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Sa puberté à elle – Texte : Joanie Fournier

Chez nous, il n’y a aucun tabou. On parle aisément de tous les sujets. Mes enfants peuvent parler

Chez nous, il n’y a aucun tabou. On parle aisément de tous les sujets. Mes enfants peuvent parler de budget, de politique, de sexualité, de religion, de consentement, etc. C’est important pour moi de leur donner des informations et de les regarder cheminer avec ça. Ils se forgent leurs propres idées, critiquent des avis, développent leurs pensées. Les voir cheminer cognitivement et moralement, à mon avis, c’est un trésor inestimable.

Ma grande fille arrive à la puberté. Je vois son corps qui change et parfois, même si je refuse de l’admettre, je ressens un malaise. Pas face à sa puberté. Pas face à ses changements corporels. Mais face à ce que je dois dire ou ne pas dire par rapport à tout ça.

Il y a tellement de choses qui ont changé depuis mon époque à moi… depuis celle de ma mère et de ma grand-mère… Autres temps, autres mœurs. Alors comment je fais, moi, pour la respecter dans tout cela sans lui imposer ma propre vision sans même le vouloir.

Moi, je m’épile intégralement. J’ai mon rendez-vous régulier chez l’esthéticienne et je ne m’en passerais pas. J’le sais, les poils c’est normal, c’est sain, ça a sa raison d’être. Mais MOI, sur mon corps à MOI, des poils : Pas. Capable. Et je ne m’excuserai pas de ça. Je m’en fiche que ma voisine se rase ou affiche son naturel sans gêne. Mon corps, mon choix. Moi, je m’épile, bon. Les poils de ma fille ne semblent pas la déranger. Alors est-ce que je dois lui parler des choix qui s’offrent à elle, ou bien au contraire si cette simple discussion créera un complexe comme ça l’a probablement été pour moi ?

Je considère que chaque femme a sa façon bien à elle de gérer ses menstruations. Certaines utilisent des méthodes contraceptives pour les éradiquer. Sinon les choix sont nombreux… Serviettes hygiéniques, tampons, coupe menstruelle, culotte lavable, serviette lavable, etc. Personnellement, j’ai utilisé des serviettes hygiéniques toute mon adolescence. Puis, j’ai découvert la méthode du flux instinctif et ça a changé ma vie. J’ai présenté toutes les options à ma fille. Ses menstruations vont arriver d’une journée à l’autre. Elle a un tiroir rempli de toutes les options possibles (et des vêtements de rechange dans son sac d’école). Mais comment m’assurer que mon propre choix n’influencera pas le sien ?

J’ai réalisé récemment que j’avais commencé à m’épiler les sourcils et à me maquiller à son âge. Ce qui est drôle puisque je ne porte aucun maquillage depuis plusieurs années. Mais j’ai l’impression que le simple fait d’avoir cette discussion avec elle peut créer un complexe ou un sentiment où elle se sentirait influencée à le faire… Si ses sourcils fournis ne la dérangent aucunement, pourquoi alors lui parler de la simple possibilité de les épiler ?

J’ai l’impression que c’est le seul sujet qui me met mal à l’aise… et je ne comprends pas pourquoi. Comment se fait-il que je puisse parler d’avortement, de la mort, de la drogue, etc., et ce, sans aucune gêne… mais parler de sa puberté, ça me fait rougir ?

Je me répète : c’est son corps, c’est son choix. Mais si je ne lui en parle pas, alors ne suis-je pas moi-même en train de créer un tabou ? Et le jour où elle voudra m’en parler, se sentira-t-elle à l’aise de le faire si je n’ai jamais abordé le sujet avec elle ? Et si j’attends que cela vienne d’elle et que ça ne vient jamais… ? Et si elle se met, par exemple, à se raser en secret et le regrette ensuite ? Et si son corps et sa pilosité ne la dérangent pas, mais qu’elle fait rire d’elle à l’école ? C’est pas non plus parce que moi je porte un soutien-gorge qu’elle doit nécessairement en porter…

Si je lui en parle trop, j’ai peur de l’influencer.

Si je n’en parle pas assez, j’ai peur de créer un tabou.

Si j’attends trop, j’ai peur que ça la complexe.

… Elle est où la marche à suivre ? Je lui ai acheté des livres sur le sujet, j’essaie de l’informer comme je le fais pour tous les autres sujets. Mais je dois plus souvent me répéter que ce n’est pas mon corps à moi et que c’est sa puberté à elle… Peut-être aussi que je me pose trop de questions, j’ai un talent là-dedans… Sinon, quelle est votre approche parentale sur le sujet de la puberté ? Éclairez-moi !

Joanie Fournier

 

Questions faciles… ou pas!

Une de mes ados a peur de prendre des initiatives. Peur de se trompe

Une de mes ados a peur de prendre des initiatives. Peur de se tromper, peur des conséquences. Depuis qu’elle est toute petite, elle est abonnée aux « et si ».

-Et si ça ne fonctionnait pas ?

– Et si je me faisais chicaner?

– Et si j’avais l’air folle?

– Et si je me trompais?

– Et si je me blessais ?

– Et si je dérangeais les autres ?

– Et si… tout.

Dans le temps, tout ça avait dégénéré jusqu’aux phobies. Multiples. Chats, chiens, fourmis, noirceur, feuilles d’arbres, papillons, tapis, flocons de neige, alouette.

On a travaillé fort (extrêmement fort) ensemble, et elle a réussi à en venir à bout. Ne reste que les piqures, mais quand même, elle progresse.

Par contre, on travaille encore sur les initiatives.

– Maman, est-ce que je peux boire de l’eau ?

Qu’est-ce que je suis censée répondre à ça ?

– Non, ça coûte trop cher. Je préfère que tu te déshydrates.

J’ai établi une règle : l’eau, c’est à volonté. Sauf peut-être dans la douche. Après trente minutes, on coupe.

– Maman, est-ce que ça, c’est du jus ?

Dit-elle en tenant la cruche transparente contenant un liquide jaune couleur… jus d’orange.

– Non, c’est mon test d’urine.

– Ben là, tu aurais pu faire un cocktail full alcool!

– Tout à fait. Étant donné que je bois de l’alcool trois fois par année, c’est réaliste. Je l’aurais certainement placé dans la cruche de jus des enfants, dans la porte du frigo pour être certaine que tes petits frères en boivent en se levant le matin.

– Ça veut dire que je peux en boire ? Je serai pas saoule

– Je te laisse essayer. Au pire, je vais te ramasser.

Mais encore là, elle progresse. Parfois, au retour de l’école, elle me texte :

– Aimerais-tu que je prépare le souper avant que tu arrives ?

– Euh… je serais folle de dire non ! Merci !

Ou encore mieux, elle m’accueille à mon retour avec un câlin et une plaque de biscuits encore tièdes :

– Ça me tentait de cuisiner. Chocolat blanc et noix de macadam, ça te va ? Et oui, j’ai ramassé ma vaisselle.

– Alléluia !

On passe d’un extrême à l’autre, mais on avance.

Il arrive encore que j’aie droit à des questions disons… inutiles?

– Est-ce que c’est correct si je vais faire mes devoirs?

– Nnnnnnnnnnnnoooooooooooooonnnnnnnnnnnnnn ! Fais pas ça, c’est dangereux ! Tout d’un coup que tes profs l’apprennent !

Bon, ok, j’abuse un peu du sarcasme. J’essaie quand même de comprendre la peur qui sous-tend toutes ses questions, mais jusqu’à maintenant, c’est l’humour qui a le plus aidé.

Il faut l’avouer, ses questions apportent un bel équilibre avec les questions de mon autre ado :

– Maman, qu’est-ce que ça veut dire, libido ?

Quelles sont les questions faciles (ou pas) que vos enfants vous sortent ?

 

Nathalie Courcy

 

Pourquoi?

− Papa, pourquoi il y a toujours plein de gens qui se font tuer à

− Papa, pourquoi il y a toujours plein de gens qui se font tuer à l’école…

Normalement, je l’interromprais à ce moment précis, avec « As-tu rangé ta chambre? » Pour les parents en devenir, j’ai deux conseils pour vous. Primo, dormir maintenant; après la naissance, ce sera une denrée rare. Peu importe leur âge. Secundo, si ce n’est pas déjà naturel, il faut vite maîtriser l’art de la diversion.

Il vous regarde avec ses yeux inquiets. Ça brise le cœur.

À son âge, il y avait bien quelques trucs de la vie qui nous effrayaient. Untel, qui avait perdu son père, mort électrocuté en voulant dégager un cerf‑volant dans l’arrière‑cour. Un autre, dont le frère s’était fait frapper par une voiture. Au pire, à mots voilés, les sous‑entendus vagues qu’untel, son père s’est suicidé.

À l’école, quelques bagarres. Qui se terminaient habituellement par la visite chez le directeur. Un homme sensé qui, après avoir entendu les deux belligérants, donnait une sanction égale à tous les impliqués. Un exercice annuel d’incendie. Quelques fausses alarmes, en période d’examens.

Dans mon cas, le seul souvenir d’une classe maculée du sang d’un ami, c’est une niaiserie d’adolescents du secondaire. Celui qui, pour faire son drôle, soulève l’avant du pupitre de celui qui est toujours sur les deux pattes arrière de sa chaise. Bang! Le pupitre sur la bouche. Un paquet de dents cassées. Un sourire qui ne sera plus jamais aussi vrai qu’avant.

Alors, comment expliquer, simplement, les tueries à répétition dans les écoles?

− Tu sais que tous les pays n’ont pas les mêmes règles. Eux, ils croient que l’accès aux armes est un droit fondamental, pour tous.

Je me mords les lèvres. Je voudrais compléter. Lui dire que les fabricants d’armes, ils ont mis sur pied une association qui, elle, finance (dans le sens d’acheter) les politiciens. Ceux qui votent ensuite des lois pour favoriser la vente des armes. Quelles qu’elles soient. Qu’il est de plus en plus difficile de se faire élire, sans un tel financement. Que l’argument tiré d’un amendement à leur constitution est une compréhension erronée d’un texte vétuste. Que la violence, quand c’est ta culture, c’est difficile de voir les choses différemment. Mais il faut garder ça simple.

− Alors, pour leur sécurité, ils permettent à presque tous d’avoir autant de fusils qu’ils veulent.

− Si tous les gens peuvent avoir des fusils, qui est en sécurité?

L’art d’être parent, c’est aussi de garder en vue l’objectif. Donner de l’information, mais sans inquiéter davantage. Rester crédible, en tentant d’éviter la cascade de questions sans fin. Parler d’un ton rassurant. Un peu comme « Il était une fois, dans un pays fort, fort lointain… »

− Tu as tout compris! Plusieurs pays ont décidé de contrôler la sorte d’armes, qui peut en avoir et comment elles peuvent être utilisées. Pour la chasse, principalement. Ce genre de fusils, ici, on ne croit pas que ça peut servir à la chasse.

C’est à ce moment précis qu’on se croise les doigts. En espérant que notre pédagogie du drame est adéquate. Mais ils ont cette capacité de nous surprendre.

− … et ce chasseur de têtes, dont tu parlais avec maman, il a ce genre de fusil?

J’éclate de rire.

− C’est une expression, pour dire que son travail, c’est de trouver le meilleur candidat pour un emploi! En passant, as-tu rangé ta chambre?

Sauvé, par la perche qu’il m’a tendue…

michel

Naufragés du système de santé

 

Ça s’est passé un vend

 

Ça s’est passé un vendredi soir. On est rentrés du cinéma et ma fille de seize ans a commencé à se sentir mal. Vraiment mal. Elle se tordait de douleur. Elle s’est mise à vomir. La douleur devenait de plus en plus forte. Elle avait le souffle coupé, la cage thoracique comprimée, des nausées, une barre dans le dos et des vomissements. Puis cette douleur aigüe dans le ventre…
– Je t’en prie, fais quelque chose, je vais mourir…

Alors, on a appelé le 9-1-1…
Les quinze minutes les plus longues de notre vie…
L’ambulance est enfin arrivée et avec elle, le soulagement d’être pris en charge. Les ambulanciers sont comme des anges apaisants, rassurants dans cette angoisse pesante…

Que se passe-t-il? Ma fille va-t-elle mourir? On a besoin d’un chirurgien? Pourquoi souffre-t-elle tant? Pouvez-vous nous aider? Est-ce son cœur? Son ventre? Son appendice? Son utérus?

Je vous assure que tous les scénarios sont passés dans nos têtes de parents apeurés…

L’ambulance arrive à l’hôpital…
On va nous aider maintenant…
L’infirmière… le triage…
Son cœur est ok, ouf...

P4-Civière… douleur 5/10…
Ça, c’est ce qui était écrit dans son dossier…

Dans les faits, notre adolescente pleurait de douleur, elle était si pâle, les nausées étaient si fortes. Elle n’allait vraiment pas bien et nous l’avons signalé plusieurs fois.

Mais t’sais, notre système de santé…
Des professionnels débordés et sollicités par tous, pour tout et rien…
Dans la salle d’attente, pleine de « bobologie », certains patients simulaient des malaises afin d’être réévalués… d’autres perdaient patience et haussaient la voix devant l’infirmière… un gardien de sécurité les forçait à revenir au calme…

Pendant ce temps, ma fille me suppliait…

P4-Civière
Dans les faits, elle n’a jamais eu de civière, car il n’y en avait plus de disponibles. Dans les faits, elle a seulement eu du Paracétamol pour sa douleur…

Savez-vous comment elle s’est sentie?
– Maman, l’infirmière ne me croit pas. J’ai mal. J’ai si mal.
Alors, on a insisté…

Notre fille a fini par recevoir un anti-inflammatoire et un anti-nausée.
Notre fille a attendu 12 heures et 34 minutes sur un fauteuil roulant en salle d’attente avant de voir un médecin…
Il a prescrit un bilan sanguin et une échographie.

Pendant que nous allions à l’écho, j’ai lu le dossier médical de mon enfant. L’infirmière a écrit plusieurs fois que ma fille dormait « paisiblement », avec son papa, en salle d’attente… sauf que son papa dormait à la maison avec nos deux autres enfants. C’est moi qui avais pris le relai. Son visage crispé de douleur n’avait rien de paisible. L’infirmière n’est jamais venue réévaluer notre fille… pendant douze longues heures…

Dans les faits, nous avons passé la nuit toutes les deux, sur des chaises, dans la salle d’attente. Par chance, j’ai toujours des sacs de couchage dans mon auto, ils nous ont permis de fermer un peu les yeux… Entre les allers-retours des patients, les appels des soignants dans l’interphone… je me suis sentie si seule… démunie face à la souffrance de mon enfant… sans filet dans ce système de santé… je me suis sentie oubliée… incomprise…

C’est quand les résultats de la prise de sang ont été connus que tout s’est accéléré…

Et quand le médecin est entré dans la salle d’auscultation… il a posé son regard sur ma fille, il a regardé le sol, a pris une grande respiration et m’a annoncé la nouvelle sans jamais me regarder dans les yeux. Les murs se sont mis à tanguer. Mon souffle s’est arrêté. J’ai senti le sang dans mes veines cesser de couler. Mon ciel bleu s’est couvert. Je me suis accrochée au visage blême de mon enfant…

J’ai posé toutes les questions qui me venaient là… sur le coup… sans me douter que j’allais en avoir des centaines d’autres quand nous serions parties…

D’autres prises de sang… quatorze tubes de sang… dans sa jaquette bleue, ma fille était malade… L’infirmière m’a disputée, car ce n’était pas la bonne carte d’assurance maladie sur les documents. Elle m’a renvoyée à l’accueil… J’étais une automate… les secrétaires me faisaient encore des reproches… Je ne comprenais rien. J’étais sous le choc et je me foutais pas mal de la paperasse…

Je n’ai ressenti aucune compassion. Je me suis sentie seule. Triste, paniquée et seule.

– Son foie est malade.
– Pourquoi?
– Ils ont fait plein d’analyses, il faut attendre…
– C’est grave?
– Oui.

Le médecin nous a alors relâchées, nous donnant rendez-vous dans trois semaines pour interpréter les résultats.

Trois semaines! C’est le bout du monde!
Trois semaines sans savoir… sans filet… naufragés de ce système de santé… nous sommes rentrées à la maison…

Les questions ont commencé à fuser dans nos têtes… et depuis, l’angoisse, chaque jour qui passe… l’angoisse de retourner dans cette ambulance et dans ce système de santé qui laisse un enfant souffrir pendant plus de douze heures sans soins… ce système qui nous laisse sans aucune réponse…

Naufragés… c’est ainsi que nous nous sentons… comme ces centaines de personnes qui traversent les portes des urgences des hôpitaux du Québec…

 

Gwendoline Duchaine

Ma phase du pourquoi… à 38 ans

Un soir, j’étais assise tranquillement devant la télévision ave

Un soir, j’étais assise tranquillement devant la télévision avec l’homme et j’ai eu une période de questionnement. Il m’a dit, au bout de quelques minutes et avec exaspération : « Je crois que tu as été brimée dans ta phase du pourquoi. » Je ne comprends pas pourquoi. En voici quelques exemples.

Pourquoi ton chum se sent obligé de te « zigner » comme le ferait un chien sur une patte de table, lorsque tu te penches par exemple pour mettre la vaisselle dans le lave-vaisselle? Instinct d’homme des cavernes toujours présent?

Pourquoi les hommes trouvent toutes les occasions possibles pour te mettre les mains sur les seins? Leurs mains sont aimantées et nos seins possèdent l’autre pôle?

Pourquoi le langage si durement acquis se perd au moment de l’adolescence et que les seuls mots connus par l’ado sont : Hein? Quoi? Sérieux? Il y a une régression dans l’évolution humaine à cette période.

Pourquoi l’enfance est parsemée de phases (pour expliquer le caractère exécrable des enfants) qui ne font que changer de nom? Terrible two, threenage, fucking four, etc. Je dois avouer que ces phases me déculpabilisent.

Pourquoi l’intimité à la salle de bain se termine à la naissance de ton enfant? Ils ont un GPS intégré pour retrouver maman partout dans la maison?

Pourquoi, dans les publicités de serviettes hygiéniques, le liquide est bleu? Je trouve que le rouge serait beaucoup plus réaliste.

Pourquoi, dans les pubs de couches, le liquide est aussi bleu? Le jaune ne passait pas bien à l’écran?

Pourquoi utiliser une pompe à savon qui distribue le savon automatiquement? Je m’en fous de toucher la pompe pleine de bactéries, je me lave les mains après.

Pourquoi, dans les pubs de serviettes hygiéniques, la fille a l’air aussi heureuse d’être menstruée? Y a-t-il vraiment une seule femme dans le monde qui aime avoir ça aux fesses pendant une semaine? Et je ne parle pas des tampons…

Pourquoi, dans les pubs de minivans, les enfants sont si sages et la minivan si propre? Venez voir la mienne!

Pourquoi les ongles Pinterest sont si beaux et ont l’air si faciles à faire? J’en ai eu pour deux semaines à avoir les mains tachées de vernis et à frotter avec des produits plus toxiques les uns que les autres.

Pourquoi, dans les pubs de pneus d’hiver, les conducteurs affrontent-ils les pires conditions météorologiques? Il n’est pas conseillé de rester à la maison dans ces cas-là?

Pourquoi les shampoings dans les pubs donnent une tête sortie tout droit d’un salon de coiffure? Parce que pour moi, ce n’est réellement pas le cas.

J’avoue que ce matin en écrivant ces lignes, je comprends un peu son exaspération de mon chum.

Mélanie Paradis

 

La phase du pourquoi? Oui, mais pourquoi?

À mon premier enfant, il m’est arrivé d’aborder la phase du po

À mon premier enfant, il m’est arrivé d’aborder la phase du pourquoi avec d’autres parents. Je disais, en souriant : « Oui, je connais… Ma fille est dedans en ce moment. » Maintenant, je sais que… je disais carrément n’importe quoi! Je n’avais aucune espèce d’idée de ce dont je parlais. J’étais à des kilomètres de la phase du pourquoi alors que je croyais baigner dedans.

Aujourd’hui, avec mon garçon de trois ans, je peux vous dire, mesdames et messieurs, que je Sais avec un très grand S, ce qu’est la phase du Pourquoi avec un tout aussi gigantesque P. Je connais également la phase du pourquoi-quoi et la phase du pourquoi,-mais-pourquoi, celle-ci étant généralement accompagnée du comment et du oui,-mais.

Grâce à mon expérience, je sais maintenant hors de tout doute raisonnable qu’il existe quatre niveaux à cette phase : Le premier niveau, que je nommerais la phase de latence, précède habituellement le deuxième niveau, soit la phase légère du pourquoi, puis vient le troisième qu’on nommera la phase modérée. S’ensuit généralement le niveau supérieur que j’appellerais la phase sévère du pourquoi. Avec le recul, je sais maintenant que ma fille a à peine effleuré la phase de latence.

Maintenant, décortiquons. On reconnaît généralement la phase de latence par ses petits « signes avant-coureurs-cutes » que l’on reçoit en souriant tendrement et en se disant : « Qu’il a donc grandi, voilà les pourquoi qui vont commencer! » C’est également à ce niveau qu’on ressent une grande fierté de constater que notre enfant évolue et se développe, qu’il forge sa personnalité, sa compréhension des choses qui l’entourent. Suit la seconde phase, légère, où les pourquoi débutent. Vous savez, le genre de pourquoi tout à fait charmants et étonnants qui font sourire et s’émerveiller à chaque fois. En général, ce sont les pourquoi de ce niveau que l’on raconte fièrement à la parenté et que l’on prend soin de noter dans un livre, puisqu’il ne faudrait surtout pas les oublier. Par exemple : « Pourquoi le ciel est bleu? » Ou encore « Pourquoi on meurt? ». Durant cette étape, on prend généralement notre rôle de parent et d’éducateur très au sérieux, cherchant les bons mots qui sauront guider le mieux notre enfant dans sa recherche de réponses.

Puis, on se réveille un matin et les pourquoi ont légèrement augmenté en fréquence. Des pourquoi plus banals surgissent entre les pourquoi songés et réfléchis. Nous voici au niveau modéré. À cette étape, l’éclat de rire du parent remplace parfois le sourire attendri. On se voit surpris par des questions rigolotes, légères et parfois même sans réponse évidente. Par exemple : « Pourquoi le train fait tchou-tchou et pas pin-pon? ». On se met à filtrer davantage certaines questions avant de raconter à son entourage ou de noter dans le livre. À ce niveau, il devient difficile de raconter toutes les anecdotes et certaines nous semblent tout à coup moins intéressantes.

C’est également au troisième niveau que les questions plus techniques commencent : « Pourquoi il y a un tuyau? » ou « Pourquoi il y a une vis? ». C’est donc à ce moment que les mamans commencent à déléguer les réponses aux papas en s’assurant que leur enfant ne sent pas qu’on rejette sa question : « Aussitôt que papa revient, on lui pose la question. » Mais quelque chose semble changer. Puisque le niveau modéré dure généralement assez longtemps, la maman ressent une grande satisfaction lorsqu’elle peut déléguer les réponses à papa. Elle remarque même un brin d’impatience avant de répondre à certaines questions. Mais à cette étape, la maman ressent encore de la culpabilité face à cette impatience puisqu’elle sait et n’a pas encore oublié à quel point la phase du pourquoi est importante.

Puis la fréquence continue d’augmenter jusqu’à ce qu’un jour, soudainement et sans prévenir, on se retrouve en plein cœur du quatrième et dernier niveau, la phase du pourquoi sévère. Nous y voici donc. On y retrouve les énumérations de questions : « Pourquoi y a un trou ici? », « Quoi? Mais pourquoi y en a juste un? », « Comment ils ont fait le trou? », « Oui, mais pourquoi il n’est pas plus gros? ». En général durant cette étape, l’enfant poursuit le parent dans la maison jusqu’à ce que l’enfant, et seulement lui, juge qu’il a fait le tour de la question et obtenu toutes les réponses nécessaires et adéquates. On reconnaît facilement cette période par ses questions qui se chevauchent avant même qu’on ait eu le temps de répondre à la précédente.

En plein cœur de la phase sévère, le parent commence à esquiver de façon moins subtile, à marcher plus vite dans la maison, à monter le volume de la radio, à ignorer plusieurs questions sans l’ombre d’un remord. Le parent se surprend tout à coup, dans un élan d’impatience avancé, à faire ce qu’il n’aurait jamais cru possible : se pencher vers son enfant, le fixer dans les yeux et lui lancer sur un ton colérique : « Ça suffit les pourquoi! maman est fatiguée! » L’enfant répondra probablement : « Mais… pourquoi je demande toujours pourquoi? » Il est possible à cette étape que le parent commence à entendre des voix dans sa tête. Que des cernes noirs apparaissent sous ses yeux.

Lorsque ce niveau dure longtemps, il est possible d’oublier où on est, même qui on est. On a déjà retrouvé une maman prise à ce stade avancé, planquée derrière un meuble, en boule, les mains sur les oreilles, les yeux remplis de terreur, qui murmurait en se dandinant sur elle-même : « Parce que… parce que… parce que… parce que… »

Je t’aime mon garçon… parce que tu es merveilleux.

Karine Delorme

Tirer les vers du nez des enfants : 5 Questions différentes à poser aux enfants lorsqu’ils reviennent de l’école!

Lorsque les enfants reviennent de l’école, on leur pose toujours la question : « Pis? Comment

Lorsque les enfants reviennent de l’école, on leur pose toujours la question : « Pis? Comment ça s’est passé à l’école aujourd’hui? » Souvent cette réponse est suivie d’un « bien » lancé nonchalamment ! Évidemment, on ne veut pas que nos enfants se sentent en plein interrogatoire, mais si jamais vous avez envie d’avoir plus de détails concernant les journées de votre enfant voici quelques idées de questions ouvertes qui amèneront une meilleure discussion.

  1. De quoi as-tu ri aujourd’hui à l’école ?
    C’est une belle façon de découvrir les petites et les grandes aventures qui se passent à l’école. De plus, c’est super mignon de les entendre raconter des situations qu’ils ont vécues. Pus souvent qu’autrement ce n’est pas super clair, mais ce n’est pas grave parce que ça vous fera rire aussi !
  2. À quoi as-tu joué à la récréation ? Et avec qui ? 
    L’école ce n’est pas que les devoirs et  les leçons !  Avec cette question peut-être que vous en apprendrez plus sur ses activités préférées. Vous saurez aussi s’il a de nouveaux amis ou s’il se passe de la bisbille dans la cour d’école !
  3. Quelle question as-tu posée en classe aujourd’hui ? 
    Il a posé une question concernant les maths ou le français, ça peut vous permettre de bien réviser au moment des devoirs.
  4. Quelle note donnerais-tu à ta journée ? 
    Il suffit d’établir une échelle facile à comprendre pour les enfants. Par exemple, une échelle de 1 à 5, 1 étant j’ai envie de pleurer et 5 c’était une journée extraordinaire.  C’est une façon facile de sonder l’humeur de nos enfants en plus de leur enseigner comment extérioriser leurs émotions !
  5. Dis-moi une chose que ton professeur t’a dit aujourd’hui ?
    Ça amène aussi les enfants à réfléchir à leur journée. Vous ne saurez pas tout ce qui s’est passé dans la journée, mais vous en découvrirez une petite parcelle !

L’habitude de poser différentes questions aux enfants à leur retour de l’école ou d’une activité quelconque leur démontre que vous tenez à eux et surtout que ce qui se passe dans leur vie vous intéresse. En espérant que ces petites questions vous aideront à en apprendre plus sur les journées passées à l’école de vos tout petits et à les découvrir sous une nouvelle facette.

Drôles de questions pour le Père Noël

Pendant la période des fêtes, des centaines et des milliers de familles bravent les longues files

Pendant la période des fêtes, des centaines et des milliers de familles bravent les longues files d’attentes dans les centres d’achats pour que leurs enfants puissent rencontrer le Père Noël!

Cette année, on s’est rendu dans le magnifique Royaume de Noël à CF Promenades St-Bruno. Écoutez les drôles de questions que Victor, Léa, William et Gabrielle ont posé au Père Noël.