Le cancer ne prend pas de vacances
La fin de l’année scolaire a sonné, et marque le début des vacances. Or, quand on a le cancer, et qu’on est maman célibataire de deux jeunes enfants, le commencement de la période estivale prend des allures de défi.
Parce que l’été, c’est fait pour jouer dehors, se baigner, profiter du soleil, faire du camping, courir les festivals, ou partir en voyage. Bref, l’été rime avec être actifs et insouciants! L’été, c’est aussi l’occasion de changer de décor et de casser la routine dictée par les contraintes scolaires.
Cependant, il y a un MAIS quand on est malade… car LE CANCER, LUI, NE PREND PAS DE VACANCES!
Beau temps, mauvais temps, il est important de respecter le calendrier des traitements de chimiothérapie, de radiothérapie ou des interventions chirurgicales préconisées par notre équipe médicale. Et malheureusement on ne peut pas demander de déroger “même à titre exceptionnel” à ce calendrier sans en compromettre l’objectif.
Il n’y pas de compromis possible avec la maladie. Et on ne négocie pas non plus le processus de guérison et des impacts qu’il a sur nos vies et celles de notre entourage direct.
Été ou pas, les contraintes médicales demeurent… plus contraignantes que jamais!
Parmi les précautions à suivre dans le cadre des traitements contre le cancer, il y a celle de limiter les contacts avec les foules, de ne pas fréquenter les piscines publiques, de proscrire les expositions prolongées au soleil, de ne pas faire d’activités sportives trop intenses. Il y a aussi toutes les restrictions alimentaires à respecter afin d’éviter les risques de toxi-infections; donc pas de salades froides, de jus frais, de crèmes glacées, de charcuteries, de viandes ou poissons crus, d’abus d’alcool, etc. Et il faut rester très prudent avec les assaisonnements et la cuisson des viandes ou poissons sur le grill, ainsi qu’avec les repas sur le pouce des « food trucks ».
Alors comment profitez de la période estivale quand on a le cancer? Et surtout comment s’assurer que nos enfants passent de belles vacances d’été, malgré tout?
Et bien, tout d’abord, je pense que notre état d’esprit est plus important que notre condition physique. Il ne faut pas faire une fixation ou se culpabiliser de ce que l’on ne peut pas faire cet été, mais plutôt se concentrer sur ce que l’on peut faire dans les circonstances. Peu importe comment nous nous sentons, il ne faut pas oublier que quand on se bat contre le cancer, on ne fait pas que subir : on agit en luttant contre la maladie et en continuant au quotidien à jouir de la vie, malgré tout !
Alors profitons pleinement de l’été à notre rythme, selon nos moyens et notre capacité physique et émotionnelle. Et surtout révisons temporairement à la baisse nos projets de vacances et d’activités, pour se créer des moments en famille inoubliables, même à deux pas de chez nous.
Parce qu’après tout, ce qui constitue de belles vacances, ce sont les souvenirs que l’on se forge ensemble!
Pour en lire plus sur mon quotidien avec le cancer, visitez mon blogue La vie continue, malgré tout.