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Préparer une fête d’ado et y survivre: c’est possible!

Quand nos enfants sont petits, c’est facile d’organiser une fêt

Quand nos enfants sont petits, c’est facile d’organiser une fête d’amis. Quand les enfants deviennent des ados ou des préados, là, c’est une autre histoire! Ils veulent une fête cool et une fête mémorable pour les ami(e)s, mais qu’en est-il des parents?

Ils sont trop jeunes pour qu’on leur laisse la maison, trop vieux pour qu’on les chaperonne. Un compromis est alors de mise!

–          Qu’en penses-tu si on te laisse le sous-sol au complet pour faire la fête?

–          Ok, mais on ferait quoi? Il ne faut pas que ce soit plate!

Sur ces sages paroles de préado-en-pleine-crise-existentielle, j’ai eu envie de donner des idées pour que ce ne soit pas « plate »!

D’abord, si votre enfant tient absolument à avoir une fête à la maison, il est essentiel de décorer la place!

Ballon, guirlandes, boule disco : ça fait fureur à tous coups!

Chips, bar à bonbons, liqueur : éléments de base! (On oublie le côté santé pour une fois dans l’année!)

Il y a plusieurs façons de faire une fête réussie. Voici quelques idées :

  • Avoir un thème: Chaque invité arrive habillé selon le thème. Chic, pyjama ou même en fluo avec les bracelets qui illuminent dans le noir! Fou rire assuré!
  • Faire une soirée films d’horreur: Après avoir dansé toute la soirée, on s’installe confortablement avec une montagne de couvertures et d’oreillers, on enfile nos pyjamas et on écoute des films d’horreur! (Ça peut aussi être une soirée de films quelconques!)
  • Faire une séance photo de style Photo Booth: Avoir un coffre rempli de costumes, grosses lunettes, perruques, cravates, boa, gants… et faire des photos d’amis déguisés! Avec les réseaux sociaux, c’est facile de les envoyer ensuite aux invités! Pas besoin de les imprimer!
  • Faire une soirée beauté: Les filles préados adorent (en général) les soirées beauté. Toutes en robe de chambre, manucure, masque de beauté, petite sangria sans alcool, musique relaxante pour donner l’effet « spa », lumières multicolores et le tour est joué! On peut même ajouter le jeu « Maquillage à l’aveugle »… On maquille notre amie en gardant nos yeux fermés! Ça donne toujours de drôles de résultats!
  • Faire des colliers et des bracelets : Il y a des compagnies qui se déplacent à domicile pour faire des soirées de création! Ça peut être une belle alternative!
  • Soirée animaux exotiques : Là aussi, il y a des compagnies qui se déplacent pour faire découvrir des animaux exotiques tels que des serpents ou des tarentules! Oseriez-vous?
  • Soirée Karaoké : Qui n’a jamais rêvé de devenir une superstar?
  • Souper meurtre et mystère : Il y a des versions pour ados!
  • Soirée de jeux: On oublie les jeux de société! Ici, je parle de jeux qui donneront certainement le fou rire aux invités. a) Le jeu de mime, Fais-moi un dessin, le jeu de la boulette (mimer, fredonner une chanson, interpréter une personne connue, etc.), le jeu Heads Up : faire découvrir le nom qu’on a de collé dans le front juste en répondant oui ou non! b) Ou encore des jeux du style : Avoir les mains dans le dos, un bol de farine devant nous et avec notre bouche, le premier qui trouve le bonbon dissimulé dans la farine. Avoir une boîte de papier mouchoir accroché dans le dos avec des billes dedans, le gagnant est le premier qui réussit à faire tomber toutes les billes. Avoir une corde attachée autour de la taille et au bas, une pomme est attachée et le but est de faire avancer un objet avec la pomme en donnant des coups de bassin. Des courses de poches de jute : embarquer dedans et sautiller jusqu’à une ligne d’arrivée. Marcher avec une pomme sur la tête sans la faire tomber ou encore marcher avec un œuf dans une cuiller sans la faire tomber! Les gagnants des jeux reçoivent des prix!

Des jeux comme ça, il y en a à la tonne! Si vous avez de l’espace dans le sous-sol, c’est une soirée agréable garantie!

Au fond, c’est à votre préado/ado de créer sa soirée! Faites-lui confiance. Laissez-lui l’espace demandé et laissez-le être créatif, c’est la clef de la réussite! Le thème qu’il choisira lui fera plaisir, car ce sera son choix!

Et vous, chers parents, relaxez! Laissez-les s’amuser au sous-sol et dégustez votre coupe de vin au son des fous rires!

Bonne fête!

Tania Di Sei

 

Mes larmes de mère

Elles coulent sur mes joues, salées et amères… mes larmes de mè

Elles coulent sur mes joues, salées et amères… mes larmes de mère. Mes yeux se noient. Me souffle est saccadé. Mon cœur est déchiré. Ton détachement me fait mal, mon enfant. Ta désinvolture me rentre dans le corps. Ton dégoût de moi assombrit mon âme.

Je pleure. Je pleure ton indifférence, je pleure ton ingratitude, je pleure mon échec. Je me sens si mauvaise mère. Bien loin de la maman bienveillante et sereine, je suis dévastée. Je te regarde grandir et t’éloigner. Je suis fatiguée d’avoir l’impression de te déranger dès que je t’adresse la parole, d’avoir peur de me brûler dès que je te frôle…

Je me souviens de mon adolescence tumultueuse et de la haine que je ressentais envers mes parents. Je suis si triste, car je pensais que toi et moi, nous serions au-dessus de ça.

Je ne peux m’empêcher de te répondre et les hurlements fusent dans la maison. Je fuis ce domicile où je me sens de trop. J’ai de la misère à respirer dans ma propre demeure. J’étouffe.

On parle sans arrêt de la détresse des ados, mais le désarroi des parents, on le cache. Je souffre chaque jour en silence. Alors parfois, j’explose. Je laisse les cris et les larmes sortir de moi. Mon corps est secoué par cette colère. Je ne suis pas faite pour ça. Je ne suis pas bonne. Ma confiance en moi est ébranlée. Quel exemple suis-je pour toi? Comment peux-tu te sentir entouré et accompagné avec une mère comme ça?

Que de culpabilité je porte en moi…

Puis, doucement, sans faire de bruit, m’entourant de tes bras réconfortants, tu viens coller mon visage sur ton cœur. Je le sens cogner fort dans ta poitrine. Ta main caresse mes cheveux. Mes larmes coulent de plus belle. Mon esprit devient un peu plus léger.

Nous restons ainsi en silence. Nous savons que nous allons parler. Mais pour l’instant, nous avons besoin de pleurer. Pleurer notre détresse. Pleurer notre amour. Pleurer cette trêve. Vider ce mal.

Je ne suis pas la maman parfaite que j’aurais aimé être, mon enfant. Je suis humaine. Je fais de mon mieux et mon cœur explose d’amour pour toi. Je nous souhaite des tonnes de merveilleux moments avant que tu t’en ailles mener ta barque. Je nous souhaite de nous comprendre et de nous respecter. Je nous souhaite de nous haïr encore pour mieux nous aimer. Je nous souhaite d’apprendre à nous comprendre et d’arriver à vivre encore un peu ensemble.

Je te berçais quand tu étais bébé. Maintenant, c’est à mon tour de me laisser réconforter.

Je suis là, tu sais.

Je serai toujours là pour toi.

 

Gwendoline Duchaine

La mode végan

Le mouvement s’est installé progressivement à la

Le mouvement s’est installé progressivement à la maison. En janvier 2016, notre fille de quatorze ans a arrêté de manger de la viande. Quelques mois plus tard, elle a banni le poisson de son alimentation. Et depuis un an, elle s’impose un régime sévère, par conviction : elle ne consomme aucun produit venant des animaux.

Comment en est-elle arrivée là? Pourquoi autant d’adolescents suivent ce mouvement, ce mode vie? Comment c’est d’être végan, au quotidien? Est-ce possible d’avoir une alimentation équilibrée et adaptée aux besoins des ados, sans aucun produit animal?

Tout a commencé avec internet et le visionnement de ces vidéos virales provenant d’associations de protection des animaux. Ces images terrifiantes et cruelles des abattoirs, mises en scènes par des extrémistes amoureux des animaux, ont chamboulé ma fille. Elle pleurait devant tant de cruauté et a commencé à se poser des questions. Elle a décidé de ne plus être à l’origine de ces « meurtres »… et de ne plus consommer de viande!

Nous avons alors commencé à nous inquiéter pour sa santé. Ses besoins en fer et en protéines allaient-ils être comblés? Comme elle mangeait quand même du poisson et des œufs, nous avons décidé de la laisser faire. Et nous nous disions que c’était sans doute une phase, un passage, une rébellion… Après tout, c’est ça aussi l’adolescence : le rejet de la société (qui tue les animaux pour se nourrir).

Quelques semaines plus tard, notre fille nous a annoncé qu’elle s’était « conscientisée sur le poisson ». Elle était très documentée sur le sujet et nous a expliqué toutes les cochonneries qui sont administrées aux poissons d’élevage, et très franchement, j’ai compris sa démarche.

À ce moment-là, c’était clair dans sa tête : elle ne voulait plus consommer de produits animaliers, quels qu’ils soient… sauf qu’elle n’osait pas encore nous en parler. C’est petit à petit que je me suis doutée…

–  Maman, je suis végan.
– Tu es quoi?
– Végétalienne.
– Tu ne manges pas de viande ni de poisson.
– Je ne mange plus de lait, de beurre, de fromage ni tout ce qui vient des animaux.
– Des œufs?
– Non, je ne veux plus en consommer non plus.
– Mais tu vas manger quoi?
– Maman, il y a des milliers de personnes qui sont en santé et ne consomment pas de produits venant des animaux. Je ne veux pas être à l’origine de maltraitances. J’ai vu beaucoup de reportages et je ne souhaite pas être responsable d’autant de souffrance. Il y a de nombreuses alternatives!
– L’homme est omnivore! Il mange de tout et l’a toujours fait!
– Et bien, il serait temps d’évoluer…

Nous avons donc réalisé que les risques pour sa santé étaient réels. Nous nous sommes inquiétés de cette nouvelle manière de vivre très exigeante et contrôlante. L’épicerie est devenue un casse-tête et la convivialité des repas en famille s’est envolée… Même aller au restaurant était trop compliqué : il y a des produits issus des animaux dans tout ce que l’on mange!

La plus grande de mes inquiétudes, c’est ce contrôle alimentaire qu’elle s’imposait. Elle disait se sentir « sale » s’il y avait un peu de beurre dans ses légumes. Cette rigueur extrême me faisait penser à mon anorexie d’adolescente… La surpuissance du corps… Ma fille avait-elle un problème de santé mentale ou simplement de nouvelles convictions?

Nous nous sommes rapidement sentis dépassés et nous avons décidé de nous entourer. Son médecin nous a référés auprès d’une diététicienne qui nous a confirmé que le régime alimentaire de notre fille manquait cruellement de protéines! Depuis, elle est suivie de très près, avec des bilans sanguins réguliers et une alimentation équilibrée qui est très compliquée à mettre en place au quotidien. Nous avons découvert un nombre incroyable d’aliments de remplacement, certains nous plaisent, d’autres sont infectes! On teste, on goûte, on adopte, on découvre! Et finalement, toute la famille se prête au jeu!

Le défi est de faire attention de ne pas consommer plus de deux portions de soja par jour (c’est un perturbateur endocrinien!) et de varier les apports en protéines. Le suivi médical est strict afin qu’il n’y ait pas de carences alimentaires. Être végétalien ne s’improvise pas, c’est compliqué et mon seul conseil est de s’entourer de professionnels de la nutrition!

Elle a accepté toutes nos conditions par conviction. Sa détermination était plus forte que tous nos arguments ou nos mises en garde concernant sa santé.

J’ai regardé ma fille avancer dans ce processus, je l’ai observée expliquer à son entourage le pourquoi de son mode de vie et j’ai réalisé que j’étais fière. Sa manière de rejeter la société et de se conscientiser sur la protection des animaux et de la nature est honorable! Elle pourrait se droguer, faire des bêtises, fumer, boire… Eh bien non! Elle est juste végan! Et ça ne concerne pas seulement son alimentation : elle refuse les hormones, les médicaments, les produits testés sur les animaux et les vêtements en fourrure ou en cuir! Elle nous a ouvert les yeux sur beaucoup de choses!

Je trouve ça fascinant que mon enfant m’éduque et me montre ce qui est bien pour moi et pour l’avenir de la planète. C’est certain que nous ne suivons pas son mouvement un peu trop extrémiste à notre goût, mais nous ne mangeons que rarement de la viande et du poisson, nous consommons beaucoup moins de produits laitiers et d’œufs. Nous nous sentons bien plus en forme et n’avons plus de cholestérol dans nos derniers bilans sanguins. Nous mangeons beaucoup de graines (je sais bien qu’Étienne va rire en lisant cette phrase!) et nous découvrons, grâce à notre diététicienne, plein de nouveaux aliments!

L’avenir nous dira si notre fille poursuit ce chemin très exigeant au quotidien.
Je pense que nous pouvons, en tant que consommateurs, avoir un réel impact sur les conditions de vie des animaux de l’industrie alimentaire. Il suffit de manger différemment, d’acheter local, de fuir les consommations de masse et de privilégier le « bio ».
La route est longue, mais quand je vois la détermination de ma fille et de ces ados végans, j’ai beaucoup d’espoir!

 

Gwendoline Duchaine

À toi l’adolescent(e) qui rêve d’être policier ou policière

Premièrement, laisse-moi te dire d’entrée de jeu que c’est, selon

Premièrement, laisse-moi te dire d’entrée de jeu que c’est, selon moi, le plus beau métier du monde. J’ai la chance et le privilège de le faire depuis vingt ans. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu devenir policier. Très jeune, dès que j’avais réussi à me ramasser un gros 2 $, je courais au dépanneur pas loin de la maison pour m’acheter un faux fusil avec clé et menottes d’une qualité questionnable. Comme j’ai eu du plaisir avec ces articles qui brisaient dans les jours suivants. Aucune importance, je m’en achetais d’autres dès que j’avais un 2 $.

J’ai commencé ma carrière à l’âge de vingt-quatre ans. Quelle journée incroyable! Cette première journée à revêtir l’uniforme et à servir la population restera gravée dans ma tête toute ma vie. D’ailleurs, ma première partenaire de travail vous confirmerait que cette journée n’en était pas une habituelle. Je me suis même dit : dire qu’on me paye pour faire ce métier!

Je ne sais pas pour quelle raison tu souhaites devenir policier. Pour changer le monde, sauver des vies, porter l’uniforme, arrêter des voleurs, pour le salaire… Bref, de nombreuses raisons peuvent t’emmener à vouloir faire ce métier. Laisse-moi donc te donner un aperçu de ce qui t’attend. Et toi qui ne désires pas être policier, prends quand même le temps de voir ce que signifie être policier en 2017.

Faire le plus beau métier du monde comporte beaucoup d’avantages, mais également beaucoup de… appelons ça des défis à relever.

Commençons par les avantages :

Tu auras la chance d’aider les gens de tout plein de manières. Tu pourras même avoir la chance de pratiquer pour quelques heures d’autres métiers du genre psychologue, infirmier, médiateur, garagiste, conciliateur et j’en passe. Tu auras peut-être la chance de sauver une ou des vies. Tu seras un exemple pour les enfants qui te regarderont avec des yeux brillants. Oui, tu auras un bon salaire, mais tu verras tantôt dans les défis à relever pourquoi ton métier mérite un tel salaire. Tu aideras la société à avoir un meilleur monde plus sécuritaire. Tu pourras faire la différence dans la vie de certaines personnes. Tu feras partie d’une belle grande famille très solidaire et attachante. Tu développeras dans cette famille des amitiés qui resteront à vie. Tu auras des congés dans la semaine, ce qui te permettra de faire tes courses quand les magasins sont moins fréquentés (hahaha! oui oui, avec le temps, on s’arrange pour trouver des avantages à nos horaires). Tes vêtements de travail te seront fournis, ce qui n’est pas à négliger. La fierté de porter l’uniforme! Tu pourras prendre ta retraite un peu plus jeune que la majeure partie de la population, mais ton fonds de pension, tu ne l’auras pas volé. Oui, il arrivera même qu’un commerce t’offre un café gratuit!

Tu feras donc le plus beau métier de ce monde.

Maintenant, voici les désavantages défis à relever qui sont malheureusement nombreux :

Tu auras de grandes responsabilités et la société aura donc de très grandes attentes envers toi. Les remerciements seront très rares, mais les insultes et reproches feront partie de ton quotidien. Insulter un policier est devenu acceptable pour la société. Tu auras à travailler sur des horaires qui hypothéqueront ta santé. Jour, soir, nuit, fin de semaine, Noël, Jour de l’an, Pâques… Bref, tu travailleras souvent pendant que les autres sont en congé et en famille. À cause de cet horaire, ta vie de couple sera difficile et il faudra trouver une conjointe TRÈS compréhensive. Ce n’est pas pour rien qu’il y a beaucoup de couples de policiers. Tu manqueras quelquefois des journées importantes pour tes enfants, car tu ne pourras pas prendre congé comme tu veux. Tu devras faire des heures supplémentaires qui ne seront pas prévues et tu n’auras pas le choix. Pensez-vous qu’on peut dire à une dame qui fait le 9-1-1 parce qu’elle a été attaquée : « Désolé madame, je comprends que vous avez été victime de voies de fait, mais moi je finis dans vingt minutes et j’ai un souper important avec ma femme et mes enfants, alors pouvez-vous nous rappeler demain? »

Tu mettras ta vie en danger quotidiennement. Tu verras des horreurs que d’autres êtres humains ne pourraient supporter. Tu seras confronté à la misère humaine, à des scènes difficiles, à des gens agressifs, à des gens qui veulent mourir et à des morts, bien évidemment.

Tu devras faire appliquer les lois, dont le code de la sécurité routière. Oui oui, des contraventions, tu devras en donner, car ça fait partie de la job. Tu te développeras un genre de protection pour ne pas te laisser atteindre, car tu en entendras de toutes les couleurs en donnant des tickets. Si tu es souriant, tu es considéré comme arrogant. Si tu ne souris pas, tu es considéré comme un air bête. Tu seras considéré comme un sans-cœur, un sans-génie, et on te souhaitera les pires choses en n’hésitant pas à te traiter de cochon, porc, chien sale, trou du cul, cave, imbécile… Je vais arrêter là, car il n’y a pas beaucoup d’insultes qu’un policier n’entend pas. Tu finiras par en rire, mais pas trop, sinon tu seras considéré comme baveux.

Tu auras des heures de repas irrégulières et souvent coupées par un appel. Tu devras alors foutre ton repas aux poubelles. Quand tu voudras prendre une pause, car ton heure de repas a été annulée, attends-toi à te faire dire qu’on ne te paye pas pour prendre un café.

Tu devras prendre des décisions dans une fraction de seconde lors de certaines interventions. Par la suite, des gens prendront des semaines voire des mois pour vérifier si tu as fait la bonne chose.

OK! OK! Je vais arrêter sur les défis à relever, car quand vous regarderez ma conclusion, vous allez penser que je suis complètement fou puisque j’ai envie de vous dire que jamais, je ne changerais de métier. J’ai eu la chance de choisir le meilleur métier du monde et le mérite de réussir ce qu’il fallait pour m’y rendre. Ce métier est incomparable et l’adrénaline que certaines situations te procureront n’a pas de prix. Quelle fierté d’aider ton prochain!

Malgré tous les défis que je t’ai énumérés et les autres que tu aurais pu entendre depuis que tu rêves de devenir policier, moi je te dis : VAS-Y, FONCE. Ne te laisse pas influencer par tout ce que tu peux voir dans les médias. C’est un métier honorable et ne t’inquiète pas, il y aura aussi une petite partie de la population qui n’hésitera pas à te remercier. Il y a même une page Facebook (Soutien aux policiers Qc/Support Cops Canada) qui existe pour soutenir les policiers. De plus en plus de citoyens rejoignent ces pages et je crois qu’on s’en va dans le bon sens. Alors voilà, continue à faire ce qu’il faut pour atteindre ton but.

Au plaisir de travailler avec toi! N’hésite pas à me contacter pour me poser des questions en cas de besoin!

La Bête

Semaine de relâche. Quelques activités prévues au programme, sans

Semaine de relâche. Quelques activités prévues au programme, sans plus. Neuf heures. J’en suis à mon deuxième café. Les filles sont debout depuis un bon moment. Je les appelle mes princesses à pas d’éléphant. « Pourquoi marcher sur la pointe des pieds alors qu’on peut marcher du talon? », me dit toujours l’une d’elles. T’as bien raison, mon Abi. Mais marcher comme un éléphant réveille ton frère qui dort au sous-sol. « La journée appartient à ceux qui se lèvent tôt », qu’elle me dit. Maudit sens de la répartie.

Mon grand pré-ado de fils avec ses bras trop longs et ses jambes dans lesquelles il s’emmêle souvent n’est toujours pas debout. Depuis deux jours, il semble combattre un virus. Mini fièvre, courbatures et grommellements. Pas d’appétit. J’ai trois enfants. J’en ai vu d’autres. Ça ne m’inquiète pas. Pas encore.

Je descends à la tanière de l’ours. La porte de la chambre est toujours fermée Pas un bruit. Je cogne. Pas de réponses. J’ouvre.

– William?

L’odeur d’urine me monte à la tête. Il me faut quelques secondes pour que j’y voie quelque chose. Des rideaux coupe-lumière. C’est ce qui a donné le sens au mot obscurité.

– William?

Ça bouge dans son lit. J’ouvre la lumière. Et je vois.

Mon fils. Il est translucide. Je vois chacune des veines de sa peau. Ses yeux sont ouverts, l’air hagard. Ses cheveux sont ébouriffés. Les draps sont mouillés. Une image incongrue. Je suis Elliot et il est E.T. l’extraterrestre. E.T. va mourir. Mon fils va mourir. Je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas quand, mais mon fils se meurt.

Je crie. Je crie à l’aide. Je dis aux filles de réveiller leur père.

– Maman… je ne peux plus me lever… La faiblesse de sa voix. Cette fragilité qui émane de lui. Mon joueur de soccer. William l’Invincible. William qui s’est appelé William pour William Wallace dans Braveheart. Il ne m’a jamais paru si petit, si vulnérable.

Cent-vingt km plus tard, nous sommes au Childrens Hospital. L’homme à la guérite du stationnement. Je m’en rappellerai longtemps. L’effroi et l’inquiétude dans ses yeux lorsqu’il a regardé mon fils. Rien de rassurant, mais il me valide. Mon garçon ne marche plus. L’homme court nous chercher une chaise roulante. Et comme dans les films, je cours à l’urgence, car le temps joue contre moi. Contre lui. Contre nous.

Infirmières, triage, médecin. Il est placé en observation dans une unité qui déborde. Mon garçon ne résiste en rien. Complètement apathique. Ne parle que pour se plaindre de maux de tête. On soupçonne une influenza sévère, courante à ce temps-ci de l’année. Bien sûr, on se trompait.

On lui administre par voie intraveineuse un médicament contre les migraines. Ça assommerait un cheval, qu’on me dit. Le cheval ne s’assomme pas, bien au contraire; il devient plus agité, se tenant la tête avec les deux mains. Il pleure, il gémit. Plusieurs heures passent. Son état se détériore. On poursuit les recherches. Je tiens la main de mon fils. Je lui parle doucement. Les lumières sont maintenant fermées, car il ne les tolère plus. Ce sera une journée de pénombre tout comme elle a commencé.

C’est bientôt la nuit. L’ange blanc arrive, se présente. Une belle médecin blonde. Elle n’aime pas la raideur dans la nuque de mon fils. Peu probable que ce soit une méningite, mais on doit éliminer la possibilité. Virale : on ne s’inquiète pas. Bactérienne : on peut en mourir et le temps compte. Décharge signée s’il reste paralysé, pardonne-moi mon fils, ponction lombaire avec une aiguille trop grande, trois infirmiers pour l’immobiliser, un sédatif et moi qui lui tient la main. On aura le résultat dans deux heures. Deux heures maximum. Deux heures qui peuvent tuer mon fils ou non. Deux heures, le temps d’un film dans lequel se joue un drame où il est le héros.

Je suis tellement fatiguée. William dort enfin. Moins agité. Il est tellement beau. L’ange blanc se présente à nouveau. Méningite bactérienne à méningocoque. On doit agir vite. Un antibiotique lui est à nouveau donné par voie intraveineuse. On augmente le dosage, car il reste peu de temps pour combattre la bête. Son cerveau est compressé par ses méninges. Il est fatigué. On nous isole dans une pièce fermée toujours à la pénombre. William est contentionné aux poignets afin de l’immobiliser. Le bruit des moniteurs me rassure. Même saccade. Je me dis que ça y est. Ça va aller. On est sauvés. Je ne me suis jamais autant trompée dans une journée.

Je somnole. Mon fils s’agite à nouveau. Il veut défaire ses contentions. Les chiffres sur le moniteur cardiaque s’emballent tout comme mon garçon. « Ma tête, maman, ma tête », qu’il me chuchote. Il pleure. J’ouvre la porte, crie aux infirmières qui sont au poste à côté et là, presque tout s’arrête.

On me met dans un coin. Je me rappellerai aussi du mur froid que je sens dans mon dos, de la cohue dans cette petite pièce, des infirmières et des médecins qui y sont entrés en trombe. Je n’existe plus. D’où je suis, je ne vois plus mon fils entouré par tout ce personnel médical. Je n’entends pas leurs mots. Je ne vois que le moniteur et les chiffres qui augmentent, son rythme cardiaque et cette ligne qui se hachure.

Puis il n’y a plus rien. Plus de chiffres sur le moniteur cardiaque. Plus de ligne hachurée. Qu’une ligne blanche linéaire. Plus de petit bonhomme dessiné a la craie que je regardais enfant à la télévision les samedis matin. Nous sommes au Childrens Hospital et mon fils de douze ans vient de mourir.

Le choc a probablement été trop violent. De cela aussi, je m’en rappellerai. J’ai quitté mon corps. Je flottais au-dessus de lui. Je sais, ça parait complètement dingue. J’ai même hésité à vous le partager. Mais c’est l’histoire de mon fils et indirectement la mienne. J’ai vu mon fils étendu dans le lit d’hôpital et toutes ces petites abeilles s’affairant autour de lui. Ils tentaient de le réanimer. Je me sentais tellement sereine. Envahie d’une plénitude à laquelle je n’ai plus jamais goûté. À ce moment-là, j’ai probablement croisé l’âme de William. Je ne l’ai pas supplié de revenir. Je ne lui ai même pas parlé. Je ne faisais qu’observer.

Retour brutal dans mon corps. Le mur est trop froid. Je ne sais pas combien de secondes ou de minutes se sont écoulées. Je suis peut-être revenue au même moment que mon fils est revenu habiter son corps. Au même moment qu’il a repris vie, tout comme les chiffres et la ligne. Je ne le saurai jamais.

Bien plus tard, j’ai appris que le dosage de l’intraveineuse avait créé la crise cardiaque. Bien plus tard, après plusieurs jours, nous sommes revenus à la maison. Bien plus tard, des enseignants ont tenté de reprendre l’école avec William à la maison. Pas si tard : nous savions qu’il n’y aurait pas de reprise scolaire pour mon garçon dans l’année. Les maux de tête demeuraient accaparants et la lente, mais certaine dépression allait hanter mon fils pendant plusieurs mois.

Je n’aborderai pas les mois qui suivirent en détail. Tout cela est encore douloureux même si cinq années sont passées. La récupération fut longue. William était un joueur de soccer émérite. Un athlète. Toute son identité tournait autour du sportif qu’il était et qui maintenant, avait de la difficulté à marcher. Les amis vinrent au début et s’en retournèrent bredouilles avec leurs ballons de soccer. Ses sœurs étaient inquiètes. Papa prit soin davantage de ces dernières et moi de mon aîné guerrier.

Cinq ans sont passés presque jour pour jour maintenant. William, j’ai écrit ce texte pour toi. Car tu es une inspiration, un modèle de résilience, un combattant. Tu as su te relever malgré que tu sois tombé au combat. Tu as vaincu la Bête avec l’aide d’un personnel soignant et dévoué. Tu as aujourd’hui dix-sept ans et bien plus que la Vie devant toi. Tu en fais partie de cette vie, mon garçon. Tu deviendras un excellent policier malgré quelques maux de tête avec lesquels tu devras toujours composer. Tu continueras le soccer avec tes amis comme tu le fais déjà. Tu aimeras ton amoureuse plus fort que tout. Tu demeureras ce beau jeune homme sensible, mature et intrépide que tu es. Tu réaliseras tes rêves, des plus petits aux plus fous. Et surtout tu n’oublieras jamais d’où tu viens et ce qui s’offre maintenant à toi. Moi, je n’oublierai jamais. Je t’aime, fils.

http://fondationduchildren.com/

Méningite

Isabelle Bessette

 

Passion à la puissance 1000!

« Tu ne peux plus dessiner » AAAAAAAAHHHH!!!! Pourquoi cette r

« Tu ne peux plus dessiner » AAAAAAAAHHHH!!!! Pourquoi cette réaction? Parce que c’est ma passion. Oui, passion. Une passion, c’est une activité, un animal ou autre qu’on adore à un point où si quelqu’un nous disait qu’on ne peut plus pratiquer cette activité, voir cet animal, etc., on pleurerait jusqu’à la fin de nos jours.
Mais à quoi ça sert? Je ne pourrais pas dire en quoi une passion est bénéfique pour vous, mais pour moi, je peux. J’ai plusieurs passions (eh oui, ça se peut!) et leurs effets sont quelque peu différents. La comédie musicale me donne un boost d’énergie, le dessin me calme ou m’anime selon la journée, et la lecture, c’est pareil. Par contre, toutes mes passions me donnent la motivation de me lever le matin et d’entamer la journée avec un sourire dans le visage, même si j’ai un examen de maths.
Une passion, ça peut aussi faire évoluer une personne. Par exemple, avant de faire mon premier camp de théâtre, j’étais la petite fille la plus gênée du monde. Cette passion a fait de moi une adolescente qui n’a pas peur de s’exprimer (et qui a tellement d’histoires à raconter que parler pourrait presque être une passion pour moi!). Ça peut aussi aider à combler le besoin d’appartenance d’une personne si elle fait une activité qui se fait en groupe, comme les cadets ou les scouts.
Une même passion peut être partagée par les membres d’une famille, ou pas. Ma grand-mère, ma mère et moi adorons l’art, mais malgré les années de cours d’échecs et les nombreux tournois, mon père n’a pas réussi à partager sa passion pour les échecs avec moi…

Une passion n’est pas éphémère. Ça peut même mener à une carrière. Même si je ne sais pas ce que je vais faire plus tard, l’espoir de devenir professeure d’art ou de théâtre me fait vivre avec bonheur!

Crise d’identité d’une mère au foyer

J’ai trente-sept ans, bientôt trente-huit. Je suis mère de deux

J’ai trente-sept ans, bientôt trente-huit. Je suis mère de deux ados. Jusqu’à tout récemment, j’étais mère au foyer, car j’avais tenté de concilier travail-famille lorsque mes enfants étaient plus jeunes et je n’y arrivais pas (lire ici que je suis retournée au travail lorsqu’ils étaient plus jeunes, mais que j’ai souvent démissionné).


Il y a deux ans, j’ai passé par un genre de crise d’identité, existentielle, nommez-la comme vous voulez, mais je ne savais plus quoi faire de ma vie, qui j’étais vraiment, et quel tournant allait prendre celle-ci. J’ai même entrepris des démarches pour retrouver mon père biologique, mais ça, c’est une autre histoire…

Mes fils avaient douze et treize ans, je les sentais bien « groundés » et surtout très autonomes, plus besoin de maman sauf pour les (quelques) repas et le lavage… Ils entraient dans une ère plus masculine, donc ils avaient besoin de la présence de leur père, avec les hormones et les changements qui viennent avec.

Alors moi, la mère, celle qui s’occupait toujours de ses petits, je me retrouvais à tourner en rond à la maison, à ne plus trop savoir quoi faire, outre les repas et le ménage… Pis je trouvais ça vraiment plate!

Un beau jour, probablement alors que je regardais la télé en plein jour, car tout était fait dans la maison, je me suis dit: « Mais qu’est-ce que je fais? Est-ce que je continue à laisser ma vie passer devant moi comme ça ou bien je me bouge? Est-ce que je veux ressembler à ma mère, qui elle est bien heureuse de ne rien faire de ses journées ou presque? Est-ce que je peux veux faire quelque chose d’autre que seulement voir mes ados grandir et puis éventuellement, quitter le nid familial? » Alors, j’ai mis deux options devant moi;

Soit on se faisait un numéro trois
(ben oui quoi! Pour moi avoir un autre être à s’occuper s’imposait naturellement!)
Ou bien
Soit je retournais sur le marché du travail.

Évidemment, il fallait que mon homme soit de la partie pour l’enfant numéro trois, alors je lui en ai parlé. J’ai eu droit à un gros « No way ! » de sa part, et pour me le prouver à quel point il était sérieux, il est allé se faire faire la grande opération dans les semaines qui ont suivies!

Faque le choix était devenu plus évident.

Ah oui ? Vraiment ?

Euh, nenon! Avant et pendant les enfants, j’avais une expérience de travail de secrétaire. Mon bagage scolaire est dans les arts… et je n’avais plus du tout envie de retourner bosser dans un bureau où l’on fait le tour de la job en un an, puis après ça devient une routine trop ennuyeuse pour une mère étant habituée à faire ses propres horaires chez elle, habituée à être son propre patron dans sa cuisine… Bref, qui avait été boss de son domaine pendant x années. Mais pour être certaine que c’est ce que je ne voulais plus faire, je suis quand même retournée dans un bureau juste pour voir si je ne me trompais pas.

Tsé, d’un coup que j’avais juste besoin de sortir de chez moi de 9h à 5h! Puis d’avoir une tite paye bien ronde et intéressante… Bref, quelque chose de safe!

Par chance, c’était un emploi temporaire de quelques (longs) mois, c’était infernal… Suite à cela, j’ai décidé de lancer mon propre commerce. J’avais zéro argent de côté ou à investir, beaucoup d’espoir et de motivation et je savais que j’allais délaisser ma famille pendant un certain temps, que ça demanderait un temps fou à mettre sur pieds, que ce ne serait ni safe, ni payant, mais je me suis lancée quand même, car c’était devenu ma seule et unique option dans ma tête.


Aujourd’hui, ça ne fait qu’un an et six mois que j’ai entrepris et réalisé ce projet. Et bien que les horaires ne soient pas toujours faciles (il s’agit d’une petite pâtisserie en pleine expansion déjà!), bien que je sois beaucoup moins à la maison et que ce ne soit pas du tout payant, je ne changerais pour rien au monde de métier, car il me permet de me réaliser sur un niveau autre que celui de la petite mère au foyer qui, un jour, en avait assez de s’occuper que des siens…

Toi, mon ado

Toi, mon ado...

Mon adoré...</

Toi, mon ado…

Mon adoré…

Mon adolescent…

On peut lire tous les livres d’éducation du monde. On peut écouter une multitude d’émissions sur le sujet. On peut assister à diverses rencontres d’information… L’adolescence reste la période la plus bizarre et incompréhensible de la vie.

Il me semble, mon ado, que tu étais si petit hier… J’ai à peine eu le temps de me retourner que tu es entré à l’école. Tout est passé si vite ! Et du jour au lendemain, tu es devenu quelqu’un d’autre. Je n’ai rien vu venir. Devant moi se tient maintenant un être qui n’est plus vraiment un enfant et pas encore un adulte. Un être qui me rejette et crache sur mes valeurs, qui se dresse debout et crie fort des arguments qui me semblent vides de sens. Il passe sans prévenir d’une humeur massacrante, à des phrases d’amour, pour finir par envoyer tout promener. Je ne sais plus sur quel pied danser. Son corps qui grandit trop vite est désarticulé et bancal. Même sa voix alterne des sons rauques aux aigus en déraillant lamentablement.

Toi, mon ado, tu hurles que je t’énerve. Et bien sache-le : toi aussi tu m’énerves ! Sauf que je me contiens, je me retiens et j’étouffe ce cri. J’essaie. J’essaie fort, tu sais… Je me rappelle mon adolescence, si tumultueuse, et je réalise que tu me repousses exactement comme je rejetais mes parents. Si tu tires sur le cordon et que je m’accroche après, il risque de déchirer à jamais… Alors je me retiens… Et se sont mes trippes que l’on arrache de mon ventre et mon cœur de maman qui saigne…

Lorsque mes amis me demandent des conseils pour leur ado, tout est si simple. J’ai toujours de bonnes réponses, c’est limpide. Mais avec toi, je ne sais pas, je suis perdue. Mon cerveau est en déphasage permanent avec mon instinct. Alors… Il y a ces cris, ces incompréhensions, ces larmes. Cette détresse qui m’envahit… Cette tristesse et cette désillusion sur ton visage… Je me sens si nulle et inutile. Tu as besoin de ton parent, tu as besoin de moi, non ? Mais comment ?

Toi, mon ado… Viens t’asseoir près de moi. Dis-moi : qu’attends-tu de moi comme maman ? Comment dois-je me comporter ? Quelles règles te semblent justes ? Que ferais-tu à ma place ?

Dis-moi quelle mère je dois être pour toi. Dis-moi comment être ton guide sur le chemin. Car, après tout, c’est ton chemin. Ce n’est pas le mien.

Tu es la solution, mon ado, mon adoré, mon adolescent. Alors montre-moi le chemin.

Déficit d’attention, sautes d’humeur, obésité…et si votre enfant manquait de sommeil?

Les enfants qui ne dorment pas suffisamment sont plus à risques de souffrir de problèmes de mémoi

Les enfants qui ne dorment pas suffisamment sont plus à risques de souffrir de problèmes de mémoire et d’attention, d’obésité et même de dépression.

C’est ce que conclut une recherche publiée, à la mi-juin, par l’American Academy of Sleep Medicine (AASM). Une équipe de 13 médecins spécialistes du sommeil a analysé 864 articles scientifiques établissant un lien entre le nombre d’heures de sommeil et la santé chez les enfants. Pour la première fois de son histoire, la prestigieuse AASM y va de recommandations quant à la quantité de sommeil dont les enfants et adolescents ont besoin pour demeurer en santé.

Selon cette méta-analyse, voici donc le nombre d’heures de sommeil recommandé par tranche d’âge :

  • 4 à 12 mois : de 12 à 16 heures
  • 1 à 2 ans : de 11 à 14 heures
  • 3 à 5 ans : 10 à 13 heures
  • 6 à 12 ans : 9 à 12 heures
  • 13 à 18 ans : 8 à 10 heures

Sur le plan de la santé mentale, les enfants qui respectent ces recommandations auraient une meilleure mémoire, moins de problèmes de comportement, de régulation de leurs émotions et de difficultés d’apprentissage. Ils auraient aussi moins de risques de souffrir de dépression. Les adolescents qui dorment de huit à dix heures par jour auraient aussi moins tendance à s’automutiler ou à avoir des pensées suicidaires.

Les enfants et adolescents qui ne dorment pas assez risquent aussi d’être en moins bonne santé physique. Ils se blesseraient davantage et souffriraient en plus grand nombre d’obésité, de diabète et d’hypertension.

Ce qui ne veut pas dire qu’il faut laisser votre ado dormir jusqu’au milieu de l’après-midi sous prétexte que c’est bon pour lui. Les chercheurs en arrivent à la conclusion que dormir au-delà des recommandations est aussi néfaste pour la santé.

Afin d’arriver à instaurer une bonne hygiène de sommeil chez votre enfant, les médecins recommandent aux parents :

  • D’instaurer une routine avant l’heure du coucher;
  • De bannir les téléphones cellulaires, ordinateurs et consoles de jeux de la chambre à coucher;
  • D’empêcher l’exposition aux écrans des téléphones cellulaires, tablettes et autres gadgets électroniques avant le coucher. Ces appareils produisent une lumière bleue qui nuit à la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil.

Besoin d’un coup de pouce… Cliquer sur le lien pour obtenir la liste de nos suggestions de lecture pour que vos enfants, petits et grands, fassent leur nuit.

Bon sommeil à tous!