Tag ménage

À bas les cases!

<span style="margin: 0px; line-height: 107%; font-family: 'Times New

Dans ma tête, il y a toujours eu un surplus de cases. Trop pleines, pour la plupart. Trop d’idées, trop de projets, trop d’émotions. Juste trop.

Pendant longtemps, j’ai cru dur comme béton armé que la condition de mon efficacité, c’était la surcharge. J’avais l’impression que dès que j’arrêterais un peu, je m’effondrerais. L’art de fuir la réalité…

Un horaire rempli au quart de tour, chaque seconde à sa place, chaque place occupée. Comme dirait Filiatrault : « Enchaîne! » On va se le dire, avec quatre enfants, je n’ai rien fait pour me simplifier la tâche! Mais c’est comme ça que je me sens vivre. Que je me sentais vivre.

Jusqu’à ce que je me sente mourir, étouffée sous le tas de cases dans mon calendrier et dans mon esprit. Quand c’est rendu que tu dois faire des listes de tes listes de tâches… c’est peut-être signe que tu t’en es trop mis sur les épaules?

Alors j’ai décidé d’élaguer l’horaire. De vider des cases (régler les tâches « faites pour de bon » comme la peinture du sous-sol). D’en reléguer d’autres aux oubliettes, au moins temporairement (ne pas renouveler mes mandats pour les comités d’administration, dire non à certains engagements de bénévolat). De combiner certaines cases (faire une plus grosse recette de sauce à spag et la mettre en conserve pour les soupers pressés de l’hiver). De déléguer, même (les enfants sont capables de faire leur lit et leur lavage à l’occasion, non?)

Et qu’est-ce que je fais avec les cases qui restent? Parce qu’évidemment, je dois continuer de faire mon budget, de faire manger mes enfants… Parce qu’évidemment, je veux me garder des loisirs et des engagements, comme écrire pour Maïka et faire des activités avec mes cocos. T’sais, histoire de me garder saine d’esprit, équilibrée…

Ces cases-là, je les choisis. Je pèse le pour, le contre, je les mets dans la balance des priorités, des urgences ou des tâches à remettre à plus tard. Je me demande si c’est important pour moi ou pour d’autres. Et je classe. Je place les cases en ordre dans mon cerveau. C’est plus facile, maintenant que j’ai fait de l’espace! Un Tetris niveau 2, au lieu du niveau 150 auquel je carburais.

Même processus avec les émotions et les pensées. Lesquelles sont nécessaires? Lesquelles sont nuisibles, lesquelles bouffent mon temps et mon énergie? Lesquelles ne sont pas particulièrement utiles mais me gardent les pieds sur terre? Je choisis ce que je garde en fonction de mes valeurs et de mes rêves. Je fais partir le reste dans les égouts : pensées négatives et récurrentes, déceptions assurées, fausses croyances, émotions douloureuses associées au passé et déjà traitées.

Ce qui est bien avec les cases, c’est que c’est nous qui choisissons lesquelles on conserve, lesquelles on fait disparaître, lesquelles on remet au programme. Mais bien sûr, pour y arriver, il faut réserver une case de notre calendrier occupé pour faire le bilan de ce qu’on est et de ce qu’on veut. On appelle ça une case rentable. Celle-là, on la garde!

Je vous invite à faire le ménage des cases vous aussi. Ça fait du bien!

 

Nathalie Courcy

Ma maison pleine de vie

Y en a un qui gratte la peinture de sa tablette et sur son lit quand

Y en a un qui gratte la peinture de sa tablette et sur son lit quand il ne dort pas.

Y en a une qui colle ses dessins partout sur les murs.

Y en a un autre qui laisse des gouttes de lait partout où il passe.

Nos planchers neufs ont vite été grafignés et puckés, et ça continue.

Il y a toujours une pile de vêtements à plier qui traîne sur un coin de divan.

C’est comme ça.

Ma maison n’est pas parfaite.

Parfois, y en a un qui décide de dessiner par terre.

Y a des jouets qui font partie de la déco.

Y a souvent des vêtements à ranger dans les tiroirs qui s’accumulent sur les bureaux.

Y a souvent un Spiderman ou une Barbie au fond de mon bain ou d’un lavabo de salle de bain.

Y a toujours des traces de doigts dans ma porte patio ou sur mes électros.

C’est comme ça.

Ma maison est pleine de vie.

Au tout début de ma vie de maman, je voulais que tout soit toujours parfait. Je ramassais les jouets au fur et à mesure que bébé les sortait. Quand mon bébé mangeait, je devais toujours le nettoyer. Puis, seize mois après avoir eu mon premier enfant, mon deuxième est né. Et j’ai voulu continuer à être parfaite, dans ma maison parfaite.

Je m’excusais aux gens qui venaient si je n’avais pas passé la balayeuse.

Je m’excusais si je n’avais pas épousseté.

Je m’excusais aux autres pour ne pas qu’ils me jugent… ou plutôt pour moins que je ME juge.

Et puis, est arrivée : la réalité.

Un bébé qui ne dormait jamais et pleurait vingt heures sur vingt-quatre.

Résultat : une maman épuisée, qui a dû comprendre.

Comprendre le vrai sens de « choisir ses batailles ». (Je sais, je pense que je l’écris dans chacun de mes textes, cette expression-là!)

Le temps a passé, les miettes sur le plancher se sont accumulées et ont fini par faire partie du décor.

Je me suis rendu compte qu’on cohabitait quand même bien, malgré que j’apprécie quand je les vois disparaître. Je me suis rendu compte qu’elles réapparaissaient aussitôt que je passais l’aspirateur et que ce n’était pas si grave.

Aussi, un jour, bébé (le troisième et dernier né) a laissé sa petite main étampée sur le réfrigérateur en inox, en se levant avec celui-ci comme appui. Et j’ai trouvé ça beau J’aurais pu la laver, l’effacer; mais non.

Je l’ai laissée là pendant plusieurs jours.

Je n’ai pas une chambre à coucher digne de Pinterest. Au‑dessus de chacune de nos tables de chevet, des dessins et des bricos de nos enfants sont collés au mur.

L’îlot de cuisine est généralement trop encombré. Aussitôt vidé et tout rangé, aussitôt il se remplit.

Les murs de la salle à manger ne sont plus épurés comme avant. Babillard, calendriers et notes ornent maintenant ceux-ci pour aider mon mommy brain.

Il y a des crochets pour ne plus que les enfants laissent traîner casquettes et alouette au sol. Ça marche la plupart du temps.

Sans oublier encore quelques œuvres d’art des enfants.

Un jour, les œuvres d’art disparaîtront.

Les traces de doigts s’effaceront et les petites mains deviendront grandes.

Les jouets quitteront petit à petit pour aller dans d’autres maisons amuser d’autres enfants.

C’est comme ça, c’est la vie.

Ma maison n’est pas du tout insalubre.

Mais ma maison n’est pas parfaite.

Ma maison est pleine de vie!

Caroline Gauthier

Écoute sélective et désordre

<span style="margin: 0px; color: #353535; font-family: 'Times New Ro

Ce matin, je me suis levée avec l’idée de me faire un excellent café. Mais au moment même où mon regard se pose sur le comptoir, mes yeux se sont sentis agressés. Je n’avais pas demandé aux filles de faire la vaisselle hier?! Mais tout ce que j’arrive à voir, c’est la vaisselle empilée avec fierté dans le lavabo. Mes yeux se tournent vers le salon. Je peux voir les vestiges de la soirée d’hier. Verres sales, sac de chips (ben oui, on se lâche parfois chez nous), bas odorants qui traînent sur le sol et j’en passe. Encore un matin où je serai la bonne conne de service!

 

Oui, car moi, je ne serais pas capable de vivre dans ce brouhaha! J’aime que mon antre soit propre. Pour mon équilibre émotionnel! Ou peut-être que mon besoin de propreté est un problème? En fait, j’aime mieux ne pas y penser!

 

Mais je n’y comprends rien. Comment se fait-il que mes filles si intelligentes, si remplies de talents, n’arrivent pas à faire le ménage comme du monde? Pourquoi souffrent-elles de fainéantise extrême lorsqu’il s’agit de faire la vaisselle, le ménage ou leur chambre (ok, cette pièce est un chaos, alors je n’en parle même pas)?!

 

Pourtant, grande fille entend très bien lorsque je parle de mon envie de faire une virée de shopping… Pourquoi devient-elle sourde lorsque je demande de ramasser? Elle a une patience d’ange pour brosser ses magnifiques cheveux, mais pour plier des vêtements, oufffff. Mini fille, elle, a une capacité de construction de Lego phénoménale, mais pour comprendre une simple consigne, il n’y a plus d’abonnée au numéro que vous avez composé! Il y a aussi l’excuse du besoin pressant lorsqu’on demande de l’aide.

 

Je ne referai pas le monde aujourd’hui, surtout avec le ménage qui m’attend! Mais bon, j’espère que je ne suis pas la seule mère au monde qui vit avec des enfants qui font de l’écoute sélective. Et vous, vous hébergez de ces petits êtres!?

 

Martine Wilky

Le maudit ménage!

Je fais partie de celles qui ont donc de la misère à décrocher! M

Je fais partie de celles qui ont donc de la misère à décrocher! Même quand je suis rendue avec les cernes jusqu’au plancher pis que j’ai de la difficulté à mettre un pied devant l’autre, j’ai l’impression que ça m’appelle : le maudit ménage!

On pourrait facilement croire que chez moi, c’est impeccable, mais même pas. Bien sûr, avec trois jeunes, un chat, un chien pis un conjoint, c’est impossible! (Bon ok, le conjoint c’est une blague…) Faudrait que je fasse du ménage 24 h/24, 7 jours/7 pour y arriver. Reste que pour le moment, je dors quasiment avec mon swiffer pis on dirait que ce n’est pas encore assez. J’ai un amoureux qui n’arrête pas de me dire d’arrêter, que ce n’est pas grave pis que j’exagère. Il est rare que je dise cela, mais il a raison cette fois.

Maintenant, de plus en plus souvent, je m’arrête dans un sprint de ménage pis je me dis en dedans de moi de décrocher un peu (merci, mon amour). Par contre, pas de chance que je m’écoute. Quand on a une tête de cochon même avec soi-même, on a un maudit problème! Je suis bornée en tabarouette pis je me trouve épaisse le vendredi soir à 23 h de faire encore du…… de ménage. Chaque fois, je me dis qu’il y en aura moins à faire le lendemain. Je me lève alors le lendemain et tout est à recommencer! Ggrrrr! Ça me désespère juste à écrire cette ligne!

Pis le printemps, on aime donc cette saison, mais c’est aussi temps du grand ménage. On nettoie partout dans la maison. Personnellement, je fais ça en mars et avril, mais pas au‑delà de ça. Il est hors de question que je me tape ces corvées quand je pourrais profiter un peu du soleil et de la chaleur! (Histoire d’essayer d’avoir moins l’air d’un cadavre…) Je dois ici avouer que par contre, l’été, je suis moins pire, probablement parce qu’on est vraiment plus dehors pis que la maison reste ainsi propre plus facilement. Peut-être pour ça que je déteste l’hiver à ce point!?

Mon gros problème dans le fond, et le pourquoi je suis aussi intense là-dessus, c’est que quand la maison est en bordel, j’ai l’impression que ma vie tout entière est toute désorganisée. Je sais bien que ça doit être un problème psychologique. Par contre, y doit bien exister des trucs pour en revenir de cette mauvaise manie!?

Vous, êtes-vous plus du genre à ne pas vous en faire avec le ménage ou comme moi, vous éprouvez un malaise quand vous voyez la maison désorganisée? Je serais intéressée à savoir vos trucs pour décrocher!

Mireille Coutu Lessard

 

LA tâche au masculin

Il y a une différence flagrante dans la gestion des tâches à la m

Il y a une différence flagrante dans la gestion des tâches à la maison. J’adore mon mari, il m’aide énormément et je n’ai pas à me plaindre. Détrompez-vous, je ne me plains pas, je vous renvoie seulement une observation entre le mode de fonctionnement masculin et féminin dans l’accomplissement des tâches quotidiennes.

Prenons l’exemple du bain :

Quand je donne le bain à nos deux filles, voici la liste des tâches que j’exécute en même temps que ladite tâche principale. Je rentre du boulot, mets mon souper dans l’autocuiseur, et hop! Je fais couler le bain. J’y plonge alors les filles. Pendant qu’elles barbotent avec leurs canards et autres jeux en caoutchouc, je plie et range les vêtements de la journée (le sale dans le bac de lavage, le propre dans les armoires). J’en profite pour sortir leurs habits pour le lendemain. En revenant, dans la salle de bain, je nettoie les poils collés au fond du lavabo, vestiges de la masculinité de mon cher mari! J’entends mon autocuiseur, le souper est presque prêt. Je baisse le feu et j’en profite pour sortir les assiettes et mettre la table. Je reviens et lave les filles (LA tâche principale). Je les sors, les sèche, je crème leur petite peau déshydratée par le rigoureux hiver. Je leur fais des tresses, parce qu’elles veulent avoir les cheveux bouclés demain. Voilà les pyjamas enfilés, elles retournent à leur occupation le temps que je re-nettoie la salle de bain, j’accroche les serviettes et j’essuie l’eau sur le rebord du bain. Ouf, le bain est terminé!

Voici maintenant ce qui se passe si c’est mon mari qui s’exécute à cette tâche, qui est de donner le bain. Il prend les filles, fait couler l’eau et il les met dedans. Il reste sagement à côté d’elles pendant qu’elles jouent dans le bain. Il fournit un nombre incalculable de jouets et accessoires de toutes sortes pour ne pas avoir à trop interagir. En passant la tête pour lui apporter les pyjamas, qu’il a oublié de prendre dans la chambre, je le vois assis tranquillement à côté de la baignoire en train de regarder son téléphone. Il ne veut pas laisser les filles seules, donc il reste dans la salle de bain durant tout le temps. Il les lave (il faut être honnête, il les lave sûrement mieux que moi, il n’a que ça à faire en même temps!) Moi, quand j’entends le presto qui veut exploser, je me dépêche un peu, c’est vrai. Derrière les oreilles, le nombril, les orteils un par un! Il les sèche, leur met leur pyjama et voilà! Ils sortent tous, et moi je retourne dans la salle de bain. J’ai presque du mal à ouvrir la porte, car le sol est jonché de vêtements, les serviettes humides sont poussées, voire presque cachées dans un coin. Le bain est vidé, mais les jouets sont comme des épaves au fond. Le sol est inondé comme si un tsunami était passé par là. Bref, elles ont pris leur bain, elles sont propres, mais tout le reste, il ne faut pas trop y compter.

Ce n’est pas que les hommes sont incapables de faire deux choses en même temps, c’est qu’ils ne voient pas les autres choses à faire. La tâche à exécuter est unique, comme l’homme qui l’accomplit!

Gabie Demers-Morand

« Ta maison Pinterest » ou « Le jour où tu as embauché une femme de ménage »

Ça s’en vient.

Tu le sens qu

Ça s’en vient.

Tu le sens que tu es sur le point de flancher. Tu te pensais au-dessus de tes affaires, capable de tout mener de front : ta vie de famille, ta carrière, tes temps libres (c’est quoi ça, des temps libres?)

Tu vois tes amies qui elles, parlent de leur bonheur de retourner dans une maison propre et bien rangée. Tu es contente pour elles, mais tu persistes à croire que TOI, tu n’as pas besoin de ce luxe. Tu gères tout comme une grande fille (bruits de criquets).

Secrètement, avec le temps, tu les envies… Pire : tu les jalouses!

Tu n’en peux plus d’avoir le « fixe » sur la poussière recouvrant ton meuble de télé, ce qui te fait manquer la moitié du film (sur lequel tu t’endors, de toute façon parce que t’es crevée).

Les traces de doigts sur tes beaux électros en stainless t’exaspèrent.

Tu penses fréquemment que tu as adopté un troisième chien à force de ramasser les boules de poils un peu partout.

Tu redoutes le p’tit rayon de soleil de fin d’après-midi, car à cet instant, les traces de coussinets de tes deux pitous sur le plancher, tu les vois TRÈS bien…

Je sens que je vais prendre cette décision qui changera nos vies.

Je suis sur le point de saisir qu’une femme de ménage, c’est un investissement et non une dépense…

Imagine!

Tu rentres du boulot, ça sent bon, ça sent frais! Ton plancher reluit, tu as l’impression d’avoir de nouveaux électros et tu te demandes si tes chiens habitent encore chez toi…

Tu peux ENFIN profiter du temps de fin de semaine en famille, regarder un film ─ presque ─ jusqu’à la fin  et peut-être même avoir du temps pour toi sans culpabiliser d’avoir remis le lavage du plancher à plus tard.

LE RÊVE!

C’est fou ce que trois au quatre heures de ménage aux deux semaines peuvent procurer comme bienfaits; ça s’en vient, je vous le dis!

Karine Lamarche

À toi qui aujourd’hui se mettrait en boule dans un coin

On a tous des journées où on se sent moche, où on

On a tous des journées où on se sent moche, où on se sent poche. En gros, on se sent juste tout croche. Ces jours-là, on aimerait se mettre en boule dans un coin histoire de passer incognito.

1 Sache que ça arrive et que c’est normal. Tu n’es ni un mauvais parent ni un(e) lâche. On essaie toujours de penser à tout, de vouloir le meilleur pour nos enfants. On se met de côté, on doit tenir notre bout face à nos enfants (dans ce temps-là, on se fait dire par nos petits amours qu’ils ne nous aiment plus). Nos vies sont une éternelle course folle entre les devoirs, le travail, les cours et les sports des enfants.

 2— Tu dois aussi savoir que tu n’es pas seul(e). Dès que nous fondons une famille, il est clair que ça va arriver par moment. Ce n’est pas tous les jours, juste quand tu as fait preuve de patience trop longtemps. Quand tu as voulu voir à toute la paperasse, que tu as voulu tenir la maison nickel et que tu as tout simplement oublié de penser un peu à toi.

3— Tu n’es pas un parent indigne si un soir, tu es malade et que tes enfants mangent du Kraft Dinner ou carrément un bol de céréales avec des toasts.  

Ça se peut qu’une journée, ton enfant ait du temps de plus pour jouer sur sa console pendant que toi, tu es sur le divan en train d’essayer de te ressourcer dans ta tête. Pis le ménage! Même si pour certains, laisser la vaisselle sale sur le comptoir et ne pas passer le balai est un crime. Dans le fond, ce n’est tellement pas grave! (Facile à dire, mais oh! DIFFICILE à faire dans mon cas…)

Tout ce que je veux dire est que nous ne pouvons pas toujours être full productif. Des fois, on a besoin d’un repos et comme les gardiennes ne poussent pas dans les arbres, il est normal que tu n’aies pas d’énergie une journée. Ce jour-là, lâche prise, pogne-toi une grosse couverte et installe-toi confo sur le divan. Fais venir du resto, regarde des films collé(e) avec les enfants et laisse faire le ménage. Tu vas voir, tu finiras par remonter la pente.

 

Mireille Coutu Lessard

 

 

 

Enceinte et en retrait : la fatigue, le ménage, mon chum pis moi

Je tombe en retrait préventif. J’ai mille idées en tête. Faire

Je tombe en retrait préventif. J’ai mille idées en tête. Faire une chambre Pinterest pour Romie, laver les rideaux, réorganiser les armoires de cuisine (classer les CRISTIES de Tupperware), faire le ménage dans le linge de la grande, préparer le linge du bébé par grandeur, allez prendre des marches avec le chien, alouette! Des projets, en veux-tu? En v’là!

 

J’prends ça relaxe au début, tsé faut que je récupère parce que je suis fatiguée. J’me tape une série de quarante épisodes, écrasée s’ul sofa, pis je la vois du salon, l’armoire de Tupperware à classer! Mais spa grave, j’ai l’temps que j’me dis. J’ferai ça demain, parce que demain, il va faire beau pis quand qui fait beau, c’est ben plus le fun faire du ménage.

J’inclus un peu de triage de linge de bébé que je lave, mais qui finit par être oublié dans la laveuse! Faque le lendemain matin, je repars la brassée. Pis là, quand la laveuse sonne, j’me dépêche! J’suis pas pour oublier la brassée deux fois. Tsé, j’ai juste ça à faire laver du linge, moi! Le linge sèche. Moi, ma job c’est d’attendre qu’il sèche en écoutant ma série. J’entends la sécheuse sonner. Je laisse le linge dans sécheuse. J’vais y aller quand ça va sonner la deuxième fois. J’m’endors s’ul divan.

J’me réveille à 15h00. Merde l’autobus. Il me reste quinze minutes pour ne pas avoir l’air trop folle à l’arrêt de bus. Heureusement qu’Axelle est là une semaine sur deux pour me garder un minimum de stabilité.

On rentre.

Première question :

-J’peux-tu écouter mon émission ? S’il te plaît!!!
J’peux-tu vraiment y dire « non » ? J’ai rien fait de la journée!
-Oui

Deuxième question :

-Veux-tu venir t’asseoir avec moi ?
-OF COURSE que j’veux mon poulet!

On écoute la p’tite émission relaxe.

 

Mon chum rentre de travailler. Il voit que j’ai rien fait. Pis il ne chiale pas. Moi, je m’excuse d’avoir rien fait parce que j’fais rien depuis deux semaines! Mais il est heureux; j’me suis reposée aujourd’hui pis c’est correct pour lui. Il va dans la salle de bain pis en même temps, il ramasse la brassée de lavage qui est dans la sécheuse et il la plie. Il sourit pis il fait des jokes. Je l’aime, pis j’veux le marier!

« Demain, j’vais en faire du ménage chéri » que j’y dis. Y me regarde pis y me dit : « C’est correct Gen. Aujourd’hui, t’as fait grandir un bébé en santé ? C’est quand même pas pire, non ? »

Fille, lâche prise sur ton ménage

J’ai trois enfants. Oui, trois. De moins de six ans. Chez nous, on

J’ai trois enfants. Oui, trois. De moins de six ans. Chez nous, on a l’impression d’être dans une zone de bombardements de jouets, de vaisselle sale et de vêtements éparpillés. Genre… tout le temps ! Mais aujourd’hui, je crie : « Exit, la culpabilité ! » et je vous parle des vraies affaires.

Primo, de la vaisselle sale dans l’évier, ça traîne pas, c’est là que ça va ! Quand y’a des chaudrons collés qui inondent les comptoirs, dis-toi que t’es pas seule, fille ! Quand y’a de la vaisselle sale dans l’évier, sur le comptoir, PIS sur la table, LÀ, t’es dûe pour la faire. Avant ça, c’t’encore normal ! En passant, quand l’envie soudaine te prend de la faire la vaisselle, regarde juste dans tes armoires : s’il reste de la vaisselle propre pour le prochain repas, tu peux encore repousser ça… Pis pour les incorruptibles comme moi, oui oui, celles qui laissent les chaudrons coller ou tremper pendant quelques jours en se disant qu’ils vont être plus faciles à laver après… Arrêtes de culpabiliser : Y’a juste à rajouter une feuille de Bounce dans l’eau de vaisselle, 15 minutes, et comme par magie, tout décolle ! Je ne peux pas l’expliquer, mais ça marche… Vraiment !

Secondo, pour les piles de vêtements, y’a une règle super simple : si c’est propre, ça traîne pas, c’est de la déco. Si le linge est lavé, il a amplement le droit de traîner plusieurs jours dans\sur la sécheuse, sur un lit\comptoir\commode, etc. Attends ! Tu pensais être la seule mère à habiller tes enfants directement dans la pile qui sort de la sécheuse !? Bin non, fille, t’es pas seule ! Promis. On est une méchante gang à avoir boycotté le pliage du linge au profit de toute autre tâche plus pertinente.

Tertio, si ton plancher est sale… Une minute ! Qui ici a des enfants et réussit encore à avoir un plancher propre ? Parce qu’on va se le dire, quand bien même tu passes la balayeuse à grandeur, suivie de la moppe, tu auras un gros 10 minutes de satisfaction avant que bébé ne te lance ses Cherrios parterre. Fais comme moi, achète un chien. Ou lâche prise. Juste, lâche prise.

Le téléphone sonne. Ce sont les grands-parents. Ils viennent vous faire « juste un petit coucou ». Sont là dans une heure. Cours fille, cours. Remets la pile de linge propre dans la sécheuse et la pile sale dans le bac à linge. Mets tes chaudrons collés directement dans le lave-vaisselle (Ça va enlever le plus gros, en plus.). Ferme les portes des chambres. Et crie aux enfants que celui qui range le plus vite ses jouets a droit à DEUX bonbons d’Halloween ! Ni vu, ni connu.

Et tu sais quoi !? Celui ou celle qui juge ton ménage, montre-lui donc la porte ! S’il n’a pas encore d’enfant, il va comprendre quand il va en avoir. S’il a une femme de ménage, y’a aucun mérite ! Pis dis-toi que le plus beau dans tout ça, c’est que toi, TOI, tu fais le choix de passer du temps de qualité avec tes enfants, au lieu de laver de la vaisselle. Pis si les enfants sont couchés, dis-toi que tu prends enfin du temps pour ton couple, au lieu de laver ton plancher. Pis si les enfants dorment et que t’es monoparentale, dis-toi que tu prends du temps pour toi, au lieu de plier du linge. BOOM ! #priorités

Parce que fille, ton ménage, il va t’attendre. Mais les beaux petits yeux pétillants qui demandent ton attention, ils grandissent à une vitesse folle et que c’est maintenant qu’il faut en profiter.

P.S. La règle du « Faut juste tout ranger au fur et à mesure », ça a été inventée par un farfadet magique qui vit au bout de l’arc-en-ciel multicolore. Pis si tu le trouves, attaches-le, j’ai deux mots à lui dire !

Mes 10 conseils pour une maison familiale adaptée et bien ordonnée

Le calme régnait dans la maison. Je disposais enfin de quelques heu

Le calme régnait dans la maison. Je disposais enfin de quelques heures de répit. Mon plan : rédiger toute la journée. C’est en tentant de récupérer mes notes que la décision fut prise. Je devais ranger immédiatement mon bordel. Il m’aura fallu plusieurs heures pour en venir à bout!

Depuis quelques semaines, je ressens le besoin de désencombrer et de réorganiser l’espace. J’en ai marre que ma demeure ne soit pas adaptée à ma personnalité ni aux besoins de ma petite famille.

J’aime quand un lieu est épuré, j’ai l’impression de mieux respirer. Je peux me concentrer plus aisément sur ce que je considère important. Mon cerveau n’étant pas sollicité par une horde d’idées, sautant du coq à l’âne, en raison de la pollution visuelle.

Il faut dire que je ne suis pas dotée d’une grande capacité de concentration, tout comme ma fille de huit ans d’ailleurs, en raison d’un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Certains se retrouvent mieux dans leur bordel, mais ce n’est clairement pas notre cas.

Le temps et l’énergie que l’on peut perdre chez moi à tout simplement chercher les clés, le cellulaire ou même la spatule me désespèrent régulièrement. C’est pathétique de constater que notre désorganisation génère, certains matins, une augmentation du stress et d’air bête, de crainte d’être en retard au boulot. Ce n’est pas du tout ce que l’on veut, du moins je l’espère!

Nous voulons démarrer la journée du bon pied, dans une maison où toute la famille est de bonne humeur et zen, pas juste la fin de semaine. Pour nous rapprocher de cet idéal, je vous propose de débuter par le désencombrement et la réorganisation de votre demeure.

 

10 conseils pour une maison adaptée et bien ordonnée

 

1- Établir une liste de chacune des zones à trier, une pièce de la maison à la fois pour éviter la crise de panique et le découragement.

 

2- Choisir la zone à trier en fonction du temps que l’on dispose et du contexte. Si on dispose de 30 minutes seulement, on choisira de trier le contenu d’un seul tiroir. Certains endroits se font plus facilement que d’autres en présence de nos enfants.

 

3- Prévoir des sacs ou des boites afin d’y mettre les objets que l’on garde, mais qui ne sont pas au bon endroit.

 

4- Une fois que nous avons terminé la phase triage pour toutes les pièces de la maison, nous pouvons planifier la réorganisation d’une première pièce, en fonction de nos besoins.

 

5- Penser pratico-pratique en fonction des activités vécues dans chacune des pièces ainsi que de ses occupants habituels. Prenons l’exemple de la cuisine. Logiquement, les couteaux tranchants doivent être hors de portée directe des jeunes enfants. Par ailleurs, pour favoriser l’autonomie de ces derniers, on peut prévoir un espace où ils pourront prendre seuls les ustensiles et les verres de plastique.

 

6- Pour faciliter le classement de la paperasse au quotidien, utiliser des enveloppes, des chemises ou des sacs transparents bien identifiés. Par exemple, afin de ne pas stresser à rassembler tous les papiers au moment de faire les impôts, nous les plaçons automatiquement dans un sac prévu à cet effet.

 

7- Côté souvenir, on prévoit un bac de rangement par personne. On n’oublie pas d’inscrire la date, l’âge et un commentaire s’il y a lieu, sur les dessins, bricolages, cartes de fête et autres.

 

8- Jeter au fur et à mesure tout ce qui n’est plus utile ou non digne d’intérêt. Je pense aux nombreux dessins et bricolages des enfants. Soyons réalistes, on ne peut tout conserver et certains ne sont pas significatifs. Afin de ne pas attrister notre enfant, on attend quelques semaines et à son insu, on les met dans le recyclage.

 

9- Prévenir la désorganisation en sollicitant la participation de tous, incluant les enfants : être constant dans le rappel de nos consignes afin qu’il n’oublie pas de desservir leur assiette après le repas, de mettre leurs vêtements sales dans le panier ou de ranger leur jeu lorsqu’ils ont terminé.

 

10- Étiqueter ou imager, pour les petits, les différents espaces de rangement afin de permettre à tous de contribuer efficacement au rangement quotidien, sans excuse comme « Je ne sais pas où ça va. ».

 

Certains pourraient percevoir la réorganisation comme une grande perte de temps, moi je la considère comme un investissement à long terme de rentabilisation au niveau de mon temps et de mon énergie. Certes, je n’ai rédigé aucune phrase cette journée-là, mais je sais que ce travail de longue haleine me permettra éventuellement d’écrire plus régulièrement, dans un contexte plus chaleureux et agréable.

 

Ces deux articles pourraient aussi vous intéresser :

Organisation et planification

Le jeu : source de plaisir et d’apprentissage

Acheter du temps (1ère partie) : une subvention pour le ménage

De l'aide gouvernementale pour vous aider à payer votre femme ou homme de ménage ? O

De l’aide gouvernementale pour vous aider à payer votre femme ou homme de ménage ? Oui, ça existe et pas seulement pour les familles à faible revenu ! Impossible croyez-vous ! Lisez bien ce qui suit sur cette subvention méconnue du grand public…

“Toute personne de 18 ans et plus, résidant au Québec, est admissible au Programme d’exonération financière pour les services d’aide domestique (PEFSAD)”

En résumé, si vous avez 18 ans et plus ET que vous résidez au Québec (au sens de la Loi de la RAMQ), et ce, quelque soit votre revenu familial, vous êtes admissibles au PEFSAD! Toujours sceptiques ? Voici comment ça fonctionne…

Peu de gens le savent mais il existe, au Québec, près d’une cinquantaine de coopératives de services à domicile réparties dans les différentes régions. Ce sont des organismes sans but lucratif (OSBL) qui offrent une multitude de services : entretien ménager, préparation de repas, courses diverses, lessive, lavage de vitres, etc. Non seulement leurs services sont moins chers que ceux offerts par l’entreprise privée mais, en plus, toute personne admissible au PEFSAD a droit à une réduction d’un montant fixe de 4$ pour chaque heure de service rendu. Vérification faite auprès d’une coopérative des Laurentides, il nous faudrait débourser 60,43$ taxes incluses pour une aide ménagère de trois heures, soit environ 20$ de l’heure. Et si, comme nous, ça vous titille de laisser entrer des inconnus chez-vous, sachez que les préposés sont triés sur le volet (vérification des antécédents judiciaires), formés et supervisés. Avouez que ce n’est pas très cher pour prendre du temps pour soi et éviter de se retrouver au bout du rouleau 🙂

Attention ! Il se peut qu’on vous dise que les services ne sont offerts que sous recommandation d’un CLSC. C’est vrai. Mais seulement pour les gens âgés entre 18 et 64 ans aux prises avec des problèmes de santé. Le gouvernement leur accorde une aide financière plus généreuse qu’on appelle l’aide variable. Et c’est un CLSC qui détermine si vous y êtes admissible. Sinon, vous avez droit à l’aide fixe de 4$ pour chaque heure de service rendu. Pour plus de détails, visitez le site de la RAMQ.

Ne vous reste qu’à savoir où se trouve la coopérative de services à domicile la plus près de chez vous.

Bon congé de ménage !