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Une femme et un homme de dos saluent avec leurs chapeaux dans une voiture.

Cute comme une Prius 2018 – Texte: Liza Harkiolakis

Il y a quelques mois, je discutais avec un ami célibataire. Je lui demandais comment il allait
Il y a quelques mois, je discutais avec un ami célibataire. Je lui demandais comment il allait, s’il rencontrait des femmes intéressantes, s’il savait ce qu’il cherchait, quels étaient ses critères et blablabla.
Quelques minutes après le début de nos échanges, il m’a dit qu’il cherchait le package complet : une femme aussi belle de l’intérieur que de l’extérieur, « une Mercedes inside and out » qu’il a dit. Ça m’a fait rire.
On a jasé encore un peu, puis on a changé de sujet.
Sur le chemin du retour, j’ai repensé à ce qu’il m’a dit. Sur le moment, je ne l’ai pas réalisé, mais ça m’a quand même ébranlée, car je suis célibataire aussi. Le truc, c’est que si, à un moment donné dans ma vie, j’ai pu me rapprocher de la Mercedes-out, j’en suis maintenant rendue bien loin. J’ai vieilli. J’ai grossi, j’ai ridé, j’ai ramolli.
Je ne doute pas de la valeur de ce qu’il y a à l’intérieur de moi, mais côté extérieur, je ressemble davantage à une Prius 2018 qu’à une Mercedes de l’année. J’ai eu mes moments de gloire, mais je ne suis clairement plus le modèle sport qu’on expose au Salon de l’auto. C’est la vie, vous me direz? Ouais, je sais.
Ce qui m’a secouée, c’est réaliser que mon ami n’est pas original. Beaucoup d’hommes, gentils, intelligents et pas complètement superficiels, cherchent ce modèle de beauté. Lorsqu’on s’en éloigne, on est confronté à son image et à cette réalité pas toujours facile à accepter. Tout le monde a besoin d’être désiré. À partir de là, on a deux choix. On essaie de transformer notre apparence pour tenter de rester dans la game et se rapprocher de ce qui est considéré comme beau et attirant, ou on lâche prise.
Lâcher prise ne signifie pas qu’on se néglige ou qu’on arrête de se soucier de son image ou de ce qu’on projette. Lâcher prise, c’est faire la paix avec soi, avec son corps, avec ce qu’on pense devoir être pour plaire et susciter le désir. C’est aussi accepter qu’on ne peut pas faire l’unanimité. C’est percevoir les « rejets » ou le non-intérêt comme un passage obligé qui nous rapproche de ce qu’on souhaite vraiment : être aimé pour qui on est et en totalité.
À partir de ce moment, on attire davantage celui ou celle qui nous regardera avec désir sans avoir besoin de nous disséquer au pouce carré. Celui ou celle qui aura le droit de préférer un ventre plat ou des fesses plus fermes, mais qui ne sera jamais freiné dans son élan par un peu de gras de dos ou de côté. Quelqu’un de suffisamment bien avec son propre corps pour que le nôtre ne deviendra jamais un répulsif ou un problème à régler.
Ce lâcher-prise vient aussi avec un certain deuil à faire et avec moins de « match » ou d’opportunités de rencontres. Ça aussi, il faut le savoir et l’accepter. Ce choix vient avec de nouvelles réflexions, de nouveaux critères de sélection, de nouveaux filtres et de nouvelles définitions. Personnellement, je ne suis pas encore là, mais j’y aspire. Je process lentement, mais sincèrement.
Une étape à la fois. Une prise de conscience à la fois. Une application de dating à la fois. Une rencontre à la fois… « Prius 2018, sièges chauffants, démarreur à distance, pas mal de millage, mais encore bonne pour de longues années, cherche Forester, Tucson ou Corolla dans les mêmes années, quatre roues motrices, pas pire propre et, idéalement, pas trop poqué.
Liza Harkiolakis

J’ai mal pour elle et j’ai les mains liées — Texte : Eva Staire

Il y a quelque temps, quelques semaines, quelques mois, j’ai appris que tu devais te faire hospita

Il y a quelque temps, quelques semaines, quelques mois, j’ai appris que tu devais te faire hospitaliser pour troubles alimentaires. Surprise, oui ! Mais lorsque l’on y réfléchit. Est-ce que c’était vraiment une surprise ?!
J’avais remarqué ton anxiété… à l’adolescence, c’est commun non ?!
J’avais remarqué tes questionnements… à l’adolescence, c’est commun non ?!
J’avais remarqué tes complexes… à l’adolescence, c’est commun non ?!

Il a fallu que tu te rendes à un stade de faiblesse physique pour que l’on remarque tout. Tu n’allais pas, nous étions perdus !

J’aimerais être la petite toi, qui regardes son reflet dans le miroir et te dit juste…. rien ! Pourquoi émettre un commentaire ou autre ? Je suis habillée ? Confortable ? That’s it, je débute ma journée !

J’aurais aimé modifier ta manière de te voir pour que tu sois bien avec le corps que tu as.
J’aurais aimé te donner la confiance en toi que tu penses ne pas avoir.
J’aurais aimé que ton anxiété se verbalise autrement que par des gestes destructeurs envers toi.

Avec l’âge vient un lâcher-prise sur bien des choses dont le physique, j’aurais aimé te transmettre plus jeune que si j’ai un pli de bedaine en maillot… eh ! Bien, on s’en fout.

Ça ne part pas juste de moi, de nous. Les troubles alimentaires sont très complexes, je le sais, mais en écrivant ces lignes, je souhaite te dire que je t’aime et que tu es importante.

Tu es importante, ce sont ces mots auxquels j’aurais dû accorder plus d’importance.

Tu es importante et je t’aime.
Je serai là, même si c’est moins beau même si c’est laid, je serai là !
Après on fera les folles et s’amusera.

Eva Staire

Cher trouble alimentaire — Texte : Audrey Boissonneault

Cher trouble alimentaire, Je t’ai, longtemps, évité. Je te cachais comme un pull qu’on lais

Cher trouble alimentaire,

Je t’ai, longtemps, évité. Je te cachais comme un pull qu’on laisse traîner au fond d’un tiroir. Tu t’es fait une place dans mon corps et par la suite, dans ma tête. Je me suis détruite à me répéter à quel point on me trouvait grosse et que personne n’allait m’aimer. Chaque jour, tu me laissais un goût amer lorsque je croisais mon reflet dans le miroir.

Les magazines, les publicités, les réseaux sociaux sont tous des aspects nous fixant un sentiment d’infériorité. Ce trouble, je l’ai vu apparaître, il y a plusieurs années déjà. J’ai, toujours, été très sévère envers moi ; face à mon poids, mon apparence. J’ai écouté chaque commentaire qui me rappelait à quel point je n’étais pas à la hauteur de ceux qui m’entouraient.

Trop souvent, j’ai rentré mon ventre en m’imaginant plus mince. À chaque petit pas, je montais sur la balance pour une énième fois dans la journée. C’était une routine de se lever, prendre une photo en sous-vêtement puis embarquer sur le pèse-personne afin de savoir quel nombre indiquer sur la photo. Tu es arrivé, tout doucement, puis tu as pris de l’ampleur sans jamais t’arrêter. Le plus fou dans tout ça, c’est que peu importe le chiffre, je n’ai jamais réussi à m’apprécier. Je voulais juste en perdre encore et encore. Ce n’était jamais assez. J’imagine que c’était ta façon de me protéger de chaque douleur, chaque rire et chaque insulte qu’on m’a lancés.

J’ai toujours été la fille à qui on disait : « Tu n’es pas grosse », mais dans mon dos, j’étais considérée telle que la petite grassouillette. Je n’avais pas le ventre plat ni un corps parfait sans cellulite, j’étais la dodue de la « gang ». Je n’étais pas assez belle pour qu’on me considère en tant que blonde, je restais l’amie de fille. Puis de l’autre côté, on me reprochait ce complexe-là, on me disait que je n’avais pas à me plaindre, parce que d’autres personnes avaient plus de raisons pour le faire.

Mon cher déséquilibre alimentaire,

Je vais être sincère avec toi, je veux que tu partes. J’ai assez de problèmes comme ça, je n’ai pas besoin d’un « poids » supplémentaire lorsque vient le temps de manger. Je n’ai pas besoin de me faire dire que je suis correcte comme ça ou qu’à force d’en perdre, je vais disparaître. Je n’ai pas besoin de me faire dire comment manger, je le sais déjà, ou même de me faire répéter que me peser n’aidera pas à mon obsession pour mon corps. Je les connais, les mots, et chacun d’eux a l’effet d’un coup de poignard dans le cœur.

On te décrit en tant que problème sévère. Je ne veux plus que tu sois là, je veux que tu partes. Je veux que tu arrêtes de me torturer la tête, arrête-toi lorsque mon estomac commence à crier de faim. Arrête de me faire passer pour une folle, parce que non, ce n’est pas un choix. C’est tellement loin d’être le cas.

 

Audrey Boissonneault

25 juin : la Journée mondiale du vitiligo ou la beauté sous toutes ses formes – Texte : Nancy Pedneault

Depuis quelques années déjà, je sensibilise les gens de mon entourage à l’acceptation de l

Depuis quelques années déjà, je sensibilise les gens de mon entourage à l’acceptation de la diversité corporelle. C’est certain qu’en souffrant du vitiligo, j’ai appris à vivre avec le corps que je porte et parfois supporte. J’essaie donc de parler le plus possible de ma maladie pour que cessent les regards surpris et parfois méprisants. Ça arrive encore trop souvent, et ce n’est même pas discret. Il faut que ça cesse !

 

Je dois tout de même avouer que depuis quelque temps, sur les médias sociaux, je vois une certaine évolution de l’image corporelle. Et ça me donne espoir pour les jeunes qui forment leur identité.

 

D’abord, j’ai remarqué que plusieurs compagnies soignent leur image en incluant des gens de toutes tailles, de toutes nationalités, de tous genres confondus et même tachetés. Il y a de la place pour tout le monde ! Enfin, je me sens représentée, je me sens normale.

 

Je vois aussi de plus en plus d’influenceurs qui sensibilisent leurs abonnés et parlent de l’acceptation des diversités corporelles. Les discours changent concernant les régimes et les troubles alimentaires. Des portes s’ouvrent sur un monde qui a été bien trop longtemps caché.

 

Les jeunes qui forment leur pensée critique ont de plus en plus de beaux exemples à suivre, des modèles positifs et diversifiés. Il y a même des livres jeunesse qui font progresser les idées (merci, Simon Boulerice !).

 

La vraie vie, c’est ça ! Nous sommes tous différents, nous sommes tous beaux ! La beauté passe par ce que tu dégages, ce que tu montres aux autres dans tes actions. La beauté, elle est dans toute ta personnalité.

 

Alors aujourd’hui, en ce jour de sensibilisation au vitiligo, j’ai envie de le déclarer haut et fort : JE ME TROUVE (enfin) BELLE ! Vous verrez mes taches, je ne les cacherai plus. Elles font partie de ma vie. Elles m’ont permis de développer ma personnalité et ma confiance en moi.

 

Et je ne suis plus seule, il y a plein de modèles qui me ressemblent maintenant ! L’avenir se dessine positivement pour la beauté, sous toutes les formes.

 

Nancy Pedneault

Le poids de l’inconscient

Prendre du poids. Perdre du poids. Avoir de l’acné, ou pas. Être jolie et bien dans sa peau. Êt

Prendre du poids. Perdre du poids. Avoir de l’acné, ou pas. Être jolie et bien dans sa peau. Être jolie et mal dans sa peau. Se sentir moche. Être gênée et peu parler ou au contraire, être volubile et parler fort.

Je pourrais passer des heures à vous énumérer des aspects physiques et psychologiques qui font de nous des êtres uniques, mais qui peuvent aussi faire de nous des êtres complexes et complexés.

La vie c’est ça, la recherche d’un bonheur qu’on croit connaître, mais qui ne nous convient pas toujours une fois obtenue.

Pour toi qui me lis, j’aurais une petite question. Une toute petite et simple question. Au plus profond de toi, t’aimes-tu à 100 % ? Es-tu ce que tu as toujours souhaité être ?

Peu de gens admettront haut et fort que la réponse est non.

Maintenant, mon autre question est celle-ci : te sens-tu jugée par les gens autour de toi ? Peu importe la situation.

 

Vous devez vous demander où je veux en venir hein ? Je vous explique.

Depuis quelque temps, je remarque une tonne de citations concernant notre droit à être ce que nous sommes sans jugements des autres.

  • Cessons de juger les gens avec un surplus de poids, ils ont le droit de s’habiller comme ils veulent.
  • Cessons les filtres, vous avez le droit de vous montrer sous votre propre jour sans jugement.

 

Aujourd’hui, je me suis demandé comment je me sentais face au regard des gens, et ce, depuis toujours.

Quand j’étais plus jeune et plus mince, je détestais m’arranger. J’avais toujours peur que les gens se disent « Check l’autre guidoune qui s’arrange ben trop ». Je ne portais pas de talons hauts (sauf pour mes émissions de Vendre ou rénover), je ne me maquillais presque pas. Quand ça arrivait et que j’avais un compliment, je le prenais comme une remarque pas si positive. Je ne me baignais pas, parce que j’avais un peu de cellulite et que je ne voulais pas que les gens le remarquent et en parlent.

 

Avec les années, mes trois grossesses et… le fait que j’aime manger, j’ai pris 40 livres. Je ne porte pas de jeans, parce que… les jeans, c’est pour les femmes minces.

Je porte des chandails toujours très lousses pour que les gens ne me jugent pas en disant que les chandails serrés ne sont pas faits pour les femmes plus dodues.

 

Etienne m’a invitée à de multiples reprises sur son podcast pour animer avec lui les entrevues, parce qu’il ne cesse de me dire que je suis excellente. J’y suis allée deux fois et en me voyant à l’écran, je n’ai pas reconnu la Maïka d’avant Livia, d’avant mes 40 livres. J’ai donc commencé, subtilement à refuser ses invitations à faire partie du podcast. Je ne voulais pas que ses invités me voient et se disent « Eh boy, elle a pris du poids ».

 

Quand on reçoit à la maison, je porte des robes lousses, parce que je sais que les gens qui me connaissaient d’avant vont voir le changement et se dire que j’ai vraiment pris du poids.

Je m’occupe à faire plein de choses pour qu’ils ne puissent pas s’attarder à ce que je suis devenue.

Pendant que les gens se baignent, peu importe leur âge, leur poids… Moi, je reste assise en disant que je n’ai pas chaud. Je regarde mes amies et ma famille s’amuser dans la piscine avec mes enfants, alors que j’aimerais moi aussi faire partie de ce beau moment. Mais s’ils me voyaient sous ma robe…

 

Et puis, je réalise que les gens n’en ont rien à faire. Oui, ils vont probablement se dire que j’ai pris du poids, mais c’est vrai après tout. Après cette réflexion, ils vont continuer leur vie et se contreficher de ce que JE pense de moi.

Je suis ma pire critique. Je suis celle qui m’empêche de vivre ma vie par peur du regard des gens.

 

Où je veux en venir, c’est que plusieurs d’entre nous avons un travail à faire sur nous-mêmes.

Cessons de penser que les gens nous jugent constamment. OK soyons francs, il y a des tatas partout qui passent leur temps à juger haha ! Ceux-là, mettons-les dans une classe à part, genre la classe des idiots à ignorer.

 

Vous êtes votre pire critique. Vous êtes en train de passer à côté de plein de belles choses simplement parce que VOUS vous autocritiquez en pensant que ce sont les autres qui le font.

Chaque fois, donnez-vous le défi de faire quelque chose que vous n’auriez JAMAIS osé faire avant.

Apprenez-vous à vous aimer. Et si vous n’en êtes pas capable, travaillez à améliorer les points qui vous rendent heureux.

 

Mais cessons de toujours tout mettre sur le dos des autres, le fait que leur regard nous gêne.

Une personne peut vous regarder en se disant « Oh wow, sa robe est vraiment belle », et automatiquement notre cerveau se met à paniquer en imaginant le pire.

Non, les gens ne vous jugent pas toujours négativement.

On se juge déjà assez soi-même…

 

Sur ce, je vais retourner mettre mes chandails lousses et continuer à faire des stories en ne montrant que le haut de mon corps.

Par contre, je vais aller magasiner un maillot. Parce que je n’en ai pas. Et j’irai me baigner avec mes enfants. Parce que je n’ai qu’une vie.

Un pas à la fois, les filles…

 

Qui sait, demain je porterai peut-être un jean ! 🙂

 

Apprenez à vous respecter et à vous aimer, tout comme vous le faites pour de purs étrangers.

 

Xxxx

Maïka

 

Et si aujourd’hui… Texte : Maïka

Souvent, je me parle à moi-même. Je m’écris des lettres, dans m

Souvent, je me parle à moi-même. Je m’écris des lettres, dans ma tête. Pendant que je fais le souper ou pendant que je fais du ménage. Je m’explique à moi-même comment je me sens. Comme si ça allait faire du bien, comme si transposer mes émotions sur cette page blanche imaginaire allait faire que tout se replace.

Cette semaine, on m’a dit que j’avais toujours l’air heureuse. Pour vrai… qui est toujours heureux dans la vie ? Personne. On a tous des hauts et des bas. On est humains ! Le problème, c’est ce que les autres voient de nous, et ce qu’ils veulent bien nous laisser voir.

En fait, le bonheur, c’est quoi ?

C’est une multitude de petites choses qui s’emboîtent jour après jour pour former un noyau qui nous tient debout, qui nous tient en vie.

Le problème survient quand ce noyau n’est plus suffisant ou plutôt quand on s’est trompé de noyau.

À la base, le bonheur devrait être vous-même.

Chaque jour, on devrait être en mesure de se regarder et de s’aimer. Parce que si on ne s’aime pas assez, qui le fera pour nous ?

Je suis la première à me dire que l’important, mon vrai bonheur, c’est ma famille… mes enfants.

Mais quand mon Chum part au travail et que mes enfants sont à l’école, je me retrouve inévitablement confrontée à celle que je ne connais plus et que je délaisse depuis tant d’années : moi-même.

C’est à ce moment que ça rentre dedans.

As-tu déjà pris le temps de t’asseoir devant le miroir et de t’analyser. Pas seulement physiquement, mais mentalement. T’analyser sous toutes tes coutures.

La question est celle-ci : es-tu heureuse avec toi-même ? Voudrais-tu que tes enfants suivent ton chemin ?

Pour certaines, la réponse est sans contredit OUI !

Pour d’autres, c’est ambigu… oui sur des points et non sur d’autres.

Et malheureusement, pour plusieurs, la réponse sera NON !

Et si aujourd’hui, je te disais quelque chose que tu sais déjà, mais que tu as sûrement oublié.

Si je te disais que de t’aimer et de t’apprécier est la chose la plus importante au monde… pour toi ET pour tes enfants.

Un jour, ils referont inévitablement ce qu’ils ont vu toute leur vie.

Si tous les soirs, tu rentres de travailler la mine basse, sans la moindre vie intérieure… c’est ce qu’ils tiendront pour acquis à propos de la vie.

Si tu te chicanes sans cesse avec les gens autour de toi, ils reproduiront les mêmes choses avec leurs amis et les gens autour d’eux.

Si tu ne t’aimes pas et tu ne te respectes pas, ça va transparaître et se ressentir et ils finiront peut-être par engloutir ton énergie jusqu’à ce qu’elle fasse partie d’eux aussi. Parce que les enfants, ce sont de vraies petites éponges à émotions.

Tantôt, je te disais que tu devais être la plus importante pour toi-même alors, pourquoi est-ce que soudainement, je rapporte tout à tes enfants ? Parce que c’est souvent le meilleur moyen de faire comprendre quelque chose à une maman.

C’est là que ça fait mal, que ça blesse. De prendre conscience qu’on pense agir dans le meilleur intérêt pour nos enfants et nos proches, et que malheureusement, c’est le contraire.

On n’agit correctement ni pour nous ni pour eux !

Alors, pour une fois… choisissons-nous !

Et pour celles qui seraient tentées de se dire que je parle au travers de mon chapeau en ne sachant pas ce que c’est de ne pas s’apprécier…

Aujourd’hui, je me suis levée et j’ai évité le miroir. Jusque-là, c’est pas nouveau…

Je n’ai pas fait mes sourcils depuis des années… et je ne me maquille jamais sauf si je suis en tournage.

Je me lave les cheveux une fois par semaine, au point où même mes enfants remarquent quand je ne ressemble pas à la chienne à Jacques.

J’ai pris quarante livres depuis trois ans. Et non, ce n’est pas à cause de ma grossesse. C’est parce que je m’alimente tout croche et que je manque de rigueur quand vient le temps de couper ce qui est mauvais pour ma santé et mon poids.

Je n’ai pas de manteau d’hiver qui me fait. Je porte celui de Hayden, que je lui ai acheté au début de l’année. Celui qu’il ne veut pas porter parce que je l’ai pris trop grand pour lui.

La fermeture éclair ne fonctionne pas… c’est chic ! Je pourrais clairement en acheter un large de femme… mais NON, parce que c’est bien mieux d’attendre de reporter mes anciens Xsmall (J’écris et je me trouve moi-même ridicule…).

Je n’ai aucune paire de jeans qui me fait et je refuse d’en acheter d’autres parce que depuis dix-sept mois, je me dis que je vais rentrer dans mes foutus jeans taille 27 sous peu. La réalité, c’est que je porte du 30 et que le 27 ne monte pas plus haut que mon genou.

Mes chandails sont tous des chandails hyper confos et très grands. Ça me permet de bien me cacher et comme ce sont des oversize, psychologiquement, je me dis que je porte encore du Xsmall et du small…

Est-ce que je fais pitié ? PANTOUTE !

Je comprends que j’ai choisi, sans le vouloir, d’être ce que je suis aujourd’hui.

J’ai choisi de mal m’alimenter. J’ai choisi de ne pas m’arranger. J’ai choisi de ne pas m’acheter des vêtements à ma taille !

Je suis le maître de ma vie, et présentement, ça ne vole pas haut.

Mes enfants sont heureux et ne manquent de rien. Mais moi, je manque de… MOI !

Et je ne veux SURTOUT pas qu’Anna et Livia pensent que c’est normal d’être ainsi.

J’ai réussi au niveau professionnel. Je fais des sous et je suis indépendante financièrement. Le problème est loin d’être par rapport à ça… C’est beaucoup plus profond.

On parle ici de respect de soi et d’amour-propre.

C’est fou pareil parce que je suis certaine que je ne suis pas la seule à vivre ce genre de situation.

J’ai réalisé aujourd’hui que j’avais 34 ans… dans ma tête, j’en ai encore 30 ! Comme si ma vie s’était mise sur pause à une période distincte de ma vie.

Voilà c’est dit ! J’ai enfin mis sur papier tout ce qui me passe habituellement par la tête.

Tout ce que je mets dans un petit tiroir de mon cerveau et que je referme une fois que j’ai réussi à m’exprimer.

C’est cliché, mais… Et si aujourd’hui était le premier jour du reste de ma nouvelle vie ?

Et si aujourd’hui était le premier jour du reste de… ta nouvelle vie !

Maïka

J’ai mal à mon corps, mon corps postnatal

J’ai mal à mon corps. Mon corps postnatal de presque 3 mois.

J’ai mal à mon corps. Mon corps postnatal de presque 3 mois.

J’ai mal à mon corps de maman. Avant, il était de femme. Maintenant, il me semble n’être que tristesse et désolation. Tout pend par en bas. Mes seins sont aussi bas que mon estime. Sauf en montée de lait. Dans ces cas‑là, j’ai les seins durs comme le roc, hauts comme l’Empire.

Pourtant, il a créé la vie, ce corps. Il a porté la vie et donné la vie. Deux fois et demie plutôt qu’une. Mais ce soir, assise dans le salon, les joues en larmes avec comme bruits de fond le mobile des enfants et mes pleurs étouffés, je ne peux que penser au fait que ce corps‑là n’est pas le mien. N’est plus le mien. Comme si je l’avais emprunté.

Qu’on me rende mon corps d’avant. Celui qui n’avait pas connu la douleur des courbatures de la grossesse ni celles de l’accouchement. Celui qui n’avait jamais pensé changer autant de forme et de texture, malgré tous les sévices subis. Parmi toutes les horreurs qu’il aura vécues, ce choc est le plus gros connu, celui qui a laissé le plus de traces. Qu’on me rende ce corps‑là qui avant me semblait si imparfait, mais qui me semble maintenant l’exemple à retrouver.

J’ai mal à mon corps. Celui que je regarde avec dégoût. Celui qui pendouille. Les cuisses qui frottent, les bras trop mous et la bedaine qui passe par-dessus bord. Oh hé matelot, on a attrapé le gros lot.

J’ai mal à mon corps. Ce corps‑là qui a craqué sous la pression des bêtes qui poussaient en moi. Celui que je dois regarder et crémer sans pleurer. Celui que mes enfants réclameront du bout de leurs cris. Celui qui fut jadis celui d’une amante sans limites.

Je sais bien que des milliers de femmes prendraient mon corps et les enfants qui vont avec sans broncher. Pour elles, je suis sincèrement désolée. Mais n’empêche que ce soir, j’ai mal à mon corps.

Kim Boisvert

Miroir, miroir, dis-moi…

Depuis toujours, toi, Miroir, tu me joues des to

Depuis toujours, toi, Miroir, tu me joues des tours. Depuis toujours, l’image que tu m’envoies n’est pas à mon goût. Du plus loin que je me souvienne, regarder mon reflet n’a rien d’agréable. Je prendrais un peu plus de ci et un peu moins de ça. Et pourtant…

Quand je regarde les photos de moi, plus jeune, je me trouve magnifique. J’en conclus donc que c’est toi, cher Miroir, qui me rends la vie dure. À moins que ce soit ton ami, Pèse-personne. Là, je l’avoue, tout est déréglé. Le nombre inscrit sur le cadran est celui d’une grosse fille. Mais quand je m’attarde aux images du passé, je vois une belle fille. Que se passe-t-il ? Où est le problème ?

Dans mon magazine « Fille d’aujourd’hui », les filles sont minces, blondes avec des cheveux raides. Elles remplissent leur soutien-gorge beaucoup plus que moi. Toi, tu me renvoies l’image d’une brunette, frisée, avec des fesses. C’est bien confortable, mais ce n’est pas à la mode. Les pantalons sont toujours trop serrés pour moi, même ceux à ma taille. Je dois être grosse.

 

Un peu plus tard arrive le terme « poids santé ». Ça y est, ce que tu me montres depuis des années est confirmé par les experts. Ce n’est pas rien. Ils doivent bien le savoir. Je suis grosse. Alors, tu avais raison, mon cher. S’enchaînent donc régimes de toutes sortes et entraînements. Mais la conclusion demeure la même. Pèse-personne me dit toujours que je fais de l’embonpoint et toi, Miroir, tu m’envoies encore la même image.

Puis un jour, je suis devenue maman. Mon image a changé pour vrai. Ce n’est pas juste toi qui me joues des tours. Mon ventre a perdu sa fermeté, des lignes y sont apparues par dizaines. Quelques rides de souci ont commencé à tapisser mon front. Les filles des magazines aussi ont changé. On commence à parler d’un concept tout nouveau : la diversité corporelle. Mon regard envers moi-même s’adoucit. Pèse-personne ne fait plus partie de ma vie.

Aujourd’hui, à plus de 40 ans, je dois te l’avouer, je me trouve belle. Tu me renvoies l’image de mes taches, mes vergetures, mon petit surplus de poids, mes rides et mes cheveux blancs. Et tu sais quoi ? Je m’en fous ! Je me trouve belle comme je suis. Alors, Miroir, je dois avouer que je t’ai accusé à tort. Tu n’es pas le problème. C’est plutôt la société qui envoie depuis des années une image lisse de la femme. Offre mes excuses aussi à Pèse-personne qui n’y était pour rien lui non plus.

Maintenant maman de deux magnifiques adolescentes, je veux leur montrer l’exemple de l’acceptation de soi, que la beauté est dans la différence. La personnalité d’une personne la rend unique et magnifique. J’ai envie qu’elles n’attendent pas d’avoir 40 ans pour se trouver belles.

Heureusement, les temps changent et des femmes différentes sont représentées dans les diverses publications. J’ai espoir pour les filles qui grandissent. On a encore du chemin à faire, mais nous sommes sur la bonne voie. Vive la diversité corporelle !

 

 Nancy Pedneault

On se ressemble plus qu’on pense!

Quand ma première fille est née, elle me ressemblait tellement que

Quand ma première fille est née, elle me ressemblait tellement que même sa grand-mère prenait les photos de moi nouveau-née pour les photos de sa petite-fille. La même crinière foncée, les mêmes frisous, les mêmes bajoues, la peau d’Amérindienne.

Ma peanut a grandi, jusqu’à atteindre les mêmes 5 pieds et presque 2 pouces que moi. Elle a volé le brun des yeux de mon papa et ne rentre plus dans mes souliers, mais sinon, c’est ma copie conforme. Les yeux en amandes, le même point de beauté sur le nez. Sans blague.

Même dans le caractère, elle me ressemble. Entêtée, timide qui s’ouvre avec le temps, passionnée, lève-tôt. Et elle aussi, elle parle plus vite que son ombre. À en être étourdissante. Comme moi (j’aimerais ajouter « au même âge », mais je n’ai pas changé!) Elle est devenue l’artiste de son école, la bolée en français, la lectrice infatigable. Celle qui déteste les maths et les cours d’éducation physique. Ce qui me rappelle une ado qui se faisait mettre à la porte des cours parce qu’elle dessinait et parlait… cette même ado qui refusait de faire certains exercices en édu, juste parce que.

Deux ans après la naissance de ma plus vieille, ma cocotte est née. À sa naissance, elle faisait presque deux pouces de plus que sa sœur au même moment. Les cheveux tout aussi noirs, mais raides comme des spaghettis pas cuits. Cheveux qui ont rapidement viré au blond (hein?! Si quelqu’un avait essayé de me faire croire que j’aurais un enfant blond, je me serais roulée par terre!) De grands yeux bleus, des doigts effilés, une peau presque translucide.

Hypersensible jusqu’au bout du bout de ses orteils, elle s’est réfugiée dans son imagination et son silence. Elle aime faire les choses au rythme de son lunatisme et des licornes droguées aux bonbons dont elle rêve. Elle se découvre des passions pour les maths, le sport, les sciences. Elle est ma Dre Doolittle, meilleure amie des animaux et grande protectrice de la nature. Pour elle, la nuit commence à 23 heures et se terminerait idéalement à 11 heures.

Quand elles étaient plus jeunes, mes filles passaient pour des amies tellement elles n’avaient rien en commun. Alors que la meilleure amie de ma fille aînée passait pour sa sœur jumelle…

Me faire dire que ma plus vieille me ressemble, c’est chouette. Mais ça me faisait de la peine pour mon autre fille. On se fait souvent dire comme parents de ne pas comparer nos enfants entre eux. Mais pas de ne pas comparer les enfants avec les parents.

« OMG qu’il ressemble à son père au même âge! »

« Elle a tellement le même sourire que sa mère! »

« On jurerait que c’est le facteur! » (Euh… oups!?)

Mes enfants ont grandi. Se sont définis. À un moment où je sentais que ma cocotte avait besoin de trouver des repères, je lui ai fait remarquer que moi aussi, quand j’avais son âge, je tripais sur la nature. Je me promenais seule en forêt en plein hiver parce que je m’y sentais en sécurité. J’ai toujours eu des chats, des chiens, des oiseaux, des hamsters. À l’université, j’étais membre du club environnemental. J’ai même écrit un article intitulé « Votre steak sourit-il? » Éclat de rire. On a le même sens de l’humour. Elle est d’ailleurs mon meilleur public. La seule qui rit sincèrement quand je demande « Quel est le pays où il y a le plus de mécaniciens? Le Lesotho… »

« Oui mais maman, tu n’aimais pas les mathématiques et moi j’adore ça! »

« C’est vrai que les maths et moi, c’est loin d’être un match parfait. Mais comme toi, j’adore les sciences. »

« Ben là, tu as étudié en littérature! »

« Oui parce que comme toi, j’adore les livres. Mais ce que j’aimais dans mes études en littérature, c’était la recherche, le côté scientifique de l’analyse littéraire. Sans compter qu’au secondaire, j’adorais faire des explosions dans le laboratoire de chimie! »

« Ah! Maman! »

Éclat de rire, encore.

J’ai les yeux verts, les cheveux châtain grisonnants, j’ai perdu mes bajoues, mais j’aurai toujours le teint foncé. Et je suis aussi contente de voir en mes filles des éclats de moi et des parties d’elles qui sont bien uniques. Ça me permet d’apprendre de chacune.

Et j’adore quand je les entends se confier l’une à l’autre : « Dans le fond, toi et moi, on se ressemble! »

Nathalie Courcy

Cette femme devant le miroir

Un matin comme un autre, je saute hors du lit suite à l’appel de

Un matin comme un autre, je saute hors du lit suite à l’appel de mes enfants. Je me sens littéralement à plat. Ma batterie est vide. Je me place devant le miroir et je suis confuse. Qui est cette femme devant moi ? Son teint est gris et ses cernes d’un bleu surprenant.

Je ne me reconnais plus. Où est passée la femme pimpante d’énergie, à qui suffisaient une couche de mascara et une queue de cheval haut perchée afin de se sentir en pleine confiance ? Selon moi, elle s’est soit sauvée durant l’un de mes accouchements ou bien s’est fait expulser lors d’une poussée trop intense en même temps qu’un de mes enfants. Chose est sûre, elle n’est clairement plus là !

J’ai passé un bon cinq minutes bien rond à observer mon visage. Mes traits. Je n’étais ni triste ni amère, mais plutôt curieuse. J’observais tout simplement cette nouvelle femme que j’apprends à connaître à chaque étape de ma vie. Cette femme qui manque de temps bien à elle. Cette femme qui a tellement vécu en trente et un ans. Cette femme assumée et heureuse, mais oh combien fatiguée.

Pour mon bien-être personnel et pour ma confiance en moi, je me suis toujours maquillée. Mais j’ai maintenant l’impression que c’est rendu une nécessité. J’admire ces femmes qui savent rester naturelles, en plein contrôle de leur pouvoir. Pour ma part, j’ai besoin d’un petit coup de pouce. Et je ne vous parle pas de quinze couches de fond de teint ou d’un dégradé de sourcil comme je le vois chez certaines. Simplement quelques touches ici et là afin de mettre mes traits en valeur.

Durant mes cinq minutes devant le miroir, je me suis demandé si j’allais être triste d’avoir pris un coup de vieux comme ça. La réponse est non. Je suis bien où je suis, et bien que je prenne soin de mon image externe, j’aime mieux la personne qui se trouve à l’intérieur. Je suis une bonne personne qui aspire au bien des autres. Ceux qui me jugeront sur mon aspect extérieur se priveront d’une personne de bonnes valeurs.

J’ai ensuite pensé à l’exemple que je voulais donner à ma fille. D’être bien et heureuse pour ce qu’elle est et surtout pour QUI elle est. Tout simplement. Grandir auprès d’une femme forte et en confiance est un très beau cadeau à lui offrir. Je veux lui laisser cet héritage. D’être fière d’elle et d’accepter ce qu’elle est comme elle est. Sa vie n’en sera que plus belle.

Bref, la vie suivra son cours et le rythme des années s’imprègnera sur nos corps. Acceptons celles que nous devenons et laissons aller celles que nous étions. Aspirons à devenir plus belles de l’intérieur tout en prenant soin de notre petite enveloppe extérieure…

Geneviève Dutrisac

 

Un corps de maman et la saison du maillot de bain

Lorsque j’étais enceinte de mon premier enfant, j’ai demandé

Lorsque j’étais enceinte de mon premier enfant, j’ai demandé à mon conjoint un abonnement au gym en guise de cadeau d’accouchement. J’étais jeune, ignorante et mes priorités n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui. Bien sûr, ce n’était que fabulation puisqu’à l’arrivée de bébé, j’étais beaucoup trop épuisée pour m’entraîner.

Je m’en souviens encore comme si c’était hier. J’étais assise dans mon lit d’hôpital, bébé était parmi nous depuis un bon vingt-quatre heures et je regardais mon ventre. De la peau à plus finir. Une espèce de pâte à modeler que l’on peut étirer sans fin. Je l’étirais, la tâtais, la rentrais vers l’intérieur comme si j’allais trouver un passage secret pour la remettre au fond de mes entrailles. Vous l’aurez deviné, je n’ai jamais trouvé ce fameux passage.

J’ai eu droit à mille et un conseils de bébé durant ma grossesse et pourtant, personne ne m’avait jamais mentionné que je resterais prise avec de la grosse peau molle au ventre! J’ai dû imaginer que lorsqu’on accouchait de bébé, toute la peau qui s’étire tel un ballon gonflé à l’hélium disparaissait comme par magie.

On ne sait pas trop où la mettre, hein?! On la rentre de force dans notre pantalon ou si on est légèrement relaxe, oups! Bonjour le muffin top!

Mais bon, vous savez quoi? Cette peau molle est là pour rester alors je l’ai adoptée! Si ma belle-mère de soixante ans porte encore des bikinis et bien, ce n’est pas mon mou de bébé qui va m’en empêcher! Parfois, il faut s’inspirer de la confiance des autres.

J’ai fait trois petites merveilles, mon corps a travaillé fort. Il mérite donc un répit. Ironiquement, je suis plus en paix avec mon corps qu’à mes vingt ans. Je n’ai rien à prouver à personne et je ne cours plus après la perfection. De toute façon, je n’ai pas le temps, je cours après mes trois enfants!

Que ce soit votre cellulite, vos vergetures ou vos livres en trop, on s’en fout! Chacune d’entre nous est complexée par une partie de son corps, alors pourquoi ne pas s’en foutre. Je dis : à bas les stéréotypes! Nous finirons toutes vieilles et ratatinées, à quoi bon se torturer? La beauté est dans la diversité.

Les petites rêvent d’être grandes. Les grandes rêvent d’être petites. La jeune voudrait l’expérience de la plus vieille. La vieille voudrait la santé de la plus jeune. C’est une roue sans fin puisque l’herbe est toujours plus verte chez le voisin. Pouvons-nous apprécier ce qui nous est donné?

Dégagez le bonheur et l’assurance. Regardez vos enfants et dites-vous : hey! J’ai réussi à mettre ces beaux humains-là au monde. I ROCK! Répétez-le autant de fois qu’il le faudra pour que ça vous rentre dans la tête.

Soyons bien dans nos corps de mamans afin de donner l’exemple à nos filles. Arrêtons de courir après un standard de beauté irréaliste et assumons-nous! Parce que nous LES MOMS, ON ROCK!

Geneviève Dutrisac