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Maman-référence

Quels sont les essentiels à avoir pour un bébé? Qu’est-ce qu’

Quels sont les essentiels à avoir pour un bébé? Qu’est-ce qu’on souhaite à une femme enceinte? Pour ma part, je lui souhaite une maman-référence!

Qu’est-ce que c’est? C’est simplement cette amie précieuse vers qui vous n’hésitez jamais à vous tourner pour toutes questions ou émotions en lien avec la maternité. Nos amis proches ne sont pas nécessairement nos modèles en termes de parentalité. Ça ne veut pas dire qu’ils ne sont pas bons ou que vous les trouvez inadéquats. C’est juste qu’il y a tellement de façons de faire différentes, de philosophies, de modes, que vous ne vous reconnaîtrez peut-être pas en eux. Il y a aussi l’accueil que vous recevez quand vous posez des questions ou témoignez de vos angoisses. Si vous vous sentez jugées ou avez l’impression qu’on vous impose une façon de faire, ça peut refroidir.

Je suis chanceuse, je suis entourée de mères formidables et je suis choyée de pouvoir me confier à plusieurs d’entre elles sans ressentir aucun jugement. Pourtant, le choix de ma maman-référence s’est fait naturellement, sans que j’aie l’impression de faire un choix. Ce n’était pas l’amie la plus proche, mais je me suis reconnue en elle et j’ai pu observer des valeurs et des comportements que j’avais envie d’avoir comme modèles. Ça s’est fait doucement pendant ma première grossesse; une question par‑ci, une autre par‑là. Bien que je sois du genre à raconter la même histoire ou à demander le même conseil à plus d’une personne, je me suis rapidement rendu compte que peu importe la situation, cette amie faisait systématiquement partie de celles vers qui je me tournais. J’étais toujours reçue sans jugement et cette ouverture ne m’était pas uniquement réservée. Elle ne juge pas les autres parents, point. Je trouve qu’elle fait des choix équilibrés et je suis souvent secrètement impressionnée.

Et, un après-midi, je me retrouve dans ma salle de bain, enceinte depuis peu, à paniquer devant les saignements que je constate avec effarement. Je n’ose pas sortir, chéri-mari et fiston sont avec la visite. Je lui envoie un texto, sans réfléchir, sans me demander si je la dérangerai dans la folie de la fin de semaine avec les enfants parce que je sais qu’elle sera là et qu’elle saura me rassurer et me guider.

Je sais qu’aucune de mes questions n’est ridicule, qu’aucune de mes inquiétudes n’est illégitime.

La maternité, la parentalité, vient avec un lot immense de questionnements et de doutes. Personne n’y échappe. D’avoir cette personne qui sert de modèle sans le vouloir et sans l’imposer, vers qui vous pouvez toujours vous tourner, ça n’a pas de prix.

Alors, c’est ce que je souhaite à toutes les futures mamans : une maman-référence, cette personne qui vous apaisera et vous guidera. J’espère également faire tourner la roue, donner au suivant en devenant un jour cette maman-référence. Pas que je prétende être si exceptionnelle, plutôt parce que je l’apprécie tellement, qu’il me semble naturel de pouvoir donner à mon tour.

Jessica Archambault

À toi, ma Frisky.

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Du plus loin que je me souvienne, tu fais partie de mon passé.

Nos grands frères allaient à la même école secondaire et ont le même âge. On allait les reconduire au terminus avec les larmes aux yeux.

Puis nous aussi, on a le même âge.

Dans une école où il n’y avait que trois classes par niveau scolaire, on avait de fortes chances de se retrouver dans les mêmes classes.

Un jour, le prof t’a assise en arrière de moi.

Ces éléments ont dû y être pour quelque chose dans mon attachement pour toi.

On se voyait le weekend, on passait des heures à parler de tout et de n’importe quoi au téléphone.

Tu m’apprenais à taper rapidement sur le clavier, je me souviens même de la police que tu employais toujours, elle est maintenant aussi la mienne.

Tu as toujours été plus jolie que moi.

J’étais si fière de me promener à tes côtés, je me disais : « Moi, je suis SON amie! » J’étais sans doute la petite grosse laide à côté du pétard, un peu comme ton faire-valoir.

Tu attirais tous les gars, en particulier ceux qui retenaient mon attention. Mais bonne amie comme tu es, tu les as toujours repoussés.

Je suis déménagée à Montréal, mais notre amitié a continué.

On continuait à se parler au téléphone.

J’avais l’impression d’avoir laissé une partie de ma vie dans mon petit patelin.

Le temps a passé, nos discussions se sont espacées, mais dans mon cœur, ma meilleure amie était encore là.

À la veille de mes vingt ans, on a repris contact. Puis tu as, une fois de plus, été témoin du plus grand deuil de ma vie. Celui de ma fille.

Tu es venue aux obsèques pour m’offrir tes bras pour me réconforter.

Quelques mois plus tard, la cigogne avait cogné à ma porte de nouveau. Je faisais attention à cette petite vie plus qu’à la mienne.

Puis Lily-Rose est venue ensoleiller ma vie.

À son baptême, tu nous as offert, à elle et moi, une carte que je garde encore précieusement. Tu lui écrivais son histoire, un peu celle de sa sœur partie au ciel.
Dans mes pires moments, je la lis encore aujourd’hui et je pleure comme un bébé.

Tu as aussi offert de petits jouets à ma fille, jouets que je garde précieusement.

Quelques années ont passé, Olivia est apparue dans mon bedon.

Tu étais toujours proche de nous, sans l’être trop.

J’avais même, avant sa naissance, décidé que tu serais la marraine idéale pour ma petite dernière.

Tu me connaissais mieux que bien des gens de mon entourage, et je savais que s’il m’arrivait quelque chose, tu serais toujours là pour bien t’occuper d’elle et lui parler de moi.

Puis la bombe est tombée.

Quelqu’un avait fait mal à ma petite prématurée. Dix fractures avaient été infligées à un si petit bébé.

Tu as été une des seules personnes qui me croyait innocente. Tu savais qu’en moi, aucune malice ne se trouvait, en particulier envers mon bébé. Je n’aurais jamais pu m’en prendre à ma propre chair.

Lorsqu’on a trouvé le coupable, tu m’as encore épaulée.

Tu étais là pour me soutenir, pour me souhaiter bonne chance lors de mes passages en cour.

Je savais que si j’avais de la peine, tu en avais aussi.

J’ai vécu une dégringolade inimaginable.

Cette fois, tu t’es reculée, et tu m’as dit que ça en était trop pour tes fortes épaules.

Je me disais qu’en reprenant ma vie en main, j’aurais une chance de regagner ton amitié.

Malheureusement, plus de dix ans plus tard, j’attends encore.

Je passe régulièrement près de ton travail et j’ai le cœur en miettes, malgré toutes ces années.

Je t’envoie parfois des demandes d’amitié par les réseaux sociaux, et je les retire puisque j’ai peur de la réponse que tu pourrais m’écrire.

J’ai vieilli, mais mon cœur souffre toujours autant de ton absence.

Je souhaite à mes filles de trouver leur Frisky à elles. Mais je leur souhaite que contrairement à moi, elles fassent attention de chérir cette amitié aussi précieuse qu’un diamant, car une amie comme toi, ça n’a pas de prix.   

 

 

Johannie Bousquet

La première meilleure amie

Depuis septembre, ma fille fréquente une nouvelle garderie en milie

Depuis septembre, ma fille fréquente une nouvelle garderie en milieu familial près de chez nous. Le rêve! L’éducatrice est excellente et les ami(e)s sont adorables. Elle s’est intégrée sans aucun problème et elle a même développé une belle amitié avec une petite fille. Elle ne parle que d’elle, sa première vraie meilleure amie. Mon conjoint et moi étions émus de constater que notre fille devenait de plus en plus sociable et amicale avec les autres.

Nous ne pensions pas qu’elle aurait eu une aussi belle relation avec un autre enfant à deux ans. Elles se complètent sur tous les points, sauf les mensonges. Ma fille ment, elle est dans cette phase. Mais la petite fille, elle, est une menteuse de second niveau. C’est celle qui amène un ami où il n’a pas le droit pour ensuite crier à l’éducatrice qu’il est allé dans l’interdit par lui-même. C’est celle qui manipule les enfants à coups de mensonges pour avoir ce qu’elle veut et qui rejette ses fautes sur ses amis imaginaires ou sur l’objet le plus près d’elle. Celle qui te fait rouler des yeux chaque fois qu’elle te raconte une « vraie » histoire. Vous voyez le genre?

Mon enfant trouvait sûrement son amie ingénieuse et commence de plus en plus à mentir pour absolument rien. C’est à ce moment que j’ai compris que sa première meilleure amie était aussi pour moi la première amie qui ne me plaisait pas. Pour une fois, je comprenais mes parents qui n’appréciaient pas toujours mes choix d’amis et qui se croisaient les doigts pour que ce soit seulement une passe. Je suis rendue à ce moment : celui de comprendre mes parents et leur désaccord avec certains de mes choix. J’espère que ce sera juste une passe…

Valérie Legault

 

Ton bonheur

Ton bonheur

Toi mon amie, tu as

Ton bonheur

Toi mon amie, tu as été en couple un bon bout de temps. Vous vous êtes aimés, mais pas toujours simplement. Vous avez ensemble fait la plus belle chose qui soit : un bébé merveilleux. Mais au fil du temps, il t’a dénigrée et à la place du coup de foudre, tu as essuyé des volées verbales de colères.

Tu as essayé mon amie, encore et encore. Tu lui as intérieurement trouvé des excuses, pour expliquer ses éclats. Tu as même à certains moments cru qu’il en avait pleinement le droit car LUI, il avait raison.

Mais ton grand cœur souffrait de cette violence psychologique que tu subissais. Tu ne pensais pas que ça en était. Mais oui mon amie, tu étais violentée par celui qui disait t’aimer.

Tu as bien pleuré, sans jamais vraiment l’afficher. Te bornant à sourire pour masquer que tu étais en réalité en train de souffrir. Tu prenais soin de votre enfant, t’attachant à lui. Croyant que ce qui était mieux pour ce petit être était d’avoir ses deux parents réunis. Tu croyais qu’être mal accompagné était mieux qu’être seule.

Puis, tu as compris. Tu as réalisé que ça ne pouvait pas continuer. Que cette famille n’en était pas une. Que ses agissements vous brimaient et te brisaient. Sont arrivés bien des sentiments, et surtout la peur. La peur que ton enfant subisse aussi ses tempêtes un jour. Après tout, il disait t’aimer et t’en châtiait. Pourquoi s’empêcherait-il un jour d’en faire autant avec un, son enfant ?

ÇA SUFFISAIT !

Tu as discuté, encore et encore. Tu as reculé puis avancé. Finalement, tu as fini par définitivement le quitter. Nonobstant ses cris, ses menaces et ses colères, tu as en toi tous regrets fait taire. Soulagement, malgré les incertitudes. Encore des discussions sur qui fera quoi et de quelle façon. Mais tu as tenu bon.

Aujourd’hui, mon amie, tu as surmonté le départ, le retour à une certaine solitude. Tu t’es reconstruite petit à petit. Puis, tu l’as rencontré : LUI.

Lui, il te fait sourire, il te trouve belle, talentueuse et il est FIER de toi.

Lui, il t’encourage à te surpasser, te suit même à coup de foulées.

Lui, il apprend à t’aimer avec tes fantômes en te laissant ce sentiment de légèreté.

Lui, il n’est pas compliqué.

Il ne crie pas, ne menace pas, ne rabaisse pas… Il t’aime, tout simplement.

Il t’arrive encore de te demander pourquoi.

Pourquoi la vie te l’a offert comme cela, pourquoi autant de bons sentiments…

Mon amie, ton bonheur est important. C’est aussi simple que cela !

Mon amie, ton cœur si grand n’en mérite pas moins, crois-moi !

Bien que l’autre, celui d’avant, cherche parfois à t’atteindre, tu sais maintenant que sa hargne contre toi ne peut plus déteindre. Tu es FORTE.

TU ES BELLE

TU ES TALENTUEUSE

TU ES POUR CE NOUVEL AMOUREUX : CE QU’IL Y A DE MIEUX.

Ton bonheur fait plaisir à voir.

Ton bonheur, regarde-le dans un miroir.

Car tu vas l’y voir !

Tu verras dans ses grands yeux charbonneux une joie qui n’y était pas avant.

Tu verras dans ce sourire un peu hésitant une spontanéité de toute beauté.

Tu pourras même percevoir dans les grains mêmes de ta peau une lumière captée, gratifiant ta beauté.

Ton bonheur mon amie est palpable sur les images que je vois. Ton sourire plus épanoui que je ne l’ai jamais vu. Je suis HEUREUSE que tu le sois. Tu le mérites, crois-moi !

Vis mon amie !

Pleinement, chaque instant t’est dû. Le passé n’est plus.

Tu as tant de projets dont tu m’as parlé avec passion. Fonce : tu as tant à réaliser ! Je crois en toi, je sais que tu réussiras.

Regarde aussi ce petit être qui s’épanouit depuis que tu es partie loin des cris.

À tes côtés, marchant fièrement, main dans la main, regards complices.

Vous êtes sur cette liste où le bonheur vous sied si bien !

Sois heureuse mon amie, ne t’en fais pas, la vie s’est dit : c’est maintenant pour toi.

Simplement Ghislaine.

 

À toi, mon ancienne meilleure amie

À toi, mon ancienne meilleure amie à qui je disais tout À qui j’avais ENVIE de tout dire

À toi, mon ancienne meilleure amie à qui je disais tout

À qui j’avais ENVIE de tout dire

À qui j’avais envie de parler quand j’étais triste

À qui j’avais envie de parler quand j’étais heureuse

 

Avec qui je m’entendais tellement bien

Avec qui je faisais tout

Avec qui je pouvais être moi-même

Avec qui je pouvais parler de n’importe quoi sans que tu me juges

 

Celle qui m’a fait découvrir une amitié tellement profonde et sans failles

Celle qui m’a appris que c’était normal et correct d’avoir de la peine

Celle qui m’a montré tellement de choses

Celle qui me prêtait son linge avant de sortir et qui me coiffait

 

À toi que mes parents appelaient « leur deuxième fille », la sœur que je n’ai jamais eue

À toi chez qui j’ai passé plusieurs nuits (dont quelques nuits blanches)

À toi qui prenais soin de moi un lendemain de brosse, alors que toi non plus, tu n’en menais pas large

À toi qui me confiais tous tes moindres secrets

 

Avec qui une journée n’était pas assez

Avec qui je séparais mes factures d’alcool et d’essence pour aller veiller

Avec qui j’ai vécu ma première histoire d’amour (nos chums étaient amis)

Avec qui j’ai vécu ma première peine d’amour (ils s’étaient donné le mot, on dirait L)

 

Celle qui m’a appris à m’accepter telle que j’étais

Celle qui m’a toujours encouragée dans mes projets

Celle qui ne m’a jamais jugée

Celle qui riait toujours de mes blagues (même lorsqu’elles n’étaient pas tellement drôles)

 

Merci d’être restée auprès de moi quand tous les autres me laissaient tomber

Merci d’avoir séché mes larmes et de m’avoir fait autant rire

Merci d’être apparue dans ma vie au bon moment

Merci d’avoir contribué à mon bien-être

 

Merci d’avoir accepté mes qualités et mes défauts (nombreux)

Merci d’avoir eu pour moi une estime supérieure à celle que j’avais de moi-même

Merci d’avoir tout compris, quand je n’avais pas envie de parler

Merci d’avoir vécu toutes ces histoires avec moi, elles font de savoureux souvenirs

 

Merci de m’avoir fait rire plus fort, sourire plus longtemps et vivre plus heureuse

Merci de m’avoir remplie de certitudes, alors que mes nombreux doutes prenaient le dessus

Merci d’avoir tout su de moi et de m’avoir aimée quand même

Merci d’être embarquée dans mes folies sans hésitation et de m’avoir partagé les tiennes

 

Sache que tu me manques et que ma ligne téléphonique n’est plus occupée sans toi

Sache que tes secrets me manquent

Sache que je donnerais tout pour retourner en arrière

Sache que je n’ai jamais voulu qu’on s’éloigne, mais que parfois, la vie s’en charge elle-même

 

Sache que je voudrais tant voir grandir tes enfants et que tu vois les miens aussi

Sache que nos histoires et nos folies me manquent

Sache que rien n’est plus pareil sans toi, je croyais notre amitié à l’épreuve de tout

Sache que quand je regarde nos photos, il m’arrive encore d’avoir des larmes

 

Sache qu’une amitié comme la nôtre, ça ne se vit qu’une seule fois

Sache que je suis désolée pour toute les fois où j’ai manqué nos rendez-vous

Sache que je suis toujours là, prête à te tendre la main

Sache qu’une vie sans toi est une vie à laquelle il manque un morceau

 

Je sais que je n’ai pas toujours été l’amie parfaite, mais que je t’ai toujours été loyale

Je sais que je ne t’ai pas assez souvent remerciée, mais je te serai éternellement reconnaissante

Je te souhaite d’être heureuse et comblée, comme tu l’as toujours souhaité

Je te souhaite la vie rêvée, celle dont nous parlions tant

J’aurais aimé en être un témoin privilégié, mais la vie en a décidé autrement

Si nous ne pouvons plus être meilleures amies, nous pouvons simplement être amies…

 

 

Vanessa Lamoureux

Ma meilleure amie m’a laissée

Ma meilleure amie m'a laissée.  Du moins, je l’ai toujours consi

Ma meilleure amie m’a laissée.  Du moins, je l’ai toujours considérée comme l’une de mes meilleures amies. J’ai le motton dans la gorge depuis un bout, j’ai les yeux pleins d’eau en pensant à ce que je m’apprête à raconter. J’essaie aussi de me convaincre que je n’ai rien à me reprocher, mais ma tactique n’est pas super winner à date.

On se connait depuis presque seize ans. Nous sommes arrivées à Montréal pour les études en même temps et puisque nous étions deux p’tites nouvelles dans la gran’Ville, nous nous sommes liées d’amitié assez rapidement. J’ai toujours cru qu’on s’aimait pas possible, que les planètes s’étaient alignées pour qu’on se rencontre et qu’on soit amies forever.  Nous étions jeunes et fringantes et les opportunités nous souriaient à pleines dents tandis que nos âmes de femmes fortes se forgeaient.

Tu vois, je n’avais plus de ses nouvelles depuis plus de quatre mois. Nous habitons à environ deux heures l’une de l’autre et avec chacune deux enfants pis une vie de malade, je me souviens à peine de la dernière fois que je l’ai vue. Si je ne me trompe pas, c’était au début de 2016 et c’est peut-être parce que je m’ennuyais d’elle pas possible, mais j’ai pleuré ma vie en la voyant arriver. Pas des tites-larmes cute là, NA-NON. Du gros torrent laid qui te scrap le make-up solide. Je suis sortie dehors en courant et je l’ai serrée tellement fort, tellement longtemps. Finalement, c’est peut-être ça qui lui a fait peur… #joke (or not)

Elle m’a déjà laissée dans le passé. On travaillait ensemble et un jour, j’ai perdu ma job (je le méritais, j’étais jeune et conne). Les jours se suivirent et j’avais de moins en moins de nouvelles d’elle. Jusqu’à ce que je reçoive un courriel qui m’annonçait qu’elle avait décidé de ne pas continuer notre amitié. Ça fait plus de 10 ans de ça, je ne me souviens pas très bien les détails (#mommybrain), mais je ne l’ai pas revue pour deux bonnes années je crois. Puis, un jour, on a repris contact sur Facebook et nous sommes allées prendre un verre. Les années passèrent sans jamais que nous reparlions de notre « rupture ».

Pis je suis devenue maman et j’ai rushé ma vie solide après l’arrivée de ma première fille. Je m’ennuyais de ma vie d’avant où j’étais « libre », où nous pouvions aller boire sans lendemain, où JE décidais de mes allées et venues. Méchante dépression post-partum qui a duré plus de deux ans. On se voyait moins elle et moi, mais elle venait toujours me rendre visite avec des clopes, du vin et des sushis. That’s what real friends do. Elle m’a toujours appuyée et j’ose croire que j’ai toujours été là du mieux que j’ai pu pour elle aussi. Mais si elle m’a laissée à deux reprises, peut-être que j’ai crissement qqchose à me reprocher. Mais quoi ?

L’arrivée de mon bébé 2 a bousculé encore plus ma vie et mes temps libres (HA ! Temps libres. Est bonne !). De son côté, elle a rencontré l’homme de sa vie puis un jour, mon téléphone a sonné et elle m’apprenait la magnifique nouvelle de sa grossesse. J’ai pleuré de joie, je me pouvais pu de pouvoir éventuellement partager les beautés et les grosses merdes de la vie de maman avec elle, malgré la distance. Dans mon cœur, les kilomètres n’ont jamais eu d’importance. J’ai des amis partout dans le monde, certains que je ne vois qu’aux 2-3 ans, mais qui restent des amis quand même. Je les aime d’amour et je sais que si je ne leur donne pas de nouvelles à toutes les semaines, ce n’est pas grave, parce que ce n’est pas ça qui définit mes amitiés. Peut-être que oui finalement, je ne sais plus.

Et là, depuis quatre mois, pu rien. Niet, nada, fuckall. Faut dire que je n’ai pas été la personne la plus présente en 2016. J’ai souffert de beaucoup de problèmes de santé et j’ai négligé tout le monde autour de moi. Je l’ai négligée elle aussi, je n’ai pas pris autant de nouvelles que j’aurais dû. Flush me once, shame on you, mais flush me twice, shame on me de pas avoir compris avant que finalement, mon histoire d’amitié avec elle était terminée. Elle le savait, mais pas moi.

Car un beau matin d’octobre, j’ai vu son nom apparaître dans ma boîte Gmail. Le cœur m’a lâché. Elle désire continuer son chemin sans moi et m’assure n’avoir aucune colère et qu’aucun événement en particulier n’a influencé sa décision. Ok, fak c’est l’ensemble de mon œuvre le problème ? J’essaie de me dire que ses sentiments à mon égard ne m’appartiennent pas. Mais dans un monde où nous avons tous besoin de validation, se faire crisser là, c’est moyen agréable. Je remets toutes mes amitiés en question.

Puis, suite à son email, c’est avec un enfant qui hurlait dans son siège arrière que j’ai vécu les cinq premières étapes du deuil en moins d’une minute.

  • Le choc : « Ben voyons. C’est vrai ça là ? »
  • Le déni :« Ben non voyons. C’pas vrai ! »
  • La colère : « Ah ben TABARNAK. » (x 1000)
  • La tristesse : « C’est fini pour vrai… »
  • La résignation : « Bon, je m’y attendais. C’est la vie. Elle a raison. »

PS : l’enfant hurle toujours pendant que je process l’officialité de la nouvelle dans un parking miteux en bordure de l’autoroute 20.

J’ai hâte au jour où je passerai à l’étape 6 et 7, soit l’acception et la reconstruction. Où l’odeur de son parfum me rappellera nos bons souvenirs et non son absence. J’ai hâte au jour où l’évocation de son nom ne me donnera plus de petits pincements en d’dans.

Au moment où je viendrai finalement à bout de parler d’elle sans être triste, je saurai que finalement, j’ai tourné la page. Et peut être qu’éventuellement, je pourrai raconter à mes enfants que l’amitié peut parfois faire mal, mais que c’est si précieux et qu’il faut en prendre soin. En tout cas, je serai éternellement reconnaissante de son passage dans ma vie, de tous les moments où elle a été à mes côtés lorsque j’avais besoin d’une amie de confiance et je lui souhaite tout le bonheur qu’elle mérite. Pis je vais toujours l’aimer.