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L’arrivée des Opossums: mon dernier coup de cœur – Texte: Joanie Fournier

J’ai été éducatrice à l’enfance pendant longtemps. Je me passio

J’ai été éducatrice à l’enfance pendant longtemps. Je me passionne pour la littérature jeunesse depuis encore plus longtemps. Je collectionne les albums pour enfants et j’en ai plus que mes bibliothèques ne peuvent en contenir. À mon sens, l’amour de la lecture restera à jamais le premier pas vers la réussite scolaire de nos enfants. Les livres leur ouvrent un monde rempli de surprises, de folies, de grandes aventures et de morales marquantes.

Les livres nous font vivre toutes sortes d’émotions! J’ai éclaté de rire la première fois que j’aie lu le livre De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête ou encore Pétunia, princesse des pets. Comme plusieurs, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps en racontant à mes enfants Je t’aimerai toujours. Je me sens nostalgique quand je revois les classiques de mon enfance, comme La soupe aux sous. Je me revois encore sur mon pupitre de deuxième année en train de le lire… Les livres nous marquent et forgent nos apprentissages. Nos librairies cachent tellement de petits trésors…

Mais cette année, j’ai fait une nouvelle découverte! Je suis tombée par hasard sur un auteur surprenant… et je pense sincèrement que son parcours mérite d’être connu. L’auteur dont je veux vous parler se nomme Keenan Poloncsak. J’ai appris qu’il avait un petit atelier de reliure à l’ancienne et qu’il reliait lui-même ses propres livres pour enfants! Un vrai travail de moine… Il est à la fois l’auteur du livre, son illustrateur et son éditeur. Il relie chacun de ses livres à la main, un à un. Et pour couronner le tout, ses livres pour enfants sont multilingues. Pour être honnête, j’ai été tellement impressionnée par la qualité de son travail que j’ai poussé mes recherches un peu plus loin…

J’ai appris qu’il avait toujours été passionné par le dessin et qu’il a commencé à dessiner ses propres bandes dessinées en 2007. Deux ans plus tard, il écrivait et illustrait son premier livre bilingue pour enfant : Rufus le Chat. Il a ensuite choisi de se spécialiser dans la reliure et la réparation de livres anciens. Il a cumulé des expériences enrichissantes, entre autres auprès de la présidente de l’association des relieurs du Québec. Il est ensuite devenu l’apprenti de Laura Shevchenko, à l’atelier La Fille du Relieur, Smith’s Falls Bookbinding, qui lui a légué son atelier à Montréal en 2020. Il habite à Montréal, tout près de son atelier. Petit fait historique : situé quelque part entre le fleuve et la rue Sainte-Catherine, et entre le Vieux-Montréal et le quartier Hochelaga, ce quartier de Montréal appartient à l’ancien faubourg Québec et portait, dans la culture populaire, le surnom du « Faubourg à M’lasse ». C’est de là que vient le nom de l’atelier de Keenan Poloncsak : Le Relieur des Faubourgs.

Voyant que je m’intéressais à son travail minutieux, Keenan Poloncsak m’a généreusement fait découvrir son quatrième livre jeunesse : L’Arrivée des Opossums. J’ai été agréablement surprise par la qualité du livre: relié à la main, finement illustré, accessible pour les enfants et écrit en quatre langues! Pour chaque illustration, on peut retrouver une phrase de l’album écrite en français et traduite sur la même page en anglais, en hongrois et en farsi. Quelle belle façon de sensibiliser nos jeunes enfants à différentes langues! En écrivant ce roman, on constate que l’auteur a voulu informer les enfants sur l’arrivée relativement récente de l’opossum sur notre territoire québécois. En effet, le petit marsupial vient du sud des États-Unis et monte de plus en plus vers le nord.

Comme je le disais, Keenan Poloncsak auto-publie ses livres, de la première étape de la conception jusqu’à son expédition, et il n’utilise que des matériaux faits au Canada. Je me serais attendue à un prix exorbitant, sachant tout le travail que cela représente. Pourtant, le livre se vend sur son site internet pour une trentaine de dollars seulement. Il est donc sensiblement au même prix que tous ceux que nous retrouvons en librairie. Les livres de cet auteur sont disponibles dans plusieurs bibliothèques du Québec, mais son souhait le plus cher est qu’un maximum d’enfants de la région puissent en profiter. De ce fait, il propose également des lectures pour les bibliothèques, les écoles et les services de garde éducatifs à l’enfance.

C’est donc avec plaisir que je partage cette découverte avec vous. Personnellement, mes enfants ont beaucoup apprécié la lecture de L’arrivée des Opossums. Le livre a suscité de belles réactions et entraîné des discussions sur les sujets de l’immigration, de l’intimidation, du rejet, de la mort, et même de l’adoption. Je pense qu’il peut facilement être utilisé comme déclencheur pour des sujets plus délicats. Et mon cœur de maman était si fier de voir mes petits poser tant de questions sur les langues écrites dans le livre. Je pense qu’il s’agit d’un excellent moyen de les sensibiliser aux autres cultures et aux différentes calligraphies.

Finalement, je salue bien humblement cet auteur talentueux, qui mérite amplement que son travail soit partagé et lu par des milliers d’enfants. Je continue d’être fascinée par nos artisans locaux et je trouve important de se rappeler tout le talent qui se cache tout près de nous. Je ne gagne absolument rien à parler de son œuvre, je trouve seulement que son travail gagne vraiment à être connu.

Joanie Fournier

P.-S. Voici le lien vers le livre en question.

Des albums pour chasser la déprime de janvier

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Le mois de janvier est souvent associé à une période de déprime. D’ailleurs, le troisième lundi de ce mois est surnommé le Blue Monday (lundi bleu), expression décrivant cette journée qui serait, selon certains experts, la plus déprimante de l’année. Évidemment, la situation actuelle risque d’exacerber ce sentiment.

Je vous propose donc quelques albums pour enfants qui feront sourire tout le monde (même les plus grands). Tous ces livres ont été testés et approuvés par fiston. 

La grève des câlins
Simon Boulerice — Francis-William
Éditions de la Bagnole

En ces temps de pandémie, notre vie entière est bouleversée, nos repères ne sont plus les mêmes. Les cinq enfants de la famille Riendeau-Regato, comme toutes les familles, doivent aussi composer avec cette nouvelle réalité qui amène son lot de désagréments. Ce qui leur manque le plus ? Les câlins de leurs grands-parents.

On aime : Le sujet très actuel, les illustrations naïves et colorées

 

Toi et moi —Ce que nous construirons ensemble
Oliver Jeffers, Kris Di Giacomo
Kaléidoscope

Qu’allons-nous construire, toi et moi ? D’abord, regroupons tous nos outils pour assembler petit à petit. Fabriquons une montre car le temps est précieux. Notre avenir ensemble, nous le créons à deux.

On aime : La relation entre le papa et sa fillette, le message qui saura résonner chez les parents

Bob le bobo
Mélina Schoenborn, Sandra Dumais
La courte échelle

Bob est un bobo. Un adorable petit bobo. Mais il est seul et il s’ennuie. Ce n’est pas toujours facile de se faire un ami quand on est un bobo. Peut-être que le petit garçon qui vient de tomber de son vélo acceptera de l’adopter ? Ainsi débute une grande histoire d’amitié appelée à sans cesse se renouveler !

On aime : Les personnages attachants, l’originalité de l’histoire

Bonne nuit, Anne
Kallie George, Geneviève Godbout
Scholastic

C’est l’heure pour Anne d’aller se coucher, mais pas avant d’avoir souhaité bonne nuit à tout le monde et à toutes les choses qu’elle aime…

On aime : La douceur d’Anne, les illustrations magnifiques

Le tricot
Jacques Goldstyn
La Pastèque

Depuis qu’elle est petite, la grand-maman de Madeleine tricote. Elle a fabriqué des foulards pour son frère parti à la guerre, des bas pour conserver au chaud les orteils de ceux qu’elle aime et aussi des mitaines, des tuques et des bonnets. Mais l’ouvrage dont elle est le plus fière est son tout premier foulard, qu’elle offre à Madeleine. Ravie, la fillette l’enroule autour de son cou avant de partir pour l’école sans remarquer qu’un brin de laine s’est accroché à la porte de la maison…

On aime : Le fait que l’auteur se soit inspiré de sa propre grand-maman, les détails des illustrations qui feront sourire les parents

La Forêt
Rob Hodgson
La courte échelle

Dans une forêt vivent trois renards. Trois renards qui partent à la chasse aux lapins. Aux succulents lapins. Ils sont sûrs d’eux, convaincus de réussir. En plus, ils ont de la chance : des écriteaux leur indiquent le chemin ! Les trois compères n’ont juste pas encore compris qu’ils pourraient bien être suivis…

On aime : L’histoire rigolote, la contradiction entre le texte et les illustrations

Le grand secret de Clarence
Christine MacGregor Cation, Roy MacGregor, Mathilde Cinq-Mars
Scholastic

Clarence Brazier garde précieusement un lourd secret depuis presque cent ans : il ne sait pas lire. Lorsque la seule qui connaisse son secret — son épouse — décède, il décide d’apprendre la lecture. Va-t-il y arriver malgré son âge avancé ?

On aime : Le détermination de Clarence, les illustrations empreintes de douceur, le fait que ce soit inspiré d’une histoire vraie

COUP DE CŒUR DE FISTON

Mon chien-banane
Roxane Brouillard, Giulia Sagramola
Les 400 coups

Dans un parc, un enfant promène une banane au bout d’une laisse. Cette chose pour le moins inusitée attire l’attention des passants qui s’attroupent autour du jeune garçon. Une longue discussion s’en suit où les gens essaient de comprendre pourquoi l’enfant promène une banane, pendant que, de son côté, le garçon essaie de leur faire comprendre que sa banane est un chien. Plus précisément, son chien Banane.

On aime : L’absurdité de l’histoire, la diversité des personnages

Tous ces livres sont disponibles en librairie et la plupart des bibliothèques publiques offrent actuellement un service de prêt sans contact. Informez-vous auprès de votre municipalité pour obtenir plus de détails. Bonne lecture !

 

Jacinthe Crête

« Congé de lecture »

Mes deux plus grandes filles vont maintenant à l’école primaire.

Mes deux plus grandes filles vont maintenant à l’école primaire. Nous avons vu passer près d’une dizaine d’enseignantes dans leurs vies scolaires depuis le tout début. Nous avons rencontré des femmes passionnées qui leur ont donné envie de lire, d’écrire et d’apprendre… Et personnellement, c’est ce que je trouvais le plus important. Moi aussi, j’enseigne. Moi aussi, j’essaie d’user de pédagogie pour transmettre des savoirs. Mais ce n’est pas l’enseignante ici qui vous écrit. C’est la maman.

Parce qu’en tant que maman, je vais peut-être vous choquer, mais je m’en fou un peu de ce que mes filles apprennent à l’école. Ce qui m’importe, c’est bien plus « comment » ça leur est transmis. Je pense qu’elles ont encore beaucoup de temps devant elles pour apprendre des notions de mathématiques ou des accords de français. Mais il y a une chose qui doit leur être transmise tous les jours : L’envie d’apprendre. Cette soif d’apprendre, de découvrir, d’être curieuses et de remettre les choses en question, ça, c’est le plus important. Les amener à réfléchir, à penser par elles-mêmes, à philosopher… À avoir envie d’en apprendre encore plus tous les jours. Pour moi, c’est ça le plus important à l’école. Parce que quand on apprend dans le plaisir, tout est mémorisé beaucoup plus rapidement et efficacement.

J’ai une grande fille de 9 ans qui lit à une vitesse impressionnante et qui a un vocabulaire vraiment riche. Mais par-dessus tout, elle aime lire. Que dis-je? Elle adore lire. Elle lit tous les jours en arrivant de l’école, pas parce que je lui demande, mais juste parce que ça l’aide à se détendre. Ça calme son anxiété. Ça l’aide à gérer ses émotions. La lecture lui permet de s’évader le temps d’un roman. Et des romans, elle en lit des tonnes ! Cet amour de la lecture évidemment est encouragé chez nous et transmis également aux plus jeunes. Parce qu’en tant que maman, je pense que la lecture ouvre tout un monde d’apprentissages et de réflexions.

Mais cette année, les méthodes utilisées par l’enseignante de ma fille viennent heurter mes valeurs… Elle a une enseignante qui a beaucoup d’expérience. Elle utilise ses bonnes vieilles méthodes depuis des décennies. Mais ce n’est pas parce qu’on a l’habitude de faire quelque chose que c’est forcément la bonne chose à faire… Pour la première fois depuis cinq ans, ma fille doit s’asseoir pour faire plus de trente minutes de devoirs tous les soirs. Il y a 20 minutes de lecture obligatoire tous les soirs. Sauf le vendredi, où c’est écrit dans son agenda : « Congé de lecture. »

Ma fille adorait faire des exercices en devoirs. Parce qu’il n’y avait aucune obligation. L’été, elle me suppliait d’aller lui acheter des cahiers d’exercices et de lui imprimer des mots croisés sur Internet. Elle lisait aussi tous les soirs parce qu’elle adorait ça. Ça ne fait qu’un mois que ma fille est avec sa nouvelle enseignante et ça fait déjà des ravages sur son envie d’apprendre… Elle a bien retenue ce que son enseignante lui enseigne : La lecture est un devoir, une corvée. Maintenant, elle fait ses devoirs en pleurant et en rageant de fatigue. Elle refuse de lire du vendredi au lundi, parce que tsé, c’est pas obligatoire. La lecture qui était pour elle une grande passion est devenue une corvée.

« Congé de lecture. » Ces petits mots ont marqué son esprit. Parce qu’un congé, c’est forcément une pause de quelque chose de désagréable. Congé de travail. Congé de devoirs. Congé de tâches ménagères… Pourquoi ne pas écrire « Lecture pour le plaisir » ? Ces petits mots ont tellement de pouvoir…

La semaine dernière, ma fille a fait une dictée sans faute. Qu’elle était fière d’elle ! Parce qu’elle adore écrire. Parce qu’elle sait qu’elle est bonne là-dedans et que ça lui fait du bien. Et bien vous savez ce que son enseignante lui a donné comme récompense ? Oui, vous l’aurez deviné… « Congé de dictée. » La dictée que ma fille aimait tant. La dictée, qui pour elle, n’avait jamais représenté un examen où il faut se stresser. Ce n’était pour elle qu’un autre exercice pour le plaisir. Ma fille m’a demandé pourquoi elle était punie d’avoir eu 100% à sa dictée… Pourquoi elle n’avait pas le droit de faire la dictée la semaine prochaine… Et elle avait vraiment de la peine. Encore une fois, ce simple « congé de dictée » lui apprend que la dictée doit être vue comme une tâche, un devoir, un fardeau.

Mon cœur de maman trouve le début de l’année bien difficile… Parce que ma fille ne se plaindra pas à l’école. Elle va encaisser sans rien dire et continuer de sourire à son enseignante parce qu’elle veut lui plaire. Mais moi tout ce que je vois, c’est la petite graine que cette enseignante a planté dans son esprit fertile… Cette petite graine qui germera trop vite… Et dans quelques années, quand ma fille aura une boule d’anxiété dans le ventre devant chaque examen, quand elle lira à reculons les livres obligatoires en français et que je devrai tenter de la soudoyer pour qu’elle accepte de faire ses devoirs, et bien je saurai où tout ça a commencé. Parce que quand on plante des petites graines dans les esprits de demain, il faut savoir qu’on a énormément de pouvoir sur leurs avenirs. Et les petits mots sont si puissants…

Je veux être optimiste. Je continue de dire à ma fille qu’elle passera une belle année avec son enseignante. Je lui parle des projets qui s’en viennent dans sa classe. Je mets l’accent sur le positif. Parce que j’essaie à mon tour de planter quelques graines… Je sais qu’être enseignante est exigeant et que ces femmes ne comptent plus leurs heures depuis des années. Je sais qu’elles sont sous-payées et qu’elles méritent tellement plus de reconnaissance. Je sais que c’est une profession vraiment difficile et que plus les années avancent, plus le système scolaire est fragile. Mais ma fille ne vivra cette année qu’une seule fois dans sa vie… Et les idées qu’on lui transmet resteront à jamais… Je fais le choix de faire confiance à son enseignante. Ce n’est peut-être qu’un début d’année difficile… Ses méthodes vont peut-être changer… J’espère seulement qu’elle réalise tout le pouvoir qu’elle a entre les mains, chaque jour. Et avec des grands pouvoirs, viennent de grandes responsabilités…

Eva Staire

Youppi! Il ne lit pas encore!

Pour la littéraire en moi, les premières lettres d’alphabet reco

Pour la littéraire en moi, les premières lettres d’alphabet reconnues et les premiers mots lus ont la même signification que les premiers mots dits ou les premiers pas faits. C’est pour moi une toute nouvelle ouverture sur la connaissance de l’univers et de soi. Le début d’une longue aventure incroyable qui évoluera au fil des pages et des livres. Sans compter Google et ses merveilles!

Quand ma fille aînée a lu son premier livre, elle avait cinq ans, allait encore à la garderie. J’étais dans ma chambre à 7 heures du matin. Elle était venue s’asseoir par terre à côté de moi, avec son livre de Disney (vous savez, la collection des grands classiques? Une trentaine de pages bourrées de longs paragraphes et de trop de mots écrits en toutes petites lettres [genre Times 8…]). Et là, elle s’était mise à lire. De la page 1 à la page 30. Pratiquement sans hésitation.

Je m’étais dit : « Elle connaît ce livre par cœur, ça doit être ça. » Si petite, et connaître tant de mots…

Un peu plus tard, elle a choisi un autre livre. Puis un autre. Et elle n’a jamais arrêté. À sept ans, elle lisait des romans de 700 pages. À 14, elle les écrit.

L’histoire s’est répétée avec mon autre fille. Cette même fille qui s’est pointée au club de lecture de 1re secondaire avec l’encyclopédie du cerveau (sa lecture de chevet…) Si je veux lui faire vivre un plaisir intense (du même niveau que le nouveau Chaos de la Ronde), je l’amène à la bibliothèque.

Puis, mon garçon est arrivé. Tout aussi brillant, lui aussi identifié comme doué intellectuellement, avec le bonus hyperactif. Il a aussi appris à lire par lui-même (je le jure, je n’ai même jamais suivi les lignes de texte avec mon doigt!), mais son besoin de bouger était plus grand que son besoin de lire. On parle quand même d’un petit bonhomme qui anéantit une paire de souliers par deux mois et qui fait exploser le podomètre de ma montre intelligente quand il me l’emprunte. Il a dû apprendre à apprécier les moments calmes et les livres l’ont aidé. Avec un livre dans les mains, son besoin d’amis et d’attention diminue. À huit ans, il réclame ses romans de 300 pages plusieurs fois par jour.

Et mon petit dernier? Tout aussi intelligent que les trois autres. J’ai cette chance d’avoir des enfants qui apprennent ultra vite. Qui s’intéressent à tout. Qui sont curieux. Qui veulent apprendre. Mais ça, ça vient avec beaucoup d’ennui à l’école. Les enseignants ont beau stimuler mes enfants, leur proposer des projets enrichis, de la matière approfondie, ils trouvent le temps long en classe. Ils tombent dans la lune, au cas où ils y trouveraient de nouvelles informations à gober.

Alors mon petit dernier qui ne sait pas lire alors qu’il termine sa maternelle me rend très heureuse! Je me dis qu’il se sentira peut-être stimulé par l’école plus longtemps. Qu’il ne décrochera peut-être pas aussi souvent pendant que le prof essaie de le garder accroché à la matière. Qu’il ne sera peut-être pas aussi frustré contre le système scolaire envers lequel il avait tant d’espoir et qui l’a tant déçu. Mes enfants voient l’école comme la source inaltérable de savoir et ils se sont vite rendu compte que cette source fonctionnait au ralenti pour eux.

Que mon petit dernier prenne son temps pour apprendre à lire, ça me fait plaisir, ça me dit qu’il vivra peut-être un peu moins de frustrations par rapport au rythme de l’école.

P.S. Je pensais écrire ce texte depuis quelques jours déjà. Et ce soir, alors que je m’apprêtais à l’écrire, mon petit dernier est venu se coller près de moi avec un roman… et il s’est mis à lire le titre de chaque chapitre.

— Maman, « oi », on prononce « oua », c’est bien ça?

Voilà, la porte de la lecture est toute grande ouverte!

 

Nathalie Courcy

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Ta première lecture

Les premières fois ont cela de spécial et d’unique : elles ne r

Les premières fois ont cela de spécial et d’unique : elles ne repasseront jamais! Rappelle-toi toujours cela, Léanne.❤️ Des premières fois, tu en vivras tout au long de ta vie, que je souhaite splendide et bien remplie.

Lorsqu’on est parent, on a la chance d’assister à d’incalculables premières fois… Les premiers pas demeurent, et avec raison, au sommet des moments attendus. La fierté qui les accompagne, autant la nôtre que celle de notre trésor, ne s’invente pas. Il faut la vivre pour bien la comprendre. Un jour, tu liras ces mots et ils prendront un nouveau sens pour toi.

Il y a quelques jours, tu es arrivée dans la salle de bain avec un petit livre. Du haut de tes six ans et toujours au préscolaire, tu as décidé que tu allais apprendre à lire. Tu as tellement hâte de faire comme ta grande sœur!

Tu m’as surprise! Tu connais déjà plusieurs stratégies que je ne t’ai pourtant jamais apprises encore… Tu as déchiffré plusieurs mots sans mon aide. Tu as persévéré jusqu’à la fin de la petite histoire.

Des étoiles, il y en avait autant dans tes yeux que dans les miens. J’avais oublié ce sentiment, cette fierté incroyable qui nous emplit le cœur lorsque notre petit découvre la lecture.🌸

Les premiers pas t’auront permis de gagner de l’autonomie, de te déplacer sans aide et de découvrir le monde, à ta façon.

Lire te transportera encore plus loin ; tu ne le sais pas encore…❤️

Lire, c’est entrer dans l’imaginaire d’un auteur, c’est communiquer, c’est comprendre un message. C’est précieux.

En ce moment de bonheur, je me rappelle aussi que certains enfants ne vivront jamais ces premières fois, pour différentes raisons. Et je songe à la chance que j’ai et à la tienne d’avoir la santé et d’être bien entourée.

En faisant ta première lecture, ma belle Léanne, tu as ouvert une grande porte qu’il te sera désormais impossible de refermer… ❤️

Karine Lamarche

 

Salon du livre, salon des rêves

En Outaouais, la relâche scolaire commence toujours avec le Salon d

En Outaouais, la relâche scolaire commence toujours avec le Salon du livre. Grande fête des auteurs et des lecteurs souvent critiquée pour son aspect ouvertement commercial. Oui, mais. C’est bien plus que ça. Et cette année, le comité organisateur s’est donné à fond en planifiant un nombre record d’événements pour célébrer la culture écrite et lue.

Mais au-delà de ce débat, le Salon du livre, c’est une expérience. Intense. Un bain de foule au milieu de laquelle il faut savoir naviguer d’un kiosque à l’autre. Sans canard en caoutchouc. Foule de laquelle il faut s’enfuir avant que tous les enfants présents se passent le mot pour éclater à cause de la surstimulation sensorielle. Par contre, si vous aimez le bacon, c’est le bon moment.

Le Salon du livre m’émeut. D’abord parce que depuis deux ans, j’y ai ma place comme auteure et éditrice, comme membre d’un groupe d’écrivains (l’Association des Auteurs et Auteures de l’Outaouais) qui me donne le sentiment d’appartenir à une communauté de rêve et d’action. J’ai ma chaise, ma séance de dédicace, ma chance de parler de littérature et de ma Zoé douée au public. L’an dernier, je recevais encore des regards de jugement de la part de gens qui ne connaissaient pas la douance dont mon livre parle. Cette année, complètement différent : les lecteurs sont sensibilisés, ils comprennent que ce livre parle de vrais enfants qui sont vraiment doués intellectuellement, qui sont vraiment différents. Une victoire.

Le Salon m’émeut aussi parce que je trouve ça beau : les jeunes auteurs, à peine sortis du cégep, qui ont trouvé éditeur à leur plume; les retraités qui ont attendu toute leur vie avant de se donner le temps de réaliser leur rêve de publier et qui tiennent leur livre en chair et en papier; les lecteurs en quête d’une découverte littéraire, d’un livre inspirant à traîner en vacances, d’une signature personnalisée de leur auteur préféré. Je trouve ça beau, les parents qui bravent la foule en délire pour plonger leur progéniture dans un monde culturel, dans une langue qui veut tout dire.

Et le Salon, c’est une marée de rencontres passionnantes, de discussions qui nous entraînent jusque dans les fonds marins de nos motivations d’écrire. Parmi ces rencontres, j’ai pu discuter avec la fondatrice de l’Alliance québécoise des Éditeurs indépendants, qui m’avait accompagnée dans le démarrage de ma maison. L’inspiration faite femme, tout orientée vers la bibliodiversité. J’ai revu Tristan Demers, que j’avais interviewé quand on avait tous les deux onze ans et qu’il venait de créer Gargouille…

J’ai aussi eu la chance de revoir une des collaboratrices de Ma Famille Mon Chaos, Linda Cusson. L’automne dernier, Linda a publié le livre 6 règles d’or pour parents branchés. Une belle réussite pour elle, un outil aidant pour les parents et les éducateurs! Il fallait nous voir, plantées au milieu du Centre des Congrès, incapables de se dire au revoir. On aurait pu passer deux semaines à jaser sans épuiser la liste de sujets : nos projets d’écriture, notre vision de la parentalité, nos parcours, notre implication dans MFMC… Un coup de cœur! Je me sentais non seulement acceptée, mais surtout comprise. Soutenue.

Quand on écrit pour un blogue comme MFMC, c’est qu’à la base, on aime écrire et qu’on a des choses à partager. On n’a pas tous le rêve d’être publiés, mais on a tous des rêves. Je suis repartie du Salon du livre avec mon rêve qui criait : « GO! T’es capable! » Et aussi avec quelques livres dédicacés…

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Nathalie Courcy

Et si on sautait la maternelle?

Ce n’est pas en septembre qu’on se questionne sur l’école à

Ce n’est pas en septembre qu’on se questionne sur l’école à la maison généralement. C’est plutôt comme drette là, maintenant, en plein cœur de l’année scolaire.

On retrouve donc deux groupes très actifs présentement sur les forums de parents ‑éducateurs. Il y a les familles pour qui ça ne fonctionne plus à l’école pour x raison (comme nous en 2015 avec notre plus vieux). Et il y a les parents qui mijotent l’idée de ne pas inscrire leur enfant à la maternelle (comme nous en 2016 avec notre plus jeune).

Sortir des sentiers battus, au mieux, éveillera quelques inquiétudes; au pire, plongera certains (lire ici : moi!) dans un grand état d’agitation. T’sais quand tu as peur de gâcher la vie de ceux à qui tu tiens comme la prunelle de tes yeux… ça peut te troubler une paix intérieure assez vite!

Peut-être pour calmer les parents anxieux, peut-être aussi juste parce que c’est la réalité… on entend souvent : « La maternelle n’est même pas obligatoire au Québec de toute façon. » Ouch! Que ça me fait grincer des dents…

Ne vous méprenez pas! Que vous souhaitiez tenter les apprentissages en famille (en maternelle, en troisième ou en sixième année), je vous y encourage à 100 %. Je n’ai aucune réserve. Go, allez-y, essayez-le!

Mais on va mettre les choses au clair tout de suite : non obligatoire ne signifie pas sans importance. Obligatoire ou non, la première année du cheminement scolaire de nos enfants mérite toute notre attention. C’est donc avec grand sérieux que j’ai pris la responsabilité d’accompagner mon fils pour sa maternelle.

Est-ce que ça veut dire que notre vie s’est transformée du jour au lendemain? Non. Notre grand joueur-explorateur-créatif a continué à vibrer avec ardeur comme il l’avait fait durant les cinq premières années de sa vie. Nous avons continué à lui offrir un environnement riche et stimulant. Eli Gerzon décrit tellement parfaitement la chose : « It’s when the whole world is your school, instead of school being your whole world. »

Après avoir lu le chapitre « Éducation préscolaire » du Programme de formation de l’école québécoise, j’ai fait mes choix de parent-éducateur et décidé de réserver une petite partie de nos journées aux exercices de lecture et d’écriture. C’est la partie que mes enfants appellent l’école. Est-ce que c’est parfait? Sûrement pas. Mais la plupart du temps, ça va bien et ça va vite. En plus, toute la petite famille est heureuse là-dedans, alors je trouve que c’est bon signe.

Pour être bien honnête avec vous, les cahiers servent surtout à me rassurer. Ils ne représentent qu’une infime partie de tout ce que mes enfants peuvent découvrir dans une journée. C’est pas compliqué, ils sont toujours en apprentissages. Il ne leur viendrait jamais à l’esprit qu’ils font l’école lors de notre routine du soir, quand je leur fais la lecture des aventures de Billy Stuart d’Alain M. Bergeron. Et pourtant!

Puisque c’est la première fois que j’accompagne un enfant dans l’apprentissage de la lecture (mon plus vieux, lui, l’avait appris à l’école), j’expérimente tout ça, moi aussi, en même temps que lui. Comme une jeune maman qui s’informe sur l’allaitement, le développement de l’enfant… j’ai une nouvelle mission et je m’applique à la remplir de mon mieux.

Mon poussin qui débutait la maternelle en 2016 a maintenant sept ans et termine sa première année (encore à la maison). Il lit seul dans son lit avant de s’endormir et rédige au déjeuner, les aventures de sa propre BD, Chat qui mange des chips. Je commence donc tranquillement à dire (pas trop fort quand même) : Mission accomplie. Bien sûr, ça ne fait pas de moi une enseignante. Je serais complètement dépourvue devant une classe d’une vingtaine d’élèves. Mais, comme parent, je commence à avoir confiance en ma capacité à éduquer mes enfants.

Pour celles qui se lancent cette année, voici les 10 principales ressources que j’ai utilisées pour la maternelle :

  1. Le livre Lire et écrire en première année… et pour le reste de sa vie (Yves Nadon)
  2. Les cahiers Enquête au Village des sons 1, 2 et 3 (Josée Laplante)
  3. Le blogue L’atelier d’écriture au primaire pour devenir un auteur « pour le vrai », dès la maternelle
  4. Le livre 40 mini-leçons efficaces pour enseigner l’écriture (Lori Jamison Rog);
  5. Deux après-midis par semaine d’activités variées avec le groupe de soutien des Apprentis-sages de l’Outaouais (mes garçons ont même offert une série de cinq ateliers d’initiation aux échecs à leurs amis)
  6. De nombreuses Activités pour améliorer la connaissance des lettres de l’alphabet (www.sites.fse.ulaval.ca/INDISSE)
  7. Un projet de correspondance Le toutou voyageur, réalisé avec d’autres enfants scolarisés à domicile du Québec
  8. Le programme d’éveil à la lecture et à l’écriture Jouons avec Cornemuse et ses amis! (Cinq ateliers offerts à une vingtaine d’enfants du groupe de soutien des Apprentis-sages de l’Outaouais de 3 à 6 ans)
  9. Les fameuses lettres rugueuses Montessori (version homemade Elizabeth) et un plateau de sucre pour pratiquer les tracés
  10. Une fabuleuse littérature jeunesse. Les préférés de Poussin pour ses premières lectures : la collection Les zigotos (Benoît Charlat), Tom et Tim (De Bourgoing & Calarnou) et Je lis avec Pat le chat (James Dean)

Bonne aventure!

Elizabeth Gobeil Tremblay

Entendre ta voix, à nouveau

La relâche rime souvent avec ménage.

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La relâche rime souvent avec ménage.

C’est en fouillant un tiroir de souvenirs que j’ai retrouvé un cahier si cher à mes yeux: des textes écrits par ma mère. Un journal qu’elle m’adressait.

Cela fera bientôt quatorze ans qu’elle est décédée. Lire ses mots, réentendre sa voix.

À travers ses écrits, comprendre. Parce que je suis mère à mon tour et parce que ses soucis, sa fierté, ses inquiétudes pour ses filles, c’est moi qui les porte à présent.

Comprendre pourquoi il s’est passé de longues périodes sans qu’elle écrive; c’est à mon tour de courir après le temps! 😉

Ce cahier, c’est mon plus bel héritage. 💜

Je constate chaque fois que ma mère, bien que peu instruite, avait un don inné pour l’écriture et pour la langue française. C’était aussi une grande lectrice. J’aurai hérité de cela d’elle, aussi, pour mon plus grand bonheur. 🌸

Parents qui me lisez, avez‑vous cette chance? Mieux encore, prenez‑vous le temps d’écrire pour vos enfants? Il faudrait bien que je m’y remette…

 

Karine Lamarche

 

Lire

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Les souvenirs de mes premières lectures demeurent lointains. J’ai le sentiment d’avoir toujours aimé lire!

 

Mon père m’appelait son « rat de bibliothèque ». Pas étonnant : lorsque je l’accompagnais pour les courses, je restais accrochée au moindre livre sur les étalages.

 

Les bibliothèques m’ont toujours fascinée. Vous devinerez que petite, je rêvais d’immenses étagères remplies de livres de toutes sortes auxquels on accédait par une échelle dorée…

 

Le temps a passé, j’ai accumulé de précieux livres, mais j’ai surtout fini par comprendre qu’un livre, c’est fait pour être lu. Alors, je lis, je donne, j’échange… Je fais circuler les œuvres qui me touchent afin de les faire rayonner davantage.

 

Ma mère adorait la lecture. C’est d’ailleurs une image très forte que je conserve d’elle : plongée dans un livre.

 

Aujourd’hui, j’ai la chance de transmettre cette passion dans mon quotidien puisque j’enseigne.

 

Ma bibliothèque de classe déborde! C’est important pour moi; je veux offrir du choix à mes élèves. Je refuse qu’ils se cantonnent dans un seul genre. 

 

Parfois, je les observe en période de lecture et je rêve. Je rêve à tous les univers parallèles qui cohabitent dans ma classe! C’est fascinant…

 

Aimer la lecture est un cadeau. On n’est jamais seul. 💕

 

Entrer dans un roman, l’habiter, le dévorer, puis le quitter. Avoir soif d’en découvrir un nouveau et recommencer!

 

Quand mes élèves s’arrachent certains romans, j’ai le cœur qui explose! Ils sont les meilleurs porte-paroles; si vous saviez comme c’est contagieux!

 

Parlez-moi d’un livre qui vous a marqué…

 

 

Karine Lamarche

Le monde de la lecture

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J’ai toujours valorisé la présence de livre dans la maison. Ma fille et moi sommes présentes mensuellement à la bibliothèque depuis quatre ans et j’en suis fière. C’est véhiculé partout, nos enseignants le disent : la base de l’éducation passe par la lecture. J’ai compris il y a quelques jours que ma fille était passée à une autre étape dans cet univers. Ma boîte vocale contenait un message pour ma fille parce qu’elle s’était réservé un livre à la bibliothèque et il était arrivé. Alors tiens maman, ta fille vient de faire un pas de plus dans la société. Elle réserve ses propres livres, car elle a eu les explications sur la façon de le faire elle‑même…

J’ai donc eu l’idée de vous partager notre parcours dans le monde des livres. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours lu. Parfois avec moins d’assiduité parce que la bibliothèque n’était pas proche de la maison, mais j’ai rapidement eu ma carte et j’ai fréquenté sur une base régulière. Ensuite, il y a quatorze ans, lorsque j’ai quitté le nid familial pour habiter avec une coloc, j’ai également pris ma carte et je me souviens à quel point j’adorais l’emplacement de cette bibliothèque, sur le bord de l’eau. Je pouvais combiner une visite à la bibliothèque avec une longue marche; c’étaient de beaux moments. Lorsque j’ai aménagé avec mon conjoint, la bibliothèque était à cinq minutes à pied de la maison et là encore, je n’ai pas perdu de temps avant de la fréquenter. 

Il y a un peu plus de quatre ans, j’ai fait faire une carte pour ma fille et rapidement, elle s’est initiée aux visites mensuelles et au choix de ses livres. Avant, il m’arrivait de lui en prendre, mais rapidement, j’ai compris qu’elle n’était pas rendue là, car elle se les mettait dans la bouche ou tournait les pages avec un peu trop d’énergie. Quand elle a eu trois ans, nos visites ont commencé et c’est un rituel, car j’ai toujours gardé ce moment pour le combiner avec une petite marche, sauf en cas de pluie.

Ensuite est arrivée l’école ainsi que l’apprentissage de la lecture en première année. Le jeu du loup a été à la base de son apprentissage ainsi que les prêts de nuits. Elle a été très fière de finir sa première année avec 150 livres lus et d’arriver en première place.

En deuxième année, la lecture à l’école passe aussi par des visites à la bibliothèque municipale. En effet, ma maison est à proximité de la bibliothèque et de l’école, qui se trouve de l’autre côté. C’est avec l’école que ma fille a appris les modes de recherches, comment faire des réservations, les différentes sections de la bibliothèque…

Est-ce que je me suis sentie coupable de ne pas lui avoir cela montré avant? Pas du tout! Pour moi, lire et fréquenter la bibliothèque se veut avant tout un beau moment mère-fille et je le vois comme un passe-temps.

L’école met l’accent sur le côté éducatif des visites à la bibliothèque et le milieu scolaire remplit bien son mandat. C’est donc pour cela que j’ai reçu un appel ces derniers jours : j’ai la preuve que ma fille a bien compris la visite sur les explications. Depuis, elle fréquente la bibliothèque avec beaucoup plus de connaissances et d’autonomie.

Il n’y a pas si longtemps, je voyais une voisine se diriger avec son bonhomme d’environ trois ans vers la bibliothèque et j’étais quelque peu émue. Je me voyais avec ma fille. Je vous souhaite de trouver votre couleur avec la lecture pour vous et vos enfants. Oui, nous avons les tablettes aujourd’hui, mais je crois sincèrement que la bibliothèque fait partie du parcours éducatif de nos enfants et c’est à nous de le voir comme un passe-temps et non comme une obligation et un boulet. Allez, bonne lecture! 

 

Évelyne Blanchette

Je lis, tu lis, on lit…

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Pour les jeunes autant que pour les moins jeunes, lire est important. Cela permet de relaxer (sauf si vous êtes comme moi et que vous aimez tellement lire que vous pleurez, hurlez et riez à tout bout de champ) et de traverser vers un autre monde.

 

Bien sûr, ce n’est pas tout le monde qui aime comme moi lire des romans de 1 500 pages, sans images et écrits en tout petit. Par exemple, ma sœur adore lire, mais uniquement des BD drôles, des livres de blagues et des revues scientifiques. Alors quand les goûts de lecture dans une même famille sont différents ou juste parce que vous n’avez plus rien à lire (ou à rerererererererelire dans mon cas), et aussi parce que des livres, ça coûte cher, dites bonjour au paradis : la bibliothèque! Et pour plus de diversité, allez à celles de votre ville, de votre école et de la ville de vos grands-parents!

 

Personnellement, même si dans ma maison, on retrouve une bibliothèque remplie à ras bord de livres à chaque mètre carré, ça ne m’empêche pas d’aller à la bibliothèque de mon école chaque jour (et petit bonus : six étages aller et retour, cela me fait faire du sport!). Alors, lisez, lisez! Ça ne vous sera que bénéfique!

Alexane Bellemare