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Mon sport national déchu

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Je suis l’une de ses mères qui courent les arénas sans arrêt. Lamentable vous me direz, certes, mais j’assume. J’aime ce sport, je suis une passionnée et quant à moi, rien ne vaut une bonne partie de hockey.

Je me fais sauter des vaisseaux sanguins dès que le pointage d’une partie est serré. Je m’époumone à chaque bras levé par les arbitres (rien de négatif, juste de la belle grosse passion!). Les larmes me montent aux yeux à chaque victoire par un trop-plein de fierté.

Et pourtant…

Le hockey mineur est malade.

Hockey Québec est déchu.

Écrire et vanter le bon développement des enfants sans même s’assurer que l’objectif est atteint dans les arénas de leur belle capitale est littéralement dérisoire. Le cas des « papas coachs » de régions qui créent les équipes dans le but de mettre leur fils en valeur est beaucoup trop récurrent. Prévaloir les amitiés au-delà du niveau de hockey des enfants lors des sélections est encore une fois beaucoup trop récurrent. Le hockey est devenu la mafia des sports.

Les parents bénévoles n’en font qu’à leur tête. Dans bien des cas, lorsqu’un enfant est une menace pour leur enfant, au lieu d’en faire une arme secrète afin d’élever le niveau de jeu de leur équipe, ils le tassent du revers de la main (l’autre équipe le prendra, il ne fera pas ombre à mon fils!).

Ce ne sont que des enfants…

Ils ne feront pas la Ligue nationale. Désolée de vous l’annoncer, mais c’est ainsi. Alors, pourquoi pénaliser des enfants ainsi, simplement pour élever leur progéniture?

Je suis de la Rive-Sud de Montréal et notre ville est hockey. Pourtant, année après année, les équipes ne sont clairement pas de calibre face aux autres villes. Pourquoi? Un bassin trop vaste. Des pommes pourries qui se sont placées en haut de la chaîne et tout en découle. Parmi les coachs, plusieurs priorisent leur enfant face à l’intégralité de l’équipe. Résultat : des joueurs qui n’atteignent pas le calibre de la catégorie dans laquelle ils ont été placés.

Malheureux? Vraiment! Allez demander aux parents ainsi qu’aux joueurs comment ils se sentent après plusieurs défaites de 11 à 0. L’important est bien sûr de participer, mais lorsque vous vivez défaite par-dessus défaite, il n’y a plus rien d’agréable là-dedans! Et ce, autant pour les enfants que pour les parents.

Ils nous chargent des coûts afin que nos enfants puissent jouer un niveau de hockey compétitif lorsqu’il n’y a clairement pas de compétition. Nos jeunes autrefois passionnés en deviennent littéralement écœurés. Voir nos enfants pleurer après chaque partie n’est pas normal. Ce qui est censé être amusant devient déception et découragement.

On ne devrait pas devoir se tourner vers les associations des villes avoisinantes.

Hockey Québec devrait changer ses politiques d’évaluation ou bien ajuster le calibre de l’équipe selon le niveau des joueurs. Ils disent engager des firmes indépendantes afin de faire les évaluations et pourtant, ce sont les entraîneurs qui ont le dernier mot. Lorsque votre enfant vous demande pourquoi il a été placé dans telle catégorie et que l’on demande des explications, l’association se cache derrière la firme. Pour ce qui est des plus jeunes, les dirigeants disent que c’est le choix des bénévoles tout simplement. Jamais d’explication afin que les jeunes puissent s’améliorer. Des décisions sans justifications.

Pourquoi des représentants d’Hockey Québec n’iraient pas voir ce qui se passe réellement lors des évaluations? Allez voir si les classements ne sont pas que jalousie et ambition. Bien des enfants en sont pénalisés et AUCUN enfant ne devrait être puni par l’ambition d’un papa inaccompli. Allez voir si les équipes sont assez fortes pour affronter les autres villes. Mais de grâce, n’abandonnez pas vos jeunes et ne laissez pas vivre des défaites de 10 à 0 match après match.

Le hockey devrait simplement créer de merveilleux souvenirs pour les enfants et pour les parents. Tout simplement.

 

Eva Staire

  • Les opinions exprimées dans les articles n’engagent que leur auteur

Un sport de gars… Watch her!

Je suis là, dans les estrades. Je regarde le match de football. Le

Je suis là, dans les estrades. Je regarde le match de football. Le numéro 66 est prêt… Elle est prête. Elle attend le ballon, qu’elle remettra au quart-arrière. La remise est parfaite. Elle sortira du terrain après le match, en disant avec des étoiles dans les yeux : « J’ai protégé mes gars! ». Et moi, je verrai la fierté dans les yeux de sa mère, parce que sa fille vit sa passion malgré les embûches.

Elle est là, à célébrer la victoire, entourée de son gang, son gang de gars. Elle est heureuse, elle a trouvé sa voie, elle a trouvé son sport. Elle est à sa place dans ce sport de gars.

Elle a su faire sa place dans son équipe. She’s one of the boys! De toute façon, qui aurait pu l’arrêter? Qui aurait pu arrêter autant de courage, de détermination, de passion et de persévérance? Elle a découvert ce sport grâce à son grand frère. Maintenant, elle vit sa passion grâce à lui (son idole).

Son père ne peut qu’admirer sa détermination. Elle qui avant, abandonnait les autres sports dits de filles, se présente chaque soir aux pratiques. Elle ne manque aucun match et apporte une influence positive à son équipe. Il est tellement fier de tous ses efforts et de son talent!

Elle n’est pas seule. D’autres aussi, chaque jour, vivent leur passion malgré les préjugés. Que ce soit le petit gars qui enfile ses chaussons de ballet. La petite fille qui saute sur la glace, bâton de hockey à la main, prête à monter au but.

Et vous parents, vous qui encouragez vos enfants à poursuivre leur rêve. Vous qui devez parfois feindre la surdité, pour ne pas entendre les commentaires pleins de stéréotypes. Vous qui devez parfois essuyer les larmes qui roulent sur les joues de vos enfants, parce que d’autres rient de leur passion.

C’est grâce à vous, chers parents, que nous voyons des Charlie Bilodeau se démarquer en patin artistique, des Justine Pelletier en rugby et des Marie-Philip Poulin au hockey. Vous qui accompagnez vos enfants, qui les aidez à surmonter les épreuves. Vous qui croyez en eux tellement fort, c’est en vous qu’ils puisent cette force pour continuer.

Et toi qui te dépasses dans ton sport, qui surmontes les moqueries : continue de croire en toi et en tes rêves parce que tu donneras le courage à d’autres d’affronter les stéréotypes et de croire eux aussi que tout est possible.

Mélanie Paradis

 

Des étoiles dans les yeux

Le monde de la compétition, c’est nouveau pour nous. Les nombreux

Le monde de la compétition, c’est nouveau pour nous. Les nombreux entraînements, les gradins bruyants, toute la frénésie entourant les fameux jours de compétition : tout est à apprivoiser.

Nous avons de la chance, c’est en « gougounes » qu’on encourage notre grande fille ; elle a choisi la natation.

Ce matin, j’observe, attendrie, tous ces jeunes nageurs. Le regard que pose leur entraîneur sur eux, la fierté qui s’en dégage, le devoir accompli.❤️ C’est juste trop beau !

L’énergie qui règne autour de la piscine, tous ces petits humains engagés, soucieux de donner le meilleur d’eux-mêmes, c’est impossible à décrire avec des mots. Il faut les voir se féliciter, s’encourager et surtout, SOURIRE.

Mis à part quelques parents un peu trop partisans qui crient comme si leur vie en dépendait, je ne trouve que du positif à accompagner ma grande dans son sport.

Ce sont des moments en famille précieux, l’occasion idéale pour se redire qu’on s’aime et qu’on est fiers de ce que nous sommes.

Oui, parfois, la routine en prend un coup. On mange à des heures irrégulières, le ménage n’est plus aussi parfait qu’il l’a déjà été et on doit se séparer les tâches pour ne pas oublier la p’tite dernière qui, elle aussi, a droit à son moment, mais quand je vois les étoiles dans les yeux de ma grande, je me dis que nous avons fait le bon choix.❤️

Karine Lamarche

J’en veux pas de ta pilule! Ce trop-plein d’énergie, c’est mon moteur!

Cher pro

Cher professeur,

Cher médecin,

Cher professionnel,

Cher parent à bout…

J’en veux pas de ta pilule! J’ai trop d’énergie? J’ai de la misère à me concentrer? Je n’écoute pas les consignes? Je fais l’andouille en classe? Je pars dans tous les sens

Je refuse que tu m’assommes! Je ne veux pas endormir ce trop‑plein, c’est mon moteur!

C’est moi! J’ai besoin de bouger beaucoup! Tout le temps! Pis je parle! Tout le temps! Dans ma tête, ça va vite, vite, vite! C’est ça qui fait que j’avance, que je crée, que je rêve, que je suis dynamique! Ne m’enlève pas ça!

J’en veux pas de ta pilule!

J’aimerais mieux que tu me laisses faire une ou deux heures de sport chaque jour. Laisse‑moi courir! Laisse‑moi défouler ce tigre qui gronde en moi.

J’en veux pas de ta pilule!

J’aimerais mieux que tu m’écoutes. Parce que tu sais, souvent, je n’ai pas confiance en moi et j’ai peur de trop de choses. Souvent, je me perds. Souvent, c’est trop compliqué à expliquer.

Et toi, tu manques de temps. Tu manques de ressources.

Ta pilule, j’en veux pas!

Elle étouffe mon moteur. Elle éteint mon étincelle. Elle vole une partie de mon âme. 

Lis donc les journaux : même les pédiatres pensent que tu la donnes trop facilement, cette pilule‑là. Il était temps que quelqu’un se lève et le crie haut et fort : «Arrêtons d’endormir nos enfants!». Laissons‑les exister!

Moi, ta pilule, j’en veux pas.

 

Gwendoline Duchaine

 

Moi, ma dignité et mes skis

L’an dernier, j’ai « repris » le ski (est-ce qu’on dit

L’an dernier, j’ai « repris » le ski (est-ce qu’on dit « reprendre » quelque chose quand ça fait plus de vingt ans?)

Avoir des enfants, ça t’oblige à quitter tes zones confortables; les randonnées en forêt, la raquette et le patin, pour moi, c’était TRÈS confortable.

J’admets que d’habiter à moins de dix minutes d’un centre de ski, ça vient comme un peu t’obliger à en faire, ça te fait sentir un brin coupable chaque fois que tu passes devant…

Donc…

On l’a fait! On a inscrit les filles aux cours de ski. J’ai angoissé tout le temps des fêtes; merci Dame Nature. Décembre 2017 fut glacial! Ça fait une méchante belle défaite pour repousser le moment fatidique; mes enfants risquent l’hypothermie… Dommage chéri, on se reprend. Ben oui, moi aussi je suis bien déçue…

Toutefois, ce temps froid n’a pas duré. Alors, on s’est pointés dans le bas des pentes.

Moi, mon bel équipement pis ma dignité. Ma dignité est restée en bas.

Heureux hasard, ce matin là, j’ai ressenti la fibre maternelle monter en moi et j’ai annoncé à mon homme qu’il pouvait s’aventurer sur les pentes sans problèmes; j’allais veiller au grain et superviser mes poulettes pendant leur cours. Non, mais, c’est vrai! Je n’allais pas les laisser seules! 😬

Rapidement, j’ai réalisé que je ne superviserais pas grand-chose. Elles ont vite été amenées sur des pentes et déjà, je ne les voyais plus. J’étais fichue.

J’ai pris mes skis, mon courage et ma dignité (à cet instant, je croyais encore qu’elle me suivrait) et je me suis dirigée vers le tapis de la pente-école.

ATTENTION! J’ai fait semblant que j’observais mon enfant pendant environ dix minutes! Clouée là, incapable d’embarquer sur le tapis. La honte!

Mon chum arrive et freine avec un look de skieur olympique, me demande comment ça se passe.

(Bruits de criquets)

Chéri, comment je te dirais ça, j’ai parcouru environ 300 mètres avec mes skis depuis 45 minutes.

Bref, il aura fallu qu’on y retourne avec des amis pour que je brise enfin la glace.

Et c’est arrivé.

Je n’avais plus le choix! La respiration haletante, je suis montée dans le télésiège. Ma dignité m’a quittée à cet instant; c’était trop pour elle!

Une fois rendue en haut, il faut bien redescendre… Si je vous écris aujourd’hui, c’est signe que j’y suis arrivée! Non sans peine!

J’ai eu peur. Peur de tomber, de perdre le contrôle, qu’on me rentre dedans. Pourtant, ça semblait si facile vu d’en bas! Je pensais avoir la « twist », skier avec style…

J’ai compris que j’allais me donner du temps et surtout, en partageant mon expérience, j’ai vu que je n’étais pas seule! L’important, c’est d’avoir surmonté ma peur et de l’avoir fait pour mes filles.

Ça peut sembler anodin, mais c’était loin de l’être pour moi. La saison 2018 — 2019 est débutée. Mes filles ont chaussé leurs skis 🎿 et moi aussi. Je me sens plus en confiance et j’ai même retrouvé presque toute ma dignité! 😉

Et toi? Quel sport as tu repris pour tes enfants?

 

Karine Lamarche

Fais-le pour toi!

Depuis quelques années, j’aime bien faire du jogging, mais cette

Depuis quelques années, j’aime bien faire du jogging, mais cette année, j’ai décidé de relever le défi de m’inscrire à une course de cinq kilomètres. C’était ma première, mais certainement pas ma dernière! C’est donc en ce frisquet premier dimanche d’octobre que j’ai réussi à battre mon temps de plus de quatre minutes!

Je le fais pour moi. Égoïstement pour moi, parce que ce petit trente-cinq minutes me fait un bien fou.

Oui, je le fais pour être en forme et en santé, mais en plus de faire du bien à mon corps, ça fait du bien à ma tête! Ça me permet de mettre de côté les petits soucis de notre quotidien bien (tellement trop) rempli.

En tant que maman, on s’oublie parfois, souvent. On fait passer les besoins de nos petits amours avant les nôtres. Après quelques années de routine bien établie avec nos enfants, trouver une activité seulement pour soi est essentiel. Pour moi, c’est la course.

Je suis fière d’avoir participé à cette course et d’entendre ma fille de quatre ans me dire « Bravo maman pour ta course, je vais aller te voir encore si tu en fais une autre! » est la plus belle des récompenses! Je veux que mes filles aient envie de faire de l’activité physique, mais surtout qu’elles aient du plaisir en le faisant.

Si tu as envie de commencer la course, fais‑le! Commence par un kilomètre, puis deux. Fais des intervalles. Tu ne courras pas un marathon dès ta première saison, mais tu amélioreras certainement ton temps. Et surtout, fais‑le pour toi!

Julie Lampron Desaulniers

 

Père… sévère?

J’admets qu’il m’a pris totalement par surprise…

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J’admets qu’il m’a pris totalement par surprise…

J’avais bien eu un indice. La semaine dernière. Au lendemain de la première activité de mise en forme. Il ne se sentait pas suffisamment bien pour la seconde. Plutôt inhabituel.

Avant de quitter, la veille, j’avais entendu un des responsables souligner aux jeunes qu’ils ne pouvaient décider de prendre des pauses quand bon leur semble. J’avais compris que la pratique avait été exténuante. Et toi, tu as pris des pauses? Il m’avait répondu de ce regard vide, celui de ceux qui ont tout laissé sur la glace. Comme son idole, le n11 du grand club.

Aucun problème, mon gars, si tu ne te sens pas bien aujourd’hui, tu iras à l’activité de sélection de dimanche! Avec, évidemment, le sous-entendu qu’il faudra alors encore tout donner.

Le hockey, c’est son choix. Je n’avais aucun intérêt pour l’attente interminable et frigorifiée. Les levers avant le soleil, la fin de semaine. Le rush trafic et pratique à 17 h, souper et devoirs ensuite. La routine familiale prise en otage. Les tournois dans des coins perdus.

Pire, que je sois forcé de me racheter un bâton et des gants, parce que la presque totalité des autres pères ne veut pas s’impliquer. Jusqu’à recevoir des rondelles perdues sur les tibias. Non protégés. Ou tolérer, à peine, quelques jeunes irrespectueux.

Je ne parle même pas du gouffre financier.

Mais, comme tout parent, je veux encourager mon enfant. Je veux qu’il participe aux activités sportives. Surtout celles d’équipe. Pour développer tout ce que celles‑ci permettent. Le support, l’entraide. La camaraderie. Avec d’autres jeunes, différents, qu’il ne côtoie pas à l’école.

Le Novice, l’Atome, le Pee-Wee. Là, rendu Bantam…

Déjà, l’an dernier, certains de son âge avaient pris une bonne longueur d’avance. Côté poids et grandeur. Mais il continuait de tenir son bout. Un des rares à tout donner. Père réaliste, je voyais ses lacunes, mais j’appréciais tellement son implication totale. Présences après présences.

Papa, je veux arrêter le hockey, j’aime pu ça…

Je risque l’habituelle réponse. Tu m’as demandé de t’inscrire, fais au moins cette saison; tu arrêteras l’an prochain! Il me renvoie sa déception. Sans filtre. J’essaie, alors, l’autre truc de parent. Penses-y quelques jours, tu me reviendras!

Habile, il me souligne que l’école, cette année, ce sera plus exigeant. Qu’il a déjà le baseball, son option sport. Que ses goûts peuvent changer. Ont changé.

Pendant ces quelques jours, j’ai aussi réfléchi. La persévérance, je la vois déjà. Dans tout ce qu’il fait. Autant que les efforts et la volonté de toujours bien faire. Si je l’ai laissé choisir cette activité, pourquoi, là, je déciderais pour lui? Malgré lui.

Au fond, ça vient juste me chercher. Dans ma perception des sports d’équipe. Ne jamais laisser tomber les coéquipiers. Jamais. Mais ça, c’est moi. Lui, il veut surtout avoir du plaisir. S’amuser.

Je t’aime mon gars, bye bye les arénas…

 

michel

 

Les cubes d’énergie ici, c’est oui!

Je serais plus que malhonnête si je te disais que j’ai sauté de

Je serais plus que malhonnête si je te disais que j’ai sauté de joie lorsque j’ai vu arriver le livret des cubes d’énergie. Je mets ça dans quelle case horaire, dans notre agenda déjà booké au max. Quinze minutes dans notre vie, c’est presque la fin du monde. Comme toutes les mamans, je cours après mon temps.

Mon chum a même voulu changer les cubes d’énergie pour des sphères de ménage. Avoue que tu trouves l’idée très cool toi aussi. Quinze minutes de ménage par enfant, chez nous nous, ça me fait soixante minutes de tâches ménagères de moins. C’est avoir mon lave-vaisselle vide chaque fois qu’il est propre. Aucun vêtement qui traîne parce que tout serait ramassé par les enfants. Je rêve… J’en rêve.

C’est pendant cette rêverie que ma fille est arrivée et m’a dit :

« Maman, on fait-tu de la gym ensemble dehors quinze minutes? Ça me ferait un cube de plus! »

Malgré la vaisselle sale qui traînait, malgré ma brassée à faire et celle à plier… ben j’y suis allée. Et tu sais quoi? On a eu du gros fun. J’ai fait rire de ma roue latérale (il fut un temps où j’étais vraiment bonne). J’ai aidé mes filles avec leur mouvement. J’ai pris le temps de jouer et de rire avec elles.

Tu me diras sans doute que je pourrais faire ça sans les cubes d’énergie. Tu as raison, mais je ne le fais pas toujours. Parfois, souvent, trop souvent, ma vaisselle sale passe avant et ma brassée de linge aussi.

Si le Défi Pierre Lavoie me ramène aux choses essentielles chaque mois mai, parce qu’on s’entend toi et moi, la mémoire est une faculté qui oublie, ben why not coconut.

Ben oui, y a des cubes à colorier, ben oui parfois, l’esprit de compétition se développe (ce n’est pas notre job de parent d’éliminer ça), ben oui, c’est devenu un business et peut-être que quelqu’un fait de l’argent sur le dos de la santé et des bonnes habitudes de vie.

Mais tu sais quoi? Quelque part au Québec, il y a trois petites filles qui ont fait de la gym avec leur mère. Y a peut-être un papa qui a dénoué sa cravate pour jouer au baseball avec son enfant, ce qu’il ne fait jamais. Y a peut-être un enfant qui a lâché sa tablette pour faire quinze minutes de vélo.

Quelque part au Québec, des enfants se fabriquent des souvenirs!

Mélanie Paradis

 

« Cardio matante »  : risible ?

Récemment, je suis tombée sur des « stories » d’un contact s

Récemment, je suis tombée sur des « stories » d’un contact sur Instagram. Cette personne filmait à leur insu des femmes s’entraînant dans un parc. Un genre de cardiopoussette sans les poussettes ni les poupons. L’objectif de ces courtes vidéos ? Ridiculiser ces dames.

Pourquoi ? Je ne le comprends toujours pas.

Je ne parle pas d’une adolescente maladroite n’ayant pas encore conscience de la portée de ce genre de gestes et manquant d’expérience de vie, mais bien d’une femme dans la trentaine supposément éduquée et équilibrée…

En fait, je n’ai jamais compris qu’on puisse rire de quelqu’un qui se botte les fesses pour bouger et prendre soin de sa santé. Que le genre d’activité choisie ne te corresponde pas et te fasse sourire, ok. Par contre, rire de ceux qui la pratiquent, pourquoi ?

J’ai été celle qui s’entraînait plus de vingt heures par semaine, j’ai aussi été celle qui a dû s’y remettre. Heureusement, sans jamais me rendre à un point où ma santé était mise en péril et où mon apparence me freinait. Mais assez pour vivre et ressentir la différence entre ces deux situations.

Il est selon moi mille fois plus facile d’aller courir quand ton corps suit, quand le cardio est au rendez-vous, quand les grandeurs standards de vêtements de sport te vont bien, quand tu as une certaine coordination de base. Je ne dis pas qu’il n’y a aucun mérite, qu’il n’est pas possible de relever des défis et d’avoir l’impression que notre cœur va sortir de notre poitrine. La persévérance est admirable, mais ce n’est pas l’idée ici.

Par contre, quand tu sens ton corps trembler et bouger de manière peu avantageuse au moindre impact (que tu aies raison ou non, c’est ta perception, ton émotion), quand tu ne sais pas quoi porter parce que tu as l’impression d’être saucissonnée dans tout ce qui ressemble de près ou de loin à un legging, quand tu crois que tes articulations ne tiendront pas le coup, quand passer devant le miroir te donne envie de pleurer, quand tu n’arrives pas à monter un étage à pieds sans transpirer et avoir l’air de faire de l’emphysème… le défi est tout autre. Je pourrais continuer avec de nombreux exemples supplémentaires, mais l’essentiel y est.

Je trouve tellement admirable que quelqu’un se mette ou se remette à l’entraînement lorsqu’il y a des obstacles à surmonter, que ce soit des défis reliés à la santé, une image de soi déformée ou autre. Ces personnes méritent d’être encouragées. Et, si vraiment une « matante » qui fait des squats au parc te lève le cœur à ce point, elle mérite minimalement d’être ignorée et toi, questionne-toi. Tu as un sérieux problème si tu ressens du plaisir à diminuer les autres.

Je ne comprends pas qu’on puisse ridiculiser quelqu’un qui prend soin de lui, qui sort bouger. J’ai beau chercher, je ne trouve absolument rien de drôle à ça, peu importe l’apparence de l’athlète du dimanche.

Et je ne parle même pas du manque de respect immense que représente le fait de filmer quelqu’un en cachette et de diffuser ces images sans son consentement.

Alors, l’auteure de ces « stories » a simplement été supprimée de mes contacts, car je ne veux aucun lien, même de loin, avec des personnes médiocres pouvant poser de si petits gestes.

Jessica Archambault

Le succès à ta mesure

En cette saison de compétition et de tournois de toutes sortes, je

En cette saison de compétition et de tournois de toutes sortes, je pense, assise dans les gradins de la piscine où mes filles participent à une compétition amicale du club‑école.

J’observe tous ces parents qui n’ont d’yeux que pour leur trésor ; on souhaite tellement le meilleur pour nos enfants !

Le départ est lancé, les premiers nageurs s’exécutent. Les mouvements s’enchaînent. Le plus jeune d’entre eux terminera avec peine cette première épreuve, encouragé par la foule de parents qui lui aurait volontiers donné un coup de pouce. Il a complété sa course longtemps après ses cinq compétiteurs, mais fier de lui.

Et j’ai réfléchi…

Quel est son parcours ? Et si pour cet enfant de six ans, c’était une victoire ? Parce que pour ma plus jeune, cet automne, le simple fait de participer, d’entrer dans l’eau et de compléter son dix mètres SANS PLEURER constituait SA médaille d’or. Ça, mis à part ses parents et son entraîneur, personne ne le savait.

Hier, quand la foule a applaudi ce petit coco, je me suis sentie bercée, heureuse que chacun des humains dans les gradins saisisse ce moment unique.

Et si on soulignait les succès de nos enfants en tenant compte du contexte ? En classe ou dans son sport, chaque enfant vit une histoire, SON histoire. Le succès, il faut le voir à sa mesure, à travers son regard, ses obstacles à lui. Le résultat n’a pas toute l’importance qu’on lui accorde… Et moi, la première, je dois me le rappeler.

Petit bonhomme de six ans, je te dis BRAVO pour cet accomplissement ! Tu nous as tous donné une leçon ! 😉

Karine Lamarche

 

Devenir un grand joueur de hockey : le rêve d’un ti-cul

C’est du haut des six ans de mon p’tit bonhomme que ce grand rê

C’est du haut des six ans de mon p’tit bonhomme que ce grand rêve lui est apparu. Après avoir donné le meilleur de lui‑même lors d’une partie, il a été nommé le joueur du match. Y’en fallait pas plus pour allumer un p’tit feu à l’intérieur de lui. Après la partie, le retour à la maison fut bien ordinaire… sauf pour lui. Avec la petite étincelle au fond des yeux, il est venu nous voir et nous a dit : « Maman, papa, je veux patiner avec les grands et je veux jouer au hockey plus souvent… »

Tout simplement, mais avec une détermination nouvelle dans les yeux.

Depuis qu’il est haut comme trois pommes qu’il joue au hockey. Plus jeune, il voyait son grand frère et voulait faire comme lui. Mais au bout de quinze minutes, il était tanné. Des fois, on était vraiment découragés, mais on y allait quand même. On courait les pratiques, les matchs, les tournois, les camps et j’en passe.

Malgré sa facilité, il avait une nonchalance incroyable. On lui demandait si c’était vraiment ce qu’il voulait et nous répondait que oui, mais nous montrait tout le contraire.

Et puis, il a eu cette partie. Il était partout. Il faisait des passes pratiquement les yeux fermés, se lançait à plat ventre pour bloquer les tirs, partait en échappée avec une facilité incroyable. Mon chum et moi, on s’est regardés et on n’en croyait pas nos yeux. Ce n’était pas notre p’tit gars ça ?!

Qu’est-ce qu’il a bien pu manger ce matin‑là, j’en ai aucune mausus d’idée, mais maudit que j’aurais dû le noter ! On ne le reconnaissait pas. On voyait toute la volonté du monde dans un ti-cul de six ans.

« Maman, je veux jouer avec les grands ! »

Parce qu’il tripe lorsqu’il doit repousser ses limites. Il n’est pas toujours capable, mais maudit qu’il travaille fort et qu’il est beau à voir. Il fait de son mieux pis y’est ben fier.

Est-ce que c’est le meilleur ? Non. Mais ma job, c’est qu’il évolue avec les meilleurs. Trouver des coachs qui vont le pousser comme il aime être poussé. Trouver des cours où il peut aller triper avec « les grands ». Trouver des ligues où il sera à sa place.

Parce que dans le monde du hockey, des « vendeurs de chars », y’en a ! Y vont te faire croire que ton enfant a du talent quand ils veulent juste ton cash. Son évolution, ils en ont rien à foutre. Parce qu’à la minute où il ne fournira plus, il va être remplacé plus vite qu’un lancer frappé en pleines dents. Ben oui, même à six ans…

Mon but est de l’accompagner aussi loin qu’il voudra bien se rendre. Qu’il continue à triper à pratiquer ce sport aussi longtemps que possible. Et s’il continue à jouer dans une ligue de garage une fois adulte, ben ce sera mission accomplie pour moi. Parce qu’au fond, il jouera avec les grands, t’sais. Je n’y ferai pas d’accroire en lui disant qu’il jouera dans la Ligue nationale : les chances qu’il y arrive sont quasiment nulles. Je ne lui dirai pas non plus que c’est impossible, on sait jamais. En autant qu’il tripe avec sa gang de chums et qu’il ait toujours ses papillons dans l’ventre lorsqu’il part en échappée, c’est tout ce qui compte pour moi.

Je vais être là quand il va sortir de la chambre, les épaules bien droites de fierté après une belle victoire. Mais je serai aussi là lorsqu’il sera démoli par la défaite. Parce que c’est ça, la beauté du sport. On apprend que dans la vie, on ne peut pas toujours gagner, t’sais.

Je serai présente pour l’accompagner dans sa petite carrière de joueur de hockey. Je vais continuer de l’amener à gauche pis à droite pour ses pratiques, ses games, ses tournois pis tout le tralala. Pis je serai toujours la première à crier comme une folle dans les estrades : GO ! GO ! GO!

La hockey mom

Geneviève Dutrisac