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Votre enfant vous manque de respect ?

Je ne prétends pas avoir la science infuse en matière d’éducati

Je ne prétends pas avoir la science infuse en matière d’éducation. J’ai travaillé durant les dix dernières années en petite enfance et, des interventions, j’en ai vu passer! Le fameux je-compte-jusqu’à-trois (mais je ne sais pas ce qui se passe après), le controversé-retrait, le va-réfléchir-jouer-dans-ta-chambre… Pas toujours facile d’intervenir, pas vrai?

Je crois de tout mon cœur que l’enfant apprend à bien agir quand il peut comprendre qu’une conséquence logique et naturelle peut survenir quand il n’agit pas comme il le devrait… Et surtout, quand on lui apprend à réparer son geste! Même pour les adultes, ça s’applique : si je pars toujours en retard, il se peut que je manque mon autobus… Si je mens à quelqu’un, je peux perdre sa confiance… Si j’envoie promener quelqu’un, il n’aura pas envie d’être mon ami… Bref, vous avez saisi le concept.

Avec les enfants, c’est la même chose! Tu lances ton jouet? Ça se peut qu’il se brise… Tu frappes un ami à la garderie? C’est possible qu’il refuse ensuite de jouer avec toi… Tu brises un dessin? Ton ami aura de la peine. Et c’est à toi, petit enfant, de réparer ton geste. Ramasse le jouet, fais un câlin, refais un dessin, etc. C’est logique et en lien direct avec le comportement qu’on souhaite voir disparaître… Rien de sorcier.

Mais que fait-on quand notre enfant nous manque de respect? Parce que je l’avoue, quand j’ai eu des enfants (pis j’en ai quand même eu trois…), mes beaux principes ont parfois été plus difficiles à tenir. Et quand ma plus vieille a commencé à nous manquer ouvertement de respect, je me suis sentie complètement dépassée! C’est venu me chercher, ben ben loin en d’dans! C’est comme si, en tant que mère, j’avais le devoir et la responsabilité de rendre ce petit humain respectueux de lui-même, de ce qui l’entoure et, surtout, des autres.

Je suis certaine que les parents qui me lisent à l’instant savent très bien à quoi ressemble un enfant de 4-5-6-7 ans (y’as-tu une fin?) qui manque de respect. Mais pour les autres, voici une liste des comportements irrespectueux dont mes enfants savent faire preuve :

  • lever les yeux au ciel
  • être arrogant
  • omettre volontairement un merci (s’applique aussi à toutes les formules de politesse),
  • crier en fusillant agressivement du regard
  • faire une jambette à la plus jeune quand maman est de dos
  • faire exprès de provoquer sa sœur en lui prenant son napperon\verre\doudou\poupée préféré
  • hurler des choses blessantes
  • rire en regardant maman qui se fâche
  • etc.

Bref, le manque de respect.

Faque comme tout bon parent, j’ai aussi tout essayé. Le 1-2-3, le retrait, la réflexion, la discussion, le câlin, name it! Puis, j’ai fait un pas de recul pour revenir à mes bons vieux principes… Comment on répare ça, un manque de respect? J’ai mis du temps à comprendre… puis un jour, on a mis en place un système de bonnes actions. Pour chaque manque de respect, peu importe sa forme ou son destinataire, l’enfant doit faire une bonne action dans la société. Ça a changé notre vie familiale, je vous jure!

Au début, ma plus vieille continuait de crier, de hurler des insultes… et moi, je continuais de cumuler les bonnes actions chaque fois. Une fois, elle s’est rendue à 35 « bonnes actions ». J’ai tenu mon bout. Je me suis quand même demandé une seconde si elle allait y arriver, si ce n’était pas un trop gros morceau… Jour après jour, elle a fait des bonnes actions.

Elle a tenu la porte aux gens qui entraient au restaurant. Elle a aidé une dame à rapporter son panier à l’épicerie. Elle a aidé sa sœur à se laver dans le bain. Elle a fait sa chambre sans qu’on lui demande. Elle a pris l’initiative de ramasser la table après le souper. Elle a redonné la cuillère au bébé qui l’avait échappé. Elle a salué une personne âgée, juste pour lui faire plaisir. Elle a rendu service. Encore et encore. Et elle comptait ses bonnes actions. Ce jour-là, elle s’est mise à être fière d’elle quand elle aidait les autres, au lieu de se sentir mal de crier tout le temps. Sa colère s’est transformée en compassion. Et c’est la plus belle transformation d’une vie.

Je ne vous dis pas que mes enfants ne lèvent plus jamais les yeux au ciel. Mais je peux affirmer sans l’ombre d’un doute qu’ils ont changé pour le mieux. Les crises d’opposition ont diminué en intensité et en fréquence. Et quand je les vois aider leur prochain, mon cœur de mère sait qu’il a fait du bon boulot. Et vous, avez‑vous envie d’essayer ces bonnes actions ?

Joanie Fournier

 

Une excursion dans une classe du primaire

Depuis quelques semaines, on parle beaucoup d’éducation dans les

Depuis quelques semaines, on parle beaucoup d’éducation dans les médias. Des coupes par-ci, des investissements par-là, des cris du cœur. Des spécialistes partagent leurs points de vue, leurs émotions, leurs dénonciations. Mais surtout, des non-spécialistes critiquent beaucoup les milieux, les enseignants, les élèves. Ce n’est pas facile avec tout ce brouhaha de comprendre ce qui se passe.

Je suis enseignante au primaire. C’est ma première année, j’ai eu mon premier contrat. Et j’écoute ce qui se passe. Et ça me fâche. Vraiment. Je ne pense pas être la mieux placée pour dire ce qui doit être fait dans nos écoles québécoises. Je peux toutefois vous partager ce que je connais. Du genre nos difficultés. Je ne vous parlerai pas de salaire. Je ne vous parlerai pas du temps supplémentaire fait par tous les enseignants. Je ne vous parlerai pas de nos « vacances ». Je vous parlerai simplement de ce qui se passe dans les classes. De 8 h 30 à 15 h 30.

La cloche sonne. Je prends mes présences. Il me manque un élève. Je le note absent. La secrétaire m’appelle deux minutes plus tard.

– Oui, Stéphanie ? Ton élève n’est pas absent. Il était en crise dans la cour d’école. La technicienne en éducation spécialisée l’a pris en charge.

Bon, beau début de journée. L’élève revient quinze minutes plus tard. On le sent fragile.

En groupe, on corrige le devoir que les élèves avaient à faire. La moitié de la classe l’a fait. C’était un travail important. Donc on ne le corrige pas. Les élèves qui ne l’ont pas fait viendront en récupération pour le faire.

À la deuxième période, l’orthopédagogue vient me voir. Elle m’annonce qu’elle ne pourra plus prendre trois élèves avec elle, car du temps d’orthopédagogie a été coupé et qu’ils doivent se concentrer sur les élèves en grandes difficultés. En plus, elle travaille aussi dans une autre école, alors elle doit maximiser son temps.

Au retour de la récréation, l’élève en crise du matin revient de nouveau en crise. Il frappe un élève. J’appelle la T. E.S. Aucune réponse. Je vois une chaise qui se fait lancer dans la classe. Un élève pleure. Je ne sais pas quoi faire. J’empêche les élèves d’entrer dans la classe pour leur sécurité. Ma collègue d’en face me propose d’aller trouver la T.E.S. dans l’école. Elle arrive cinq minutes plus tard avec la directrice. Cette dernière amène l’élève à son bureau.

C’est le temps de la période de bibliothèque. Cinq élèves me montrent que le livre qu’ils ont choisi est brisé. Je les mets de côté en voyant leur visage triste de ne pas pouvoir le lire. On a assez de livres, semble-t-il.

La récupération du midi. Je laisse les élèves travailler sous ma supervision. Je constate que plusieurs n’ont absolument rien compris de ce qu’ils devaient faire. Même si le travail a été expliqué pendant vingt minutes la veille et que j’ai demandé aux élèves de me dire s’ils ne comprenaient pas. Je leur enseigne de nouveau la matière. Moi qui pensais avoir un dîner tranquille.

Au retour du dîner, c’est l’évaluation d’écriture. Pendant que les élèves sont en détente, je prépare tout. J’allume les cinq ordinateurs pour mes élèves dyslexiques et dysphasiques afin qu’ils puissent utiliser le logiciel nécessaire. Je sépare les documents de travail. Je n’ai que quinze élèves qui feront la tâche en entier. Deux auront droit à du temps supplémentaire, une mesure d’adaptation choisie en plan d’intervention. Les trois autres voient leur tâche réduite. Au lieu de 150 mots, c’est 75 mots. Ils sont évalués dans un niveau inférieur dans le bulletin. C’est une modification choisie pour le plan d’intervention aussi. Je devrai aussi corriger différemment. Par exemple, si dans leur niveau, ils n’apprennent pas le verbe avoir au passé composé, je ne peux pas leur mettre une erreur. Je dois bien connaître ma progression des apprentissages pour évaluer convenablement.

À la dernière période, ce sont les ateliers. Chaque élève a un atelier à faire chaque jour. Quatre élèves en français, quatre élèves en mathématiques, quatre élèves en univers social. Avec les quatre autres, je fais du soutien personnalisé. On revient avec ce qui été vu précédemment, on fait des entrevues de lecture, des tests. Pendant ce temps, j’ai des dizaines d’élèves qui lèvent la main pour se faire corriger, pour une question ou simplement pour me dire qu’ils m’aiment ou me trouvent belle.

« Simplement pour me dire qu’ils m’aiment ou me trouvent belle. » Pas simplement. Plutôt heureusement. Parce que c’est ça ma paie. Malgré cette journée difficile (qui est isolée, il faut se le dire, ce n’est pas comme ça TOUS LES JOURS), je trouve quand même la force de leur sourire, de leur dire qu’ils sont bons, qu’ils sont capables, qu’ils sont des champions. Parce que ce n’est pas facile pour eux non plus tout cela. Malgré tout, je ne me verrais pas faire un autre métier. Je débute dans la profession, je n’ai pas vécu le plus difficile encore. Toutefois, je les aime d’un amour infini mes élèves, même s’ils me créent parfois de grands questionnements. Ma devise en enseignement : Un élève à la fois.

On constate à travers mon texte qu’il manque d’aide et de soutien dans les classes pour des raisons totalement hors de mon contrôle. Donc avant de critiquer les enseignants et leurs élèves, je vous invite à passer une journée dans une classe, primaire ou secondaire. Vous verrez que ce n’est vraiment pas ce que le gouvernement a comme vision d’une classe.

Stéphanie Parent

Pourquoi encore revenir sur les droits des femmes?

Ouin, pourquoi, hein? Pourquoi chaque année, doit-on revenir sur le

Ouin, pourquoi, hein? Pourquoi chaque année, doit-on revenir sur les droits des femmes, sur l’égalité des sexes, la lutte contre la violence faite aux filles et aux femmes? Depuis le temps, il me semble que le message a dû passer?…

Eh! Bien… non. Dans la loterie de la vie, j’ai tiré le bon numéro. Je suis née dans un pays qui traite les filles et les femmes à peu près de la même manière qu’il traite les garçons et les hommes. Bien sûr, on n’est pas tout le temps payées autant pour un travail équivalent; plusieurs petites filles grandissent avec l’idée que leur vagin leur interdit de viser les postes de pouvoir politique ou économique ou même les jobs « de gars ». Et pourtant, je connais des soudeuses passionnées, des mécaniciennes hyper compétentes, des opératrices de grue qui battraient n’importe quel opérateur dans n’importe quelle compétition professionnelle.

Mais tout de même, ici, dans notre coin du monde, on naît « égales » aux détenteurs de pénis. On peut jouer au ballon, aller à l’école, graduer de l’université ou apprendre un métier, faire du fric, devenir première ministre. On peut rester célibataire, se marier, divorcer; si on devient veuve, notre vie n’est pas finie et on n’est plus obligée de marier le frère de l’autre pour survivre. On EST, qu’on soit femme ou homme. Et je suis reconnaissante d’être née dans un pays et dans une famille qui prônent l’humanité avant tout, d’avoir rencontré des hommes qui ont pris soin de moi, qui m’ont traitée comme un être humain et non comme un punching bag.

Mais autour de moi, il y en a qui n’ont pas eu ma chance.

Des amies qui se sont fait battre par leur chum. Le couteau sur la gorge, la menace dans l’œil, le nouveau-né dans les bras. Elles ont dû se sauver de chez elle comme si c’était de leur faute. Elles ont dû se cacher comme si elles étaient les coupables. Elles ont dû payer pour pouvoir garder et protéger leurs enfants. Elles ont dû se reconstruire, comme si elles avaient donné le droit à leur ancien amoureux de les détruire à grands coups de mots et de claques.

La fille d’un ami qui a été tuée en 1989, parce qu’elle voulait devenir ingénieure. Et parce que le tueur en voulait à toutes celles qu’il pensait féministes. Il se trompait entre femme et féministe, entre droit de s’exprimer et droit de tuer.

Des amies à qui on a réussi à faire croire que la vie se déroulait en rose ou bleu, à qui on a coupé les ailes : « Tu veux apprendre à jouer au hockey? Ben non, c’est pour les gars. Toi, tu peux jouer à la ringuette. Ou à la Barbie. »; « Toi, ta place, c’est à la maison. Tu as voulu des enfants? C’est à toi de les élever. Pis ça te sert à rien d’essayer de me contacter, je pars pour la semaine. »

Des amies qui ont dû frencher ou se laisser pognasser pour monter les échelons. Dans un monde où la Journée internationale des femmes serait devenue inutile, on n’aurait pas besoin de se laisser toucher et de faire semblant de jouir pour obtenir une promotion. La compétence devrait suffire. Le salaire ne devrait pas être proportionnel au décolleté. La violence et l’abus ne devraient pas être tolérés, ne devraient pas exister. Les chromosomes XX qui nous font femmes, ne devraient pas être synonymes de XXX.

Des fillettes burkinabé qui ont été affamées et forcées de se promener nues pendant des jours devant tout le quartier parce qu’elles avaient volé quelques dollars. Et quand toi, la Blanche occidentale choquée par tant de cruauté, tu essaies de dire ton mot, on te répond de te la fermer. Toi, tu n’existes pas. Ta blancheur te donne le droit de parole si et seulement si tu es d’accord avec les hommes du clan. Et si tu acceptes de te faire vendre contre des dromadaires ou des chèvres.

Une jeune femme rencontrée en Égypte, qui devait cacher à son père que son futur époux était catholique, au risque de se voir interdire de se marier avec celui qu’elle aimait. Sans compter ces trop nombreux endroits dans le monde où les filles n’ont aucune chance de recevoir une éducation scolaire ou un diplôme, où le clitoris des filles se fait charcuter et où le droit de vote est assassiné avant même d’avoir existé. On considère les femmes comme amputées de cerveau et de volonté, simplement du fait qu’elles sont nées avec deux chromosomes X.

Alors, en ce 8 mars, je choisis de rappeler à mes filles qu’elles ont les mêmes droits que les garçons, qu’elles ont le devoir de se respecter (et de respecter les autres), qu’elles ont une histoire à honorer et un avenir à faire briller. En ce 8 mars, je choisis de rappeler à mes garçons que les filles ont les mêmes droits qu’eux, qu’ils ont le devoir de les respecter (et de se faire respecter), qu’ils ont une histoire à connaître et à changer.

En ce 8 mars, je suis fille, femme, sœur, épouse, mère, tante, cousine, amie, marraine, entrepreneure, auteure, fonctionnaire, rêveuse, fière… Je SUIS.

Nathalie Courcy

L’herbe du voisin n’est pas plus verte

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Les enfants sont de petits êtres égocentriques et ingrats… Ils sont les champions du monde pour lancer des remarques qui font mal.

– J’aimerais que tu ne sois pas ma maman.
– Tu es trop sévère, je préfère aller jouer chez mes amis.
– Mon ami, il a tout ce qu’il veut.
– Pourquoi tu as arrêté de travailler si longtemps!? On aurait plus d’argent si tu avais eu une job quand on était petits.
– Je te déteste.
– Tu m’énerves, tu ne comprends rien.
– Tais-toi, maman.

Dans ma tête, je me dis que mon enfant voit à court terme et n’a pas le recul nécessaire pour comprendre. Mon cœur de mère saigne à chacun de ces mots…

Tu sais, mon gars, l’herbe du voisin n’est pas plus verte. Oh que non! Tu ne sais pas ce qu’il se passe dans les foyers une fois la porte fermée le soir. Tu ne sais pas les colères du père sous l’emprise de l’alcool. Tu ne sais pas les pleurs de la mère sous les coups de son conjoint. Tu ne sais pas que les enfants montent le son des jeux vidéo pour ne pas entendre crier leurs parents. Tu ne sais pas la solitude de ces ados qui attendent leur maman qui travaille tard le soir. Tu ne sais pas la maladie qui frappe sans prévenir et qui anéantit l’équilibre familial.

Tu ne sais pas que j’ai perdu mes diplômes pour t’élever. Tu ne sais pas que nous nous sommes serré la ceinture si fort pour te construire un avenir que tu ne regardes même pas. Tu ne sais pas les heures que je passe à ton service : tes voyagements, ta bouffe, ton linge…

Un jour, tu sauras. Un jour, tu comprendras. Sans doute que tu regretteras un peu ces mots douloureux lancés naïvement. Pardonne-toi, mon enfant. Parce que ta maman t’a déjà pardonné. C’est comme ça, une mère. Ça encaisse, ça pleure, puis ça rouvre son cœur.

Gwendoline Duchaine

 

Douance intellectuelle: vous avez dit HP?

Mes enfants sont HP. Je suis HP aussi. Non, ce n’est pas une marqu

Mes enfants sont HP. Je suis HP aussi. Non, ce n’est pas une marque d’imprimante. HP = Haut Potentiel, comme dans « douance intellectuelle ». Donc, nous sommes doués intellectuellement. Ça vous choque, comme affirmation? Pourtant, je ne dis pas ça pour nous vanter.

Quelqu’un qui dit que son enfant ou lui-même a un TDAH n’est ni en train de se vanter ou de se dénigrer. Il énonce un fait, un diagnostic établi à la suite d’une évaluation approfondie par un professionnel. En gros, une personne douée a un quotient intellectuel de 130 ou plus, mais surtout, elle voit la vie autrement. C’est souvent le roi ou la reine des questions existentielles à deux-mille dollars. Le champion de l’empathie grâce à son hypersensibilité et à son imagination. Le sac à blagues à cause de son humour et de ses jeux de mots. Le petit vite de la classe qui connaît l’ordre des planètes et le tableau périodique en première année, sans que personne ne le lui ait enseigné.

Mais pourquoi, pourquoi, ferait-on tester un enfant pour une douance? Il est brillant, laissez-le tranquille! Parce que la douance, ce n’est pas tout rose. Ça peut même rendre la vie des doués et de leur famille (et des profs) misérable. Imaginez : vous avez appris sans effort l’alphabet et les nombres jusqu’à 1 000 avant de fêter vos quatre ans. Qu’allez-vous faire en maternelle? À moins de trouver un autre buddy qui joue aux échecs et qui discute philosophie, vos journées risquent de vous paraître loooooongues. Et quoi de mieux pour se tenir occupé que de foutre la pagaille? Ou de poser cinquante questions au prof par minute. Ou de contester tout ce que les adultes disent, parce que ça vous semble injuste ou non justifié…

Alors oui, il peut être nécessaire de demander à un psy ou un neuropsy d’évaluer votre enfant avant que les problèmes s’accumulent et que l’estime personnelle de l’enfant en prenne un coup. Il arrive souvent que les doués passent pour des élèves inattentifs ou opposants. Il arrive aussi que ces élèves soient des candidats de choix à l’échec scolaire et au décrochage. Et à l’anxiété. Et à plein d’autres troubles qui proviennent de la façon dont le cerveau est construit.

Ah! C’est vrai qu’il faut mentionner que la douance ne s’explique pas par le niveau d’éducation des parents ou la classe sociale, la race ou le sexe (bien que les filles et les garçons la vivent différemment). Par contre, la génétique y est pour beaucoup. Les connexions du cerveau sont différentes du cerveau d’une personne neurotypique. Les informations sont transmises plus rapidement et les liens entre elles se font plus facilement.

Votre enfant (ou vous-même, parce que la douance ne s’éteint pas avec l’âge. On naît doué et on est doué pour toujours) a toujours cinquante-mille projets en tête? Il se passionne pour des sujets qui n’intéressent pas vraiment les autres jeunes de son âge? Il a un vocabulaire élaboré et peut comprendre les idées abstraites sans difficulté? Il fond en larme à l’idée que la guerre tue injustement des milliers d’humains ou que les fourmis meurent écrasées sous les chaussures des passants? Qu’il ait ou non de bons résultats à l’école, ce sont des signes qu’il est peut-être doué. Évidemment, tout comme pour le TDAH, il y a plusieurs types de personnalités de personnes douées, par exemple celui qui rejette toute autorité ou celui qui préfère se fondre dans le moule et cacher sa particularité.

C’est bien beau tout ça. Mais disons qu’un enfant reçoit une confirmation de sa douance. Qu’est-ce que ça change? Ça met des mots sur des différences qu’on percevait, mais qu’on avait peut-être de la difficulté à comprendre. Ça aide à accepter ce qui peut parfois nous taper sur les nerfs (les doués sont des argumentateurs chroniques. Le pire, c’est qu’ils ont souvent raison! En plus, ils détestent faire une tâche [ménagère ou scolaire] juste parce que c’est comme ça. Ils ont besoin de comprendre la logique derrière toute demande, et ils sont forts pour démonter la logique commune).

Surtout, le bilan psychologique donne des pistes de stratégies qui peuvent être mises en œuvre en famille, à l’école et dans les activités. Par exemple, valoriser les projets personnels, assouplir le cadre scolaire pour permettre à l’enfant de travailler avec des élèves plus âgés, faire sauter une année scolaire, etc. Il peut aussi détecter d’autres troubles qui marchent parfois main dans la main avec la douance, comme le TDAH, l’autisme, l’hypersensibilité sensorielle et émotionnelle et l’anxiété.

L’enfant qui se fait dire qu’il n’est pas un extraterrestre et qu’il n’est pas tout seul à penser différemment a de bonnes chances de se sentir plus à sa place dans le monde et fier de qui il est. C’est déjà beaucoup!

Regroupement : Haut Potentiel Québec existe depuis 2012 et compte des sections locales dans plusieurs régions. Voir entre autres la section « Portrait » sur le site (http://www.hautpotentielquebec.org/).

Émission : « Doués et oubliés. Maman, quand est-ce que j’apprends? », Télé-Québec (http://www.telequebec.tv/documentaire/doues-et-oublies-maman-quand-est-ce-que-j-apprends/).

Livre pour les parents: À l’aide, mon enfant est doué!, Éditions du CHU Ste-Justine (http://editions-chu-sainte-justine.org)

Livre pour les enfants et les adultes: Zoé douée. Regards d’enfants sur le haut potentiel intellectuel, Éditions Quatre et demi (www.4etdemi.ca)

ZoéDouée_couverture

Nathalie Courcy

Dix trucs que tu dois connaître sur le prof de ton enfant

En tant que prof et parent, je sais que parfois on aimerait savoir 

En tant que prof et parent, je sais que parfois on aimerait savoir comment ça se passe en classe et ce que pense la personne qui enseigne à notre enfant dix mois par année.

 

Voici dix trucs que tu dois connaître sur le prof de ton enfant

 

1- L’enseignant de ton enfant est systématiquement attiré par les autocollants et autres gugusses cute qui pourraient égayer sa classe et rendre le milieu d’apprentissage plus stimulant.

2- Même s’il est à l’aube de la retraite, il renouvelle sa pédagogie, se lance dans de nouveaux projets en se disant que certains élèves apprendraient davantage (comme si 30 ans d’expérience ne suffisaient pas…).

3- Quand la cloche sonne et que ton enfant quitte pour la maison, il ne quitte pas la tête de son prof; son prof se questionne, prend des notes, consulte ses collègues… Il imagine une leçon plus amusante, crée du nouveau matériel (un prof, ça aime ça PLASTIFIER!!!).

4- Le prof de ton enfant cache des jujubes dans son tiroir…

5- Il arrive que le prof de ton enfant lui offre des jujubes.

     Pour un service rendu, un geste gentil 😉

6- Son prof a des papillons quand il constate que les efforts fournis donnent finalement de beaux résultats. Il a des étincelles dans les yeux!

7- Quand il t’écrit ou t’appelle, c’est toujours en marchant sur des oeufs, avec délicatesse. Son prof est conscient que ton enfant, c’est ton trésor le plus précieuxSon prof te veut complice, il veut le meilleur pour ton petit.

8- Sa collation, il peut arriver qu’il la partage ou même qu’il l’offre à un ami de ton enfant. Ça arrive, parfois.

9- Le prof de ton enfant a des papillons lorsqu’il reçoit des nouvelles de lui, quelques années plus tard, ou mieux encore, sa visite!

10- En juin, il peut arriver que ce prof, cet être doté d’une capacité d’amour exponentielle (pour aimer tant de petits humains, ça prend un don, je suppose!), ait le cœur gros  et même, qu’il verse une larme.

 

 

« À bas la Culpabilité! »

Ma partenaire d’affaires a deux jeunes enfants, un de deux ans et

Ma partenaire d’affaires a deux jeunes enfants, un de deux ans et l’autre de huit ans. Moi, j’ai deux ados de 13 et 14 ans. Ma partenaire d’affaires se sent souvent coupable d’être au travail plutôt que de ne pas être avec ses enfants. Quand les miens étaient plus jeunes, je me sentais tellement coupable d’être ailleurs au lieu d’être avec eux toute la journée.

 

Il m’est arrivé encore dernièrement de me sentir coupable de ne pas être celle qui fait les soupers tous les soirs parce que je rentre trop tard du travail… Pourtant, mon mari fait d’excellents soupers! Et il est là, lui!

Il m’est aussi arrivé de me sentir coupable parce que mes fils ne mangent pas tous leurs légumes/fruits et autres trucs santé qu’ils doivent manger tous les jours.

Il m’est aussi arrivé de me sentir coupable de les laisser se débrouiller avec les conséquences de leurs actes à l’école (ex. un devoir non fait et ils devaient faire de la récup sur l’heure du diner).

Il m’est même arrivé de me sentir coupable quand je levais le ton d’un (ou deux) cran pour qu’ils obéissent.

Pourtant, aucune de ces « fautes » n’a fait en sorte que mes enfants ne sont pas bien dans leur peau. Ils ne sont pas malheureux, déprimés, encore moins maltraités.

 

Alors pourquoi je me sentais coupable ?

 

Nos enfants sont les êtres qui s’adaptent le plus rapidement et le mieux à une situation changeante, en autant que leur sentiment de bien-être et de sécurité ainsi que leur dignité n’en soient pas affectés.

 

Alors pourquoi nous, les mères, on se sent coupable souvent et la plupart du temps absolument pour rien ?

 

Parce que je vous le dis, le trois quarts du temps on se sent coupable vraiment pour rien!

Ton enfant est bien nourri, tu es là avec lui et tu réponds à son besoin affectif ?

Tu l’aides dans ses devoirs et tu vas à la rencontre du bulletin ?

Tu réponds à ses multiples questions ? Tu l’écoutes te parler de trucs qui ne t’intéressent pas toujours, mais dont il a besoin de te parler (ex. les jeux vidéos et ce qui s’y passe dans le monde virtuel…) ?

Même si tu es au travail, tu passes quand même du temps avec fiston ou fillette?

Tu cries un peu fort parfois, parce que tu n’en peux plus, mais plus tard, tu t’excuses et tu expliques pourquoi tu as été impatiente.

Tu observes que ton enfant est heureux et se développe bien, malgré le fait que tu ne sois pas 24h/24h, 7 jours sur 7 la mère parfaite?

 

Alors pourquoi te sens-tu coupable, maman ?

 

Parce qu’elle est ancrée en nous, cette vieille mentalité qui n’existe plus depuis un bon bout de temps, que nous devrions toutes être là à 100% pour nos jeunes…

Parce qu’elle est ancrée en nous au point où, même si on est mère à la maison, même si on applique tous les dogmes pédagogiques en vogue, on se sent coupable.

On ne veut tellement pas « scrapper » nos enfants qu’on en vient à se marteler de culpabilité si un soir, on ose dire à notre enfant : « Désolée mon fils, mais je n’ai pas le temps de t’écouter, je dois terminer ceci. On se reprend un peu plus tard en soirée, ok? »

Vous savez les mamans, nos enfants comprennent si on leur explique. Et ce sont probablement les dernières personnes au monde à nous juger, car ils nous aiment tellement que tout ce que nous faisons pour eux est bon! Paroles de mon fils de 13 ans. Il me dit souvent que je suis la meilleure mère au monde! Je dois assurément faire quelque chose de correct non ?

 

Alors tout ce que j’ai envie de vous dire aujourd’hui, c’est : « À bas la culpabilité !!! »

 

Aimez vos enfants, prenez-en soin comme vous seules savez si bien le faire, gardez vos enfants en sécurité, donnez-leur l’amour dont ils ont besoin et faites taire cette voix qui n’est pas la vôtre, mais qui est tout même ancrée dans votre tête et qui vous dit que vous ne faites pas bien.

 

« À bas la culpabilité ! »

5 trucs pour survivre avec un ado

L'adolescence est une période tumultueuse et difficile à vivre, et ce, pas seulement pour les enfa

L’adolescence est une période tumultueuse et difficile à vivre, et ce, pas seulement pour les enfants! Être parent d’un ado est la chose la plus bizarre et terrifiante au monde!

 

Tu ne sais jamais comment réagir et interagir avec ce tyran qui vit dans ta maison et t’en fait voir de toutes les couleurs ?!? Alors pour vous, chers parents, voici…

 

5 trucs pour survivre avec un ado


1- Le nourrir
L’ado a toujours faim. Il n’est jamais rassasié! Il faut absolument lui donner à manger! Je vous assure qu’avec l’estomac plein, il sera vraiment de meilleure humeur. Prévoyez avoir toujours à disposition du gruau, des pâtes ou du riz. Un truc qui colle bien dans le ventre!

Avec un peu de chance, il aura même de l’énergie!

2- L’écouter
L’ado argumente tout le temps. Et surtout : il a raison! Et il trouve que vous êtes la personne la plus ignorante du monde… Objectif : Garder le dialogue ouvert avec un être fermé!!! Waou! Tout un défi, n’est-ce pas ? Alors, inspirez, expirez, et laissez donc croire à cet enfant qu’il a raison! Après tout, c’est peut-être vrai ? Écoutez ses arguments et acceptez de vous remettre en question.

Vous allez gagner une grosse dose d’admiration!

3- Lâcher prise
L’ado fait tout le temps des trucs vides de sens… C’est facile quand ça arrive aux enfants des autres, mais on dirait que lorsque c’est le mien (celui qui est sorti de mon ventre, mon ptit bébé que j’aime tant)… je ne suis capable de rien! Ce n’est pas mon cerveau qui réagit, se sont mes entrailles! Pourtant, je vous assure que si vous voulez survivre… il faut lâcher prise!

 

Comment ?

  • Allez prendre l’air! Mes chiens n’ont jamais autant marché que depuis que j’ai trois ados à la maison! 
  • Sortez! Allez au cinéma, au théâtre, allez voir des concerts (criez comme une folle, sautez, dansez!), allez souper avec vos amis… Bref, l’ado n’a pas le monopole des sorties, vous l’avez aussi! Vivez votre vie!
  • Décompresser! Buvez un bon verre de vin ou une ptite frette, allez fumer une cigarette, mettez la musique à fond et dansez dans le salon!

Tous les moyens sont bons pour vous aider à lâcher prise : c’est vital!

4- Bannir sa chambre
L’ado a toujours une chambre en bordel! Toujours! Ça pue et il y a du stock partout. Parfois tu ne sais pas comment il fait pour traverser la pièce sans se blesser. Son bureau n’est plus un endroit où il fait ses devoirs, submergé par le linge, les emballages et les bébelles… Les livres et les cahiers sont dans le lit accompagnés de boites de biscuits et de résidus de chocolats… Quand j’ouvre cette porte, l’odeur nauséabonde, c’est mon enfant qui sent ça??!, me lève le cœur et le chaos me donne envie de pousser un hurlement sans fin! Alors… Je n’ouvre plus la porte! C’est SA chambre. Qu’il se débrouille. Qu’il fasse son ménage, lave son linge, range ses trucs… Je ne veux plus voir ça.

Et s’il vient pleurer qu’il n’a plus rien à se mettre… je le retourne dans la pièce bannie!

5- Couper le wifi
Un ado collabore peu. Parfois, nous n’avons pas le choix que d’utiliser les grands moyens. Sans crier, sans se fâcher, sans négocier. Je coupe le wifi à 22h tous les soirs. Je coupe le wifi quand il me manque de respect, m’envoie promener ou qu’il est insolent. Je coupe le wifi si ses notes baissent à l’école.

Je remets le wifi quand sa chambre est ENFIN ramassée, quand le repas est prêt, quand je reviens de la job, quand l’épicerie est rangée, quand les chiens sont nourris…

C’est incroyable le nombre de choses que mon ado est capable de faire pour avoir accès au net! Alors pourquoi s’en priver?!

 

J’espère que vous vous en sortez avec vos ados, je sais à quel point c’est parfois difficile au quotidien. On se sent souvent démunis. Mais dîtes-vous qu’il vous reste seulement quelques années à vivre avec ce drôle de phénomène qui finira par prendre son envol et vous manquer… Me manquer ? Vraiment ?? Vous croyez ???

 

Lâchez pas chers parents !!!

Chaos dans la salle à dîner : Quand repas rime avec combat!

Vous trouvez difficile la gestion des repas ? Votre jeune ne veut pa

Vous trouvez difficile la gestion des repas ? Votre jeune ne veut pas manger ? Il bouge sans arrêt? Elle se plaint du choix des aliments? Si vos repas ressemblent davantage à un combat extrême qu’à une agréable réunion familiale, voici quelques idées à servir lors de votre prochaine tablée.

 

En entrée : L’ambiance, un grand allié

 

Avez-vous déjà remarqué comment une innocente conversation autour de la table peut rapidement déraper vers un interrogatoire? Qu’as-tu fait à l’école aujourd’hui ? As-tu fini tes devoirs? Ce questionnaire intrusif est souvent assorti d’une rafale de reproches :

« Assieds-toi comme il faut! »

« Comment ça, tu t’es fait sortir de la classe ? »

Aimeriez-vous être questionnés de la sorte entre deux bouchées de poulet ? Pour sortir la table à dîner du poste de police, rappelons-nous qu’une ambiance agréable influence positivement la collaboration, l’écoute et l’appétit de tous les convives. Profitez de ce temps en famille pour jouer à des jeux de table (devinettes, jeux de mémoire, etc.). Misez sur le plaisir d’être ensemble. Le but est de faire du repas un moment agréable.

 

En plat principal : Écouter et respecter les signaux de satiété

 

Fillette vous demande invariablement si elle a assez mangé alors que son assiette est encore pleine ? Si votre réponse est d’exiger encore deux ou trois bouchées, il est temps de varier le menu. Je ne parle pas ici du contenu du repas, mais plutôt de votre choix de réponse. En effet, que diriez-vous d’amener votre rejeton à se questionner sur son propre appétit ? Nos enfants ont pris l’habitude de se conformer (ou non) à notre perception de leur satiété. Mais qui sait le mieux si j’ai assez mangé ? Moi-même. Il serait donc plus efficace de répondre à votre jeune :

« Je ne sais pas. As-tu encore faim ? »

Pour les parents de petits futés qui profiteraient de cette réponse pour se gaver de dessert, rappelez-vous que vous êtes responsables de l’offre au moment du repas. Votre enfant, quant à lui, est responsable de la quantité de nourriture qu’il va consommer. Pour réfréner la consommation de mauvais sucre, offrez un choix de dessert santé. Aussi, pourquoi ne pas présenter le repas au complet sur la table et laisser l’enfant se servir ? Il se pourrait que fiston mange ses fruits avant le spaghetti. Et alors ? Une fois l’attrait de la nouveauté envolé, il apprendra à manger selon son appétit.

 

Au dessert : L’attention, un met recherché

 

Vous le savez, les enfants ont besoin d’attention. Parfois, ils trouvent plus avantageux d’en recevoir négativement que pas du tout. Pensez-y : on reprend fillette qui ne reste pas assise, mais on oublie de féliciter fiston qui mange tranquillement.

À ce sujet, je vous invite à visionner cette vidéo de Nancy Doyon!

 

 

En conclusion, il arrive que, malgré nos bonnes intentions, nos propres comportements contribuent à maintenir un problème. Pour le régler, il suffit d’en prendre conscience et de choisir d’agir différemment.

 

Bon appétit !

 

 

Mélanie Dugas, Coach familial et formatrice

Fondatrice de GrandDire coaching et formation

Membre du Réseau Nanny secours

Les devoirs : Une enseignante vous en parle

Oui je le sais, quand un enfant commence ou recommence l’école, l

Oui je le sais, quand un enfant commence ou recommence l’école, les premières inquiétudes des parents sont les devoirs. Quand, où, quoi, comment et surtout pourquoi! Et c’est la même chose du côté des enseignants. On doit s’adapter à notre milieu, à notre clientèle, au groupe. Certaines années, les cohortes d’élèves sont très fortes et on peut se permettre beaucoup, alors que d’autres années, les élèves sont très faibles et nous devons en faire moins, pour ne pas nuire à leurs apprentissages. Trop c’est comme pas assez, comme le dit le dicton.

Tout d’abord, il faut comprendre que votre enfant « travaille » cinq jours par semaine, plus ou moins huit heures par jour. Il ne faut surtout pas le surcharger.

Le quand : Je vous conseille donc, pour une conciliation travail/famille efficace de choisir convenablement les moments où les devoirs seront faits, selon votre rythme de vie, qui diffère d’un ménage à l’autre. Vous avez le choix entre faire les devoirs (et les leçons) les soirs de semaine OU la fin de semaine. Les enfants ont aussi droit à des périodes de repos, ils en ont autant besoin que nous, les adultes. Il y a aussi le fameux débat : tout de suite après l’école, ou après le souper? Choisissez avec votre enfant. Il sait mieux ce qui est bon pour lui. Il faut lui faire confiance, le responsabiliser. Faites un horaire qui sera affiché à la vue de tous les membres de la famille et RESPECTEZ-LE.

Le où : Les devoirs doivent être fait dans un endroit calme, où il y a peu de circulation des autres membres de la famille et peu de sources de distraction (télévision, animaux, téléphone cellulaire, etc.)

Le quoi : On doit alterner les devoirs (travaux écrits) et les leçons (études) dans une même séance. Faites un choix avec votre enfant. Aime-t-il mieux faire que des mathématiques ou veut-il toucher à plusieurs matières? On essaie aussi de terminer avec quelque chose qu’il aime : une matière en particulier, un projet spécial, etc.

Le comment : On travaille 15 minutes, puis on prend une petite pause, que j’appelle « les pauses santé mentale »; on prend une petite collation et on fait 2-3 exercices de yoga. Bref, on s’inspire de ce qu’il aime. Il faut comprendre que de l’écouter est la meilleure manière de le motiver et de lui faire aimer la période de devoirs et leçons. Et surtout, s’il ne veut pas collaborer lors d’une séance, ne le forcez pas, ça sera pire. Si cela persiste, parlez-en à son enseignante, après en avoir parlé avec lui, évidemment. Il est le premier à pouvoir vous aider à comprendre.

Ne corrigez pas les devoirs de vos enfants. Questionnez-les, donnez-leur des pistes, mais jamais la bonne réponse. Les devoirs, ce sont des pratiques. Les erreurs doivent se faire à ce moment, car ce n’est pas évalué!

Vers la 4e année, certains élèves veulent voler de leurs propres ailes. C’est parfait! Mais on ne doit pas tenir le tout pour acquis. Vous devez continuer à regarder ce qu’il fait, le superviser (au pire en cachette si nécessaire 😉 ).

Le pourquoi : Bon, ça, c’est la question à cent piasses. Certains enseignants choisissent de ne pas faire de devoirs. D’autres veulent en faire. C’est un choix pédagogique et surtout personnel de notre part. Les devoirs sont d’abord une façon pour nous de s’assurer que les parents voient ce qui est fait à l’école. Et on va se le dire, la plupart du temps, c’est pour faire des pages qui n’ont pas été faites en classe. Oui, ça peut paraitre plate, mais ce n’est pas facile de passer toute la matière avec les 26 élèves de la classe, très hétérogène (TDAH, TED, TC, DGA etc.), tout en essayant de maintenir une gestion de classe adéquate, croyez-moi.

Bref, soyez collaboratif, questionnez votre enfant, et son enseignant au besoin. Nous savons que certains parents ne sont pas « équipés » pour expliquer l’addition de fraction ou encore, l’accord du participe passé avec avoir, parce qu’on va se le dire, ça fait un petit bout qu’on a vu cela, donc ne vous gênez pas. Et surtout, je dis bien surtout, ne dénigrez JAMAIS les devoirs devant vos progénitures. N’oubliez pas que vous êtes leur modèle numéro un : si vous commencez à douter des devoirs devant eux, ils feront la même chose et perdront toutes sources de motivation.

Voici le nombre de minutes à consacrer, à votre enfant, lors des séances de devoirs et de leçons, considérant son âge, sa maturité et sa capacité d’attention. Il faut comprendre que ce n’est qu’un modèle et que certains doivent en faire moins ou peuvent en faire plus. C’est à vous de voir, vous connaissez bien votre enfant!

Première année : 15 minutes
Deuxième année: 20 minutes
Troisième année : 25 minutes
Quatrième année : 30 minutes
Cinquième année : 45 minutes
Sixième année : 60 minutes

 

 

 

Et si j’arrêtais de crier ?

Ça m’est arrivé tout d’un coup. J’étais enfermée dans le g

Ça m’est arrivé tout d’un coup. J’étais enfermée dans le garage pendant que mes deux enfants étaient à la table pour le souper. Presque tous les jours, le repas était une catastrophe.

Ils ne mangeaient pas, pas assez vite, pas assez bien. Ils parlaient et chialaient qu’ils ne voulaient pas manger.

Moi, j’étais à bout… Non, j’étais À BOUTTE!

J’ai senti mon cœur battre plus fort, la veine apparaître dans mon front et mes doigts devenir engourdis. J’allais crier… C’était inévitable! Je me suis alors enfermée dans le garage et après quelques minutes, j’ai lancé un cri bestial. Il n’y avait pas de paroles, simplement un son rempli de détresse.

Non, je n’avais pas signé pour cela! Lorsque j’ai voulu être parent, ce n’était pas ce que je recherchais. En tendant l’oreille, j’ai entendu une petite voix féminine, derrière la porte, dire à son frère « OK là, faut qu’on arrête, maman est vraiment trop tannée ». C’est à ce moment que je me suis dit : « Et si j’arrêtais de crier ? »

Je n’ai jamais voulu élever mes enfants dans les cris et la rage. Je me disais que j’allais être capable de faire autrement. Chez nous, ça criait beaucoup. Ce n’était tout simplement pas la partie d’héritage que je voulais transmettre à mes enfants.

Tout cela est très simple à dire, mais comment fait-on pour arrêter de crier, comme cela du jour au lendemain ? J’ai décidé de suivre un peu les conseils qu’on voit à la télévision et dans les magazines. J’ai essayé de garder mon calme, de parler sur un ton neutre, tout en imposant mon respect.

Les premières journées, le cœur continuait à me débattre et la veine restait présente dans mon front, mais tranquillement, je me suis rendu compte des bienfaits que cela avait sur moi. J’ai bien sûr vu une différence sur mes enfants, mais principalement, je l’ai vu une sur moi. Je me sens moins colérique, moins à boutte, moins prise dans un tourbillon de négatif. Je me sens plus patiente, plus douce et plus stricte… Oui oui, plus stricte. Je sens que je représente une autorité en dehors de la peur; je remarque que mes enfants m’écoutent plus rapidement. Ils n’attendent plus que je CRIE pour réagir, ils réagissent.

Je ne vais pas mentir en vous disant que tous les soupers sont maintenant parfaits, mais je vais renchérir en disant que je ne me couche plus avec cette grande culpabilité d’avoir encore crié aujourd’hui. Est-ce que mon ton restera neutre à jamais? Je ne crois pas, non! Je l’échapperai parfois, perdrai sûrement encore le contrôle, mais je me pardonnerai de l’avoir fait et recommencerai à parler… sans crier.