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des bâtons de hockey sur la glace

Ça sent la coupe! Texte : Roxane Larocque

Janvier 2023, aréna de Dégelis. On assiste à un tournoi novice 

Janvier 2023, aréna de Dégelis. On assiste à un tournoi novice M9. Pour ceux qui, comme moi, ne sont pas des initiés, ça veut dire que c’est un tournoi avec des jeunes, des moins de 9 ans. Ça veut dire que les estrades ne seront pas pleines, seulement les parents et quelques proches qui encourageront les jeunes, café à la main, du haut des estrades froides. L’ambiance, par contre, ressemblera au plus grand match disputé par des joueurs professionnels. 

Les jeunes ont toute notre attention. Je me suis surprise à être fébrile. J’étais du genre à détester la compétition, ça ne me disait rien. Souvent, jeune, je trichais, mais pour faire gagner l’autre. Parce que je voyais que ça rendait les gens heureux de gagner et moi, ça ne me faisait rien de perdre. J’ai aussi développé un jugement sur la performance. Comme si je mettais aux antipodes compétition et collaboration. Mais depuis peu, je suis maman d’un goaler, une hockey mom! Et j’adore ça!

Être maman d’un goaler, c’est vrai que c’est stressant. Je ne sais pas si ce l’est plus ou moins qu’être maman d’un joueur… Honnêtement, j’ai l’impression qu’on est tous bien énervés, peu importe qu’on soit père ou mère de gardien ou de joueur. D’ailleurs, je ne sais pas comment il fait, mon garçon, pour supporter cette pression. C’est un curieux, un intellectuel, un éternel insatisfait de lui-même et pourtant, il se garroche dans sa passion à grands coups de c-cut, shuffle et de t-push. Ça non plus, ça ne me disait rien il n’y a pas si longtemps.

Mais cette fin de semaine de tournoi de Dégelis m’a marquée. Vieille chambre d’hôtel, coin de pays que je ne visite habituellement pas, je ne m’attendais à rien. J’y ai pourtant découvert des jeunes passionnés, des parents dévoués et une équipe qui se tient. 

Le tournoi se déroulait bien, mais la coupe n’était pas gagnée d’avance. Deux matchs nuls, deux victoires, il restait la finale à disputer.

La rumeur veut que mon garçon ait demandé dans le vestiaire : « Si je fais un blanchissage, est-ce que je vais avoir l’étoile du match? Oui, parfait! » Et c’est ce qu’il a fait! Et refait, pour une deuxième partie d’affilée. « Maman, le dimanche, je n’accorde aucun but! ». Toute l’équipe était d’attaque. Ils étaient si beaux à voir, ils donnaient tout ce qu’ils pouvaient, ne se décourageaient pas, fonçaient et persévéraient. Jamais je n’ai eu cette fibre frondeuse dans le sport, alors j’apprends d’eux. Je n’ai aucune médaille. En fait, j’ai déjà gagné une médaille de bronze dans un tournoi de volleyball… on était trois équipes! Ça vous donne une idée. Mon identité, il a bien fallu que je me la forge autrement que par la réussite sportive. Mais avec sa passion, mon fils et son équipe m’apprennent à aimer performer. Performer avec le cœur, tout donner! 

Ces jeunes-là se sont dépassés toute la fin de semaine. Ils en sont, je trouve, à la belle époque du hockey, loin des dynamiques de vestiaires malsaines, loin de la pression de la performance. Ils jouent ensemble par plaisir. Ils étaient tous beaux, chacun avec leurs défis, chacun avec leurs forces. De l’énergie à revendre et des niaiseries justes assez pour pas se faire chicaner, pleins de souvenirs pour la vie.

Et non, ce n’était pas une finale de coupe Stanley. Mais honnêtement, je trouve ça encore plus important, justement parce que personne n’est payé, ni les joueurs ni les coachs. Parce que les parents font des acrobaties dans leur horaire pour amener leurs enfants à leur pratique, leur match, leur tournoi. Des sacrifices financiers pour payer l’équipement et les tournois. Tout ça en gardant en tête qu’il existe d’autres choses et que la vie de famille ne tourne pas uniquement autour du hockey. 

J’ai été cette maman qui jugeait ce monde vu de l’extérieur. Maintenant, j’ai hâte au prochain tournoi!

Ah! Et en prime, ils l’ont gagnée, finalement, la coupe de leur catégorie! 

Roxane Larocque

La fille du gym, elle ne te jugera JAMAIS ! Texte : Audrey Léger

Peu importe ton poids, ta force, ton cardio, elle sera toujours là derrière toi pour t’encourage

Peu importe ton poids, ta force, ton cardio, elle sera toujours là derrière toi pour t’encourager, te supporter, te motiver. Arrête de la juger autant. C’est ta première LIMITE. Et c’est toi qui la crées. Parce que tu la juges ouvertement depuis si longtemps, tu ne peux pas te mettre en action. Parce que tu as peur qu’on te juge inévitablement. Tu te mets toi-même des bâtons dans les roues.

La fille du gym, elle t’admire, parce qu’elle aussi, elle a trouvé ça difficile au début. Elle aussi elle jugeait… avant.

Ces filles qui s’entraînent, apprends à les connaître. Arrête de juger ce qui est différent de toi et de ton mode de vie. Arrête de les trouver « trop ci » ou « pas assez ça ». Arrête de dire « Ce n’est pas MON GENRE ! » avec autant de mépris.

La fille du gym, tu as besoin d’elle autant qu’elle a besoin de toi. Parce que dans une TEAM de filles, il n’y a plus rien d’impossible. Parce que les progrès arrivent tellement vite que tu ne pourras plus t’en passer. Parce que la fille du gym, c’est ta première SUPPORTER. Parce que plus c’est difficile, plus elle va t’aider et plus tu seras fière. N’oublie pas que ta première limite, c’est uniquement TOI ! Tu peux la franchir !

Audrey Léger

Audrey. sans. artifice IG

#gym #motivation #peptalk #strongerthanyouthink

 

Cher jeune sportif, chère jeune sportive, on est tous derrière toi !  Texte : Marie-Nancy T

Je m’adresse à toi aujourd’hui, jeune « sportif » et à toi aussi, jeune « sportive 

Je m’adresse à toi aujourd’hui, jeune « sportif » et à toi aussi, jeune « sportive ». Je veux te dire que je le sais que c’est excessivement difficile pour toi en ce moment. Même si tu n’es pas toujours en mesure de mettre des mots sur ce que tu vis à l’intérieur de toi, je le vois que tu es plus maussade et qu’il te manque quelque chose pour être pleinement épanoui.

Je sais que ça fait trois ans que ta saison de sport, qui est aussi ta passion et ta motivation, est annulée, sur pause ou différente. Trois ans dans la vie d’un adulte, ça peut paraître banal. Par ailleurs pour toi, trois ans, c’est une grosse partie de ta vie. Quand on y réfléchit bien, c’est plus du tiers de ta vie si tu as 9 ans, plus du quart de ta vie si tu as 12 ans et ainsi de suite…

Je sais que tu trouves cela contradictoire en ce moment, car depuis que tu es tout petit ou toute petite, les adultes qui gravitent autour de toi te répètent que le sport est essentiel à ta santé physique, à ta santé mentale. On le sait, toi et moi, que le sport aide également à renforcer le système immunitaire, qu’il aide à contrer l’isolement, à faire diminuer le stress et même à augmenter tes résultats scolaires. On le sait également, toi et moi, que le sport t’aide à maintenir un équilibre social essentiel à ta vie, donc que chaque compétition ou tournoi annulé est une occasion manquée pour toi de socialiser ou de vivre une expérience qui aurait pu rester gravée dans tes souvenirs. On le sait aussi que chaque compétition ou tournoi annulé est une occasion manquée pour toi d’apprendre à devenir plus fort à travers la défaite, ou de vivre une joie intense, suite à une victoire ou au gain d’une médaille. On le sait aussi, toi et moi, qu’au-delà de t’aider à maintenir un équilibre mental et physique, le sport te fait vivre des expériences de vie grandioses, qui vont forger le petit humain en devenir que tu es !

OUFF ! Quand on y pense, tu en as fait des sacrifices, toi, au cours des derniers mois et des dernières années ! Tu sais quoi ? Tu m’impressionnes ! Encore plus important, tu impressionnes tes parents et tous les gens de ton entourage. Tu ne le sais peut-être pas encore mais toi, tu es résilient et toi, tu es résiliente. En résumé, la résilience, c’est la capacité d’une personne à être capable de poursuivre son chemin malgré les embuches et à rebondir à partir d’une situation difficile. Oui je le sais ! Un moment donné, la résilience a ses limites ! Je sais que tu as perdu espoir depuis quelques mois, que tes rêves se sont amenuisés et que ta tristesse s’est accentuée. Je le sais, car, dans ma maison, j’ai deux jeunes sportives, désillusionnées, qui attendent le retour des compétitions et de la pratique de leur sport avec impatience et découragement. Je le sais aussi, car dans mon métier d’intervenante et comme professionnelle œuvrant auprès des jeunes, je rencontre de plus en plus d’enfants et d’adolescents qui ne vont pas bien et qui ont besoin de soins médicaux et d’aide professionnelle pour rester fonctionnels.

Écoute-moi bien, jeune sportif, et toi aussi, jeune sportive, c’est important. Aujourd’hui, je veux te dire que je le sais que c’est douloureux pour toi et que tu souhaites plus que tout retrouver ta deuxième famille. Parce que c’est aussi ça le sport, une deuxième famille. Et tu sais quoi ? Tes parents aussi le savent que c’est tough en maudit pour toi ces temps-ci. Et oui, même s’ils ne trouvent pas toujours les bons mots pour te le faire savoir, car on va se le dire, ils sont affectés eux aussi de te voir comme ça, ils sont là pour toi. Tu peux aller leur parler, leur dire comment tu te sens. Si tu veux, va voir ton professeur d’école ou si tu préfères, ton entraîneur ou tout autre adulte de confiance pour toi. Peu importe, mais ne reste pas seul ou seule. Tu es important et tu es importante ! Ce que tu vis est important ! Peu importe ton sentiment, il est légitime et il mérite qu’on y porte attention.

Je sais que tu ne me crois peut-être pas en ce moment, mais il y a bel et bien une médaille d’or, un trophée ou une victoire au bout du tunnel, même si le tunnel t’apparaît interminable à traverser.

On est tous derrière toi, pour te soutenir !

Marie-Nancy. T

À toi, petit sportif 😉 Texte : Karine Lamarche

Pratiquer un sport, lorsqu’on est enfant, c’est aussi faire de nombreux sacrifices. C’est c

Pratiquer un sport, lorsqu’on est enfant, c’est aussi faire de nombreux sacrifices.

C’est choisir de passer des heures qu’on ne compte plus à repousser ses limites.

C’est mettre les bouchées doubles à l’école puisque les soirs d’entraînement se succèdent.

C’est accepter de moins voir ses amis du quotidien.

C’est passer du temps en voiture avec les nombreux allers-retours entre l’aréna/la piscine/le gym et la maison.

C’est manger à des heures atypiques🤷🏻‍♀️.

C’est se coucher tôt un vendredi pour être en forme à la pratique du samedi matin…

Pratiquer un sport, c’est tout ça, mais c’est surtout une source inépuisable de petits et de grands bonheurs🤗.

La satisfaction de donner le meilleur de soi.

Les yeux de nos parents, de notre entraîneur posés sur nous, remplis de fierté.

C’est retrouver des amis qui partagent la même passion que nous.

C’est rigoler en faisant quelque chose de génial pour sa santé, pour son corps👌.

C’est développer une hygiène de vie dont on ne voudra plus se passer.

C’est remplir son cœur de joie en remportant des honneurs, une victoire ou une médaille. C’est partager ce bonheur avec notre équipe, être fier et heureux pour nos amis.

Pratiquer un sport lorsqu’on est un enfant, c’est tout ça et tellement plus !

Merci Maëlie de nous faire vivre tout cela💕. Tu me rends bien fière. Au-delà des médailles, je suis surtout épatée par ta ténacité et ton désir constant de te surpasser. Bravo pour tous ces kilomètres de nage accomplis au fil du temps… xxx

Bravo à toi, parent de sportif, d’accompagner ton enfant dans ce parcours pas toujours facile😉🤓

Karine Lamarche
Enseignante

 

Top 10 des activités qu’on devrait tous faire pendant l’été – Texte : Nathalie Courcy

Que vous soyez une famille ou une célibataire, une vieille ou une p’tite jeunesse, une athlète o

Que vous soyez une famille ou une célibataire, une vieille ou une p’tite jeunesse, une athlète ou une artiste chronique… voici 10 activités que vous devriez faire pendant l’été. À votre façon, bien entendu !

  1. Marcher en nature. En forêt, sur le bord de l’eau, en montagne, au milieu d’un champ de fleurs, dans un vignoble. 10 minutes ou 10 kilomètres, à spin ou à pas de tortue, c’est selon !
  2. Naviguer sur un cours d’eau. Les planches à pagaie sont ben populaires cette année, les kayaks aussi. Plusieurs endroits les louent, alors pas de défaite si vous n’avez pas le budget ni le pickup pour les transporter ! D’autres options existent aussi : rafting, bateau de croisière, canot pour la pêche, ponton, voilier… à vous (ou à votre portefeuille) de choisir ! Au pire, il y a aussi des licornes gonflables, parfaitement adaptées aux piscines.
  3. Visiter un musée. Arts, sciences, sports, agriculture, histoire, moyens de transport… allez vous cultiver !
  4. Manger au restaurant ou assistez à un spectacle. Ou combinez les deux! Ça nous a tellement manqué, profitons-en et contribuons à l’économie locale ! Ça change le mal de place et ça crée des souvenirs.
  5. Un pique-nique, c’est toujours bon. Dans un parc, sur une plage, dans votre salon ou sous la table de la cuisine, sur le terrain de grand-maman, dans le stationnement du casse-croûte de votre enfance, à un belvédère…
  6. Dormir ailleurs qu’à la maison. Plein d’hôtels vraiment chouettes n’attendent que vous ! Des chambres chez l’habitant, des B & B, une tente plantée quelque part, une visite chez papi : n’importe quoi pour se dépayser, et encore plus apprécier votre lit !
  7. Créer. Dessinez votre portrait, peignez des roches, chantez à tue-tête, dansez votre vie pendant un festival, cousez-vous un bikini, écrivez votre vie ! Profitez de l’espace libéré dans vos journées pour activer la zone créative de votre cerveau.
  8. Faire un acte de générosité. Donnez vos vieux (mais bons) livres, aidez une famille à payer son matériel scolaire, déposez un panier de légumes ou une bouteille de vin devant la porte d’un inconnu, complimentez le travail courtois d’un employé d’épicerie ou d’une infirmière, souriez derrière votre masque à quelqu’un qui a l’air triste.
  9. Exprimer de la reconnaissance envers quelqu’un ou quelque chose. La voisine qui met vos poubelles au chemin, votre maman qui garde vos enfants, le gars de UPS qui vous apporte votre 475ecolis de l’année, le gazon qui apporte de la fraîcheur à votre terrain, le jour qui se lève chaque matin, vous-mêmes pour la personne que vous êtes.
  10. Faire un bilan des premiers mois de 2021 et établir les priorités pour les cinq mois qui viennent. Sur une échelle de 1 à 10, quel est votre niveau de bonheur et de santé physique et mentale ? Que choisissez-vous de faire ou de changer pour atteindre le prochain niveau ?

D’autres idées d’essentiels à caser dans notre été ?

Merci, nos Canadiens ! Texte : Marilou Savard

Malgré les larmes aux yeux et le motton dans la gorge, j’aimerais finir cette saison de hockey su

Malgré les larmes aux yeux et le motton dans la gorge, j’aimerais finir cette saison de hockey sur une belle note :

Je me souviens du but en désavantage numérique du numéro 41.
Je me souviens du but du numéro 15 à 15 minutes 15 secondes.
Je me souviens du genou à terre du numéro 73.
Je me souviens du saut dans les airs du numéro 62.
Je me souviens du retour et de la glissade du numéro 17.
Je me souviens du numéro 22 avec autant de talent à compter qu’à sourire.
Sans oublier ses passes avec son super binôme numéro 14.
Je me souviens de la confiance, de l’assurance et de l’excellence du numéro 31.
Et je me souviens de Marc Bergevin avec ses éclats de joie et tout son amour démontré pour ses boys.

Ah oui… je me souviens bien évidemment des pointes de pizza du numéro 24 après nos grosses win et des moments hilarants avec les anciens numéros 40 & 84.

Dieu sait que j’en oublie, tous ont été merveilleux tout comme mon préféré, numéro 26, Jeff Petry.

Vous avez gagné un trophée et c’est en finale que vous êtes allés.
Ce n’est pas rien.

Merci de nous avoir montré que croire en soi, en nous, fait toute la différence.
Merci de nous avoir donné de l’espoir.
Merci de nous avoir fait vivre des émotions incomparables.
Merci de nous avoir sauvés en temps de pandémie.

Une chose est certaine, ce n’est que le début. PROUD OF YOU!

Marilou Savard

Génération Z, sauras-tu me pardonner ? Texte : Martine Wilky

Aujourd’hui, je regarde une photo de ma plus jeune qui fait son sp

Aujourd’hui, je regarde une photo de ma plus jeune qui fait son sport et je me demande si nos jeunes vont réussir à nous pardonner.

Je ne remets pas en question les règles sanitaires et tout… Je ne crie pas au loup, je me questionne.

Je suis sensible à ce que nos jeunes vivent, car on leur a tout enlevé.

À une période où ils créent leur ESSENCE à eux en tant qu’individus.

Privés du contact avec les autres.

Privés de leur sport.

Privés de leur liberté si vitale à leur âge.

Tout est question de perception dans la vie.

Certains ne voient que les jeunes qui ne respectent pas les règles.

Mes enfants et moi, on voit autre chose :

  • Des groupes de personnes âgées qui se regroupent dans le stationnement du McDo sans respecter la distanciation sociale.
  • Des adultes qui « engueulent » des travailleurs dits « essentiels » à l’épicerie ou au resto du coin AKA job d’étudiant parce que les travailleurs doivent faire respecter les mesures d’hygiène.
  • Les ligues nationales qui peuvent fonctionner alors que les jeunes ne peuvent jouer et sont peut-être en train de dire au revoir à leur rêve sportif.
  • Des aînés qui font la morale aux jeunes sur les mesures sanitaires. ILS LES CONNAISSENT ET SE LES FONT RAPPELER TOUS LES JOURS À L’ÉCOLE.
  • Les magasins ouvrent à des endroits où des centaines de gens différents chaque jour peuvent magasiner, mais les jeunes, eux, ne peuvent pratiquer leurs activités parascolaires.
  • Des profs stressés qui sont impatients car ils sont constamment forcés d’appliquer différentes nouvelles mesures. Les profs sont des saints… qui ont une limite eux aussi. Comme nos jeunes, ce ne sont pas des machines.

Bref, je ne referai pas le monde, mais il est temps qu’on lève la voix pour nos ados.

Je trouve qu’ils ont été plus que « fins », plus que tolérants et RÉSILIENTS.

Ce sont nos laissés pour compte depuis un an.

Trop vieux pour être cute et faire pitié pour la société, et trop jeunes pour avoir une voix et faire entendre leurs besoins.

Je veux vous dire que si tu es privé de voix depuis un an, je m’excuse.

J’espère qu’un jour, tu vas nous pardonner de t’avoir oublié pendant cette pandémie.

Je veux te dire que c’est correct si tu es fâché contre la vie et la société ; ce que tu ressens est valide.

Tu as plus que mon admiration et mon respect.

Tu es un(e) humain(e) extraordinaire.

Martine Wilky

Sortir de sa zone de confort- un must! – Texte : Kim Boisvert

On entend toujours que c’est en sortant de sa zone de confort que

On entend toujours que c’est en sortant de sa zone de confort que la magie opère. Mais encore faut-il savoir où se trouve notre confort pour en sortir ! Depuis toujours, je suis plutôt aventurière. J’aime découvrir de nouveaux endroits, voyager sans luxe (2020 me permet de voyager de mon salon jusqu’à la poste, yeah #not), essayer des plats et de nouvelles manières de travailler. Par contre, à cause de mon trouble alimentaire, j’ai toujours éprouvé une certaine réticence face aux nouvelles disciplines sportives. Je me disais que je ne serais pas bonne, que la largeur de mon fessier fuckerait mon équilibre en ski et que les gens sur la piste cyclable me prendraient pour un imposteur. Pourtant, dans toutes les autres sphères de ma vie, je suis all in.

Quand j’ai décidé de m’attaquer à ma faible estime de moi en sport et de sortir de mon discours confortable de je-suis-pas-sportive-c’est-pas-pour-moi-bla-bla-bla, j’ai trouvé un événement que je ne me croyais pas capable de faire et je me suis inscrite. On doit prendre le taureau par les cornes, paraît. Eh bien lassez-moi vous dire que moi, le taureau, je lui ai chatouillé les couilles avant de le tirer par les cornes. Je m’étais inscrite à la Spartan Race, il y a de ça plusieurs années. En me donnant cinq heures pour la faire. T’sais, team 0 estime.

Ça n’a pas été facile. J’ai pleuré et plusieurs fois dans le trajet, je me suis dit qu’une fille comme moi, ça ne devait pas faire ça. Pourtant, lorsque j’ai terminé la course, que mes genoux ont flanché et que j’ai compris que j’avais réussi, c’est à ce moment, pour vrai, que je me suis promis de ne plus jamais m’interdire d’essayer. J’étais si fière ! C’était ça, la magie. Savoir que j’étais capable. Je l’ai fait en 2 h, 2 minutes et 4 secondes. Et ensuite, je me suis mise à la course. Et juste avant d’avoir mes jumelles, j’ai fait mon premier 10 km. Si je ne m’étais jamais inscrite à cette course un peu débile en 2013, je ne serais peut-être pas là où je suis. J’étais la seule qui se mettait des barrières. J’étais la seule qui m’arrêtait. Je mettais moi-même des bâtons dans mes petites roues avec des excuses bidon.

Plus tard, j’ai essayé le Budokon, la branche plus art martial du yoga. Lorsque j’ai vu que ce cours s’offrait désormais à mon studio de yoga, j’ai posé la question suivante sur leur post Facebook : « Est-ce qu’on doit être une yogi aguerrie ou on peut y arriver même si on n’arrive pas encore à se tenir sur les mains ? » Pourquoi j’ai demandé ça ? Aucune idée. Le manque de confiance, la peur d’une nouvelle discipline que je croyais réservée aux athlètes. Et savez-vous quoi ? J’ai A-DO-RÉ. Et j’ai été capable de faire facilement une figure que des femmes au ventre plat peinaient à faire. La magie est encore là, parce que je me permets de sortir de ma zone de confort.

Pour vous aider à commencer quelque part, je vous ai fait un outil qui servira de base : sortir-de-ma-zone-de-confort! Allez-y sans retenue, écrivez tout ce qui vous passe par la tête. Toutes ces activités dont vous rêvez, mais qui sont dans la case Ben-voyons-je-suis — pas-capable. Personne ne verra cette feuille, à part vous. C’est pour VOUS que vous le faites.

À toi qui ne te crois pas capable de faire du yoga, de faire de la course, de t’entraîner, de faire de la randonnée ou de la raquette, stp, ne t’écoute pas trop et essaie. Tu seras surprise de voir tout ce que t’es capable d’accomplir ! Et c’est vraiment exaltant de se découvrir de nouvelles activités, de nouvelles forces !

Bonne découverte, je crois en toi.

Kim Boisvert

Crier contre un enfant de 4 ans

Un adulte a crié contre mon fils de 4 ans lors de son dernier entraî

Un adulte a crié contre mon fils de 4 ans lors de son dernier entraînement de soccer. Oui, contre un enfant de 4 ans. Cette histoire se termine bien, mais elle me fait réfléchir.

D’entrée de jeu, je dois vous mettre en contexte en toute transparence. Notre fils a énormément d’énergie et son principal défi est de gérer ses émotions qui peuvent être fortes et l’envahir. On travaille très fort depuis longtemps avec lui pour l’outiller. Il a tellement fait de chemin depuis son terrible two ! Les crises sont moins fréquentes, passent plus vite, il connaît ses trucs, les utilise de plus en plus par lui‑même, verbalise bien, fait de la méditation. Bref, c’est un processus qui n’est pas terminé, mais il fait de gros efforts et évolue super bien ! Je pourrais aussi vous énumérer ses mille qualités qui font de lui un enfant génial, mais ce n’est pas le sujet du jour.

Il aime beaucoup le soccer et est capable de bien faire toutes les activités, d’encourager ses amis et d’être très positif. Par contre, il peut également se fâcher quand c’est plus difficile et être brusque avec les autres enfants en les poussant, par exemple. Mon mari et moi connaissons bien notre fils. Nous ne sommes pas du genre à idéaliser nos enfants. On est tout à fait en mesure de voir leurs merveilleuses qualités, mais aussi les défauts qu’ils doivent travailler. Nous sommes donc très présents et attentifs lors de ses entraînements. Nous intervenons à partir des lignes de côté et il nous arrive même de le retirer lorsque c’est nécessaire. On essaie de trouver un juste milieu entre laisser son entraîneur (un ado qui apprend lui aussi) faire son travail et ses interventions, et ne pas laisser notre fils déborder ou exagérer. J’ai même pris la peine de vérifier auprès de l’entraîneur qu’il était à l’aise avec notre approche, lui demandant s’il préférait qu’on intervienne moins ou, au contraire, qu’on intervienne plus. L’équilibre est atteint sur ce point.

Ceci étant dit, lors du dernier entraînement, je marchais avec notre plus jeune pour rejoindre mon mari. Nous étions de l’autre côté du terrain voisin lorsque j’ai entendu un homme crier. En m’approchant et en voyant mon mari réagir, j’ai réalisé que cet homme criait contre mon fils de 4 ans. Il a crié beaucoup, contre mon mari et contre moi aussi. « Vas-tu arrêter de pousser! » Il a entre autres dit (crié) que notre fils était mal élevé. Quand je lui ai fait remarquer qu’on l’entendait du terrain voisin, sa réponse a été « J’espère ben ! » tout aussi fort. La discussion n’était pas possible, on était les pires parents, on ne faisait rien, alors qu’il nous a vus intervenir plusieurs fois depuis le début de la saison. Sa conjointe est venue nous parler. Nous avons compris que leur fils ne voulait plus venir au soccer parce qu’il en avait assez que le nôtre le pousse.

Je disais que l’histoire se terminait bien parce qu’en allant leur reparler vers la fin de la pratique, ils étaient tous deux visiblement très chamboulés par l’événement et le père s’est excusé plusieurs fois. Nous avons pu discuter.

Je comprends que ça nous chavire et nous prenne aux tripes quand il est question de nos enfants. Je tremblais de tout mon corps quand j’ai entendu cet homme crier contre mon garçon. Je peux donc imaginer à quel point ça leur brise le cœur d’entendre leur petit bonhomme leur dire qu’il ne veut pas revenir au soccer parce qu’un autre garçon le pousse. On est super sensibles à ça, c’est justement pourquoi on travaille autant ce point avec notre fils, parce qu’on est conscients de l’impact que ça peut avoir sur les autres.

Mais crier contre un enfant de 4 ans ne peut jamais être la solution. Aller en discuter avec ses parents, avec l’entraîneur, avec l’organisation. Plusieurs options sont possibles avant de se rendre là.

Cet homme a fait exactement ce qu’on essaie d’enseigner à notre enfant à ne pas faire : écraser les autres. Ce n’était pas intentionnel et je crois qu’il a été suffisamment secoué pour ne pas le refaire. J’aurais été bouleversée aussi si j’avais vu mon fils se faire pousser par un autre et en être tout à l’envers.

Cet épisode me fait réfléchir. On se transforme en lion quand nos enfants souffrent et vivent des difficultés. C’est tout à fait normal et sain. Mais il ne faut pas oublier que les autres sont aussi des enfants, qu’ils apprennent tous. Surtout, nous ne connaissons pas leur histoire et le jugement est trop facile. Leur ai‑je dit que leur fils ne savait pas s’affirmer parce qu’ils le surprotégeaient ? Bien sûr que non, parce que je n’en sais rien ! Peut-être que c’est un grand timide et que de venir au soccer est une victoire en soi. Peut-être qu’il n’en est rien et que l’épisode avec mon fils l’a simplement ébranlé, ce qui serait tout à fait humain. Même si ce garçon avait de la difficulté à s’affirmer, ce serait son défi à lui et ça n’enlèverait en rien le fait que le défi du mien est d’être plus doux et à l’écoute des autres. Mais je ne le sais pas, je ne juge donc pas ses parents.

Cet événement se termine bien. Mon fils n’en a pas été traumatisé, nous avons pu nous reparler calmement et je crois que nous avons tous appris de ça.

Par contre, je crains de revivre ou d’être témoin de ce genre de comportement à nouveau.

N’oublions pas que ce sont des enfants. Avec leur histoire, leur parcours et leurs défis. Comment vous sentiriez-vous si un autre parent s’en prenait à ce que vous avez de plus précieux ? Même si une situation difficile que vit notre petit nous remue le cœur, écraser ou intimider un autre enfant ne peut jamais être une option. Jamais. Ce sont des enfants.

Jessica Archambault

Au soccer comme dans la vie

Avec la pandémie, nombreux ont été les enfants comme les parents à se d

Avec la pandémie, nombreux ont été les enfants comme les parents à se demander s’ils pourraient pratiquer leur sport préféré cet été. Les responsables d’organisations sportives ont attendu patiemment les règles de la santé publique afin de reprendre leurs activités. Et nous y voilà. Je suis parent entraîneur bénévole d’une équipe féminine de soccer de dix ans. C’est déjà la mi-saison de notre été et c’est la première fois qu’un entraîneur de l’équipe adverse manque de respect à l’égard de notre équipe d’entraîneurs.

Les entraîneurs et leur impact sur les joueurs

« Allez chier ! » Ce sont les mots utilisés par un entraîneur de l’équipe adverse envers mon équipe d’entraîneurs, dont mon fils de treize ans. Cet échange aurait facilement pu être collégial et orienté sur le bon déroulement du match dans l’intérêt des joueuses. Vous pouvez qualifier cela comme vous voulez, mais pour moi, c’est un langage inapproprié ; de la violence verbale pour être plus précise.

En tant qu’entraîneurs, nous sommes des modèles pour les joueuses et c’est essentiel de se le rappeler. Notre comportement lors des parties comme des pratiques doit être respectueux envers chaque personne. J’ose espérer que personne ni qu’aucune organisation qui vise le développement de ses joueuses dans un contexte sain n’approuve l’usage de tels mots de la part d’un de ses assistants-entraîneurs envers qui que ce soit. L’éducation c’est essentiel et c’est à chacun de nous d’y participer, d’abord en étant le plus près possible de la personne qu’on souhaite que nos jeunes deviennent. Là‑dessus, je dirais que je souhaite que les jeunes deviennent des adultes épanouis qui apprennent constamment et qui agissent de manière à avoir un impact positif sur eux comme sur les autres.

Manquer de respect, c’est NON !

En tant qu’adulte et surtout dans notre rôle d’entraîneurs, nous sommes tous responsable du développement de l’esprit d’équipe des joueuses, que ce soit sur le terrain, sur le banc lors des pratiques, et lors des matchs entre les joueuses d’une même équipe ou avec des adversaires. Pour moi, ça s’applique même dans la vie en dehors du contexte de la pratique du sport. Du moins, c’est de cette manière que nous avons choisi d’éduquer nos joueuses depuis le tout début de la saison et on insiste là‑dessus, surtout depuis la reprise des matchs cette saison. Elles sont jeunes et on connaît les moqueries qu’on peut avoir à cet âge. Rire du nom de l’équipe adverse ou se moquer d’une joueuse pour n’importe quelle raison, c’est juste NON !

Dans le contexte actuel, on ne se serre plus les mains en faisant un line up une équipe devant l’autre. Par contre, on peut le faire en restant de son côté du terrain. C’est ce qu’on a choisi de faire ! Après l’une de nos parties, une de nos joueuses n’avait pas applaudi l’équipe adverse. On a donc rappelé l’importance de l’esprit d’équipe et expliqué aux filles comment on le met en action en fin de partie. Je leur ai aussi promis qu’il y aurait des conséquences à un manquement à l’esprit d’équipe. On peut se le dire, quand on s’est fait accrocher par la même joueuse pendant tout le match, c’est simplement humain de pas toujours avoir le cœur à saluer l’équipe adverse. Je comprends cela, quoique je ne l’accepte pas. C’est possible de passer par‑dessus notre rancœur, ça s’appelle le pardon. Dans le sport, on peut appeler cela faire la paix avec sa performance, faire une rétrospective ou peu importe. Il y a du sens à mettre dans ce moment de fin de match. Quand c’est fini, on s’applaudit et on se félicite, qu’on ait gagné ou perdu. Ça fait partie du développement de l’esprit d’équipe ou de l’esprit sportif.

La célébration, c’est important ! Trop souvent, on a tendance à ne pas se satisfaire de sa participation ou de ne pas reconnaître son importance dans ce qu’on fait individuellement ou collectivement. Ça se développe entre autres à travers la célébration de chaque dépassement de soi. On apprend et on évolue constamment !

L’essentiel dans le sport comme dans la vie

Ce qu’on souhaite sincèrement pour nos joueuses comme équipe d’entraîneurs, c’est que le plaisir soit au rendez-vous et que les filles progressent dans un contexte positif et sain. On les encadre de notre mieux pour qu’elles se dépassent en s’amusant afin qu’elles aiment le sport. Au‑delà du sport, on accorde aussi beaucoup d’importance au goût de bouger. Et ça commence jeune ! Toutes les expériences positives et enrichissantes comptent pour développer de saines habitudes de vie, aimer bouger et se réaliser dans un sport. C’est ce qu’on souhaite pour elles !

Dans le sport comme dans la vie, on a des forces qu’on apprend à développer et à mettre au service de l’équipe. On travaille en équipe, on développe ses habiletés relationnelles et communicationnelles. Il y a des hauts et des bas. Nous sommes de passage dans la vie des jeunes que l’on croise ; ayons une attitude qui correspond à celle que nous souhaitons voir naître chez nos jeunes, que ce soit dans le sport, à la maison ou à l’école. Bonne fin de saison sportive !

Stéphanie Dionne

Vivivante

Fin juin. C’était un matin parfait pour partir à la plage entre amis. L

Fin juin. C’était un matin parfait pour partir à la plage entre amis. La bière était au frais dans la glacière et le sac de plage déjà dans le coffre de la voiture. Alors que j’avais le pied dans la porte, prête à quitter, j’ai décidé de prendre cet appel. On m’avait demandé de m’asseoir. Puis, j’ai reçu la nouvelle. Un coup de pelle en pleine face. Ta perte. Accidentellement, trop jeune pour partir, pour quitter ta famille, ton chum, tes enfants. Je me tiens le ventre. J’ai tellement mal, j’essaie de protéger mon bébé de peur de l’écorcher tant je souffre. La plage a été grise, orageuse, inondée de mes sanglots.

Pendant quarante semaines, j’ai soigné mon cœur, fabriqué mon bébé et j’ai réfléchi. J’avais décidé de me réaliser, de vivre des succès, de me dépasser parce que toi, tu ne pouvais plus et que moi, j’y avais droit. Cette injustice de la vie, je me la faisais payer. J’avais choisi la course à pied. À chaque moment de souffrance, je me répétais que moi j’étais vivante, que tu n’avais pas cette chance alors, il fallait endurer, suer et poursuivre. Cette pensée‑là, c’est le moteur qui m’a fait franchir plusieurs lignes d’arrivée. La course m’a permis d’affronter les épreuves qui se sont accumulées durant trois ans. C’était devenu un besoin comme manger et dormir. Je courais sans musique ; je m’entendais mieux réfléchir et respirer. Je prenais de grandes décisions et stabilisais ma santé mentale. Je me sentais connectée avec moi-même. Il m’en fallait plus pour ressentir la souffrance maintenant. J’augmentais les défis. Je partageais des moments magiques avec de précieuses amies. Je me sentais apaisée, vivante, rayonnante. L’euphorie après course était ma drogue. 

Puis, septembre, ce demi sous la pluie. J’étais moins bien entraînée. Je l’ai détesté. J’ai souffert et mes pensées te suppliant de m’aider ne suffisaient plus. Mon temps m’a déçue. J’ai été écœurée ; j’ai arrêté un long moment. Ensuite, j’ai recommencé intensivement, puis diminué; j’ai été blessée longtemps, j’ai poursuivi, puis j’ai ralenti.

Je reprends l’entraînement encore une fois parce que je suis déterminée, tenace et que j’ai absolument besoin de me connecter avec moi-même, de prendre du temps pour moi et de briller. J’ai envie de me répéter dans ma tête cette phrase qui me fait penser à toi, qui me permet d’avancer et de réaliser la chance que j’ai. Cette fois, c’est la bonne. J’ai absolument besoin de me sentir « Vivivante ».

À ta douce mémoire, Vivianne

Julie De Pessemier