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Le premier amour – Texte : Arianne Bouchard

Le premier amour, c’est quelque chose d’unique, de doux et de spécial. On ignore encore tout de

Le premier amour, c’est quelque chose d’unique, de doux et de spécial. On ignore encore tout des chagrins de ruptures et on croit encore aux fins heureuses. On a lu tellement de contes de fées qu’on pense à tort que dès qu’on rencontre quelqu’un, c’est notre prince, le bon, le premier et le dernier. Surprise, surprise : la vie n’est pas un conte de fées et il se pourrait donc que le chemin vers ce bonheur tant espéré soit plus long et beaucoup plus périlleux que celui emprunté par Cendrillon, qui n’a eu qu’à perdre sa chaussure pour trouver l’amour.

Le premier amour, c’est une nouvelle aventure dans les tranchées de nos cœurs purs et enlacés. Neil Armstrong a fait les premiers pas sur la lune et lui s’apprête à faire le premier pas vers notre cœur. Que de douceur ! Ce que l’on croit, du moins.

Pourtant, le premier amour est dépourvu de toute expérience et donc par définition, il est un peu maladroit. On ne se sait pas comment se comporter, alors on est toujours un peu timide ou à l’inverse, on est trop fusionnel. Dans tous les cas, on aime un peu tout croche, un peu trop fort, un peu trop pas assez et un peu trop mal.

Et puis le premier amour, on ne l’oublie jamais. C’est lui qui établit la base des prochains. Si ça se passe bien, on deviendra optimiste pour la suite et peut-être même un peu romantique sur les bords. À l’inverse, si ça se passe mal, si on est trompé, blessé ou mal aimé, ça laisse des cicatrices permanentes pour la suite. Méfiance deviendra une colocataire dont on n’arrivera malheureusement pas à se débarrasser, peu importe nos efforts. C’est facile de dire qu’il ne faut pas mettre tous les œufs dans le même panier, mais rien n’est tel qu’un cœur blessé. On n’oublie jamais rien, on y pense juste moins.

On a beau avoir vu des tonnes de comédies romantiques, on n’est jamais préparé à tomber amoureux. C’est soudain et accidentel, comme tomber de vélo. Parfois, la chute est douce et d’autres fois, la chute est plus rude et douloureuse. Malgré tout, peu importe comment on vit la chute, si on veut continuer d’avancer, il faut remonter en selle, prendre son courage à deux mains et continuer d’avancer.

La seule chose à faire est donc de vivre chaque amour comme s’il était à la fois le premier et le dernier.

Arianne Bouchard

Tu me manques, mon homme – Texte: Joanie Fournier

La vie va vite. Trop vite. Une fois embarqué sur les rails, le train fonce à toute vitesse. La rou

La vie va vite. Trop vite. Une fois embarqué sur les rails, le train fonce à toute vitesse. La routine, les enfants, nos jobs, nos projets. Les enfants arrivent, on essaie de profiter d’eux. Ils poussent, ils grandissent, ils courent vers leur avenir. On court derrière eux, comme pour attraper au vol chaque souvenir avec lequel on peut s’emplir le cœur. On nous répète depuis le premier jour que ça va vite, mais on a à peine le temps de cligner des yeux pour le réaliser.

Les jobs s’enchaînent, les postes se succèdent, les défis continuent de pleuvoir. Pleuvoir tellement que parfois, les mers se déchaînent et qu’on rame de plus en plus fort pour survivre. On prend plus de dossiers, on croule sous les piles. On n’a pas le temps de tout faire, mais on continue d’accepter d’en faire plus. Parce que la vie, elle, elle coûte de plus en plus cher et qu’il faut comme en prendre toujours plus pour y arriver…

Les projets continuent de grandir, les rêves grandissent dans nos têtes. On veut voyager, on veut plus d’espace, on veut changer d’air. On veut démolir, agrandir, rénover et bâtir. Quand un projet se termine, un autre commence, comme le coq qui chante chaque matin. C’est plus fort que nous. On en veut toujours plus.

Le temps file. Les années passent. C’est facile dans cette course de s’effacer, de s’oublier. On a l’impression souvent que la vie parentale n’est qu’un grand marathon. Personne ne part en même temps, personne ne termine sa course au même moment et chacun a sa vitesse. Mais on court tous. Derrière nos enfants pour les encourager. Avec nos enfants pour prendre le temps de jouer. Devant eux pour les amener à se surpasser.

Parfois, dans cette course effrénée contre la montre, nos regards se croisent, mon homme, et le temps se fige un instant. Juste quelques minutes où on ne pense plus au cliquetis du chronomètre de nos vies. Je vois dans tes yeux que tu es aussi à bout de souffle. Je sens ta bouche qui m’appelle et qui nous hurle de prendre le temps. Je sens nos corps qui se manquent l’un à l’autre. Dans quelques années, nous regarderons le parcours derrière nous et réaliserons que nous avons franchi la ligne d’arrivée sans même nous en apercevoir. Nous chercherons des bribes de souvenirs de cette vie trop rapide.

Tu me manques, mon homme. Je m’ennuie du temps où on se contentait de dormir sur un matelas sur le sol, dans un tout petit appartement. Je m’ennuie du temps où on soupait avec des céréales parce que c’était tout ce qu’on pouvait se permettre, mais que ça nous suffisait. Je m’ennuie du temps où on passait nos nuits à rire, à parler et à se chercher. Je m’ennuie du temps où plus rien autour de nous deux n’avait d’importance.

Je pense que c’est normal. De courir après le temps. De se remémorer le temps où nos seuls soucis n’avaient en fait rien de sérieux. Ce serait si naïf de penser que vivre minimalement nous ramènerait dans ce temps-là. Parce qu’on a vieilli, changé, évolué. Une fois qu’on a appris à courir, c’est si difficile de ralentir sa cadence.

Pourtant, il va bien falloir arrêter le temps. Mettre nos vies sur pause. Confier nos enfants. Refuser de gros dossiers. Arrêter de rénover. Et prendre le temps de se retrouver. Parce que c’est si tendre d’arriver à s’ennuyer, mais il faut se souvenir des raisons qui faisaient qu’on courait ensemble. Parce que si on ne prend pas le temps de croiser nos regards, d’écouter nos corps qui s’appellent et de se rappeler combien on s’aime, on aura couru tout ce marathon pour rien. Un jour, on sera retraités. Les enfants auront quitté le nid et la société n’aura plus besoin de nous. Mais je veux sentir qu’on sera toujours unis, côte à côte, de l’autre côté de la ligne d’arrivée.

Joanie Fournier

Mon homme, je veux juste te plaire. Texte : Audrey Boissonneault

Mon chum, mon homme, Je sais bien qu’on voit les choses bien différemment. Sur certains aspect

Mon chum, mon homme,

Je sais bien qu’on voit les choses bien différemment. Sur certains aspects, je vois tout blanc puis toi, tout noir et vice versa. Je sais à quel point je peux devenir craintive et insécure. Je te promets que ce n’est pas pour avoir de l’attention ou juste pour me faire « remonter ». Au contraire, j’aimerais garder ce petit monde anxiogène juste pour moi, un jardin secret auquel personne n’aurait accès.

En fait, je suis obligée de laisser ma tête le crier. Il ne faut pas un long moment avant que tu te doutes de quelque chose. Dans mes yeux, dans mon sourire ou même dans mon langage corporel, j’arrive à t’entendre : « Mon amour, qu’est-ce qui se passe, je sais que ça ne va pas. »

C’est à ce moment-là que ma tête fait quatre tours et que je n’arrive pas à savoir quoi faire. Les deux choix me laissent perplexe.

  1. Je lui dis et j’ai l’air encore d’une personne insécure
  2. Je ne le lui dis pas et il me rappelle qu’il faut que je communique lorsque quelque chose cloche.

My love,

Même si tu me dis 150 fois que tu me trouves belle, ma tête gardera son idée. Je ne peux m’empêcher de me dire que chaque kilo que j’ai pris va te sauter aux yeux. Je ne peux pas m’empêcher de penser que tu vas me trouver moins attirante, que tu n’auras plus autant l’envie de me faire l’amour, un soir de semaine comme à nos débuts. J’ai peur que les « Pas ce soir, je suis fatigué » deviennent une excuse ou encore « Pas maintenant, j’écoute ma série ».

Ça spin dans ma tête. Mon corps ne t’excite plus ? J’ai trop pris de poids ? Pourquoi au début la fatigue comptait moins ? Pourquoi tu préfères finir ton épisode ? Peut-être que je me trompe. Que tout est dans ma tête. Probablement même. Le repos est important, puis on ne va pas se le cacher, on en a besoin pour fonctionner. Je ne t’en voudrai jamais et je ne te forcerai jamais à rien. Mais ça ne m’empêchera pas de m’inquiéter et de me questionner sur chacune de ces questions. Je sais que ça sonne imbécile et exagéré, mais quand tu y réfléchis, tu comprends que ça a du sens.

Je te promets que j’arriverai à voir la zone grise et qu’un jour, j’arriverai à me voir de la même façon que toi.

 

Audrey Boissonneault

Je crains de ne plus avoir autant de papillons – Texte : Audrey Boissonneault

Depuis ma tendre enfance, je rêvais de trouver l’amour. Je rêvais d’avoir un prince qui venait

Depuis ma tendre enfance, je rêvais de trouver l’amour. Je rêvais d’avoir un prince qui venait à la rencontre de sa princesse. Il y a bien longtemps que j’ai compris que la vie ne se construisait pas de cette façon.

J’ai toujours pensé qu’être en amour était un sentiment si intense à ressentir lors de nos relations. J’ai fréquenté plusieurs garçons dans ma vie, j’ai eu un attachement profond pour plusieurs d’entre eux. En ayant connu mon premier (vrai) amour au secondaire, j’ai assimilé que l’on pouvait avoir un intérêt énorme et éprouver des sentiments sans être en amour de la même façon, comme je l’ai été avec lui.

J’ai peur. Je suis apeurée de ne jamais arriver à retomber en amour comme j’y suis arrivée avec lui. Pourtant c’est tout ce que je demande, arriver à m’ouvrir, aimer comme jamais et avoir une complicité de fou. Avoir un amour grandissant chaque jour envers cette personne, voir les saisons passer et notre relation évoluer.

Je veux trouver celui qui me fera passer l’hiver aux creux de ses bras. Je veux aimer à en perdre la raison, je veux voir mes yeux pétillants de bonheur. Je veux qu’il m’aide à avancer ; je veux qu’il m’aide à me dépasser. Je veux sortir de ma zone de confort en découvrant ses passions. Je veux apprendre à vivre et à aimer le rituel de nos journées. Je veux qu’on se crée des souvenirs ensemble puis qu’on se batte pour notre couple.

J’ai envie de trouver ce garçon qui saura me faire sourire lorsque mon visage sera trempé par les larmes de découragement. Je veux celui qui me laissera être présente pour lui et qui ne craindra pas de se battre avec mon anxiété. Je veux celui qui a envie d’entendre mes peines et mes peurs. Les raisons pourquoi mes yeux n’arrivent pas à se clore le soir ou celles qui font que je me protège le cœur avec cette carapace invisible.

Je veux un homme qui sait que, même dans nos mauvaises passes, il préférera se disputer au lieu de s’enfuir. Je veux seulement trouver la personne qui respectera sa promesse de ne pas partir. J’ai envie d’avoir mon complice, ma moitié. J’ai envie de démontrer à cette personne à quel point il est important pour moi et que c’est avec lui que je veux continuer ma vie. Lui montrer chaque recoin de ma tête et passer des heures à l’écouter me raconter ses histoires. Imaginer un futur, mais aussi, le vivre avec lui.

Parce qu’au fond, je crois qu’avoir quelqu’un qui croit en nous est un des plus beaux cadeaux. Savoir qu’une personne est prête à t’accepter et t’accompagner dans la vie de tous les jours. Bons temps, mauvais temps. Une relation authentique et unique à soi.
C’est ça que je veux.

L’amour n’est pas un sujet à prendre au premier degré. Je crois que c’est une expérience qui vaut la peine d’être vécue avec la bonne personne. Quelque part, notre premier amour aura une place immense dans notre vie, notre passé. Le fait de ne jamais arriver à retrouver cette sensation me fait peur. Lorsqu’on est aimé et que l’on arrive à aimer, c’est à ce moment que l’on peut tout affronter.

Et moi,

Je veux trouver cette personne, celle que je vais chérir de tout mon cœur, afin de recoller chaque morceau qui aurait pu craquer. Toi et moi, ça ne sera peut-être pas un coup de foudre, mais si j’ai la chance de pouvoir m’ouvrir à toi, je te promets de faire mon possible pour briser la barrière qui m’entoure.

Je vais le trouver mon prince, même si pour une fois, c’est la princesse qui doit le chercher.

Audrey Boissonneault

C’est toi qu’il me fallait… Texte : Klaude Laflamme

Je me souviens quand je t’ai rencontré pour la première fois : tes clins d’œil, tes cheveux

Je me souviens quand je t’ai rencontré pour la première fois : tes clins d’œil, tes cheveux longs, ton petit look juste à toi…

Rapidement, j’ai été sous ton charme. Ton humour, ta simplicité et ta bonne humeur me faisaient du bien. J’avais besoin d’un ami comme toi dans ma vie. Un ami avec qui je pouvais être complètement moi !

Dès le départ, c’est comme si on s’était toujours connus, mes pensées rejoignaient les tiennes, tes mots pansaient mes peines, c’était simple et facile.

On n’était pas en mode séduction…

Moi qui ne voulais plus de l’amour, toi qui l’avais déjà.

J’ai souvenir d’être assise au bar à me faire courtiser par un de tes amis, je me rappelle cette fois où tu as franchi la porte et que mon cœur est parti en vrille… Ce soir-là, j’ai compris que tu étais l’homme de ma vie.

Moi, je croyais au coup de foudre, fort et flamboyant ! Je m’attendais à des feux d’artifice, de la musique dans la tête et des palpitations.

Je ne pensais pas que la fébrilité au son de ta voix, le sourire qui me montait jusqu’aux oreilles à ta vue et l’ennui les jours de silence étaient aussi des symptômes du plus beau.

17 ans se sont écoulés. Beaucoup de gens n’auraient pas parié sur nous, certains, plus proches, auraient tout misé !

Ensemble, on a créé quatre beaux humains, accueilli de grandes joies et traversé de fortes tempêtes. On est toujours là… plus beaux, plus forts et plus amoureux que jamais… Tu es ma personne préférée, mon meilleur ami, mon amant et mon amoureux !

Chaque fois que je te vois entrer quelque part, mon cœur part en vrille et il n’y a toujours pas de doute, c’est toi l’homme de ma vie.

 

Klaude Laflamme

Je t’aime, tu me manipules

J’ai quatorze ans, tu en as dix-sept. Je t’aime, et toi tu me manipules

J’ai quatorze ans, tu en as dix-sept. Je t’aime, et toi tu me manipules. Je n’ai encore jamais entendu le proverbe américain Actions speak louder than words. Si tu savais comme mes jambes faibliront le jour où il résonnera pour la première fois dans mes oreilles et que son écho se répercutera jusque dans mes tripes. Quand je réaliserai enfin que tes belles paroles d’amour n’ont jamais concordé avec tes agissements. 

Tu m’as choisie jeune. Tu me dis que je suis mature, tu me flattes. Tu me moules selon tes désirs comme une pâte fondante sous tes doigts. Dès que je veux tenter une nouvelle chose, tu m’accuses de changer. Mais je suis une ado, c’est ma job de changer.

Tu ne me laisses jamais seule, même pas pour aller à la salle de bain. Tu mens aux autres et tu m’encourages à mentir. On pue l’hypocrisie. Ce que je vis avec toi est tellement loin de la réalité de mes copines de classe que je n’ai plus personne à qui me confier.

J’ai chaviré devant ta complexité. Tu représentes un défi et il y a quelque chose d’amusant là‑dedans. Les jeux de pouvoir sont stimulants. Quand je te résiste, je suis fière. Je combats pour mon identité avec toi et tu me laisses croire que j’ai gagné. Mais juste parce que j’ai accepté de combattre, j’ai déjà perdu. Je ne devrais pas avoir à défendre ma façon de m’habiller. Je suis toujours trop pour toi. Trop émotive, trop sociable, trop ouverte, trop intelligente (oui, oui ! Tu m’as fait passer un test sur Internet)…

Tu me trouves belle, tu me désires. Tu me dis que tu vas m’aimer toute la vie. Tu me fais miroiter une belle bébelle : l’amour inconditionnel. J’ai tellement besoin de ça. Tu me donnes la force de cesser de chercher l’approbation de mes parents. Sans toi, je n’aurais pas le courage d’entreprendre une quelconque action qui puisse menacer leur amour. Je passe d’une dépendance à une autre. Tu remplis mon vide vertigineux.

J’ai la naïveté de croire que les gens sont fondamentalement honnêtes et bons. Je confonds intensité et passion amoureuse. Tu me dis mot pour mot que tu te crois supérieur aux autres, mais je ne te crois pas. Je ne peux pas imaginer la malveillance. Je suis certaine que ton arrogance cache la même insécurité qui plombe mes ailes. Tu me partages tes blessures et ta vulnérabilité me touche. Tu as besoin de moi, j’en suis convaincue. Le vide, t’sais. Toi aussi tu dois le ressentir, non ?

Je te laisse encore et encore parce que tu pousses toujours plus loin mes limites. Qu’est‑ce que tu arriveras encore à te faire excuser ? Ma colère contre toi ne fait jamais le poids contre la panique qui s’empare de moi lorsque je me retrouve seule. Je t’ai pardonné trop de fois. Tu sais maintenant que tu peux jouer avec moi et me traiter n’importe comment. Chaque fois que j’essaie de mettre un terme à notre histoire toxique, ce n’est qu’une virgule.

Peut-être qu’en tombant amoureuse d’un autre, j’arriverai à te quitter ? Plusieurs fois, je l’essaie. Je cherche ailleurs une relation aussi enivrante. Mais je reviens toujours à toi comme un stupide papillon autour d’une flamme. Tu es le seul qui m’attire comme ça. Tu hantes mes rêves. J’ai l’amour souffrant, l’amour malade… Envoûtée, je bois tes paroles comme une junkie. Une dose forte et cheap à la fois. Forte en apparence et pourrie au centre, pourrie au cœur. Il n’y a pas un autre gars qui me donne un high aussi fort que toi. Tu es bon. Tu as le don d’engourdir mes anxiétés. Pendant des années, j’essaie de faire de toi l’homme de ma vie alors que notre incompatibilité est évidente. J’ai mal choisi mais je t’aime malgré, je t’aime quand même. Chaque jour, tu me donnes une raison de te détester.

Grâce à toi, j’apprends à vivre dans le malheur ordinaire et quotidien.

Eva Staire

Enceinte et amoureuse

Mon amour, depuis des années, je sais que je t’aime. On partage c

Mon amour, depuis des années, je sais que je t’aime. On partage chaque journée du quotidien ensemble. On encaisse les mauvaises nouvelles et on souligne les promotions. Pendant tout ce temps, on a eu nos hauts et nos bas, comme tous les couples. Mais aujourd’hui, il faut que je t’avoue quelque chose… Quand je suis enceinte, je suis encore plus amoureuse de toi que je ne l’ai jamais été. Je veux prendre le temps de t’écrire à quel point je t’aime, et surtout, les raisons qui font de toi la meilleure personne avec qui vivre cette aventure…

1- « T’es tellement belle… » : Tu me répètes tout le temps à quel point tu me trouves belle. Même à l’aube de cet accouchement, même avec 50 livres en plus, même avec mes quatre nouveaux mentons et ma souplesse de camion… même quand moi, je me regarde et que j’ai envie de pleurer. Toi, tu restes avec cette étincelle dans les yeux, rempli d’amour et de gratitude pour la vie. Tu me répètes que tu me trouves belle de la tête aux pieds, pis en plus, tu le penses.

2- Ta présence. Je te sens auprès de moi à chaque seconde. Même quand tu es au travail, je sais que tu t’inquiètes pour moi, pour nous. Je sais que tu t’inventes du temps dans la journée pour m’écrire un texto, juste pour savoir comment je vais. Tu t’inquiètes quand je vomis, tu t’inquiètes quand j’ai des contractions. Je te sens près de moi, tout le temps. Même la nuit, quand je me lève aux heures pour aller aux toilettes… Je sens que ton sommeil devient plus léger, comme pour guetter le moindre signe qui pourrait indiquer que j’aurais besoin de toi.

3- Quand on parle de l’accouchement, tu deviens vulnérable. Tu appréhendes ce moment parce que tu sais que tu t’y sentiras si impuissant. Tu me répètes que même si je veux accoucher naturellement, j’ai le droit de flancher si j’ai trop mal. Tu me répètes que tu as si peur de me perdre, moi. Tu l’aimes ce bébé, de tout ton cœur. Mais c’est à moi que tu penses quand tu as peur que ça tourne mal… Et moi, je te rassure en te disant que tout va bien aller, même si au fond, moi aussi j’ai peur.

4- Tes petites attentions. Parce que chaque fois que tu me ramènes du chocolat, tu me confirmes que j’ai choisi la bonne personne avec qui partager ma vie. Chaque petit déjeuner au lit le samedi, je sais que tu le fais avant que les nausées arrivent. Chaque fois que tu m’apportes une doudou sur le divan, pour me réconforter. Même si je n’ose pas te dire à quel point il fait chaud dans mon corps, je m’enroule dedans, juste parce que je me sens aimée.

5- Et mes sautes d’humeur! Ces crises qui pourraient faire fuir les plus trouillards… Mais pas toi. Toi, tu me regardes pleurer sans raison, manquer de patience et même te crier dessus, et parfois, je le vois, ton petit sourire en coin… Celui qui confirme que j’ai l’air un peu folle en ce moment… mais qui est tellement rempli d’amour en même temps… Ce petit sourire qui dit que ça va passer et qu’on va en rire dans quelques semaines ensemble. Parfois, même deux secondes après une grosse crise, on se regarde et on pouffe de rire ensemble. Parce que moi aussi, je me trouve ridicule…

Mon amour, je n’aurais pas pu choisir un meilleur humain pour partager la parentalité. Je suis fière de porter ton enfant, je n’aurais pas voulu l’avoir avec personne d’autre sur cette Terre. Même avec Nick Carter. Je t’aime. Tellement. J’ai hâte de te présenter ton fils, j’espère qu’il te ressemblera. Merci d’être si attentionné avec moi, avec nous. Merci de m’aimer autant que je t’aime.

À tous les partenaires de vie remplis d’amour… Merci…

Joanie Fournier

 

Le chum inutile

Le célibat permet de se questionner sur ce qu’on cherche chez un

Le célibat permet de se questionner sur ce qu’on cherche chez un partenaire de vie éventuel. Une de mes conclusions, c’est que je ne veux pas d’un chum utile.

Non, je ne veux pas d’un amoureux dont j’ai besoin. Je ne veux pas d’un homme qui répare l’évier de la cuisine ou qui est assez fort pour transporter un meuble d’une pièce à l’autre. S’il le fait, tant mieux, mais ce n’est pas un prérequis. Et si je dis ça, ce n’est pas pour paraître indépendante. Je suis féministe, mais pas la féministe qui crie haut et fort « Pas besoin des hommes! ». Je peux réparer l’évier toute seule comme une grande fille ou engager un plombier (ou une plombière!) pour le faire.

Je ne veux pas que l’homme à qui je ferai une place dans mon cœur et dans ma vie comble un vide. Ce n’est pas un bouche-trou que je veux, c’est un amoureux! Bien sûr, il m’arrive de me sentir seule dans mon lit ou dans ma vie. Bien sûr, j’aimerais partager des rires et des câlins avec un adulte, pas juste avec mes enfants. Mais je ne veux pas que cette personne arrive dans ma vie parce qu’il me manque quelque chose. Je veux l’y inviter parce qu’il me manque quelqu’un, et pas n’importe qui. Je veux que ce soit LA personne qui me fait du bien et à qui je fais du bien, tout simplement.

Je ne veux pas d’un homme qui me rend heureuse. Je veux qu’il me rende encore plus heureuse que je le suis, et je veux faire partie de l’équation de son bonheur.

Je ne veux pas d’un homme compte-en-banque. Je ne cherche pas un partenaire de vie pour régler des dettes de famille monoparentale ou pour équilibrer le budget. Je ne cherche pas non plus quelqu’un qui facilitera les sorties en famille ou la routine quotidienne. L’équation sera peut-être plus balancée avec deux adultes et quatre enfants (ou plus : une famille recomposée est si vite arrivée!). La paire de bras qu’il offrira ne servira pas à contenir l’énervement des enfants, mais à me serrer fort. La journée où je présenterai un homme à mes enfants, je vais leur présenter mon amoureux, pas leur beau-père.

Je ne veux pas d’un homme sauveur qui répare mon cœur et ma confiance en moi. Ce travail-là, je tiens à le faire en amont d’une relation, avec mes outils et mes amis, avec ma famille, avec le temps. Il y aura encore du chemin à faire, l’humain étant un work in progress. Mais je refuse de confier à une personne la tâche de patcher les trous laissés par une autre relation.

Je ne veux même pas d’hommes-transitions, d’hommes-en-attendant. Ça ne veut pas dire que l’amoureux qui élira domicile dans mon quotidien sera l’élu à la vie à la mort, seul l’avenir le dira. Mais je ne veux pas d’hommes dont l’utilité serait de me calmer les hormones ou de me faire passer le temps en attendant le vrai. Je veux que l’homme pour qui j’accepterai de me montrer vulnérable et de baisser ma garde me donne le désir très fort que ce soit le vrai.

Qu’est-ce que je veux, alors? J’aimerais un homme qui m’aime et que j’aime. Un être qui est et avec qui j’ai le goût d’être. D’être présente, d’être moi-même. D’être avec lui. J’aimerais un homme avec qui je suis en relation par choix et non par obligation.

Nathalie Courcy

 

Ses premières angoisses d’ado

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Avant le départ du père de mes enfants, nous avons eu plusieurs discussions sur l’avenir. Ses demandes à lui étaient simples et claires : « Je veux que tu refasses ta vie, que tu sois heureuse. » C’est deux ans après son départ que j’ai commencé à ressentir l’envie de voir d’autres hommes. Mon but à ce moment n’était pas de trouver l’âme sœur une deuxième fois, mais bien d’avoir quelqu’un avec qui sortir, avec qui partager de bons moments, sans pour autant que ce soit sérieux. En fait, je ne suis pas certaine que même aujourd’hui, je suis prête pour une relation de couple sérieuse et engagée.


Il y a plus de quatre ans maintenant, j’ai rencontré un homme qui me permet de vivre ce genre de relation stable mais à temps partiel. On se voit une ou deux fois par semaine, parfois tard le soir; on fait une activité une fois par mois, on passe du bon temps ensemble, pour nous. J’ai bien expliqué aux enfants quand ils l’ont rencontré qu’il n’est pas dans nos vies pour prendre la place de papa, mais bien pour accompagner maman.


Cette relation avait toujours été bien acceptée des enfants, mais depuis un certain temps, quand je leur mentionnais qu’il venait souper ou faire un tour, ma fille roulait des yeux, paraissait irritée et fâchée. Elle n’avait jamais fait ça auparavant. Avant, quand je mentionnais son nom, elle était contente et avait hâte de le voir. Elle disait se sentir en sécurité lorsqu’il était dans la maison.

 

Ma grande a eu treize ans il y a quelques jours et je voyais bien qu’il y avait quelque chose qui la tracassait. Comme nous étions seules toutes les deux parce que son frère jouait avec un ami, je lui ai posé la question. Je lui ai demandé pourquoi elle avait ce comportement ces derniers temps. Sa réponse fut celle‑ci : « Maman, j’ai peur qu’il prenne la place de papa! »

 

Et voilà… comme toute jeune fille, je savais bien qu’il se passait quelque chose dans son petit coco. Les dernières années de vie de leur père, ma fille a passé beaucoup de temps seule avec lui. Ils avaient développé une belle relation père-fille. Je comprenais donc maintenant pourquoi j’avais droit à ce comportement quand je parlais d’un autre homme. Pourtant, en sa présence, elle ne laissait rien paraître, discutait avec lui, faisait des farces.


J’ai donc bien expliqué à ma grande que jamais personne ne remplacerait son père. Que son père est dans son cœur pour toujours et que ce qu’il désire plus que tout au monde, c’est qu’elle soit heureuse même s’il lui manque au plus haut point. Je lui ai fait comprendre que dans la vie, il n’y a personne qui peut remplacer une personne qu’on aime. Que les gens qui croisent notre chemin sont là pour nous apporter quelque chose, mais non pour en remplacer d’autres.


Ce soir‑là, c’est le cœur rassuré et la tête légère que ma belle grande fille est allée se coucher en prenant bien soin de me dire : « Merci d’être une maman aussi merveilleuse, ma belle maman! »


Ça fait tellement de bien…

 

Annie Corriveau

Hommage à toi, mon amour

Hommage à toi, l’homme qui partage ma vie

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Hommage à toi, l’homme qui partage ma vie

À toi qui calmes mes angoisses et mes doutes

À toi qui me fais sourire quand j’ai envie de pleurer

À toi qui me rends solide lorsque j’ai envie de m’effondrer

 

Hommage à toi, mon amour, qui m’as connue sous mes beaux jours

À toi qui m’as vue dépérir à petit feu

À toi qui m’as soutenue malgré toutes les crises

À toi qui m’as éclairée les jours où tout était noir

Hommage à toi, mon amour

 

À toi qui m’aimes malgré la famille difficile qui s’accroche à moi

À toi qui m’aimes malgré mes sautes d’humeurs

À toi qui m’aimes malgré tous les changements survenus

Hommage à toi, mon amour

 

À toi qui me fais sourire chaque jour, même si ce n’est pas toujours facile

À toi qui me surprends avec tes petites attentions

À toi qui me dis que je suis belle, même si j’ai quelques livres en trop

Hommage à toi, mon amour

 

À toi qui me fais fondre avec ton regard

À toi qui me fais sentir en sécurité

À toi qui m’aides à surmonter tous les petits et gros pépins de la vie

Merci de toujours être à la hauteur, même si tu peux penser le contraire

 

Merci de toujours m’embrasser avant qu’on s’endorme

Merci de toujours me réveiller avec un beau sourire et un doux baiser

Merci de toujours me tenir la main lorsque je me sens perdue

Merci de m’être fidèle

 

Merci de me rappeler à quel point tu me trouves belle, même sans flaflas

Merci de me rendre plus forte et de croire en mes rêves

Merci de me pousser à me surpasser

Merci d’apaiser mes douleurs et mes folies

 

Merci d’être toi, si près de moi

Je t’aime à l’infini et plus encore.

 

 

Vanessa Lamoureux

 

Et maintenant, le vide…

Même après <a href="http://www.mafamillemonchaos.ca/on-jase/jour-o

Même après un mois et demi d’hospitalisation, ton départ a laissé un grand vide.

Même si je me couchais déjà seule le soir après avoir embrassé nos deux amours, le manque est plus grand que jamais. Tant que tu étais là, même si tu ne me répondais pas, parce que ta vie dépendait des dix mille machines autour de toi, je pouvais quand même te faire part de mes angoisses et de mes peurs. Je pouvais tenir ta main et sentir ton réconfort.

La routine s’installe tranquillement. La petite à l’école, le petit à la garderie et le reste de ma journée à m’occuper de la paperasse (notaire, banque, gouvernement…). Déjà qu’il faut composer avec la perte d’un être cher, toute cette bureaucratie entourant le décès est épouvantable. La fin de la journée arrive : va chercher le petit à la garderie, la petite à l’école, et puis, souper, devoirs, bains, dodos. Et le vide… Ces longues soirées à mijoter dans ma tête, à chercher une présence, un réconfort. Je vais me coucher. Encore un vide… Un grand lit vide et froid. Et demain, ce sera la même routine qui recommencera.

Un jour, un sage m’a dit : « Ne refuse aucune invitation. Que ça te tente ou non, vas-y et tu verras. Tu t’ennuies, tu pars, mais ne refuse rien. » Et c’est ce que j’ai fait. Je nous ai tenus occupés le plus possible pour éviter de ressentir ce grand vide.

Les journées passent, le temps file, et nos enfants grandissent : graduation de la garderie, premier cours de claquette de notre fille… Tu voulais tellement qu’elle fasse de la claquette. Malheureusement, tu img_0396n’auras jamais la chance de voir à quel point elle a du talent et tu ne pourras jamais lui souffler à l’oreille que tu es tellement fière d’elle. Entrée à la maternelle, premier match de baseball, première ceinture de karaté. Et bientôt, graduation du primaire et entrée au secondaire. Et toujours ce vide. Ce manque que je ressens à chaque étape de la vie de nos enfants. À chaque fois, je leur dis que je suis fière d’eux et je prends le temps de rajouter à quel point tu le serais toi aussi.

À ma famille et à mes amis, je veux vous dire ceci : « Merci de faire partie de ma vie, merci d’être là pour nous, merci de combler du mieux que vous pouvez ce manque, ce grand vide. »

Papa, maman, belle-maman, tantine, frérot, JF, Mélanie, Virginie, Martin, Nancy, Patrice, Marie-Eve, Christian, Yan, Nathaly, Nathalie et Martin : « Chaque minute de votre temps que vous prenez pour nous trois, nous aide à rendre notre vie plus belle. Merci du fond du cœur. xxx »