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Marginal?

Encore un autre sujet où je perds sans doute trop d’énergie à n

Encore un autre sujet où je perds sans doute trop d’énergie à nager contre le courant…

L’anonymat ou le réconfort du banc, très peu pour moi. Tout le monde le fait, fais‑le donc… Encore moins! Dans le pré, vous me verrez de loin. Surtout si vous êtes raciste. Mais je vis très bien avec ma façon de faire les choses.

Le racisme, je l’exprime au moment de faire un chèque en blanc!

Vous avez deviné, je suis « le » parent. Celui qui ne donne jamais l’autorisation pour qu’on use (abuse) de l’image de son enfant. Celui qu’on regarde de travers dans le système scolaire. Tu veux mon portrait? Que je semble leur répondre en fronçant les sourcils.

Sans même souligner que le formulaire, habituellement, il a été rédigé par des avocats en mal de mots. À ceux-ci, je suggère simplement d’écrire des romans. Tant qu’à ne pas savoir quoi rédiger d’intelligent… Là, au moins, votre personnage pourra porter bretelles et ceinture!

Vous voulez rire? Malgré une demande, un formulaire, des frais d’avocats inutiles (vous mettez l’inutile avant ou après), une expression catégorique de mon droit; l’école secondaire de ma fille a mis sa photo… sur l’agenda scolaire de cette année! Je l’ai trouvé bien drôle. Surtout en cherchant le nom des mêmes avocats, pour faire la procédure qui corrigerait le tout…

Je suis déjà habitué. Ce document, je le complète chaque année depuis plus de quinze ans. Tout comme, chaque année, je constate qu’une enseignante, qu’une éducatrice ou tout autre impliqué, prend et partage des photographies de l’un ou l’autre de mes enfants.

En même temps, souvent, qu’on me prévient qu’un individu louche a été vu rôdant autour de l’école. Qu’il a même abordé des jeunes, avec les tactiques habituelles de chasse…

On me demande d’être très vigilant!

C’est là notre belle société. On rédige des lois, on encadre des droits et des obligations. On crée des beaux formulaires. Pour, au final, faire n’importe quoi! Et après, on se surprend du laconisme persistant.

Évidemment que je trouve mes enfants beaux. Photogéniques. Certains de leurs défauts ne s’expriment pas en deux dimensions! (émoticône de papa souvent à bout)

Alors, je pense à toutes ces nouvelles tristes d’enfants enlevés. Abusés, tués. Aux conseils que nous donnent les forces de l’ordre : Ne jamais faciliter la tâche des prédateurs! Ne rien faire qui leur permet, si rapidement, d’agir. L’identification publique qui servira à autre chose que de souligner le bricolage fait en classe. Quand il sera malheureusement trop tard pour revenir en arrière.

Mais c’est juste pour partager entre les parents… Et moi de répondre, en fronçant les sourcils (ça va me prendre du Botox) : « Les gens dangereux, ils n’ont jamais de famille, ils vivent isolés de tout? »

Je suis certain que bien des parents n’écrivent plus de nom sur le sac d’école. Pourtant, les photos identifiées circulent à plein. Sans contrôle!

Ce texte, il part d’un échange sur les limites de ce qu’on doit mettre sur Facebook. J’ai eu, alors, cette même impression d’être le seul martien. Même si c’est son martien favori. Pourtant, je ne veux qu’exprimer les risques d’une trop sombre réalité…

Je ne suis pas naïf, j’imagine bien que mon ado de fille fait bien pire. À moi de tenter de le lui faire comprendre. D’espérer un peu de jugement de sa part. Mais, surtout, à moi de ne rien faire qui pourrait être, sans le vouloir, l’occasion.

Et vous pouvez compter sur moi pour « partager » au maximum!

michel

 

En développement!

L’une termine son secondaire, l’autre y entre…

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L’une termine son secondaire, l’autre y entre…

Pour ma fille, la journée a débuté avec un réveil forcé à 6 h 30. Normal, elle doit être prête pour prendre son bus vers 8 h 30. À peine deux heures. Une adolescente. Elle n’aura évidemment pas le temps de ranger un peu dans « sa » salle de bain. Ni de rebrancher mon rasoir.

Je comprends son choc. Tout l’été, elle a émergé quelque part en avant-midi.

Pour lui, un réveil vers 7 h 15. Il sera prêt vers 8 h. Il aura même du temps pour un peu de 3DS. Que je lui défile ma liste des rappels. Son numéro de case. La combinaison du cadenas. Celle de celui d’éducation physique. Ce qu’il apporte aujourd’hui. Pour cette première journée. La séquence de routine d’arrivée à l’école. Son numéro de parcours d’autobus scolaire. Sa passe. Sa clé. Des conseils que je veux utiles. Et lui de m’écouter, à peine patient.

8 h 20, miracle!

Ma fille quitte pour prendre le bus. Dire que toute l’année dernière, je devais faire un compte à rebours. Pour, finalement, lui donner un lift en catastrophe. Comme l’année d’avant. Et, l’autre. Et l’autre… Pour qu’elle puisse l’attraper à la volée. Quelques arrêts avant la fin de parcours. Pour gagner ce temps essentiel au look. Au fer plat. Même les jours de pluie. En souliers. Souvent sans bas. Même à moins 15°C. Facteur vent ou non.

Un sac mode en bandoulière. Presque rien de ce qui était sur la liste scolaire. Les profs n’ont que faire de vérifier s’ils ont, ou non, le stylo rouge. Le surligneur. Le cahier de tel ou tel modèle. L’espace disponible sera comblé par l’essentiel. Pour conserver le look toute la journée.

Sa dernière année au secondaire. Si tout se passe bien. Qu’elle réussit suffisamment de cours pour terminer ce parcours à obstacles. Elle semble plus motivée cette année. Le tuteur respire un peu mieux. La fleur s’épanouit. J’aime ce que je vois de cette belle jeune femme. Qui semble comprendre qu’au fond, c’est sa vie. Pas la mienne.

Elle me parle même de son bal. Ou des garçons qu’elle ne veut dans aucun de ses cours. Sur les autres, pas un mot. On ne le saura qu’après. Quand ils auront rejoint le premier groupe. Cette année, elle partagera sa case avec un gars. Les amitiés de filles, c’est trop périlleux. Ça ne résiste pas. Réseaux sociaux obligent.

8 h 25, aucune surprise!

Il prend ses trucs. Un sac à dos trop chargé. Comme à tous les jours de rentrée. Quand l’école impose des items aussi futiles que deux boîtes de Kleenex. Genre. Avec son sac d’option sport. Dans son cas, le baseball. Au moins, je lui ai épargné d’apporter aussi son bâton. Il doute, le voudrait. Je le rassure. Si j’étais en charge, ça ne serait pas utile pour le premier entraînement. Pour compléter, sa boîte à lunch. Un mulet. Qui prendra le temps de me souhaiter une bonne journée.

Tout le contraire de sa sœur. Un premier de classe. Il devrait réussir facilement. Je me rassure. Il a un ami dans son groupe. Dont je connais et j’apprécie les parents. Sa titulaire, pas trop mon style. Mais c’est son parcours. Pas le mien. Même s’il fréquentera l’école de mon enfance. Que j’ai inaugurée jadis. Qui portait un autre nom. Qui avait une autre réputation. Gagnée à coup de grèves étudiantes. Les lieux ont changé. Normal, ça fait plus de 40 ans.

Leur vie file, profitons-en…

michel

Pleurer au dernier

La Marie-Madeleine pleureuse en moi est bien cachée. Habituellement

La Marie-Madeleine pleureuse en moi est bien cachée. Habituellement. Je m’exprime plus par les mots que par les larmes. Mais cette semaine, au moment de voir mon petit dernier partir en rang avec sa nouvelle enseignante de maternelle, j’ai versé une larme. Ok, deux.

Après quatre enfants, on s’attendrait à ce que je connaisse la routine. Pour la connaître, je la connais! Par cœur même. Tellement que j’ai pris toute la semaine de congé pour amortir l’impact d’une rentrée progressive en maternelle (le principe est beau, mais vraiment nécessaire avec la majorité des enfants québécois qui connaissent depuis leurs premiers mois la routine de la garderie?). Sur quatre enfants, trois changeaient d’école. Le stress dans le piton pour eux, pour moi. Avoir essayé de combiner horaire de travail et rentrée scolaire cette année aurait été suicidaire.

Une organisation au quart de tour, les seize paires de chaussures achetées et identifiées (extérieures, intérieures, gymnase, service de garde… ça ne compte même pas celles d’extra, pour le look ou pour la température). Les sacs à dos étaient alignés dans les chambres depuis deux semaines, scellés : Ne pas ouvrir avant le 30 août. À vos risques et périls. Au temps et à la concentration que ça prend pour décortiquer toutes les listes scolaires… Il ne faudrait pas envoyer le cahier 32 pages avec interlignes 1,5 à la place du cahier 40 pages avec interlignes pointillés de 1,25…

Accompagner mon fils en classe pour une première heure de contact avec son enseignante, c’était de la petite bière. Ou du petit lait, pour être plus dans le thème. Mon rêve inavoué étant de passer ma vie sur les bancs d’école, j’ai eu peine à cacher ma joie d’être avec lui à son pupitre et de bricoler une couronne. Je jubilais de le voir si heureux, si épanoui. Au milieu du mini groupe d’enfants intimidés par l’école et s’efforçant de rentrer sous le tapis de la classe, mon petit bonhomme rayonnait. Il riait. Il jasait. Sans arrêt. Il était plus que prêt. C’est sûr qu’en tant que quatrième de la fratrie et petit dernier, il avait hâte de faire comme les grands.

Mais le second jour, au moment de le laisser pour deux heures aux bons soins de son enseignante, l’émotion est montée jusqu’à mes yeux. Fierté, sentiment du devoir accompli, joie, et peine de le voir grandir. Ben oui. Peine. Même s’il est rendu là et que je suis très heureuse pour lui. Je ne vivrai plus jamais de rentrée en maternelle (ce qui risque de me rendre la vie plus facile côté emploi!) Ok, peut-être si j’ai des petits-enfants. Mais ce n’est pas pareil. Ce ne sont pas les miens.

Si l’émotion est montée et redescendue en cascade sur mes joues, c’est aussi parce qu’après les dernières semaines occupées à penser à tout pour tout le monde (la fameuse surcharge mentale), je me sentais soulagée (et vidée). Mes quatre poussins étaient à l’école et moi, je me trouvais de l’autre côté de la clôture, hors de portée de mes enfants.

Tout le monde avait survécu à la rentrée, tout le monde avait passé un bel été et était prêt à retourner dans une routine scolaire pour les dix prochains mois. Et moi, je pouvais reprendre mes responsabilités « normales », sans penser au nombre de crayons HB à aiguiser, sans me demander si les étiquettes tiendront toute l’année, sans essayer de détecter l’angoisse dans les yeux de mes protégés avant qu’elle se rende à leurs poings.

Ce soir-là, je suis allée m’échouer sur un tapis de yoga. J’y ai laissé ma fatigue, mon anxiété, mon « court-partout » et mon « pense-à-tout ». Dans la position du cadavre, je suis tombée en état hypnotique, portée que j’étais par plus grand que moi. L’impression d’être arrivée à un port.

Nathalie Courcy

 

Cette odeur…

À chacun de mes retours en classe, ce qui me touche le plus, c’es

À chacun de mes retours en classe, ce qui me touche le plus, c’est l’odeur. L’odeur d’une école, ça ne s’invente pas. J’arrive à peine à la décrire, en fait! Un curieux mélange de crayons de bois, de papier et de gym😉.

Le brouhaha qui s’installe, les p’tites abeilles qui circulent, les planchers frais cirés…

Les discussions de coin de corridor, de cadre de porte, de secrétariat…

Le teint hâlé de mes collègues, la rencontre avec les nouveaux, les accolades, les fous rires…

J’adore la rentrée scolaire, malgré tout ce qu’elle implique.

Dormir… moins. 💤

Penser… plus.

Réinventer ma classe… encore!

Me préparer à accueillir mes p’tits nouveaux et vivre ce grand bonheur avec mes amis.💜

Avoir des papillons dans le ventre et des fourmis dans les jambes… Espérer donner le goût de lire davantage et la confiance qu’il faut pour écrire et devenir un auteur passionné.

Siroter le dernier verre de vin de mes vacances, prête à accomplir de grands projets.

Qui que tu sois, collègue du grand monde de l’enseignement, je te souhaite une rentrée extraordinaire !

🌸J’ai une pensée pour toi qui auras enfin TA classe, cette année; tu sais quoi? Tu y arriveras! xxx

Karine Lamarche

 

Contes de mille et une écoles…

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Il était une fois une école où on faisait beaucoup plus qu’apprendre.

Dans cette école, les enfants avaient le bonheur de grandir et de déployer leurs ailes auprès d’adultes significatifs pour eux, entourés de grandes personnes bienveillantes et inspirantes.

Combien de bobos madame Marilou a-t-elle soignés? Elle ne les compte plus, bien entendu! Jamais elle n’a fait sentir, cette année encore, qu’un enfant la dérangeait lorsqu’il se présentait à elle pour donner un coup de fil à la maison : une boîte à lunch laissée sur le comptoir, des patins oubliés dans l’entrée, une clé permettant de rentrer dîner…

Monsieur Sylvain a accepté avec joie l’aide offerte par les petits comme les grands pour faire la tournée des classes et des salles de bain en fin de journée. Il a pris le temps de partager son savoir, les règles d’hygiène de base et a même récompensé ces enfants par des friandises, à l’occasion (manger des bonbons à l’école, c’est un grand bonheur, non?)

Les chauffeurs d’autobus peuvent également faire la différence dans la vie de votre enfant… Cette année, l’un d’entre eux s’est inquiété de ne pas revoir un enfant à l’arrêt habituel après le dîner. Ne voyant aucun véhicule dans l’entrée et connaissant la santé précaire du garçon, il a pris soin d’aviser le personnel de son inquiétude. Ce chapitre se termina de belle façon, somme toute, puisque le garçon en question avait simplement voulu s’octroyer un après-midi de congé… 😉

Au service de garde, cette année, j’ai vu plusieurs éducateurs se présenter bien avant leur quart de travail. Ils ont offert de leur temps pour surveiller des élèves et les aider dans différents projets.

J’ai vu madame Manon, pendant un voyage au chaud, en vacances, graver le nom de chacun de ses élèves dans le sable et leur fabriquer un cadre souvenir orné de sable et de coquillages; au-delà du souvenir bien tangible qu’est la photo, ils se souviendront surtout de la grande bonté de cette femme. 🌸

J’ai vu madame Nadine, notre directrice, panser les plaies d’un élève et tenter de retracer sa dent… Il doit assurément y avoir une ligne écrite en très petit dans les tâches connexes de son contrat qui l’ont forcée à agir de la sorte… 😉

 

J’ai appris que madame X (je tais son nom puisqu’elle ne souhaite pas être identifiée) paie, chaque année, les fournitures scolaires d’un enfant qu’elle ne connaît pas. Elle achète ce dont ses fils ont besoin et prépare un troisième sac qu’elle apporte à l’école à la rentrée scolaire. Cet enfant qui reçoit ce cadeau apprend qu’un humain, c’est beau.

 

J’ai connu plusieurs enseignantes qui, cette année encore, ont acheté des surplus pour leur classe puisque parfois, le crayon, la gomme à effacer, le cahier, le rapporteur d’angles, ils n’arrivent jamais.

 

J’ai connu des enseignantes et des éducatrices qui ont partagé leur collation ou qui ont apporté un fruit supplémentaire, sachant qu’un de leurs élèves ne mangerait pas à sa faim.

 

Cette école, c’est la mienne, c’est la vôtre, c’est celle de votre enfant. 😊

 

Cette école, vous l’ignorez peut-être, elle est remplie de petites fées qui veulent le meilleur pour votre trésor. 💜

 

Parlez-moi d’un adulte qui a fait la différence pour vous…

 

 

Karine Lamarche

 

Juste y penser!

En pleine période des vacances d’été, vous remarquez une quête

En pleine période des vacances d’été, vous remarquez une quête…

Non, pas celle de la perte de tous ses temps libres, sur une (autre) application futile. Un écran, ça le dit, ça cache tant la réalité. C’est si rassurant, de ne rien voir des problèmes de notre monde. Je soupçonne même que l’application sera éventuellement ajoutée, comme indispensable aux cours d’éducation physique… Faire bouger sans effort. L’enseignement virtuel par excellence. GO!

Plutôt l’autre Graal, les fournitures scolaires.

Chaque année, je me demande s’il reste quelques personnes dotées d’un minimum de jugement. Dans toute la chaîne des décideurs. Je vise particulièrement les parents despotes qui en imposent, au Conseil d’établissement. Ceux qui sont « élus » par une poignée de parents. La démocratie dans toute sa limite. Au moins j’y vais, je m’exprime et vote. Vous?

Ma frustration est d’autant exacerbée que je viens tout juste de jeter celles de l’an dernier. Vous savez, entre autres, ces fameux cahiers. La presque totalité pour lesquels, tout au plus, de quatre à cinq pages ont été utilisées… durant toute l’année! Ça, c’est sans même compter les fournitures tout simplement inutilisées. Qu’il vous fallait pourtant identifier…

Vous voulez enlever les pages et récupérer le tout? Mais, comme ils ont fait le trajet aller-retour trop fréquemment dans le sac d’école, ils sont biscornus et peu présentables.

Votre enfant passe au secondaire, dommage, vous n’aviez qu’à donner le même surnom à tous vos enfants : Bingo! J’ai hâte de voir si cette idée, pour ces motifs bassement pécuniaires, sera réutilisée…

Je les apporte alors à la réunion générale des parents. Osant croire que l’image marquera. Quel gaspillage… d’espoir!
Apprendre aux enfants à gérer un cahier à plusieurs sujets, impossible? Juste des feuilles mobiles dans les (trop) nombreux cahiers à anneaux requis? Viser l’essence, dans une société de surconsommation?

Et la facture qui s’allonge inutilement, chaque année. Majorée de frais plus que douteux. Voir illégaux! Ceux pour des photocopies, par des enseignants qui n’utilisent, désormais, qu’exclusivement le courriel et des applications en ligne. Ceux pour des sorties éducatives (sic), où le maître… l’est totalement! Soutenu aveuglement par les parents qui chantent à l’unisson l’éloge de l’enfant-roi. Jusqu’à la contribution « volontaire » — ajoutée pourtant sournoisement au total à payer — pour la fondation de l’école…

J’aime bien pouvoir choisir comment je dépense, incluant quelle organisation caritative je veux appuyer. Former les citoyens du futur; le discernement dans les choix, est-ce là l’essence de la mission de l’école? Savoir compter, ce qui compte aussi? Sauver la planète, un cahier Canada à la fois…

Sur un autre aspect ridicule, les deux boîtes de papiers-mouchoirs… sans doute pour montrer aux élèves que l’hygiène de base, ça prend les autres pour la gérer à leur place!

Je sais, il est si simple de reprendre le formulaire antérieur. De dire aux parents (avec un sourire en coin) qu’il leur est fortement suggéré de réutiliser les fournitures inutilisées… si elles sont en bon état!

Je sais aussi, j’ai l’esprit critique. Blâmez mon éducation!

Je crois que, cette année, je vais encore m’escrimer avec le système. Après tout, c’est une année olympique. Je vais ajouter une note à l’attention de l’enseignant(e)… « J’ai tout le stock excédentaire à la maison, je vais simplement apprendre à mon fils à le gérer! »

J’ai même une suggestion de « Projet éducatif » : Penser, sans forcément dépenser!

Je vous laisse, je dois encore acheter les huit cahiers Canada no 12-692 Hilroy (deux bleus, deux roses, deux verts, deux jaunes)…

 

michel

 

Et si tes amis n’en étaient pas réellement ?

Mon garçon, tu entres souvent de l’école le soir avec l’air tr

Mon garçon, tu entres souvent de l’école le soir avec l’air triste. Un air démoralisé, éreinté, essoufflé. Essoufflé de te convaincre que tes amis sont les bons pour toi, j’imagine. Et si ton cercle d’amis n’était pas, en fait, un groupe de bons amis ?

En tant que parent, mon rôle est de t’enseigner de belles valeurs comme le respect, l’entraide, le partage, pour ne nommer que celles-là. En amitié, ces valeurs ont une grande importance. Si le respect nexiste pas au sein de ton cercle d’amis, c’est que quelque part, vous n’êtes probablement pas faits pour avoir ce type de relation. Des amis qui sont en constante compétition contre toi, qui te dénigrent, qui te ridiculisent si tu n’as pas la même opinion qu’eux, c’est inacceptable.

À ton âge, il est difficile de couper les ponts comme un adulte peut le faire. Il est par contre primordial que tu penses à toi et à ce que tu veux pour ton avenir. L’adolescence arrive à grands pas et ces relations toxiques s’envenimeront au fil du temps. Si déjà au primaire, tu n’as pas le droit de parler et de jouer avec qui tu veux sans te faire crier des insultes, je ne veux même pas voir ce que ce sera au secondaire. Des amoureuses ils ont, toi tu ne peux pas. Tu te fais ridiculiser sur le physique de la petite fille qui fait battre ton cœur. Tu es le maître de ta vie. Choisis ton entourage. Le bon vieux dicton le dit et je t’assure qu’il est vrai : vaut mieux être seul que mal accompagné. Au fil du temps, j’espère que tu le réaliseras.

Des amis, ça s’entraide, ça s’écoute, ça se confie, ça joue et ça rit.

Des amis, ce sont des gens en qui nous avons confiance et sur qui nous pouvons toujours compter.

Des amis, ça aide souvent à renforcer notre estime personnelle.

Des amis, c’est là dans les bons et dans les moins bons moments.

Si les tiens ne ressemblent pas à ça, ta réponse y est. Bien que ça semble cruel de penser que tu seras seul dans la cour de récréation, en jouant assis par terre dans les roches, j’aime mieux m’imaginer ce scénario que de te voir démoli presque chaque fois que tu franchis la porte à ton retour des classes. Je ne suis peut-être pas le parent exemplaire du côté amitié, probablement trop proche de mes sentiments, tout comme toi. Mais mes amis en sont des vrais, bien qu’ils soient peu nombreux. J’ai décidé de renoncer aux amitiés toxiques, aux fausses amitiés et à tout ce qui me paraissait malsain. Parfois je trouve ça difficile, c’est vrai, mais on s’y fait. Et quand je repense aux sentiments qui m’habitaient à certaines périodes, je ne regrette aucunement mes choix.

Mon garçon, un jour tu choisiras ton bonheur, ton épanouissement. J’ai beau te répéter que tu dois faire des choix, le choix final te revient. Par contre, je te souhaite de rapidement comprendre que des amitiés ça se cultive, ça se nourrit de beau, d’aucun tracas et de joie de vivre.

Eva Staire

Quand la grossophobie s’invite à l’école

Vous connaissez la grossophobie ? Selon Wikipédia</e

Vous connaissez la grossophobie ? Selon Wikipédia, cela se définit comme étant l’ensemble des attitudes et des comportements hostiles qui stigmatisent et discriminent les personnes grosses, en surpoids ou obèses. Elle a pour origine des préjugés et des stéréotypes négatifs selon lesquels le fait d’être gros est une question de volonté personnelle et que les personnes grosses seraient ainsi les seules responsables de leur surpoids, en négligeant les autres facteurs à l’origine du surpoids.

Mon fils est en cinquième année du primaire et récemment, il est revenu de l’école dans tous ses états. Quand je lui ai demandé pourquoi il était fâché, il m’a expliqué qu’en cours d’après-midi, des élèves de sixième année sont venus dans sa classe faire une présentation sur le corps humain. Qu’est‑ce qui a pu causer ce changement d’humeur dans une telle présentation ? Une mention sur les gens présentant un surpoids. En effet, selon leur exposé oral, les personnes ayant un surplus de poids ne peuvent être heureuses dans la vie. Cette section de la présentation était appuyée par un support visuel montrant une personne obèse s’empiffrant de junk food sur un divan.

Comme vous le savez peut-être déjà, mon grand garçon est autiste. Les autistes sont réputés pour ne pas avoir de filtre et dire ce qu’ils pensent tout de go. Mon fils ne fait pas exception. Toutefois, cet après‑midi‑là, il n’a rien dit. Après la présentation, il a demandé au professeur pour aller au local d’apaisement pour se calmer. Au retour en classe, quand on lui a demandé ce qui s’était passé, il a été capable de dire que les propos sur les personnes avec un surplus de poids l’avaient fâché. Pas parce qu’il est gros, loin de là, mais parce moi sa mère, je le suis. Pour la première fois, il a réalisé que ce que je lui disais sur les moqueries possibles sur les gens avec un surplus de poids, sur les propos méchants qu’on entend souvent et les jugements des autres sur l’apparence physique était vrai. Soudainement, il a compris mon quotidien et ça lui a fait de la peine. Il a eu de la peine de penser que sa mère ne pouvait, selon une présentation, être heureuse dans la vie si elle avait un surpoids.

Ses mots exacts ont été : « Le bonheur ne se mesure pas sur une balance, voyons ! C’est donc ben niaiseux ce qu’ils ont dit. Pourquoi ils ont dit ça, maman ? » J’ai vu ses yeux se remplir de larmes. J’aurais aimé lui dire de faire comme moi et de ne pas les écouter, de voir les gens autrement que comme une image qu’ils projettent. Que oui, les gens sont effectivement bien plus qu’une série de chiffes sur une balance. Tout ce que j’ai pu lui dire, c’est que les gens sont parfois méchants et blessent les autres parce qu’ils ont malheureux eux-mêmes. Que toute personne qui est différente, que ce soit parce qu’elle a un handicap, une condition neurologique, une différence corporelle va être pointée du doigt par certains individus. Il faut être fort et ne pas les écouter.

La vérité ? Oui, 90 % du temps, je crois fermement ce que je lui ai dit. Mais il y a toujours un 10 % du temps, ce damné 10 %, qui vient nous chercher droit au cœur et qui nous fait mal. Personnellement, hormis la réaction de mon fils, ce qui m’a fait le plus fait mal dans cette histoire est qu’un professeur de sixième année a cautionné ces propos et n’a pas demandé à ses élèves de retirer ce segment de la présentation. Après toutes les campagnes effectuées pour l’acceptation de la diversité corporelle. En 2018, dans nos écoles, un professeur a encouragé des élèves à tenir des propos grossophobiques.

J’aurais aimé voir ces élèves et les inviter chez moi à brûle-pourpoint et leur demander de regarder mon garde-manger, mon frigo et mon congélateur, puis de me regarder, moi, monter sur la balance devant eux. Leur montrer mes résultats d’analyses sanguines et mon bilan de santé général. Leur demander si je représente selon eux la « belle image stéréotypée » qu’ils ont mise dans leur présentation. Les gens ont un surpoids pour diverses raisons et blâmer une mauvaise alimentation est trop facile. On dit souvent de ne pas juger une personne sans avoir marché dans ses souliers. Cela s’applique aussi au poids d’une personne.

Je suis une adulte et un parent et en tant que tel, je ne peux agir de la sorte. Je ne peux pas aller apostropher un enfant qui n’est pas le mien et lui dire que ce qu’il a dit dans un exposé n’a aucun sens. Par contre, en tant que société, en tant que parents, nous avons le devoir d’éduquer nos enfants à être tolérants envers les autres et à voir au‑delà des différences. Nous sommes tous des êtres beaux, uniques et différents. C’est ce qui donne de la couleur à la vie !

Annie St-Onge

Les enseignants qui tirent leur révérence à l’année en cours pour sauter dans les vacances

Bientôt, la cloche retentira pour annoncer la fin des classes. La f

Bientôt, la cloche retentira pour annoncer la fin des classes. La fin d’une année scolaire. Elle retentira aussi pour annoncer le début des vacances. Le début d’un repos tant mérité.

Mais entre la fin et le début, se joue une ribambelle d’émotions. Passant de l’euphorie des élèves face au grand congé et aux déchirements des au revoir. Des finissants qui diront adieu à cet établissement qui les a vus grandir. Des enseignants qui diront adieu à cette profession couronnée d’une retraite grandement méritée.

Ils seront des milliers dans quelques jours à entendre les cloches retentir dans leur cœur une dernière fois avant les vacances estivales. Ces cloches qui auront chronométré leurs journées et synchronisé leur quotidien l’année durant. Majoritairement, des femmes. J’ose m’imaginer le dernier moment de nostalgie de l’une d’elles. De sa fin avant son début.

Assise derrière son bureau, l’enseignante remettra un peu d’ordre sur celui-ci. Se laissera emporter, quelques instants, par la frénésie de ses projets de vacances. L’idée de quitter ces quatre murs à la peinture à refaire, l’espace d’un été, la rend fébrile. Ce local teinté de sa personnalité, de ses couleurs propres à elle et qui la distinguent de ses autres collègues. C’est la classe de Mme Une Telle qui se referme l’espace d’un été. Elle mettra un peu d’ordre aussi dans sa classe. Se laissera émouvoir par tout ce qui l’entoure. Décrochera du mur les apprentissages qui se sont échelonnés toute l’année. Dépunaiser des souvenirs et les ranger dans des boîtes pour ne les ressortir qu’après les vacances. Ils viendront, tour à tour, la faire sourire, la faire rire, la faire pleurer. Parce que c’est aussi cela cette enseignante. Quelqu’un rempli d’émotions. Quelqu’un rempli d’humanisme et de beaucoup d’empathie. Qui a à cœur de faire évoluer, progresser ceux que nous lui confions.

Elle en a tenu des mains tout au long de cette année. Ses mains offertes pour relever l’enfant lorsqu’il sentait la terre s’effriter sous le poids de ses incompréhensions. Ses mains tendues vers des parents qui peinaient à aider leurs enfants. Ses bras pour accueillir et enlacer des enfants en pleins chagrins et des confidences muettes que seul son cœur pouvait soigner et entendre. Ses épaules pour voir s’y déposer la tête surchargée d’une collègue de travail.

Dans cette classe vidée de ses élèves, l’écho des chaises qui glissent sur le parquet, les éclats de rire dans les corridors se feront entendre. L’odeur de craie sur l’ardoise se fera sentir. Elle réalignera les pupitres comme elle le faisait pour s’assurer que tout était bien mis en place. Elle se remémorera, à la lecture des milliers de petits mots d’amour reçus durant l’année, les petits moments uniques et privilégiés avec ceux qui étaient sous sa charge. Ces petits moments qui ont baigné dans son cœur immense. Ce cœur jamais trop petit. Où il y a une place pour chacun. Du plus effacé au plus récalcitrant. Du plus timide au plus volubile.

Ces enseignantes ont l’art de détecter l’incompréhension. De saisir ce qui ne va pas. Des chercheuses de trucs pour faciliter l’apprentissage. Elles se ressourcent constamment d’histoires afin d’être toujours animées par cette passion. Cette flamme qu’elles gardent en elles. Qu’elles transmettent dans l’espoir qu’elle ne meure jamais. Il n’y a rien de plus triste que de voir une étincelle prendre fin. S’anéantir.

Ce sont des herboristes qui cultivent les plus belles fleurs de l’apprentissage. Ce sont des éleveurs de papillons aux couleurs différentes et qui les laissent s’envoler à chaque fin d’années scolaires. Les regarder prendre leur envol. Certains avec assurance tandis que d’autre finiront par s’envoler, mais prendront le temps d’être réconfortés avant de quitter vers l’inconnu.

À toi, l’enseignante de mon enfant. Toi, l’enseignante de tous les enfants, je suis ravie de savoir que tu prendras ce temps qui t’est alloué pour te reposer. Que tu prendras ce temps pour penser à toi. Toi qui donnes tellement aux autres que tu finis par t’oublier. Que tu prendras ce temps pour te réapproprier un rythme ralenti, car c’est connu, dans une cour d’école, dans des corridors, le rythme est effréné. Les élèves ont cette énergie qui chamboule une journée. Que tu prendras du temps pour ce qui te plaira.

L’automne reviendra rapidement. Ta charge de travail ne pourrait être reprise adéquatement sans ce temps de repos. Pour mes enfants que le prochain automne amènera dans ta classe, je suis heureuse de savoir qu’une enseignante reposée les y accueillera. Une enseignante toujours passionnée les accompagnera. Une enseignante aimante. Une enseignante qui fera la différence.

Elle ressortira ses boîtes des placards. Refera une beauté à sa classe. Se permettra des nouveautés pour adoucir son quotidien. Elle sera nerveuse d’accueillir ses nouveaux élèves en soif d’apprendre. Aux difficultés diverses. Aux besoins particuliers. À chaque apprentissage qu’elle repunaisera sur ses murs, ce sont des souvenirs incalculables qui se grefferont. Des souvenirs aussi nombreux que ses années d’enseignement.

Merci pour tout, chère enseignante, cher enseignant. Merci d’être qui tu es, d’être au-delà de ce que je serais devant une classe d’inconnu. Merci d’accueillir sans préjugés ce que j’ai de plus précieux. Tu mérites tes vacances. Bon repos.

Mylène Groleau

Mon implication de mère dans le parcours scolaire

Lorsqu’arrive l’étape de l’école, ce sont de gros changement

Lorsqu’arrive l’étape de l’école, ce sont de gros changements pour nos petits et pour nous. La marche d’escalier entre la garderie et la maternelle s’est faite de manière assez fluide dans mon cas avec ma fille. La marche entre la maternelle et la première année, elle, a été plus haute et a entraîné son lot de défis, mais nous y sommes parvenues.

Il y a aussi des nouveautés qui arrivent avec l’école, entre autres les demandes pour avoir des parents bénévoles. Il faut être francs, ce n’est pas tout le monde qui est disponible pour s’impliquer. Nous avons déjà des horaires très chargés, mais en même temps, nous ne voulons que le meilleur pour nos enfants et nous voulons être présents. J’ai envie de vous parler de la façon dont je suis arrivée à m’impliquer dans le parcours scolaire de ma fille cette année tout en me respectant.

L’an dernier, je suis allée faire une après-midi dans la classe pour des ateliers de lecture. J’ai vite compris que ce n’était pas pour moi. Les enfants bougent beaucoup, parlent beaucoup et ont beaucoup d’énergie. Je l’avoue, je ne suis pas patiente pour ce genre de comportements et j’ai vu que j’étais à ma place dans mon métier. Être enseignante, très peu pour moi.

Cependant, je ressentais le besoin de donner de mon temps pour son école, mais je ne savais pas vraiment comment. Le comment est arrivé en septembre. J’ai assisté à l’assemblée générale du Conseil d’établissement de l’école de ma fille avant les rencontres de classes. Il y avait des postes en élection pour des parents. Sans trop me poser de questions, j’ai posé ma candidature; nous étions trois pour deux postes et bingo! J’ai été élue.

J’ai rapidement compris que nous avions un rôle à jouer sur des décisions importantes pour nos enfants et qu’il existe un procédé très transparent pour l’évolution de nos enfants. Je termine sous peu ma première année de mandat et je suis bien contente de ce que j’ai appris.

Mon métier de tous les jours en est un très rationnel. Je travaille avec la Loi, des protocoles et des procédures. Je crois que j’ai pu trouver un intérêt dans mon rôle au Conseil d’établissement de par ma nature. J’aime bien comprendre l’envers du décor, les mécanismes qui se passent en coulisse, les budgets et les restrictions. Aussi, le Conseil d’établissement permet de savoir ce qui se passe à tous les niveaux scolaires, dans la direction ainsi qu’au service de garde.

Notre engagement bénévole nécessite une soirée aux six à huit semaines ainsi que de la lecture de certains projets ou plans d’action pour la réussite scolaire. Ce n’est pas très prenant, mais je trouve que c’est très valorisant. Ma fille me trouve privilégiée de pouvoir retourner à son école le soir.

Donc, si comme moi, vous cherchez un moyen de vous impliquer dans le parcours scolaire de votre enfant et que donner du temps de jour n’est pas possible pour toutes sortes de raisons, n’hésitez pas à vous renseigner sur le Conseil d’établissement de votre école. C’est un rôle qui peut être un peu moins connu, mais qui a une place très importante dans la vie d’une école.

Evelyne Blanchette

Youkaïdi… youkaïda!

La fin de l’année scolaire, ça vient aussi avec les voyages et l

La fin de l’année scolaire, ça vient aussi avec les voyages et les camps…

L’école en a encore décidé pour vous. Une année d’études et de travaux, ça mérite une récompense. Si vous êtes chanceux, vous n’aurez pas à payer les frais du voyage extrême. L’Asie ou tout autre endroit hors de tout budget raisonnable. Ces destinations exotiques, qui doivent obligatoirement accompagner une formation élitiste. Un programme international, ça le vaut, non?

Non!

Pour la majorité, ils partiront vers une ville plus rapprochée. New York, Boston, Toronto ou Ottawa. Plusieurs iront dans un camp de plein air. Comme c’est le cas de mon fils cette année.

Je prends la liste du matériel obligatoire. Je suis perplexe, j’ai confondu la région de Shawinigan pour… Bout-de-brousse creek, Australie. Un sac de couchage, un oreiller (avec taie), une couverture, une serviette, des bottes de pluie, etc. Une liste de 26 items obligatoires. Bien identifiés. Trois trucs facultatifs. Cinq objets prohibés, dont les très dangereux « crayons permanents »!

Ils ont le culot de demander que le tout entre dans un seul bagage. J’ai trouvé bien drôle, dans la file d’attente pour donner la présence, de voir un adolescent avec un sac à dos d’expédition himalayenne. Le tout dépassait de plus de trente centimètres sa tête de sherpa. Le dos bien courbé, il respectait la consigne.

Déjà, les bottes de pluie sont un cas problématique. Connaissez-vous plusieurs adolescents qui en portent? Vite, l’aller-retour à la grande surface, pour un achat qui ne sera utilisé, et encore, que pour cette seule occasion. Dernier item de coché.

Nous sommes prêts.

J’ai eu de la difficulté à fermer le tout. Je pense déjà à celle de mon fils. Je lui ai suggéré de demander à un ami de s’assoir dessus, pour comprimer un peu. J’espère qu’il s’en souviendra encore le dernier jour.

Comme parent, j’ai un gros malaise. Les activités de mes enfants, surtout quand elles coûtent autant, j’aimerais en avoir la pleine latitude. Sans gruger autant dans mon budget « vacances ». J’ai aussi une pensée pour les quelques enfants laissés derrière. Qui doivent sans doute se trouver bien des raisons; pour expliquer à leurs amis pourquoi, eux, ils resteront à l’école.

Je sais aussi ce qui nous fait sortir le chéquier, année après année. J’ai bien senti toute l’anticipation de mon fils. Depuis des mois. Son empressement à, même, aller magasiner les bottes de pluie. J’ai bien vu toute la joie du matin. Même s’il fallait se lever très tôt. Tout comme j’ai constaté celle de ses amis.

Je m’imagine, à son âge, passer deux nuits dans une immense salle commune. Dans un bâtiment à l’écart. Avec onze de mes amis d’école. Le bonheur. Des souvenirs qu’ils auront en commun, pour toujours. Ça, c’est tout ce qui compte.

Plus vieux, ils ne penseront jamais aux bottes de pluie inutilisées…

michel