Se trouver
Ce chemin, il est parfois sinueux, cahoteux. En fait, je doute qu’il existe un chemin parfait, sans failles.
Se trouver, savoir que pour longtemps, notre quotidien sera beau, rassurant, tendre.
Trouver son moule, sa moitié, la personne qui nous apaise quand une tempête fait rage.
Se trouver, s’apprivoiser, ne plus vouloir se quitter.
Trouver un trésor, le faire briller davantage, chaque jour.
Se trouver, s’abandonner à l’autre, s’aimer.
Se dire qu’on s’aime souvent. Se pardonner quand il le faut. Faire des folies, surtout!
Se trouver et puis un jour, se multiplier💜
Karine Lamarche
Ce soir, sur le bord du feu!
No Nous sommes tous les trois sur le bord du feu. Mon beau garçon entend la belle voisine de 17 ans d’en face jouer au basket avec son frère de 15 ans. Et c’est là que la discussion sur les regrets de ma vie a commencé avec ma fille! Je lui ai expliqué que dans la vie, si on ne demande pas, on n’aura jamais la vérité ou la bonne réponse. Je lui ai confié mon amour inavoué pour ce garçon au secondaire qui était dans mon autobus. Un joueur de hockey. Toutes les fois qu’il embarquait dans l’autobus, j’espérais tellement qu’il viendrait s’asseoir avec moi… Je suis même allée jusqu’à me faire acheter un manteau d’hiver pareil comme le sien en espérant qu’il me remarque. Cinq ans à prendre le même autobus. Cinq ans à espérer qu’il me regarde, me sourie. Annie Corriveau
À 15 ans, je me suis jointe à un groupe de ma ville appelé Comité Jeunesse. Ce groupe avait pour but d’organiser des activités pour les jeunes de la ville. Nous organisions entre autres des soirées 14‑18 dans le gymnase du centre communautaire. Et là, à chacune de ces soirées, comme dans l’autobus, j’espérais. J’espérais qu’il y vienne. Une fois qu’il était arrivé, j’espérais qu’il me regarde, me sourie, ou mieux, qu’il vienne me parler.
J’ai donc passé mon secondaire à espérer. À rêver chaque soir qu’un jour, il viendrait enfin vers moi. Qu’un jour, il poserait son regard sur moi. Je n’ai jamais eu l’audace de faire les premiers pas. Je n’ai jamais osé. J’ai préféré espérer. J’ai donc expliqué à mes enfants que dans la vie, quand on veut vraiment quelque chose, il faut oser et non espérer, car rien n’arrive seul. On doit foncer et accepter le refus, car des refus, ils vont en avoir dans leur vie. Je ne suis pas une fonceuse, mais une rêveuse; je voudrais donc pour mes enfants qu’ils soient fonceurs. Qu’ils aient confiance en eux. Qu’ils croient en leurs capacités. Je leur souhaite de vivre leur vie au lieu de la rêver ou de l’espérer.
L’amour, sport de contacts?
Quel est mon réseau? Celui où elle est censée être…
<p stQuel est mon réseau? Celui où elle est censée être…
Je me demande combien nous sommes à résister et si, en particulier, je pourrai rester toujours en marge.
Me trouver un alias. M’inscrire en me prenant pour Rimbaud (même un peu laid). M’adresser directement et « franchement » à l’objet de mon désir. Me décrire comme je crois que la personne recherchée veut le lire. Avons‑nous le droit au copier‑coller? Des fôtes, ça fait si naturel. Trouver une photo qui m’avantage : de dos, dans la pénombre, un peu floue; ça fait artistique, non?
Surtout, rester ensuite intraitable sur mes critères de sélection! Bon, la majorité du temps; comme dit la chanson, il faut bien que le corps exulte… Rencontre, ça ne veut pas dire permanent!
J’ai tant à offrir et dépêchez‑vous, l’aubaine est pour une durée que je souhaite très limitée. Le risque est bien trop grand d’être démasqué si je suis en couple ou pire, de rencontrer ma semblable. Cette personne, on le sait bien, vous et moi, ne respecte aucun de mes critères… Clic!
Comment tolérer qu’un écran se glisse, entre l’amour et moi?
Je vais sans doute y aller pour le volume, le site gagnant, celui à la mode. Je suis si branché! Si je fais des centaines de « rencontres », ça va cliquer, c’est simplement mathématique. Clic! Tant pis pour les erreurs de parcours, je ferai comme ceux qui aiment simplement… leur prochain(e)! D’autant que les sites ne montrent pas la statistique sur le taux d’échec ou, pour d’autres, le nombre de tentatives. L’aventure, c’est l’aventure!
Si j’ose encore résister, certains de mes proches vont y aller de leur meilleur argument : « Elle/lui/chose s’est trouvé(e) la personne idéale et ils sont si heureux ensemble! » Est‑ce correct de répondre que certains sont simplement incapables d’être seuls? « Rabat-joie! »
Bien non! Vous ne me trouverez jamais là. J’ai passé l’âge d’embrasser pour espérer une fin de conte de fées. Bien que nous soyons tous le crapaud de quelqu’un d’autre. Parlez‑en à vos Ex!
Si, simplement exister, tenter d’être moi–même et échanger le plus véritablement possible avec les autres ne me donne pas de meilleures probabilités, tant pis! Mon rêve, je ne le veux pas virtuel. J’ai trop d’imagination…
Passer des heures à interagir avec des personnages avec lesquels, autrement en quelques minutes, en personne, nous verrions le fossé de nos incompatibilités*? Non merci! Je vais être égoïste de mon temps. Si je le perds, ce sera avec des gens que j’aime et que j’apprécie déjà ou pour m’occuper l’esprit!
michel
* NDLR Comme l’âme sœur est possiblement l’une de vous, mesdames, je reste poli; je l’aurais dit d’une manière plus directe.
Quand l’amour est rural
J’ai grandi en campagne. Avec ses beautés et ses odeurs. J’ai g
J’ai grandi en campagne. Avec ses beautés et ses odeurs. J’ai grandi à travers les bois et les champs. Respirant le grand air. Les soirées autour du feu à cultiver les mouches à feu dans des pots Masson. Se bâtir des cabanes dans le bois avec ce que nous offrait la nature. Jouer à « Kick la canisse » sur plein de terrains de chalets en bordure du petit lac Memphrémagog.
Puis, la vie m’a amenée à m’éclipser vers la banlieue. Près de la vie urbaine, de la grande métropole de Montréal. J’y ai fait des études. Fait ma jeune vie d’adulte et rencontré l’Homme. Notre première propriété était en banlieue. Un grand 5 500 pi2, clôturé avec une piscine et une vie des plus actives, remplie de voisins et d’activités. Nous avions des ressources à chaque coin de rue.
La famille finie, nous avons opté pour un nouveau mode de vie. Nous nous sommes acheté une qualité de vie. Un 42 000 pi2 dans le bois. Il nous a fallu nous adapter à un puits, un champ d’épuration. (Faut économiser l’eau, ne pas utiliser la douche au même moment que la laveuse) Nous avons, par choix, décidé de nous établir en campagne. L’idée d’un grand terrain boisé où nos filles pourraient grandir et s’épanouir était une priorité. La liberté, l’air frais et l’espace sont devenus nos leitmotives. Nous avons aménagé notre boisé dans l’objectif d’y être bien.
Les filles ont grandi trop rapidement. Les amours ont tôt fait de frapper à notre porte. Mais, qui dit vie rurale dit une possibilité de rencontrer un amour qui exerce le métier d’agriculteur. Une grande portion des élèves finissants de la polyvalente que fréquentent mes filles se dirigent vers l’ITA (L’Institut technologique agroalimentaire) afin de faire des études dans ce domaine. Que ce soit pour l’obtention d’un diplôme permettant d’acquérir la ferme familiale, en génie agromécanique, en horticulture et j’en passe. L’agroalimentaire est plus large que je ne l’imaginais.
Jeune, j’avais côtoyé le monde agricole chez des voisins à proximité de ma demeure, mais sans plus. Maintenant, je côtoie ce mode de vie au travers des yeux et des amours de mes filles. Mes gendres nous racontent avec émerveillement leur réalité. Des gars remplis de valeurs familiales. Des travaillants. Éduqués avec des principes. Des lève-tôt. Des gars droits qui savent où ils veulent aller, où ils vont. Leur idée est longuement faite, mûrement réfléchie.
Mais mes filles là-dedans ? Mes semi-banlieusardes ?
Elles aiment les accompagner dans leur passion. Les histoires qu’elles me ramènent à leur retour d’une visite à la ferme ! Eh oui, c’est avec la fourche à la main et le purin sur le bout des bottes qu’elles aiment se retrouver avec leur être aimé. Elles ont toutes les deux leur « kit » de ferme. Faire boire un veau tout nouveau-né, ça les émeut. Elles en connaissent déjà beaucoup sur la vie de ferme. Les machineries. Des tours de tracteurs, elles en ont fait. Elles rêvent de jumeler leur carrière propre à la passion de leur homme. Elles rêvent de famille. De grandes tablées. De valeurs à transmettre.
Elles devront vivre de concessions, survivre aux aléas de l’entreprise, de la température, certes, mais comme elles sont indépendantes, je n’ai nul doute qu’elles survivront à cette dure réalité. Assister à des réunions d’amis ou à des événements sans l’être aimé deviendra une évidence. S’occuper de la routine de la marmaille plutôt seule en sera une autre. Ce qui me rassure un peu… c’est qu’elles resteront probablement à proximité de chez nous. On peut difficilement déplacer une ferme ou des terres agricoles. Le travail de la ferme n’est plus le même labeur qu’au siècle dernier. La technologie est entrée dans les entreprises et les bâtiments, laissant un peu plus de temps aux travailleurs.
Ce sont les saisons qui dicteront les moments où ils seront réunis. La terre, la température dévoileront leur horaire du temps.
Qui prend homme de la terre prend du coup sa passion. Ce choix dessinera leur vie de femmes d’agriculteurs.
Mylène Groleau
Vieillir ensemble !
L’autre jour, mon chum m’a dit qu’il se sentait vieillir. Étr
L’autre jour, mon chum m’a dit qu’il se sentait vieillir. Étrange sensation qui parcourt notre corps. Car, oui c’est vrai, on vieillit, les années passent et ne se ressemblent pas ! Ses yeux commencent à se fatiguer, ses petites rides sont de plus en plus apparentes, dès qu’on se couche un peu tard, on met une semaine à s’en remettre, et mes cheveux blancs me trahissent ! Oui, c’est ça de vieillir, c’est voir tous ces petits changements qui marquent notre quotidien un peu plus chaque jour. Nos corps changent, nos idéaux évoluent, nos passions se transforment, mais notre amour se bonifie avec le temps, comme un bon vin !
Je suis toujours touchée quand je vois de « vieux couples » dans la rue. Parce que oui, ça existe encore, ce n’est pas une espèce en voie d’extinction. Parce que oui, l’amour n’a pas forcément de date de péremption, ce n’est pas un bien consommable et puis jetable. Alors, je lui dis au creux de l’oreille que je veux être comme ça dans trente ans ! Quand je m’imagine en vieille bonne femme, je ne peux pas m’imaginer sans lui. Toujours amoureuse, toujours complices, parce que vieillir à deux, c’est traverser le temps main dans la main. Une citation dit que vieillir ensemble, ce n’est pas compter les années, mais c’est faire en sorte que les années comptent ! Vieillir à ses côtés, c’est pour moi la plus grande aventure, le plus beau voyage que je peux faire. Il me fait voir tous les paysages possibles. Avec lui, il y a des jours où je monte le Kilimandjaro des émotions, parfois il est ma tornade, mon coup de vent pour me ramener à la réalité, il est ma montagne, mon phare dans la nuit ; des fois, je me sens perdue pour mieux le retrouver… Chaque jour, je me rends compte qu’il est la parfaite personne imparfaite pour moi !
Vieillir ensemble, c’est avancer dans ce voyage extraordinaire de notre vie, être surpris, parfois déçus, de rire, de pleurer à deux. C’est voir grandir nos enfants, les accompagner vers leur indépendance, c’est construire quelque chose. Vieillir ne me fait pas peur, car je vieillis à ses côtés. Je me dis que je ne suis pas seule, qu’il est là ! J’ai envie de dire fuck aux rides, aux cheveux blancs, aux seins qui tombent, à la mémoire qui flanche, au cholestérol, à l’humeur grognonne… parce que vieillir avec lui, c’est dépasser tout ça et aller encore plus loin !
Gabie Demers
Hommage à toi, mon amour
Hommage à toi, l’homme qui partage ma vie
<p style="text-aliHommage à toi, l’homme qui partage ma vie
À toi qui calmes mes angoisses et mes doutes
À toi qui me fais sourire quand j’ai envie de pleurer
À toi qui me rends solide lorsque j’ai envie de m’effondrer
Hommage à toi, mon amour, qui m’as connue sous mes beaux jours
À toi qui m’as vue dépérir à petit feu
À toi qui m’as soutenue malgré toutes les crises
À toi qui m’as éclairée les jours où tout était noir
Hommage à toi, mon amour
À toi qui m’aimes malgré la famille difficile qui s’accroche à moi
À toi qui m’aimes malgré mes sautes d’humeurs
À toi qui m’aimes malgré tous les changements survenus
Hommage à toi, mon amour
À toi qui me fais sourire chaque jour, même si ce n’est pas toujours facile
À toi qui me surprends avec tes petites attentions
À toi qui me dis que je suis belle, même si j’ai quelques livres en trop
Hommage à toi, mon amour
À toi qui me fais fondre avec ton regard
À toi qui me fais sentir en sécurité
À toi qui m’aides à surmonter tous les petits et gros pépins de la vie
Merci de toujours être à la hauteur, même si tu peux penser le contraire
Merci de toujours m’embrasser avant qu’on s’endorme
Merci de toujours me réveiller avec un beau sourire et un doux baiser
Merci de toujours me tenir la main lorsque je me sens perdue
Merci de m’être fidèle
Merci de me rappeler à quel point tu me trouves belle, même sans flaflas
Merci de me rendre plus forte et de croire en mes rêves
Merci de me pousser à me surpasser
Merci d’apaiser mes douleurs et mes folies
Merci d’être toi, si près de moi
Je t’aime à l’infini et plus encore.
Vanessa Lamoureux
Papa, maman, est-ce que mon chum peut dormir à la maison?
Elles étaient si petites. Le temps a passé plus vite que le simple
Elles étaient si petites. Le temps a passé plus vite que le simple temps de le dire. Le printemps de leur vie a fait place aux papillons dans le ventre. Aux mains tenues dans la cour de récré. Aux soupirs de penser à l’être aimé. Aux prénoms écrits dans le cahier de notes de cours ou dans l’étui à crayons. On était rendus là. Le désir charnel. Celui où l’envie de l’autre était devenue plus présente que la simple idée de juste y penser. On l’avait vu venir. Les petits « Fruits of the Loom » avaient changé de look, disons. Mon homme m’avait alors chargée de plier les brassées de nos ados; trop facile pour un papa de tomber dans les idées saugrenues de défendre ses petites à la Jean-Claude Van Damme. Tiens-toé! Papa 1, nouveau copain 0
Dans le début des amours qui se sont déroulées sous nos yeux, demander de dormir chez l’amoureux ou à l’inverse, l’inviter à la maison nous a poussés à nous questionner. Si ce n’est pas chez nous que ça se passe, ça risque de se faire dans le fond d’une bagnole?… Ou pire, à notre insu sous notre propre toit! Et là, ça les aurait poussés à nous mentir, faire les choses en cachette et sous le poids de la réprimande de notre part. Le simple effort qu’elle avait fait en nous le demandant nous demandait d’être francs, sincères et surtout cohérents avec notre réponse. Pour eux, il s’agit d’une telle banalité, mais pour nous, c’était l’entrée en la matière. Notre petite vie tranquille et sans dérangements qui allait prendre le bord.
On s’était crus bien au‑dessus de nos affaires, mais là, ça nous a déstabilisés un peu. Nous en avions parlé en nous trouvant bien hot, mais jamais en prenant le temps de songer aux conséquences. On va faire quoi quand on va se ramasser avec trois amoureux en même temps dans la maison? Et oui, trois filles, ça doit bien donner trois amoureux (Dieu merci, ce n’est jamais arrivé!) À les entendre, tous les parents acceptent! Il n’y a que nous qui tardons! Nous sommes des archaïques, des vintages en matière de permissions! Nous sommes nés à l’ère des dinosaures. De vrais « Parentspochesausores »!
Nous avons éduqué nos filles dans l’optique qu’elles devaient apprendre à être autonomes. Que la vie, c’est du sérieux. Qu’il faut prendre ses responsabilités. Faire l’amour avec un conjoint (un copain, ici), ça relève d’une grande dose de sérieux. Ça prend un (et deux) moyen(s) de contraception svp! Loin d’être prêts à être grands-parents. (En parlant de contraception, nous avons choisi qu’il était important de nous assurer qu’il y avait VRAIMENT utilisation de contraception! Jusqu’à l’âge de la maturité, nous les avons aidées à bien choisir ce qui leur convenait. Nous nous sommes engagés à les soutenir financièrement et les avons amenées à se responsabiliser par rapport aux moyens choisis. Par la suite, nous sommes toujours présents, mais il en va désormais de leur propre responsabilité.)
Nous avons opté pour le « OK », mais avec conditions.
- Ce n’est pas parce que l’on dit oui que cela s’applique toutes les fois.
- Ce n’est pas parce que nous disons oui que c’est un libre accès pour tous les mâles qui croiseront ta route.
- On veut voir le sérieux de la relation et surtout celui du garçon. Notre demeure n’est surtout pas une « open house »; nous tenons encore à nos petits levers du weekend en mou, nous aussi.
- Je ne veux en aucun cas « ramasser » en arrière de l’être aimé. Tu l’invites, tu le ramasses.
- Je m’organise pour ne pas que tu m’entendes, fais pareil! Le respect de la sexualité, c’est dans les deux sens.
- Tu videras ta poubelle. Alléluia! Y’a des trucs que ça ne me tente pas de voir ni de savoir.
- Vos préliminaires se passent dans l’intimité de ta chambre. Pas sur le canapé du salon.
- Et, le PLUS IMPORTANT : s’il n’y a pas respect des conditions : CIAO l’amour sous notre toit. Étrangement, ce fut toujours respecté.
La plus vieille a naturellement brisé le moule de l’enfance vers l’âge adulte. Elle a ouvert la voie à ses sœurs. Elle fut (et encore aujourd’hui) un exemple auquel nous nous attendions.
Nous sommes peut-être des parents moins « ouverts », plus « Parentspochesausores », mais nous considérons que dans une famille, il importe que chacune des parties soit respectée. J’aime voir mes filles heureuses, mais pas sentir que leur amour m’envahit.
Mylène Groleau
Le célibat pour les nuls
Puisque je dois séjourner pour un temps incertain, malgré moi, dan
Puisque je dois séjourner pour un temps incertain, malgré moi, dans cet état souverain…
Allons‑y, dans la lignée des guides à la mode. Dans une méthode structurée. Par étapes. Mise en garde : Comme je suis le délaissé, il est probable que mon chagrin embrume un peu mes propos. À vous de mettre les filtres de la couleur que vous souhaitez. Les bonnes recettes maison sont les plus recherchées. Je vous invite, donc, à épicer selon vos goûts personnels.
Le constat initial. C’est un choc ! Comme bien d’autres. Depuis que, nu, on a coupé votre cordon. Vous lui donnez, c’est selon, l’importance autodestructrice ou l’ouverture nécessaire. Mettez le demi-verre… au lave-vaisselle. Votre nombril est‑il suffisamment propre ? Si oui, passez tout de suite au point « L’acceptation ». Pour tous les autres, c’est le temps d’un petit voyage intérieur. Obligatoire. Il est inutile de tenter une nouvelle relation sans faire un peu de ménage printanier, dans votre entrepôt sentimental. Sauf, si vous voulez revenir lire ceci sous peu. Ce qui, pour ma part, me comblerait. Mais vous ?
L’acceptation. Bien oui, c’est terminé ! Les amis, de leurs mains protectrices, vous mettront des œillères. Ça fait tant bien de se faire parler ainsi. Vous vous gavez également des pensées sur l’Internet. Des messages que vous voulez, pour vous-même. Évidemment que l’autre personne doit faire de vous sa « priorité ». Idem pour tout autre dogme du cœur brisé. Il faut abandonner définitivement toute notion de mérite. À retenir : L’amour, le plus souvent, c’est une simple question de Timing. La bonne personne, au bon moment.
Le pour. Bravo ! Vous êtes dans la bonne voie. Dites-vous que, présentement, il y a des millions de gens qui souhaitent désespérément être à votre place. Certains, prisonniers de souffrances physiques autant que morales. Dont ils ne voient pas l’issue. Inutile de vous énumérer tout ce dont, en couple, vous rêviez. Sans doute que vous êtes déjà dans le plat de bonbons. N’oubliez pas de vous protéger. La prochaine personne, elle veut un bagage léger. De ce côté‑là aussi.
Le contre. La société veut nous faire croire à l’échec. De notre vie. De nous, en fait. Attention : Les réseaux sociaux renvoient l’idée d’un monde parfait. Pour tous. Même pour l’autre, si vous n’avez pas encore assimilé les notions de « L’acceptation » (aller vite relire attentivement cet item). Nous sommes bombardés d’images idylliques. De couples dans la hutte sur pilotis, à Bora Bora. J’avoue, j’ai un peu de difficulté à m’y voir actuellement. Avec quiconque. Je n’aborde même pas l’aspect physiologique. La chaleur humaine qui me manque tant.
Le présent. Regardez bien autour de vous. Le positif, il est toujours là. Cette chaleur humaine, elle se retrouve dans l’amitié. Dans la famille. Si vous avez des enfants en bas âge, lâchez-vous lousse. Votre chien ou votre chat, lui aussi, ne demande que ça, des câlins. Truc : Votre bonheur, il reste présent dans toutes les autres facettes de votre vie. C’est ce qui sera l’ouverture essentielle. Au Timing.
L’avenir. Si vous ne vivez pas à Londres ou dans tout autre endroit à la morosité persistante, ça ira mieux. Vous êtes la bonne personne. La prochaine s’en doute, elle vous cherche actuellement. Cette vision réaliste du Timing laisse aussi le champ libre à plein de nouvelles relations amoureuses. Levez les yeux, vous croiserez certaines personnes qui veulent vous sourire en retour.
Je vous laisse, je dois aller profiter ouvertement de mon présent…
michel
Oublier un premier amour
Comment on fait pour oublier? Oublier un amour si sincère, si vrai,
Comment on fait pour oublier? Oublier un amour si sincère, si vrai, si pur?
La première fois que j’ai compris ce qu’était l’amour, c’est toi qui étais à mes côtés.
Des papillons dans le ventre simplement à l’idée de croiser ton regard,
Le pouls qui s’accélère au frôlement de ta peau,
Un sourire qu’il s’élargit à entendre tes compliments,
Le feu dans le ventre qui s’intensifie avec tes baisers.
Comment on peut aimer si fort, en étant si jeune, mais en se sentant à la fois assez « vieux » pour vivre quelque chose du genre?
Comment on peut aimer si fort, que plus rien autour n’existe, et que le seul fait de penser que tout pourrait s’arrêter nous rende malade?
Je me rappelle chacune des nuits où nous étions séparés, c’était comme si mon monde s’arrêtait. Comme si j’avais peur que le lendemain, tu m’aimes moins, que tu me désires moins.
Je me rappelle que le seul endroit où j’étais bien, c’était là où tu étais, le reste ne m’importait peu, voire pas du tout.
Toutes ces années à se créer une vie future, des projets, des rêves. Parce que oui, nous avions le droit de rêver et on y croyait dur comme fer. On aurait une maison, un chien, même des enfants, on voyagerait, on s’aimerait toujours comme au premier jour. On resterait jeunes, fous, complices, pas comme ces vieux couples plates. Toute ma vie, je la voyais avec toi à mes côtés.
Comment un amour peut-il être aussi fort, si fort que tu le sens battre en dedans, que tu le ressens couler dans tes veines? Qu’est-ce que cette chose qui fait tellement de bien, mais tellement de mal en même temps?
La peine lorsqu’on perd son premier amour est tellement douloureuse, que même ce mot n’est pas assez fort pour la décrire. Pas seulement toi, mon amour, qui s’en allait, mais tout ce que tu avais bâti en moi s’en allait. Ma confiance, ma bonne humeur, mes rêves, mes projets, les papillons dans mon ventre, tout s’en allait, en arrachant une partie de moi à l’intérieur. Mais une partie de moi qui n’était plus importante, si tu n’y étais pas.
Sentir le déchirement en soi, que la douleur soit tellement vive que rien ne puisse l’apaiser. Pleurer toutes les larmes de son corps et que rien ne puisse les arrêter, sauf peut-être le sommeil, si on arrive à l’apprivoiser. La vie entière perd tout son sens. Le goût de se lever le matin disparaît, l’envie de rire ne vient plus sonner à la porte. Tu te dis que c’est impossible, pas après toutes les promesses, pas après toutes ces premières fois, pas après tous ces secrets, tout cet amour.
Comment continuer à avancer quand la seule personne avec qui tu veux le faire n’est plus à tes côtés?
Comment continuer à cheminer, quand la seule main qui nous poussait à le faire n’est plus là?
Comment continuer à sourire, alors que le seul visage qui rendait cela possible n’est plus là?
Comment on continue à s’aimer, alors que son amour ne ressent plus rien?
Le premier amour, rien ne vient à bout de ça. Même le temps n’y change rien. On m’a souvent dit que ce n’était pas la dernière peine d’amour que je vivrais. On m’a souvent dit que ce n’était pas la fin du monde. On m’a souvent dit que je m’en remettrais bien plus vite que je ne le pensais.
Mais on ne m’a jamais dit que de toi, je me souviendrais toute ma vie. Que de toi, j’aurais des souvenirs frais toute ma vie. On ne m’a jamais dit que ta famille me manquerait presque autant que toi. On ne m’a jamais dit que le deuil de toi était aussi celui de ta famille. On ne m’a jamais prévenu qu’en perdant mon grand amour, je perdrais ma deuxième famille.
Les années finissent par passer, non pas sans pleurs et sans rechutes de toi, mais les années passent et les saisons changent. On se reconstruit peu à peu. Je me suis rebâti une confiance, un sourire, un semblant de vie. Chaque jour me rappelait ton absence, mais petit à petit, je devenais plus forte (force que j’ignorais qui se trouvait en moi).
J’aurais voulu être celle à tes côtés lorsque tu as relevé des défis. J’aurais voulu être celle à tes côtés lorsque tu réalises tes plus grands rêves. J’aurais voulu être celle qui essuie tes larmes, qui écoute tes peines. J’aurais voulu être celle qui te sourit chaque matin et qui t’embrasse chaque soir. J’aurais voulu être celle qui t’encourage, être celle qui allait devenir la mère de tes enfants.
Un jour, mon amour, j’ai même rencontré quelqu’un qui m’a fait un peu oublier que tu étais ancré en moi.
Un jour, je me suis même surprise à sourire à un autre homme.
Un jour, j’ai même pris la main de ce même homme pour marcher, pour avancer.
Un jour, j’ai même eu envie de cet homme.
Un jour, j’ai même ressenti des papillons pour lui. Et à cause de toi, j’ai eu peur. Peur d’avoir mal, de souffrir. Mais tu sais, j’ai aussi eu peur de ne pas être à la hauteur de ce nouvel homme. Peur de ne jamais aimer comme je t’ai aimé. Peur de ne pas ressentir quelque chose d’aussi fort que ce que nous avions jadis bâti.
Puis, j’ai décidé de me laisser aller, de me laisser aimer, chérir, apprécier, complimenter. Et dieu que ça fait du bien! De vivre ça à nouveau. De se sentir en vie, belle et appréciée.
Les années continuent de passer, il y a parfois des moments où tu refais surface dans ma tête, et même dans mon ventre. Les rêves qu’on s’était inventés et les buts qu’on s’était fixés, de les vivre avec un autre, ça fait drôle. Des fois, je me surprends à me dire : « Ah oui, on s’était dit qu’on ferait ça ensemble », mais maintenant, on n’est plus ensemble, et c’est avec cette idée que je dois poursuivre mon chemin.
Cela ne changera jamais l’amour que j’ai eu pour toi ni le fait que je t’aimerai toujours. Non je ne pourrai jamais aimer comme je t’ai aimé, mais je sais que je pourrai aimer quelqu’un à sa juste valeur. Je sais que je pourrai accepter les mains d’un autre homme sur moi. Je sais qu’un autre regard pourra apaiser mes angoisses et mes doutes. Je sais qu’un autre homme pourra m’encourager à me surpasser. Je sais qu’un autre homme pourra devenir le père de mes enfants.
Mais je sais aussi que tu resteras en moi à tout jamais, et qu’un amour si fort, ça ne se contrôle pas.
Je te souhaite de réaliser tous tes rêves et tes ambitions, car même si ce n’est pas moi qui te tiens la main, j’ai toujours cru en toi et je ne te souhaite que le meilleur.
À tout jamais xx.
Vanessa Lamoureux
L’amour a trois hémisphères
Le titre vous a titillé l’œil, n’est-ce pas ? L’amour a tr
Le titre vous a titillé l’œil, n’est-ce pas ? L’amour a trois… hémisphères. Respirez calmement, je ne parle pas ici de relations sexuelles avec trois participants ! Je veux parler, noblement, de l’amour. Simplement.
Je vous partagerai donc ce matin, dans ma qualité de femme séparée ayant un nouvel homme dans mes hémisphères, mon avis sur les sentiments amoureux. Ne vous trompez pas : je ne suis pas amère ni une éternelle optimiste qui crois que l’Amour avec un grand A est sans failles. La vie se charge très bien de nous rappeler que rien ne dure toujours !
De toute façon, « toujours », qu’est-ce ?
Est-ce un espace dans le temps ? Une échelle de mesure temporelle ? Toujours, est-ce un état, une fatalité ? Une finalité ? Monsieur Larousse nous dit que cet adverbe « de tous les jours » serait « sans fin » ni « interruption ». Que « pour toujours » serait « sans retour d’une façon définitive ».
Êtes-vous d’accord avec cette définition ?
Pour ma part, j’ai des doutes. Quoique ne disons-nous pas que « L’amour ne meurt jamais » ?
Tout en vous écrivant, je réfléchis. Je pense, cela sans aucune prétention, que c’est possiblement vrai. Je m’explique : j’ai toujours cru que l’amour une fois ressenti est perpétuel, mais évolue.
Certains d’entre vous m’ont assurément déjà entendue ou ont lu cette affirmation que je répète parfois : « Tout n’est qu’amour, ça ne cesse pas d’exister, ça change. Même la haine est de l’amour, de l’amour blessé certes, mais de l’amour quand même. » Alors, mea culpa : l’amour doit forcément durer toujours.
Imaginons un instant que nous sommes une grande étendue d’eau, un lac. Calme, la surface n’ayant aucun remous. Puis, quelqu’un y lance un caillou, un grand coup d’amour ! À l’impact, l’eau éclabousse, se brouille, remue. Puis, tôt ou tard, se calme. Le miroir aquatique redevient serein. Mais ce lac, il est changé à jamais, pour « toujours », car cette pierre en son sein, même invisible en son fond, y est toujours. Le lac est maintenant « différent ». Avoir eu une relation amoureuse revient à changer, même si les apparences ne le démontrent pas.
Mais revenons à mes hémisphères. À quoi je pense avec ce mot ? Je crois que dans la vie, nous avons (en amour) trois « décideurs ». L’idéal apparaît lorsque les trois s’entendent et sont comblés par la même personne ! Sinon il y a un manque ou des difficultés selon le manque !
Donc, il y a le sentiment (cœur).
Il y a la passion, l’attirance (sexualité).
Puis, le dernier mais non le moindre, il y a la raison (tête).
Voici mes trois décideurs d’amour !
Rappelez-vous, la première fois que vous avez vu cette personne à laquelle vous servez vos « je t’aime ». Un de ces trois compagnons s’est pointé, suivi d’un ou des deux autres dans un laps de temps plus ou moins long.
Il y a eu un intérêt, une attirance, une pulsion peut-être. Un arrêt sur image, comme dans les films pour certains. Ou ça aura été de l’indifférence jusqu’à la première vraie discussion. Mais au minimum, un de ses trois s’est pointé !
Le sentiment (cœur) ressent. L’attirance répond présente et à un moment, la tête accepte le tout, ou pas.
Je crois que nous ne pouvons pas être complètement heureux si l’un de ces trois hémisphères n’est pas sollicité à un moment ou un autre. Oh, certains me diront : « Voyons, on peut être amoureux sans avoir de relations sexuelles ! »
TOUT À FAIT !
Mais la sexualité, ce n’est pas que relation complète. C’est aussi les gratouilles, se toucher, se câliner. C’est aussi s’embrasser, se regarder dans le fond des yeux et ressentir physiquement ce chatouillis qui fait soupirer doucement ou haleter rapidement. La sexualité n’est pas réservée qu’au bas de la ceinture ! En plus d’évoluer indépendamment d’une personne à l’autre, d’un couple à l’autre et d’une étape de la vie à l’autre, les besoins et envies sexuels sont spécifiques à chacun. Idéalement, être en diapason avec l’autre, c’est superbe ! Mais pas primordial, disons.
Bref, je crois que nous ressentons au départ le sentiment, le bien‑être, l’attirance… et qu’à un moment ou un autre, la raison décide si elle accepte ces sentiments ou pas. L’amour, ça se vit en nous, à trois.
Que ce soit notre première expérience amoureuse, ce coup de foudre fracassant ou un nouvel amour après une grande histoire, l’amour reste toujours. Il nous transporte et nous transforme, il nous donne envie d’aller encore plus loin sur notre chemin. L’amour se doit d’être tout, sauf lourd. Il se doit d’être respectueux de l’autre, mais au départ de soi.
J’ai aimé, j’aime et j’aimerai. Qui ? Comment ? Combien de temps?…
Je ne peux que répondre : « Certains, différemment et toujours. »
Ce que je ressens, en sentiments et en sensations physiques, je « choisis » de le vivre.
Choisissons-nous d’être amoureux ?
Pouvons-nous réellement choisir ?
Nous vivons tellement de sentiments…
Si nous acceptions de les vivre, enfin, pleinement ?
… avant que…
Qu’en pensez-vous ?
Simplement, Ghislaine.
Souvent, nous pardonner
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Chez nous, avec trois ados, il y a souvent des chicanes. Et souvent, on s’en prend plein la poire comme parents! Ils sont ingrats ces enfants‑là, ils ne sont jamais satisfaits et pour eux, nous sommes les pires parents du monde!
Lors d’une grosse chicane avec mes enfants, je me suis fait reprocher beaucoup de choses sur leur enfance (t’sais, ils savent frapper là où ça fait mal…) Ils m’ont dit que j’étais comme un tyran! Trop sévère…
Imaginer que mes « bébés » pensent ça de moi a littéralement déchiré mon cœur de maman et j’ai quitté la conversation avec les yeux pleins de larmes…
Suis-je si pire que ça? Ai‑je terrorisé mes enfants? Suis‑je une bonne maman? Comment j’aurais dû faire? Mes petits ont‑ils vraiment grandi dans la peur?
Je me suis effondrée, roulée en petite boule dans un coin et j’ai pleuré (parce que oui! Des fois, une maman, ça pleure!)
Puis la journée a continué, car comme chaque fois, la routine reprend le dessus. Vivre avec des ados, ce n’est pas toujours reposant!
Le soir, en rentrant d’un trajet « maman taxi », j’ai trouvé un mot sur mon oreiller…
« Nous attendre à la sortie de l’école avec une baguette de la boulangerie.
Faire nos gâteaux de fête.
Lire nos histoires.
Nous faire jouer et faire des activités.
Nous faire des albums photo pour des souvenirs.
Nous filmer pour la même raison.
Nous mixer nos fruits et légumes.
Nous avoir fait passer avant ton travail.
Nous avoir soignés.
Nous avoir réconfortés.
Nous avoir éduqués.
Avoir pris soin de nous.
Nous encourager.
Te forcer à faire tout propre et comme il faut.
Répondre à nos besoins.
Nous mettre au monde.
Nous loger.
Nous nourrir.
Nous donner de l’amour.
T’excuser après chaque chicane.
Souvent, nous pardonner.
Nous donner une autre chance.
Nous laisser contourner certaines règles. »
J’ai serré ce petit papier très fort sur mon cœur, et j’ai décidé que oui, je suis une bonne maman.
Nos ados sont tannants, souvent ingrats et pleins de reproches… et nous faisons de notre mieux…
Mais, chers parents, ne doutez jamais de l’amour ni de la reconnaissance que vos enfants ont pour vous, parfois bien cachés, au fond de leur cœur.
Gwendoline Duchaine