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Et puis un jour, nous sommes redevenus deux à Noël ー Texte: Mylène Groleau

Nous avons, mes filles, mon mari et moi, au fil des ans, créé des

Nous avons, mes filles, mon mari et moi, au fil des ans, créé des traditions entourant les festivités de Noël ainsi que pour accueillir les nouvelles années. Ces moments de réjouissances que, désormais, nous contemplons avec de plus en plus de nostalgie. Mais aussi avec la fébrilité d’envisager les futures célébrations auxquelles s’ajouteront, nous le souhaitons, de nouveaux membres à notre famille.

À chaque début de décembre, nous retrouvons ce qui entoure les préparatifs. Passant de la décoration de la maisonnée au menu à planifier. Puis, s’émouvoir de revoir, au creux des boîtes de rangement, des bricolages confectionnés jadis par les petites mains de mes enfants. Des cartes remplies d’amour avec une calligraphie fraîchement apprise. Chacune des décorations qui prennent place dans l’arbre est, pour moi, synonyme d’un souvenir heureux. 

Les réceptions avec la famille, les cousins, les oncles et tantes, papi, mamie et grand-maman partie trop tôt. Le passé qui rejoint le présent. Les rires, les repas copieux. La musique en arrière-plan. Les odeurs de plats sortant du four avec les épices typiquement décembre.

La féérie du père Noël. Ces lettres acheminées directement au Pôle Nord. Les lutins coquins. Les yeux illuminés par autant de magie. Les étoiles dans les yeux des enfants au réveil en découvrant le pied de l’arbre garni de cadeaux. J’ai des souvenirs enfouis en moi.

Et puis…

Puis un jour, mes enfants ont grandi. Ou nous avons vieilli. Les enfants ont cessé de croire peu à peu au père Noël. Pour ma part, mes filles ont rencontré des hommes formidables. Elles ont élargi leurs traditions entourant les fêtes. Mon conjoint et moi avons vu l’inconfort les habiter, chacune à tour de rôle, de ne pas pouvoir être présente certains jours de nos traditions et ça, c’est pleinement correct. 

Petit à petit, elles vont instaurer des traditions qui compteront pour elles. Créer des souvenirs. Leurs souvenirs. Meubler les boîtes de rangement de bricolages et de décorations importantes pour elles.

Nous allons apprécier les moments de plus grande qualité mais en moins grande quantité. Leur présence se gravera dans nos instants les plus précieux. Noël et le Nouvel An se feront plus silencieux, mais nous serons deux. Nos deux cœurs comblés par ces années à courir et à remplir les cases du calendrier des deux semaines de vacances. Dorénavant, nous profiterons de ces moments où mes filles seront toutes avec ceux qu’elles auront choisis.

Et puis, puisque tel est votre désir, nous agrandirons la table pour accueillir de nouveaux petits êtres qui métamorphoseront nos traditions. Revisiter à nouveau cette magie et créer de nouveaux moments.

Bref, malgré les aléas de la vie, et bien que nos enfants se font plus rares aux événements familiaux, malgré nos moments plus tranquilles, il y a aussi ces instants de souvenirs qui nous tiennent en vie. Ces instants qui vous ont vus grandir. Qui nous ont vus vieillir. 

Maintenant, papa et moi profitons de nos souvenirs pour meubler nos soirs de fêtes en sachant que vous êtes bien entourées. Que les traditions que vous instaurez seront aussi importantes que celles que nous avions élaborées. 

Nous ne sommes jamais seuls lorsque nous avons nos souvenirs que vous nous avez permis de créer. 

Merci mes enfants. Merci mon amour.

 

Mylène Groleau

Je m’ennuie de vos petits doigts enroulés autour des miens ! Texte : Marie-Nancy T

Trop souvent, on ne se rend pas compte de la valeur d’un moment avant qu’il ne devienne un souve

Trop souvent, on ne se rend pas compte de la valeur d’un moment avant qu’il ne devienne un souvenir. Il y a quelques années, j’étais loin de me douter que les laborieuses nuits blanches passées avec mes bébés deviendraient des beaux souvenirs de ma vie de maman. C’est fou comment la vie défile à vitesse grand V. C’est fou comment les années se dissipent, sans crier gare. C’est tellement cliché de dire cela mais c’est avant tout tellement vrai.

Est-ce qu’il vous arrive parfois de faire un petit bilan de votre parcours personnel et de réaliser que le temps s’est écoulé, sans vous donner d’avertissement ? J’ai parfois cette relation amour/haine avec le temps. Lors des périodes difficiles, le temps est mon allié car grâce à lui, mes douleurs se dissipent et s’estompent. À d’autres occasions, le temps est mon ennemi. Comme lorsqu’il décide de filer, comme un voleur, en emportant avec lui des moments précieux de ma vie. Des moments qui ne reviendront jamais.

Récemment, j’étais affairée à regarder des photos récentes de mes filles. J’ai réalisé, abruptement, qu’elles étaient devenues des petites ados. Deux belles jeunes filles en devenir. Je le savais, évidemment, mais cette journée-là, j’en ai pris pleinement conscience et j’ai reçu une gifle en plein visage. Comme un coup de massue. J’ai eu un choc. Mais où sont mes bébés ? J’ai vécu par la suite un moment de nostalgie et de réflexion. Est-ce que j’ai assez profité de tous les moments avec mes filles, depuis leur naissance ? Est-ce que j’ai réussi à créer de beaux souvenirs pour elles, du temps de leur petite enfance ? Qui plus est, je me suis remémoré des périodes plus difficiles de ma vie, des soirées où j’étais plus fatiguée et moins disponible pour elles. J’ai vécu de la culpabilité à leur égard. Malencontreusement, la fameuse culpabilité de maman, on n’y échappera jamais. Mais ça, c’est un autre sujet.

Je suis nostalgique quand je repense à tous les beaux moments qui ne reviendront guère. Je suis mélancolique quand je fouille dans mes souvenirs et que je revois les petits doigts de mes bébés filles, enroulés autour des miens. Mais où sont rendus leurs petits doigts délicats qui s’enroulaient autour des miens, lorsqu’elles avaient besoin de réconfort ? Ils ont été emportés par le temps. En même temps, je suis heureuse lorsque je repense à tous les moments doux passés avec mes filles. Je suis remplie de gratitude de les voir évoluer chaque jour. Je suis fière des deux petits humains que nous avons créés, mon conjoint et moi. C’est paradoxal comme sentiment quand on y pense. La nostalgie et la mélancolie affrontent la fierté et la joie. Je sais qu’il y a encore plein de beaux moments à venir et que nous devons en profiter au maximum. Nonobstant, je demeure nostalgique quand je repense aux moments qui ne reviendront jamais.

Au fond, c’est probablement cela être parent, vivre des émotions parfois contradictoires. Être parent c’est aussi tenter de guider nos enfants, au meilleur de nos capacités, vers leur autonomie et vers leur vie adulte. C’est accepter de les voir vieillir et de les laisser faire leurs propres choix. Être parent c’est également permettre à nos enfants de prendre leur envol, même si ce n’est pas toujours facile, pour une maman. Quel privilège au fond que d’être parent. Quel privilège que de voir grandir et évoluer nos enfants, de les voir se forger leur propre personnalité, à travers les valeurs que nous tentons de leur inculquer.

Je m’ennuie de vos petits doigts, enroulés autour des miens, les filles. Mais en parallèle, je suis immensément privilégiée et fière de vous voir devenir les adultes qui vont constituer la société de demain. Prenons le temps d’analyser chaque moment passé auprès de nos enfants, peu importe leur âge. Prenons le temps de contempler leurs petits doigts de bébés enroulés autour des nôtres, lors des nuits blanches. Car qui sait, peut-être que ces moments deviendront des souvenirs de nostalgie ou encore de joie. Des souvenirs pour la vie.

Nancy Tremblay

 

Le petit paquet…

Il y a de ces souvenirs d’enfance qui ne sont jamais très loin…

Il y a de ces souvenirs d’enfance qui ne sont jamais très loin…

Surtout lorsqu’un ami Facebook partage une vidéo qui arrive à l’impromptu sur notre fil de nouvelles. Un sourire immédiat. Au moins une heure perdue à regarder des vidéos de l’époque.

Et on a à nouveau 9, 10 ou 11 ans.

La lutte ! Les vedettes, l’émulation, le plaisir de refaire les « combats » dans le sous-sol chez mes cousins. Se choisir un clan, presque tout le temps celui des « bons ». Ensuite, être notre préféré.

Wladek « Killer » Kowalski, Abdullah The Butcher, The Sheik, Gilles « The Fish » Poisson, Maurice « Mad Dog » Vachon, Tarzan « La Bottine » Tyler d’un côté. Édouard Carpentier, Johnny et Jacques (père et fils) Rougeau, Dino Bravo, Paul et Jos Leduc de l’autre. Les bons qui deviennent méchants, comme le géant Ferré ou, même, « Ricky » Martel. Sans oublier les nains, les femmes, les gérants.

De la couleur, autant qu’on en veut !

Le sang qui coule, les coups « salauds », les outils cachés (fourchette, bottine plombée, etc.), l’intervention « illégale » du partenaire, du gérant. Le décompte du « un, deux, trois » à faire rager un métronome. Surtout, les arbitres gradués de l’école des Trois Stooges. Les matchs par équipe, le combat « royal » à une dizaine dans l’arène, la cage. La ceinture en jeu, le « Champion du monde », les combats revanche à ne plus finir…

De la pure joie pour les enfants que nous étions !

Diffusée à la chaîne nationale publique, on atteint même une moyenne de près de 1,5 million de téléspectateurs. Dans le top 10 des émissions les plus regardées ! À faire de Montréal une des « capitales » de la lutte en Amérique du Nord. Le Forum, comme un temple incontournable pendant plus de 30 ans. Yvon Robert, aussi populaire en son temps… que Maurice Richard ! Les autres qui suivront cet héritage d’hommes forts.

On a même réussi à exporter le produit et nos vedettes locales jusqu’au Japon.

Les expressions qui nous restent encore : « Le contact, très rude, très ferme… », « La manchette japonaise… », « Le bras à la volée… » Bien avant Zizou, entendre « le coup de boule ! » Le si savoureux « … et, croyez-moi, ça fait mal ! »

Qu’ils aient d’autres noms selon l’endroit où ils luttent. Ou, comme leur véritable, Wiercowicz (décoré de la guerre et qui a participé à deux jeux olympiques comme gymnaste), Rancourt (aussi « indien » que vous et moi), Pigeon ou Larose. Qu’ils viennent d’une ville d’Afrique nommée… Windsor. Soit un effroyable Allemand de… Joliette. Qu’ils ne soient même pas des frères. Qu’ils partagent jusqu’à leurs déplacements, les mauvais et… l’arbitre. [NDLR Ce qu’un tragique accident de la route « dans le Parc » nous apprendra] À la limite, qu’ils soient assassinés « Mafia style ». Aucune importance.

Que ce soit, au fond, de belles chorégraphies et des scénarios convenus, peu importe. Bien longtemps dans notre tête d’enfant, le doute penchera fortement du côté que la lutte, c’est « vrai » !

Adulte, un de ces personnages sera même dans les toutes premières histoires à mes enfants. Le petit monsieur, lunettes fumées, gros médaillon, cigare… Et de leur faire mon imitation, sans doute ma meilleure : « Parlez-moi pas des italiannn, des Brito, des Bravo… Moi pis mon gros nouèr, Abdullah the Butcher… Il vient du Suddunnn… On va toutes les battés ! »

J’ai eu plus de succès que si j’avais raconté tout autre conte connu…

Qu’elle est réconfortante, la couverture de la nostalgie. Celle qui fait qu’une odeur, un son, une image nous met instantanément les culottes courtes. Allez, je la tire un peu et laissez-moi rêver…

« À la semaine prochaine… si Dieu le veut ! »

michel

 

Nostalgie pour l’été de mes 24 ans ou quand tout était plus simple

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Je m’ennuie du temps où mon seul souci pendant l’été était de savoir quelle saveur de crème glacée j’allais manger.

 

Maintenant, mon souci est de savoir si je vais avoir assez d’argent pour payer tous mes comptes. La crème glacée, c’est trop cher de toute manière.

 

Je m’ennuie du temps où ma mère me donnait 1 $ pour m’acheter un steamé à la Belle Province et que j’avais l’impression d’être riche.

 

C’est triste de constater que je suis encore contente de récupérer 1 $ que je croyais avoir perdu.

 

Je m’ennuie du temps où je prenais un ensemble au hasard dans mon garde-robe et je ne me demandais pas si c’était beau : c’était confortable, alors c’était parfait.

 

Hier matin, j’ai passé vingt minutes à changer mes ensembles pour finalement revenir avec mon choix initial. Je voulais être certaine que les gens trouvent cela beau.

 

Je m’ennuie du temps où je sortais à l’extérieur pour aller jouer au parc avec ma maman. Elle me poussait si haut que j’avais l’impression de m’envoler dans les nuages.

 

Dorénavant, quand je passe près d’un parc, je pense égoïstement à mon futur enfant que je pourrai amener au parc pour me balancer avec lui, comme avant.

 

Je m’ennuie du temps où je sautais dans la piscine sans regarder la température et que les grands me trouvaient si courageuse.

 

Aujourd’hui, je trouve les gens fous de sauter dans la piscine à 78. Je suis triste d’être devenue aussi moumoune.

 

Je m’ennuie du temps où je pouvais manger du Kraft Dinner sans me sentir coupable.

 

Maintenant, je surveille attentivement tout ce que je mange pour être en santé. Quand je me fais un cheat day, je me le rappelle constamment.

 

Je m’ennuie du temps où je mettais du gloss transparent et que je trouvais que je ressemblais à la plus belle des top-modèles.

 

J’avoue, je passe parfois des heures à regarder des tutoriels beauté sur YouTube, en étant toujours déçue de ne pas ressembler à Cynthia Dulude après avoir essayé.

 

Je m’ennuie du temps où mes amis ne me jugeaient pas sur les actions que je pouvais faire.

 

Quand je regarde les gens autour de moi qui se jouent dans le dos et qui se disent amis, je me dis parfois que ça ne vaut presque pas la peine d’avoir des amis…

 

Je m’ennuie du temps où les seules dettes que j’avais étaient celles de la cour d’école où j’avais échangé des cartes Pokémon contre des pailles de sucre.

 

En ce moment, j’ai une dette d’études, mais d’autres suivront éventuellement, et ça me stresse.

 

Je m’ennuie du temps où je me regardais dans le miroir et où j’étais fière d’avoir grandi.

 

Présentement, je me regarde dans le miroir et je suis fière d’avoir maigri.

 

Je m’ennuie du temps où jouer à l’ordinateur était un luxe.

 

Je me rends compte maintenant qu’en 2017, une panne d’électricité qui devient une source d’angoisse est vraiment un énorme problème.

 

Je m’ennuie du temps où je passais du temps de qualité avec ma famille, où je riais à en avoir mal au ventre.

 

Maintenant, je tague les membres de ma famille dans des publications Facebook pour dire que je les aime plutôt que de le dire devant eux ou d’au moins les appeler.

 

Je m’ennuie du temps où je n’avais pas de pression. J’avais mes propres modes, mes propres idées.

 

Pression au travail, pression de la famille, pression-obsession de la santé, pression portant sur le physique, pression sur mes opinions. Même écrire ce texte me met de la pression.

 

Je m’ennuie du temps où je me sentais tout énervée après avoir croisé mon enseignante à l’épicerie.

 

Présentement, je fuis du regard toutes les personnes que je pourrais connaître et que je croise.

 

Je m’ennuie du temps où je regardais le ciel le soir et où je me demandais comment les étoiles pouvaient être aussi belles.

 

Ah, pour ça, rien n’a changé. Je suis encore la même petite fille quand je regarde le ciel étoilé la nuit. Il faut bien que je me préserve un peu.

 

Être adulte, ce n’est pas facile, mais au moins, j’ai la chance d’avoir assez de maturité pour constater mes forces et mes faiblesses et du coup, pour m’améliorer.

 

Stéphanie Parent

La nostalgie qui rend gagagougou

Moi, les vêtements de bébé, ça me fait fondre. Quand je me retro

Moi, les vêtements de bébé, ça me fait fondre. Quand je me retrouve malgré moi dans une allée de cache-couche et de mini chapeaux d’été, je ne me possède plus. Sans parler des pots de purée pour bébé! En quatre bébés, j’ai dû en acheter, quoi… une dizaine max? Mais il reste que quand j’ai le goût de me sentir réconfortée, le pot de purée trop lisse trop sucrée aux fraises, ça fait la job.

Quand je vois le papa sur le bord du boulevard qui cajole son bébé somnolent dans le porte‑bébé en l’amenant à la garderie, je trouve ça beau, je trouve ça touchant. Pis je m’ennuie de mon porte-bébé et des bébés mini-format que j’ai promenés sur mon ventre et sur mon dos dans la maison (combien de fois j’ai passé la balayeuse avec le mini collé?), sur les sentiers du Mont Saint-Bruno ou des Rocheuses (même concept), dans les vignobles de la province, dans les centres d’achats les jours de pluie…

Je m’ennuie même de ma poussette qui nécessitait deux mains et beaucoup de muscles si on voulait la plier. Quand on a dû la jeter parce qu’elle était rouillée, je me suis dit qu’elle avait bien vécu à force d’être aussi souvent utilisée. Je m’ennuie surtout de toutes ces heures zen que j’ai passées en parfaite complicité avec mes bébés, au fil des routes et des commissions, des visites à la bibliothèque et des virées à la piscine, des pique-niques impromptus sur le bord de la rivière, alors que bébé tétait son snack et que moi, je croquais une pomme ou un chocolat.

J’ai encore le réflexe, parfois, de tourner dans l’allée des couches du Wal-Mart. Et pourtant… dieu sait que je ne m’ennuie pas des couches et de leur contenu! Juste de voir la variété de couches lavables qui sont maintenant sur le marché, je suis jalouse! Dans mon temps, on avait deux choix : les roses de su’ Sears, et les bleues de su’ Sears. Mais tout de même, les séances de chatouilles et de comptines qui accompagnaient le changement de couche me manquent. Le sentiment de fierté devant le premier pipi-pot, les fous rires qu’on a eus devant les explosions de numéro 2, l’impression de me trouver dans une bulle indestructible quand papa déposait sur mon ventre un bébé tout nu prêt à prendre son bain…

Je réussis même à regarder les bavettes avec un brin de nostalgie. Je jure pourtant sur la tête de mon chat que l’odeur de régurgit laitier ne me manque pas une seule miette de seconde. C’est pas des jokes : ma plus vieille buvait tellement vite que le lait lui sortait par le nez. Alors bienvenue, reflux! Mais quand je vois les bavettes alignées dans un rayon de pharmacie, les motifs cute d’agneau ou de pingouin qui les ornent, les tissus absorbants qui ont servi à les fabriquer, les mamans entrepreneures qui se démènent pour coudre et vendre ces petits morceaux pratiques et ultra mignons pour pouvoir rester à la maison avec leur progéniture… mon écœurantite des odeurs nauséabondes de bébés s’évapore comme pipi au soleil. Bon, pas de là à dire que j’en oublie les douleurs de l’accouchement, mais quand même. Le cerveau est bien fait, il se souvient surtout des bouts le fun.

Il fut un temps où je cousais beaucoup pour mes enfants. Je tricotais, je crochetais, je créais pour eux. Ce temps n’est pas révolu, mais il est endormi, un peu mis de côté le temps de trouver le temps. Quand les cache-couche qui deviennent trop vite trop petits, les porte-bébé, les poussettes pas pliables, les boîtes de 89 couches grandeur 4 et les bavettes qui sentent encore bon me rendent nostalgique, je me dis qu’il serait temps que je me gâte en sortant mes aiguilles à tricoter et la laine la plus douce de la planète. Je n’aurai plus d’enfants dans mon ventre (pas d’inquiétude, mon chéri! On a amplement contribué à la regeneration de la population mondiale!) Mes enfants sont loin d’être prêts à me transformer en grand-maman (et s’ils le sont, je ne veux pas le savoir.) Alors en attendant, je me trouverai des petits bébés tout neufs à habiller en doux pour faire passer ma rage de catiner.

Sinon, c’est clair que vous allez me retrouver en train de me bercer dans l’allée des purées en me chantant des berceuses et en suçant mon pouce! Gagagougou!

Nathalie Courcy

Quand les enfants quittent

Autour de nous, nous avons tous quelqu’un qui nous fait des reproc

Autour de nous, nous avons tous quelqu’un qui nous fait des reproches du genre : « Ouain… on te voit pas souvent » ou « Je pensais que tu m’avais oublié ». Tellement désagréable! Je me suis promis que JAMAIS, je ne serais ce genre de personne. Mais voilà, d’ici l’été, mes deux garçons auront quitté tour à tour le nid familial. Et devinez ce qui m’arrive? Je me retiens à deux mains pour ne pas leur faire de telles remarques. C’est l’horreur!

J’ai tant soupiré devant le désordre de leur chambre. À présent, je soupire de la voir vide. Moi, qui me pensais forte et indépendante. Moi, qui me croyais prête à leur départ étant donné la garde partagée. Me voilà les yeux pleins d’eau, à la vue de cette publicité de Tim Hortons, dans laquelle le jeune homme parti à l’université paye des cafés à sa mère… Le rêve!

J’ai tant travaillé pour qu’ils deviennent autonomes. Aujourd’hui, je me surprends à espérer qu’ils auront encore besoin de moi. J’entends mon écho leur répéter cette phrase, un peu exaspérée par leur proximité : « Veux-tu que je te mette en p’tite boule et que je te remette dans mon ventre? » Maintenant, la nostalgie m’envahit lorsque je vois un enfant sauter au cou de son parent. Quel beau souvenir!

Hier encore, ils étaient tout petits. L’un me demandant de lui flatter la joue pour s’endormir, l’autre de lui chanter La poulette grise. Je nous revois, « collés collés » dans mon lit à l’heure de l’histoire. Rituel sacré et petit bonheur quotidien d’autrefois.

Bien sûr, ça n’a pas été facile tous les jours. Les enfants peuvent être des magiciens du bonheur. Cependant, il arrive que la magie se teinte de noir. Deux garçons atteints de « dys… » et compagnie représentent un défi qui semble parfois insurmontable. L’école a été un chemin parsemé d’obstacles.

Toutefois, à coup de petites réussites et de beaucoup de persévérance, ils ont grandi. Chacun à sa façon, ils font leur place dans la société. L’aîné aura réussi à obtenir un diplôme du cégep et le cadet s’installe lentement dans le monde du travail, heureux de laisser l’école derrière lui.

En terminant, chers fils que j’aime de tout mon cœur et que je chérirai toute ma vie (c’était leur phrase préférée lorsqu’ils avaient quelque chose à me demander), j’espère que vous saurez mordre dans la vie et profiter des instants de bonheur qu’elle vous offrira. Sachez que je suis extrêmement fière de notre parcours et des hommes que vous devenez.

Isabelle Lord

Ressources Parents

Coaching familial

Et maman

Noël 2016 vs 1972

Comme à chaque année depuis plusieurs années, la période des fê

Comme à chaque année depuis plusieurs années, la période des fêtes me rend nostalgique.

 

J’ai souvenir de mes Noëls d’enfant. J’ai souvenir à quel point on attendait le 25 décembre au matin pour ouvrir les cadeaux, sous l’arbre, tant souhaités. Les cadeaux qu’on avait regardés et entourés dans le catalogue Distribution au consommateur ou Sears. Notre fameux Walkman jaune Sony qui se refermait avec une clip sur le côté ou encore notre jeu vidéo « ultra moderne » Atari. Je le voulais tellement. Est-ce que la boîte sous le sapin correspondait à la grosseur du cadeau souhaité ? Est-ce assez lourd? Le bruit, en brassant la boîte, est-il compatible à mon Walkman ?

Voilà où je veux en venir!  Le désir et l’attente. Je vais plaider coupable. Mes enfants sont BEAUCOUP trop gâtés toute l’année. Tellement que quand arrive le temps de Noël, la liste de cadeaux désirés est difficile à remplir. Pas difficile parce qu’ils ne sont pas demandant. NON, difficile, car ils sont gâtés pourris à longueur d’année. Même que j’ai de la difficulté à les aider à trouver des suggestions. Je sais, ce sont nous les parents qui avons accepté que Noël devienne commercial. Je m’en veux.

Suis-je le seul dans cette situation ? Suis-je le seul à trouver que la magie de Noël n’est plus ce qu’elle était ? Que tout est matériel ? Que les familles ne se réunissent plus comme elles le faisaient ? Mais où sont donc rendus les Noëls d’autrefois ? Sommes-nous trop fatigués ? Trop blazés ?

J’ai une très grande famille. Quand mon grand-père était de ce monde, on se faisait un devoir de se réunir à chaque temps des fêtes. Oncles, tantes, cousins et cousines… tout le monde. La musique de Noël, les échanges de cadeaux, la dinde et la tourtière… Bref, un VRAI Noël. Depuis le départ de mon grand-père (grand-maman étant partie alors que j’avais sept ans), la famille a cessé de se réunir. Il y a bien eu quelques tentatives de la part d’une cousine, d’un cousin ou d’un oncle, mais la tradition s’est tout simplement perdue. À chaque fois que l’on se revoit tous, on se dit qu’on a trop de plaisir ensemble et qu’il faut absolument se revoir. Là-dessus aussi, je plaide coupable.

J’aimerais revenir au Noël traditionnel d’autrefois. Que mes enfants n’ouvrent pas les cadeaux rapidement, afin d’ouvrir le suivant, et qu’ils les apprécient plus que 2 minutes. Que les partys de famille recommencent. Que le soir du réveillon, le décompte puisse se faire en famille, et que tous ne soient pas partis vers 22h00, prétextant être brulés ou que les enfants sont fatigués (même moi, je quitte tôt!). Qu’on puisse coucher les enfants dans les piles de manteaux sur un lit. Qu’on retourne à la messe de minuit en famille.

 

Bon je vous laisse. Je vais aller aider ma fille à faire sa liste de cadeaux de Noël!