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C’était mon père

Ça a été un débat, avec ma tête et avec mon cœur. Peu importe, après réflexion, les gens ont

Ça a été un débat, avec ma tête et avec mon cœur. Peu importe, après réflexion, les gens ont le droit de savoir. Savoir le pourquoi, les raisons fondamentales des non-dits de notre famille.

En sixième année, quand j’ai décidé d’aller faire mon secondaire chez papa, j’étais tellement contente de pouvoir profiter d’avoir une sœur! Les bébés, j’adorais ça! Elle est arrivée, je n’avais pas le droit de la voir, de la prendre… pour plein de raisons qui sont hors de mon contrôle.

Un jour, je suis seule à la maison, avec papa. Il est tard. Je devrais dormir, mais ce n’est pas le cas. Je monte aux toilettes, papa écoute la télé. Je ne suis pas à l’aise, je le sens pas. Mais je fais ce que j’ai à faire. J’arrive pour sortir. Papa est là, nu. Il me force à rester dans la salle de bain, il m’assoit sur la sécheuse, de force. Il me dit qu’il veut me montrer c’est quoi, comment ça marche. Je me débats, je crie je frappe, j’ai vraiment peur…. Je finis par pouvoir me sauver, descendre à ma chambre.

À partir de ce soir-là, je ne m’endormirai plus avant de savoir que papa est monté, avant d’entendre ses pas monter l’escalier.

Par la suite, une autre fois, ma belle-mère n’y était pas. Il descend, dans ma chambre. Il met sa main sur ma bouche, je suis sur mon lit. Il me touche, je me débats. Mon instinct de protection embarque, je suis enragée… et tout d’un coup, la belle-mère arrive. Son commentaire: bonnnn… pourquoi elle crie encore? C’est poche mais en même temps, j’ai tellement été contente qu’elle revienne tôt cette journée-là.

Une journée, la nièce de ma belle-mère reçoit son call pour sa transplantation. Elle part pour Québec. Je suis seule avec papa et pour un bon bout… Là, j’panique. Je supplie grand-mère de me ramener chez elle, je veux aller vivre là-bas.

Je pars, je suis démolie mais je survis. Je continue mon secondaire. Un jour, je me fais appeler au secrétariat. Un travailleur social est là, il veut me parler.

Je suis stressée, j’comprends pas trop. Il commence à me parler, c’est léger. Puis bang!, la bombe est lancée. Ma sœur a fait un signalement… Ma petite sœur a fait une plainte. Notre père a eu des gestes déplacés envers elle. Est-ce que j’étais au courant? Comment j’me sens? Est-ce que j’ai vécu une situation déplacée moi aussi?… Beaucoup d’informations, beaucoup de questions, et y a moi, gelée, qui doit tout gérer. Je dois mettre en place mes idées, je dois absorber un esti de choc. Le reste est flou, pour vrai. Le travailleur social repart, je suis laissée avec moi, ma tête, mon cœur… J’comprends pas, j’comprends rien…

Je dois aller dîner chez ma mère… Pas mal la dernière place où je voudrais être. Je marche avec mes amis, eux ils vont dîner chez eux, moi j’dois aller affronter ma mère, ma sœur.

J’finis par arriver, le reste est toujours flou. Pour vrai, tout le reste est dans un brouillard… J’suis brisée enragée…. contre la terre entière. Pourquoi moi, pourquoi nous…. On est allé en cour, ç’a été compliqué. Papa a gagné, si on peut vraiment appeler ça une victoire.

On a été plusieurs années sans avoir de contact. Plus tard, avec ma sœur, on a décidé de passer par-dessus. De connaître notre demi-sœur qui savait même pas qu’on existait. On veut créer un lien. On décide de ne plus parler de cette histoire, de taire tout ça. À la limite, on a même décidé de nier au besoin.

Plusieurs années passent. Un jour l’été d’après, j’ai un déclenchement quand j’le vois jouer avec la fille de mon chum dans la piscine au camping… My god, s’il devait lui toucher, s’il avait un petit geste déplacé, qu’il se passait quelque chose. Comment je pourrais vivre avec ça? Comment je pourrais accepter d’avoir fermé mes yeux?

Je ne peux pas. Pour vrai, je ne me pardonnerais jamais… Je veux que personne ne vive ça, sincèrement.

Voici mon histoire. Désormais, je n’ai plus de contact avec mon géniteur. Pour protéger mes enfants, ceux de mon conjoint, les enfants de mes amis… J’ai décidé de ne plus nier ce qui est arrivé. Si quelqu’un me pose une question, je serai honnête, je n’ai plus à me sentir coupable.

Je le dis maintenant, pour moi mais aussi pour ma sœur. J’ai terminé de m’en vouloir, d’avoir honte, mais surtout, je n’ai pas à le protéger. Plus maintenant. Il doit assumer les conséquences de ses actes, assumer le fait qu’il a brisé des vies… Heureusement, on a eu maman. On a été bien entourées.

Il ne faut pas hésiter à dénoncer, même plusieurs années plus tard… Les gestes que j’ai subis, que ma sœur a subis, ça a brisé des vies, les nôtres mais aussi celles de ma mère, de son conjoint de l’époque.

J’ai cheminé dans ma vie, l’adulte que je suis, c’est certainement pas grâce à lui. Ma vie n’a jamais été un long fleuve tranquille, mais désormais je vis plus en paix, je suis où je suis dans la vie parce que je suis une battante, je suis heureuse et ça, il ne pourra plus jamais me l’enlever.

 

Julie

La fratrie dans tous ses états

Un grand frère, ça dérange, ça veut tout décider, ça se laisse

Un grand frère, ça dérange, ça veut tout décider, ça se laisse traîner.

Une moyenne sœur, ça parle fort, ça veut de l’attention, ça négocie.

Une petite sœur, c’est bébé, ça veut être parfait, ça rapporte.

Mais vos frères et sœurs sont votre plus grande richesse. Ils sont ceux avec qui vous pouvez tout partager. Ils sont votre famille. Le lien qui vous unit est irremplaçable. Depuis que vous êtes petits, je vous répète que votre relation est ce que vous avez de plus précieux. Il faut la chérir et en prendre soin, comme un diamant. Cette relation a une valeur inestimable.

Ensemble, vous avez appris et développé des qualités sociales insoupçonnées. Vous avez appris à prendre votre place et à vous défendre. Vous avez imité des comportements ou décidé de ne pas le faire. Vous avez fait des choix et des concessions, vous avez négocié. Vous avez appris très tôt à partager, tout, même l’attention des parents.

Vous n’avez jamais connu la solitude ni l’ennui. Vous avez toujours eu un ami pour jouer, un public pour rire de vos plaisanteries, des compagnons de voyage. Devenus ados, vous avez partagé ensemble vos doutes, vos difficultés, vos angoisses et vos peines. Pendant les soupers familiaux, vous entendre partager au sujet de vos cours, de vos enseignants et de vos amis est un bonheur.

Vous ne serez pas toujours d’accord. Vous irez dans toutes les directions. Le quotidien de votre vie d’adulte risque de vous séparer. Mais tout ce que vous avez cultivé ensemble depuis votre enfance restera gravé dans vos cœurs. Vous ne serez jamais seuls, même à distance.

On peut donc conclure que :

Un grand frère, ça protège, c’est de bon conseil, ça taquine, ça trace la voie.

Une moyenne sœur, ça rassemble, ça comprend, ça divertit, ça montre le chemin.

Une petite sœur, ça accueille, ça amuse, ça encourage, ça rappelle que tous les sentiers peuvent être empruntés.

Et surtout, une fratrie, ça s’aime.

Nancy Pedneault

Ma relation avec ma sœur

Ma sœur est moi avons quatre ans de différence, je suis la plus vi

Ma sœur est moi avons quatre ans de différence, je suis la plus vieille. Elle est grande, mince, yeux bleu turquoise et les cheveux brun foncé. Je suis plutôt petite, j’ai des rondeurs, blonde, yeux bleu plus foncé. Nous sommes très différentes tout en étant très semblables. Si ça peut avoir du sens. Nos parents étaient mariés et très heureux. Nous avons été élevées en sachant que notre père était malade. Il était cardiaque, la maladie d’Epstein. Il est décédé le 27 novembre 2005 d’une crise d’arythmie maligne. Il avait 45 ans, ma mère 42 ans, ma sœur 14 ans et moi, 19 ans.

Ma sœur s’appelle Andrée-Anne. Nous ne nous sommes jamais, mais jamais bien entendu. Toujours en chicane, à se battre (littéralement). Nous n’avions aucun respect l’une envers l’autre. Honnêtement, je n’ai aucune idée pourquoi. Lorsque notre père est décédé, ma sœur a fait des choix que je n’approuvais pas. J’ai déménagé de la maison familiale pour aller vivre chez mon copain de l’époque. Ma mère n’allait vraiment pas bien et je n’en pouvais plus de vivre avec ma sœur qui foutait sa vie en l’air et avec ma mère qui me donnait l’impression de vivre une crise d’adolescence.

Trois ans plus tard, en octobre 2008, ma relation avec mon copain s’est terminée et j’ai dû retourner chez ma mère. Je vous jure, je voulais aller n’importe où sauf là. Malheureusement, ce ne fut pas possible. Je n’avais pas parlé à ma sœur durant ces trois années. J’ai été très déprimée, ça faisait six ans et demi que j’étais avec mon copain. J’étais dans le brouillard total. Je me chicanais constamment avec mon ex, ma mère, ma sœur et avec son chum qui vivait là aussi.

Un soir de novembre 2008, le 25 novembre, deux jours avant le troisième anniversaire de décès de mon père, je venais de me chicaner vraiment fort avec mon ex. Je venais de prendre ma pilule pour dormir et je me suis couchée dans mon lit. Je sentais le sommeil arriver, quand j’ai entendu ma mère parler plus fort et dire : « Vous êtes où? Êtes-vous blessés? Comment va Déa? » Je me suis levée d’un bond et j’ai monté les escaliers à une vitesse record. Je ne savais pas ce qui se passait, mais j’étais déjà en train de m’habiller. Ma mère et moi avons sauté dans son camion. Elle me dit en chemin que ma sœur et son chum ont eu un accident pas loin de la maison. J’ai téléphoné à mon ex qui était pompier volontaire pour la ville. Je lui ai dit que l’accident qui avait eu lieu impliquait ma sœur. Il m’a promis de bien s’occuper d’elle et qu’il ne la laisserait pas seule.

Nous étions en route, il faisait noir, il neigeait un peu. Au loin, j’ai vu une file de voitures arrêtées et une tonne de gyrophares. Ma mère a ralenti, j’ai sauté du camion en marche. J’ai couru au milieu des véhicules. J’ai esquivé les policiers et j’ai couru le plus rapidement possible jusqu’à ma sœur. Mon ex était avec elle et lui tenait la tête. Elle était consciente. Le soulagement. Elle m’a souri et elle a ri. J’ai su après que leur auto avait glissé sur de la glace noire et qu’ils avaient fait un face-à-face. Son chum n’avait heureusement que des contusions.

Elle m’a demandé de regarder son pied parce qu’il lui faisait vraiment mal. Il était très enflé, je savais qu’il était cassé juste en le voyant. Je n’ai pas quitté ma sœur une seule seconde. Je suis montée dans l’ambulance avec elle. Je suis restée toute la nuit à ses côtés ou je faisais des allers-retours entre elle et son chum à titre de messagère. J’étais avec elle le lendemain pour faire son plâtre, je tenais à la pousser dans le fauteuil roulant. J’ai même foncé dans un cadre de porte avec son pied cassé. Nous avons tellement ri de ce moment parce que nous étions fatiguées et à cause du ridicule de la situation. J’étais avec elle lors de ses séances de physiothérapie, je l’aidais dans ses exercices.

Depuis ce jour, nous nous sommes plus quittées, nous sommes devenues inséparables. Nous nous écrivons tous les jours, plusieurs fois par jour. Je suis la marraine de ses quatre magnifiques enfants et elle est la marraine de ma fille.

Je suis celle qui l’aide à faire son deuil de papa, même après quatorze ans de deuil. J’ai été présente lors des grossesses, j’étais très présente pour l’aider avec les petits, j’étais là à la naissance du petit dernier. Je serai sa Dame d’honneur à son mariage en août prochain.

Elle était là durant mes grossesses, lors de mon accouchement pour ma fille quand ça virait mal, à ma césarienne pour mon fils, durant ma dépression, durant mes hauts et mes bas. Elle m’a organisé un surprise lors de ma graduation de mon DEP en pharmacie.

Ma relation avec ma mère a aussi beaucoup évolué. Nous sommes plus proches qu’avant.

Je suis fière de ma mère et de ma sœur.

Ma sœur est extraordinaire, une mère incroyable, même si elle doute d’elle constamment. J’espère qu’un jour elle va voir ce que je vois en la regardant. Elle est une femme forte, courageuse, persévérante. Elle a un caractère de m**de, mais elle a le cœur gros comme l’univers.

J’ai toujours pensé que l’accident était un signe de notre père. Un signe dur, souffrant. Mon père était un homme de famille, nous étions toujours avec mes oncles, mes tantes, mes cousins et mes cousines. À son départ, la famille a éclaté. Je crois du plus profond de mon cœur que cet accident avait pour but de nous rappeler l’importance de la famille et tout l’amour que nous éprouvons les uns pour les autres.

Je t’aime ma petite sœur. Papa serait tellement fier de nous voir.

Cindy LB

 

L’écho qui fait peur

Sur l’image bicolore, un être à l’identité indéfinie. Un pet

Sur l’image bicolore, un être à l’identité indéfinie. Un petit cœur en formation qui clignote. Je t’ai tellement rêvé, et te voici qui grandit en moi! Mon bébé, mon fœtus! Deux bras, deux jambes, une belle tête ronde, un cerveau qui a déjà commencé à apprendre la vie intra-utérine. Tout y est! La joie intense de mes premiers pas dans la maternité dessinée en noir et blanc sur un écran.

Mais j’ai peur de ce que cette échographie pourrait révéler. Certaines mamans et certains papas ont peur d’un chromosome ou du nombre d’embryons. Moi, mon bébé, j’ai peur que tu sois un garçon. Oser le dire m’horrifie et me soulage. J’adorerais que tu sois un petit bonhomme, te bercer, jouer avec toi, te bécoter et te chatouiller, t’amener à ta première journée d’école… comme je le ferais avec une petite fille!

Mais j’ai peur, parce que tu es mon premier bébé. J’ai peur que le premier enfant que je mettrai au monde soit un garçon. J’ai peur parce que moi, j’ai grandi avec un garçon plus vieux. Un frère qui n’a pas pris soin de moi de la bonne façon. Qui m’a aimée (ouin…) comme il n’aurait pas dû. Donc aujourd’hui, je suis étendue sur une table d’échographie et mon immense joie est teintée par ma peur de voir un petit bout qui dépasse entre tes jambes.

Je n’ai pas peur de ne pas t’aimer, je sais que je saurai, sans aucune retenue. J’ai peur d’avoir peur. Si tu es un petit garçon qui deviendra grand, j’ai peur de ne pas être capable de prendre le risque de redevenir enceinte et que ce soit une fille. J’aurais peur de te faire une petite sœur. J’aurais peur que cette petite fille devienne la petite sœur que j’ai été. J’aurais peur que tu deviennes le grand frère que j’ai subi.

Ma peur n’a rien à voir avec toi. Ça n’a même rien à voir avec le fait que tu aurais un pénis et des testicules : plein de garçons et d’hommes en ont et sont tout à fait gentils avec toutes les filles et les femmes qui les entourent. Ton sexe ne définira pas ce que tu feras avec. Mais s’il était masculin, il réveillerait en moi de mauvais souvenirs et des craintes de ne pas pouvoir protéger mes autres enfants, si j’en avais.

Mon bébé, mon fœtus, je te fais une promesse : peu importe ce que l’échographie montrera, je t’aimerai de tout mon cœur. Toi, ton papa et moi, on prendra les décisions une à la fois, et jamais je ne te ferai sentir que tu dois porter le poids de nos choix concernant des petits frères ou des petites sœurs à venir. Mais d’abord, je prendrai le temps de t’aimer et de te connaître pour tout ce que tu es. Et ma petite voix de maman me dit que tu me donneras la force de croire que ton histoire ne sera pas un écho de la mienne.

 

Eva Staire

Le petit frère fatigant

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Pendant plus de dix ans, mes filles ont été en guerre. Ouverte et violente. On a travaillé extrêmement fort pour réparer leur relation et bingo! Ça a fini par fonctionner. Mon cœur se ramollit devant chaque câlin, devant chaque parole douce entre elles. Et en même temps, ces gestes tendres me replongent dans des souvenirs que j’aimerais oublier. Toutes ces journées où j’ai eu peur autant pour la plus jeune que la plus vieille.

Quand j’ai compris que l’histoire serait différente avec mes garçons, j’ai vécu un choc. La complicité entre mes enfants, je ne connaissais pas. C’était une notion inconnue que je n’espérais plus. J’ai dû apprendre à simplement croire qu’une relation fraternelle pouvait être simple. Et douce. Et bienfaisante.

Quand j’entends mes garçons jouer ensemble de 6 heures le matin jusqu’à l’heure du dodo, je fonds. Quand j’entends le plus vieux dire que son frère est son « camafrère » parce qu’il est à la fois son meilleur camarade et son frère adoré, je fonds. Quand j’entends le plus jeune exprimer sa gratitude chaque soir en disant « Je veux remercier mon frère d’être un aussi bon ami pour moi et de toujours vouloir jouer avec moi », je fonds. Quand je m’aperçois qu’entre eux, il n’y a pas de hiérarchie, pas de petit ou de grand frère, pas de « petit frère fatigant » ni de « grand frère terreur », pas de prises de bec ni de pouvoir, je me sens rassurée sur ma compétence parentale et sur le pouvoir de l’amour.

C’est bien l’amour fraternel et maternel qui a permis à mes garçons de reconnaître l’âme frère en eux. C’est bien ce même amour qui a permis à mes filles de faire renaître l’âme sœur entre elles. C’est bien l’amour qui nous unit et qui donne vie à tous les colleux, les « je t’aime », les bisous et les pardons.

 

Nathalie Courcy

La p’tite dernière

Plus une famille s’agrandit, plus les rôles de certains changent.

Plus une famille s’agrandit, plus les rôles de certains changent. La fille de mon conjoint, Julia[i], était enfant unique. Elle est ensuite devenue « la grande sœur » à l’arrivée de Lauriane. Lauriane s’est ainsi vue affublée du titre de petite sœur. Puis, lorsqu’Emmanuelle a vu le jour, Lauriane a du coup doublé son titre, préservant son titre de petite sœur ET gagnant celui de grande sœur. Mais toi, Emmanuelle, tu es devenue et resteras toujours « la p’tite dernière », toute cute par ta candeur.

Tu as toujours voulu faire comme tes sÅ“urs. Dès tes deux ans, te faire à déjeuner ne m’effleurait pas l’esprit… tu te débrouillais très bien seule. C’était certes le bordel, mais tu savais quoi faire ! À ton entrée à l’école, il en fut de même pour tes repas du dîner. Tu es devenue indépendante relativement tôt. Trop tôt. Si tes sÅ“urs pouvaient le faire, tu trouvais le moyen pour le faire toi aussi ! « Moi pacable tou’ seul ! »

Tu es celle qui voudrait tellement suivre, mais qui n’a pas toujours l’âge. Aller voir un film en famille voulais dire : papa et tes sœurs dans une salle à rigoler d’une bonne comédie américanisée, et maman et toi dans une autre salle à se bidonner sur le dernier film de Disney ou Pixar.

Tu es celle qui a hérité des vêtements devenus trop petits pour tes sœurs. Le simple fait d’en hériter t’a convaincue à grande vitesse de te choisir un style propre à toi (et loin de celui de tes sœurs, à mon grand désarroi) qui te permettait de dire non aux trucs qui, autrement, t’auraient embourbée (et moi, soulagée financièrement).

Ta très grande sœur a quitté le nid familial pour les études. Il y a longtemps que nous avions, en quelque sorte, perdu sa trace. Se mobilisant avec sa voiture là où les envies abondent. Ta grande sœur, elle, fait son petit bonhomme de chemin, en se lovant de plus en plus chez son amoureux et de moins en moins à la maison. Les partys de jeunes adultes, le travail les weekends et les cours de conduite l’éloignent peu à peu de nous. Nous apprivoisons peu à peu sa disparition, t’obligeant à passer du temps avec tes parents, seuls. Il est maintenant loin le temps des soupers à cinq. Des soirées cinéma et popcorn en famille. De soirées jeux de société.

Puisque tu as maintenant (et heureusement) atteint l’âge du début de l’indépendance, suivre papa et maman ne te plaît guère. Tu préfères avoir le calme de la maison vide à toi seule. (Je t’envie tellement !) Comme tes sœurs n’y sont plus, nous te demandons des services que tu rends admirablement bien. Parfois en rechignant, mais nous mettons cela sur le dos de ton adolescence. Tu es une p’tite dernière presque exemplaire.

Il y a des foyers où être le p’tit dernier fait régner un sentiment de surprotection où tout un chacun aurait parlé à ta place et aurait signifié que tu étais trop petite. Dans un tel foyer, nous t’aurions abondamment surprotégée. Non. Nous t’avons laissé ta place à toi pour que tu t’y épanouisses. J’avoue que dans mon cœur de maman, à chacune de tes dernières étapes, j’ai toujours eu un pincement qui me touchait droit au cœur. Le dernier des apprentissages vers la culotte sèche. Le dernier des biberons. Les dernières nuits à te regarder et à échanger ces petits moments de silence en pleine nuit où toute la maisonnée dort à poings fermés. Les derniers apprentissages de base comme le vélo, attraper un ballon, tenir un crayon et j’en passe… les dernières premières rentrées scolaires. Tu es maintenant au secondaire… À chacune de tes dernières étapes, c’est toute la famille qui les vit par nostalgie.

Très tôt, tu as tenté de créer ta propre identité. Autant du côté vestimentaire que par tes choix musicaux, tes activités parascolaires qui différaient du reste de la famille. Additionnant les figures de style sur les photos (sourire pour toi relevait plutôt du clownesque !) Tu prenais TA place ! Te créer ton identité t’a permis de t’assumer rapidement. À huit ans, tu savais ce que tu voulais faire de ta vie. (Tu seras une extra bonne ambulancière !) Tu sais où tu vas et personne ne peut te faire changer d’idée. Mes remontrances, tu les as entendues plus qu’à ton tour. Recréer les mêmes erreurs que tes sœurs ne relèveraient que trop du naturel, alors tu en crées de nouvelles. Nous forçant du coup à retourner à nos boîtes mentales de solutions.

Que tu aies été la première, la seconde ou la dernière, ta place au sein de la famille est importante à nos yeux et dans notre cœur. Tu es la p’tite sœur aimée, l’enfant chérie. Tu gravites dans nos univers et tu es assurément l’étoile qui nous manquait pour faire un tableau parfait !

Reste toujours toi-même, forge ta place au sein de ta vie avec autant d’aisance que tu l’as fait depuis ta venue au monde.

[i] Chez nous, nous avons décidé qu’il n’y avait pas et n’y aurait pas de titre de « demie sœur »… Je suis la belle-maman et non la maman. Cela ne changera jamais. Mais cette enfant de parents séparés mérite pleinement qu’elle soit aimée à part entière. Peu importe où elle se trouve. Nous utilisons donc le titre de « sœur » dans son entièreté et rien d’autre.

Mylène Groleau

 

Votre mariage à votre image

Ma sÅ“ur et son amoureux se sont mariés! Oui, je vous avais racontÃ

Ma sÅ“ur et son amoureux se sont mariés! Oui, je vous avais raconté que ma sÅ“ur avait annulé son mariage le printemps dernier. Eh bien, après avoir pris de belles vacances en famille… ils ont laissé mûrir l’idée de vivre un mariage à leur image. C’est donc dans une magnifique chapelle et dans la plus grande intimité qu’ils se sont dit OUI! Savoir mettre sur la glace un projet est plus sage que de le réaliser à tout prix. C’est le temps qui leur a permis de vraiment sentir leur désir de s’unir. C’est aussi ce temps qui leur a permis de donner à leur mariage une signification plus forte et plus grande que ce qui s’annonçait.

Ça m’a permis de finalement leur composer un mot tout spécial inspiré du magnifique film : Beauté cachée, dans lequel jouaient Will Smith et Kate Winslet.

L’Amour, le Temps, la Mort

Nous sommes ici, sur cette Terre, pour créer des liens!

Depuis tous les temps, l’Amour, le Temps, la Mort sont trois abstractions qui relient absolument tous les êtres humains sur cette Terre.

Nous désirons tous l’Amour.

Nous voulons plus de Temps.

Nous craignons la Mort.

Alors, comment vivre l’Amour sans craindre la Mort et sans gaspiller son Temps? J’ai un début de réponse à vous partager.

Pourquoi ne pas faire de votre Vie une quête? Cherchez à mourir avec l’esprit en Paix! Je suis curieuse de savoir ce que cela changerait. Imaginez comment cela transformerait votre réveil. Comment cela transformerait vos conversations? En quoi ce serait différent dans vos relations? Parce que si vous souhaitez mourir avec l’esprit en Paix, vous chercherez à vivre dans l’Amour. Si vous vivez dans l’Amour, vous verrez le bien en tout et chacun. Vous souhaiterez du bien à tous ceux que vous croiserez et vous laisserez votre ego de côté. Vous passerez votre Temps à faire ce qui vous importe. À faire ce qui est « ImporTemps ». Votre attention, ce temps que vous accordez à quelque chose, sera assurément attirée vers le bien, vers la beauté, vers votre potentiel, vers celui de vos enfants. Vous laisserez de côté vos jugements, les étiquettes, celles qui blessent. Elle est là, la beauté cachée que vous trouverez!

Cette beauté cachée, c’est votre cadeau de la Vie. C’est un lien profond entre vous qui se symbolise dans votre Mariage, dans votre Famille. Et aujourd’hui, vous en prenez conscience. Prenez le temps de vous observer et de chercher cette beauté cachée. Car elle se trouve derrière les futilités du quotidien, derrière des tensions teintées de fatigue, derrière des besoins en dormance qui créent des frustrations.

Elle est là, cette beauté cachée, dans votre famille, dans les liens qui vous unissent.

Assurez-vous de toujours voir cette beauté cachée, la vôtre, celle de l’autre, celle qui vous lie.

Longue vie à votre amour, ma sœur et mon beau-frère! Je vous aime!

 

Stéphanie Dionne

Moi, grande sœur

Être la grande sœur de trois enfants, c'est une grande responsabilité. Grande sœur, ce n'est pas

Être la grande sÅ“ur de trois enfants, c’est une grande responsabilité. Grande sÅ“ur, ce n’est pas juste être l’aînée. C’est aussi montrer l’exemple, rendre service et aider quand c’est nécessaire, réconforter ses parents quand les chicanes des plus jeunes sont insupportables. Tout cela et bien plus, sans toutefois faire la job des parents.

Oui, ça a l’air facile dit comme ça, mais parfois, on a envie d’exploser, comme quand on garde nos frères et sÅ“urs et qu’ils font exprès pour nous faire réagir, ou lorsque notre petite sÅ“ur nous vole nos bonbons d’Halloween.

Attention! Je ne dis quand même pas qu’il faut être Bouddha, nous sommes humains après tout. C’est normal de se fâcher et de se chicaner. Mais il faut essayer de rester calme la plupart du temps, car les petits frères et sÅ“urs suivent l’exemple de la plus grande. Si vous dites de mauvais mots, ne vous étonnez pas si l’école appelle en disant que p’tit bonhomme a répété lesdits mots…

Bref, il faut rester calme et montrer l’exemple, tout en restant humain. Être grande sÅ“ur, c’est difficile, mais il faut être fier d’être un modèle et de montrer le bon exemple.

 

Alexane Bellemare

Ma sœur annule son mariage

Tout récemment, ma sœur m’a annoncé qu’elle avait annulé son

Tout récemment, ma sœur m’a annoncé qu’elle avait annulé son mariage prévu pour cet automne. Vous allez penser que c’est parce que son couple bat de l’aile. Au contraire, c’est parce qu’ils se sont écoutés, ils se sont parlé et ils ont choisi ensemble. Parce que le Mariage est malheureusement rempli de trop de conventions qu’on en oublie l’essentiel et qu’on plonge dans son organisation en y perdant tout son sens. Au bout du compte, le stress finit par ternir ce grand moment unique dans une vie avant même qu’on ait pu le vivre.

Au fait, le Mariage c’est quoi?

J’ai refusé d’en faire une étape de vie dictée par la religion bien que je me sois mariée devant l’Église catholique. J’ai réfléchi au sens que je souhaitais, que nous souhaitions lui donner. Et c’est ce que nous avons vécu. Une journée parfaite durant laquelle nous nous sommes laissé flotter et bercer par l’Amour qui avait grandi entre nous et en nous l’un pour l’autre. Il y a plus de dix ans maintenant, j’ai vécu le même processus que ma sœur : organiser mon mariage. On dirait que déjà à l’annonce de notre mariage, un peu tout le monde veut s’en approprier une partie.

Tout d’abord, tes amies trouvent ça ben cool de t’habiller en « crottée » pour te faire vendre des pénis en chocolat sur Grande Allée. Ben oui! Ça a ben du sens de tourner au ridicule ce que tu t’apprêtes à vivre comme le plus beau moment de ta vie. Après, je me suis sentie quand même obligée de leur dire « Merci! » parce qu’elles ont organisé un rallye dans la ville pour moi pis que je feelais cheap d’avoir trouvé ça ben poche comme soirée tellement que j’en avais pleuré. C’est maintenant bien loin de moi et déjà pardonné, mais encore cet été, j’ai croisé une gang de filles sur le bord du fleuve qui suivaient cet insignifiant rituel d’enterrement de vie de filles. Non, mais quand est-ce qu’on va juste arrêter de faire des choses parce que c’est censé être de même? Mais là, peut-être que je juge trop vite… (Je réfléchis) C’est drôle, je doute quand même que cette fille qui a dit OUI par Amour à la demande en mariage de son chum n’a pas au même moment rêvé de vendre des pénis en chocolat pendant que ses amies lui rappellent que ce ne sera pas toujours rose, tout en affichant un sourire qui me laissait perplexe. J’ai quand même des excuses à faire à ce propos. J’ai jadis aussi pris part à ce genre de mascarade. Quoiqu’à l’époque j’avais refusé de poursuivre avec la gang aux danseurs parce que ce n’était définitivement pas très cohérent avec mes valeurs dans le contexte du mariage. En y repensant bien aujourd’hui, je rêve de repenser ce rituel pour en faire un moment fort et laisser en souvenir à la future mariée le sentiment qu’elle ne sera jamais seule même dans les moments les plus difficiles. Que nous serons toujours là pour elle, quoi qu’il arrive.

Ensuite, ta famille te partage ses demandes. Vas-tu inviter ton oncle untel? Il a quand même participé à ton déménagement… Ils questionnent le menu, les cadeaux des invités et même le budget de ton mariage. Là, ça commence à faire! « NON! de NON! et Re-NON! »

Parce que je suis passée par là, voici mon message à tous ceux qui rêvent un jour de se marier.

« Soyez forts, soyez vrais. Refusez toutes les conventions et toutes les demandes de votre famille ou de vos amis qui ne sont pas EN COHÉRENCE avec le sens que vous souhaitez donner à votre Mariage, à votre Vie! »

Le Mariage, ce n’est pas une cérémonie, ce n’est pas une religion, ce n’est pas une simple fête. Le Mariage, c’est probablement l’engagement le plus fort et sincère que vous aurez l’un envers l’autre. C’est dans ce Mariage que vous rendrez votre Amour vivant, la vie durant. Et ça! Personne d’autre que vous ne peut vous dicter comment, avec quels mots et par quel rituel vous allez vous y engagez pour qu’il prenne tout son sens. Créez votre Mariage pour vous en faire un ancrage fort à votre image, qui vous unira et qui représentera tout l’Amour que vous avez l’un pour l’autre. C’est exactement ce que représente mon Mariage et je m’en sers chaque fois que je nous sens loin de ce que nous avions imaginé de notre vie ensemble.

Ne vous en faites pas pour ma sœur et son amoureux. Ils sont parents de deux enfants adorables. Ils habitent une maison qui est remplie d’Amour. Et ce projet a été une expérience forte enrichissante qui leur a permis de se questionner, de communiquer, de se donner le droit de douter, de se remettre en question et de s’ouvrir ensemble à ce qui leur ressemble et qui leur donne en ce moment un doux feeling d’avoir pris une BONNE DÉCISION! À mon avis, ils sont déjà mariés!

« Longue vie à vous deux, les amoureux. Vous avez traversé ensemble tant de moments aussi difficiles qu’exaltants. Au travers du temps, vous avez donné un sens à votre vie ensemble. Vous avez développé une complicité tendre et inspirante en plus d’une habileté hors du commun à communiquer. Vous avez pris racine près des vagues où votre Amour est né. Et c’est dans cette nature bordée par le vent salin du fleuve que vous élevez vos deux charmants enfants. Votre ancre est à l’eau et vous maintient au plus profond de votre Amour. »

Votre demoiselle d’honneur! En l’honneur de votre Amour.

Je t’aime, ma sœur!

Pour connaître mes 5 recommandations #Harmonie101 pour revenir à l’essentiel et organiser un Mariage à votre image, poursuivez sur La famille de ma vie – Coaching

Stéphanie Dionne

 

Smoothies pour toute la famille

✿Pas le temps de manger? Voici un peu d'aide!✿ C'est connu, on n’a pas tou

✿Pas le temps de manger? Voici un peu d’aide!✿

C’est connu, on n’a pas toujours le temps de bien s’alimenter… SURTOUT LE MATIN! Entre les chaussettes manquantes, le chien qui vole la toast de la plus jeune (qui elle, hurle comme une bonne) et le plus vieux qui trouve dégueu le nouveau pain multi-grains, nous on n’a pas le temps de manger. Combien d’entre-vous êtes en train de vous demander si vous avez finalement déjeuné ce matin ou non? Parce qu’on sait tous que la mémoire est une faculté qui oublie, surtout quand vient le temps de penser à nous. Alors ce matin, on vous donne deux recettes HYPER simples de smoothies maison qui se préparent rapidement.

À la maison on a un extracteur à jus qu’on adore, mais qui demande un peu plus de temps de préparation et de lavage. C’est idéal pour les vitamines, mais un peu compliqué et salissant, La semaine c’est juste “ non “ parce que vous pouvez facilement devenir fous. Allons-y donc avec un mélangeur normal. Ici on a un magic bullet, mais un mélangeur de n’importe quelle autre marque fera la même chose!

 

Un Smoothie idéal au goût des tropiques

Ingrédients:

  • Une demi-banane,
  • 3 cerises (congelées si vous n’en avez pas de fraîches sous la main),
  • 2-3 feuilles de menthe,
  • 1 1/2 de jus d’orange,
  • 1/4 de tasse de yogourt Liberté KÉFIR,
  • une cuillère à thé de Qia.On mélange le tout et ça nous fait un bon fond pour la journée ou une excellente collation.

 

Smoothie #2: Le préféré de la famille

Celui-ci est vite devenu le favori à la maison… Croyez-nous, s’il a passé le test pour Hayden, c’est qu’il est bon!

Les ingrédients sont:

– Une demi-banane, une poignée de bleuets (frais de préférence, mais s’ils sont congelés ça donne une belle texture au smoothie), trois feuilles de menthe, 3-4 feuilles d’épinards, du miel au goût, 1 tasse de lait, 1/2 tasse d’eau de coco, une cuillère à thé de QIA et 1 cuillère à thé de lin.

 

On a bien hâte d’avoir vos commentaires! 🙂

Oh et si vous vous demandez ce qu’est le QIA, voici le lien du produit qu’on achète chez costco —> http://ca-fr.naturespath.com/product/super-aliment…

Bonne journée !!!