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Ma mère, ma précieuse

Ah maman ! Par où commencer ?

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Ah maman ! Par où commencer ?

J’aurais tellement de choses à te dire, à me faire pardonner, ou même à t’avouer…

Le jour où je suis née, tu as déposé un baiser sur le bout de mon nez, et tu as fait la promesse de faire tout en ton pouvoir pour qu’on ait une belle vie ensemble. C’était écrit dans le ciel que j’aurais la meilleure maman du monde. Et depuis ce jour, tu n’as jamais manqué à ta promesse.

Tu sais maman, j’étais trop petite pour m’en souvenir, mais je sais que tu as tout fait pour moi. Tu te levais en plein milieu de la nuit, morte de fatigue, mais tu me souriais quand même en me disant des mots doux. Tu accourais au moindre bruit, me consolais, me faisais rire, et j’en passe.

En vieillissant, quand j’avais environ dix ans, lorsque tu devais me faire garder, tu allais me mener chez grand-maman (j’aimais tant y aller, je donnerais TOUT pour y retourner). Tu m’as élevée pas mal toute seule, je voyais mon père une fin de semaine sur deux. Bien sûr, j’avais une belle relation avec mon père, on se parlait de temps en temps, mais le plus gros de la « job », on va se le dire, c’est toi qui l’as relevé haut la main ! Tu te privais de tout pour que je ne manque de rien.

Rendue à l’adolescence, je t’en ai fait vivre de toutes les couleurs. Je te trouvais donc fatigante (« Ramasse ta chambre, sinon tu ne sors pas ! »), si le souper n’était pas prêt à 17 h en revenant de l’école, je te boudais (tu ne voulais pas que je mange de collations, de peur que je « scrappe » mon souper). Si je me chicanais avec mes amies ou avec mon copain, c’est toi qui écopais. Pourtant, tu étais la première à me tendre ton oreille ou à me donner ton épaule pour pleurer. Tu travaillais cinquante heures par semaine dans une usine, en plus de faire de l’overtime la fin de semaine pour que je puisse faire du patinage artistique ou bien jouer au soccer. À ton remboursement d’impôts, tu m’amenais magasiner parce que tu savais que ça me faisait plaisir (alors que je sais aujourd’hui qu’à mon remboursement d’impôt, j’en profite pour payer mes dettes). Mais toi, ça te faisait plaisir de me rendre heureuse. Tu n’avais pas des salaires de fous, mais tu me donnais de l’argent de poche pour que j’aille au restaurant avec mes amies ou que je puisse faire des petites sorties.

À ma première peine d’amour, tu as presque tout lâché pour t’occuper de moi. À travers les rendez-vous chez la psychologue et chez la travailleuse sociale (parce que je maigrissais à vue d’œil), tu faisais passer tes besoins et ta vie de couple en deuxième. Maman, si tu n’avais pas été là et si tu ne m’avais pas donné tant de forces, je ne serais jamais rendue où je suis maintenant. Tu me disais que peu importaient mes choix, tu serais toujours derrière moi, que tu m’aiderais à porter le poids de la terre entière s’il le fallait.

Rares sont les fois où tu m’as refusé quelque chose, mais je me rappelle que je n’aimais pas me faire dire non. Ma pauvre mère, si j’avais su tout ce que je sais aujourd’hui, il y a tellement de choses dont je t’aurais épargnée. Malheureusement, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Ça me permet cependant aujourd’hui d’apprécier notre relation privilégiée et de prendre soin de toi à mon tour.

J’adore ces moments passés en ta compagnie, à seulement parler, à s’étendre au soleil, à dîner ensemble… Bref, chaque moment me rappelle combien je suis chanceuse de t’avoir et combien je t’aime !

Merci pour toutes ces fois où tu m’as tendu la main, merci pour toutes ces fois où tu as tout pris sur tes épaules, merci pour toutes ces fois où tu m’as simplement aimée !

Je t’aimais, je t’aime, et je t’aimerai.

Vanessa Lamoureux

Mes larmes de mère

Elles coulent sur mes joues, salées et amères… mes larmes de mè

Elles coulent sur mes joues, salées et amères… mes larmes de mère. Mes yeux se noient. Me souffle est saccadé. Mon cœur est déchiré. Ton détachement me fait mal, mon enfant. Ta désinvolture me rentre dans le corps. Ton dégoût de moi assombrit mon âme.

Je pleure. Je pleure ton indifférence, je pleure ton ingratitude, je pleure mon échec. Je me sens si mauvaise mère. Bien loin de la maman bienveillante et sereine, je suis dévastée. Je te regarde grandir et t’éloigner. Je suis fatiguée d’avoir l’impression de te déranger dès que je t’adresse la parole, d’avoir peur de me brûler dès que je te frôle…

Je me souviens de mon adolescence tumultueuse et de la haine que je ressentais envers mes parents. Je suis si triste, car je pensais que toi et moi, nous serions au-dessus de ça.

Je ne peux m’empêcher de te répondre et les hurlements fusent dans la maison. Je fuis ce domicile où je me sens de trop. J’ai de la misère à respirer dans ma propre demeure. J’étouffe.

On parle sans arrêt de la détresse des ados, mais le désarroi des parents, on le cache. Je souffre chaque jour en silence. Alors parfois, j’explose. Je laisse les cris et les larmes sortir de moi. Mon corps est secoué par cette colère. Je ne suis pas faite pour ça. Je ne suis pas bonne. Ma confiance en moi est ébranlée. Quel exemple suis-je pour toi? Comment peux-tu te sentir entouré et accompagné avec une mère comme ça?

Que de culpabilité je porte en moi…

Puis, doucement, sans faire de bruit, m’entourant de tes bras réconfortants, tu viens coller mon visage sur ton cœur. Je le sens cogner fort dans ta poitrine. Ta main caresse mes cheveux. Mes larmes coulent de plus belle. Mon esprit devient un peu plus léger.

Nous restons ainsi en silence. Nous savons que nous allons parler. Mais pour l’instant, nous avons besoin de pleurer. Pleurer notre détresse. Pleurer notre amour. Pleurer cette trêve. Vider ce mal.

Je ne suis pas la maman parfaite que j’aurais aimé être, mon enfant. Je suis humaine. Je fais de mon mieux et mon cœur explose d’amour pour toi. Je nous souhaite des tonnes de merveilleux moments avant que tu t’en ailles mener ta barque. Je nous souhaite de nous comprendre et de nous respecter. Je nous souhaite de nous haïr encore pour mieux nous aimer. Je nous souhaite d’apprendre à nous comprendre et d’arriver à vivre encore un peu ensemble.

Je te berçais quand tu étais bébé. Maintenant, c’est à mon tour de me laisser réconforter.

Je suis là, tu sais.

Je serai toujours là pour toi.

 

Gwendoline Duchaine

L’été de mes seize ans

J’avais seize ans, lui dix-sept.

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J’avais seize ans, lui dix-sept.

J’étais caissière et lui, emballeur, dans une épicerie. On n’habitait pas la même ville, on n’allait pas à la même école secondaire, mais on travaillait ensemble et on se parlait à peine. Je le trouvais cute, pis ça a l’air que lui aussi, il me trouvait cute, malgré mes broches et mon uniforme trop grand aux couleurs douteuses, à l’effigie de l’épicerie en question.

Un soir de juin, en finissant mon quart de travail, je suis allée le rejoindre dans le back-store du magasin, pour lui remettre courageusement mon numéro de téléphone que j’avais écrit simplement, de mes mains moites, sur un papier de facture de caisse. En fait, ça n’avait rien de courageux, je lui ai presque lancé le papier en plein visage en me sauvant. Je me rappelle qu’il m’avait dit : « Veux-tu que je te donne le mien ? » J’avais répondu, en parlant trop vite : « Non ! Comme ça tu n’auras pas le choix de m’appeler ! »

Il m’a appelée. J’avais seize ans, lui dix-sept. Je suis devenue sa première blonde.

Aujourd’hui, en ce soir de juin, j’ai trente-et-un ans. Je me rappelle ces doux moments-là vécus en juin, il y a quinze ans.

Ce soir, je suis en pyjama. Je porte mon pyjama le plus laid et j’ai les cheveux gras. L’homme avec qui je partage ma vie a eu une grosse journée. Il regarde le soccer à la télé pendant que je travaille à la table de cuisine. Le chien à chaud. Les enfants dorment enfin. Le dernier, aka Monsieur-j’ai-deux-ans, a fait des crises toute la soirée. Ça fait des nuits qu’on dort mal. L’aînée de six ans a fait un cauchemar cette nuit et est venue dormir avec moi tandis que l’homme est allé se coucher dans la chambre d’amis. La vie, quoi !

L’homme se lève, lâche un pet, va préparer son lunch. Pis moi, j’arrête de travailler pour penser à l’été de mes seize ans.

On a frenché en masse cet été-là, mon emballeur et moi. C’est aussi avec lui que j’ai fait l’amour pour la première fois…

Oups, l’aînée de mes enfants me sort de mes pensées, son p’tit rhume la fait tousser. Elle s’étouffe, pleure et a besoin d’être consolée. Bon, elle se rendort. L’homme va prendre sa douche, la partie de soccer est terminée.

L’été de mes seize ans, c’était un bel été. Comme celui de mes dix‑sept, dix‑huit, dix‑neuf… Bref, comme ceux des quinze dernières années.

On va se le dire, y’en a eu des plus tough que d’autres. Y a eu des périodes moins roses que d’autres. Mais demain, ça fera quinze ans que j’ai frenché mon bel emballeur pour la première fois. On s’est vus terminer nos études secondaires. Il m’a encouragée à aller étudier ma passion première et à en faire mon métier. Je l’ai vu bûcher à l’université. On s’est mariés. On s’est vus devenir parents (et il est le meilleur des papas). On s’est vus rénover. On s’est vus devenirs « grands ». Il m’a vue tenir la main de sa maman malade, je l’ai vu devoir la laisser aller. On s’est vus pleurer. On s’est vus rire.

En quinze ans, on a créé pleins de souvenirs. En quinze ans, on a toujours été amis, mais surtout amoureux. Notre amour a grandi, pour le mieux.

Ouais, ce soir, je porte mon pyjama le plus laid, j’ai les cheveux gras et l’homme pète allègrement.

Mais aussi, on frenche le dimanche matin pendant que les enfants mangent et que le blender prépare nos smoothies.

On danse ensemble en mettant des tounes quétaines beaucoup trop fort et les enfants nous disent d’arrêter, mais on ne les écoute pas.

On rit des mêmes jokes plates. Généralement. (Des fois, les siennes sont VRAIMENT plates.)

On n’est pas parfaits, mais on s’aime ben. Une grosse coche au-dessus de ça, même.

C’est ça la vie.

C’est pas toujours rose, c’est pas toujours drôle. Ce n’est jamais parfait et c’est correct comme ça.

Reste que quand je pense à l’été de mes seize ans, je souris. Je nous trouve chanceux d’avoir ensuite évolué au même rythme, d’avoir voulu prendre les mêmes chemins.

Quand je vois un jeune couple d’environ seize ans, les yeux pleins d’étoiles, je souris. Je me dis que peut-être un jour, ils frencheront devant le blender, en attendant leurs smoothies, pendant que leurs enfants auront le dos tourné.

En tous cas, je leur souhaite !

P.S. L’homme a encore, dans son portefeuille, le papier de caisse sur lequel j’avais inscrit mon numéro de téléphone. Il pète, mais il est cute, non ? 😉

Caroline Gauthier

La fête de tous les Pères

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Lorsque je suis venue au monde, il y a 31 ans de cela, deux hommes impatients attendaient de voir la binette du petit miracle que j’étais. Le premier, tellement fébrile devant l’accomplissement de l’impossible grâce à l’insémination artificielle par un donneur inconnu. Celui qui allait devenir mon précieux papa et cela contre toutes attentes et après une grosse dizaine d’années d’espoir.

Et un deuxième, un jeune homme fringant aux portes de la vingtaine qui allait devenir mon oncle. Je n’étais pas encore là que notre belle et grande histoire en était déjà à ses premières pages. Cet homme n’était en rien lié à moi par le sang, mais son amour serait de toute façon plus fort que n’importe quelle parenté. Il était le chum de ma tante, la sœur de ma maman.

Dans la plupart de mes souvenirs, il est là, avec ses folies, ses larmes de bonheur et ses grands élans de tendresse. Il m’a toujours protégée comme si j’étais sa propre fille et ce, même après la naissance des deux siennes. Je suis simplement devenue « sa plus vieille ». Jamais, au cours de ma vie, son attachement envers moi n’a changé : il avait été là à mon premier souffle et il continuerait d’être présent toute ma vie comme s’il l’avait promis à l’univers.

Quand ma fille est née, il est devenu fou d’amour. Son amour a simplement doublé à l’arrivée de mon fils et il est devenu pour eux le même oncle précieux qu’il était pour moi. Quand mon père nous a quittés, il a pris une place encore plus spéciale, son amour pour nous s’est une fois de plus multiplié pour combler tous les petits trous laissés par ce grand départ.

Mon onc’ Charley, c’est le clown musical de service, spécialisé en éclats de rire sincères. C’est un homme de musique, de passion et de bonheur, c’est un homme vrai et tous ceux qui le connaissent ou le côtoient sont d’accord. Ses folies sont rassurantes et ses câlins sont authentiques. C’est le plus sensible des comiques ; d’ailleurs, il ne réussira certainement jamais à lire ce texte, et quand ma tante essaiera de le lui lire à voix haute, il risque de ne pas s’en remettre, étouffé dans ses sanglots.

Mais comme la fête des Pères est la fête de tous les hommes importants dans la vie d’un enfant, c’est la fête de tous les hommes présents et aimants. Et mon onc’ Charley, comme tu es exactement ça, je ne pouvais simplement pas passer à côté de cette occasion de te dire : je t’aime.

 

Karine Arseneault

Un nouvel être

Aujourd’hui, tu as débarqué. Tu es sorti de moi et tu as poussé

Aujourd’hui, tu as débarqué. Tu es sorti de moi et tu as poussé ton premier cri. Mon cœur a immédiatement explosé d’amour. Un amour dont je ne soupçonnais pas l’existence. Un nouvel être est né. J’ai l’impression que le monde entier danse de joie !

C’est incroyable comme tu es parfait. Je ne me lasse pas de te regarder. Ta peau est si douce. C’est tellement apaisant de te sentir contre moi, et la chaleur de ton souffle sur ma poitrine est rassurante.

Ta tête si petite, tes oreilles, ton nez, ta bouche, tes doigts si longs et minuscules et tes adorables pieds… j’ai du mal à réaliser que mon corps a fabriqué tout ça. Cellule après cellule, un magnifique assemblage… J’oublie la douleur, j’oublie les mois de nausées, j’oublie la fatigue, j’oublie la peur… Je me laisse flotter dans ce bonheur, bien au chaud dans notre bulle. Mon bébé…

Je sais que demain, tu auras déjà changé. Je sais que tout va trop vite. Je savoure chaque seconde, j’admire chaque bouffée d’air qui remplit tes petits poumons et j’écoute chaque gorgée de lait que tu avales. Je suis là… pleinement consciente de la magie de cet instant unique.

Je décide de boucher mes oreilles sur le monde extérieur, de fermer mes yeux et d’être juste avec toi. Mon nouveau petit être. Ton papa et moi, nous avons créé ta vie en nous aimant si fort. C’est universel, simple et tellement incroyable !

Je veux te bercer encore et encore. Tu peux rester là, contre moi ; on est si bien… Tu es comme le prolongement de moi. Nous avons la vie pour apprendre à nous éloigner. Alors profitons, mon bébé… Profitons de cette douceur infinie qui surgit quand un nouvel être prend vie.

Gwendoline Duchaine

 

Le premier amour

Ah ! Ce premier amour ! Celui qui fait battre ton cÅ“ur comme sâ

Ah ! Ce premier amour ! Celui qui fait battre ton cœur comme s’il allait sortir de ta poitrine, qui te donne des papillons dans le ventre comme si tu venais de manger trois repas en un, qui te fait sourire sans aucune raison, qui te soulève jusqu’au septième ciel tellement tu te sens légère, mais qui peut aussi te faire redescendre aussi vite que tu es montée.

Un premier regard, un premier sourire, un ajout sur Facebook parce que tu es trop gênée d’aller lui parler en vrai. Quand tu vois qu’il a accepté ta demande d’amitié sur Facebook, et que tu vois qu’il est en ligne, tu ne veux pas aller lui parler, de peur d’avoir l’air désespérée et trop fatigante. Finalement, tu te dis « Bon je fonce, qui ne risque rien n’a rien » (à ce qu’ils disent). Et il s’avère que c’est le meilleur geste que tu n’aurais pas pu poser ! Et finalement, tu vois sur son profil qu’il est célibataire (le jackpot, quoi) ! Et c’est là que tu fonces !

Première rencontre, aussi timides l’un que l’autre. Vous écoutes un film (activité typique pour un premier rendez-vous), vous essayez de vous coller subtilement, tu tasses ta main jusqu’à temps de frôler la sienne, puis tu l’enlèves (je sais, c’est nono. Ha ! Ha !) Et puis là, arrive le premier baiser ! Là où les papillons se réveillent et se mettent à danser dans votre estomac et qu’ils sont incontrôlables. Un effet jamais ressenti, tout est nouveau, épeurant mais agréable. Puis, vous vous dites « Au revoir » et vous avez déjà hâte à la prochaine rencontre.

Puis, tu le revois à l’école et tu fais comme si de rien n’était pour ne pas éveiller de soupçons tant que ce n’est pas « officiel », mais en même temps, tu as envie de crier au monde entier à quel point tu l’aimes déjà (tu t’attaches vite, petite fille, mais un cœur, ça ne se contrôle pas). Tu ne peux pas non plus lui dire que tu l’aimes déjà, sinon il risque de te trouver trop intense et il va fuir, alors tu fais mine de rien.

Puis, il y a la deuxième rencontre. Ton cœur fabule comme la première fois, et même encore pire ! Tu sais déjà que c’est le bon, l’amour de ta vie, celui avec qui tu as envie de tout vivre, y compris tes premières fois. Quand il est près de toi, tout s’accélère en toi, et tu perds le contrôle. Il faut que tu lui dises, sinon tu vas exploser ! Tu te retiens, c’est quand même seulement la deuxième fois que tu le vois !

Puis les jours avancent, et finalement ça devient du sérieux. Tu le présentes à tes parents, ta famille, tes amis. Il fait de même, car il sait que toi aussi, tu es la bonne (comme c’est bon d’aimer et d’être aimée !) Un sentiment inconnu jusqu’à maintenant (mis à part l’amour de tes parents, mais on s’entend que c’est différent), mais tellement agréable à ressentir.

Les mois passent et tout se concrétise, et il y a des rapprochements pour la première fois. Tu es apeurée, mais énervée, triste mais heureuse, gênée mais tu sais que c’est réciproque !

Et puis, la première relation arrive, et tu l’aimes encore plus ! Il a tellement pris soin de toi, il s’est assuré que tu te sentais bien et que tu étais heureuse avec tes choix. Au fil des mois et des années, tu réalises qu’effectivement, c’est l’homme de ta vie, que vous êtes plus forts ensemble, et que vous pouvez vaincre n’importe quels obstacles et défis. Que c’est avec lui que tu veux « devenir adulte », que tu veux une maison, des enfants, bref ta vie rêvée de jeune fille.

Ce sentiment de légèreté, d’amour, de sourire pour rien, que tout te fait penser à lui, que la vie ne pourrait pas être plus belle et plus parfaite. Mais en vain, tu sais qu’il n’y a jamais rien de parfait… Et puis soudainement, il est temps de commencer quelque chose de nouveau, et tu fais confiance à la magie d’un nouveau départ.

Vanessa Lamoureux

Être ta marraine : Le jour où j’ai su que j’allais avoir un meilleur ami pour toute la vie…

Quand tes parents m’ont demandé si je voulais être ta marraine,

Quand tes parents m’ont demandé si je voulais être ta marraine, je n’ai jamais hésité une seconde et j’ai tout de suite dit « oui ! » Je ne savais pas en quoi cela consistait, mais je savais ce que je voulais de notre relation. Je savais que je voulais être ta meilleure amie, ta confidente, celle qui te donne de l’amour et qui t’encourage dans tout. Celle qui te voit grandir et t’épanouir.

J’ai eu la chance d’aider ta maman à te mettre au monde et d’assister à ta naissance. De te prendre dans mes bras alors que tu n’avais que quelques minutes de vie aura été un des plus beaux moments pour moi. C’est alors que j’ai compris que ma vision de la vie allait changer, que les tout petits gestes allaient devenir de grandes fiertés et que j’allais apprendre tellement de choses de toi.

Tes parents m’ont laissé une énorme place dans ta vie et ils m’ont donné le privilège (parce que oui, c’est un privilège) de te voir grandir. Je ne pensais jamais m’émerveiller de voir une petite dent pousser, te rendant inconsolable la journée durant. J’ai appris à m’émerveiller devant de simples et petites choses ; toi qui prends mon pouce avec tes petits doigts, toi qui me regardes avec tes grands yeux et qui reconnais le son de ma voix, même si tu ne peux pas parler, toi qui tiens ta tête pour la première fois, toi qui tiens son biberon pour la première fois, toi qui rampes pour la première fois.

Tes premiers pas, avec tes petits pieds qui couraient vers moi qui t’encourageais, m’ont fait réaliser que tu allais devoir à ton tour faire ton chemin dans la vie. Je ne voulais surtout pas que tu grandisses trop vite, que tu te fasses blesser, que tu aies des embûches, mais hélas, cela fait partie de la vie.

La première fois que tu as ri aux éclats pendant que je me démenais à te faire rire, la première fois que tu m’as appelée « matante » et que tu m’as dit « je t’aime » : Ouf ! Mon cœur a explosé et mes yeux se sont remplis d’eau. Si tu savais, mon petit homme, comme marraine peut t’aimer, et comme je serais prête à tout pour que tu sois heureux et que tu n’aies aucune misère dans la vie !

Plus tu grandis, plus je remercie tes parents de me permettre de vivre tous ces beaux moments. Je suis choyée de te voir t’épanouir, vivre plein d’expérience malgré ton jeune âge, faire des sports, être capable d’écrire et de lire. Tu me fais rire, et même si tu es rendu grand et que devant tes amies, ce n’est pas cool, tu continues de me dire que tu m’aimes et tu me fais de grosses caresses.

Tu sais mon grand, dans les moments les plus difficiles pour ta marraine, tu lui donnes de la force et du courage pour continuer d’avancer.

Et grâce à toi, petit prince, je sais que je ferai une bonne mère, car tu m’as déjà tant appris !

Il y a des choses dans la vie qui sont incontrôlables, mais s’il y a une promesse que je peux te faire, c’est que je serai ta meilleure amie pour la vie. Et tu sais que marraine ne fait jamais de promesses qu’elle ne peut pas tenir.

Je t’aime à l’infini, et merci de m’avoir choisie pour être à tes côtés. Je suis plus que choyée.

Vanessa Lamoureux

Les chroniques d’une belle-mère colorée

Moi je suis une fille passionnée, qui n’a pas froid aux yeux, qui

Moi je suis une fille passionnée, qui n’a pas froid aux yeux, qui arrive à se démarquer du lot en un temps record et qui a la tête remplie de rêve. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours été carriériste. Avoir des enfants n’a jamais fait partie de mes rêves. Je ne voulais même pas de distractions, pas de chum, pas d’enfants; digne du monastère mon affaire! Tout ce qui m’importait, c’était d’avoir LA carrière.

Les enfants, je ne les ai jamais appréciés. Je les voyais comme de minis humains à l’état brut pour lesquels leurs « créateurs » devaient tout sacrifier, au profit de leur propre vie. Ils se devaient de les faire entrer dans un moule parfaitement défini par la société. Moi qui suis totalement en dehors dudit moule, comment voulez-vous que j’arrive à faire entrer qui que ce soit dedans? Pourtant, la vie m’a rattrapée, elle avait d’autres plans pour moi…

Vers l’âge de dix-huit ans, j’ai virtuellement rencontré un jeune homme. Déjà là, je venais de trahir mes plans de vie, on se souvient que j’avais fait vœu de chasteté, ou presque. J’étudiais au cégep de ma ville, mes amies avaient toutes des voitures et moi, j’usais leur siège passager. Tout le monde était content! Cinq soirs par semaine, j’allais au « bureau ». C’est ainsi que nous appelions le bar auquel nous allions finir la soirée après notre vrai travail, celui qui servait à payer la bière. Bref, je vivais une belle vie sans souci, sans avoir de comptes à rendre à personne, sans avoir personne qui me réveillait aux petites heures du matin. Bref, une vie de jeune adulte, une vie que vous avez déjà eue vous aussi, t’sais, avant de rencontrer un beau brun avec qui vous avez procréé?

Après plusieurs jours de discussions sans fin, le squelette est sorti du placard. C’était trop beau pour être vrai. Pire qu’une ombre au tableau, pire que l’arrière-goût de bière après mes soirées trop arrosées… Il m’avoua que son ex-conjointe attendait un enfant, D’UN JOUR À L’AUTRE. J’ai hésité entre rire, pleurer, me sauver en courant ou faire les trois en même temps. La maman a vidé l’appartement un peu plus de trois semaines après avoir su qu’elle était enceinte. Celui dont je ne nommerai jamais le nom, par souci d’anonymat pour cette ex-conjointe, que j’appellerai affectueusement « l’homme » dans mes textes, je m’y étais attachée et je voyais bien qu’il n’était pas le méchant dans l’histoire. Je voyais bien que ce n’était pas toujours de la faute du papa si maman avait sacré son camp sans rien dire. Je voyais bien qu’il vivait assez mal la situation actuelle.

Je voyais bien, aussi, qu’il attendait ardemment mes premières réactions. Derrière mon écran, parce que oui, notre relation était toujours virtuelle, je pouvais presque ressentir l’angoisse lui monter à la gorge, alors qu’il souhaitait une réponse de ma part. Moi, j’étais sans voix. Je ne comprenais plus ce qui se passait, je souhaitais me réveiller. Certains se diront qu’il y a bien pire dans la vie, c’est vrai. Certains me trouveront égoïste, c’est vrai. Pourtant, quand vous avez dix-huit ou dix-neuf ans, que vous avez trouvé quelqu’un avec qui ça coule, que votre seul souci du vendredi soir, c’est le choix du drink, cette nouvelle-là a l’effet d’une bombe.

Vous comprendrez que si je suis devenue une belle-mère blogueuse aujourd’hui, c’est que j’ai poursuivi ma route avec cet homme, malgré les embûches.

C’est donc LE jour de mes dix-neuf ans que j’ai compris, alors que l’homme dormait, que sa fille (surprise, c’est une fille!) pleurait et que, moi, je ne savais pas quoi faire. Ce jour-là, j’étais chez lui, dans un 2 ½ trop petit pour notre nouvelle composition familiale (une chance, je n’avais pas amené le chien). Je me suis avancée vers ce petit bout de vie plein de bave (ARK) qui ne demandait qu’à débarquer de son parking à bébé (une petite balançoire qui swing toute seule), je l’ai regardée dans les yeux et je vais toujours me rappeler lui avoir dit : « Bon! Je vais te prendre, mais a une condition : arrête de pleurer! ». À cinq mois, je sais qu’elle n’a pas compris et rationnellement, je sais aussi que j’ai seulement comblé un besoin primaire, mais ça a marché. Le jour de ma fête, je me suis donc retrouvée avec un bébé ne m’appartenant pas dans un bras, à brasser des nouilles de l’autre main. Je me suis mise à pleurer. À dix-neuf ans, c’était vraiment ÇA ma vie?! J’ai beaucoup pleuré. Où je l’avais échappé? Comment j’étais passée d’une cégépienne fêtarde à… ÇA?

Maudit amour. Parce qu’on les aime pareil, ces petites bêtes-là…

Moi et cette enfant-là, on n’a pas une relation naturelle ni organique; notre relation est forcée. On le sait qu’on s’aime, mais on le sait aussi qu’il y aura toujours une barrière naturelle entre nous deux; je ne suis pas sa mère. Aujourd’hui, ce nouveau-né est rendu à cinq ans et moi, j’approche du quart de siècle. Des sacrifices, j’ai dû en faire beaucoup pour ce petit bout d’humain! Parce que son papa, je l’aime. Ça, elle ne le sait pas. Ça, elle ne le comprendra peut-être jamais. Vous vous dites que c’est un choix, que je dois l’assumer. Sachez que je l’assume bien maintenant et c’est pour cette raison que j’ai envie d’en parler.

Aujourd’hui, ma réalité a changé. J’ai appris à penser pour trois, j’ai appris à prendre ma place dans une famille qui n’était pas la mienne. En fait, nous nous sommes construit une famille, un chaos bien à nous.

Vicky Boivin

Bouquet de pissenlits

Déjà dans mon ventre, tu avais décidé que pour toi, la vie, se

Déjà dans mon ventre, tu avais décidé que pour toi, la vie, se passerait autrement. Des contractions à vingt semaines à peine, des saignements. Je ne compte même plus le nombre d’hospitalisations. À trente-quatre semaines, tu as décidé que tu ne sortirais pas naturellement. J’ai eu un tourbillon dans la bedaine. Tu t’es assise en indien sur mon col, l’air de dire « Sortez-moi donc de là pour voir ». Même le pauvre gynécologue pratiquement à genou sur ma bedaine pour tenter une version n’a réussi qu’à te faire bouger de quelques centimètres.

Je crois que c’est à ce moment que j’ai compris que tu serais une petite rebelle. Bébé, tu étais si différente de ta grande sœur. Tu nous faisais rapidement comprendre la façon dont tu voulais être bercée, la façon dont tu voulais boire, dormir, manger.

Le terrible two est arrivé. Nous nous sommes dit que tu l’avais plus fort qu’un autre enfant, que ça finirait par passer.

Tu as maintenant cinq ans… presque six. L’opposition est toujours là, je dirais même plus que jamais. Faire partie de ta vie, c’est une montagne russe d’émotions. On ne sait pas quelle couleur aura notre journée. Chaque matin, on te regarde lorsque tu viens nous rejoindre après ton lever. Dans les premières secondes, on sait.

Il y a les journées noires, où rien ne va. Tu t’opposes sur tout. Tu n’en manques pas une. Ces journées-là sont difficiles. Tu as su cerner nos failles et tu les utilises contre nous. Dans ce genre de journée, lorsqu’enfin, tu t’endors, j’éprouve du soulagement. Parfois, ce soulagement se transforme en larmes, des larmes d’épuisement, de découragement. Des larmes d’impuissance, parce que j’ai l’impression que rien ne fonctionnera avec toi.

Il y a les journées blanches, celles où tu passes la journée dans la lumière. Des journées remplies de rires, de jeux. Tu files le parfait bonheur, avec nous et avec tes sœurs. C’est dans ces journées-là que, parfois, on se met à douter. Tout va tellement bien, ce n’était peut-être qu’une mauvaise passe. On s’accroche à ce petit fil si fragile. C’est une période de lune de miel.

Et c’est le retour des journées grises. Celles où tu passes d’un extrême à l’autre. Celles où notre matin sera coloré de noir, mais s’éclaircira au cours de la journée. Celles qui se terminent avec toi qui entres dans la maison, le visage illuminé de bonheur et la main dans le dos. Celle où tu me tends un bouquet de pissenlits en me disant :

« Je t’aime maman! Tu es la plus merveilleuse maman du monde, même de tous les mondes réunis ».

Et où je te réponds : « Et moi, je t’aime plus que tous les univers réunis. »

Mélanie Paradis

 

Maman est en peine d’amour!

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Je suis une maman. Je suis une femme. Séparée du père de mes enfants depuis cinq ans, je ne pourrai jamais affirmer que j’accepte le fait d’être avec mes enfants une semaine sur deux. Si vous préférez, passer du temps avec eux la moitié de l’année. Je ne suis pas un Nobel de mathématique, mais vite de même, c’est le calcul. Je suis aussi obligée de dire que la semaine sur deux en solo me permet de m’épanouir de plusieurs façons pour être une meilleure maman, une meilleure personne et pour avoir de l’espace pour un nouvel amour.

Être une maman séparée, c’est aussi, pour moi, vouloir trouver une personne pour partager ma vie amoureuse. Que les enfants soient bien avec lui et vice versa.

J’avais trouvé cette personne, celui avec qui je désirais me bercer à 90 ans. On a passé beaucoup de bon temps en couple et avec les enfants. Les siens, les miens. J’étais heureuse dans ce contexte familial. Je l’ai aimé et un bon matin, comme si tout cela n’avait que peu d’importance, il m’a dit ne plus vouloir continuer sa route avec moi. Un grand choc dans mon cœur, un tsunami dans ma vie. Comme si tous mes repères s’étaient effacés.

Dans cette tempête d’émotions, je continuais d’être une maman, une maman en peine d’amour. En plus de vivre mes propres émotions, j’ai vu à quel point, dans cette situation, les enfants ressentent tout, saisissent tout. Ils sont excellents pour remettre les idées en perspective, pour nous soutenir à leur façon. Je suis restée l’adulte et eux, les enfants; dans cette période, ils m’ont démontré tout l’amour inconditionnel qu’ils me portent et ce fut réciproque. On était déjà proches les enfants et moi; maintenant on est très proches tous les trois. Je me suis tant inquiétée de leurs réactions, tant inquiétée de la façon dont je serais encore une bonne maman dans cette tourmente. Je suis rassurée!

Comment leur parler de ma peine, pourquoi maman a envie de se rouler en boule dans un coin, pourquoi maman a la larme à l’œil aux cinq minutes. Vivre une peine d’amour avec mes enfants lorsque ce n’est pas avec leur père m’a fait peur, peur de les blesser. Vite envolée grâce à ces deux êtres si bien faits dans leur cœur. Dans les faits, je n’ai rien eu à expliquer. J’ai été totalement vraie à chaque instant. Je ne me suis pas excusée d’être triste comme on ne s’excuse pas d’être joyeux. Toutes les émotions méritent d’être vécues, c’est une valeur primordiale à transmettre pour moi et c’est ce que j’ai fait. Mes enfants seront un jour en amour, ils vivront des ruptures, mais sauront que la lumière revient toujours, que l’on reste entier avec ou sans la personne qu’on a aimée. Quelques mois sont passés depuis; tranquillement, je me retrouve, la maman, la femme, et je continue ma route.

Éventuellement, je trouverai cet homme pour me bercer à 90 ans et je sais que mes enfants auront reçu un message très important : l’amour fait parfois mal, mais l’amour nous rend surtout incroyablement bien. Être bien avec soi pour être doublement bien à deux! L’amour de mes enfants et envers mes enfants demeure ma priorité numéro un et il y a une belle place pour l’amour d’un homme pour la femme que je suis. Le soleil revient doucement, tout retrouve de merveilleuses couleurs.

 

Marie-Josée Gauthier

 

 

 

 

Doit-on apprendre à aimer à nos enfants?

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Les médias relatent des histoires toutes aussi horribles les unes que les autres. Comme si les horreurs conjugales faisaient partie intégrante du quotidien des derniers temps. À la suite de ces drames, je lis dans les médias à propos de la question de l’enseignement de l’amour aux enfants et des façons d’aimer et de bien aimer (à lire : le très bon éditorial de Patrick Lagacé dans La Presse+). Même le gouvernement se pose la question d’un plan d’action sur les violences conjugales, comme s’il s’agissait d’une épidémie. Est-ce qu’il a fallu encore plus de victimes pour qu’on s’interroge?

En tant que parents, doit-on apprendre à nos enfants à AIMER? Ils connaissent l’amour à travers nos yeux, ceux de leurs grands-parents, leurs amis, mais comment décrit-on l’amour avec un grand A? Ce sentiment puissant, qui nous prend aux tripes, qui peut être difficile à gérer, à comprendre, à maîtriser… Les enfants voient les signes d’amour : des baisers, des caresses à travers les adultes, les films, les histoires. Mais jamais on n’explique le sentiment, invisible, intangible et pourtant essentiel à toute vie humaine. Ils voient aussi des gens qui disent s’aimer, mais qui se disputent. Vos enfants ont été témoins de vos querelles de couple; comment leur dire que l’amour, c’est aussi d’affronter ses différences, d’assumer ses choix et de faire des erreurs?

Non, l’amour ce n’est pas toujours rose, toujours beau. Aimer, c’est respecter l’autre et c’est souvent difficile. C’est parfois renoncer à soi-même, à son propre bonheur, pour le bonheur de l’autre. Boucar Diouf parle de l’égo. Oui, c’est l’égo qui tue l’amour. Ne pas vouloir perdre la face, ne pas vouloir être blessé, vouloir avoir le dernier mot. Comme si l’amour se jouait sur un champ de bataille à coups de mots blessants, de crises de jalousie, de coups bas, de textos enragés ou pire encore, de poings levés, d’actes irréversibles.

Vous souvenez-vous de votre premier amour? De votre première peine d’amour, comme si le ciel venait de vous tomber sur la tête? Vous vous en êtes remis, car le temps fait bien les choses. Mais comment un enfant, un adolescent peut-il comprendre ce qui se passe en lui si on ne lui en a jamais parlé? Il est temps de démystifier ce sentiment ambivalent. Oui, ambivalent. J’ai toujours pensé que la détresse et l’amour étaient si proches. La personne aimée est souvent mise sur un piédestal, mais inévitablement, elle nous déçoit, elle tombe de son palais doré qu’on lui a créé. Alors, le sol s’effondre sous nos pieds. C’est le chaos. Aimer une personne, c’est accepter de la laisser partir, accepter ses défauts, accepter qu’elle ne nous appartient pas. L’amour, c’est lâcher prise.

Il est temps d’apprendre à nos enfants à AIMER. Aimer est la plus belle chose au monde, c’est un cadeau merveilleux, une aventure à deux formidable. L’amour, c’est la vie!

Gabie Demers