Archives janvier 2017

Lettre à toi, ma fille qui est lente

Chère cocotte,</

Chère cocotte,

Je te jure, chaque jour et à chaque embûche qui se présente devant nous, je m’efforce de t’aimer plus et de ne surtout pas te comparer avec ta sœur. Toi, ma cocotte qui as toujours été plus lente, plus sensible, plus peureuse. Je t’aime. Toi qui nous faisais des crises monumentales pour un simple moustique. Toi qui hurles tellement lorsqu’on te brosse les cheveux que les voisins pourraient appeler la police! Je t’aime. Toi à qui il faut répéter les mêmes consignes plusieurs fois, je t’aime. Toi qui aimes faire le clown et nous faire rire, je t’aime. Toi qui as une grandeur d’âme exceptionnelle et qui pleures devant un film triste, je t’aime.

À la prématernelle, ton éducatrice m’avait parlé de TDAH. Étant moi-même éducatrice, je comprenais de quoi il s’agissait et j’étais prête à y faire face! Même si j’ai souvent pleuré dans la voiture, en me demandant comment j’allais t’aider. Je m’efforçais de t’aimer plus. Parce que oui, il faut l’avouer, quand c’est difficile, même si nos enfants sont ce qu’on a de plus précieux, on s’épuise et on a juste le goût d’abandonner. Tu étais inscrite à des cours de gymnastique parce que tu voulais faire comme ta sœur. Mais quand j’ai vu comment tu agissais pendant les cours, je n’avais plus envie de payer (et c’est cher, la gymnastique!) pour te voir regarder le plafond sans trop écouter les consignes, aussi simples soient-elles!

Il y a eu l’ergothérapie pour améliorer ton hypersensibilité et ta concentration. Tu avais une éducatrice merveilleuse qui savait exactement comment t’aider au jour le jour. Je voyais tes progrès, je restais positive et j’étais fière de toi. Mais comme ton comportement plus lent n’affectait pas trop ta vie encore, on a laissé passer le temps. Plus lente à comprendre, plus lente pour apprendre. On s’est dit, ton papa et moi, qu’on allait attendre de voir comment ça allait se passer à l’école. Que tu étais encore petite et que tu avais plusieurs années encore devant toi pour t’améliorer. Et on t’aimait.

Chaque enfant est différent, c’est une évidence. Des lents et des plus rapides qui comprennent tout et très rapidement. Et puis, il y a eu les commentaires des proches : «Elle bouge beaucoup, hein!», «Elle n’arrête jamais!», «Penses-tu qu’elle a un TED?», «Comment ça, elle n’est pas comme sa sœur?» Parce que même si tu étais plus lente pour comprendre, tu n’arrêtais jamais. Toujours quelque chose à dire et toujours quelque chose à montrer.

La maternelle a commencé… et rien! Aucun commentaire négatif de la part de l’enseignant. Tout allait bien. C’était difficile à la maison, mais je me disais que tout allait tellement bien à l’école que tu devais te relâcher de retour à la maison. La première année a ensuite commencé avec les devoirs qui viennent avec. Et on est rendu là… La première rencontre de parents où on se faire dire que tu es plus lente. Que tu as besoin de coquilles sur tes oreilles pour mieux te concentrer. Que tu as le regard vide lorsqu’on te pose certaines questions. Rien de nouveau pour nous, mais c’est nouveau pour l’école. L’enseignante ne s’inquiète pas puisque tes résultats scolaires sont dans la moyenne de la classe. Mais elle va te surveiller. On ne peut s’empêcher de comparer avec ta sœur qui est toujours au-dessus de la moyenne dans toutes les matières. Grosse erreur de notre part. Mais on t’aime. Plus que tout.

Et aujourd’hui, quand tu n’as pas répondu à ma question et que tu avais le regard vide, j’ai essayé de comprendre pourquoi. Je te posais des questions simples et le plus calmement du monde : « Pourquoi, quand on te parle, tu ne réponds pas? », « Est-ce que tu comprends nos mots? » Tu ne me répondais pas… et tu avais les yeux pleins d’eau. Je sais depuis toujours que tu es une grande émotive, mais aujourd’hui, j’ai seulement voulu comprendre comment ça se passait dans ta tête. Et je n’ai pas réussi. Parce que la seule chose que tu m’as répondue, c’est : « Je ne le sais pas. » Et la seule chose que j’ai réussi à te répondre, c’est : je t’aime ma cocotte!

Les modes de chez nous

Ceux des années 80 se rappelleront des cheveux crêpés, des panta

Ceux des années 80 se rappelleront des cheveux crêpés, des pantalons pattes d’éléphant ainsi que des couleurs vives. Dans les années 2000, on ne peut pas passer sous silence l’arrivée des technologies telles que nous les connaissons aujourd’hui. Mais dans la dernière année, j’ai remarqué quelques modes qui prennent de plus en plus d’expansion. Prendre note que je n’ai absolument rien contre les gens qui prennent soin d’eux en bougeant et en s’alimentant sainement. J’ai simplement observé un phénomène autour de moi et je voulais vous le partager.

Le yoga

À vous, adeptes de yoga (dans votre salon, au gym, chaud, froid, calciné ou température ambiante), sachez que je vous respecte de rester immobiles avec des positions par moment pas possibles pour moi. J’ai la souplesse d’une barre de fer. Sûrement qu’en pratiquant, je pourrais envisager de devenir moins raide, mais je n’aime pas ça. La lenteur m’énerve, la musique me tape sur les nerfs et je n’en ressens aucun bienfait. Vous pratiquez cet entraînement et ça vous procure un bien-être? Continuez d’en faire!

Les huiles essentielles

J’étais sceptique lorsque j’ai entendu pour la première fois que des huiles essentielles pouvaient aider à soulager un symptôme de rhume ou avoir plein d’autres bienfaits. J’ai essayé le produit sur moi, puis sur mes enfants, et on va se le dire bien franchement. Aucun résultat. Niet. Nada. Elles étaient de bonne qualité pourtant. Autrement que de sentir la menthe poivrée et l’eucalyptus dans les chambres, nos nez étaient toujours bien bouchés, un peu comme le trafic de Montréal. Je me suis donc résignée à nous shooter du HydraSense dans les narines et on pouvait respirer à 100 %. Les congestions étaient maintenant parties et on pouvait enfin dormir comme des bébés. Vous utilisez des huiles, ça fonctionne sur vous et vous aimez le produit? Continuez dans cette voie!

Le gluten, végane ou végétarien?

Les modes alimentaires, quel sujet! Dans la dernière année, le gluten a été plus que populaire. Il est totalement vrai de dire qu’il y a des gens qui, lorsqu’ils mangent des aliments qui contiennent du gluten, ont une VRAIE réaction. Maintenant, à tous les autres qui se disent être mieux lorsqu’ils mangent du pain sans gluten ou leurs biscottes sans gluten… laissez-moi en douter. Peut-être que la solution est dans la quantité de ce que vous consommez ou de toutes les autres choses que vous faites pour votre santé? Il y a quelques années, on disait « végétarien » et maintenant, le mot à la mode c’est « vegan ». Certains le sont depuis des années, d’autres le sont par choix personnel et d’autres le deviennent parce que c’est à la mode. On pourrait continuer longtemps dans les modes alimentaires; sans gluten, végane, plus de fibres, sans gras trans, plus de légumes, pas de sucre,  des fruits mais pas trop, buvez mais de l’eau ou des jus verts, mangez du quinoa ou du kale, etc. Ça finit plus de finir!

Que tu fasses du yoga, que tu utilises des huiles et que tu t’alimentes de façon végane, c’est ton choix, mais c’est aussi une mode qui va finir par s’estomper. La course à pied est aussi une mode très forte depuis quelque temps, mais l’important c’est de faire ces choix pour toi. Si vous, ça vous procure un bonheur de manger bio, let’s go! Si tout comme moi, vous ne suivez pas ces modes, ne vous sentez pas mal de manger votre brochette de poulet ou bien vos légumes non bio. Je crois qu’il faut savoir garder un certain équilibre dans tout ça. En prendre et en laisser passer, c’est la clé.

Je vous souhaite pour 2017 de trouver vos produits « bonheur » ainsi que le sport ou l’activité qui vous fera sauter de joie!

 

Des idées pour s’amuser à la maison

Les nombreux redoux de nos hivers nous forcent parfois à rester à

Les nombreux redoux de nos hivers nous forcent parfois à rester à l’intérieur (du moins en Montérégie!). Alors, voici quelques idées pour occuper toute la famille.

La pluie vous empêche de jouer dans la neige? Qu’à cela ne tienne! Ramassez les vieilles circulaires, les bas orphelins, des éponges… bref tout ce qui est léger et faites-en des boules de neige pour l’intérieur. Divisez le salon ou le sous-sol en deux, faites deux équipes et go! : BATAILLE DE BOULES DE NEIGE. Au bout de trois minutes, comptez le nombre de boules de neige dans votre territoire. L’équipe qui en a le moins est la gagnante. Plaisir assuré, tant pour les petits que les grands!

SOIRÉE ZEN. Allumez des bougies partout dans la maison, faites-vous des massages et des pommades maison (Internet regorge de recettes). Faites-vous de la vapeur dans la salle de bain, sans oublier de faire jouer de la musique de spa pour créer une ambiance des plus relaxantes. Dodo à poings fermés pour toute la famille!

Faites le tour de vos vieilles et récentes photographies qui s’accumulent dans vos ordinateurs et cellulaires, puis faites développer vos clichés préférés à la pharmacie ou imprimez-les vous-mêmes. Ensuite, payez-vous une petite virée au Dollarama pour vous gréer d’articles de bricolages de tout genre. Vous êtes maintenant prêts pour un après-midi SCRAPBOOKING en vous remémorant de beaux souvenirs. Pourquoi ne pas récupérer aussi les vieilles photos de papa et maman alors qu’ils étaient enfants?

Dans la même optique, tout BRICOLAGE à partir de modèles existants (Pinterest en déborde) ou au gré de votre imagination constitue une excellente occasion de discuter de tout et de rien de façon décontractée avec vos petits et vos grands. Qui sait si votre ado ne vous fera pas une ou deux confidences au passage?

Chacun se planifie des jeux d’habileté du genre : étendre des vêtements avec des mitaines de four, souffler dans une paille pour faire avancer une pâte alimentaire, faire tomber une pyramide de canettes avec une balle les yeux bandés…, et faites une journée TOMBOLA. (Encore ici, vous trouverez une multitude d’idées sur Internet.) À vous de voir si les gagnants sont dispensés de la vaisselle!

Laissez-vous « ORGANISER » PAR VOS ENFANTS. Annoncez-leur la veille que le lendemain, ce sont eux qui décideront des activités, repas et jeux de la journée. Une seule règle : aucune dépense d’argent ne doit être faite! Bien sûr, vous pouvez ajouter les règles que vous jugez importantes. Vous risquez d’être agréablement surpris de leur maturité.

SILENCE ON TOURNE! Montez un petit sketch cocasse dans le genre de l’émission Lol;) ou faites une parodie d’une publicité. Activez votre caméra sur votre téléphone cellulaire ou utilisez celle que vous avez rangée dans le fond d’une garde-robe et filmez-vous. Bien entendu, on termine la journée par le visionnement de ces chefs-d’œuvre!

Et si papa mettait ses outils à la disposition des enfants le temps d’un après-midi? Sur Internet, trouvez un modèle de cabane d’oiseau, de coffre à bijoux (ou à secrets) et fabriquez-le ensemble. Attention aux petits doigts et aux langues sorties parce qu’on est trop concentré! Fierté garantie même si le résultat n’est pas parfait.

Besoin de BOUGER? You Tube regorge de vidéo de Zumba, d’entraînement et de yoga de tous genres. Pourquoi ne pas monter différents parcours physiques au sous-sol et se lancer des défis? Sortez vos vêtements d’exercices et bougez!

En terminant, je vous laisse quelques liens Internet qui pourraient vous aider dans la planification de vos activités.

Amusez-vous bien!

Isabelle Lord

Ressources Parents

Soutien familial

Pour la tombola : http://www.fete-kermesse.fr/jeux-de-kermesse.php

Pour les bricolages et une multitude d’idées : https://fr.pinterest.com/

L’émission Lol 😉 http://tva.canoe.ca/emissions/lol/

Pour la cabane d’oiseau : https://youtu.be/sYFBPZuM8wY

Pour une petite séance de Zumba : https://youtu.be/tIHSkm_LC8s

Pour du yoga : https://youtu.be/cM6opeQN9H0

Un lien vers une vieille émission « Enfanforme » : https://youtu.be/2sUGVDeNePc

En attendant l’équilibre du retour au travail

Je retournerai travailler bientôt. J’ai eu la chance d’avoir un

Je retournerai travailler bientôt. J’ai eu la chance d’avoir un beau congé de maternité. J’ai bougé en masse (merci, Bébé Cardio!), joué avec mon bébé d’amour, fait des siestes collés, vu des amies, passé du temps en famille. J’ai même pu lire et commencer à écrire. Cinquante semaines dans une bulle d’amour et de bonheur qui se terminent très (trop) bientôt… Je suis sentimentale, eh oui! Il y a eu des défis, c’est certain, mais ç’a surtout été beau.

J’aime mon travail. Je m’y épanouis et j’ai la chance d’évoluer dans un milieu où je peux me dépasser et me réinventer. J’ai déjà des idées et des projets plein la tête sur lesquels j’ai hâte de travailler. Je pense déjà à la manière de les mettre en œuvre. Des collègues en or m’ont aidée à préparer mon retour pour qu’il se fasse plus en douceur. Je me trouve chanceuse.

Nous avons une super garderie en milieu familial. P’tit loup s’y sent bien et adore ses nouveaux amis. Nous avons entièrement confiance et l’y laissons la tête tranquille. C’est précieux, j’en suis consciente et je l’apprécie.

Mais…

J’ai quand même une boule dans le ventre. Non, un trou. Un immense trou qui ne cesse de se creuser à l’intérieur de mon cœur depuis quelques jours. Je vais terriblement m’ennuyer de ma boule d’amour rigolote. Juste à y penser, j’ai les yeux pleins d’eau et mon écran devient tout embrouillé.

Je sais que des milliers de mamans sont aussi passées par là, que je ne suis pas la première, qu’on n’en meurt pas…

Je sais que j’ai de bonnes capacités d’adaptation et que je vais trouver notre équilibre. Après tout, ça fait déjà un petit bout que je travaille mon lâcher-prise, ça me sera bien utile!

Je sais, je sais… Mais c’est dans ma tête tout ça.

Je ne l’écris pas pour essayer de me convaincre. Je le sais vraiment. J’ai confiance en moi, en mon homme et en mon fils qui a le bonheur facile. Je sais que nous nous ajusterons et que ça ira.

Mais de savoir tout ça n’empêche pas ce trou de me gruger le cœur. De le savoir ne me fait pas me sentir mieux, n’amoindrit pas ma tristesse à l’idée de ne plus être tout le temps avec mon enfant fabuleux.

Je sais aussi que ça va finir par passer, par se placer.

D’ici là, comment faire pour avoir moins de peine et être moins stressée? (Je pensais gérer mon stress, mais mon psoriasis est crampé!) Est-ce que ce serait ça, appréhender le changement?

Alors, en attendant que ça passe, que le trou se referme tranquillement, j’écris. Justement parce que je sais que je ne suis pas la seule. Et mon chum me flatte les cheveux pour que j’arrive à dormir…

On est belles, on est bonnes et on est capables. Le chaos se transforme, il ne sera plus le même, mais on va l’amadouer quand même. On va y arriver les filles! Bon retour au travail, les mamans!

Je lancerais bien mes médicaments par la fenêtre

Depuis plus d’un an, je suis médicamentée. Ça m’aide vraiment

Depuis plus d’un an, je suis médicamentée. Ça m’aide vraiment à gérer mon anxiété. Et aussi mes colères. Ça joue même un rôle bénéfique sur mes tendances dépressives. Efficace, pour une petite pilule blanche! La pilule miraculeuse, diraient certains! Mais des fois, je lancerais bien mes médicaments par la fenêtre. Et je brûlerais la boîte et la prescription pour être sûre.

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été perçue comme une personne zen et tolérante. Intense émotivement, surtout à l’adolescence (qui ne l’est pas?), mais tout de même calme et patiente. Mes gènes sont entachés de maladies mentales. Dépression, bipolarité, schizophrénie, psychose, dépendances, name it. Je transporte en moi ces fragilités neurologiques et le risque était grand que je les transmette à mes enfants.

J’ai toujours su qu’un jour, je m’enfoncerais dans une dépression. Cette certitude a sûrement joué un rôle dans l’arrivée d’une dépression à la fin de ma vingtaine. Elle m’a aussi protégée, puisque je suis allée chercher de l’aide psychologique dès l’âge de douze ans. Je n’ai pas attendu de péter au frette pour m’informer sur les symptômes et sur les solutions. Pourtant, ça m’a pris deux ans pour allumer : j’étais en  dépression majeure et j’avais besoin d’une solide thérapie et d’une médication adaptée.

Après plus d’un an, j’ai pu arrêter la médication. Ça allait mieux, mais je ne peux pas dire que j’étais top shape, psychologiquement parlant. À vrai dire, ce n’est que depuis quelques mois que j’ai retrouvé presque toute mon énergie d’antan, donc dix ans plus tard dans les Maritimes. C’est long, dix ans, quand on pense à mourir au quotidien. On marche toujours sur la corde raide avec laquelle on pourrait se pendre.

Entre temps, ma fille aînée a reçu un diagnostic d’anxiété généralisée. Les intervenants qui la suivaient me trouvaient hyper stressée, trop contrôlante. Mon mari me trouvait trop colérique, avec raison. Moi qui étais auparavant si zen, si « Roger-bon-temps », je pétais une coche à rien. Un presto sous haute tension. Je ne m’aimais pas ainsi, mais il m’était plus qu’impossible de me contrôler.

Ma fille aînée reçoit une médication depuis qu’elle a sept ans. Et grâce à ma fille, j’ai compris que moi aussi, j’avais besoin d’une aide chimique en plus de toutes les ressources thérapeutiques que j’allais chercher. Mon médecin est très pro médecines alternatives. Elle valorise en priorité les approches naturelles comme la massothérapie, la méditation, les changements nutritionnels et l’amélioration du style de vie. Alors, quand elle m’a dit : « Nathalie, je ne veux pas te faire peur, mais ça se peut que toi, tu aies besoin d’une médication toute ta vie pour fonctionner normalement », je l’ai prise au sérieux.

Après tout, ce n’était pas une surprise. J’avais tout essayé pour avoir de l’énergie, pour gérer mon stress et mes sautes d’humeur, pour voir la lumière au lieu des ténèbres, bref, pour être heureuse. J’y arrivais parfois deux jours de suite, mais après, tout s’écroulait. Même pas besoin de raison concrète ni de SPM.

Ce soir, ma grande Peanut m’a traitée de tous les noms. Elle a réussi à se calmer rapidement et s’est excusée. Elle m’a avoué qu’elle n’avait pas pris ses médicaments les deux derniers matins. Elle voulait profiter des vacances pour « tester » ce qui arriverait si elle cessait sa médication. « Maman, je suis tannée de dépendre des médicaments pour me contrôler. J’aimerais ça, continuer à dire des choses gentilles et à bien agir même quand je ne prends pas mes pilules. »

« Ma peanut, moi aussi, ça m’arrive de vouloir lancer mes médicaments par la fenêtre. Parfois, je suis tellement écœurée de les prendre que j’ai le goût de les engueuler. Mais quand ça m’arrive, je repense à la façon dont je me comportais avec ma famille avant que la dose soit la bonne pour moi. Je me souviens que je me sentais tout le temps fâchée, inquiète, dépassée. Ça me convainc de continuer à les prendre. Tu as fait d’énormes progrès, tu te contrôles de mieux en mieux, tu te connais de plus en plus. On va continuer le travail avec la psychologue, ton cerveau et ton corps vont continuer à se développer. Peut-être qu’un jour, tu vas pouvoir diminuer ou même arrêter de prendre des médicaments. Quand ça arrivera, on va le faire progressivement, avec l’aide de ton médecin. Pour l’instant, tes médicaments t’aident, comme les miens m’aident aussi. N’oublie pas qu’on est là pour toi et avec toi. »

Autant de lourdeur dans une si petite pilule. Mais aussi, autant d’espoir au jour le jour. Un médicament qui supporte la santé mentale, c’est une béquille qui aide à faire des pas (parfois de bébé, parfois de géant) pour continuer d’avancer.

 

Résolu… quoi?

Début janvier, cette foutue période où tu crois que tu vas change

Début janvier, cette foutue période où tu crois que tu vas changer ta vie d’un bout à l’autre parce que tu prends des résolutions…

Lettre à moi-même sur mes résolutions.

Bon! La grande, on va se dire les vraies affaires à propos de tes résolutions.

1. Perdre du poids

Te rends-tu compte que ça fait maintenant sept ans que tu prends cette résolution? Est-ce que ça marche? Pantoute. Tu te mets à faire un régime draconien ou tu ne peux manger que des fruits secs et boire de l’eau. Tu t’entraînes chaque jour, tu sues ta vie. Et là, au bout de deux semaines, tu abandonnes, parce que c’est juste pas réaliste, ce que tu t’es imposé. Fait qu’oublie pas ça : tu sais parfaitement que tu vas faire pareil cette année.

2. Prendre du temps pour toi

Quelle bonne blague! La grande, tu as trois enfants de moins de huit ans et un ado à moitié à toi. Et tu crois vraiment pouvoir prendre du temps pour toi? Entre le lavage, le ménage, l’épicerie, la bouffe, les activités parascolaires, les devoirs, ton chum et ta vie de couple, tu le trouves où, ce temps-là? Malheureusement, les journées ont juste vingt-quatre heures et tu en dors sept ou huit là-dessus. Écoute, tu n’arrives même pas à trouver cinq minutes pour aller faire caca sans que la Quatrième Guerre mondiale éclate. Fait que, à moins que tu trouves une formule magique pour rajouter du temps aux jours qui passent, je ne crois pas que tu vas y arriver. Oublie ça pour les vingt prochaines années. Quand tes enfants seront partis, tu en auras trop de temps pour toi.

3. Mieux manger

Ça veut dire quoi, ça! Tu manges pas de la scrap tant que ça. Ben oui, des fois, tu fais un Hamburger Helper. Puis après? Tu as eu une journée de merde, tu es brulée ben raide. Fait que commencer à faire un souper impliquant tous les groupes alimentaires, ben ça te tente juste pas. Tes enfants devraient survivre même en consommant un peu trop de sodium dans un repas.

4. Arrêter de culpabiliser

La culpabilité, ça apparaît la première fois que tu deviens maman. Tu culpabilises de ne pas allaiter, de ne pas faire de cododo, de ne pas donner des aliments bio, de ne pas suivre le guide alimentaire, de donner du 3.25 avant l’âge d’un an, de ne pas passer assez de temps avec tes enfants, de négliger ton chum, de prendre un bain moussant pendant que tes filles s’arrachent les cheveux de la tête, de succomber aux lamentations de tes enfants et d’acheter des Froot Loops au lieu du gruau chaud plein de graines de chia. Tu culpabilises pour tout et pour rien. Fait qu’à moins que tu retournes dans le temps et que tu choisisses de rester seule et sans enfants, la culpabilité, ça va faire partie de ta vie.

5. Apprendre quelque chose de nouveau

Tu t’es essayé avec la guitare. Dois-je te rappeler les résultats? À part avoir eu terriblement mal au bout des doigts et utiliser tous les mots de l’église pour exprimer ta frustration, ça n’a rien donné. Que veux-tu? Tu n’as pas l’oreille musicale. Tu as aussi essayé le tricot. Une maille à l’endroit, une maille à l’envers… Juste d’y penser, l’envie de vomir te reprend… Fait que, exploite les talents que tu as et oublie la nouveauté.

Tes résolutions devraient être celles-ci : continue de sourire à la vie, comme tu le fais si bien chaque jour. Continue de jouer avec tes filles, d’avoir des fous rires, de leur dire que tu les aimes plus que tout au monde et que tu es tellement fière d’elle. Continue de manger de la poutine parfois, ben oui! C’est pas santé, pis après? Si ça peut te faire du bien! Continue de dire des niaiseries et de faire rire les gens autour de toi, ça te fait du bien et à eux aussi. Continue d’exploiter ton talent d’écriture. Après tout, ta vie te donne de maudites bonnes histoires à raconter.

La vie est beaucoup trop courte pour s’en faire avec des résolutions…

Mélanie Paradis

Une guerre sans fin

Dans mon petit nid familial, nous achetons du pain environ deux fois par semaine. Nous le prenons r

Dans mon petit nid familial, nous achetons du pain environ deux fois par semaine. Nous le prenons régulièrement dans une épicerie du coin. Nous le rangeons dans une armoire puis, comme bien des gens, il nous arrive de faire rôtir les tranches dans un grille-pain. Rien de bien compliqué. Ben croyez-moi, notre pain est hanté. Oui, oui, j’ai bien dit hanté. Bon, j’exagère peut-être un peu, mais il y a quelque chose de malsain qui se déroule entre lui et mon petit terrible two. Je ne sais pas trop ce qui se dit entre eux, mais ça ne semble pas beau du tout.

 

Au tout début, c’est l’amour fou. Bébé loup se lève et réclame « toast toast toast ». Il va tirer le sac de pain de son sommeil. Par la suite, il le prend tout doucement pour aider la tranche à se réchauffer dans son lit chaud. Elle cuit tout délicatement. Elle prend un petit teint doré. Félix choisit soigneusement le linge de sa petite rôtie, parfois du Nutella, d’autre fois, c’est le beurre de peanuts ou la confiture de fraises. Même qu’il lui arrive de « mixer » les kits ensemble.

 

Ils s’installent l’un avec l’autre à la table et se préparent à un beau tête-à-pain. Puis, c’est à ce moment que la toast devient hantée. Filou fait alors TOUTE UNE CRISE. Je soupçonne la tranche de pain de dire à mon gars qu’elle n’aime pas le style vestimentaire qu’il lui a mis, car il se met à la regarder et à lui dire « NONN NONNN NONNN ». Ensuite, il se met à pleurer et à la lancer au sol, sans oublier de graisser le plancher de sa traditionnelle danse du bacon.

 

Ce mystère entre le pain et mon gars dure depuis déjà plusieurs mois. Bien que j’essaie plusieurs versions de pain différentes, la chicane entre eux est INÉVITABLE. Sauf, bien sûr, quand il n’est pas avec papa et maman. Là, il devient soudainement plus tolérant. Il ne faut pas baisser les bras, alors je garde espoir de voir un jour le pain et mon petit coco se réconcilier.

 

Sans rancune à toi, petite toast.

 

Un père n’est pas une mère!

« Un père, ce n’est pas une mère » : le père de mon fils

« Un père, ce n’est pas une mère » : le père de mon fils a dit cette phrase alors qu’il ne parvenait pas à consoler notre bébé et que ce dernier a arrêté de pleurer dès que je l’ai pris dans mes bras. Ça m’a brisé le cœur. C’est ingrat, parfois, la job de papa!

J’ai été touchée de l’entendre constater son impuissance par rapport à cette situation, mais j’ai aimé sa phrase. Elle m’a fait réfléchir au fait que parfois, on dirait que c’est ce que je lui demande d’être : une deuxième maman. Ça m’a connectée à mon côté sombre, mon côté control freak, mon côté de maman qui aimerait que tout fonctionne comme elle le veut pour assurer une routine stable et constante.

Quand je vois ce genre de maman, je capote! Je les trouve étouffantes, contrôlantes, castrantes. Mais il faut que je me l’avoue, cette partie-là, je l’ai en moi aussi. Ce côté de moi qui ressort quand je manque de sommeil ou quand je doute de mes capacités. Eh! Oui, je l’avoue, j’ai déjà reproché à mon mari de ne pas être capable de faire la vaisselle en même temps qu’il s’occupait du bébé. Je l’ai engueulé parce qu’il ne trouvait jamais le linge du petit et je lui ai reproché de prendre à la légère la routine du sommeil. Bref, ça m’a plongée dans ce côté un peu caricatural qui fait partie de moi, mais que je n’aime pas du tout!

Maintenant, quand ça arrive, je me rappelle sa phrase. En effet, un père n’est pas une mère. Quand mon fils est avec son père, il ne reçoit pas les mêmes soins qu’avec moi. En fait, il reçoit les mêmes soins, mais pas de la même manière, nuance! Il revient de son changement de couche sans pantalons; le matin, il est habillé de façon dépareillée ou avec du linge trop petit, et il s’endort en écoutant du Bad Religion plutôt que de la petite musique douce, qui dans le fond, me gosse profondément aussi. Je pourrais poursuivre longtemps sur les différences, mais ce qui est important de préciser, c’est que chaque fois que je me retiens pour ne pas corriger la situation, pour ne pas critiquer. Quand j’arrive à me taire et à observer, ce que je constate est si beau!

J’ai vu mon fils (à moitié habillé) danser pour la première fois au son de la musique que lui jouait son père à la guitare. Je l’ai vu se rendormir seul (pas de bas) suite à une caresse de son père alors que je croyais qu’il avait besoin d’être bercé plus longuement. Et je l’ai vu partager sans bavette, mais avec appétit, un repas de burger maison en riant et en se dandinant au son du vinyle d’Iron Maiden que son père avait mis pour faire de l’ambiance. Pas l’ambiance que je recherche au souper, mais eux, ils avaient du fun. Son père, il ne connaît qu’une chanson : Take me out to the ball game. Personnellement, je trouve ça redondant, mais comme il la lui chante depuis qu’il est dans mon ventre, c’est devenu la chanson qui apaise le plus notre fils. Si je ne m’étais pas retenue, si j’étais intervenue, tout cela ne serait pas arrivé. Ces moments si simples, mais si magiques, auraient été gâchés pour un détail du quotidien.

Je vois mon fils avec les yeux qui brillent quand il entre dans l’univers de son père. Je les vois construire une relation solide et complice et cela me rend fière et me touche. Et quand je le vois tenter de consoler notre fils qui ne veut rien savoir de lui, quand je le vois me l’amener parce qu’il ne réclame que sa maman et que mon chum ne le prend pas personnel, ne se sent pas rejeté ni diminué dans son rôle, je me dis qu’on fait une belle équipe. Un père, ce n’est pas une mère et vraiment, c’est mieux ainsi.

Et si le vrai bonheur était plus simple à trouver que l’on pense?

Je fais un constat de plus en plus flagrant. Je ne vous apprendrai r

Je fais un constat de plus en plus flagrant. Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu’on se compare constamment avec nos proches, nos partenaires de travail ou nos voisins. Eh! boy, regardes-y donc la nouvelle maison, lui! Ouf! As-tu vu le nouveau camion du voisin? Wow! Il s’est acheté telle montre ou encore, elle est rendue avec telle sacoche. Ses quatre enfants vont à l’école privée, l’autre va dans le Sud quatre fois par année et pas n’importe où, dans un cinq étoiles. As-tu vu sa piscine creusée ou son spa huit places?

Avec les médias sociaux qui envahissent notre quotidien, il est quasiment impossible de ne pas savoir ce que font Pierre, Jean ou Jacques et quelle nouvelle acquisition ils ont faite. On peut voir le « bonheur » des autres dans leurs messages sur Facebook ou encore leur page Instagram. Et à lire les cinquante-deux commentaires d’amis qui disent « Oh! Mais vous êtes vraiment trop chanceux » ou encore « Vous avez tellement l’air heureux », on finit par croire que le bonheur se trouve dans tout ce que les autres ont et font. Alors on travaille pour essayer de s’offrir ce que tout le monde veut, la dernière mode, la grosse maison, le gros camion, le manteau de telle marque… et voilà qu’on va enfin pouvoir devenir heureux comme eux! On passe notre vie à désirer et non à profiter de la vie et à apprécier ce qu’on a.

Mais si le vrai bonheur était plus simple que ça à obtenir? Si je vous disais que le vrai bonheur frappe à vos portes quotidiennement, mais que votre vie virtuelle ou votre tourbillon professionnel vous empêche souvent de le voir passer? Votre désir d’avoir et de faire comme les autres vous aveugle et les rayons de bonheur passent sous vos yeux. Le vrai bonheur est là, tout près de vous. Oui! Oui! Juste là.

Prenez le temps d’apprécier le moment présent. Je dis souvent à ma fille en riant : « Tu sais, le moment que tu es en train de vivre là, présentement, il ne se reproduira plus jamais de la même manière, alors prends le temps d’apprécier ». Le vrai bonheur c’est d’apprécier qu’on soit en santé, apprécier qu’on soit capable de marcher, bouger, s’exprimer, communiquer. A-t-on vraiment besoin d’aller au département de trauma à l’hôpital pour se rappeler qu’on est chanceux?

Le vrai bonheur, c’est tout plein de petites choses banales. Pour moi, en voici quelques exemples :

– Prendre un bain chaud avec de la musique qu’on aime. Et pourquoi ne pas y ajouter des bulles de bain où une bombe de bain? (Sans leur faire de publicité, aller voir les bombes de bain LUSH, vous allez adorer.) Vous pouvez même lire un bouquin avec un petit verre de rosé tant qu’à y être!

– Quand le ménage de la maison est fait (ma blonde va sourire en lisant celle-là). Eh! oui! Quand la maison est propre, propre, propre, moi, ça me rend heureux. Même le faire me rend heureux.

– Jouer à un jeu de société en famille. Prendre le temps de sortir nos vieux Monopoly, notre YUM, nos jeux de cartes. Retourner en enfance et s’amuser sans penser à rien d’autre.

– Garder un tout petit bébé et le cajoler. Quoi de plus agréable que de prendre un bébé dans ses bras, l’endormir, lui parler et le bercer? Prendre le temps de le regarder et d’apprécier le moment présent.

– Marcher dans la nature. Nous avons tous un parc régional ou un espace semblable près de nos maisons. Prendre le temps de respirer l’air frais, marcher avec ou sans musique dans les oreilles (la nature joue elle-même sa propre musique), faire un pique-nique avec une bonne vieille couverture. Prendre le temps de regarder autour.

– Prendre un verre entre amis et refaire le monde.

Bon, je pourrais vous pondre des pages et des pages de petits bonheurs faciles. Mais la conclusion de tout ça, c’est que le vrai bonheur, on l’a tous déjà autour de nous. Il faut le créer, il faut l’entretenir, il faut le VOIR. Prenez le temps de vous demander ce qui vous fait vraiment plaisir et vous rend heureux. Prenez le temps de le faire et de l’apprécier. Pensez à vous, juste à vous de temps en temps. Une fois ces petits bonheurs identifiés, assurez-vous de vous en offrir de temps en temps, au lieu d’aller fouiner sur Facebook pour voir celui des autres (souvent artificiel).

Et vous, qu’est-ce qui vous apporte du bonheur et que vous ne faites pas assez souvent?

Les résolutions? Non merci! Texte: Tania Di Sei

Ah! l’après-Fêtes! On ne sait pas trop comment se sentir : heur

Ah! l’après-Fêtes! On ne sait pas trop comment se sentir : heureux de retourner au boulot ou triste parce que les vacances sont déjà finies? En pleine forme, car on a fait le plein d’énergie ou encore plus fatigué qu’avant de partir en vacances? Déjà qu’on est un peu mêlé, et voilà qu’on sent la pression qui arrive tranquillement. On se sent obligé de faire comme tout le monde, sinon on se fait regarder comme si on venait d’une autre planète… Ça fait même mal de l’écrire :

Nouvelle année, nouvelle résolution? Ré-so-lu-tion? Ouach, non!

Vous aurez compris que je n’en prends pas! Ne pas prendre de résolution égale ne pas être déçu. Pourquoi faudrait-il se mettre de la pression en commençant la nouvelle année? Qui vraiment prend des résolutions et les tient jusqu’au bout? J’ai dressé une liste de résolutions que prennent la plupart des gens (qui ne les tiennent pas…) :

1-      Perdre du poids. Manger santé pour se déculpabiliser de tout ce qu’on a ingurgité pendant la période des Fêtes. Ok, mais pour combien de temps?

2-      Faire plus de sport. Combien de gens s’inscrivent dans un gym après les vacances de Noël? Beaucoup trop! Rendu au mois de mars, c’est drôle, les gyms se vident tranquillement.

3-     Prendre du temps pour voir sa famille. Combien de familles se voient pendant les Fêtes et se disent qu’ils devraient se voir plus souvent et ce, tout au long de l’année, mais qu’au bout du compte, se retrouvent tous l’année d’après et personne ne s’est appelé?

4-     Économiser. Écono… Quoi? C’est certain que ça dépend pourquoi, si c’est pour un voyage ou quelque chose qu’on souhaite le plus, c’est bien. Mais si c’est pour simplement « économiser », ça ne tiendra pas. On a juste une vie à vivre!

5-     Prendre un break des réseaux sociaux. Ha! Ha! Ha! …

Donc nouvelle année, nouveau départ. Vraiment? Et pour combien de temps? Pourquoi se sent-on obligé de se créer un nouveau départ simplement parce que le chiffre change? Théoriquement, ça ne change rien à notre quotidien, ce n’est qu’un chiffre.

Moi, tout ce que je vous dis c’est : soyez heureux. Simplement. Faites ce que vous avez envie de faire, avec modération… Ou pas, tout dépend… Faites ce que vous aimez et surtout, RIEZ! Le rire, c’est le bonheur et le bonheur éloigne la frustration. Moins de frustration, moins de chicane. Le tout s’enchaîne et c’est une roue qui tourne. Le positif attire le positif!

Laissez les choses aller sans vous mettre de pression. De un, vous ne serez pas déçu de vous-même et de deux, vous verrez qu’à la fin de l’année, vous serez fier de l’année que vous venez de passer. Sans même avoir pris de résolutions!

Finalement, ne pas prendre de résolution est la plus belle résolution que vous pouvez prendre!

Tania Di Sei

Mon couple, ma fierté

Lorsque j’entends les gens dire : « Ma plus grande fierté, ce

Lorsque j’entends les gens dire : « Ma plus grande fierté, ce sont mes enfants », je ne peux qu’être en accord avec eux. Mais au-delà de cela, je crois que mon couple est en fait ma plus grande fierté. Puisqu’à la base, personne ne croyait vraiment en nous.

J’ai rencontré mon homme à l’âge de vingt-deux ans; lui était alors âgé de trente-et-un ans. J’allais à l’université, je travaillais à temps plein et vivais dans mon petit condominium une vie débridée. Loin de moi l’idée d’avoir des enfants. Mon plan était fait : j’allais devenir psychologue et vivre d’un bonheur matérialiste. Je visualisais ma vie de luxure : voiture de luxe, sac à main hors de prix, voyages à faire rêver…

C’est un soir de beuverie qu’un homme assis au bar m’a demandé mon numéro de téléphone. Ironiquement, je ne donnais jamais mon bon numéro, sauf cette fois apparemment, puisque trois jours plus tard, je recevais l’appel d’un parfait inconnu.

Pour être honnête, je ne me rappelais aucunement cet homme. En ne reconnaissant pas le numéro, je me suis fait prendre à répondre à l’appel de ce charmant inconnu. Résultat : nous avons parlé au téléphone quarante-cinq bonnes minutes. Il me faisait rire, simplement. Il m’a téléphoné une seconde fois deux jours plus tard. Idem ici. Ses appels étaient légers, humoristiques, ironiques. Exactement comme moi, et d’un seul coup, j’espérais qu’il me rappelle encore et encore.

Au bout d’une semaine vint le moment critique. Il fallait bien se rencontrer. Qu’est-ce que j’allais faire? Mon amie me répétait de ne pas y aller et j’étais déchirée entre la logique et mon impulsivité. J’ai bien sûr suivi mes intuitions et je me suis rendue à ce rendez-vous.

Première impression : oh non! Qu’est-ce que je fais ici?! L’homme en question était le contraire même de mes espérances! Souliers pointus à l’européenne, jeans évasés et chemise rentrée dans ses pantalons. Oh boy! Il avait planifié un repas sushi chez lui. Résultat : j’ai mangé trois sushis! Parce que se remplir la bouche d’un gros sushi, ce n’est pas super pour avoir une bonne conversation!

Vous ai-je spécifié que je n’étais pas un ange? Plusieurs consommations plus tard, je me suis retrouvée en boîte sur le gros party avec cet homme. Eh! oui, nous avions quelque chose en commun, les deux, nous étions des party animals. Pour être honnête, je ne me rappelle rien de cette soirée, à l’exception d’une chose : le premier baiser de l’homme de ma vie. Vous savez dans les films lorsque des feux d’artifice éclatent après un évènement grandiose? Et bien, voilà! Cela fait huit ans maintenant, et je peux encore me rappeler l’endroit exact dans le bar où nous étions et le déclic que j’ai ressenti au plus profond de mon être. J’ai su en une fraction de seconde que ma vie allait changer à jamais grâce à cet homme! Je suis le contraire même du romantisme, mais ce feeling, je l’ai bien senti.

Trois mois plus tard, il emménageait avec moi. Six mois plus tard, j’étais enceinte. J’ai fait le test de grossesse la journée même où nous recevions ses parents à souper pour la première fois. Oh! Vous ai-je dit que mon conjoint est portugais? Les traditions sont très présentes chez les Portugais, vous pouvez donc imaginer le malaise au souper lui et moi.

Nous n’avions aucune idée si nous allions garder cette petite surprise. Nous avons fait semblant de rien un mois durant. Nous n’osions même pas en parler. Jusqu’au jour où il m’a dit : « La décision te revient. J’ai trente-et-un ans, tu en as vingt-deux. Tu es à l’université, moi j’ai un travail stable. Moi je suis prêt et je t’aime, alors j’accepterai la décision que tu prendras ». Vu la sagesse et le respect dans sa prise de décision, je me suis lancée les yeux fermés dans cette nouvelle aventure qu’était la maternité.

Huit ans plus tard, je suis mère au foyer de trois merveilleux enfants. Est-ce la vie dont je rêvais? Non. Mais je ne la changerais pour rien au monde! Notre couple est fort et unique. Sans aucune goutte de romantisme, nous avons un respect mutuel et une admiration l’un pour l’autre.

Personne ne croyait en nous et moi-même, avec le savoir que j’ai aujourd’hui, je n’aurais jamais parié sur notre couple. Mais je suis fière de ce que nous sommes devenus. Nous sommes fiers d’avoir prouvé à tout le monde qu’il faut parfois choisir son propre chemin pour être heureux, qu’il n’y a aucune route pré-établie à suivre pour être heureux. Le bonheur et l’accomplissement varient pour chacun.

Et vous, en quoi consiste votre fierté?

Geneviève Dutrisac