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Ton tourbillon qui me terrorise – Texte: Eva Staire

Je ne suis pas à l’aise avec les mots. J

Je ne suis pas à l’aise avec les mots. J’ai été élevée dans une famille où il fallait sourire tout le temps et avoir l’air heureux. Peu importe que ce soit vrai. Épater la galerie et avoir l’air d’une famille épanouie. J’ai toujours été le mouton noir de la famille, celle qui crie, qui proteste et qui s’oppose, au grand désespoir de mes parents. Mais même si j’ai appris à m’affirmer, je reste tellement maladroite avec les mots… Écrire pour moi, c’est facile. Mais parler de mes sentiments dans la vraie vie, c’est toute autre chose… Je suis maladroite, impulsive et je dis souvent tout haut ce que je pense, sans tourner ma langue avant de parler…

Et je me retrouve aujourd’hui avec un dilemme. Parce que pour une fois, je suis paralysée par la peur et je n’ose pas parler. Je le vois que tu ne vas pas bien. Je te regarde dépérir depuis plusieurs mois et je ne sais pas quoi dire… Tu as perdu tellement de poids que tes joues se creusent et que ton teint faiblit de jour en jour. Mais de nos jours, ça ne se fait pas de parler du corps et du poids des autres. Alors comment je peux te dire que je m’inquiète pour ta santé ? Ta maigreur me fait peur et tu ne te ressembles plus. Je n’ai pas besoin que tu me dises que tu passes tes nuits dehors, à boire et à t’étourdir. Ça paraît dans tes yeux… La fatigue et les cernes ont envahi tes traits. T’as toujours aimé faire le party, mais pas à ce rythme effréné, et là non plus, je ne reconnais plus. J’ai peur que tu te perdes dans ce tourbillon.

Il y a tant de choses que j’aimerais te dire… mais les mots ne savent jamais comment s’organiser quand je suis face à toi. Je t’aime. Tu es important pour moi. Je veux faire partie de ta vie. Et j’ai si peur que tu m’en veuilles si je me mêle de ta vie. J’ai peur que tu te fâches, si je suis la seule à te dire la vérité. Tout le monde semble se taire, de peur de te froisser. Mais j’ai encore plus peur de te perdre que de te brasser…

Peut-être que tu t’es déjà perdu toi-même. Peut-être que tu ne te reconnais même pas dans ces lignes. Peut-être que tu penses que personne n’a rien remarqué. Peut-être que tu t’es même convaincu que tu vas bien, que tout ça est normal. Peut-être que tu continues de sourire, pour convaincre les autres que tu es heureux. Peut-être que tu continues ce manège depuis tellement longtemps que tu t’es presque convaincu toi-même…

Mais qu’est-ce que je suis censée faire ? Te regarder encore t’engouffrer dans ce tourbillon qui semble t’avaler ? Te regarder te noyer sans sauter ? Regarder ailleurs pendant que tu cales au fond ? J’ai peur pour toi. Ton regard trompe peut-être les gens qui te connaissent depuis peu, mais je te connais depuis trop longtemps pour être dupée. Tu n’as pas réussi à me convaincre, avec ton grand sourire figé, tes blagues et ton show. Je le vois dans tes yeux qu’il n’y a plus d’étincelle…

La vérité, c’est qu’on est plusieurs à s’inquiéter. Mais les autres ont appris à se taire et à sourire. Moi, je suis le mouton noir, tu te souviens ? Je suis incapable de me taire et de sourire. Je suis incapable de faire semblant que tout va bien. Je suis incapable de te regarder sombrer sans rien dire. Mais je ne sais pas comment m’y prendre.

J’ai envie de te crier de te réveiller de cette hypnose dans laquelle tu t’es plongée. J’ai envie de venir te cuisiner trois repas par jour, à des heures fixes, pour être certaine que tu manges. J’ai envie de venir te prendre dans mes bras. J’ai envie de vider tout ton alcool dans le lavabo. J’ai envie de rester à tes côtés, pour que tu dormes la nuit. Mais ça ne changerait rien. Parce que ces décisions doivent venir de toi. Et comme on t’a appris à sourire et te taire, je ne suis même pas certaine que tu ressentes toute la détresse que tes yeux hurlent.

J’ai envie que tu manges. Sainement. Avec équilibre. Des bonnes choses, de la scrap, en bonne compagnie et régulièrement. J’ai envie que tu dormes, une vraie nuit chaque nuit. Peut-être aussi que toi, tu n’as pas envie de tout ça… Peut-être que c’est moi qui juge alors que je ne le devrais pas. Peut-être que c’est moi qui dois encore, comme vous tous, apprendre à sourire et me taire.

Mais j’ai peur pour toi. Je suis terrorisée. J’ai peur que tu m’en veuilles terriblement de me mêler de ta vie. J’ai peur que tu penses que je te juge, comme si mes choix de vie valaient mieux que les tiens. J’ai peur que tu me tournes le dos, parce que tu penses bien aller. Mais tu sais de quoi j’ai encore plus peur ? J’ai peur de recevoir un coup de fil demain matin qui m’annonce que tu t’es enlevé la vie parce que tu n’en pouvais plus de sourire. J’ai peur de n’avoir rien dit pour t’en empêcher. J’ai peur de te perdre. Et je ne sais pas par où commencer pour te le dire…

Eva Staire

J’ai trouvé l’équilibre… Texte : Ariane Bégin

Il y a maintenant trois ans et demi, je suis tombée en amour avec un agriculteur. Un vrai de vrai,

Il y a maintenant trois ans et demi, je suis tombée en amour avec un agriculteur. Un vrai de vrai, un homme qui a grandi sur une ferme et qui rêvait de faire vivre la même chose à ses enfants. Un homme amoureux de son métier, qui ne compte pas ses heures, qui souhaite gérer une business et surtout, qui rêve de posséder sa propre ferme. Avec du recul aujourd’hui, je réalise que je ne comprenais peut-être pas tout à fait dans quoi je m’embarquais lors de nos débuts. Jamais je ne l’ai regretté, loin de-là même. Cependant, de lourdes et sérieuses discussions se sont imposées pour mettre les points sur les « i ». Mais surtout, des discussions pour mettre au clair certains enjeux afin que l’on continue d’aller de l’avant ensemble.

Quand on sort avec un agriculteur, faut apprendre à ne pas se faire d’idées et surtout, ne pas trop prévoir d’avance. Évidemment, j’ai trop souvent attendu pour, par la suite, être déçue. J’en ai pleuré une claque en pensant que c’était parce que je ne comptais pas pour lui ou simplement parce qu’il trouvait mieux à faire. Mais au contraire, aujourd’hui, je réalise que son métier est loin d’être routinier et que des tas de choses peuvent arriver dans une journée : le tracteur qui ne part pas, une vache malade, un nouveau-né, etc. Sans oublier qu’à Noël et pendant les vacances d’été, les vaches ne prennent pas de vacances, elles. C’est donc 24/7 et pour être bien honnête, on ne s’habitue jamais vraiment à ça. On ne s’habitue peut-être pas, mais on apprend à vivre avec. Auparavant, je me considérais beaucoup plus dépendante que je le suis maintenant. Et j’ai changé, tout ça grâce à l’indépendance et l’équilibre dans notre couple.

Même si ce n’est pas toujours facile, je trouve du réconfort lors de mes moments seuls. Rien n’empêche que tous les soirs, je rêve du moment où je vais enfin le serrer dans mes bras. Cependant, nos moments loin l’un de l’autre nous rapprochent au quotidien. Pour ma part, c’est ce qui me permet d’apprécier chaque petit moment passé à ses côtés. De plus, en étant enfant unique, j’ai appris à me débrouiller et à me divertir seule. C’est un bonheur de prendre soin de moi avec un bon livre, lorsque j’écris ou à la salle d’entraînement. L’équilibre peut être différent pour chacun. C’est pour cela qu’il faut se confier et en parler avec votre partenaire de vie. N’ayez jamais peur de vous exprimer et de dire ce que vous ressentez vraiment. Avec le temps et les années, j’ai surtout appris qu’on a besoin tous les deux de ce genre de moment. On s’oublie trop souvent dans une relation et je trouve primordial de se souvenir que même si nous sommes un couple, je suis une femme à part entière qui mérite de prendre soin de moi.

L’équilibre dans un couple, ça ne s’apprend pas, ça se construit. Et lorsque l’équilibre est établi, c’est tellement plus simple et surtout, sain de vivre à deux.Je vous souhaite à tous et à toutes un équilibre qui vous permet de vivre en toute légèreté et surtout, en étant comblée et heureuse.

Ariane Bégin

Du temps pour soi… Texte : Claudie Castonguay

La première fois où je me suis permis du temps pour moi… Quand tu deviens parent, on te parle

La première fois où je me suis permis du temps pour moi…

Quand tu deviens parent, on te parle de lâcher prise. D’apprendre à séparer la pizza, en 3 et ensuite en 6. 3 pour toi, ta vie professionnelle et ton couple. Et 6, parce que tu divises à nouveau pour le bébé.

Dès la naissance de bébé 1, j’apprenais mon nouveau rôle de mère. Le rôle qu’on apprend au travers de ce qu’on a vu, vécu. Mais sur lequel il n’y avait aucune notion scolaire (aujourd’hui, mes notions de flûte à bec servent ! Oui ! Oui !).

23 mai 2010 : le téléphone sonne, c’est ma grand-mère maternelle. « Ta mère est à l’hôpital. (…) Allô ? »

À partir de ce moment‑là, je ne comprenais plus rien. La notion du mot maman n’était soudainement plus la même. J’avais oublié que le mot maman, c’était non seulement moi qui apprenais à nourrir, à cajoler, à essayer d’endormir. Mais aussi celle qui l’avait fait pour moi.

J’ai donc appris à conjuguer mon rôle de maman, de fille, de conjointe et d’amie. Mais jamais celui de femme.

À travers la vie et les rendez-vous médicaux arrive notre deuxième bébé.

Une nuit, le téléphone sonne et ma mère vient de pousser son dernier soupir.

En moins de 24 mois, on était devenus parents (2x), on avait construit une maison et j’avais accompagné ma mère dans la maladie et dans la mort. Deux concepts de vie tellement opposés.

Après cette tornade et au bout de 18 mois, je me suis permis un temps à moi. 20 jours à l’autre bout du continent. On m’a dit que j’étais égoïste, que j’abandonnais mes enfants. Et certains m’encourageaient.

Ça m’aura pris cette occasion de partir sur un coup de tête, pour décrocher et faire le vide. Me rappeler que la vie est belle malgré les épreuves. Qu’on peut se permettre, un bain, une sortie, un off de ménage sans nécessairement être lâche.

J’ai appris à ce moment‑là que le lâcher-prise à certains moments était une question de survie. Ma pizza est coupée toute croche. Je conjugue maintenant les rôles de femme, conjointe, maman, amie et fille.

Claudie Castonguay

 

Sois belle, pour vrai – Texte : Joanie Therrien

L’image corporelle, on en parle tellement. Il y a tellement de gen

L’image corporelle, on en parle tellement. Il y a tellement de gens formés en conditionnement physique et en nutrition que ça en est FOU. Pose une question et en deux minutes, tu trouves environ huit réponses toutes différentes les unes des autres. Leurs différences entrent souvent en concordance ou en désaccord les unes avec les autres.

Dernièrement, j’ai réalisé que malheureusement, j’en savais juste TROP. Ma tête est pleine d’informations sur le sujet, aussi bonnes que fausses. Je me promène dans tout ça depuis plusieurs années, car tous ceux qui me connaissent savent que depuis au moins dix ans, je n’ai qu’une idée en tête : perdre du poids.

C’est la façon dont je me caractérise. Je ne souhaite tellement pas que les gens croient que je suis bien comme ça, que dès notre première ou deuxième rencontre ensemble, tu sauras que je ne suis pas bien dans ma peau. On parle souvent de trouver ce qui nous définit et moi, depuis maintenant dix ans, j’ai été une cégépienne qui utilise tous les moyens « faciles » pour perdre du poids. Qui dit facile ici dit impossible à long terme. J’ai été une amoureuse qui, jour après jour, se tapait sur la tête à cause de son physique. Je suis devenue une maman. Qui essaie du mieux qu’elle peut d’inculquer de bonnes habitudes à ses enfants et une acceptation de ce qu’ils sont, tout en se battant contre ses démons intérieurs. J’ai joué au yoyo, j’ai jeûné, j’ai bu de l’eau, j’ai pris des nutriments, j’ai pris des suppléments, j’ai essayé des régimes restrictifs en sachant très bien que ce n’est pas la solution. Je me suis entraînée tous les jours et tout croche, puis je me suis blessée.

Et vous savez quoi ? Je me suis rendue MALADE.

En dix ans, j’ai pris beaucoup de poids, c’est tout ce que j’ai récolté. En ce moment, je suis à terre. Parce qu’à force de pousser toujours plus fort de la mauvaise façon, on finit par tomber. Je dois me reconstruire, au complet. Ce n’est pas rien. J’ai un dos faible comme il ne l’a jamais été et une tête encore pire. Un cœur éclaté par l’autosabotage et une image corporelle en miettes.

L’amélioration de mon état viendra. J’ai tellement confiance en la vie ! Elle fait les choses comme elles doivent être faites et on doit apprendre à l’écouter. Et en ce moment, c’est ce que je fais. J’écoute chaque signe, chaque message et chaque tape dans le dos qu’elle m’envoie. C’est la place que je lui donne dans ma tête qui lui donne tout son pouvoir. Être en forme, en santé, et mordre dans la vie, c’est TOUT ce que je veux et j’y arriverai. Mais pour l’instant, j’ai du chemin à faire. En dedans.

Joanie Therrien

Le jour où je me suis dit fuck off ! Texte : Maggy Dupuis

Parce qu’on a tous des journées moins faciles. Pour toutes sortes de raisons. Mais parfois, les j

Parce qu’on a tous des journées moins faciles. Pour toutes sortes de raisons. Mais parfois, les journées deviennent des semaines, des mois et même des années.

 

Le temps pèse lourd. Trop lourd. Je ne sais pas si c’est mon anxiété qui m’a grugée autant de jus ces dernières années, mais disons que j’avais une charge mentale particulièrement élevée. Pas que ma vie était plus difficile que celle d’une autre, non. Mais je me mettais des standards trop élevés pour ce que mon corps pouvait encaisser.

 

En 2015, j’ai payé cher cet entêtement à toujours performer partout. Il a fallu que je descende dans les bas-fonds pour pouvoir me retrouver et analyser la situation. Mon corps me parlait. Je me devais de l’écouter. Trop souvent, je l’ai ignoré. Je l’ai négligé. Non pas par manque d’amour, mais par manque de temps. Par perfectionnisme. Par orgueil aussi. Parce que je voulais être LA mère qui y arrive. Qui ne se plaint pas. Celle qui concocte de bons petits plats, qui travaille à temps plein, qui gère les rendez-vous, la garderie, l’école, les sports, les devoirs… Alléluia !

 

Après deux ans, j’ai enfin réussi à renouer avec mon corps, mon esprit et ma tête. Je me suis choisie. J’ai choisi mes batailles. J’ai arrêté de courir sur mon heure de dîner pour aller commencer à couper mes légumes pour le souper du soir. J’y allais pour économiser un peu de temps, et pourquoi ne pas finir de laver la vaisselle que les petits avaient laissés avant de quitter à vive allure pour l’école et la garderie. Après tout, ce serait moins démoralisant à mon retour.

 

Mais moi, j’étais où dans tout ce brouhaha ? J’étais loin. Très loin. Le seul temps où je sentais qui j’étais, c’était dans mon quinze minutes de douche que je m’allouais… lequel finissait souvent avec moi recroquevillée en petite boule au fond de la douche à pleurer toutes les larmes de mon corps.

 

C’est à ce moment que je me suis dit fuck off ! Mes enfants ne m’aiment pas plus parce qu’ils ont une soupe aux légumes fraîchement préparée. Ils ne m’apprécient pas plus parce que la vaisselle est faite et rangée à sa place. Mes enfants m’aiment quand je suis avec eux, entière. Quand ma tête est disposée et avec eux complètement. Quand nos regards se croisent et que nos yeux brillent d’amour et de bonheur. Quand on rit aux larmes. Quand on se colle et qu’on se câline. Ce sont ces moments qu’ils se souviendront et non pas des repas fraîchement cuisinés chaque jour, au détriment d’une maman épuisée et non disponible émotivement. Depuis ce temps, je caresse la vie autrement. Je profite du temps de qualité avec eux. Je ne suis plus la supermom toujours trop occupée.

 

J’ai fait un doigt d’honneur bien haut à la vie et aux standards qu’on tente d’exiger aux mères en 2021. J’ai choisi le temps au détriment du rangement. J’ai choisi l’amour plutôt que l’épuisement. J’ai choisi de profiter plutôt que de subir. Je t’invite à l’essayer toi aussi. Essayer de trouver ton équilibre. De faire fuck off de temps en temps. Tu as le droit de te reposer. Tu as le droit de respirer. Tu as le droit de lire un livre le soir plutôt que de faire une brassée de lavage. Les petits ne se sentiront pas négligés pour autant.

 

Allez cher parent, choisis-toi et profite de tous les beaux moments qui te seront présentés. Après tout, ces petits humains ne nous sont prêtés que pour quelques années !

 

Maggy Dupuis

C’est la faute des profs!

Quelle période intense de débats et de réflexion sur l’éducati

Quelle période intense de débats et de réflexion sur l’éducation ces temps-ci! Tout y passe : le ministère et son ministre, les commissions scolaires, les enseignants, les matières enseignées, l’école à domicile, tout!

J’aime le débat, civilisé, on s’entend. J’aime qu’on contribue démocratiquement à faire évoluer la société, à mettre à jour les institutions tout autant que nos visions.

Ce que je n’aime pas, par contre, c’est la victimisation et l’accusation. C’est la faute du ministre, la faute du bâillon, la faute des écrans et du cannabis, et quoi encore? N’oublions pas les parents, surtout, ces êtres ignobles qui ont formé des enfants-rois et des peureux chroniques! Et pourquoi pas Charlemagne! C’est quand même lui qui a inventé l’école…

Ce matin, j’ai lu une opinion qui m’a horrifiée. Chacun a droit à son opinion, bien sûr, alors je me permets d’exprimer la mienne, en tout respect. À la suite du suicide d’un étudiant d’université, un internaute a exprimé tout de go : « C’est de la faute des profs! ». Oui, apparemment, les profs en demandent trop aux étudiants. Ils exigent trop de travaux, trop d’excellence, trop de ponctualité, trop de réflexion et de recherche, trop de tout. La cause première de l’anxiété généralisée qui attaque nos jeunes (et leurs parents, soit dit en passant) n’a qu’un nom : ENSEIGNANTS. Voilà, tout est dit.

Hey, les profs! Vous avez le dos large, hein! Portez sur vos épaules la mort d’un de vos protégés. Sérieux?

J’ai déjà enseigné à l’université et au cégep. J’étais exigeante. J’étais pointilleuse autant sur la date de remise que sur la qualité du français. Les références à Wikipédia n’avaient pas leur place. Les résultats étaient proportionnels à la profondeur de la réflexion. Et pourtant, mes étudiants (la plupart, du moins… je ne prétends pas avoir été appréciée de tous) étaient heureux en classe, ils apprenaient, ils progressaient et savaient que je pouvais me montrer compréhensive. Ils savaient que j’étais toujours là pour eux, sauf peut-être entre 2 h et 4 h du matin. Ils savaient qu’ils pouvaient me confier que leur grand-mère était malade ou qu’ils avaient de la misère à payer leur loyer. Ils savaient qu’ils avaient droit à l’erreur et aussi le droit de me demander de l’aide. Ils savaient qu’en classe, ils étaient en sécurité intellectuelle et émotive. Et je suis convaincue que je n’étais pas la seule à les traiter ainsi, comme des humains en cheminement.

Donc… la détresse qu’on met sur le dos des profs? Ce que je connais des profs, peu importe le niveau et la matière qu’ils enseignent, c’est qu’ils se donnent corps et âme pour leurs étudiants. Un prof n’a pas de congé. Un prof n’a pas de fin de semaine. Un prof n’a pas le droit de laisser son sac d’école à l’école. Un prof est en mission constante, celle d’accompagner ses élèves sur le chemin de l’apprentissage, souvent malgré des ressources limitées.

Est-ce que le système exige trop des étudiants? Peut-être. Tout comme la vie en général. C’est vrai que remettre des travaux, préparer des examens, étudier et se présenter en cours en plus de travailler suffisamment pour payer un logement ou une pension, ça peut être étourdissant. Rares sont les adultes qui ont l’obligation d’étudier à temps plein ou de vivre dans un appartement ou un condo au centre-ville. Je vois souvent des étudiants voyager une ou deux fois par année, manger des sushis et boire de l’alcool plusieurs soirs par semaine, aller au gym, au spa, au cinéma.

La vie qu’on choisit a un coût. Si on choisit de dépenser, on choisit de travailler assez pour subvenir à nos besoins. Si on choisit d’étudier, on choisit aussi de travailler pour réussir. Libre à chacun d’équilibrer les sphères de sa vie. Il en sera de même sur le marché du travail : une maison à un million, ça se paye, tout comme un mois en Asie ou le dernier modèle de cellulaire.

Je ne dis pas que tous les étudiants anxieux ou déprimés ont un budget déficitaire et des goûts exorbitants. Je dis que chacun trouve son équilibre, et qu’il est mieux de le trouver plus tôt que plus tard. Je dis aussi qu’accuser les profs, ou n’importe quel facteur individuel, est réducteur. Expliquer le suicide d’une personne sans connaître cette personne, sans connaître l’ensemble du contexte et de sa vie personnelle, professionnelle, sociale, familiale, c’est mentir. C’est attribuer des intentions malveillantes à des humains bienveillants qui pataugent aussi dans une société exigeante. C’est oublier que dans d’autres coins de notre planète, la pression exercée sur les jeunes par le système scolaire et les familles est mille fois plus lourde. C’est accuser sans preuve et sans jugement.

Les profs, continuez de bien faire votre travail. Les étudiants, continuez d’apprendre et prenez du recul au besoin. La clé, c’est l’équilibre.

Nathalie Courcy

Formule magique pour couple qui ne s’entend pas sur les tâches ménagères

Chéri est maniaque du ménage et moi, je suis traîneuse. Évidemme

Chéri est maniaque du ménage et moi, je suis traîneuse. Évidemment, il va vous assurer qu’il n’est pas un cas extrême et je vais vous jurer que j’en connais des biens pires que moi… Au fond, personne ne peut se situer e-xac-te-ment au même endroit dans l’éventail des standards de propreté. Lui faisait briller les planchers de son appartement à la cire pendant que moi, j’empilais la vaisselle sale sur le comptoir jusqu’à ce que j’aie épuisé le stock de mes armoires. Dès le départ, nous savions que le ménage n’occupait pas la même place dans l’échelle de nos priorités.

Dans notre jeune foyer, la situation était fragile mais fonctionnelle. Mon Monsieur Blancheville était très autonome dans son désir de propreté. S’il voulait qu’une tâche soit faite, il la faisait tout simplement, sans rien me demander. Le partage du travail était complètement inégal au sein de notre couple. C’était comme avoir un esclave à domicile. Personne ne comprenait que je puisse m’en plaindre, mais je détestais le rôle de profiteuse qu’il me faisait jouer involontairement. Je n’avais jamais eu l’ambition secrète d’exploiter l’homme de ma vie, alors je pédalais fort pour m’améliorer et assumer ma juste part du ménage.

Puis, nous avons eu un premier bébé et j’ai quitté mon emploi pour prendre soin de notre progéniture pendant quelques années. Changer le monde, un enfant à la fois, était mon grand rêve. Mais ce rêve n’incluait pas l’entretien de la maison ou la préparation des repas! Mon amoureux me soutenait là-dedans et continuait à me traiter comme une reine. Il rentrait du travail, nous préparait à souper, partait une brassée de lavage et récurait la salle de bain de fond en comble. De mon côté, j’éprouvais une grande fierté à sortir quotidiennement me balader en nature avec mon petit trésor. Nos avant-midis au parc, à se faire des copains et à observer les écureuils, avaient bien plus de valeur à mes yeux que la propreté de la maisonnée. Pendant que je faisais la sieste l’après-midi avec mon bébé collé-collé, les graines oubliées sur le plancher de la cuisine invitaient les fourmis à venir se nourrir chez nous…

Bien vite, petit coco a grandi et m’a laissé plus de temps libre. Je savais qu’il était grand temps de régler ce manque d’équilibre qui teintait ma vie de couple d’un goût amer. Même si mon conjoint ne me faisait aucun reproche, je me sentais coupable. J’étais déterminée à devenir une partenaire exemplaire dans le partage des tâches ménagères.

Je me suis mise à en faire beaucoup plus. Et c’est là que j’ai rencontré mon plus grand obstacle : mon chum! Chaque tâche que j’effectuais lui permettait d’en faire encore plus. Tu as déjà fait l’époussetage? Fantastique, merci! Je vais frotter le micro-ondes alors. Sa liste mentale était sans fin! Et son souci de perfection, complètement démotivant. Le plancher n’était jamais assez propre! J’avais balayé après le dîner et refusé le festin aux fourmis du coin, il repassait le balai sans se questionner en rentrant du travail. Mon mari et son maudit balai… juste pour vous dire, je l’ai surpris à passer le balai le jour de notre mariage! Je ne pouvais même pas imaginer qu’on puisse penser aux planchers lors d’une telle journée. Lui ne pouvait tout simplement pas imaginer accueillir nos invités avec du sable sur le plancher… Mais on se mariait sur une plage!

Son faible niveau de tolérance face à la saleté est peu à peu devenu une grande source de frustration. Surtout lorsque j’ai réalisé qu’une maison nette n’occuperait jamais la première place sur ma liste de priorités. Les moments magiques en familles auraient toujours plus d’importance pour moi. Je le laissais trente minutes en tête-à-tête avec fiston et je retrouvais notre coco hypnotisé par la TV et mon chum, une guenille à la main. Voyons! Comment une tablette collante de frigo pouvait-elle l’empêcher de profiter d’un moment avec son fils qu’il n’avait pas vu de la journée? Je lirais des histoires aux enfants à travers les moutons de poussière sans même sourciller! Je me suis mise à souhaiter qu’on trouve un terrain d’entente qui nous conviendrait à tous les deux plutôt que de tenter de le rejoindre au sommet à tout prix. Il devenait de plus en plus évident qu’on devait travailler sur cet irritant quotidien.

J’ai finalement trouvé la recette magique après six ans de vie commune. Je n’ai rien inventé. J’ai fouillé sur Internet et trouvé un système d’organisation qui me convenait. J’ai profité de l’absence de mon chum pendant une mission humanitaire pour noter toutes les tâches que l’entretien d’une maison demandait. À son retour, nous avons convenu ENSEMBLE d’une fréquence qui nous semblait raisonnable pour effectuer les travaux. J’ai inscrit chaque tâche sur une petite fiche de carton et classé les fiches dans le dossier À faire approprié :

  • Tous les jours (ex : faire les lits, sortir la poubelle de la cuisine, remplir le lave-vaisselle) ;
  • Toutes les semaines (ex : laver les planchers, dépoussiérer les meubles, nettoyer les salles de bain) ;
  • Tous les mois (ex : récurer le four à micro-ondes, dépoussiérer les moulures, désinfecter les poignées de portes et interrupteurs) ;
  • Tous les trois mois (ex : faire briller les portes des armoires de cuisine, passer l’aspirateur entre les coussins du divan, dépoussiérer le support à épices) ;
  • Tous les six mois (ex : retourner les matelas, laver les vitres, dégraisser le four) ;
  • Tous les ans (ex : astiquer les luminaires, laver les rideaux, nettoyer les murs).

Chaque matin, je sortais les petits cartons de la journée et essayais d’en faire une bonne partie avant son retour du travail. En soirée, il m’aidait à terminer les tâches que je n’avais pas pu accomplir. Enfin, nous travaillions en équipe! C’était la solution parfaite pour me motiver à affronter la poussière tout en aidant mon chum à savoir quand s’arrêter dans sa dévotion au culte de la maison étincelante. Cette nouvelle méthode nous permettait enfin d’apprécier réellement les efforts de l’autre.

C’était il y a dix ans de cela et nous n’avons plus besoin de nos petits cartons maintenant. Le ménage est devenu une routine bien rodée chez nous et je suis heureuse de dire que le travail est partagé de façon équitable. Les bonnes habitudes sont restées. Toutefois, je n’ai pas jeté ma filière de ménage. Je la garde tout près pour quand nous aurons des ados à faire contribuer… Mouha-ha-ha-ha-ha!

Elizabeth Gobeil Tremblay

10 trucs pour te débarrasser de ta vaginite

Parlons vagin ! Cette source de plaisir immense, mais aussi ce res

Parlons vagin ! Cette source de plaisir immense, mais aussi ce responsable de douleurs atroces pour celles qui subissent un déséquilibre de leur pH vaginal.

Dans cette intimité profonde, au creux de ton corps de femme, l’équilibre n’est parfois plus et les bactéries, présentes naturellement en toi, prolifèrent, pourrissant ta vie sexuelle et ton quotidien.

Et, crois-moi, ça ne prend pas grand-chose pour « fucker » ton pH. Alors voici 10 trucs de base pour maintenir ou rétablir l’équilibre au plus profond de toi !

  1. Porte des bobettes en coton !

C’est la base ! Tu dois bannir toutes les autres matières à tout jamais. Rassure‑toi, des culottes en coton, ça ne signifie pas forcément : « culottes laides de grand-mère ». Faut magasiner un peu !

  1. N’utilise pas de savon !

Le vagin a une capacité autonettoyante naturelle très puissante et efficace. Chaque fois que tu utilises du savon, tu viens modifier l’équilibre fragile… alors pas de savon ! Et tu verras, les odeurs vont disparaître ! Fais confiance à ton corps.

  1. Laisse pousser tes poils !

Eh oui… naturellement, nous avons des poils, et il y a une raison à cette pilosité : protéger nos parties intimes et participer au maintien du pH vaginal. Tes poils sont indispensables ! Si tu préfères suivre la mode du rasage intégral et cumuler les vaginites à répétitions… libre à toi !

  1. Dors les fesses à l’air !

Ton intimité a besoin de respirer, alors pas de bobettes ni de pyjama la nuit ! Et tu verras, c’est aussi très pratique pour titiller la libido de ton conjoint…

  1. Bannis le sucre raffiné !

Les bactéries se nourrissent de sucre et prolifèrent si tu consommes des aliments sucrés. Alors élimine le sucre le plus possible, ta ligne sera heureuse elle aussi ! Tu vas voir, tu vas retrouver beaucoup d’énergie !

  1. Consomme des aliments verts !

Ils sont riches en chlorophylle et « étouffent » les bactéries, empêchant leur prolifération. Ils aident à renforcer le système immunitaire, ce qui m’amène au prochain point…

  1. Renforce ton système immunitaire !

Un déséquilibre interne est signe d’un système immunitaire affaibli. Nos petits soldats veillent au maintien de l’équilibre bactérien. Si nos soldats sont fatigués, ils font de la moins bonne job. Comment renforcer ton système immunitaire ? Dors bien, évite le stress, fais du sport, alimente‑toi bien, limite tes consommations d’alcool, mange du gingembre, du citron et de l’ail, bois du thé vert, prends des probiotiques et de la vitamine D…

  1. Jette tous les produits d’hygiène intime synthétiques !

Les menstruations changent le pH vaginal. En utilisant des produits naturels comme des serviettes hygiéniques lavables (avec un savon au pH neutre) ou une coupe vaginale, il est plus facile de maintenir l’acidité naturelle du vagin qui empêche la prolifération des bactéries.

  1. Maintiens l’acidité du vagin !

Le vagin doit être un milieu acide. Parfois, il est difficile de rétablir le pH et on peut avoir recours à l’utilisation de capsules vaginales contenant un acide (acide borique, par exemple). C’est un travail long et délicat qui demande de la patience, mais ça fonctionne ! Il faut être supervisé par un médecin et utiliser ce traitement pendant un long moment.

En vieillissant, certaines femmes doivent utiliser une capsule vaginale acide trois ou quatre jours chaque mois, juste après les menstruations, afin de réguler le pH vaginal.

  1. Que faire en cas de crise ?

Tu reconnais rapidement les symptômes… ça pique, ça brûle, c’est comme un poignard qui entre dans ton intimité. Les fichues sécrétions « fromage cottage » sont de retour, la bactérie a proliféré à nouveau… Mon meilleur truc naturel pour calmer la douleur et anéantir la prolifération des bactéries : mélanger de l’huile de coco biologique vierge avec quelques gouttes d’huile essentielle d’arbre à thé, insérer ce baume dans le vagin et l’appliquer sur les petites lèvres. Et bien sûr, aller voir le médecin ou le pharmacien afin de partir en guerre contre ces bactéries avec un traitement adapté.

Avez-vous d’autres trucs pour aider en cas de vaginite ? Qu’est‑ce qui fonctionne pour vous ?

Courage, mesdames, et soyez à l’écoute de votre intimité…

 

Gwendoline Duchaine

 

La perpétuelle quête de l’équilibre

La petite enfance est remplie de défi et est très intense, pour le

La petite enfance est remplie de défi et est très intense, pour les parents, oui, mais surtout pour les minis qui vivent et ressentent mille et une choses.

Évidemment, chéri-mari et moi aimerions, comme tout parent, que notre grand de bientôt trois ans reste assis pendant toute la durée des repas, dise « s’il vous plaît » et merci à chacune de ses demandes, soit propre de jour comme de nuit, ne fasse aucune crise, réussisse à se calmer et à s’apaiser lorsque les émotions sont grandes, n’ait pas de suce ni aucun autre tic de bébé, ait de l’énergie pour les jeux actifs, sache se concentrer sur des tâches plus complexes et rester calme, qu’il s’exprime clairement, écoute les consignes… mais on doit lui enseigner, l’accompagner et, surtout, comprendre que ces demandes sont énormes et impossibles à réaliser toutes en même temps.

Si nous avions fait le choix d’être stricts pour tous les éléments nommés plus haut, nous serions constamment dans les avertissements et la réprimande. Pourtant, l’amour, le réconfort, l’apaisement, l’encouragement sont essentiels pour que nos enfants se développent bien.

Alors, on priorise, on s’ajuste, on choisit nos combats en tentant de rester fidèles à nos valeurs. On se remet en question. Souvent. Pour nous permettre de nous adapter dès que nécessaire. Et à travers tout ça, on aime, on encourage, on cajole, on console.
Nous l’avons vécu particulièrement intensément au début de l’automne. Alors que notre mini avait six mois, notre grand de plus de deux ans et demi a traversé un mois de septembre effervescent. Il a vécu le deuil de ses suces, ces objets de réconfort ultime; rien n’a pu le satisfaire autant. Il s’endormait une suce dans la bouche en se flattant le visage avec une autre. C’est aussi ce qui l’aidait quand ses émotions trop fortes l’envahissaient. Nous le voyions faire de grands pas, malgré la recrudescence des crises de bacon, et étions si fiers. Il devait trouver de nouvelles façons de surmonter ses grandes émotions. Et à deux ans 3/4, c’est un défi énorme. Ce l’est même pour de nombreux adultes.

Période intense parce que nous étions aussi en plein dans l’apprentissage de la propreté. Et que juste ça, c’est gros.

Intense parce qu’une molaire perçait et que ses poussées dentaires ont toujours été accompagnées d’une humeur maussade et d’un grand besoin de réconfort.

Intense parce que ça travaille notre patience de parents et que ça se répercute sur toute la famille. On essayait d’être cohérents et conséquents. Mais nous devions aussi rassurer et réconforter. Quand les crises étaient plus fréquentes, ça demandait plus d’énergie et de créativité pour maintenir qu’il est inacceptable de nous crier après, sans pour autant être toujours dans le négatif et pour garder l’amour au premier plan.

Intense parce qu’on ne voulait pas que mini soit dans une énergie poche, qu’on voulait continuer de le dorloter et de le stimuler comme il y a droit, même si c’était difficile pour son grand frère d’amour qu’il admire déjà.

Alors, comment passer au travers de ces périodes frénétiques? D’abord, on fait des choix; oui, par exemple, il gigotait et se levait pendant les repas et, non, on n’était pas très sévères sur ce point. Ce sera le prochain objectif. Ensuite, plus que tout, on profite doublement de tous les moments doux. On savoure. On nomme le bonheur et la joie. On encourage et on félicite dès qu’on le peut. En espérant très fort que c’est ce qui marquera le plus nos enfants à travers les périodes intenses où nous devons recadrer plus souvent.

Vouloir que nos p’tits gars soient des êtres droits, aimants et aimés : perpétuelle quête de l’équilibre qu’est la parentalité.

 

Jessica Archambault

Bougez Santé

Je me l’étais promis. Après mon dernier bébé, j’allais me re

Je me l’étais promis. Après mon dernier bébé, j’allais me remettre en forme. Notez bien : pas REmettre en forme. « Remettre » implique que j’aie déjà été en forme. Ce n’est pas le cas.

Je partais de loin : à priori, je ne savais pas ce que j’aurais pu essayer. Je ne savais pas ce que je pourrais aimer. Je savais à peine ce qui pouvait bien exister! Je n’avais toujours aucune idée du quand ou du comment j’allais m’y mettre. Ni, surtout, avec quelle énergie.

C’est à un sapristi de bon moment dans ma vie que mon chemin a croisé celui de Cathy Lam et de MonGymEnLigne.com (le « Netflix » de l’entraînement). J’ai été bien conseillée, j’ai essayé des tas de trucs et je ne sais toujours pas comment ç’a pu arriver… mais voilà que je suis passée de « il faut que je bouge » à « je bouge vraiment, régulièrement, souvent »! Mais étonnamment, ce qui m’a le plus rejointe avec MonGymEnLigne.com n’est arrivé que plusieurs mois plus tard.

Bougez Santé. C’est comme ça que s’appelle leur campagne annuelle qui s’est déroulée du 5 au 15 janvier et qui a permis d’amasser 800 $. Cet argent a été remis à l’organisme ÉquiLibre, qui a pour mission de prévenir et de diminuer les problèmes liés au poids et à l’image corporelle. Ça m’a interpellée. À ce temps-ci de l’année, les publicités surabondent pour nous enjoindre de vite venir expier nos ô combien honteux excès des fêtes. Elles nous martèlent qu’un bikini laissant paraître le moindre racoin de mou est un crime contre l’humanité. Dans ce contexte, entendre Joëlle Vaillancourt (porte-parole de la campagne et mannequin taille plus) nous dire que bouger, c’est pour tout le monde et que le but n’est pas d’atteindre un idéal corporel n’existant que sur papier glacé… mais bien de se sentir en forme et bien dans son corps (et, oui, dans sa tête), c’est diablement rafraîchissant! Et ça rejoint beaucoup l’objectif que je m’étais donné : ne pas à tout prix être MOINS (lourde, volumineuse, grosse), mais aspirer à être PLUS (forte, endurante, joyeuse, en santé).

 

Zabethe Boucher

 

Savoir assumer ses choix

J’avoue qu’il m’est totalement ironique d’avoir écrit le titre ci-dessus, puisque je suis p

J’avoue qu’il m’est totalement ironique d’avoir écrit le titre ci-dessus, puisque je suis probablement une des personnes les plus indécises de ce monde. En effet, je suis du type anxieux et je me compare souvent avec d’autres (comme la plupart des filles, ha !). J’ai aussi beaucoup de misère à accepter les choix que je fais dans ma vie, c’est pour ça que, pour moi, prendre une décision peut s’avérer extrêmement long !

 

Je voulais écrire cet article pour vous partager les propos que mes proches ne cessent de me rappeler, pour me rassurer et pour m’aider à accepter la personne que je suis. Parce que tout le monde devrait développer une certaine confiance en soi. Bref, j’écris pour partager, mais aussi pour me rappeler ces phrases qui ont ben du bon sens à mon goût.

 

J’estime qu’il est tout à fait normal de se remettre en question de temps en temps. Sinon, la vie pourrait nous amener sur un chemin qu’on ne désirait pas tant que ça. Faire les bons choix pour soi, c’est plus difficile qu’on le pense. Qu’est-ce qui dit qu’un bon choix pour quelqu’un est nécessairement le bon choix pour soi ?

 

Rien n’arrive pour rien, c’est ce que je veux me rappeler chaque jour. Toutes les décisions prises au quotidien mènent vers quelque chose. Elles peuvent s’avérer mauvaises, mais si, sur le moment, tu avais envie de le faire, c’est parce que tu avais à apprendre quelque chose de cette action. Bien sûr, il y a des gestes ignobles que certaines personnes font sans penser, mais ça, c’est autre chose.

 

J’essaie donc de me rappeler que stresser pour un choix que j’ai fait et que je ne peux changer n’aboutira à rien. Le passé ne peut être modifié, mais on peut tout faire en notre pouvoir pour se sentir bien dans le présent, pour assumer nos décisions et pour faire ressortir le positif de celles-ci.

 

Nous sommes tous des êtres uniques, avec des goûts particuliers, un cheminement scolaire propre à nous-mêmes ainsi qu’une vie familiale, sociale et amoureuse caractéristique de la personne que nous sommes. La comparaison ne mène à rien. Il faut faire les bons choix pour soi, des choix qui nous rendront fiers et qui nous feront apprécier la vie.

 

Marie-Claudel Bolduc