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La tendresse de l’allaitement — Texte : Jessica Archambault

Avertissement : L’allaitement est un sujet qui fait réagir. Je suis tout à fait consciente

Avertissement : L’allaitement est un sujet qui fait réagir. Je suis tout à fait consciente que ce n’est pas facile pour toutes. Bien que je prône l’allaitement, je considérerai toujours la santé mentale de la mère comme primordiale et à ne pas négliger dans les différents choix à faire dans sa maternité. Ce texte touche mon expérience bien personnelle.

Pour moi, l’allaitement est simplement naturel. Ce sont des moments précieux et doux avec mes enfants. Au-delà de les nourrir, c’est un puissant réconfort. J’ai l’impression d’être la maison de mon bébé. C’est drôlement dit, mais c’est vraiment le sentiment que j’ai. Lorsque mon bébé boit au sein, comme ses frères avant lui, je le sens apaisé, calme, serein. Je le sens en confiance et complètement abandonné. Il fait le plein de lait, mais aussi d’amour et de tendresse.

J’ai l’immense chance que ce soit facile pour moi. À mes deuxième et troisième bébés, j’ai pu faire des dons de lait à Héma-Québec pour aider de jeunes prématurés nés avant 32 semaines de grossesse. Les bienfaits sont nombreux et je suis heureuse d’avoir pu y contribuer. Je le nomme ici parce que ce n’est pas encore très connu. Je me dis que si ça peut donner envie à quelques mamans de faire de même, ça vaut le coup !

Même si je suis chanceuse dans mon expérience d’allaitement, ça reste un important don de soi. C’est exigeant, notre corps produit tout ce qu’il faut pour nourrir un autre être humain, ce n’est pas rien ! C’est donc aussi de nombreuses heures éveillées, parfois dans de drôles de positions, avoir faim et soif, gérer des canaux lactifères bloqués, peut-être même une mastite. Comme me disait Maïka, « on devrait chaque jour se dire qu’on est hot ! »

En sortie en famille au Centre des sciences, j’ai croisé une maman assise par terre dans un coin, allaitant son bébé. J’ai eu un sentiment de déjà-vu et le sourire que je lui ai fait valait un gros high-five !

Malgré les défis, je suis émotive à l’idée qu’un jour, ce sera terminé définitivement. Pour la première fois de ma vie de maman, je ne sais pas si mon bébé sera le dernier. Je n’ai toujours pas envie d’arrêter le dernier allaitement, ce boire avant le dodo où on s’arrête et se pose, bébé et moi. Peu importe l’intensité de la journée, nous partageons ce moment de douceur et de calme, seulement nous deux. Je crois que je l’apprécie autant que lui. Je m’ancre dans le présent, je savoure la douceur de mon bébé, je suis aussi apaisée.

Que ce soit la fin qui s’annonce bientôt ou que je vive une quatrième aventure d’allaitement, je sens que je vivrai un petit deuil lorsque ce sera terminé, car rien, pour moi, n’est comparable à ces instants de douceur.

Jessica Archambault

Ma Nathalie – Texte : Joanie Fournier

J’étais dans la jeune vingtaine quand je l

J’étais dans la jeune vingtaine quand je l’ai rencontrée. J’avais eu la chance incroyable de côtoyer ses enfants, les uns après les autres, en travaillant comme éducatrice. Au fil des mois, une confiance s’est installée et un lien d’amitié s’est créé. Un lien entre deux femmes, l’une mature et expérimentée, l’autre jeune et passionnée. Puis de l’éducatrice, je suis devenue l’amie. Elle m’a ouvert les portes de leur maison et de leur intimité.

Elle m’a impressionnée, dès la première rencontre. Elle jonglait entre les enfants, comme une pieuvre bienveillante. Pourtant, comme éducatrice, je savais bien m’occuper de plusieurs enfants à la fois. Mais ma Nathalie, elle était la master-maman. Chef de file d’une famille nombreuse, elle avait réussi à élever ses enfants avec respect, bienveillance et tellement de douceur. Elle était un modèle pour moi, une inspiration.

La première fois qu’elle nous a invités à souper chez elle, mon amoureux et moi, est un souvenir tellement fort pour moi. Je la revois en train de cuisiner, le fourneau rempli à craquer. Les enfants s’amusaient, tous ensemble. Et quand on s’est mis à table, leur harmonie m’a fait envie. Chacun avait sa place, son rôle à jouer, sa responsabilité. Avant elle, je connaissais seulement des mamans qui se levaient 32 fois de table pendant le repas et qui finissait par manger froid. Pas ma Nathalie. Pendant une heure, nous étions assis à table à parler et tout était tellement paisible… Ça m’avait frappé de plein fouet : moi aussi, je voulais ÇA plus tard ! Les plus grands aidaient à débarrasser à la table, un autre aidait le bébé à ramasser sa fourchette qu’il avait lancée ou échappée. Évidemment, il y avait des petits conflits d’enfants. Mais tout était tellement naturel…

J’étais vraiment impressionnée… et quand je suis sortie de là, j’ai dit à mon amoureux que moi aussi, je voulais une grande famille. Il m’a avoué que si je lui avais demandé cela avant, il aurait fait une petite crise cardiaque… mais plus maintenant. Maintenant qu’il avait vu tout l’amour qui envahissait cette famille, il était tout aussi conquis que moi.

Puis, l’année suivante, je suis tombée enceinte pour la première fois. Les questions se bousculaient dans ma tête, au même rythme que les nouvelles sensations dans mon corps. Et à chaque petite question, ma Nathalie pouvait m’éclairer. Mon médecin me donnait des statistiques, alors qu’elle, elle me parlait de son ressenti, de ses expériences. Et c’est exactement ce dont j’avais besoin. Je ne voulais pas entendre de données scientifiques, je voulais qu’on me dise que c’était normal d’avoir peur.

Puis, elle a partagé avec moi ses histoires d’accouchements, ses récits d’allaitement et tout le bagage d’une mère-veilleuse femme. J’ai pensé à elle en poussant mon bébé, le plus naturellement possible. J’ai pensé à elle quand j’ai mis bébé au sein. J’ai pensé à elle à chaque petite étape de ma nouvelle vie de maman, me demandant souvent ce qu’elle aurait fait. J’espérais tellement fort qu’elle ait réussi à me transmettre son instinct maternel…

J’étais maintenant une maman. C’est comme s’il y avait un fil invisible qui nous liait. Grâce à elle, je voyais la maternité comme un arbre qui prend de la maturité dans une grande forêt. Chaque maman a son arbre et toutes les racines sont liées, parce que certaines épreuves de nos vies de mamans nous lient indéniablement.

Les années ont passé. Ma Nathalie n’était jamais bien loin. Toujours à un coup de fil d’une réponse rassurante… Puis, mes grossesses se sont succédé et ma grande famille m’a comblée. Je suis devenue la maman-d’une-famille-nombreuse, mature et expérimentée.

Et un jour, la jeune éducatrice passionnée de ma fille a commencé à me demander des conseils. Des conseils sur la grossesse, sur l’accouchement, sur l’allaitement… et quand elle est tombée enceinte, je lui ai promis de toujours être là pour répondre à ses questions, peu importe l’heure du jour ou de la nuit.

Elle m’a remerciée le plus sincèrement du monde et m’a avoué que j’étais tellement un modèle pour elle… Moi ? Un modèle de maman ? J’ai réalisé ce jour-là que j’étais devenue sa Nathalie à elle… Quel honneur à mes yeux ! Je veux être pour elle cette maman qui a plein d’histoires à raconter… Cette maman qui sait écouter… Cette maman qui n’est pas parfaite, mais qui est humaine et bienveillante.

Je ne sais pas si je te l’ai déjà dit, ma Nathalie, que tu étais ce modèle-là pour moi. Mais je veux te dire MERCI. Merci d’avoir toujours répondu au téléphone quand je paniquais et que j’avais besoin de toi. Merci pour toutes les fois où tu m’as rassurée. Merci de m’avoir montré que c’était aussi beau d’avoir une famille nombreuse. Je te dois une grande partie de ma belle famille.

Merci, ma Nathalie.

Et vous, avez-vous une mère-veilleuse dans vos vies ?

Joanie Fournier

 

La fin du nous

J’ai porté au creux de mon ventre mes enfa

J’ai porté au creux de mon ventre mes enfants. Je les ai aimés, dès le premier instant. Je les ai mis au monde, avec une force insoupçonnée jusque-là. J’ai tenté chaque jour d’être la meilleure mère possible pour eux. J’ai joué à la maman-pieuvre, entre les tâches à faire, le travail qui me passionne et ces petits humains qui ont toujours besoin de moi. J’ai fait la maman-kangourou en emmaillotant mes bébés contre mon cœur aussi souvent qu’ils en ont eu besoin. Je leur ai donné mon cœur de mère, mais aussi mon corps. Mon corps pour les porter, pour les accoucher, et encore pour les allaiter.

Et c’est officiel, cette semaine, j’ai allaité mon tout dernier bébé pour la toute dernière fois… À la fin de chacun de mes allaitements, j’ai ressenti beaucoup de nostalgie. Je revoyais mon bébé si petit, si dépendant de mon corps. Je me sentais à la fois coupable de le laisser, de m’éloigner un peu de lui. Et dans ce cocktail d’émotions, je me sentais aussi bien triste de me sentir aussi facilement remplaçable en fait…

Ce sevrage est différent des autres. Sûrement parce que c’est le dernier. Je ne me sens pas coupable du tout cette fois. Au contraire, une grande fierté m’envahit. Je regarde mon parcours de maman-allaitante derrière moi et je suis fière en titi. Et cette fois‑ci, je me sens même libérée. Oui, oui. Parce que je retrouve mon corps. Mon corps à moi. Et juste à moi.

Je ne serai plus jamais enceinte. Je ne ferai plus jamais de portage. Je n’allaiterai plus jamais. Je n’aurai plus à partager mon corps avec un petit être. Je dois me réapproprier ce nouveau corps de maman. Il a changé, c’est certain. Mais je lui dois tellement… Il m’a permis d’accomplir ce que j’ai fait de plus beau sur la Terre. C’est correct que ces petits humains y aient laissé leurs traces…

Je réalise que ce sevrage, c’est aussi la fin du « Nous ». La fin de notre fusion maman-bébé. Parce que maintenant, tu te nourris sans moi. Que je sois là ou non. Tu explores sans moi. Tu joues sans moi. Et honnêtement, je trouve ça beau, la fin du « Nous ». Parce que ça veut aussi dire que c’est le commencement du « Toi ». Un « Toi » qui aura ses propres rêves, ses propres chemins à suivre dans la vie. Un « Toi », jamais tout à fait sans moi. Parce que je marcherai toujours à tes côtés. Juste pour te regarder être un « Toi » aussi merveilleux que celui que tu peux devenir.

Bonne route, mon bébé.

Joanie Fournier

 

L’allaitement : date d’expiration?

J’ai allaité mes trois filles jusqu’à ce que je n’aie plus a

J’ai allaité mes trois filles jusqu’à ce que je n’aie plus assez de lait. Les deux premières pendant 2 mois et la troisième, jusqu’à 4 ½ mois. Pour le petit dernier, je m’étais dit que j’allaiterais jusqu’à ce qu’il ait 9 mois, si tout allait bien.

J’ai été chanceuse, l’allaitement était facile. Neuf mois après la naissance, je produisais encore beaucoup de lait, mon bébé prenait bien le sein, cela semblait lui apporter du réconfort et je chérissais ces moments précieux pendant lesquels j’étais collée à mon petit homme.

Pour une fois, ce n’est pas mon corps qui arrêterait l’allaitement. J’étais donc confrontée à une nouvelle situation : j’arrête à quel moment?

J’ai longuement réfléchi à la question et je me suis demandé s’il devait vraiment y avoir une date d’expiration.

La recherche nous enseigne que l’allaitement est fortement recommandé jusqu’à l’âge de 2 ans. Au début, je me disais que c’était beaucoup, que ça ferait un peu étrange d’allaiter un bébé si longtemps. En fait, j’avais peur du jugement des autres. Que vont penser les gens s’ils me voient allaiter mon enfant qui a plus d’un an? Moi-même, je n’étais pas particulièrement à l’aise d’allaiter très longtemps, mais j’ai poursuivi sans trop y penser.

Par la suite, je me suis dit que le bébé allait bien finir par ne plus vouloir prendre le sein, mais ça ne semble pas être parti pour cela. Il a maintenant 19 mois et je l’allaite toujours. Quand vais-je arrêter d’allaiter? Je ne le sais pas encore.

Mais une chose est certaine : je n’arrêterai pas parce que j’ai peur de ce que les gens vont penser. L’allaitement est la chose la plus belle et la plus naturelle qui soit. Ce sont les adultes qui voient quelque chose de mal dans le fait de poursuivre l’allaitement au-delà de la première année. Pour l’enfant, c’est ce qu’il connaît depuis qu’il est né, en plus d’être une superbe source de réconfort. Alors si la mère est à l’aise et qu’elle aime allaiter, qu’y a-t-il de mal à poursuivre l’allaitement? À mon avis, absolument rien.

Pour ma part, mon quatrième aura contribué à faire tomber mes préjugés sur l’allaitement. J’assume pleinement le fait qu’il a 1 ½ an et que je l’allaite encore, peu importe où je suis.

L’allaitement est une chose très personnelle. Ça regarde la mère et son bébé. Personne ne devrait juger une mère qui cesse d’allaiter rapidement ou encore qui allaite longtemps. Écoutez votre cœur, votre corps et votre bébé. Si les trois sont en accord pour poursuivre un allaitement longtemps, faites-le! Ne soyez surtout pas mal à l’aise en public. Il est plus que temps de briser les tabous sur le fait qu’on ne devrait pas allaiter un bébé au-delà de sa première année.

Annick Gosselin

Maudites catégories

Depuis que j’ai des enfants, j’ai remarqué que les parents tentent de

Depuis que j’ai des enfants, j’ai remarqué que les parents tentent de se regrouper par catégories de parents… Les maternantes, ceux qui font du cododo, celles qui allaitent, ceux qui font du portage, celles qui prônent la DME (diversification de l’alimentation menée par l’enfant), ceux qui font des purées, etc. Et j’avoue que je ne vous comprends pas, chers parents.

Quand je partage une photo de moi, bébé au sein, en train d’allaiter, immanquablement, il y aura des commentaires sur l’allaitement. « C’est si beau un bébé qui boit au sein! », « J’aurais aimé ça pouvoir allaiter! », « Ouf, tu allaites encore! », « À quel âge tu penses arrêter? » « Es‑tu pro-allaitement? »… Pro‑allaitement? Je ne savais pas qu’en nourrissant mon bébé, je devais choisir un camp de parents… Moi, je pensais juste que je nourrissais mon bébé. J’allaite parce que quand mon bébé est né, il est allé boire au sein pis tout s’est super bien passé. Je n’ai pas réfléchi plus loin que ça, et je ne savais pas que ça me prendrait une carte de membre… Je ne l’ai pas fait pour offenser celles qui nourrissent leurs bébés au biberon ni pour narguer celles qui voulaient allaiter et pour qui ça ne s’est pas passé comme prévu. J’ai juste allaité naturellement, sans me poser de questions…

La semaine passée, j’ai partagé une photo de mes enfants et moi, au lever du matin. Cheveux couettés, visages fripés, et tous collés dans mon lit. Et encore une fois, les commentaires ont fusé… « C’est tellement beau le cododo! », « Ouf, moi je serais pas capable! J’ai besoin de mon intimité… », « Ils dorment tous dans ton lit? » Et j’ai réalisé encore une fois que j’étais, sans m’en rendre compte, dans une catégorie de parents… Mes enfants n’avaient pas dormi dans mon lit durant la nuit, mais ils étaient tous venus me rejoindre au petit matin pour qu’on se colle tous ensemble. J’ai beau retourner ça dans tous les sens, je ne vois pas où est le mal… Mais j’ai décidé de ne pas contredire ceux qui m’avaient déjà catégorisée dans les mamans -pro-cododo, tout simplement parce que je me fiche de ces catégories. Je n’ai pas le sentiment d’appartenir à aucune…

Hier, mon bébé a commencé à manger. Je lui ai donné des céréales d’avoine. Sans réfléchir plus loin que ça. Parce qu’il avait faim au souper, et que j’en avais dans l’armoire. Ça aurait pu être n’importe quelle autre sorte de céréales d’ailleurs, ça ne faisait aucune différence pour moi. Et encore une fois, sous la photo partagée, les commentaires sont apparus… « Déjà les céréales? Il n’est pas trop jeune? », « Trop jeune? Ben non! Il était temps qu’il lâche maman! », « Pourquoi tu ne fais pas la DME!? C’est teeeeeellement plus nice la DME que les purées! ». Donc, parce que j’ai donné une fois des céréales d’avoine à mon bébé, je suis officiellement catégorisée comme maman -anti-DME-pro-purée… Sérieusement? Et si demain je lui donne une carotte blanchie à gruger, est-ce que je change automatiquement de catégorie? Est‑ce que ça me prend une autorisation écrite du club des mamans-DME? Et si bébé préfère les purées? Et si bébé préfère les aliments entiers? Parce que moi, je suis naïve comme maman… Je pensais juste m’adapter à ses goûts au fur et à mesure…

J’aimerais vraiment que quelqu’un m’explique à quoi ça sert, toutes ces catégories de parents… parce que pour être bien honnête, je n’en vois vraiment pas l’utilité.

Mes enfants, ils ont dormi dans leur propre lit dès le jour 1. Puis quand ils le veulent, ils viennent se coller avec papa et maman dans notre lit. Je ne suis pas POUR le cododo, ni CONTRE.

Mes enfants, je les ai allaités parce que c’était facile. Je ne suis pas POUR l’allaitement, ni CONTRE.

Ils se sont sevrés seuls, avant même que j’y pense, vers neuf mois. Je ne me sentais pas forcément prête, mais je les ai respectés dans ce besoin d’autonomie. Je pensais bien continuer d’allaiter le soir au coucher, mais ils repoussaient le sein. Je ne suis pas POUR l’allaitement prolongé, ni CONTRE.

Mes enfants, ils ont mangé des céréales pour bébé. Certains ont préféré les purées jusqu’à quinze mois. D’autres ont voulu de gros aliments entiers dès six mois. Et je n’ai de préférence ni pour l’un ni pour l’autre. Je ne suis pas CONTRE les purées, ni POUR la DME.

Mes enfants, je les ai portés en maman-kangourou, tant et aussi longtemps qu’ils étaient confortables. C’est aussi simple que ça. Je ne suis pas POUR le portage, ni CONTRE.

Mes enfants, je les ai élevés de mon mieux, en tentant de m’adapter à chacun d’eux. M’adapter à chaque personnalité, aux besoins de l’un et aux demandes de l’autre. Sans jamais me casser la tête à essayer d’entrer dans des catégories de parents.

Et si tous les parents essayaient d’entrer dans une seule et même catégorie? Celle des parents. Celle des parents qui font de leur mieux pour rendre leurs enfants heureux. Les autres catégories devraient tellement disparaître ainsi que tous les jugements qui viennent avec.

On est tous des parents. On aime tous profondément nos enfants. Et c’est la seule catégorie qui compte dans la vie. La catégorie des parents aimants, ça, je suis POUR.

Joanie Fournier


Tu n’es pas seule, petite maman bienveillante

Il y a dix ans, j’étais une nouvelle maman complètement débouss

Il y a dix ans, j’étais une nouvelle maman complètement déboussolée. Le maternage, la bienveillance et l’éducation positive n’étaient pas encore à la mode. J’y allais à l’instinct, toute seule sur mon chemin. Je réinventais la maternité avec mes convictions toutes personnelles et le soutien de mon amoureux, mon complice. Je ne suivais pas les enseignements d’un vieux sage. Il n’y avait pas de liste de grands principes affichée sur mon frigo. Je suivais mon cœur tout simplement. Ouf, pas si simplement que ça!

Pour la première fois de ma vie, je déviais du chemin bien tracé que j’avais docilement suivi jusque là. Tout le monde s’attendait à ce que je retourne travailler, et moi, je faisais le choix de mettre ma carrière de côté. La débarque sociale, tu dis!

Voici ce que j’écrivais en 2008 sur ma maternité toute neuve :

Ce qui me met particulièrement en colère ces temps‑ci, c’est de réaliser qu’il n’y a pas beaucoup de place pour une maman et un bébé qui va avoir un an. Les mamans retournent au travail, les bébés entrent dans les garderies… Dehors, le jour, les parcs sont vides.

 

Les activités de la ville nous sont presque toutes interdites : les cours maman-bébé refusent les bébés qui commencent à marcher alors que les spectacles pour enfants sont réservés aux enfants de plus de trois ans. Si je comprends bien, on dérange partout. Même dans le monde des enfants?

 

J’ai découvert l’origine de l’expression « faire une montée de lait » quand j’ai commencé à allaiter. Chaque émotion intense s’accompagne dorénavant d’une chaude sensation de picotement dans ma poitrine. Maintenant, pour moi, bouleversement égale débordement lacté.

 

Ce que je réalise surtout, c’est que mes montées de lait « émotives » ont presque toujours la même origine. Celle de me sentir marginale parce que je chéris chaque moment passé avec mon enfant. Seule à croire sincèrement que c’est le plus grand bonheur que je puisse vivre. Et plus seule encore, à croire que je peux en faire un petit être un humain épanoui.

Des montées de lait, heureusement, j’en fais de belles aussi. Il y en a une qui m’a envahie cet après-midi, en regardant mon coco jouer avec son Papa. C’était tellement émouvant de le voir : si beau, si heureux, si drôle, intelligent, habile et affectueux. Il a dix mois aujourd’hui et je l’appelle ma p’tite éponge. Il apprend tellement vite que je ne fournis pas! Hier soir, j’essayais de l’aider à s’endormir en respirant profondément comme dans mes cours de yoga prénataux. Tout à coup, j’ai senti son souffle chaud sur ma joue. Il m’imitait avec sa petite bouche en cœur et attendait de voir ma réaction, le petit coquin.

 

Je découvre de jour en jour sa personnalité bien unique. Son père et moi réalisons que les moyennes et les conseils des pédiatres ont leurs limites. La première limite étant justement d’être des moyennes. Cet enfant est loin d’être juste une moyenne. Nous devons créer notre propre recette avec ce petit être‑là comme principal ingrédient.

 

Je vois approcher le moment du sevrage avec appréhension. Je sens à quel point il aime ce moment privilégié et qu’il a un grand besoin de sa maman. C’est d’ailleurs le seul mot qu’il dit mon bébé : Maman. Mon petit bébé qui m’appelle la nuit parce qu’une nuit, c’est bien trop long… Je n’oserais jamais dire ça en public, j’aurais bien trop peur qu’on m’accuse de trop le couver. Comme si on ne pouvait pas couver un peu un petit bébé de dix mois, répondre à ses besoins affectifs et lui construire sa sécurité à son propre rythme? C’est pas ça qui en fera un enfant roi, un petit monstre mal élevé qui pique des crises et à qui on permet tous les caprices…

Je me relis et je suis pleine de compassion pour la jeune mère que j’étais. Je ne réalisais pas encore que les différences sont finalement bien minimes entre chaque parent. On se ressemble bien plus qu’on le pense. On se ressemble surtout dans le fait de tous se sentir seuls et incompris de temps en temps.

Si tu as une petite maman autour de toi, tends-lui la main. Fais-lui une place dans ta tribu même si elle te pousse à te remettre en question. Je t’assure que, même si elle semble assumer ses choix et les défend avec conviction, elle est tout aussi fragile que toi. Elle doute elle aussi et elle essaie différentes approches. Elle fait de son mieux, exactement comme toi.

Elizabeth Gobeil Tremblay

Des bébés et des études

Nous étions tous les deux étudiants et amoureux fous l’un de lâ€

Nous étions tous les deux étudiants et amoureux fous l’un de l’autre. Après plusieurs années en couple, nous savions que nous voulions des enfants. Nous regardions devant nous et nous savions pertinemment que plusieurs années d’études étaient encore devant nous. Mais nous n’avions qu’une seule vie à vivre, et il était hors de question de passer à côté. Nous avons donc choisi d’avoir un enfant, en étant tous les deux aux études à l’Université. Nous avons calculé nos budgets, organisé nos sessions et pris la décision en toute conscience d’accueillir un petit être dans notre famille.

Quand j’ai accouché de ma première fille, Papa était en stage final de son baccalauréat. Heureusement, j’ai accouché en soirée et il a pris une journée de congé pour nous ramener à la maison, à notre sortie de l’hôpital. C’était mon premier bébé, un mini-trésor dont je devais prendre soin. Entre deux sessions. J’ai continué à suivre des cours à l’Université le soir. Papa n’a eu aucun congé de paternité et pourtant, j’avais l’impression qu’il était là avec nous. Nos familles habitaient loin de nous. Nous n’avions que nous au monde.

Deux ans plus tard, j’en étais à la moitié de mon baccalauréat. Papa était à la maîtrise. Et nous avons décidé d’avoir un autre enfant. Encore une fois, j’ai accouché pendant la nuit et Papa est allé travailler le matin même. La semaine suivante, il partait en congrès plusieurs jours. Cette fois-là, j’ai demandé à nos familles et amies de venir nous donner un petit coup de main… S’adapter à la vie avec deux enfants, ce n’est pas évident. Pendant qu’on étudie, ce l’est encore moins !

Je suivais des cours de fin de semaine à l’Université. Papa passait ses samedis à faire le taxi entre la maison et la salle de classe pour que je puisse allaiter. Parce que oui, en plus, j’allaitais ! J’ai eu la chance inouïe de croiser sur mon passage des professeurs humains et compréhensifs. Le soir d’un examen final, j’ai dû amener ma fille de quelques semaines avec moi. La professeure responsable ce soir‑là a passé toute la période à se promener avec mon bébé dans les bras, pour qu’elle reste profondément endormie et que je puisse faire mon examen.

Parce qu’on était toujours autant en amour, on a même fait un troisième bébé. Notre dernière fille est venue au monde pendant que Papa entreprenait son doctorat. J’ai fini mon baccalauréat avec des cours à distance, entre un allaitement et un changement de couche.

Est-ce que ça a été facile ? Non, pas tous les jours. Est-ce que c’était le chemin le plus simple ? Non plus. Mais je vous assure que nous n’avons aucun regret. Les études sont terminées, les diplômes sont accrochés au mur. Ces petits bouts de papier ont à nos yeux encore plus d’importance. Quand on passe devant, on se rappelle tous les sacrifices, les choix, les nuits blanches et les fins de session. Et quand les enfants passent devant, ils voient le dépassement de soi et l’accomplissement. Parce que dans la vie, le chemin facile semble attirant, mais ce ne sera jamais le seul choix que tu as.

Nos filles ont grandi. Maintenant, ce sont elles qui vont à l’école. Et comme elles nous l’ont enseigné quelques années plus tôt, c’est notre tour de leur apprendre ce qu’est la persévérance. Parce que parfois, les chemins plus compliqués sont aussi plus enrichissants.

Joanie Fournier

 

L’allaitement rêvé: quand tout se passe bien

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Dès le début de ma grossesse, je savais que je voulais allaiter mon enfant. Je ne savais pas combien de temps, mais je savais que je voulais essayer. J’avais en tête que ce n’était pas une partie de plaisir, surtout au début. Des histoires de gerçures, de bébé intolérant et de tétées interminables en tête, j’ai décidé de suivre un cours au centre périnatal de mon coin pour m’aider à comprendre. Déjà cela m’a aidée à démystifier les bases et on m’a aussi transmis des lectures sur le sujet. Je doutais encore un peu dans ma tête : est-ce que je vais voir assez de lait, est-ce que bébé va vouloir de mon lait? Mon chum, lui, était beaucoup plus optimiste que moi : « C’est un bébé, il a besoin de lait, tu as du lait, je ne vois pas ce qu’il y a de compliqué ». Sauf que j’avais en tête tellement de témoignages sur les difficultés de l’allaitement et trop peu sur les belles histoires. J’avais quand même espoir que tout se passe bien et puis si ce n’était pas le cas, je savais que j’allais pouvoir compter sur l’aide des sages-femmes qui assuraient mon suivi ou encore l’aide de ma belle-sœur qui est marraine d’allaitement. Bref, j’étais ambivalente, mais mon désir d’allaiter était bien présent.

 

Bébé est arrivé un soir de pleine lune. On a pris le temps de l’accueillir comme il se doit et quelque temps après sa naissance, il a eu faim. Je lui ai donné le sein et il a bu. Comme ça, facilement, tendrement, sans me faire mal. Il avait l’air d’aimer ça et moi, je n’en revenais pas, c’était confirmé : j’avais du colostrum! Quelques jours plus tard, j’ai eu ma montée laiteuse et je n’ai jamais manqué de lait, bien au contraire. Notre histoire d’allaitement s’est poursuivie tout simplement comme ça. Il demandait à boire, je lui donnais le sein et tout le monde était heureux. Je ne comptais pas les heures, la durée, les fréquences. J’étais simplement là pour lui quand il en avait besoin. On a aussi eu à s’ajuster un peu lui et moi, car j’avais un fort réflexe d’éjection, mais après quelques lectures sur Internet, tout s’est arrangé.

 

Je me souviens que très jeune, bébé avait sa petite routine. Il buvait très rapidement, quinze minutes maximum, puis il se reculait la tête en faisant un sourire et une petite goutte de lait coulait sur sa joue. Par la suite, il reposait sa tête sur mon sein et s’endormait. J’étais fascinée de le voir si paisible et bien comblé. Ajoutez à cela les hormones qui se rebalancent et voilà, j’étais en amour plus que jamais avec mon petit loup.

 

Son papa s’impliquait aussi côté allaitement. Il me supportait à 100 %, amenait bébé au besoin et prenait bien soin de m’apporter tout ce dont j’avais besoin lors des périodes d’allaitement plus intenses. Vous savez, ces périodes où j’avais l’impression, pas tellement fausse, de ne faire que ça de ma journée. Verre d’eau, téléphone, collation, émission de télé : mon conjoint m’aidait à être confortable dans mon cocon d’allaitement. Il me disait qu’il m’aimait, que j’étais une bonne mère, que notre fils était chanceux de m’avoir. Toute cette tendresse me permettait de garder le cap dans les moments plus difficiles comme les poussées de croissance ou les tétées groupées.

 

Même les nuits, étrangement, j’adorais nourrir mon enfant. Il n’y avait que lui et moi dans la pénombre, un moment privilégié où je sentais que j’étais là où il le fallait quand il le fallait. Je dois dire que côté sommeil, j’ai été gâtée les premiers mois. Dès sa naissance, bébé a bien fait la distinction entre le jour et la nuit. À trois semaines, il dormait déjà des sept heures en ligne, me permettant de bien me remettre de mon accouchement. Par contre, à partir de ses quatre mois, il a connu une période intense de régression côté sommeil, qui s’est poursuivie jusqu’à ses deux ans. Mon bébé qui faisait ses nuits depuis longtemps s’est mis à se réveiller aux deux heures. L’allaitement m’a permis de bien récupérer lors de ces périodes. J’ai découvert l’allaitement en position couchée et je dois dire que ça nous a bien sauvés. Lui et moi pouvions dormir beaucoup mieux et plus longtemps. Le manque de sommeil était difficile quand même, on s’entend, mais au moins, je pouvais me rendormir avant même qu’il termine sa tétée. J’assurais aussi les nuits seules puisque bébé voulait le sein; par contre, son père prenait la relève le matin venu.

 

Le temps a passé, mon bébé devenait grand et autonome. Notre histoire d’allaitement s’y est adaptée. Au départ, bébé n’avait même pas besoin de pleurer pour que je reconnaisse sa faim. Autour de deux mois, il était capable d’attendre quelque temps avant de recevoir son lait, puis au fil du temps nous sommes passés d’un allaitement à la demande à un allaitement à l’amiable, c’est-à-dire que l’allaitement était beaucoup plus réciproque et tenait compte de mes besoins comme des siens. Il faut dire qu’à ce moment sa survie ne dépendait plus de mon lait puisqu’il mangeait aussi. Je ne lui offrais plus systématiquement le sein, j’attendais qu’il me le demande et je me permettais de dire non si cela m’incommodait. Au fil du temps qui passait, je voyais que l’allaitement suivait aussi son développement affectif. Il buvait moins souvent, moins longtemps, et comprenait que j’avais aussi des besoins, que tout ne tournait plus autour de lui maintenant qu’il grandissait. Il apprenait que j’étais une personne distincte de lui et que j’avais mes propres besoins.

 

C’est comme ça, doucement, qu’un boire à la fois, nous avons continué l’allaitement. Je ne croyais jamais dire ça, mais finalement, notre histoire d’allaitement a duré deux ans, 25 mois pour être exacte. Si vous m’aviez dit avant que je devienne mère que j’allaiterais mon enfant jusqu’à deux ans, j’aurais probablement ri. Même s’il s’agit de la recommandation officielle de l’OMS (allaitement exclusif jusqu’à six mois, puis compléter l’allaitement avec la nourriture solide jusqu’à deux ans ou plus), il y a encore beaucoup de chemin à faire pour démystifier l’allaitement non écourté. On voit peu d’exemples dans notre quotidien, j’avais moi-même des préjugés sur le sujet. Sauf que même si le temps passait, je sentais que je faisais encore la bonne chose pour lui, je sentais qu’il en avait besoin et que cela n’empêchait en rien son développement de se poursuivre sainement, bien au contraire. Dans notre cas, c’était ce qu’il y avait de mieux.

 

Autour de deux ans, je sentais que la fin arrivait. À ce moment, il ne restait que les boires pour l’endormir. Son père et moi l’avons bien préparé et avons discuté avec lui de la fin « du lait de maman ». Lui-même était d’accord et voulait maintenant apprendre à s’endormir seul. La première nuit a été plus difficile, mais quand même beaucoup mieux que je croyais, puis il n’a plus jamais repris le sein.

 

Voilà que notre histoire d’allaitement est maintenant terminée et j’en garde un excellent souvenir. Bien évidemment ça n’a pas toujours été facile, j’ai été fatiguée, j’ai parfois eu l’impression qu’il allait téter jusqu’au cégep, j’ai été découragée, épuisée. Honnêtement, avec le recul, je crois que ça relève plus des conséquences d’être une mère que de l’allaitement en tant que tel. Aussi, ces périodes plus difficiles valaient vraiment la peine d’être surmontées quand je regarde l’ensemble du récit.

 

Pour moi, l’allaitement a été une super occasion d’apprendre à connaître mon bébé, de m’arrêter pour l’observer, de le découvrir. J’avais l’esprit tranquille, car je savais qu’il avait tous les nutriments dont il avait besoin pour grandir. Au-delà de ça, je lui fournissais aussi un repère de sécurité et de tendresse, le jour comme la nuit. Cela a contribué à forger un lien bien fort entre nous. Il savait qu’il pouvait compter sur moi.

 

J’écris notre histoire, car je veux signifier qu’il est possible que tout se passe bien dès le début. Si ce n’est pas le cas, il existe plusieurs ressources : centre périnatal, marraine d’allaitement, halte allaitement du CLSC, conseillère en lactation, IBCLC, etc. Malgré les ressources, je sais que des mamans ont essayé fort sans que cela fonctionne et je sais aussi que certaines, par choix, ont écarté l’allaitement au sein. Tout ça est évidemment bien correct aussi. Personnellement, l’allaitement a sauvé mon sommeil et ma santé mentale jusqu’à un certain point et non l’inverse. Est-ce que je crois que l’allaitement a permis de favoriser le lien d’attachement avec mon bébé? Oui. Est-ce que je crois que l’allaitement est nécessaire pour la création d’un tel lien? Non. Chacun sa vie, chacun son chemin.

 

D’ailleurs, lorsque j’ai interpellé les collaboratrices de MFMC pour connaître brièvement leur expérience avec l’allaitement, voici ce qu’elles avaient à confier :

 

« J’ai allaité deux ans chacun de mes enfants! Sans me cacher! Liberté! Pas de biberons, pas de tracas et des enfants jamais malades! »

 

« Bébé allaité onze mois. Sevrage hyper progressif sur sept mois. Facile, facile! »

 

« Bébé 1 : Difficultés d’allaitement. Ma grande est née avec une anoxie cérébrale, septicémie, deux pneumothorax… Le séjour à l’hôpital a été difficile sur l’allaitement puisqu’elle a été gavée pendant une bonne période. De retour à la maison, je me suis pris une marraine d’allaitement. Avec son aide, j’ai réussi à allaiter dix-sept mois…

 

Elle s’est sevrée par elle-même puisque j’étais enceinte de mon deuxième.

 

Mon Bébé 2 est né préma de 25 semaines. Donc il a été gavé de mon lait maternel. L’allaitement n’a pas fonctionné, entre autres parce qu’avec bébé 1 qui n’allait pas à la garderie et la longue route entre la maison et le RoyalVic/Children, je n’ai pu aller voir mon bébé 2 qu’une journée sur deux. Donc aucune assiduité pour l’aider à téter. J’ai donc fait du tire-allaitement pendant neuf mois. Il a eu du lait maternel durant ces mois-là et j’en suis bien fière. Ça reste un allaitement malgré tout. »

 

Premier bébé : cinq mois

Deuxième : dix mois

Troisième : six mois

J’ai adoré mes expériences, c’était mes moments de tranquillité avec mes enfants.

 

J’ai allaité onze mois, elle a décidé d’arrêter par elle-même quand elle a commencé la garderie. Mon expérience : cauchemardesque au début, elle perdait trop de poids et mes mamelons étaient à moitié arrachés (désolée du détail dégueu), mon médecin voulait envoyer ma fille à l’hôpital, mais elle m’a fait confiance et je suis allée la voir tous les jours pendant deux semaines. Ma production n’augmentait pas assez pour les besoins de ma fille. J’ai donc pilé sur mon orgueil et j’ai fait l’allaitement mixe avec de la formule. Après, j’ai adoré mon expérience. Quand je vois les autres mamans allaiter, j’ai un petit moment de nostalgie du lien qu’il y a durant ce temps-là. 

 

Je n’ai pas allaité! Aucune de mes trois filles. Je n’étais pas à l’aise avec l’allaitement, mais les mamans qui allaitent ont toute mon admiration!

 

J’ai allaité pendant qu’on était à l’hôpital. Les seins en sang malgré le fait que je donnais bien le sein m’ont fait abandonner, je souffrais chaque fois. La deuxième fois, même chose. La troisième ne me faisait pas mal, mais mon lait ne sortait pas. L’infirmière m’avait dit que c’était la fatigue (ma deuxième avait seulement quatorze mois). Le seul moyen de me faire sortir du lait était de me plonger dans un bain chaud. Bref pour ma part, la douleur était tellement intense que je n’éprouvais aucun plaisir.

 

Je n’ai pas allaité mon premier du tout. La raison : je devenais agressive quand on me touchait les seins. Je détestais cela, même sexuellement. Le deuxième, j’ai tenté. Après vingt-quatre heures, mon fils pognait les nerfs à n’en plus finir, alors j’ai décidé de donner le biberon à lui aussi. Le doc m’a dit, un peu plus tard que mes mamelons sont trop plats, probablement. ET là pour le troisième, je suis en questionnement. J’ai vraiment aimé le fait qu’avec le biberon, je ne suis pas seule à m’occuper de ce côté-là. Que si mon bébé boit quatre fois dans la nuit, je n’ai pas toujours à me réveiller. J’ai aimé le fait que je ne me sentais pas jugée à l’hôpital puisque je n’allaitais pas. Puis mes enfants sont en parfaite santé, même quand ils étaient bébés. Voilà mon histoire.

 

Quatorze mois avec une téterelle.

 

Magique. Formidable. J’ai allaité mes trois filles en moyenne huit mois chacune.

 

J’ai allaité mon aîné un gros cinq jours. Pas de montée de lait, bébé qui perd du poids, panique générale : envoie la grand-mère acheter de la préparation et des biberons! Je n’ai jamais eu de montée de lait. J’aurais aimé allaiter, mais ce n’était pas primordial pour moi. Je me suis battue longtemps pour fabriquer mes enfants, j’avais décidé que si l’allaitement ne fonctionnait pas, je ne me battrais pas contre mon corps cette fois-ci. Mais j’avoue que ça m’a fait un gros pincement quand même, que ça non plus, mon corps ne veuille pas le faire.

 

J’ai allaité mes jumelles douze heures. Je n’arrivais carrément pas à les placer au sein, rien à faire! J’ai essayé de tirer mon lait à l’hôpital, on arrivait à 1,5 ml aux trois heures… à diviser en deux bébés! Go pour les biberons, sans aucune miette de culpabilité, ça a bien fonctionné pour le premier. (Veuillez noter que j’ai dû placer la langue de ma première puce autour de la tétine de son biberon à l’aide de mon petit doigt pendant près de huit mois! Ça a grandement ajouté à ma non-culpabilité de m’être sauvée de tout ce trouble après coup.) Je n’ai jamais eu de montée de lait.

 

Mon petit dernier : non-allaitement parfaitement assumé, j’ai les mamelons plats, des seins immenses, des problèmes hormonaux et je n’ai pas eu de montée de lait à mes deux derniers accouchements : infirmière, apportez-moi un biberon! Sauf que… huit jours post-accouchement… méga montée de lait! Dans un seul sein, mais quand même, y’avait du lait! Mets bébé au sein le plus possible (complété avec un biberon parce que je ne fournis pas), je tire mon lait entre chaque tétée. Je ne fournis pas du tout, en une journée, j’arrive à tirer 15 ml. Mon bébé buvait 90 ml aux 1 h 30 à trois jours, y’a comme un sérieux manque à combler. Au bout de trois jours, j’arrive pour le boire de nuit : plus une goutte! Mon sein est complètement dégonflé, y’a rien, rien, rien! Rien non plus le lendemain, c’est fini. J’ai ragé contre mon corps qui avait envie de me faire de faux espoirs sur un truc que j’avais complètement mis de côté dans ma vie. Mais j’ai aussi fini d’accepter complètement que je n’aie tout simplement pas allaité aucun de mes enfants… et que ce n’était pas grave pour autant.

 

Parce que, même si le lait maternel est indéniablement l’aliment le plus adapté au bébé humain, l’important, c’est de les nourrir et de les aimer, ces bébés-là! Et surtout, il est bon de se rappeler que, même si l’allaitement favorise le peau à peau, le biberon ne l’empêche pas, bien au contraire!

 

À ma première : trois semaines. Ma fille est née et elle ne tétait pas. Juste avant de quitter l’hôpital, l’infirmière d’expérience lui a mis un doigt dans la bouche et elle a commencé. Par contre, elle ne prenait pas comme il faut, les premiers temps je devais utiliser une seringue. Ma fille dormait beaucoup. Tellement qu’il fallait que je la réveille (ça me prenait 1 h), essayez de la faire boire, me décourager et aller me recoucher pour ensuite mettre un cadran et recommencer. Après trois semaines, j’étais engorgée, une mastite arrivait, fièvre, je pleurais quand je l’allaitais tellement ça faisait mal. J’ai regardé mon chum et j’ai dit : « Go à la pharmacie chercher des biberons, je ne suis plus capable. » Il lui a donné un biberon, elle a bu en championne, on s’est séparé les nuits, la joie était revenue!

À mon deuxième : trois mois. Il buvait bien, mais je ne suis pas quelqu’un qui adore les grosses chaleurs l’été. On avait de la visite pendant quelques jours à la maison, une canicule, pas d’air conditionné et j’ai arrêté : je ne m’endurais plus. J’ai continué de tirer mon lait quelque temps. 

  

Roxane Larocque

Tu n’allaites pas? C’est donc bien de valeur!

Voilà la phrase que je me suis fait servir par une infirmière lors

Voilà la phrase que je me suis fait servir par une infirmière lors de mon premier accouchement. Ça peut sembler bien anodin, mais trois ans plus tard, elle résonne encore dans ma tête. Et vous devinerez que ce n’était vraiment pas la phrase que j’avais besoin d’entendre alors qu’on devait rester à l’hôpital vingt-quatre heures de plus à cause de la jaunisse de ma fille.

Non, il y a trois ans, je n’ai pas allaité. Je me suis découragée et j’ai abandonné. Ça faisait mal et j’étais fatiguée. Cependant, j’ai tiré mon lait pendant dix mois pour le donner au biberon à ma fille. Selon moi, elle a quand même reçu ce qu’il y avait de meilleur pour elle.

Trois ans plus tard, j’allaite toujours sa petite sœur de sept mois. Pendant ma grossesse, je ne m’étais mis aucune pression; si ça marche tant mieux, sinon ce serait le biberon. On glorifie beaucoup l’allaitement, mais je ne vous cacherai pas qu’il y a des bouts durs (oui, oui, dans les deux sens! Haha!). Tu es la seule personne qui peut nourrir ton bébé affamé, donc tu ne peux pas compter sur papa pour qu’il s’occupe des boires. Tu dois être fidèle au poste, les mamelons à l’air, aux heures et demie pendant quelques semaines. Et dans mon cas, l’introduction du biberon s’est avérée plutôt difficile. Mon bébé ne s’endort encore souvent qu’au sein et elle se réveille encore la nuit pour téter.

Tu auras droit à des commentaires comme :

« Vas-tu allaiter encore longtemps? » (Juste un peu avant son entrée à la maternelle, tsé.)

« Tu as l’air fatiguée, tu devrais lui donner le biberon. »

« Ton lait n’est peut-être pas assez nourrissant. »

Et moi d’acquiescer en souriant… Sourire fake, bien sûr.

Malgré les hauts et les bas, je ne regrette aucunement mon choix d’allaiter. J’avoue que je redoute même un peu la fin de ce moment unique et privilégié entre ma cocotte et moi.

À toi, la future maman qui commence à peine à avoir un petit bedon arrondi et qui se fait déjà bombarder de questions concernant la façon dont tu vas nourrir ton enfant : Ne te mets pas de pression. Les plans, c’est bien beau, mais ça se passe rarement comme on l’avait prévu!

À toi, la maman qui vient d’accoucher et qui pleure en te demandant si tu dois faire « la madone » (inversée ou pas!), « le football » ou allaiter couchée : Fais-le comme TU te sens à l’aise.

À toi, la maman qui n’allaite pas, par choix ou pas : Ne te laisse pas ronger par la culpabilité et les jugements. Tu fais de ton mieux pour ton bébé, comme nous toutes!

Julie Lampron-Désaulnier

La naissance d’Isaac

Je te porte au creux de mon être depuis maintenant 39 semaines et 5

Je te porte au creux de mon être depuis maintenant 39 semaines et 5 jours. Quel bonheur cette grossesse. Je me sens bien avec toi et j’ai la chance de la vivre comme je la sens.

 

Ton père et moi attendons ta venue

 

Ton père est extraordinaire avec nous. Il est attentionné et protecteur. Il te parle et te chante des chansons tous les jours. Notre suivi avec la sage-femme est au-delà de nos attentes. On se trouve chanceux d’y avoir droit; de pouvoir échanger, questionner et en apprendre sur ton développement dans le respect de nos choix et de nos envies.

39 semaines et 5 jours à t’attendre, à t’imaginer, à préparer ton arrivée dans notre maison et dans notre coeur. C’est long, mais pourtant, je ne m’attendais pas à te rencontrer tout de suite. Va savoir pourquoi, mais je croyais qu’avant d’accoucher, il fallait arriver au stade « à-boutte-pu-capable-ben-tanné » et moi, je ne l’étais pas. Bien sûr, il y a eu des moments plus difficiles! Il y a eu des maux de coeur, de la fatigue, des maux d’estomac… Et on va se le dire, présentement, je suis de moins en moins mobile. Ton père m’appelle d’ailleurs affectueusement Moby, en référence à Moby Dick. Par contre, je ne me suis jamais sentie aussi calme, aussi confiante et aussi privilégiée. De toute façon, c’est bien vrai que tu arrives, car je viens de perdre mes eaux!

 

Tu es en route

 


Il est minuit, ton père n’est pas encore couché. Je viens de me réveiller en sursaut et bien trempée. J’ai comme un vertige, ça y est, le moment est venu. Je me suis tellement préparée pour ce jour-ci et je suis restée ancrée à mon coeur, malgré les commentaires empreints de peur que l’on m’ait fait :

– Tu accouches à la maison? Mais si ça ne va pas? Si le bébé est trop gros?

– Pourquoi ne pas te faire de plan b avec un gynécologue juste au cas où?

Des fois je n’arrivais pas à croire ce que j’entendais, comme si on était dans un film, une caricature. Heureusement j’avais le soutien de notre entourage et surtout, celui de ton père. Nous avions le désir commun de te voir naître le plus naturellement possible pour que ton arrivée sur cette terre soit douce. Je me suis réfugiée dans notre bulle d’amour et de convictions, bien loin de la peur et des idées qu’elle nous laisse en tête, mais là, ça y est, on va découvrir si j’ai été sereine ou simplement naïve.

Les contractions commencent rapidement. Ton père appelle la sage femme, puis j’appelle ta grand-mère puisqu’elle assistera à l’accouchement. On allume des petites lumières en papier de riz et la lampe de sel; l’éclairage est doux. Je me sens bien, couchée en cuillère avec ton père. Puis le rythme et l’intensité augmentent. Ton père va préparer la piscine d’accouchement et je m’installe sur mon ballon d’exercice en écoutant un mantra, l’« Om shanti », paraît que ça aide à ouvrir le coeur… En tout cas, ça me calme et m’aide à entrer dans cet espace avec toi, loin de tous mes repères, dans une sorte de trans, de monde parallèle. Il n’y a plus de temps, plus rien qui existe autour. Je suis entièrement absorbée par toi et par les vagues de contractions qui nous rapprochent de plus en plus.

À chaque contraction, je fais un son grave en soufflant sur mon ventre comme pour t’aider à descendre. J’imagine des vagues; j’apprivoise la douleur. Ton père est présent et nous accompagne à chaque contraction. Il me tient la main, me caresse, m’aide à me déplacer. Ta grand-mère prépare des compresses d’eau froide, elle me serre dans ses bras et m’encourage. La sage femme vient nous voir régulièrement pour écouter ton coeur, tout va bien.

Après quelques heures de travail à passer de la piscine au lit, du lit à la toilette et de la toilette à la piscine, je me sens épuisée. Les vagues que j’imagine sont plutôt devenues un tsunami. Ton père et moi, on dort entre les contractions; nous sommes épuisés. La sage femme vient me voir et je lui en parle, elle me prend dans ses bras avec toute la douceur du monde. Elle me rappelle le sens de cette douleur. Elle a raison, cette douleur elle n’est pas veine! Elle provoque un flot d’hormones pour moi, et duquel tu profites par la bande. Cette douleur me permet de t’accompagner physiologiquement vers notre rencontre. Je tente de m’accrocher à cette pensée. Je ne souffre pas : je t’accompagne!

Le temps passe et je sens que les contractions sont différentes. Après vérification, ça y est : la poussée peut commencer. Cette nouvelle m’apaise, j’ai enfin l’impression que notre rencontre approche. Je suis si bien dans le lit, entourée de tout mon monde, que je refuse de retourner à l’eau. Tu vas naître ici, dans notre lit. Ton père me dit souvent que je prends beaucoup de place quand je dors, que j’empiète sur sa moitié de lit. Et bien, imagine-toi donc qu’instinctivement, c’est de son côté que je me suis placée. Tu vas naitre dans son espace! On m’apprend qu’on voit ta tête. Je la touche, je n’y crois pas.

 

Tu es maintenant avec nous

 

Puis, quelques instants plus tard, c’est tout ton corps qui est posé sur le mien. Jamais je n’ai été si heureuse de voir apparaître quelqu’un! Tu pousses un petit cri, puis tu nous observes, l’air de dire : «Mais veux-tu bien me dire ce qui vient de se passer ? ». Je ferme les yeux et respire longuement. Toutes les personnes présentes pleurent de joie. Après un court moment, je demande : « Est-ce une fille ou un garçon ? » La sage femme m’invite à le découvrir par moi-même. Pas question que je te bouge, je préfère aller toucher avec mes mains.

 

Tu es un garçon; mon fils

 

On se colle en « peau à peau », puis ton père coupe le cordon qui a cessé de battre. C’est à son tour de te prendre en « peau à peau », quoiqu’avec lui, le terme « peau à poil » est plus juste. Pendant ce temps, je pousse le placenta qui t’a nourri.

Après, nous sommes réunis de nouveau et on s’installe pour te nourrir. On dirait que tu as fait ça toute ta vie! ? Tu têtes comme un champion et le colostrum coule bien. C’est le début d’une belle histoire d’allaitement, sans douleur, rien que du bonheur!

Quelques heures plus tard, on te pèse et te mesure. Et un peu plus tard encore, tout le monde quitte la maison. Nous sommes seuls : toi, ton père et moi. Seul au monde, dans notre belle bulle d’amour, submergés par nos émotions. Nous sommes maintenant une famille, grâce à toi, bébé d’amour! Je vous regarde dormir ton père et toi, et je me sens fière d’avoir cru en notre projet d’accouchement.

 

Huit mois plus tard, je ne retiens ni la douleur ni les heures de travail de cet accouchement. Je garde plutôt la force de mon corps, cette puissance extrême qui s’est mobilisée en moi comme en des milliers de femmes, avant et après moi. Ce moment si intense partagé avec des gens que j’aime, chez moi, dans ce lit qui ta vu naître.

 

Ce travail d’équipe : cette connexion qui nous lie à jamais, toi et moi, mon beau Isaac.


Je t’aime,

Merci.

5 conseils pour réussir votre allaitement

Les bienfaits de l'allaitement pour la mère et pour le bébé ne so

Les bienfaits de l’allaitement pour la mère et pour le bébé ne sont plus à prouver… Mais nous subissons une réelle pression sociale. Soyons naturels ! Comment un geste originel est-il devenu aussi compliqué et plein de tabous ?

1. Faites confiance à votre bébé !

Le secret de la réussite, c’est un allaitement “à la demande”. Donc, c’est bébé qui décide ! Laissez-le vous guider. Il sait instinctivement ce dont il a besoin. Plus il tète, plus vous allez produire du lait.

Favoriser le contact peau-à-peau, cohabiter avec son nouveau-né jour et nuit : ce sont d’excellents moyens pour augmenter la lactation. Les pleurs, les grognements du bébé, son odeur, sa chaleur : tout cela stimule la production de lait. Et puis, c’est tellement l’fun d’être collée sur son bébé ! Pourquoi s’en priver ?

2. Fermez vos oreilles !

Il y a autant d’avis sur l’allaitement que de gens présents dans votre entourage ! C’est incroyable ! Chacun vous montre une technique différente, vous donne des conseils contradictoires, vous inquiète, vous mets le doute, vous angoisse… Stop ! Ne les écoutez pas ! Vous êtes la personne la mieux placée pour savoir ce qui est bon pour votre bébé car vous êtes sa maman ! Laissez-vous porter par votre instinct et non par toutes ces paroles stressantes.

3. Détendez-vous !

Est-ce vraiment important de “réussir” ? Ce n’est pas une compétition ni un challenge ! L’important c’est que vous, bébé et papa, soyez bien. Chaque allaitement est différent et chacun le vit à sa façon, vous allez trouver votre équilibre. Ne vous mettez pas de pression ! Si ça fonctionne tant mieux ; si ça fonctionne moins, ce n’est pas si grave et si ça ne marche pas du tout… Et bien… Vous aurez essayé !

Et ne doutez jamais : vous êtes la plus merveilleuse des mamans pour votre bébé ! Car vous voulez lui donnez le meilleur. Et le meilleur pour lui c’est quoi ? Une maman qui se sent bien. Peu importe quel lait elle utilise pour nourrir son enfant.

4. Entourez-vous !

Il existe de nombreuses associations* de soutien et d’accompagnement en allaitement. Si ça vous rassure d’avoir une maraine d’allaitement : donnez-vous cette chance. Si vous préférez dévorer des livres sur le sujet : ne vous gênez pas. Si votre truc c’est échanger et discuter : de nombreuses rencontres sont organisées par différents organismes. Une amie, votre mère, votre sÅ“ur, le papa de bébé, votre médecin, votre infirmière : posez vos questions et choisissez des personnes avec qui vous êtes sereine et en confiance.

5. Assumez !

Je ne comprends pas pourquoi, au Québec, on cache les bébés sous des couvertures pour les nourir ? Il existe des endroits au calme pour allaiter si vous en avez envie. Parfois les distractions autour de vous, surtout dans les débuts, sont assez stressantes. Vive les salles d’allaitement !

Mais si vous êtes à l’aise d’allaiter en public, pourquoi culpabiliser ? Il n’y a rien de plus normal non ? Vous n’êtes pas obligée de sortir votre mamelle sur la table au resto. Mais quitter un repas de famille pour donner le sein et s’isoler, manger froid, souper seule… Non ! On peut allaiter discrêtement partout sur la planête !

 

*Ligue La Leche

1 866 255 2483

www.allaitement.ca

 

*Nourri-Source

514 948 9877

1 866 948 5160

www.nourri-source.org

 

*MAM

514 990 9MAM(626)