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Bienvenue dans notre équipe!

Bonjour à toi,

Tout d’abord,

Bonjour à toi,

Tout d’abord, je tiens à te souhaiter la bienvenue dans notre famille. Je sais qu’on ne se connaît pas encore, mais ironiquement, on a déjà envie de t’aimer. L’école pour nous, c’est un travail d’équipe et à partir de maintenant, tu vas faire partie de la nôtre pour la prochaine année. J’sais bien qu’on n’est pas censés être aussi intimes, mais je veux que tu saches qu’ici, on te considère déjà comme l’une des nôtres.

On joue dans le même team, t’sais!

Comme dans chaque groupe, nous avons chacun nos forces et nos faiblesses. Tu as le droit d’avoir tes faiblesses, on ne va certainement pas s’attendre à ce que tu sois parfaite alors que nous ne le sommes pas. La vérité, c’est qu’on n’arrive pas à faire ce que tu fais.

Je considère être l’experte de mon fils. Je suis master dans l’art de détecter s’il fait de la fièvre juste en reniflant son haleine (oh oh oh, ça fera les gros yeux! Je ne dois pas être la seule à trouver qu’un enfant fiévreux a une haleine différente!). Mais pour l’école, je ne suis pas l’experte la plus compétente. Alors, c’est avec plaisir que je te laisse la place. Tu es le ou la spécialiste, ton bagage et tes études te donnent une méchante longueur d’avance sur moi. Mon livre lu en 2012 et qui parlait du bouchon muqueux ne disait rien de spécifique quant au volet scolaire. Je suis le chef d’équipe à la maison, mais à l’école, c’est toi!

On risque d’avoir besoin de faire des caucus de temps en temps, parce que notre joueur du coin gauche en arrache un peu, parfois. Peu importe, je serai toujours disponible pour toi parce que je veux l’aider à scorer et à s’épanouir. Il faut que tu saches aussi qu’on n’est pas seuls, dans notre équipe. Il y a d’autres spécialistes qui s’impliquent pour notre joueur de gauche. Ne t’inquiète pas, tu seras toujours au courant de ce qui se passe avec eux. Je ne garde rien pour moi, on est ensemble ou pas, là-dedans?

Il faut que je me confesse, j’ai une grosse faiblesse : le banc des punitions. Quand notre joueur s’égare et opte pour la noirceur, je n’ai absolument rien contre une punition logique et conséquente. Je suis all in dans ton sens pour ça. Mais pour une raison obscure, certains préfèrent des interventions douteuses qui ne donnent aucun résultat. Heureusement pour nous, c’est encore du jamais vu dans notre équipe. Lui faire danser la lambada avec le nez au mur, devant la classe en lui criant qu’il n’a rien dans tête, c’est tellement 1990. Hein? Ok j’exagère, petit traumatisme d’enfance ici!

J’ai un peu beaucoup d’expérience dans le domaine préscolaire et même scolaire. Si je te dis ça, c’est parce que j’ai moi aussi eu mes moins bons jours et que parfois, mes interventions n’étaient pas à leur top d’efficacité, on va dire. C’est une façon poétique de dire que je l’ai échappé parfois, parce que les enfants ne sont pas une science exacte. Jamais de lambada, ça, c’est promis. Alors, tu as le droit d’avoir tes moins bons jours et d’être moins efficace sur le terrain, je ne vais certainement pas te le reprocher. Dans ces moments‑là, je vais mettre les bouchées doubles. Je te PROMETS que comme monsieur papa et moi le faisons l’un envers l’autre, JAMAIS nous n’allons te rabaisser et te juger devant nos joueurs. Sauf pour la lambada, là c’est possible que je l’échappe. Ok j’arrête avec ça. À l’inverse, je vais être moins efficace moi aussi parfois et tu vas peut-être même devoir me lancer un « minute papillon ». Tu as le droit, c’est ça une équipe!

Alors voilà, je nous souhaite une belle saison et merci de te joindre à nous. T’es bon(ne), t’es fin(e), t’es capable. Surtout, t’es un atout, on a besoin de toi et on est contents que tu sois là.

Tous pour un et un pour tous!

Marilyne Lepage

Souvenirs de rentrées

Que l’on soit enfant ou adulte, nous avons tous des souvenirs qui

Que l’on soit enfant ou adulte, nous avons tous des souvenirs qui flottent dans notre tête quand on pense à la rentrée scolaire. La rentrée peut être une source d’émerveillement pour certains ou de stress pour d’autres. Chacun vit cette période importante à sa façon.

Certains ont des souvenirs précis de leur première journée d’école, de leur première journée au secondaire, de l’entrée à la maternelle de leur plus vieux ou de leur bébé. Certains associent des odeurs à la rentrée scolaire : la rentrée sent le matériel d’école, les vêtements neufs, les feuilles, la cantine de l’école. Chose certaine, il y a une odeur particulière qui flotte dans les écoles et dès qu’on y met le nez, les souvenirs de nos années scolaires remontent à la surface.

Cette année sera ma 35e rentrée scolaire! J’ai vécu toutes sortes de rentrées scolaires. J’en ai vécu en tant qu’élève, en tant qu’étudiante, en tant que stagiaire, en tant qu’enseignante, en tant que maman et maintenant en tant que directrice. Tous ces chapeaux m’ont fait vivre des expériences uniques et enrichissantes.

Je me souviens que lorsque j’étais moi-même élève au primaire, le début de l’école était pour moi un moment merveilleux. J’étais contente de retrouver mes amis, de recommencer à apprendre, de connaître enfin qui était mon nouvel enseignant. Je trouvais cela excitant et j’avais tellement hâte d’être grande comme mes profs et de faire comme eux.

L’été, je jouais au professeur avec mon frère et ma sœur plus jeunes que moi. Ils avaient intérêt à bien écouter ce que je leur enseignais! Cette magie est disparue lorsque je suis entrée au secondaire. La rentrée scolaire de cette époque me stressait tellement que je pouvais ne pas manger pendant les quelques jours précédant la journée fatidique. J’étais miniature et les gars m’appelaient « Petit-Pied le Dinosaure ». Je ne me sentais pas comme les autres filles de mon âge qui avaient des courbes et qui avaient des chums. Moi, j’avais encore l’air d’une fillette du primaire.

Je me souviendrai toujours de ma première rentrée en tant qu’enseignante. J’ai obtenu le poste la veille. Imaginez le stress cette nuit‑là! Du haut de mes 23 ans, je devais accueillir, dès le lendemain, 29 élèves de 5e année. Un beau défi pour une jeune enseignante. Ce fut tellement une belle année! J’ai compris immédiatement que les enfants étaient ma raison de vivre et que je créais facilement des liens avec eux. J’aime être entourée d’enfants et les entendre me raconter leurs histoires. Ce fut le début d’une longue relation d’amour avec mon travail.

Vivre une rentrée scolaire en tant que maman, c’est autre chose! OMG que c’est déchirant et stressant de laisser aller son petit pou! On voudrait les garder avec nous pour toujours, mais ils doivent apprendre à vivre sans nous. Oui, oui : sans nous! Cette année, mon plus vieux entre au cégep et mon plus jeune à la maternelle. Disons que mes émotions sont mises à l’épreuve. Un mélange de fierté, de mélancolie et de bonheur est à l’intérieur de moi ces jours‑ci.

Maintenant, en tant que directrice, j’accueille des profs, des élèves et des parents à chaque début d’année scolaire. Je constate que chacun vit la rentrée à sa manière. Je rencontre des enseignants passionnés, des parents angoissés, des élèves heureux de revenir.

Ce qui compte dans le fond, c’est de s’imprégner de ses souvenirs d’école et de les transmettre à ceux qu’on aime. Ce sont des souvenirs marquants dans notre vie, car ce sont les premiers pas que nous faisons dans la société et ils guideront nos actions pour le reste de notre vie.

Karine Filiatrault

Pourquoi j’aime tant la rentrée scolaire

Je sais bien que pour plusieurs (petits et grands), rentrée rime av

Je sais bien que pour plusieurs (petits et grands), rentrée rime avec anxiété. Mais moi, quand je pense à la rentrée scolaire, aux miennes et à celles de mes enfants, je triiiiiipppppppe! Solide! (Non, non, ne m’enfermez pas!)

  1. J’ai de si beaux souvenirs de mes années d’école, et j’espère accompagner mes enfants dans la construction d’aussi beaux souvenirs.
  2. Rentrée = amis et apprentissages. C’est bien beau les vacances, mais la routine scolaire a quelque chose de rassurant.
  3. Une rentrée, c’est comme une nouvelle maison : beaucoup de travail à venir, mais surtout, une belle promesse remplie de possibilités.
  4. Quand j’amène mes enfants à l’autobus ou dans la cour d’école le premier jour, j’ai aussi hâte qu’eux de savoir qui seront leurs enseignants, quels amis ils retrouveront, quels nouveaux seront arrivés dans l’école.
  5. Nouveaux enseignants = nouveaux défis, nouvelles façons de voir la vie, nouvelle maturité.
  6. Avec l’école recommencent les activités régulières, les cours, le sport (et même l’heure des devoirs… mais ça…). J’aime voir la fierté de mes enfants qui ont appris une nouvelle routine d’entraînement ou une nouvelle technique artistique.
  7. Le retour des mots-étiquettes et des calculs mentaux… ce n’est pas ma tasse de thé (ou de chocolat chaud). Par contre, les temps de lecture collés, collés et les présentations orales à imaginer, ça, j’adore!
  8. Que dire de la température automnale? Avouez qu’à un moment donné, vous vous êtes tannés des 42 degrés à l’ombre!
  9. Et vous savez ce que j’aime aussi de cette première journée d’école? Je la prends en congé! J’amène mes poussins à l’école, je prends mon temps avec eux pour qu’ils se sentent prêts à me faire bye bye de la main, puis je me sauve pour ma journée à moi! Une pause qui permet une transition tout en douceur vers l’automne (toujours bien occupé, n’est-ce pas?).
  10. Et ce que je ne vous dis pas, c’est que quand la rentrée scolaire arrive, je peux enfin commencer mon décompte de 17 semaines jusqu’au congé de Noël! ;o)

 

Marina Desrosiers

Plus que 180 jours…

Ce matin, tu t’es levé et je t’ai posé la même éternelle que

Ce matin, tu t’es levé et je t’ai posé la même éternelle question que je te pose inlassablement tous les matins : « As-tu passé une bonne nuit? ». Et là, plutôt que ton grommellement d’ado pas encore bien réveillé habituel, j’ai eu droit à un « non, j’ai rêvé de l’école ».

Argh… et oui, la rentrée est dans moins de deux semaines… Pourtant, ce sera ta dernière rentrée, ça se fêterait presque, du coup! Je te vois déjà lever les yeux au ciel si je te dis que cela se fête… Pourtant, toi qui n’aimes pas l’école, qui ne l’as jamais aimée, j’aimerais que tu fêtes cette dernière ligne droite parce que même dans le négatif, il y a du positif… Mais là aussi, tu lèveras les yeux au ciel si tu lis cela.

Mon cher ado, mon ado doué! Tu as longtemps pensé que ta douance n’était pas un cadeau, tu le penses encore parfois… mais tu es aussi bien conscient de ta chance : tu apprends vite, trop vite parfois… enfin, quand tu veux bien apprendre! Tu me le répètes suffisamment : « Je n’apprends que si je suis motivé, si cela a du sens ». Alors moi, j’ai envie de te dire : « Regarde, plus que 180 jours », parce que dans presque 100 jours, tu vas faire ton choix pour le cégep, tu vas choisir ce qui te plaira, ce te motivera enfin! Les apprentissages prendront un sens et j’espère que tu t’épanouiras!

Je me souviens de cette visite à la prison d’Alcatraz lors de notre voyage en Californie. Tu suivais avec grand intérêt le discours (en anglais) du guide. Tu avais neuf ans. Il expliquait le règlement intérieur de la prison et tu m’as tiré par la manche pour me dire : « Je ne vois pas la différence avec le règlement de l’école ». Nous étions en vacances, nous découvrions de nouveaux lieux, une autre histoire et tu comparais la description d’une journée à Alcatraz à ta journée d’écolier! L’école, lieu de l’apprentissage (certes pas l’unique lieu), ne l’était pas pour toi. Pour toi, c’était le lieu où on s’assoit, où on ne bouge pas, où on écoute sans rien dire…

Heureusement, tu as croisé sur ton chemin des directions d’école qui ont accepté de prendre des risques pour ton parcours scolaire, des enseignants qui ont compris, qui ont vu ta douance sans que je l’évoque. Certains ont relevé le défi de « te nourrir », d’autres avaient des classes trop hétérogènes pour pouvoir répondre à ton besoin et à ceux de tes camarades qui eux, en arrachaient… Mais ces profs-là, tu les as appréciés, ils font partie du positif! D’autres t’ont trouvé immature à cause de ton saut de classe, n’ont pas voulu comprendre, mais ça aussi, ça fait partie de l’apprentissage de la vie.

Plus que 180 jours… C’est la fin du parcours aussi pour ton père et moi, à nous questionner si nous avons fait les bons choix : de t’avoir fait sauter une classe, de t’avoir envoyé à l’école malgré les maux de ventre du dimanche soir et du lundi matin, de t’avoir offert des journées de congé hors du calendrier scolaire (pause indispensable pour contrer les répétitions dans certaines matières et alléger les maux de ventre), de ne pas avoir osé te faire l’école à la maison… Nous y avons réfléchi au secondaire, nous nous sommes renseignés, car une commission scolaire offrait les cours de secondaire 4 et 5 à distance. Mais voilà… il fallait que tu aies plus de seize ans et que tu sois en échec scolaire… Tu allais avoir 14 ans et ton bulletin faisait pas mal d’envieux, donc exit la solution de finir le secondaire à distance! Pourtant, pour toi, il n’y avait aucune fierté à avoir un tel bulletin puisque tu n’avais pas vraiment travaillé pour l’avoir… C’est loin d’être simple de construire ton estime personnelle quand tu obtiens de beaux résultats sans t’être réellement forcé, de développer la notion d’effort quand on ne te propose pas de sortir de ta zone de confort intellectuel.

Plus que 180 jours… 1800 jours ont passé depuis le début de ton parcours scolaire… Quand j’y repense, je me dis qu’à date, les décisions prises ont été plutôt bonnes… Dans un peu plus de 180 jours, nous t’aiderons aussi à faire ton propre choix : continuer les études dans un domaine qui te plaît ou prendre une pause… parce que tu auras seize ans pendant l’été 2020 et que l’école ne sera plus obligatoire, tu nous l’as bien fait comprendre…

Eva Staire

Le passage

À toi, ma fille qui termine l’aventure de l’école primaire. À

À toi, ma fille qui termine l’aventure de l’école primaire. À toi aussi, bel ado de ce monde.

Tu franchiras dans les prochains jours une nouvelle étape de ta vie. Au cours du primaire, nous t’avons vu passer de la petite enfance à l’adolescence. Wow! Quelle belle transformation! Comme la chenille qui devient papillon!

Nous t’avons vue, nous tes parents, tes professeurs, tes éducatrices. Nous t’avons accompagnée, soutenue dans tes efforts pour devenir cet être humain merveilleux.

Nous t’avons vue apprendre à utiliser tes forces, apprendre beaucoup de connaissances, apprendre la persévérance. Nous t’avons vue apprendre que la vie est parfois injuste, mais ne t’en fais pas : elle sera toujours équitable.

Nous t’avons vue t’épanouir dans tes sports et activités préférés. Nous t’y avons encouragée, tôt le matin, tard le soir, toujours avec beaucoup de fierté. Nous continuerons de le faire.

Nous t’avons vue rire, nous t’avons vue pleurer. Tout est normal, tu découvres qui tu es et cela sera une grande partie de ton passage au secondaire.

Nous t’avons vue faire quelques mauvais coups, nous te les avons pardonnés ; ils font partie de ton apprentissage. Petite confidence, on en a souvent ri en cachette.

Nous t’accordons notre confiance et nous sommes reconnaissants que tu nous donnes la tienne en retour. C’est de l’amour pur entre toi et nous.

Merci à toi, belle adolescente, pour tous les fous rires, les belles émotions vécues avec toi.

Merci de nous apprendre à devenir meilleurs. Les parents se trompent aussi et grâce à toi ils évoluent. Merci de nous montrer ton sens de la justice, ta persévérance, ton envie de toujours aller plus loin, de ne pas te mettre de limites.

Sois fière de toi ma grande, aie confiance en tes capacités. Tu as tout pour affronter les petites et grandes tempêtes que la vie mettra sur ta route. Retiens cette chose importante qui nous est fort utile : tu es comme un bel arbre solide : dans les tempêtes, il plie et se relève, il ne casse pas. Ce sera pareil pour toi.

Merci d’être qui tu es comme tu es. Nous t’aimons à l’infini et plus encore. On sera toujours là.

Prête pour le prochain chapitre du secondaire qui sera aussi rempli d’aventures et d’anecdotes inoubliables? Savoure tout pleinement!

Signé : une maman qui quitte aussi le primaire de sa plus jeune avec gratitude et, disons-le, un petit pincement au cœur et émotion.

 

Marie-Josée Gauthier

Je me suis ennuyée de toi, mon grand !

Tu as enfin terminé ta première année scolaire, pis j’suis pas

Tu as enfin terminé ta première année scolaire, pis j’suis pas déçue. C’est fou comme tu m’as manqué. Je te regardais embarquer dans ton autobus le matin, en me disant que c’était ben trop tôt. Pis j’te regardais revenir le soir, en me disant que c’était ben trop tard. J’ai ben essayé d’aller te reconduire le plus souvent possible, de te kidnapper pour des dîners au p’tit resto d’à côté, mais la vérité, c’est que le temps m’a paru ben long sans toi à mes côtés. Entre la routine du matin et la routine du soir, j’ai l’impression qu’on a manqué de temps pour se parler. C’est entre deux bouchées que j’en apprenais un peu sur ta journée. Si tu savais combien j’aurais voulu tout savoir, en détail, mais je dois lâcher prise, qu’ils disent.

J’ai l’impression que tu as pris cinq ans en un an. C’est fou combien l’école t’a changé. Au début de l’année, je pouvais te bécoter devant l’école, pis par un matin ben frette d’hiver, tu m’as fait comprendre qu’on allait se garder ça pour la maison. Tu sais quoi? C’est ben correct et je respecte ça, mon homme. J’ai juste pleuré jusqu’à Granby! Pas parce que tu ne voulais pas me bécoter, juste parce que c’était un rappel que l’temps qui passe ne reviendra pas. Ô combien heureuse je suis, de l’avoir savouré, ce temps-là.  J’ai un peu l’impression d’avoir perdu le contrôle sur qui tu deviens, mais j’te fais confiance, j’suis fière du papillon que tu deviens. L’époque de la chenille pis du cocon est vraiment terminée, faut que j’te laisse voler.

Mais là, c’est fini, pour un mois et demi. Tu as travaillé si fort pis je suis épuisée de te voir épuisé. Dormir un peu plus, jouer dehors et sacrer la routine dehors. On va en profiter à notre façon de l’été. Juste être ensemble plus souvent, c’est ça pour moi, les vacances. Je suis fière de toi, de ton premier grand accomplissement. Je sais bien que ce n’est pas le dernier, pis que ça va recommencer chaque année…

Mais là, ce soir, laisse-moi te cuisiner ton repas préféré. On peut même commander si tu veux. On mange du gâteau et on célèbre la fin de ton année. Tu le mérites, tu as assez donné. Je te promets de te célébrer comme ça chaque année, parce que c’est important pour moi que tu saches combien je ne tiens pas tes efforts pour acquis.

Pis il faut que j’te dise : t’es encore mon bébé mais promis, j’le dirai pas devant tes amis.

Je me suis ennuyée de toi, mon grand!

Bon été à tous vos grand(e)s!

Marilyne Lepage

Ce moment…

On frappe à la porte de ma classe. Je croise les yeux inquiets de l

On frappe à la porte de ma classe. Je croise les yeux inquiets de la secrétaire et de ma collègue. Ce sera elle qui prendra le relais, le temps que je sorte et que la secrétaire me fasse cette annonce, celle du décès du papa d’un de nos élèves.

Une banalité. La mort s’est invitée sans s’annoncer.

Du coup, je me rappelle ce moment, les yeux de l’infirmière qui m’avait annoncé sans parler le décès de ma mère, il y a déjà quatorze ans.

Ce moment, tu ne l’oublies jamais.

Ce matin, je suis retournée en classe chamboulée, habitée par un chagrin sans fin, sachant toutes les douloureuses étapes qui attendent ce petit humain, son jeune frère et surtout, leur maman.

Désorganisée, j’ai tenté de mon mieux de rester sereine. Il nous fallait attendre le plan de match.

Comment annoncer à des enfants de douze ans que leur ami aura grandement besoin d’écoute et de soutien pour les prochaines semaines? Comment leur expliquer ce drame tout en les rassurant, en leur rappelant qu’une histoire comme celle-là, c’est rare? Si c’est rare, pourquoi lui? Pourquoi cet élève?

Pour plusieurs de ces enfants, ce sera un premier contact avec la mort, le moment où on commence à prendre conscience que nous ne sommes pas éternels.

C’est en après-midi et après avoir pris une grande respiration que j’ai expliqué ce grand malheur aux petits humains devant moi.

L’onde de choc s’est fait sentir. Certains connaissaient ce papa. Pour d’autres, cette situation leur remémore le départ d’un grand-parent, d’un animal, la maladie d’un proche. Chacun a reçu cette nouvelle à sa façon, avec son petit bagage de douze ans de vie.

Nous avons eu besoin de sortir au grand air. Les accolades et les bons mots étaient au rendez-vous.

Aujourd’hui, je me suis souvenue à quel point la vie est fragile.

Mon grand, toi qui contamines ceux qui t’entourent par ton bonheur facile, je souhaite de tout mon cœur que cette douleur si vive s’apaise rapidement, que la flamme qui t’habite jamais ne s’éteigne.

Je pense à toi et sache que je te comprends.

Karine Lamarche

 

Le jour où j’ai embarré mon fils dehors

« Je ne veux pas aller à l’école. » Cette phrase était no

« Je ne veux pas aller à l’école. » Cette phrase était notre pain quotidien depuis l’entrée de notre fils en maternelle. Une prière répétée CHAQUE soir, une rengaine servie CHAQUE matin. Même si son souhait n’était jamais exaucé. Même si, chaque matin, il finissait par endosser son rôle de parfait petit écolier. Tenace, il n’en démordait pas. Et comme un vieux disque rayé, il nous chantait toujours la même chanson. On avait juste droit à cette petite variation de temps en temps : « Je ne peux pas croire que ma vie est rendue juste ça. » Assez troublant pour que j’aie peur de le retrouver mort, un soir où je le cherchais dans la maison…

Nous avons traversé la maternelle ainsi. Accompagnés par son excellente enseignante… Espérant qu’il se fasse tranquillement à l’idée. Nous avons retrouvé notre enfant pétillant le temps d’un été reposant. Puis la première année nous est tombée dessus, comme une tonne de briques. Retour à la case départ. Nous avons osé espérer… « Peut-être qu’il s’adaptera plus vite à sa prof cette année? Après tout, c’est une vraie perle. » Mais non. Septembre et octobre moroses ont passé. Puis gris novembre est arrivé.

Un matin d’automne, mon garçon était prêt à quitter pour l’école, sur le bord de la porte. Puis, au lieu de me supplier comme d’habitude de son « Je ne veux pas aller à l’école », il m’a plutôt affirmé, d’un ton déterminé : « Je ne vais pas à l’école! » Dans mon esprit, l’option de le garder à la maison n’existait même pas. Super nerveuse, je lui ai répondu : « Mais bien sûr que tu y vas! » et je l’ai bousculé vers l’extérieur avec son gros sac et sa petite boîte à lunch. J’ai refermé la porte et BARRÉ LA PORTE.

Je me suis ensuite CACHÉE pour ne pas qu’il puisse me voir à travers la fenêtre et je l’ai écouté sangloter, hurler et cogner à la porte. J’ai vécu une des pires épreuves de ma vie de mère. Mon cœur était brisé. Mais encore pire, son cœur était brisé. Je l’abandonnais dans sa détresse en espérant qu’il n’arrive pas à laisser passer ce fichu autobus.

L’autobus est arrivé. Mon petit bonhomme a ramassé ses affaires et a couru rejoindre ses amis. Il est parti pour l’école et moi, je me suis effondrée.

J’ai rapidement entendu quelques coups discrets à ma porte. Que dire d’autre à part que j’ai des voisins extraordinaires? Mon voisin était là pour me réconforter : « Écoute, tu as fait la bonne chose. Ça va aller. Je m’en vais te chercher un café. » Oui, il avait raison. J’avais fait la bonne chose pour que mon fils se résigne à aller à l’école. Et son soutien valait tout l’or du monde à ce moment‑là. Mais j’avais trahi la confiance de mon fils. J’avais misé sur son puissant désir de me plaire pour le faire monter dans cet autobus. J’avais utilisé la force de notre lien, celui qui faisait qu’il continuait à me partager jour après jour que quelque chose n’allait pas, pour profiter de lui. Chose certaine, notre relation avait été mise à l’épreuve comme jamais auparavant.

À son retour de l’école, je suis revenue sur l’incident qui s’était déroulé le matin même. Je lui ai demandé comment il s’était senti de l’autre côté de la porte. Je l’ai écouté. À ce moment‑là, j’ai réellement été présente pour lui et à ce qu’il avait ressenti. Ça pouvait exister. J’ai essayé de réparer. Mais je lui ai aussi expliqué pourquoi j’avais agi ainsi. Quelles étaient les émotions qui m’avaient envahie, moi. Ma peur, principalement. La peur que si je n’arrivais pas à l’envoyer à l’école ce matin‑là, il refuse d’y aller tous les jours. La peur que l’école appelle la police. Parce qu’une maman qui n’est pas capable d’envoyer son fils à l’école ne fait pas bien son travail de maman…

Le lendemain, il n’a pas fait de crise. Je l’ai remercié juste avant qu’il sorte et il m’a répondu : « J’ai compris que je ne pouvais pas faire ça. » J’avais gagné. En théorie. Je le regardais monter dans l’autobus en me disant qu’il y avait quelque chose qui clochait dans toute cette histoire. Je me suis fait la promesse de m’informer plus sérieusement sur la loi et l’obligation de fréquentation scolaire. J’ai aussi contacté notre médecin de famille pour trouver l’aide dont nous avions grand besoin. L’histoire était loin d’être terminée…

Eva Staire

Youppi! Il ne lit pas encore!

Pour la littéraire en moi, les premières lettres d’alphabet reco

Pour la littéraire en moi, les premières lettres d’alphabet reconnues et les premiers mots lus ont la même signification que les premiers mots dits ou les premiers pas faits. C’est pour moi une toute nouvelle ouverture sur la connaissance de l’univers et de soi. Le début d’une longue aventure incroyable qui évoluera au fil des pages et des livres. Sans compter Google et ses merveilles!

Quand ma fille aînée a lu son premier livre, elle avait cinq ans, allait encore à la garderie. J’étais dans ma chambre à 7 heures du matin. Elle était venue s’asseoir par terre à côté de moi, avec son livre de Disney (vous savez, la collection des grands classiques? Une trentaine de pages bourrées de longs paragraphes et de trop de mots écrits en toutes petites lettres [genre Times 8…]). Et là, elle s’était mise à lire. De la page 1 à la page 30. Pratiquement sans hésitation.

Je m’étais dit : « Elle connaît ce livre par cœur, ça doit être ça. » Si petite, et connaître tant de mots…

Un peu plus tard, elle a choisi un autre livre. Puis un autre. Et elle n’a jamais arrêté. À sept ans, elle lisait des romans de 700 pages. À 14, elle les écrit.

L’histoire s’est répétée avec mon autre fille. Cette même fille qui s’est pointée au club de lecture de 1re secondaire avec l’encyclopédie du cerveau (sa lecture de chevet…) Si je veux lui faire vivre un plaisir intense (du même niveau que le nouveau Chaos de la Ronde), je l’amène à la bibliothèque.

Puis, mon garçon est arrivé. Tout aussi brillant, lui aussi identifié comme doué intellectuellement, avec le bonus hyperactif. Il a aussi appris à lire par lui-même (je le jure, je n’ai même jamais suivi les lignes de texte avec mon doigt!), mais son besoin de bouger était plus grand que son besoin de lire. On parle quand même d’un petit bonhomme qui anéantit une paire de souliers par deux mois et qui fait exploser le podomètre de ma montre intelligente quand il me l’emprunte. Il a dû apprendre à apprécier les moments calmes et les livres l’ont aidé. Avec un livre dans les mains, son besoin d’amis et d’attention diminue. À huit ans, il réclame ses romans de 300 pages plusieurs fois par jour.

Et mon petit dernier? Tout aussi intelligent que les trois autres. J’ai cette chance d’avoir des enfants qui apprennent ultra vite. Qui s’intéressent à tout. Qui sont curieux. Qui veulent apprendre. Mais ça, ça vient avec beaucoup d’ennui à l’école. Les enseignants ont beau stimuler mes enfants, leur proposer des projets enrichis, de la matière approfondie, ils trouvent le temps long en classe. Ils tombent dans la lune, au cas où ils y trouveraient de nouvelles informations à gober.

Alors mon petit dernier qui ne sait pas lire alors qu’il termine sa maternelle me rend très heureuse! Je me dis qu’il se sentira peut-être stimulé par l’école plus longtemps. Qu’il ne décrochera peut-être pas aussi souvent pendant que le prof essaie de le garder accroché à la matière. Qu’il ne sera peut-être pas aussi frustré contre le système scolaire envers lequel il avait tant d’espoir et qui l’a tant déçu. Mes enfants voient l’école comme la source inaltérable de savoir et ils se sont vite rendu compte que cette source fonctionnait au ralenti pour eux.

Que mon petit dernier prenne son temps pour apprendre à lire, ça me fait plaisir, ça me dit qu’il vivra peut-être un peu moins de frustrations par rapport au rythme de l’école.

P.S. Je pensais écrire ce texte depuis quelques jours déjà. Et ce soir, alors que je m’apprêtais à l’écrire, mon petit dernier est venu se coller près de moi avec un roman… et il s’est mis à lire le titre de chaque chapitre.

— Maman, « oi », on prononce « oua », c’est bien ça?

Voilà, la porte de la lecture est toute grande ouverte!

 

Nathalie Courcy

www.4etdemi.ca

Le ministre de l’Éducation dérape, les familles du Québec écopent

Nous aurions pu croire que notre nouveau ministre de l’Éducation,

Nous aurions pu croire que notre nouveau ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, choisirait d’utiliser l’argent des contribuables pour optimiser notre système d’éducation, mais non! Il préfère plutôt s’acharner sur les familles qui se retirent du système. Comment? En modifiant drastiquement un règlement sur l’enseignement à la maison qui venait tout juste d’être adopté à l’Assemblée nationale en juin dernier. En orchestrant une attaque en règle contre la liberté éducative. Il ne s’agit pas ici d’un combat entre parents-éducateurs et intervenants en éducation mais plutôt d’une cause commune : le bien-être des enfants.

Pourquoi ne pas avoir attendu les résultats de cette année de transition avant de tenter d’imposer une marche à suivre encore plus restrictive? Une cinquantaine d’études se sont penchées sur les apprentissages en famille. Dans l’ensemble, elles ne confirment aucune inquiétude sur le développement socioaffectif des enfants scolarisés à domicile, leurs performances académiques ou leur intégration sociale à l’âge adulte (voir L’école à la maison au Québec : un projet familial, social et démocratique de Christine Brabant). Les parents font aussi bien que l’école, sinon mieux. Alors, pourquoi ignorer les recommandations de souplesse de la protectrice du citoyen?

L’équipe de Ma Famille Mon Chaos compte deux collaboratrices qui font l’école à la maison : Elisabethe & Elizabeth (si vous voulez une fille rebelle, vous savez comment l’appeler!). Nous avons uni nos plumes aujourd’hui pour répondre à la fameuse question : si vous offrez réellement une éducation de qualité à vos enfants, qu’est-ce que ça peut bien faire qu’on vous oblige à suivre la progression du programme québécois et la passation des examens ministériels?

Simplement? Ça nous empêche de faire de notre mieux. Nous avons la chance de pouvoir offrir une éducation sur mesure. Expérimenter une variété de programmes et choisir ceux qui répondent le mieux aux forces et aux faiblesses de nos enfants. S’adapter aux occasions du quotidien plutôt que d’imposer une scolarité rigide et déconnectée de notre réalité. Consacrer temps et énergie aux apprentissages, sans perdre une minute avec des examens. De nombreux enseignants se lèvent eux-mêmes pour dénoncer le fait que les examens ne représentent pas adéquatement l’expérience éducative vécue en classe. Alors, pourquoi accepter l’imposition d’une mesure dénoncée à l’intérieur même du système scolaire? Nous pouvons comprendre qu’un enseignant utilise un examen pour prendre le pouls de sa classe, mais un parent-éducateur qui guide son enfant, en un à un, n’a pas besoin d’examen. La diversité des méthodes est une richesse à protéger!

Vous êtes les premiers à admirer les profs innovateurs et stimulants. Ceux qui s’informent des dernières découvertes en éducation, bâtissent une relation de confiance avec leurs élèves et leur offrent des projets stimulants… Hé bien, c’est ce que nous voulons vivre avec nos enfants et ça nécessite de la flexibilité. Si un voyage, un spectacle, un événement, une exposition, une lecture ou une rencontre allume une étincelle de curiosité chez Marius, Iris, Astrid ou Hadrien, maman Elisabethe voudra profiter de leur motivation. Il est donc possible que l’ordre et le rythme des apprentissages diffèrent par rapport à une classe typique.

L’aîné d’Elizabeth, Emerick (11 ans), résume ainsi la problématique : « Le ministre se présente comme un sauveur qui veut aider les enfants qui se retrouvent dans les écoles religieuses illégales, mais sa solution pénalise les enfants qui font l’école à la maison. Ce n’est pas la bonne solution. C’est un peu comme Thanos (personnage du film Avengers: Infinity War) qui veut sauver l’Univers mais qui utilise une terrible solution. » Bon, c’est un peu intense comme comparaison, mais vous comprenez l’idée!

Donnez-nous la chance de suivre les meilleures pratiques proposées par le Conseil supérieur de l’éducation et d’expérimenter le règlement actuel. Au lieu de nous imposer des examens, laissez-nous démontrer la progression des apprentissages de nos enfants par portfolio (méthode que les experts, les chercheurs et plusieurs écoles alternatives considèrent comme plus efficace) dans les matières de base (langue française, langue seconde, mathématique, science et technologie, arts, développement de la personne et univers social).

Maintenant, nous avons besoin de votre aide. Vous croyez que ça ne vous concerne pas? Pourtant, nous ne connaissons pas un seul Québécois qui laisserait bafouer les droits et libertés de ses concitoyens sans protester. Nous sommes vos voisins, vos amis, vos collègues ou des membres de votre famille. Nous avons besoin de votre ouverture et de votre soutien. Alexandre (8 ans) vous lance un candide appel à la solidarité et la justice : « Si tous s’unissent, nous pourrons y arriver. Les parents, les enfants, tous peuvent participer. »

Comment nous soutenir? Écrivez à votre député pour lui dire que la liberté éducative compte pour vous et que vous vous opposez fortement au projet de règlement qui viendrait modifier le règlement sur l’enseignement à la maison.

Pour trouver votre député, il suffit d’entrer votre code postal dans la boîte Mots-clés. Vous aurez facilement accès au nom de votre député et à ses informations de contact.

Merci!

Si vous voulez en apprendre plus sur l’expérience d’Elizabeth qui vit l’éducation à domicile au quotidien depuis quatre ans, nous vous invitons à lire ses articles déjà publiés :

Choisir l’enseignement à la maison :

Mes enfants ne vont plus à l’école

Avoir confiance en ses compétences de parent-éducateur :

Et si on sautait la maternelle?

La légalité de l’enseignement à la maison :

Sortir du rang

La richesse de notre aventure d’école à la maison :

Les apprentissages en famille (ressources pour le premier cycle du primaire)

Elizabeth Gobeil Tremblay

& Elisabethe Boucher

 

À toutes les « Mme Annie », merci!

En septembre l’an passé, mon grand petit bonhomme poussait la por

En septembre l’an passé, mon grand petit bonhomme poussait la porte de son école avec tout sauf un sourire… Nous avions passé les dernières semaines de vacances à essayer de le motiver, l’encourager. Rien à faire, il partait pour l’école ce matin‑là la mine basse et mon cœur de maman démoli. C’était la rentrée et chez nous, ce n’était pas joyeux comme dans les autres maisons. Ça ne peut pas l’être quand ton p’tit garçon de cinq ans se lève la nuit pour pleurer qu’il n’aime pas l’école, ça peut juste te briser le cœur… et chaque matin rempli de larmes nous rendait de plus en plus impuissants.

Puis les semaines ont passé et il s’est mis à nous parler de l’école à l’occasion… et parfois même avec un petit sourire timide. Chaque bonne journée était une lueur d’espoir.

Diagnostic de TDA, médications, adaptations, psychologue, pédopsychiatre, pédiatre, orthophoniste, orthopédagogue, ergothérapeute, éducatrice spécialisée… toute une armée pour outiller un petit garçon perdu au milieu du grand monde scolaire.

Et parmi eux… Mme Annie.

Derrière chaque bonne journée, il y avait Mme Annie.

Derrière chaque réussite, il y avait Mme Annie.

Devant chaque obstacle, il y avait Mme Annie.

Elle était là, la main tendue et le cœur grand ouvert.

Son désir de voir Miko s’épanouir et aimer l’école a été un baume sur chaque mauvaise nouvelle, sur chaque diagnostic incertain. Chaque bonne nouvelle et chaque petit bonheur méritaient d’être partagés avec elle.

Mme Annie a été notre phare dans une année de brouillard.

Elle ne faisait que son travail, nous le savons, mais elle l’a si bien fait qu’en juin, dans notre maison, il y a un petit garçon qui s’est levé en disant qu’il avait hâte aux vacances, mais qu’il avait aussi vraiment hâte d’aller en première année.

Je vous invite à nous partager vos belles histoires, à nous présenter vos « Mme Annie » à vous.

Karine Arseneault