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Vivivante

Fin juin. C’était un matin parfait pour partir à la plage entre amis. L

Fin juin. C’était un matin parfait pour partir à la plage entre amis. La bière était au frais dans la glacière et le sac de plage déjà dans le coffre de la voiture. Alors que j’avais le pied dans la porte, prête à quitter, j’ai décidé de prendre cet appel. On m’avait demandé de m’asseoir. Puis, j’ai reçu la nouvelle. Un coup de pelle en pleine face. Ta perte. Accidentellement, trop jeune pour partir, pour quitter ta famille, ton chum, tes enfants. Je me tiens le ventre. J’ai tellement mal, j’essaie de protéger mon bébé de peur de l’écorcher tant je souffre. La plage a été grise, orageuse, inondée de mes sanglots.

Pendant quarante semaines, j’ai soigné mon cÅ“ur, fabriqué mon bébé et j’ai réfléchi. J’avais décidé de me réaliser, de vivre des succès, de me dépasser parce que toi, tu ne pouvais plus et que moi, j’y avais droit. Cette injustice de la vie, je me la faisais payer. J’avais choisi la course à pied. À chaque moment de souffrance, je me répétais que moi j’étais vivante, que tu n’avais pas cette chance alors, il fallait endurer, suer et poursuivre. Cette pensée‑là, c’est le moteur qui m’a fait franchir plusieurs lignes d’arrivée. La course m’a permis d’affronter les épreuves qui se sont accumulées durant trois ans. C’était devenu un besoin comme manger et dormir. Je courais sans musique ; je m’entendais mieux réfléchir et respirer. Je prenais de grandes décisions et stabilisais ma santé mentale. Je me sentais connectée avec moi-même. Il m’en fallait plus pour ressentir la souffrance maintenant. J’augmentais les défis. Je partageais des moments magiques avec de précieuses amies. Je me sentais apaisée, vivante, rayonnante. L’euphorie après course était ma drogue. 

Puis, septembre, ce demi sous la pluie. J’étais moins bien entraînée. Je l’ai détesté. J’ai souffert et mes pensées te suppliant de m’aider ne suffisaient plus. Mon temps m’a déçue. J’ai été écÅ“urée ; j’ai arrêté un long moment. Ensuite, j’ai recommencé intensivement, puis diminué; j’ai été blessée longtemps, j’ai poursuivi, puis j’ai ralenti.

Je reprends l’entraînement encore une fois parce que je suis déterminée, tenace et que j’ai absolument besoin de me connecter avec moi-même, de prendre du temps pour moi et de briller. J’ai envie de me répéter dans ma tête cette phrase qui me fait penser à toi, qui me permet d’avancer et de réaliser la chance que j’ai. Cette fois, c’est la bonne. J’ai absolument besoin de me sentir « Vivivante ».

À ta douce mémoire, Vivianne

Julie De Pessemier

Cours Forrest, cours!

C’est enfin le printemps…

L

C’est enfin le printemps…

Le signal pour ceux qui veulent renouer avec l’activité physique. Le retour massif des coureurs. De tout acabit. De tout style. Chacun à son rythme. Chacun ses motivations. Surtout quand le soleil est là.

Très peu semblent apprécier pleinement l’instant présent.

Je les vois. Je les croise. Je les salue. Parfois sans réponse. Pour ceux qui m’ignorent, c’est un code de coureurs. Comme les motocyclistes. Une sorte de respect. Quand on sait ce qui est demandé. À notre corps, mais surtout à notre esprit. La lutte constante contre toutes les raisons de ne pas sortir. Mañana, comme on dit dans le sud.

Dans ma banlieue, ça reste une activité essentiellement solitaire. Parfois, quelques couples s’y risquent. Un autre bon test. Comme ce premier voyage à deux. Comme avoir des enfants ensemble. Ça me fait sourire. Je m’imagine tout le non-dit. Exprimé si clairement par l’attitude.

Moi, c’est aussi une amoureuse qui m’a initié. Je la revois. M’attendre au sommet d’une côte abrupte dans le Vieux. Tout en sourire. Fraîche comme une rose. Elle avait touché juste. En plein dans mon orgueil. Ça ne m’a pas pris beaucoup de temps pour la rattraper.

Puis, la vie de parent. Où on se laisse aller…

Comme la majorité, j’ai pris des kilos. Je suis resté actif, mais toutes les excuses étaient valables pour ne pas user les runnings. Le poids des années s’est fait voir. Surtout sur les photos familiales à la plage. Le gros bébé dodu n’était pas que la descendance. Je me réconfortais auprès de mes amis. Qui vivaient la même réalité de père. Quand on se compare.

Puis, le déclic. Forcé. Ce cancer qui allait tuer celle que j’aime. Qui ferait de moi l’unique responsable de nos enfants. Ce stress de me voir, ensuite, victime d’une attaque cardiaque. La réalité de ceux qui adoptent la forme du muffin. Nos enfants qui seraient orphelins. Si je ne faisais rien.

Ça, c’est ma motivation de base.

Ceux qui courent savent tout ce que ça procure. Bien au-delà. Quand notre corps nous dit merci. Quand on est dans la zone. Lorsque seuls les premiers 100 mètres sont exigeants. Que le pilote automatique fait rapidement le reste. Les kilomètres s’enfilent. La cadence suivie au pas. Technologie oblige. On songe même au marathon.

J’ai une compagne, la musique. Une liste de lecture consacrée. Avec quelques pièces de rock pesant. Ozzy! Il ne pensait sans doute pas à cet usage en chantant. Des Colocs. Du vieil Aznavour. Quelques chansons récentes. On m’a conseillé d’écouter plutôt le son de mes enjambées. De courir léger.

Trop difficile.

Évidemment, j’ai parfois des douleurs. Un genou droit récalcitrant. Comme si la vis était toujours trop serrée. Un rappel qu’on n’a rien, sans rien. Mais ça va beaucoup mieux cette année. J’ai au moins suivi l’autre conseil. Augmenter la cadence. Merci à la technologie.

Merci aussi à tous ces vêtements techniques. À mes souliers qui semblent faire tout le travail, même au repos. J’étais jadis du type Rocky. Du gros coton et un look négligé. Mon conseil du jour, ne passez pas à côté. Le gros coton, c’est pour ceux qui sont sur leur divan. Avec comme seule motivation de finir… la rangée de biscuits.

Allez, mañana est arrivé…

michel

 

Fais-le pour toi!

Depuis quelques années, j’aime bien faire du jogging, mais cette

Depuis quelques années, j’aime bien faire du jogging, mais cette année, j’ai décidé de relever le défi de m’inscrire à une course de cinq kilomètres. C’était ma première, mais certainement pas ma dernière! C’est donc en ce frisquet premier dimanche d’octobre que j’ai réussi à battre mon temps de plus de quatre minutes!

Je le fais pour moi. Égoïstement pour moi, parce que ce petit trente-cinq minutes me fait un bien fou.

Oui, je le fais pour être en forme et en santé, mais en plus de faire du bien à mon corps, ça fait du bien à ma tête! Ça me permet de mettre de côté les petits soucis de notre quotidien bien (tellement trop) rempli.

En tant que maman, on s’oublie parfois, souvent. On fait passer les besoins de nos petits amours avant les nôtres. Après quelques années de routine bien établie avec nos enfants, trouver une activité seulement pour soi est essentiel. Pour moi, c’est la course.

Je suis fière d’avoir participé à cette course et d’entendre ma fille de quatre ans me dire « Bravo maman pour ta course, je vais aller te voir encore si tu en fais une autre! » est la plus belle des récompenses! Je veux que mes filles aient envie de faire de l’activité physique, mais surtout qu’elles aient du plaisir en le faisant.

Si tu as envie de commencer la course, fais‑le! Commence par un kilomètre, puis deux. Fais des intervalles. Tu ne courras pas un marathon dès ta première saison, mais tu amélioreras certainement ton temps. Et surtout, fais‑le pour toi!

Julie Lampron Desaulniers

 

Le dépassement de soi pour soi

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Fête des Mères 2014, je cours mon premier semi-marathon. Une distance pour laquelle je m’étais plus ou moins préparée. À ce moment, je ne savais vraiment pas dans quoi je m’embarquais. Sur la ligne de départ, tous ces coureurs préparés et anxieux de se dépasser et de battre leur meilleur temps. Dans ma tête, la seule question : qu’est-ce que je fais ici?! C’est le départ, je me place en fin de peloton, car je sais très bien que je ne suis pas de taille parmi tous ces athlètes.

 

Le parcours fut long et difficile. Mes chaussures me faisaient souffrir le martyre et à chaque foulée, je sentais mes ongles d’orteils se soulever. Pas le temps de m’arrêter, je devais terminer. J’ai fini avec un temps de 2 h 13. Pour moi, c’était toute une victoire, mais admettons que pour cet évènement, je me suis classée dans les dernières. Quand j’ai enfin enlevé mes chaussures de course, mes bas étaient imbibés de sang. J’ai perdu cinq ongles d’orteils, mais j’étais TELLEMENT fière de ce que j’avais accompli. Moi, mère de deux enfants de sept et neuf ans, monoparentale avec très peu de temps pour l’entraînement, j’avais enfin réussi mon premier semi-marathon. Cette distance, je l’adore. J’adore cette distance pour l’entraînement que cela t’oblige à faire pour le terminer sans casse‑tête et sans trop de douleur.

 

Par contre, au printemps passé, lors de mon sixième semi‑marathon à Ottawa, tout ne s’est pas passé comme je l’aurais désiré. Au treizième kilomètre, j’ai commencé  à ressentir de l’inconfort. Il faut dire qu’avec le magnifique printemps que nous avons connu, mes très longues distances, je les avais courues à une température de dix degrés maximum. Cette journée du semi‑marathon, il faisait environ 25 degrés. Au 17e kilomètre, mes jambes n’en pouvaient plus. J’ai donc marché un peu et je suis repartie. Je l’ai terminé beaucoup plus lentement que je ne l’aurais souhaité. J’ai fait un temps de 2 h 20. J’étais extrêmement déçue. Et c’est à partir de ce moment que je me suis posé ces questions : pourquoi tu fais cela? Pour qui tu le fais? Qu’est-ce que ça t’apporte?

 

C’est en m’entraînant pour mon septième demi que mes réponses me sont venues. Depuis que j’ai commencé à courir en 2012, j’ai découvert une activité qui me gardait en forme, dont je ne me suis pas tannée et qui est accessible. Je cours donc pour MOI. Je ne cours pas pour être la meilleure et je ne suis en compétition avec personne. La médaille que je reçois à la fin du parcours a la même valeur que celle de la personne qui fait sa course en un temps remarquable. Quand j’aurai ma septième médaille de semi-marathon, je serai aussi heureuse que la personne qui l’aura couru en une heure de moins que moi. J’ai donc pris une décision pour cette course. Pas de montre, pas d’écouteurs, pas de temps. Pas de temps pour me démotiver, que du bonheur. Du bonheur de courir avec des milliers de personnes dans les rues de la métropole. Du bonheur de profiter de ces moments uniques qui me font vibrer. En fait, c’est pour ça que je cours : l’excitation de la ligne de départ et l’adrénaline pure que ces courses me procurent.

 

Donc, le 24 septembre, je serai sur le pont Jacques-Cartier à Montréal pour mon septième semi‑marathon avec une seule idée en tête : avoir du plaisir!

 

Annie Corriveau

Vivre avec une maladie chronique : la persévérance comme moteur de vie

Ce fameux matin de 2002, où j'ai reçu le diagnostic de polyarthrit

Ce fameux matin de 2002, où j’ai reçu le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde sévère, restera gravé dans ma mémoire. Un mot le résume : Percutant.

Je sais, ce n’est pas une maladie mortelle, mais une maladie chronique et on ne guérira pas. Pronostic trop sombre pour une femme de 37ans, déambulateur à court terme. La prise en charge fut agressive : arrêt de travail, chirurgie et methotrexate (chimio par la bouche). Je me souviens avoir vomi à côté de ma voiture dans le stationnement de l’hôpital. J’ai passé les 5-6 premiers mois roulée en boule à la maison.  Colère et déni m’habitaient. On a le droit de brailler, de crier et de se révolter, mais en bout de ligne, on a deux choix : rester échouée ou choisir d’avancer.

La polyarthrite rhumatoïde étant une maladie auto-immune, l’exercice physique est une des façons de stimuler mon système immunitaire déficient.  Beaucoup trop atteinte pour marcher, je ne pouvais pas non plus courir et je nage comme une roche.  Me restait le vélo.  Mais bouger n’apporte que de la douleur supplémentaire et je n’en veux tellement pas. On me dit qu’il y’a aura des bienfaits physiques et psychologiques.  Il faut y croire, ne jamais cesser d’y croire. Si on n’y croit pas, on coule.

Ma première journée, j’ai fait 75 secondes de vélo stationnaire, suivies de deux heures de sieste.

C’est là que tout se joue. Notre meilleure amie deviendra la persévérance, ne pas lâcher, continuer et persévérer. J’ai ajouté des minutes, puis des 15 minutes, des 30 minutes. J’avais décidé que j’allais y arriver. Après six mois, les bienfaits ont été plus grands que la douleur, le déclic s’est enfin fait et un besoin de s’accomplir s’est installé malgré des limites. J’avais enfin apprivoisé la maladie. C’est fou comme le bonheur est devenu plus fort que la douleur.

Pendant cinq ans, sur une période de sept jours, je pédalais l’équivalent de la distance entre Québec et la Gaspésie. Je mangeais, je roulais, je dormais. Rouler était devenu pour moi un exutoire. C’était absolument merveilleux et enivrant de voir ma progression d’une année à l’autre et quel bonheur de savoir que dans la vie on est en train d’avancer. En cinq ans, je suis passée de 75 secondes de vélo stationnaire à 163 KM sur la route en une seule journée. On apprend à vivre avec la douleur et la satisfaction d’accomplissement est un délicieux baume.

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En 2007 la course est entrée dans ma vie, pour ne plus en sortir. Mon fils m’appelle Forest Mom.  La course est devenue une vraie drogue, un besoin aussi vital que de m’alimenter. J’ai commencé difficilement, je l’avoue, mais comme la persévérance est devenue ma meilleure amie, on a travaillé en équipe, elle et moi, un pas à la fois et à l’âge de 45 ans, soit huit ans après mon diagnostic, j’ai réussi à parcourir l’ultime distance d’un marathon, soit 42.2KM. À partir de ce jour, ma vie a complètement changé. J’ai découvert l’énorme capacité que nous avons d’aller puiser une force incommensurable au fond de soi, tant à la course que dans la vie.

Une phrase du Dr. David Lefrancois, éminent neurologue et psychosociologue, est affichée sur mon mur de motivation en guise de leitmotiv:  ” La souffrance est le temps que l’on accorde à sa douleur”. Quand je cours, j’ai mal, mais je ne souffre pas. La maladie évolue, personne n’y échappe. En 2013 on remarque une très grande progression des zones atteintes et à la demande de mon médecin je dois cesser de courir de trop longues distances en continu sans donner de répit à mes articulations. Je prends difficilement ses recommandations, une claque en pleine face, aussi brutale que le diagnostic onze ans plus tôt.

J’ai complètement changé ma PERCEPTION de la performance. J’ai intégré des périodes de marche lors de mes courses et je suis à l’écoute de mon corps, car j’ai compris que tout ce que je lui donne, il me le rend bien. Je cours donc en parfaite fusion tête-body et j’ai appris à reconnaître ses signes de fatigue que je respecte.

J’ai réalisé que lorsque l’on ne peut plus performer, on ne doit pas abandonner, mais s’abandonner. Au simple bonheur de pouvoir encore mettre un pied devant l’autre et réaliser que la maladie m’aura fait grandir au lieu de me paralyser.

Je cours toujours un marathon par année.  C’est ma façon de célébrer ma vie. Je cours en parfaite gratitude. Voilà donc ma récompense d’avoir changé ma perception de la souffrance et de la performance un pas à la fois avec ma grande amie la persévérance.

 

Je suis une mamie qui court des marathons

J’avais tellement hâte d’avoir des petits-enfants que, avant mÃ

J’avais tellement hâte d’avoir des petits-enfants que, avant même que mon désir se concrétise, j’avais déjà choisi de me faire appeler « Mamie ». Je trouvais ça cute, jeune, plus facile à prononcer.

Dès l’annonce de la grossesse de ma belle bru, je me suis ruée dans les magasins comme la plupart d’entre nous font dans de telles circonstances.  Souvent, on achète des petites couvertures et des pyjamas, mais pas moi.  J’ai plutôt  acheté un chariot pour le jogging! La course occupait une grande place dans ma vie. J’avais la santé, l’énergie et surtout, le grand privilège d’habiter tout près. J’ai vécu la grossesse de ma bru comme un marathon, une étape à la fois, avec des petits doutes par moments. Finalement avec toute l’ivresse, l’euphorie et le bonheur possible, j’ai savouré ce fameux fil d’arrivée tant attendu avec eux le 12 mai 2010.

005000-1Comme j’avais hâte que Charles puisse tenir sa tête pour s’asseoir dans le chariot et m’accompagner dans mes sorties… C’était comme lui faire découvrir mon univers juste à moi et créer des moments particuliers juste à nous. Il a vite compris que ce ne sont pas tous les enfants qui gambadent avec leur Mamie et m’a surnommée affectueusement « Mamie différente ». Nos petits moments sont devenus de grands moments, car petit Charles est devenu grand et il m’a demandé de courir à mes côtés. Ce jour-là, j’ai compris qu’un lien indescriptible nous unirait. Nous ne partagions pas que du temps ensemble, mais bien une passion commune qui grandissait au fil des courses. Je parlais avec lui sans arrêt, l’interaction ayant débuté vers ses trois ans. On a fait un team : courir avec « pas d’bras », c’est pas facile et en montée, tellement difficile. Charles était mes bras, par ses « Go Mamie Go », il me propulsait de joie. Il m’a fait le plus beau des cadeaux en 2014 en exprimant son désir de courir à mes côtés dorénavant.

On a eu du gros fun noir à s’entraîner ensemble. Ce dont je suis la plus heureuse, c’est d’avoir par la course et à travers le jeu, réussi à transmettre des valeurs qui font de lui cet enfant exceptionnel. Charles est incroyablement persévérant. Il sait que tout ce que l’on commence, il faut le terminer. Il sait aussi qu’il faut avoir du plaisir à faire ce que l’on fait. Voilà pourquoi je ne lui ai pas appris à courir, mais bien à aimer la course. On doit le faire dans la joie, le plaisir et la simplicité. Ce n’est pas compliqué, mais ça le devient parfois, car les adultes aiment se compliquer l’existence. Tout ce dont on a besoin, ce sont simplement des chaussures de course, notre sourire et un bandana magique. On jase tellement qu’on en oublie le temps. Il connait pratiquement l’histoire de toutes mes courses, pourquoi je cours et où je cours. Le mot marathon fait partie de son vocabulaire depuis belle lurette.

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Charles le Persévérant, a couru son premier 1 KM officiel en 2014, comme un champion, en mode bonheur… Je me souviens d’une publicité de la marque Hygrade (saucisses Hot-dogs) de mon temps qui disait : « Plus j’en mange, plus elles sont plus fraîches et plus elles sont fraîches, plus j’en mange. » Voilà: plus il court, plus il aime ça et plus il aime ça, plus il court. ON ne court jamais s’il n’en a pas envie, aucune obligation, aucun stress, aucune consigne technique et surtout, aucune attente de temps ni de performance.

Cet automne, à six ans, il a couru à mes côtés son premier 5 KM. Il connait le but premier : franchir le fil d’arrivée, fier, heureux et les deux bras dans les airs. Le plaisir prime, c’est non négociable.

Le jour de la course, c’est jour de fête et il faut célébrer! Tous les enfants adorent les fêtes et les grands aussi. Les oncles et tantes viennent assister ou même participer à nos belles célébrations du dimanche. Édouard, trois ans, s’est greffé à notre équipe de Coureurs du Bonheur pour des 1 KM et Nicolas vient de faire son entrée, en chariot pour le moment, mais sûrement pas pour longtemps. Le plaisir, c’est contagieux.

Certains me disent: « N’est-il pas trop petit pour courir? » Charles ne court pas. Il pratique en duo sa passion, il joue aux devinettes sur le parcours, me raconte sa semaine et veut entendre mes histoires de course. Il ne court pas, il a un rendez-vous. Un rendez-vous avec sa Mamie Différente!

Être unique, les rendre uniques et rendre nos rendez-vous magiques. Mamie : le rôle d’une vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai accouché de l’anxiété – partie 1

Il y a quelques mois, je me suis levée, un bon matin de semaine, av

Il y a quelques mois, je me suis levée, un bon matin de semaine, avec un goût amer dans la bouche. Pourtant, la veille, je n’avais rien fait de vraiment spécial. J’avais commencé ma journée à 6 h. Je m’étais habillée avec mes vêtements choisis la veille, maquillée pour avoir l’air moins blanche que je ne l’étais déjà et aplatis mes cheveux entre deux gorgées de café. Puis, j’avais réveillé les enfants afin de débuter leur journée avec cette routine à la fois usée et rassurante : habillage, déjeuner, lavage des dents et tout le bataclan.

Puis, vint le moment de cette dernière gorgée de café froid pour aller les déposer à la garderie, leur seconde demeure.

La journée s’était déroulée comme à l’habitude. Mais je me souviens d’avoir partagé mes pensées entre la tâche demandée et mes enfants qui me manquaient effroyablement. Plus qu’à la normale.

Je vous évite la routine du soir entre le retour à la maison, les cris de supplice d’enfants affamés qui semblaient n’avoir rien mangé depuis trois semaines et le concours de celui ou celle qui aura la lourde tâche de baigner dans le bain en premier.

Petite routine d’un parent qui tente de bien concilier la vie de famille et le travail. Néanmoins, ce jour-là, j’avais une écœurantite aiguë de ce train de vie. J’avais un poids sur les épaules. Une belle grosse brique qui semblait vouloir m’accoter au mur l’instant d’une inspiration. Au point où les étourdissements venaient me troubler sans cesse et que le cœur ne demandait qu’à fuguer de mon corps. J’ai voulu reprendre mon souffle, mais j’avais mal.

Il se passait quoi avec mon corps? Je n’avais jamais vécu de tels symptômes physiques. Étais-je malade? Non, je n’avais pas le temps de l’être. Je devais me ressaisir.

Les semaines ont passé. Et un soir, les palpitations ont recommencé de plus belle. Plus intenses, plus douloureuses. Ce même goût amer dans la bouche aussi. Comme du métal.

Je me souviens d’avoir tourné en rond, dans le grand lit, à me demander si j’étais en train de faire une crise cardiaque. J’étais jeune et j’avais pourtant l’impression d’être sur mes derniers miles. Et plus j’avais cette idée en tête, plus j’avais cette pression constante sur mon abdomen. Je ne voulais pas mourir.

Laissez-moi vous dire que j’ai rapidement pris rendez-vous avec ma médecin de famille pour qu’elle puisse me diriger vers un cardiologue. Prenant ma demande au sérieux, la secrétaire m’a offert un rendez-vous dès le lendemain. Bien heureusement, elle avait compris ma détresse.

Après un examen complet, une panoplie de questions et une seconde vérification de mon cœur (à ma demande!), la médecin pose son diagnostic.

« Votre cœur va très bien! Je ne vous réfère pas en cardiologie puisque ce que vous avez ne provient pas directement de là. »

Oh… Intérieurement, j’ai le cœur en chamade. Des chaleurs et des palpitations et elle prétend que mon cœur n’est en rien en cause de toutes ces manifestations physiques!?

« Vous faites de l’anxiété, madame! »

Quoi? Un trouble anxieux? Mes inquiétudes constantes, c’était ça? Le cœur qui me sort littéralement de la poitrine, c’était ça aussi? Et toutes les fois où je n’ai pas réussi à faire face à une situation parce que la nausée me prenait?

« Oui, et ça vient de tout ce que vous avez vécu, madame. Dont les naissances difficiles de vos enfants… Des traumatismes qui ont laissé des traces »

(…)

Une prescription plus tard, les questions dansaient dans ma tête…
L’anxiété, c’est génétique? Est-ce que mes enfants auront le même trouble que moi? Comment bien m’outiller et les aider si c’était le cas? Mais comment allais-je trouver la sérénité pour vivre à travers cette anxiété?

Je réalisais maintenant la complexité de ce trouble, auquel j’avais donné naissance, en même temps que mes enfants…

Mon marathon désorganisé

Je vous envie un peu, beaucoup (je dirais même à la folie), vous,

Je vous envie un peu, beaucoup (je dirais même à la folie), vous, les gens bien organisés. Ici, dans ma maison, toutes les tentatives d’engager madame organisatrice ont échouées. Je suis pourtant remplie de bonnes intentions, mais sans succès.

Depuis plusieurs années, j’essaie très fort d’introduire une certaine routine de préparation dans ma vie de maman. Quand je n’avais que moi à gérer dans mes petites bottines, je détestais avoir une structure de vie. Pour moi, l’organisation tuait la spontanéité. Pour être honnête avec vous, je la trouvais même ennuyante. J’aimais que la vie me surprenne chaque jour, j’appréciais n’avoir aucune idée de la suite des choses. Je voyais ces femmes noter tout dans leur agenda, avoir des « to do list ». Elles semblaient être réglées comme une horloge. Je peux dire que leur emploi du temps semblait extrêmement bien structuré, mais à cette époque, je ne voulais en rien leur ressembler. Maintenant, je les comprends tellement.

Me voilà, aujourd’hui, maman d’un grand soleil de 8 ans et d’un petit loup de 20 mois. Le matin est toujours digne d’une course olympique dans notre petit nid. Tout doit se passer si rapidement qu’Usain Bolt serait médaillé d’argent s’il nous avait comme adversaires.

Je me lève trop tard. Ensuite, je dois faire les lunchs, habiller mon trotteur, lui donner la toast qu’il me demande pour qu’il me la rejette en hurlant, car ce n’est pas LA rôtie qu’il veut. Puis, mon grand bonhomme ne désire pas s’habiller, il souhaite regarder la télévision. Je sens la tension monter en moi. C’est à ce moment que je cherche la boîte à lunch et qu’elle est introuvable. Je me dis que j’aurais vraiment dû la préparer la soirée d’avant. Le moment venu de quitter la maison, je veux le parapluie et devinez qui a disparu de sa cachette? Hé oui! Le parapluie a fait une fugue. Ouf… je suis déjà épuisée.

La soirée n’est pas plus paisible. Papa termine le travail à des heures toujours différentes, souvent plus tard que tôt. Je me transforme alors en poule pas de tête. J’arrive, je lance les sacs au sol, je dépose petite bouille sur le plancher et demande à mon petit écolier de faire ses devoirs. Par la suite, je me pose la fameuse question « qu’est-ce qu’on mange pour souper? ». Je regarde l’heure, je me dis que le temps presse, Lilix, de son surnom, semble affamé. Tellement qu’il essaie, lui même, de faire à manger en se disant qu’il pourrait se transformer en bacon sautillant sur le plancher. Voilà que je m’efforce à gérer la crise en plus de mon grand coconut qui m’obstine qu’il ne veut pas faire ses devoirs ce soir, qu’il les fera demain. Il désire sortir jouer, mais bien entendu je suis DÉBORDÉE, donc je n’ai pas du tout le temps de le surveiller, alors la réponse est non. Nous avons également droit à du boudin pour le souper. J’apprécie grandement leur aide, mais du boudin au bacon, je n’aime pas! Une heure plus tard, je finis par trouver une idée de repas rapide et nous finissons par manger. Par après, la course folle au bain arrive, mon mini se débat pour être certain que je sois incapable de lui mettre sa couche. Je vous dirais même que c’est une grosse torture pour lui. Le pyjama, lui, je n’en parlerai même pas. L’heure du dodo sonne enfin!

Le dernier bisou rempli de rêve donné, je descends les marches à pas de souris. C’est aujourd’hui que je vais changer. C’est ce soir que je prépare tout pour demain. Je me donne le droit à une petite pause. Je m’installe confortablement et je regarde mon Facebook. Le temps passe et je bâille aux corneilles. Je décide de me coucher, me disant que je ferai tout demain. Et voilà que le matin venu le marathon olympique recommence…

 

Initiation des enfants à la course à pied

La course à pied est rendue un sport super populaire! On en entend parler beaucoup dans les médias

La course à pied est rendue un sport super populaire! On en entend parler beaucoup dans les médias et on peut voir tout les statuts Facebook de nos amis coureurs ! En plus, d’être une excellente façon de se mettre en forme, la course à pied réduit le stress et permet de profiter du grand air. Pour toutes ces bonnes raisons, pourquoi ne pas initier vos enfants en les inscrivant au Grand club de course.

Le grand club de course propose d’initier les enfants à la course à travers des périodes d’entrainement et de jeu. Le programme de 8 semaines est progressif et conçu dans le respect du développement moteur de l’enfant de l’adolescent. Il y a 2 niveaux pour le 5 à 11 ans. Le premier c’est le niveau débutant pour permettre aux enfants de s’initier à certaines techniques de course dans le but de réussir à courir 1km sans interruption. Le deuxième niveau s’adresse aux enfants de 5 à 11 ans qui peuvent courir 1 km sans interruption et qui veulent améliorer leur performance grâce à des entrainements l’fun et garder le plaisir de la course. Si vos enfants sont plus vieux, il existe aussi un troisième niveau qui s’adresse au 12 à 15 ans.

Le Grand club de course est en pleine période d’inscription et ils offrent des cours dans plusieurs villes comme Laval, Lévis, Montréal, Québec, Saguenay, Val-D’Or et Ottawa. Les couts d’inscription varient entre 105 et 120$ par enfant pour 8 semaines de cours.

C’est une super belle idée activité pour dépenser l’énergie de vos enfants en plus de leur inculquer des habitudes de vie saine!

Voici un reportage sur le Grand club de course fait par Ici Radio-Canada : http://ici.radio-canada.ca/regions/quebec/2015/04/17/011-club-course-tout-petits.shtml