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La fatigue du soir

La fatigue du soir, vous connaissez? Oui, vous la connaissez

La fatigue du soir, vous connaissez? Oui, vous la connaissez. Celle qui vous rampe dessus le soir (parce que trop crevée pour sauter sur vous), celle qui vous vide de vos émotions, de vos réflexions. Celle qui vous fait mal d’être réveillée. Celle qui vous traîne dans la maison comme un zombie qui répète en boucle dans sa tête la liste des choses qu’il reste à faire avant de vous effondrer sur votre lit. Celle qui démarre votre coach privé interne qui vous soutient, comme si vous alliez atteindre le fil d’arrivée: «Lâche pas ma belle, tu es à deux tâches d’y arriver!» Et de l’autre côté, votre petite voix d’athlète crevée qui se bat et s’obstine avec le coach: «Non! Ce soir, je n’y arrive pas. Je m’écroule avant.» Et il y a celle qui cherche un compromis: «D’la marde! Je fais ça demain matin!» Mais qui sait très bien que c’est impossible dans votre horaire. Si elle l’a dit, c’est simplement pour vous encourager. D’ailleurs, ça a fonctionné, puisque les deux secondes où vous y avez cru vous ont fait du bien.

Cette fatigue qui vous tombe dessus d’un coup, sans prévenir et qui vous pousse à vous demander : «Mais comment, bon Dieu, ai-je réussi à me rendre jusque-là?» Vous avez assuré pour les devoirs, le souper, le bébé, la vaisselle, le bébé, les bains, le bébé, les chicanes, les dodos, les verres d’eau, les pipis, les «mamans!», sans même vous en rendre compte. Mais soudainement, en fermant la porte de leur chambre, votre corps vous a dit: «Woow la grande! Je veux ben mais là, pose ton tit derrière parce je te back pu

Vous êtes passée devant un miroir et pendant quelques secondes, vous vous êtes demandé: «Ouf! Est-ce que j’avais l’air de ça aujourd’hui?» Mais finalement, vous n’en n’avez rien à cirer, vous êtes vidée. D’ailleurs, cette expression prend tout son sens maintenant; vous avez mal au dos, aux pieds, vous avez les yeux secs, la bouche molle, les paupières lourdes.

En montant vous coucher, à la deuxième marche, vous vous rappelez le biberon que vous avez oublié de préparer pour la nuit, alors vous redescendez. Bon, c’est fait. Vous remontez de peine et de misère vers votre chambre. En déposant une fesse sur votre matelas, vous entendez votre enfant tousser et renifler dans sa chambre. «Ouch!» Ça vous revient; vous vouliez lui installer l’humidificateur pour la nuit. Vous vous consolez en vous disant qu’au moins, vous ferez cette tâche en pyjama. Votre coach est de retour: «Lâche pas ma grande, t’es à deux enjambées près!» Vous y allez. Chaque pas vous fait mal aux jambes. Voilà qui est fait.

Plus vous approchez de votre chambre, plus vous sentez la paix vous envahir. Vous vous laissez tomber sur le lit. Vous fermez les yeux. «Aah!» Ça y est, vous y êtes enfin. Tout à coup, vous entendez des miaulements en bas: «Ah! shit!» Le chat n’a plus de bouffe. Vous refermez les yeux, en tentant de vous convaincre que ça peut attendre à demain. Il miaule une autre fois, puis une autre. «Câ#!!#!!» Vous êtes tentée de crier à votre conjoint, en bas, pour lui demander de s’en charger (parce qu’évidemment, sans vous, le chat serait mort de faim depuis longtemps), mais vous savez très bien que crier réveillera les enfants qui de toute façon, se feront réveiller par le chat si vous n’y allez pas (il ne manquerait plus que ça). Alors vous faites ce que vous avez à faire.

Évidemment, le bol du chat est au sous-sol, alors vous descendez ce qui vous semble être des milliards de marches pour vous y rendre. Au passage, vous croisez les trois paniers de vêtements à plier et les six piles à ranger, vous apercevez du coin de l’œil ce qui pourrait être le salon, mais vous n’en êtes pas certaine vu son état. En passant devant la salle de jeux, vous constatez qu’avant d’aller dormir, votre enfant avait échappé des tonnes de billes à colliers sur le plancher et qu’elles y sont toujours. Vous fermez les yeux et vous soupirez.

En remontant vous coucher la quatrième fois, vous faites un détour vers la chambre des enfants. Non pas parce que c’est sur votre liste, mais parce que vous en avez envie. En entrant dans la chambre, vous vous sentez tout à coup juste… bien. Vous réalisez que finalement, de ces tâches et de ces piles, il ne vous restera rien du tout. Mais ce petit bruit que fera votre garçon lorsque vous déposerez un baiser sur son front, cette caresse que vous ferez sur la joue si douce de votre bébé endormi, ce doux parfum que vous respirerez en embrassant les cheveux de votre fille, vous ne les oublierez jamais. La fatigue disparaîtra, mais ces petits moments de bonheur, vous les porterez toujours.

Karine Delorme

 

Gérer le déséquilibre familial

Au début du mois de novembre, de nouvelles statistiques sont sorties au Québec, expliquant que la

Au début du mois de novembre, de nouvelles statistiques sont sorties au Québec, expliquant que la plupart des familles québécoises avec des enfants âgés de zéro à cinq ans se sentent à bout de souffle et sont débordées. Même si selon cette étude, ma famille ne fait plus partie de ces statistiques, il n’en reste pas moins que je considère que oui, ça va vite. Ces résultats m’ont permis de faire un exercice de conscience avec moi-même et de faire un bilan de ce que j’ai mis en place chez moi pour gérer le déséquilibre.

1— Je gère un déséquilibre!

Il y a quelques années, j’ai lu un article écrit par une femme que j’admire : Isabelle Hudon. Selon elle, il n’est pas possible de parler d’équilibre travail-vie familiale. Elle l’aborde plutôt en disant qu’il faut gérer le déséquilibre travail-vie familiale. Au début, j’étais sceptique mais finalement, j’ai adhéré à ce credo et il m’accompagne tout au long de mes semaines de fous. Vive ma famille et mon chaos…

2— Un minimum de planification

Pour gérer ce déséquilibre, il faut y faire face sans hypocrisie. Il y a une tonne d’articles sur le web qui en parlent, des calendriers de type planificateurs sont sur le marché, des agendas électroniques. Bref, c’est parfois en faisant des essais et des erreurs qu’on trouve ce qui fonctionne le mieux pour notre famille. Dans mon cas, je remercie les textos et la fonction « Rappel » de mon téléphone.

La gestion des repas est aussi stressante. Encore là, il faut s’y préparer un peu. Avant, je passais beaucoup de temps à couper les fruits et légumes la fin de semaine et à un certain moment, je trouvais ça redondant. Maintenant, ma stratégie est simple : je cuisine de plus gros volumes la fin de semaine afin d’avoir des lunchs pour le midi. Les soirs de semaine, ce sont des repas simples comme un poisson et de la salade ou encore, je fais cuire un one bowl pasta. Ah! oui, j’avais une mijoteuse. Elle a brisé et je n’en ai jamais racheté parce que ce n’était pas un succès. Morale de l’histoire, on peut s’en sortir sans mijoteuse.

3— S’enlever la pression de la performance

Comme parent, nous voulons le meilleur pour nos enfants, nous voulons qu’ils puissent développer leurs aptitudes, qu’ils soient bons dans les sports, à l’école, en musique… bref, nous sommes parfois étourdissants. Depuis deux ans, nous ne faisons pas faire de cours à notre enfant pendant les fins de semaine de l’année scolaire. Elle a des journées assez chargées à notre avis et le week-end est fait pour passer du temps en famille et relaxer. Je me souviens que l’an dernier, ça m’a rongée un peu. Madame Culpabilité est venue cogner chez moi. Finalement, la vie est bien faite : en milieu d’année scolaire, l’école a commencé à offrir des cours de danse à l’heure du diner, juste pour le plaisir.

D’ailleurs, en terminant cet article, je vais signer une autorisation afin qu’elle puisse adhérer à la ligue de hockey cosom de son école.

 

4— Savoir reconnaître ses limites

C’est un grand signe de respect envers soi-même, et je crois que c’est un legs important pour nos enfants. Il ne faut pas avoir peur de demander du soutien, que ce soit aux grands-parents ou autres. Il est important de dire si on est fatigué et de parler calmement au « je » avec son enfant.

Aussi, en 2016, il y a beaucoup d’outils technologiques sur le marché. Si c’est possible, on peut penser à travailler de chez soi ou oser demander des ajustements d’horaire. Fait vécu, je suis très productive quand je travaille chez moi, habillée en mou. Il m’est alors plus facile de régler un dossier important en sachant que je m’évite un gros bouchon de circulation.

 

5— S’accorder des moments de plaisir en couple

Chez nous, nous appliquons ce principe le jeudi soir, parfois le vendredi si on n’est pas trop claqués (sinon, on risque de s’endormir devant À la Di Stasio!). Il y a deux émissions de télévision que nous aimons écouter et bien souvent, on accompagne ce moment de calme d’une coupe de blanc.

J’aurais pu continuer longtemps comme cela. Je crois que la gestion du déséquilibre passe par une prise de conscience, par des choix qui impliquent qu’on ne peut tout faire et par l’abandon de la culpabilité, Celle-là, on la laisse sur le bord du chemin avec le bac de recyclage!

 

 

Les pets

Il y a ceux qui nous surprennent. Il y a ceux qui sentent mauvais, pires que ce qu’on pouvait i

Il y a ceux qui nous surprennent.

Il y a ceux qui sentent mauvais, pires que ce qu’on pouvait imaginer.

Il y a les petits pets secs, ceux qui pincent.

Il y a les pets silencieux. Ceux-là, ils sont plutôt dangereux…

Il y a ceux qui laissent des traces, bien malgré nous. Ceux-là, ils sont plutôt rares.

Il y a ceux d’un nouveau-né, assez impressionnants! On jurerait que notre bébé va s’éjecter de la couchette!

Il y a ceux qu’on aimerait camoufler par un toussotement très subtil…

Il y a ceux qu’on met sur le dos du chien…

Plus sérieusement, parlons de l’évolution du pet dans un couple. Avouez qu’il est quasi impossible de se laisser aller devant l’être aimé avant PLUSIEURS semaines…

Toutefois, quand toute gêne s’est dissipée, il y a place à BEAUCOUP d’innovation…

Sérieusement, dans mon cas, après dix-huit années d’amour, je vous laisse imaginer ce qu’on a pu atteindre comme sommets.😁

Les pets font rire, ils peuvent rendre mal à l’aise. Chez les enfants, ils passent inaperçus. Je vous mets au défi de dénicher une garderie ou une classe de tout-petits où ça sent la rose en tout temps.😂

Je terminerai en soulignant que certains pets sont plus extrêmes et qu’ils requièrent l’usage d’un briquet. Cependant, cette pratique est à vos risques.

Quelles sont vos plus belles anecdotes entourant ce sujet si universel?

Et drôle, avouez?

Mon 24 décembre: la solitude apprivoisée

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D’aussi loin que je me souvienne, la veille de Noël était une journée remplie d’excitation. Pendant une grande partie de mon enfance, c’était la journée des derniers préparatifs, de la sieste en début de soirée (pour que mon père puisse aller porter les cadeaux chez mon oncle) où on revêtait nos plus belles toilettes (une vieille expression souvent utilisée par nos parents et grands-parents), pour finalement se retrouver en famille chez mon oncle Casimir et ma tante Mariette, après l’interminable messe de minuit. On déballait plein de cadeaux, on riait aux éclats, les parents buvaient un p’tit verre pendant qu’on jouait avec nos nouveaux jouets et bien sûr, on mangeait de la dinde et de la tourtière à trois heures du matin.

Quelques années tranquilles ont suivi, seulement avec mes parents, mon frère et ma sœur. Tranquilles certes, mais en famille. Les repas, les rires, les cadeaux et les blagues étaient présents. On trouvait le moyen de rendre les réveillons plaisants.

Des conjoints se sont ajoutés à notre petit groupe. Le réveillon était fêté avec la belle-famille et le 25 chez moi, avec les miens. La naissance de mes neveux et de mes deux trésors amena de nouveau beaucoup d’excitation. Le Père Noël et toute la magie qui entoure cette fête étaient de retour. Nous étions tous très heureux de vivre ces beaux moments.

Depuis toujours, j’ai vécu des beaux réveillons de Noël, jusqu’à il y a trois ans, à la suite de ma séparation du père de mes enfants. Après vingt-deux ans de vie commune, autant d’années à festoyer avec ma belle-famille et dix-neuf ans à fêter avec ma fille, je me suis retrouvée seule. Après tout ce temps… ouf!… Toute une étape à franchir. Il faut le vivre pour le comprendre.

Déjà en novembre 2013, j’anticipais le 24 décembre. Déjà, la tristesse s’emparait de moi. Je savais que mes enfants seraient avec leur père et sa famille. J’avais peur d’affronter ma solitude et mes émotions. J’aurais pu être avec ma mère, mon frère et ma sœur. Je savais au fond de moi que je devais passer cette soirée et cette nuit seule, et vivre intensément tout ce que mon corps voulait exprimer.

Comme dans tout changement, il y a eu une période de deuil à faire. Je voulais vivre chaque étape de deuil avec les émotions qui l’accompagnent. Ça n’a pas toujours été facile, mais je suis très heureuse de l’avoir fait.

Vivre le deuil de la famille signifiait accueillir et accepter qu’il n’y ait plus de temps des Fêtes avec ma belle-famille et mes enfants. Ça voulait dire trouver une nouvelle perspective à mes valeurs familiales qui ont toujours fait partie de moi et que j’ai enseignées à mes enfants.

Je me retrouvais seule avec moi-même avec plein de questions existentielles. Un immense vide intérieur m’envahissait. J’avais le goût de sortir pour prendre l’air et m’énergiser, mais en même temps, je voulais simplement me coucher en boule et pleurer toutes les larmes de mon corps.

J’ai choisi la deuxième option. Le lendemain, j’étais vidée. Plus aucune larme ne pouvait sortir. Je me sentais déjà beaucoup mieux, même si je savais que ce n’était pas fini. J’avais fait un pas de plus vers ma guérison.

C’était la première fois de toute ma vie que j’étais seule un 24 décembre, sans famille, sans mes enfants. La journée la plus difficile de toute ma vie. Je ne l’oublierai jamais.

À chaque année depuis ce jour, je vis mes réveillons de Noël encore seule. Je suis très sereine. Je prends du temps pour moi. Je lis, j’écoute de la musique, je médite, etc. Je suis en paix avec moi-même.

Pendant l’écriture de ce texte, je réalise que j’ai toujours été dans l’abondance. C’est moi qui ai le choix de mon attitude, à savoir si cette journée est excellente ou médiocre. J’ai grandi intérieurement et mes valeurs sont encore plus importantes et ancrées en moi. J’ai davantage de gratitude pour tout ce que la vie m’apporte.

Un 24 décembre fait aussi grandir.

Cette année, mon 24 décembre 2016 sera merveilleux. Et le vôtre?

Je vous souhaite un temps des fêtes rempli de petits moments de bonheur, avec votre famille, qui resteront gravés à jamais dans votre cœur.

 

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                                           Linda Cusson Coach, auteure et conférencière

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La vie est comme une boîte de chocolats

La mère de Forrest Gump disait que la vie est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais su

La mère de Forrest Gump disait que la vie est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber…

 

Je suis plutôt de cet avis. Alors, en cette période des Fêtes, où tout le monde s’offre des boîtes de chocolats de toutes sortes, j’aimerais faire mon coming out : JE N’AIME PAS LE CHOCOLAT!!! Excepté le chocolat au lait avec ben, ben des noisettes, et les Kinder Surprise…

 

Sauf que quand c’est ton oncologue qui t’offre ce Kinder Surprise de la vie, ben, le chocolat est plutôt amer, et ta surprise… elle est de taille. Et elle est tout aussi inutile que n’importe quelle bébelle pondue dans ces œufs qui incarnent à eux seuls les tares de notre société de consommation.

 

Alors voilà, c’est dit. Depuis le 22 décembre de l’an passé, mon aversion pour le chocolat inclut les Kinder Surprise.

 

Malgré le mauvais goût que ce diagnostic m’a laissé dans la bouche, il n’était, cependant, pas question que j’en fasse une crise de foi (oui, de foi!). Surtout pas avant la bûche de Noël. Surtout pas devant mes enfants.

 

Et puis, comme les fêtes de fin d’année, c’est le temps où l’on prône l’amour et l’entraide, je me suis, bien entendu, empressée de partager la nouvelle avec mes enfants et mon entourage. Oui, oui, il y a un an, à trois jours de Noël, j’annonçais à mes enfants que j’avais un cancer.

 

J’en entends déjà certains sonner les cloches : pourquoi n’as-tu pas attendu après les Fêtes pour annoncer la nouvelle, vu le risque de gâcher la magie de Noël?

Parce qu’il est vrai que l’on est moins SONNÉ d’entendre le mot cancer APRÈS avoir trinqué tous ensemble « À notre santé » au Nouvel An?!

 

Bon, je vous l’accorde : recevoir un diagnostic de cancer à trois jours de Noël, c’est comme croquer dans une fève de cacao, ça manque de raffinement. Mais même si cette nouvelle avait été enrobée de caramel mou, elle n’aurait pas été plus digeste…

 

Alors, voilà comment, il y a un an, pour Noël, j’ai offert à mes enfants LA VIE en cadeau. La vie telle qu’elle est. Emballée d’un ruban rose.

 

Et vous savez quoi? On a passé un merveilleux Noël tous les trois.

Dans la joie, la gaieté, l’amour et la vie…

 

Parce qu’au fond, c’est quoi la magie de Noël… si ce n’est un état d’esprit?

 

Pour moi, l’esprit de Noël, c’est les rituels que l’on s’invente, qui nous ressemblent et nous rassemblent. Toutes ces intentions et ces attentions que l’on déploie pour préserver la féérie dans les yeux de ceux qu’on aime.

 

Et sincèrement, je crois que j’ai réussi ce défi, malgré une année à vivre le cancer.

Car mes enfants croient encore au Père Noël. Mais surtout, ils ont réalisé que c’est Noël tous les jours dans les bras de leur mère.

 

Puis moi, j’ai compris que je n’ai pas besoin d’aimer le chocolat pour aimer la vie.

 

P.S. Si ça vous fait plaisir de m’offrir du chocolat malgré tout, ne vous en faites pas, mes enfants se feront une joie de TOUS les manger!

 

Pour en lire plus sur mon quotidien avec le cancer, visitez www.laviecontinuemalgretout.com

 

 

C’est comme ça que ça se passe dans le temps des Fêtes!

  • J’aime Noël... j’adore même! Mais en regardan
    • J’aime Noël… j’adore même! Mais en regardant l’horaire du temps des Fêtes, je saigne un peu du nez. J’imagine déjà les crises de bacon, la troisième guerre mondiale qui éclatera entre mes filles parce qu’elles sont une coche de plus qu’over fatiguées. Je sais que je devrai puiser au plus profond de mon fond pour rester calme et ne pas pogner les nerfs…

    noel

    Mais j’ai hâte. Hâte de voir tout mon monde. Célébrer, boire un verre ou deux (ok, cinq-six… ok, sept-huit). Jaser avec les cousins, cousines avec qui j’avais un fun fou dans ma jeunesse (et non mes photos n’étaient pas en noir et blanc comme le pense ma fille), mais qui sont maintenant loin. Regarder ma tante Blanche danser (ou tenter de danser) malgré sa douleur à la hanche, mon oncle Berthier rire à en perdre son nouveau dentier. Écouter la cousine habituellement si heureuse, mais que l’alcool déprime, me raconter sa vie qui est un long naufrage. Essayer d’expliquer les règles d’un jeu à mon oncle Roger tout mêlé, et finalement ne pas jouer parce que mon oncle Gilles intervient dans un mauvais moment au début de la partie. J’ai hâte de trouver mes filles endormies dans un endroit suspect (parce qu’il n’y a plus la fameuse pile de manteaux qui était si confortable dans notre jeunesse).

    J’ai même hâte de ramasser le vomi de mes filles qui auront mangé plein de cochonneries (ok, j’exagère peut-être légèrement).

    J’ai hâte de consoler mes filles qui vivront encore une fois une peine d’amour de devoir laisser partir leurs lutins. Je ne leur dirai pas que maman boit une coupe de vin et célèbre intérieurement parce qu’elle a enfin fini d’inventer les tours les plus hot possible tous les soirs. Je serrerai mes enfants fort dans mes bras en leur disant que les lutins reviendront l’an prochain parce que ce sont des petites filles extraordinaires.

    J’ai hâte de voir les yeux de mes filles lorsqu’elles découvriront les cadeaux de Noël que le Père Noël leur aura apportés. J’ai hâte de les voir déballer leur cadeau en cinq minutes et me dire que les deux heures que j’ai prises pour les emballer minutieusement n’étaient peut-être pas nécessaires. Je me souviendrai alors que j’ai eu du fun à le faire avec ma petite coupe de vino. J’ai hâte de voir leur excitation lorsqu’elles nous donneront les cadeaux qu’elles auront pris le temps (ou pas) de confectionner. Peut-être que je simulerai la joie et l’émerveillement devant le gribouillis de la petite dernière… mais pour voir la fierté dans ses yeux, pourquoi pas! Nos parents l’ont fait à maintes reprises.

    Puis moi aussi, j’ai hâte de recevoir mes cadeaux, je suis quétaine de même… J’ai hâte d’offrir ceux que j’ai achetés. J’ai hâte de rire avec mes parents, mes sœurs et mes beaux-frères. D’avoir du fun et juste de vivre le moment présent.

    J’ai hâte de dire que j’ai beaucoup trop mangé pour souper et me garrocher dans le buffet du réveillon comme si je n’avais pas mangé depuis des semaines. Me battre pour les saucisses entourées de bacon, comme une lionne qui défend son snack du moment. Oublier le fameux régime de jus que j’ai tenté de suivre les jours d’avant.

    J’ai hâte de retourner travailler plus fatiguée que jamais après ces deux semaines de fous…

    Joyeux temps des Fêtes à tous!

     

Groupes d’entraide sur le web : Quand les amitiés virtuelles deviennent réelles

Seriez-vous prête à donner votre lait maternel au bébé d’une v

Seriez-vous prête à donner votre lait maternel au bébé d’une voisine qui en a besoin? Accueilleriez-vous dans votre maison une personne que vous n’avez jamais vue? Oseriez-vous réserver une cabane à sucre pour quinze mamans et autant d’enfants atteints de terrible-two aigu?

Dans les dix dernières années, j’ai rencontré des humains magnifiques en dedans comme en dehors (le cliché n’est même pas subtil, mais c’est quand même ça) sur les pages virtuelles de forums de soutien. Pendant les années afghanes, je m’étais inscrite à un forum de discussions regroupant des conjointes de militaire. Il y a six ans, j’avais commencé à discuter avec un groupe de mamans qui allaient accoucher en janvier 2011 et qui échangeaient sur le site de Canal Vie. Ces groupes ont fermé. Les relations ont duré.

Nous sommes encore une vingtaine de femmes, conjointes de militaire, ex-conjointes de militaire ou conjointes d’ex-militaire, à rester en contact. Nous nous sommes rencontrées à l’occasion, nous avons approfondi notre relation avec certaines. Il nous est arrivé, lors d’un déploiement ou d’une mutation hors province, de développer des amitiés plus solides et un soutien concret.

Garder un bébé pendant que la maman visite des maisons dans une nouvelle ville. Apporter un sac rempli de bons petits plats pour la famille grippée. Donner une référence pour une compagnie de ménage ou pour l’homme à tout faire le plus fiable du coin. Accourir dès que le téléphone sonne : « Je ne sens plus mon bébé bouger et mon mari n’est pas là » ou « ça ne feel vraiment pas ce soir, j’ai les blues ». Clavarder sur Facebook jusqu’aux petites heures du matin parce qu’on sait qu’on est comprise sans jugement. Des femmes en or, chacune avec sa personnalité et son histoire. On ne s’entend pas bien égal avec tout le monde, bien sûr. Mais c’est une grande famille avec des liens tissés avec du barbelé.

Certaines ont perdu leur mari à cause d’un divorce, d’une mine antipersonnel ou des cauchemars provoqués par le syndrome de stress post-traumatique. Certaines se sont mariées et ont invité des amies du forum. Plusieurs nous ont annoncé en primeur qu’elles étaient enceintes, en attendant de pouvoir partager la nouvelle avec leur amoureux par Skype quand il reviendrait à la base principale. Nous avons tout vécu ensemble, mais à distance. Nous comprenons nos hauts, nos bas, nos délires d’humour et nos histoires d’amour.

Aux alentours de janvier 2011, le forum des mamans de janvier a explosé d’histoires d’accouchements, toutes uniques et touchantes. Les conseils, les questionnements et les photos se faisaient aller sur les écrans d’ordinateur! Pendant qu’une allaitait son bébé pour la vingtième fois de la nuit, le regard perdu et le sommeil oublié, une autre lui rappelait que c’était un pic de croissance et que ça passerait. Deux mamans se donnaient rendez-vous pour aller user les pneus de leur poussette plutôt que de s’isoler chacune de son côté. Un petit groupe préparait une fête au resto ou au parc, histoire de parler autrement qu’en bébé.

J’habitais en Alberta à ce moment, mais l’énergie des mamans se rendait jusqu’aux Rocheuses. Le forum, c’était comme un service d’appel vingt-quatre sur vingt-quatre. Avec en prime, des rires, des émotions (mettez cinquante mamans post-accouchement ensemble… ça se remplit d’hormones assez vite!), des idées, de l’entraide.

Nos bébés de janvier 2011 viennent d’entrer à la maternelle. Le défunt forum a laissé place à une page Facebook et à des rencontres en personne. On partage les photos de nos cocos, on constate jusqu’à quel point ils ont grandi, on annonce la première dent perdue ou le premier petit chum. C’est léger et profond à la fois.

Il y a quelques semaines, un des bébés de janvier 2011 a eu en cadeau une petite sœur, belle comme une pivoine et pétante de santé. Mais voilà, la petite sœur a été hospitalisée d’urgence il y a quelque temps. Diagnostic : malformation cardiaque. À quelques reprises, elle a failli quitter sa famille en emportant avec elle tout l’avenir qu’elle représentait. Panique. Incompréhension. Épuisement. La petite ne pouvait plus téter, la maman n’avait pas de réserve de lait, le stress diminuait sa production…


Dites-moi…

 

Ça vous étonne qu’une des mamans de janvier 2011 qui venait aussi d’accoucher ait offert de donner son lait à la petite cocotte, le temps que la maman se remette de ses émotions ?

Et que les amies virtuelles se soient cotisées pour faire livrer des repas chez les parents éprouvés ?

 

Le lien peut bien être virtuel, mais l’amitié, elle, est bien réelle.

 L’entraide va bien au-delà d’un « www. Les forumeuses. Je vous amitié! »

Être mère, en apparence c’est simple : En réalité, ça ne l’est pas du tout!

Être mère, c'est supposé être un truc naturel, inscrit dans notr

Être mère, c’est supposé être un truc naturel, inscrit dans notre génétique; une belle grande ligne droite pavée d’amour et d’instinct. Notre corps est conçu pour porter un enfant, le nourrir et veiller à sa survie. Comme mère, un peu comme la maman ours, notre tâche principale, une fois l’expulsion terminée et la zone cicatrisée, est d’amener notre petit à l’âge adulte dans un état physique et mental socialement acceptable.

 

Les étapes sont simples :

  • puberté;
  • calcul du cycle menstruel;
  • acte sexuel;
  • nausées;
  • déchirures;
  • allaitement (ou pas);
  • postpartum;
  • Kegel;
  • abonnement aux protège-dessous ou à la rééducation périnéale si Kegel n’a pas fonctionné;
  • manque de sommeil;
  • perte de libido ou prise de poids (et souvent les deux !);
  • chasse aux CPE/garderies, bis (ou pas).

ÇA, c’est la voie rapide, le SUPPOSÉ mode d’emploi. BÉBÉ FA-FA.

 

Je suis maman depuis quatre ans et je constate que ces étapes d’apparence toutes simples sont en réalité pas simples du tout. Elles sont parsemées d’éléments intrusifs comme la fatigue, l’angoisse, l’insécurité, les microbes, les judicieux conseils de celles qui ont “réussi”, les doutes, la culpabilité et les pressions sociales. Je réalise qu’un mode d’emploi pour mère, ben, ça n’existe pas.

 

Être une maman en 2016, c’est être laissé à soi-même;
Tout en étant bombardée d’informations contradictoires ou de commentaires douteux:

« Donnes-y des probiotiques, ben non, y’est ben trop p’tit! »

« Faut faire du cododo pour le rassurer, mais oublie pas d’acheter la barrière à 60 piasses pour pas l’effoirer »

« Couche-le sur le ventre, no-non, faut le virer su’l dos! 
Me semble que sa tête tourne pas ben ben, t’as-tu pensé aller voir un ostéo?»

« T’es ben trop mère poule!»

 

*******Pour les 18 ans et plus, prière d’insérer ici le mot FUC* suivi du mot YOU.*******

 

Quand j’ai décidé d’être mère, j’espérais être une Gwyneth ou une Jacynthe pour faire du Zumba-bébé et du portage toute la journée. Je voulais faire mes purées et mon pain, bannir le gras trans et faire mon savon maison. Je voulais me lever à cinq heures pour méditer, faire du Country Heat pour être en super forme et bien préparer ma journée. Je voulais choisir mes vêtements le soir, avoir un ventre plat et faire partie de ces mères sexy qui portent des vêtements propres et du mascara.

Avant, je ne savais pas qu’une maman, ça se couchait les cheveux sales pour dormir plus longtemps et je n’appréciais pas la chance que j’avais d’aller à la toilette la porte fermée. C’est le jour où tu réalises que tu fais l’amour aussi souvent que tu payes ton compte de taxes que tu te rends vraiment compte dans quoi tu t’es embarquée. Fin du monde? Bien sûr que non. Besoin d’une petite tape dans le dos et d’un réalignement de chakras? S’il vous plaît, oui pour tout ça et bis.

Alors, à tous les experts marketing qui inventent des familles parfaites sorties d’un remix de Lassie et à tous les sites Internet qui nous donnent des recettes de collations santé à base de Kale et de cacao bio, je dis thanks, but no thanks.

Dites-nous que les cernes c’est normal et que le désordre et le découragement aussi. Montrez-moi des vraies mamans, cutes et échevelées, qui ont de vraies routines qui pourraient m’inspirer. Je veux voir des images de fillettes pas peignées qui portent des bas dépareillés, des garçons pleins de terre et des repas à base d’œufs brouillés!!!

Et à vous, très chères matantes, mères, grand-mères, autres mères, infirmières,
Dites-nous qu’on est belles, qu’on est bonnes, qu’on est capables pis qu’on fait ça comme il faut,
parce que certains matins, c’est juste de ça dont on a besoin.

Quand monsieur Zen rencontre miss Peur

8 h 20, jeudi matin. Mon grand bonhomme de cinq ans est installé da

8 h 20, jeudi matin. Mon grand bonhomme de cinq ans est installé dans la chaise du dentiste, comme un roi sur la plage avec ses lunettes fumées et ses espadrilles de Skylanders. Zéro troublé par l’arrachage de dent qui s’en vient. Sa première dent d’adulte est complètement poussée et la dent de bébé ne fait même pas semblant de branler.

Je le regarde et je l’admire. Pour lui, la vie est juste belle. Il ne voit aucune raison pourquoi ce serait différent, arrachage de dent ou pas. Quand j’étais enceinte de lui, j’ai traversé des périodes extrêmement stressantes, comme la perte de son jumeau.

J’avais lu qu’un bébé qui a vécu un stress important in utero peut réagir de deux façons : être de nature anxieuse ou être immunisé contre le stress. Vous n’avez pas idée à quel point je lui ai parlé pour le réconforter. Dès ses premiers jours, je disais que mon Tiloup était un mélange de Gandhi et de Bouddha. Et pourtant, il avait dû être réanimé à la naissance et j’avais passé les deux premières journées de sa vie à l’urgence (bon… c’est peut-être le soluté de Gravol et de morphine qu’il a ingéré par le lait maternel qui a eu un impact!). Du stress à la pelle pour commencer dans la vie.

Combien de fois me suis-je fait dire par des étrangers : «Madame, votre bébé a une vieille âme! Dès qu’on le voit, on se sent calme…» Il lui arrive de s’énerver, mais habituellement, c’est parce qu’il a faim ou qu’il s’ennuie. Le reste du temps, il avance dans la vie comme un voilier vogue sur une mer sans rides. Alors, quand c’est le temps de se faire enlever une dent, c’est comme s’il devait boire un verre de lait. «Maman, est-ce que je peux retourner à l’école maintenant?» Pas plus compliqué que ça.

Quand on sait que j’ai déjà dû appeler l’ambulance pour ma fille aînée (elle avait sept ans) qui paniquait pour un plombage, on comprend que la zénitude de mon garçon me soulage. Vers l’âge de deux ans, ma Peanut a pris un abonnement aux phobies : dentiste, médecin, animaux, insectes, piqûres, seringues, bruits… Lorsque j’osais sortir avec elle, elle essayait de rentrer dans mon utérus parce que les corneilles sur les fils électriques l’angoissaient ou qu’une personne s’approchait. Pauvre Peanut. Elle souffrait! Et nous, nous n’avions plus de vie.

On a travaillé fort pour la libérer. Un pas après l’autre. «Peanut, de l’autre côté de la rue, il y a un chien. Il est en laisse. Tu peux rester derrière moi si tu veux. Il a l’air gentil». «Peanut, devant nous, il y a un petit chien dans les bras de son maître. On va passer à côté sans le regarder. Tu es capable. Respire avec moi». «Peanut, aimerais-tu dire bonjour au chien de notre voisin? Regarde, il fait dodo». Même principe avec les humains, les chats, les oiseaux, les maringouins, les brocolis.

Maintenant, ma grande Peanut a du plaisir à aller chez le dentiste. Elle cohabite avec notre chaton avec plaisir (elle sait qu’il est dégriffé). Elle va vers les autres avec une aisance admirable. Elle qui était maladivement timide m’a déjà dit que l’endroit où elle se sentait le mieux était sur une scène de théâtre. Vous imaginez le chemin parcouru?

Pourtant, elle se relève chaque soir pour vérifier que toutes les portes de la maison sont verrouillées. Si elle doit se faire piquer, c’est l’hyperventilation garantie. Au calme, elle comprend que la seringue n’est pas là pour lui faire mal et que l’araignée peut être aussi répugnante qu’elle le veut, elle n’est pas dangereuse. Sa tête le comprend. Son instinct de survie, non. Ma fille ne sera peut-être jamais «phobie-free» et elle aura longtemps besoin de ses anxiolytiques, mais elle peut maintenant profiter de la vie et nous aussi.

Quand je vois mon champion se faire enlever une dent sans broncher, je ressens tout le bien qu’il me fait. Grâce à lui, j’ai compris que je ne dois pas me culpabiliser à cause des angoisses de ma fille. Mon autre fille a déjà donné un bisou à un scorpion et trouve que les araignées sont dégueulasses, à l’exception des tarentules… C’est à se demander si ces deux enfants ont été élevés par les mêmes parents. Mon garçon le plus jeune, eh! bien, tant qu’il a quelque chose à manger et quelqu’un à bécoter, il est heureux. Bien loin de l’anxiété généralisée diagnostiquée de ma grande Peanut.

J’observe mon garçon, si minuscule sur l’immense chaise du dentiste et au milieu des instruments intimidants. Je m’émeus devant son sourire rempli de cotons absorbants. Sa sœur et lui parcourent une route différente, mais leur cheminement mérite mon admiration. Je les accompagne sur le chemin, et j’apprends à chaque pas que nous faisons ensemble.

Suggestions BD québécoises pour les plus jeunes (6-12 ans)

J’ai eu le bonheur de travailler en librairie comme spécialiste d

J’ai eu le bonheur de travailler en librairie comme spécialiste de la bande dessinée pendant 15 ans, tout d’abord chez Renaud-Bray et ensuite, à la boutique Imaginaire à Québec. Qui dit librairie, dit plusieurs périodes du temps des fêtes à donner des suggestions de lecture, souvent pour les plus jeunes.

 

Au fil du temps, il est étonnant de voir combien les choix populaires ont évolué, passant des classiques tels Tintin, Astérix, Lucky Luke et Spirou et Fantasio, aux super héros, puis aux nouvelles séries contemporaines à la mode comme Les Légendaires et Le Donjon de Naheulbeuk. Plus près de nous, Alex A. connait un immense succès depuis quelques années avec sa série humoristique, L’Agent Jean.

Cette chronique a justement pour but de vous offrir des alternatives d’auteurs et d’illustrateurs d’ici, une fois que vos jeunes possèdent déjà tous les volumes de L’Agent Jean. Quoi leur faire lire en attendant le prochain tome et qu’est-ce qui se place bien sous le sapin ?

 

Biodôme (Éditions Boomerang)

Scénarisé par Frédéric Antoine et illustré par Yohann Morin. Suivez les histoires humoristiques de Baxter le lynx et Marco la loutre au fameux Biodôme de Montréal. Nos deux héros poilus en feront voir de toutes les couleurs à leurs collègues et au chef animalier. Le tout nouveau tome, le quatrième de la série, délaisse les gags traditionnels d’une page pour une aventure complète alors que le due remonte le temps à celui des dinosaures. Une série drôle bien servie d’un dessin vif et coloré.

 

Victor et Igor (Éditions Michel Quintin)

Maxim Cyr est surtout connu pour être l’illustrateur et coauteur de la grande série à succès Les dragouilles. Depuis l’an dernier, il pilote seul cette merveilleuse série BD de science-fiction humoristique alors que l’on suit les aventures de deux robots (un à la forme d’un gamin espiègle et l’autre d’une sympathique créature). La série humoristique hommage à Calvin et Hobbes nous fait voyager au cœur de la science robotique. Victor et Igor est une série qui se lit facilement et le dessin et les couleurs très dynamiques de Maxim Cyr sauront intéresser les jeunes.

 

Guiby (Éditions Michel Quintin)

Rares sont les séries d’aventures fantastiques dans le monde de la BD québécoise, mais Sampar réussit à créer un monde mystérieux dans lequel Guiby, un jeune enfant de trois ans développe de supers pouvoirs et qui, au fil des albums, rencontre de merveilleuses créatures et monstres dans les bas-fonds de la ville. Guiby est une intrigante série qui nous rappelle l’excellent Bone de Jeff Smith. Elle marie bien l’humour, l’aventure et le fantastique. À découvrir.

 

Amos Daragon (Perro Éditeur)

La série Amos Daragon n’a plus besoin de présentation. Bryan Perro, le créateur, se lance maintenant dans l’adaptation de ce classique contemporain qui a fait aimer la lecture à une génération de garçons. Porteur de masques, le premier de la série bénéficie du trait épique de Jeik Dion qui sert bien le découpage de l’album. Les cases laissent toutes la place à la magnifique ambiance et couleur de Dion. Une autre façon de faire découvrir aux jeunes cet univers axé sur la mythologie et la guerre des dieux.

 

S.T. L’apprenti seigneur des ténèbres (Éditions Sarbacane)

L’illustrateur d’ici, Jean-Philippe Morin, fait partie d’une petite poignée d’auteurs à être publié par un éditeur européen. Cette merveilleuse série humoristique sert bien son trait coloré et nerveux. On suit un jeune apprenti des ténèbres prêt à tout pour faire régner le mal sur les peuples de son monde. Un pastiche réussi des univers comme Le seigneur des anneaux et Donjons et Dragons. On s’amuse devant les ratés de ce seigneur du mal et de ces deux larbins, Slurp une limace et Gonzague, un bête gobelin.

 

La bande à Smikee (Éditions Petit Homme)

La bande à Smikee est la création d’un drôle de duo, celui d’une sœur et d’un frère, Makina et Freg. Si les deux collaborent à l’écriture, c’est le frérot qui s’occupe des illustrations. La bande à Smikee nous plonge dans un univers peuplé de fantômes et créatures qui hantent un cimetière. Le hic : ils ne font peur à personne! Quand Dracula achète les lieux, le climat change et le célèbre vampire tente d’instaurer sa loi! La bande à Smikee offre un univers original servi d’un humour parfois absurde qui plaira aux jeunes.

 

Radisson (Éditions Glénat Québec)

Une excellente série qui raconte l’odyssée de Radisson, de sa capture par les Amérindiens, de sa fuite en Europe et de son retour en tant qu’explorateur de la Baie-James. L’auteur, Jean-Sébastien Bérubé, livre un récit rythmé qui ne se trouve pas alourdi par des notions historiques. À offrir aux plus vieux entre 11 et 13 ans.

Je suis la Présidente de l’escouade microbes

L’automne est de retour dans la maisonnée. Les traces de boue dan

L’automne est de retour dans la maisonnée. Les traces de boue dans l’entrée, les bottillons, les roches qui s’éparpillent. J’ai l’impression que nous sommes 56 dans la maison. Pourtant non. Quatre dans la maison, plus les amis. Si bien entendu, les amis de mes enfants ont passé LE questionnaire santé avec une note de passage. Le quoi?!!?! Le questionnaire ?

 

Étape 1 : Le questionnaire verbal


Oui, c’est parce que je suis une contrôle freak de la « bonne santé ». Chez moi les copains-copines de mes enfants doivent obligatoirement (surtout à ce temps-ci de l’année) répondre à un court questionnaire verbal.

-Donc Mathieu, es-tu malade présentement ? Pourquoi tu renifles constamment ? Un tic ? Des allergies ? Es-tu certain de ça ? Est-ce que ta sœur est malade d’abord ? Non!!!! Super. Et tes parents ? Ils ont travaillé cette semaine ? Good, pas de congé de maladie ? Mathieu, dans la classe de madame Sophie là…, il manquait des élèves cette semaine. Pour vrai ? Marjorie était absente. Elle avait mal à la gorge.

Je sais que ça peut à priori sembler excessif. Je suis une fille excessive juste quand je mets les pieds dans une boutique de thés, en tout cas d’habitude. Donc, avant de passer au salon avec la manette de Playstation dans les mains, je m’assure que les enfants soient en pleine forme. Je baisse le son du téléviseur plusieurs fois dans l’après-midi pour entendre le moindre éternuement ou épisode de toux. Dès que j’entends un bruit anormal, je lance un signal sonore à mon fils.

-Hé ho, ça va en bas ? Est-ce que c’est toi Jacob qui vient de tousser ?

Seigneur!!! Y’a un quelqu’un au sous-sol qui envoie dans mon abri maison des germes dans les airs ? Quand ça se produit, j’ai l’impression de devenir la dictatrice la plus castrante de l’histoire de l’humanité. Je pose tellement de questions aux amis dans la maison que ceux-ci trouvent le passage aux douanes relativement simple ensuite.

Et si l’enfant un peu trop transparent me répond qu’il est un peu grippé ? Je passe à l’étape suivante. Celle de me trouver une défaite pour que l’enfant quitte la place sur-le-champ.

Diantre!!!! J’pense que je vais passer en troisième vitesse. Je simule un téléphone et j’explique à l’enfant que ma mère a eu un dégât d’eau à la maison et que nous devons absolument partir. Habituellement, c’est assez efficace. L’ami ne résiste pas. Il obtempère sans trop de résistance.

 

Étape 2 : Confronter les parents de celui-ci

Oulàlà…

 

Dring Dring Dring…

-Oui votre fils est ici depuis à peine 15 minutes, mais j’ai un empêchement de dernière minute. Merci de bien vouloir venir le chercher.

Suis-je hypocondriaque ? Sur les bords, oui.

Pourquoi ça m’embête autant ? Les gens qui toussent sans arrêt au cinéma, dans la file à l’épicerie, au comptoir à sushis du coin, par-dessus MES SUSHIS à moi, ceux que JE vais manger tantôt. Ah pis les gens du bureau fiévreux qui se pointent quand même au travail en étant aussi contagieux qu’un patient porteur de la grippe espagnole. C’t’assez. C’T’ASSEZ. Parce que je travaille fort avec mon échinacée, mon zinc pis mes vitamines C.

Y’a aussi le fait que dès que j’entends un passant tousser, trois rues plus loin, dans mon quartier, je visualise immédiatement le virus prenant un chemin direct vers mon domicile.

J’aime tout le monde. Je suis une chouette personne. Sauf si la sœur de l’ami de mon fils a passé la semaine complète la tête dans le bol de toilette pis que son frère souhaite jouer à la maison. C’est à ce moment que je deviens « la Présidente de l’escouade microbes ».


Bref, on s’envoie un poke sur FacebookY’a pas de risque d’attraper rien là-dessus… Sauf le virus du gars qui souhaite me faire hériter de 4oo 000$