depuis sa naissance, ma fille m’a inquiétée. Alors que tous me disaient : « Tu verras, le deuxième enfant apprend tout plus vite que le premier ! », je constatais que ce n’était pas DU TOUT son cas !

À sa naissance, elle avait cet air sévère que l’on voit chez les nouveau-nés qui ont souffert des dernières semaines de grossesse. J’ai pleuré en la voyant, oh j’étais tellement heureuse ! Mais je culpabilisais tellement aussi ! Je lui demandais plusieurs fois l’heure pardon pour cette souffrance que j’étais persuadée qu’elle avait vécue en moi : elle est née avec le cordon ombilical entouré plusieurs fois autour de son petit cou. Je sais bien que je n’y étais pour rien, mais vous savez ce que c’est : la culpabilité d’une mère, même insensée !

Elle n’a jamais marché à quatre pattes, se contentant de trois. À un point tel que j’ai eu peur qu’elle ait un problème de hanches !

Elle a marché très tard et que dire de l’apprentissage de la propreté !

Jusqu’à l’aube de ses trois ans, rien à faire. Elle n’apprenait pas du tout le principe ! Ce n’était pas par manque de volonté de ma part, par manque de trucs trouvés ici et là ou par manque d’expérience ! Elle était mon deuxième enfant et RIEN ne fonctionnait ! Elle pouvait faire dans sa culotte tous ses besoins et continuer à jouer tout bonnement sans que cela semble la déranger le moins du monde !

Puis, un soir, je ne saurai jamais vous expliquer ce qui s’est passé, mais au coucher, elle m’a dit : « Dodo ulotte mama! » Elle ne voulait pas de couche, pas de « pull-ups », non! Mademoiselle ma duchesse voulait dormir en bobettes alors que quelques heures plus tôt, elle s’en mettait partout !

Pour la première fois, elle démontrait un intérêt, alors elle a dormi en petit culottes et à partir de ce moment, elle n’a plus JAMAIS fait de dégâts ! Allez comprendre !

J’ai discuté alors qu’elle était toute jeune avec des amies professionnelles, m’inquiétant encore et encore sur son développement. Mais elle était trop jeune pour « savoir » si elle avait une particularité. J’ai attendu, la scrutant jour après jour…

Lorsque votre enfant vous dit en pleurs dans ses phrases décousues : « Mama é problème, amis comprennent pas tant je pale ! J’ai entendu et mama je pale pas bien ! », vous faites le saut !

Alors j’ai poussé et puis à la fin de sa première année du primaire, j’ai su : DYSPRAXIE.

Comment expliquer à son enfant ce « problème » ? Comment lui enlever cette sensation d’être « différente » et que cette différence ne soit pas « bien » ?

Je vous partage l’histoire que je lui ai racontée et croyez-moi, cela à fait toute la différence.

« Lorsque tu vois, entends, goûtes et sens, il y a une information qui entre dans ta tête. Il y a un petit bonhomme d’information qui a un travail à faire : apporter cette information au centre de ton cerveau pour que lui décide quoi en faire.

Par exemple, je te demande de répéter « Les patates sont cuites ! » Alors ton petit bonhomme d’information met la phrase dans son petit sac et part rejoindre le cerveau. En chemin, il chante, il saute, il regarde partout les belles lumières dans ta tête… Il échappe son sac, le reprend et arrive enfin à destination. Il donne le sac au cerveau. Celui‑ci regarde dedans et dit : « Ok, va porter cette information à la bouche pour qu’elle dise cette phrase ! » Voilà ce petit bonhomme qui reprend son chemin vers la bouche; il chante, il danse, échappe à nouveau son petit sac, le ramasse puis… il donne le sac à la bouche qui l’ouvre, regarde dedans et enfin, répète la phrase : « Les patates sont POURRITES ! »

Ma fille a sursauté ! : « Mais mama cé pas la bonne phase ! »

Voilà l’histoire qui a le mieux expliqué à ma puce de presque sept ans qu’elle n’était pas « différente » que ce n’était pas sa « faute» : c’était ce coquin de petit bonhomme d’information qui était étourdi facilement !

À partir de ce moment, j’ai vu dans les yeux de ma fille une compréhension, que dis‑je, une illumination comme je n’en avais jamais vue chez elle !

Elle va avoir dix ans le mois prochain et depuis ce jour, elle a beaucoup travaillé. Elle réussit ses études dans la moyenne avec les outils que j’ai pu trouver et que l’on m’a donnés.

La dyspraxie est une atteinte neurologique qui rend difficile la coordination des mouvements, de la parole, des actions entre elles, incluant les apprentissages de toute sorte. Ça veut dire qu’on est en double tâche cognitive en tout temps. Je vous partage un lien d’une vidéo l’expliquant mieux que moi‑même.

À l’ère où on conclut rapidement à des déficits d’attention de toutes sortes, renseignez‑vous sur les autres possibilités.

Nous soupçonnions un déficit chez mon plus jeune, mais voilà que lui aussi a cette dyspraxie à des niveaux différents de ceux de sa grande sœur. C’est comme deux personnes qui ont un rhume, mais qui n’ont pas les mêmes symptômes.

Depuis ce diagnostic, mes deux enfants s’épanouissent beaucoup mieux. Avec les bons outils, ça aide toujours !

Simplement Ghislaine