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Ta petite odeur

Depuis que tu es né que l’on utilise le même savon pour toi. Je

Depuis que tu es né que l’on utilise le même savon pour toi. Je l’ai choisi sans savoir qu’il deviendrait ton petit parfum d’enfance.

Après chaque bain, je te crème religieusement (parce que tu es mon petit dernier et que je savoure chaque petit moment à nous).

Quand je vais te chercher à la garderie, la première chose que je fais quand tu sautes dans mes bras, c’est de plonger mon nez dans tes cheveux… et de prendre une bonne bouffée. Comme tu m’as manqué!

Quand je fais le ménage et que je retrouve ta doudou dans le divan, je prends une bonne snif avant d’aller la déposer dans ton lit et mon cœur se gonfle. Elle sent toi.

Ce soir, je suis venue te retrouver dans mon lit. C’est notre soir cododo et j’avais hâte de venir enfouir mon nez dans ton petit cou qui émane l’odeur de ton savon mélangé avec ton petit toi… J’avais hâte.

Quand j’étais petite, je me rappelle ce que l’odeur de ma doudou me procurait… Une sorte de réconfort mélangé avec un profond bien-être… Depuis, j’ai toujours eu un rapport très spécial aux odeurs…

Le parfum « joop » de mon papa.

Les odeurs de lavande et de vanille mises ensemble qui me font aussitôt penser à maman…

L’odeur de la cigarette… grand-maman.

L’odeur des bonbons réglisses noires… mon enfance.

Le gazon fraîchement coupé… mon chum.

Enfin bref, j’ai un rapport aux odeurs qui me ramène aussitôt à des souvenirs bien précis.

Cette odeur, la tienne, qui rafraîchit toute la maison et qui ne quitte pas ton linge même quand je le lave. Ta p’tite odeur de p’tit bébé d’amour qui, un jour je sais bien, n’habillera plus tes cheveux, ni ton creux de main et encore moins ta doudou, je l’aime particulièrement.

Elle est précieuse et si douce pour moi.

Suis-je la seule à être obsédée par l’odeur de mes enfants?

 

 

Lisa-Marie Saint-Pierre

Moi : Mère porteuse

Il arrive régulièrement qu’on me pose des questions au sujet de

Il arrive régulièrement qu’on me pose des questions au sujet de mon expérience de mère porteuse. Les gens sont parfois méfiants, souvent intrigués, pratiquement toujours curieux. Pour la majorité d’entre eux, c’est une belle histoire de générosité. Mais certains froncent les sourcils en croyant encore, à tort, que le processus est illégal*, alors que d’autres n’ont en tête qu’un scénario déchirant où une mère en larmes abandonne son enfant à la naissance. Aujourd’hui, c’est mon cœur de cigogne qui aimerait vous partager un petit bout de mon vécu, en toute transparence. Parce que les tabous entourant la gestation pour autrui sont encore bien présents et, surtout, parce que les belles histoires méritent d’être racontées…

En 2015, j’ai fait le choix de devenir mère porteuse pour un couple d’amis. Il existait entre nous un fort lien de confiance et beaucoup de respect. Évidemment, je ne savais pas avec précision ce qui m’attendait. J’avais posé des questions et obtenu des réponses, dans la limite de ce qui pouvait être souhaité, prévu ou planifié. Il restait quand même une bonne part d’inconnu, sur laquelle je n’avais aucun contrôle. Comme pour toutes les grossesses, il y avait des risques. Comme pour n’importe quelle fécondation in vitro et n’importe quel transfert d’embryon aussi d’ailleurs. Mais j’étais préparée. Prête. Dans mon cœur, dans ma tête, dans mon corps. J’avais bien réfléchi — longtemps — j’avais même eu à rencontrer une psychologue. Je voulais que tout soit clair dans mon esprit, parce que c’était bien le seul endroit où je pouvais avoir un minimum de contrôle. J’avais bien fait mes devoirs.

Quand le premier essai s’est avéré une réussite, j’étais vraiment heureuse et excitée. C’était un rêve qui devenait réalité. Un rêve que je partageais, auquel je prenais part, mais qui était surtout celui d’un couple qui désirait un enfant. Les mois ont filé, mon ventre a grossi, plein d’une nouvelle vie. Une vie que je savais fragile, que je me suis surprise à craindre de perdre sans raison, parce que lorsqu’on porte le trésor d’un autre, on dirait qu’il est encore plus précieux. Parce que j’avais presque dix ans de plus qu’à ma première grossesse, et qu’avec le temps, on perd un peu d’innocence et de naïveté. Puisque je suis d’un naturel optimiste, j’ai quand même vécu cette grossesse dans la joie, dans l’espoir.

Avec l’accouchement a pris fin la grossesse. Et avec la naissance de ce petit être, si ardemment désiré, a pris fin notre histoire. Je l’ai racontée souvent, mais on a rarement cru que je disais vrai. Dans la tête de bien des gens, il y avait l’idée que je « donnais mon enfant » et que cette séparation devait être douloureuse, voire déchirante. Rien ne pouvait être plus loin de la réalité…

Il faut comprendre que mon cœur de cigogne n’est pas tout à fait le même que mon cœur de maman. Bien sûr, j’ai accueilli cette vie avec tendresse et amour. J’ai pris toutes les précautions nécessaires pendant la grossesse, j’ai respecté mes engagements à la lettre. J’ai flatté mon ventre et j’ai parlé à ce bébé comme je l’avais fait avec mes propres enfants. J’ai tissé des liens invisibles et partagé mon corps avec cet enfant à venir, mais pendant tout ce temps, j’étais pleinement consciente qu’il n’était pas le mien. Et c’était parfait ainsi.

Au moment de la naissance, cet être que j’avais porté pendant neuf mois arrivait enfin à destination et pouvait rencontrer sa mère, son père. Mon rôle à moi consistait à aider cette famille à devenir, pas à en faire partie. En aucun cas, je n’ai considéré cet enfant comme le mien : je n’ai donc pas eu l’impression de le « donner ».

Pour être honnête, j’ai immédiatement fait une nette distinction entre le bébé vigoureux qu’on a posé sur moi et celui qui donnait des coups de pied dans mon ventre quelques heures plus tôt. La grossesse, c’était le prologue et je jouais un rôle important. Mais la vraie histoire commençait au chapitre 1, après l’accouchement, dans les bras de papa et maman. Je suis reconnaissante d’avoir eu le privilège, d’être témoin d’instants magiques et d’émotions fortes et d’y prendre part. Mais je peux vous assurer que mon cœur de cigogne n’a jamais eu le moindre pincement lorsque, débordante de fierté, de soulagement et du sentiment du devoir accompli, j’ai pris dans mes bras cette petite fille pour lui souhaiter une vie pleine et belle avec ses parents.

Et mon cœur de cigogne ne saignera pas non plus lorsque, dans quelques mois, je mettrai au monde son petit frère ou sa petite sœur…

* « Même si ce n’est pas un crime de faire porter un enfant par une mère porteuse, la payer pour ses services est une infraction, tout comme il est interdit de demander ce service à une personne de moins de 21 ans. En outre, la loi prévoit que l’entente conclue avec une mère porteuse n’a aucune valeur au Québec. » https://www.educaloi.qc.ca/capsules/la-procreation-assistee

Marie-Hélène Marleau

Deuxième grossesse : quand la culpabilité fait place à l’amour

Mon bébé, mon deuxième petit trésor, je te porte depuis plus de

Mon bébé, mon deuxième petit trésor, je te porte depuis plus de 230 jours. Il nous reste encore quelques semaines à partager l’espace de mon corps et ensuite, tu seras parmi nous. Cette deuxième grossesse, elle est bien différente de la première. Comme lorsque je portais ton frère, je me sens bien, je suis en santé et toi aussi. Par contre, pour ton frère, je devais m’occuper que de ma bedaine.

Je connaissais tout ce qui se passait pour lui et pour moi à chaque semaine de grossesse qui passait. Les ongles qui poussent, l’ouïe qui se développe, la peau qui s’épaissit. Chaque semaine, je lisais religieusement à quel stade ton bébé frère était rendu. Pour toi des fois, on me demande le nombre de semaines de ma grossesse et je dois y réfléchir. Parfois, je me mélange même d’une ou deux semaines avant de me rectifier. Jamais je n’aurais cru cela possible.

Quand ton frère est arrivé au creux de mon ventre, je pensais à sa place dans notre famille. Il avait toute mon attention, toutes mes pensées ou presque. Cette fois, avec toi, j’étais plus inquiète de ne pas arriver à te faire une place, de manquer de temps, de manquer d’énergie. Je me suis sentie coupable de ça, j’espérais que tu ne te sentais pas rejeté.

Puis, un jour, l’une des sages-femmes qui assurent notre suivi m’a dit : « Au fond, cette grossesse‑là est plus normale. » Elle ne le disait pas de manière péjorative, mais me faisait plutôt valoir que c’est peut-être tout le surinvestissement de la première grossesse qui est hors norme. Ça m’a apaisée. C’est vrai, au fond, que la vie continue même si tu es dans mon ventre. Je ne suis pas moins attachée à toi, j’ai simplement d’autres obligations qui seront encore là à ton arrivée.

Le temps ne s’arrêtera pas, ton frère va continuer sa routine et notre famille aussi ; au fond, c’est ce qui est beau. Notre famille, elle existe déjà et tu vas la rejoindre. Ta place y est déjà faite. Je me dis aussi que tu auras droit à une maman beaucoup plus détendue. Avec ton frère, j’ai tout appris, tout remis en question et je me suis tellement donnée à fond dans mon rôle de mère que j’ai failli m’épuiser.

J’avais l’impression que chaque action, chaque décision pouvait marquer sa vie à jamais. Comme si tout devenait plus gros, plus important. Avec toi, je sais le beau chaos qui s’en vient, je sais que tout passe, le bon comme le mauvais, et je sais que je suis une maman suffisamment bonne. Ça, tu vois, c’est un avantage que ton frère n’a pas connu tout de suite. J’ai appris avec lui et tu pourras en bénéficier.

Même chose pour ta venue au monde. Avec ton frère, je ne savais pas si je fabulais, si mes souhaits étaient réalistes ou naïfs. Maintenant, je sais que c’est possible. Je sais que je suis capable d’accoucher chez moi, dans le calme et l’amour. Je sais que je peux faire confiance à mon corps et je connais le chemin que nous aurons à traverser ensemble pour que tu puisses venir au monde. Il reste encore des surprises évidemment! À chaque bébé son histoire, mais je n’ai pas peur et ça aussi, tu dois le sentir.

C’est vrai, j’ai dû me forcer pour avoir des petits rituels avec toi, prendre le temps de prendre le temps, mais je ne me sens pas moins attachée à toi pour autant. J’ai compris qu’une fois de plus, la vie m’enseignait à ralentir, à changer de rythme et à prendre conscience de mes priorités, de mon temps et de ce que j’en fais. Un bel enseignement que tu m’apportes, comme un cadeau.

Mon bébé, j’apprends à te connaître par tes mouvements et tes réactions intra-utérines. Je t’imagine, je t’espère, je te fais confiance. Un petit bébé tout doux et curieux qui s’étire doucement dans mon ventre. Un petit bébé qui interagit déjà beaucoup avec les mains qui le touchent, surtout celles de ton frère et de ton père.

Bref, je te porte avec bonheur tout près de mon cœur en espérant que tu ressens tout l’amour que j’ai pour toi malgré le tourbillon de la vie. Prends toute la place qui te revient, viens bousculer notre routine, nous en apprendre encore plus sur nous. Nous sommes prêts et quand le moment sera venu, nous t’accueillerons avec tout l’amour que tu mérites.

Roxane Larocque

Devenir maman à 18 ans

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J’ai vu ce petit + s’afficher sur ce test de grossesse, que je n’avais même pas les moyens de m’acheter. Imaginez‑vous donc que je croyais avoir une simple gastro et que ce virus allait passer au bout de quelques jours. 

 

Mais voilà que mes règles ne sont jamais arrivées et que sans même le savoir, ma vie allait changer du tout au tout. Je suis devenue maman à dix‑huit ans. Enceinte à seulement dix‑sept ans. Je vous entends déjà juger que nous, les jeunes parents, ne deviendrons rien. Que l’aide sociale allait nous faire vivre et qu’on n’avait aucun espoir pour notre avenir, mais surtout que nos enfants allaient manquer de l’essentiel. 

 

Oui, c’est vrai au début, j’ai obtenu de l’assistance sociale, non pas parce que je le voulais, mais bien parce que tout ce que je désirais était de m’en sortir. Je vivais avec peu, mais mon cœur étant bien grand. Je voulais être la meilleure maman. En fait, c’est tout ce que je savais : j’allais être une bonne maman pour ma fille. 

 

Quand on vit une grossesse à ce si jeune âge, les gens ont le jugement facile. Tu en entends de toute sorte. Merci de votre inquiétude, mais ma fille et moi allons bien. C’est comme ça que je devais voir les choses : simplement laisser passer les jugements des autres et me fier réellement à mes valeurs et à ce que je suis. 

 

Il y avait une autre solution qui était trop facile pour moi, celle de l’avortement. Mais ma fille m’avait choisie, et rien au monde n’aurait pu me convaincre du contraire. Je me devais de devenir encore plus responsable et une maman bien présente pour elle. J’aimerais spécifier que plus responsable pour moi, c’était : apprendre à faire plus de nourriture, car je n’avais pas que ma bouche à nourrir, mais aussi la sienne et s’il fallait qu’un jour, je ne mange pas pour que ma fille soit comblée alors j’allais le faire. Bien heureusement, cela n’est jamais arrivé, car j’ai toujours su bien compter, et elle n’a jamais manqué de rien. 

 

Je suis devenue une maman travailleuse autonome, qui oui a fait des études, qui a obtenu un diplôme, mais surtout qui n’a pas dit non pour agrandir sa famille. J’ai éduqué ma fille seule pendant quelques années, mais ce ne fut pas un regret. Au contraire, elle est devenue ma force et une petite fille exceptionnelle. Je n’avais pas besoin d’être riche, mais seulement de bien vivre. 

 

J’ai décidé d’écrire ce texte pour tenter d’atténuer certains jugements. C’est facile de faire un commentaire sur le ventre rond d’une très jeune femme, mais il serait tellement plus simple de lui dire qu’elle va y arriver. Que ce ne sera pas facile, mais que nous savons tous qu’elle fera de son mieux. Si c’est ton cas, moi je te dis : n’oublie pas ma petite maman, il est possible de s’en sortir. Que la grossesse soit voulue ou pas, tu fais la bonne chose pour toi. Tu as su écouter ton cœur, et peu importe, tu seras une maman formidable. Ne l’oublie jamais!


Je suis âgée aujourd’hui de vingt‑six ans, j’ai trois beaux enfants, quelques diplômes en poche, je suis travailleuse autonome, un papa extraordinaire pour nos enfants et une belle destinée. Pour moi, c’est ça la vie. 

 

Deviens le parent que tu désires être, deviens celui qui traversera toutes les tempêtes, deviens celui que personne n’aurait imaginé. Deviens celui qui est le plus près de tes valeurs, car tes p’tits, c’est de ça qu’ils ont besoin : un parent qui est vrai et propagateur d’amour et de bonnes valeurs. N’oublie jamais que cet amour‑là est indestructible. Les malheurs pourront te frapper, mais tu auras toujours la force de te relever et de surmonter ce qui, pour d’autres, est insurmontable.  

 

Jessyca Brindle

Blogue : En famille —Et si c’était ça le bonheur?

 

La première fois que je t’ai abandonnée

Je t’amène aujourd’hui à reculons à la première journée où

Je t’amène aujourd’hui à reculons à la première journée où je t’abandonne. Ta première journée à la garderie. J’entends déjà mes amies-mamans et vous, lecteurs, soupirer, en pensant que j’exagère. Mais c’est comme ça que je me sens ce matin. Comme si je faisais quelque chose de mal.

Je roule avec la maudite neige qui finit plus de tomber en me disant que je devrais plutôt retourner chez moi. Je m’invente des excuses et des raisons de « température pas belle » pour rebrousser chemin. Je m’écoute penser et on dirait mon père… toujours prêt à nous garder avec lui quand on vient faire un petit tour chez lui. « Prends pas le volant, reste à la maison, c’est plus prudent Â», dit-il après un demi-centimètre de neige. C’est sa façon de nous dire qu’il nous aime. Sa façon de nous avoir près de lui.

Retournons à ma tempête.

Ma fille, Tu auras un an cet été, donc tu n’as pas encore d’âge officiel. T’es mon bébé de 8 mois. Des fois 7 et demi, des fois 7 et 20 jours (dans ma tête), bref, disons 8 ! C’est presque le même temps pendant lequel je t’ai portée dans mon ventre.

Tu ne marches pas, tu commences à ramper, tu jases de plus en plus. Tu es à l’apogée de pas mal tous tes premiers moments et moi, je m’en vais confier tout ça à quelqu’un que je connais à peine.

Bien sûr, je t’ai préparée, je t’ai expliqué avec des mots que tu ne comprends pas encore. On a joué avec ta routine et nous avons chamboulé tes horaires. Voilà pourquoi je rushais donc à te faire faire ta sieste à 9 h pile. Pour te préparer…
J’aimerais que tout cela soit différent. Que l’on n’ait pas à se détacher. Du moins pas tout de suite.

J’aimerais qu’on puisse jongler avec nos journées à notre rythme, au tien… mais maman doit travailler. Et toi, il paraît que tu dois apprendre à vivre sans moi, à faire confiance aux autres, à rencontrer de nouveaux amis qui, évidemment, te refileront la gastro-grippe-toux-nez-pipi-caca.

Je t’aime. Je n’ai rien d’autre à dire et il n’y a rien que je puisse faire. On ne passera pas notre vie entière ensemble 24 heures sur 24. C’est le maudit côté poche quand tu décides de mettre une poulette au monde. Nous ne pouvons pas couver éternellement.

Nous voilà devant la garderie, il neige un peu moins… mais j’ai des flocons dans les yeux. Je te regarde dans le rétroviseur, tu souris. « Ã‡a va aller, maman. Â»

 

Le petit dollar de sable : une histoire de préconception

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Et si on jasait un peu de la préconception? Cette période qui précède la grossesse. Ce moment où l’on fait le choix d’enfanter. Pour certains, le désir d’avoir un enfant est très clair; pour d’autres, cette période est remplie de remises en question, de doutes et de réflexions. Il arrive parfois qu’elle ne soit pas consciente puisque la grossesse arrive en surprise. On s’attarde souvent trop peu à cette période, cet espace-temps où les gens se préparent parfois plus physiquement (prendre des vitamines, cesser de fumer, arrêter la consommation d’alcool, etc.) que psychologiquement. J’avais envie de vous partager mon histoire de préconception, car avec ma petite dernière, elle a été particulièrement significative. Si le cœur vous en dit, j’aimerais bien connaître vos histoires en commentaires.

 

Alors voilà, mon plus vieux venait d’avoir trois ans. Mon mari et moi étions presque certains que nous voulions un autre enfant, mais j’hésitais. J’avais peur de ne pas savoir partager mon temps et mon cœur avec l’arrivée d’un autre bébé. Je me demandais si c’était le bon moment, si nous étions prêts. Je sentais, par contre, une grande envie de revivre une grossesse et un accouchement. J’avais envie que mon fils puisse connaître le bonheur de la fratrie, ce lien particulier qui est tantôt agréable, tantôt déplaisant, mais qui nous fait grandir. J’avais envie de recommencer cette aventure avec mon amoureux, de le revoir être père à nouveau, de voir grandir un autre enfant sous nos yeux fatigués, mais admiratifs. Bref, j’étais indécise.

 

Nous étions en vacances aux Îles-de-la-Madeleine. Une partie de la famille de mon mari s’y trouve. Un voyage familial qui me donnait le goût d’agrandir la mienne. Un jour, nous sommes allés à la plage marcher sur le bord de l’eau avec l’espoir de trouver des dollars de sable. La température chaude et calme était idéale pour profiter des îles, mais plutôt défavorable à notre but, puisque les dollars de sable se trouvent plus facilement après les tempêtes et la pluie.

 

Je marchais en silence, les pensées bien occupées par mes réflexions. J’ai respiré profondément et j’ai parlé à mon enfant futur, celui que je désirais. Je lui ai dit intérieurement : « On fait un marché : si je trouve un dollar de sable, ce sera ma confirmation que c’est le bon moment ». C’est un peu étrange, limite ésotérique, mais c’était mon inspiration du moment.

 

Après un bon quarante‑cinq minutes de marche, aucun dollar de sable ni pour moi ni pour ceux qui m’accompagnaient. J’étais déçue et je rationalisais tout ça en me disant que c’était un peu bête comme façon de décider de faire un enfant ou non. Nous étions sur le point de partir quand, à mes pieds, j’ai vu le plus petit mini dollar de sable que j’avais vu de ma vie. Quand je l’ai vu, j’ai souri en regardant le ciel, le cœur rempli d’excitation. J’avais l’impression que mon bébé me donnait le OK, qu’une petite âme m’avait fait un clin d’œil. J’avais trouvé un petit dollar de sable, magnifiquement parfait, tout petit et fragile… tout comme le petit bébé qui a grandi dans mon ventre le mois suivant.

 

 

Roxane Larocque

Ta fausse couche, ton vrai bébé

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Pourquoi on utilise ce terme‑là? Faire une fausse couche? Faux en quoi?

Toi, ce bébé qui grandissait au creux de ton ventre, tu l’aimais de tout ton être… Il était vrai… le peu de temps où son petit cÅ“ur a battu, ce bébé, oui, il était vrai.

Un matin, tu as ressenti cette douleur dans tes entrailles… Tu te sentais si mal… Tu as baissé tes culottes… Il y avait tout ce sang… Tu as eu si peur…

Mon bébé? Es-tu correct? Que se passe-t-il? Je t’en prie, ne t’en va pas! Je t’en supplie!

Puis, le pire mal que tu n’aies jamais ressenti a commencé. La souffrance te levait le cÅ“ur. Le sang coulait de plus en plus. Et… tu l’as vu.

Ce n’est pas toi mon enfant… tu es si petit… si gluant… ça doit être autre chose! Ça ne peut pas être toi! Je t’en prie, NON!

Le lendemain à la clinique, l’infirmière te pose trop de questions. Tu es dévastée. Tu pleures. Tu as peur. Tu saignes encore tellement que l’espoir s’échappe un peu plus chaque minute. Tu réponds comme une automate…

Dites-moi qu’il n’est pas mort? Vous pouvez m’aider? C’est mon bébé! On a entendu son petit cÅ“ur la semaine dernière! On l’a annoncé à notre famille hier… Pourquoi tout bascule?

Le médecin t’explique l’échographie, les examens, les prises de sang… mais tu ne comprends rien. Tu pleures. Tu as mal. Tu te sens vide.

La nature? C’est la nature? Pas viable? Qu’ai-je fait de mal? Ai-je trop bougé? Trop travaillé? Pas assez mangé de vitamines? Pas assez fait attention?

Ça arrive? Comment ça, c’est la vie? NON, C’EST LA MORT!

Le jeune homme qui fait ton écho fuit ton regard. Il ne voit rien. Il n’y a plus rien. Ce cÅ“ur qui battait si vite et t’avait envahie d’une immense vague d’amour… ce cÅ“ur n’est plus là.

C’était mon bébé. J’étais déjà sa maman. Pourquoi personne ne perçoit ma tristesse? Personne ne comprend!

– T’en fais pas ma chérie, on va réessayer…

Je ne veux pas essayer! Je veux que ce petit être soit encore en moi! Il est parti en arrachant un morceau de mon cÅ“ur. Rien ne sera jamais comme avant. Pendant quelques semaines, j’ai été ta maman…

– Madame, vous avez fait une fausse couche.

Mon bébé n’est plus là. Il ne sera jamais qu’un embryon, sans avenir, sans espoir, sans vie. Pour eux, il n’aura jamais existé… 

Pour toi, ce bébé était vrai… Tu l’as aimé. Ton corps ne sera plus le même, il a porté une vie. Jamais tu ne t’es sentie aussi vide que maintenant. Peut-on seulement entendre ta détresse et te prendre la main?

Gwendoline Duchaine

 

Journée mondiale de la sage-femme

Le 5 mai est la journée mondiale des sages‑femmes. Je veux donc e

Le 5 mai est la journée mondiale des sages‑femmes. Je veux donc en profiter pour faire l’éloge de grandes femmes compétentes et dévouées qui servent humblement le monde de la naissance depuis la nuit des temps. Je le mentionne tout de suite, je suis complètement en amour avec ce service. Bien que je comprenne que c’est encore un choix de suivi qui peut faire peur, intriguer ou même rebuter certaines personnes, aujourd’hui je n’ai pas envie de convaincre qui que ce soit. J’ai juste envie de vous partager ma vision et mon expérience avec les sages‑femmes qui ont marqué ma vie. Celles qui m’ont suivie et celles qui sont passées autrement dans ma vie, mais qui m’ont tout autant influencée.

Il a bien changé, le métier de sage-femme avec les époques. Maintenant, les femmes font quatre ans d’études universitaires spécifiquement liées à la physiologie de l’accouchement, à sa normalité et à ses complications en plus des milliers d’heures de stages cliniques. Il y a également un ordre qui les régit. Elles arrivent formées, outillées, compétentes, mais surtout respectueuses de la femme qui porte la vie. Et ça, c’était présent bien avant leur formation officielle.

Le service

Je n’ai jamais eu un aussi bon service public que celui offert lors de mes grossesses. Je me suis sentie respectée, écoutée, encouragée. Les rencontres, d’au moins une heure, ne couvraient pas seulement l’aspect physique, mais aussi psychologique et la préparation mentale de la naissance. J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai partagé mes peurs les plus profondes par rapport à mes grossesses et mes accouchements et toujours, j’ai été reçue avec respect et empathie. Comme un beau mélange d’approches féministes inclusives écosystémiques qui redonnent le pouvoir aux femmes et leur permettent de comprendre toute la force qui les habite. Le plus beau c’est que la place des conjoints/conjointes est très bien définie. Le bébé, la femme, le partenaire, la famille, la famille élargie, tout le monde est pris en considération.

En plus, elles sont accessibles. Elles font de la garde par cellulaire pour les urgences, 24 h sur 24 h, sept jours sur sept. Bien sûr, je n’ai jamais abusé du concept, mais savoir que je pouvais leur parler directement s’il y avait quelque chose, ça me faisait un grand bien. Et puis, les fois où je les ai appelées, elles m’ont tout de suite déculpabilisée. Parfois, j’ai eu peur pour rien, d’autres fois, elles ont préféré faire des tests supplémentaires. Jamais je n’ai senti de panique et elles m’ont toujours prise au sérieux. C’est ce qui est beau des sages-femmes, elles font confiance aux femmes et mélangent leur savoir à notre instinct maternel pour être certaines de ne rien laisser passer. Un service rigoureux, mais pas exagéré.

L’accouchement

Je vivrai bientôt mon deuxième accouchement à la maison et je repense encore au premier avec beaucoup de bonheur. Il y a certainement eu de la douleur oui, on ne s’en sort pas. Mais ce que je retiens, c’est tout le travail fait avec mon bébé vague par vague. Mon conjoint présent et encourageant. Ma mère qui veille à ce que tout le monde soit bien. La sage‑femme en retrait, mais jamais loin, confiante, rassurante, aimante. À un moment donné, j’étais découragée, elle m’a simplement prise dans ses bras et m’a dit que j’allais y arriver. Peu de mots, mais une douceur et une confiance qui m’ont fait continuer.

Elle est repartie quatre heures après la naissance de mon fils. Elle n’a rien précipité, la pesée, les mesures, tout ça a attendu à après le premier boire. Il y a bien sûr eu un examen pour s’assurer que mon bébé et moi allions bien, mais ce n’était pas intrusif. Nous avons collé notre bébé mon mari et moi, je l’ai allaité, il s’est endormi et puis on a fait le reste. Puis tout le monde est reparti et on est restés dans notre bulle d’amour à regarder notre bébé dormir et manger à son rythme sans être dérangé. J’ai mangé ma nourriture, dormi dans mon lit avec mon fils et mon mari, je me suis lavée dans mon bain. Bref, le confort de notre maison pour récupérer, c’était parfait pour nous.

Les six semaines suivantes, c’est encore les sages‑femmes qui assuraient le suivi. Un service personnalisé de la sorte, ça n’a pas de prix, surtout pour une nouvelle maman un peu perdue et sans repère. Savoir que les mêmes deux sages-femmes qui avaient assuré le suivi de ma grossesse suivaient maintenant mon petit bébé sorti du bedon, c’était hyper rassurant pour moi, car elles avaient toute ma confiance.

Le bébé

Finalement, une chose qui m’a beaucoup touchée chez les sages‑femmes outre leur vision si enrichissante de la naissance, c’est toute la place qu’elles font au bébé dès sa conception. Il est reconnu comme un être à part entière. Elles se soucient de son physique, mais de son psychologique aussi et ça, c’est extrêmement rare dans notre société. Avant de toucher ma bedaine, elle s’adresse toujours à mon bébé pour l’avertir, pour se présenter, pour prendre de ses nouvelles. Elle lui reconnaît des traits de caractère ou une humeur à la façon dont il bouge, dont il réagit.

En cette journée mondiale des sages‑femmes, je vous dis merci ! Merci de vos sacrifices, surtout merci de ne pas nous en faire porter le poids. Merci de votre respect, de votre écoute, de votre grande compétence et de votre dévouement. Merci aux sages‑femmes pionnières du Québec qui ont ouvert le chemin pour les nouvelles, et merci aux nouvelles de continuer à se battre pour être reconnues à leur juste valeur. Le Québec a besoin de plus de sages‑femmes accessibles, mais pas à n’importe quelles conditions non plus. Je vous souhaite finalement la reconnaissance que vous méritez.

Roxane Larocque

Des bébés et des études

Nous étions tous les deux étudiants et amoureux fous l’un de lâ€

Nous étions tous les deux étudiants et amoureux fous l’un de l’autre. Après plusieurs années en couple, nous savions que nous voulions des enfants. Nous regardions devant nous et nous savions pertinemment que plusieurs années d’études étaient encore devant nous. Mais nous n’avions qu’une seule vie à vivre, et il était hors de question de passer à côté. Nous avons donc choisi d’avoir un enfant, en étant tous les deux aux études à l’Université. Nous avons calculé nos budgets, organisé nos sessions et pris la décision en toute conscience d’accueillir un petit être dans notre famille.

Quand j’ai accouché de ma première fille, Papa était en stage final de son baccalauréat. Heureusement, j’ai accouché en soirée et il a pris une journée de congé pour nous ramener à la maison, à notre sortie de l’hôpital. C’était mon premier bébé, un mini-trésor dont je devais prendre soin. Entre deux sessions. J’ai continué à suivre des cours à l’Université le soir. Papa n’a eu aucun congé de paternité et pourtant, j’avais l’impression qu’il était là avec nous. Nos familles habitaient loin de nous. Nous n’avions que nous au monde.

Deux ans plus tard, j’en étais à la moitié de mon baccalauréat. Papa était à la maîtrise. Et nous avons décidé d’avoir un autre enfant. Encore une fois, j’ai accouché pendant la nuit et Papa est allé travailler le matin même. La semaine suivante, il partait en congrès plusieurs jours. Cette fois-là, j’ai demandé à nos familles et amies de venir nous donner un petit coup de main… S’adapter à la vie avec deux enfants, ce n’est pas évident. Pendant qu’on étudie, ce l’est encore moins !

Je suivais des cours de fin de semaine à l’Université. Papa passait ses samedis à faire le taxi entre la maison et la salle de classe pour que je puisse allaiter. Parce que oui, en plus, j’allaitais ! J’ai eu la chance inouïe de croiser sur mon passage des professeurs humains et compréhensifs. Le soir d’un examen final, j’ai dû amener ma fille de quelques semaines avec moi. La professeure responsable ce soir‑là a passé toute la période à se promener avec mon bébé dans les bras, pour qu’elle reste profondément endormie et que je puisse faire mon examen.

Parce qu’on était toujours autant en amour, on a même fait un troisième bébé. Notre dernière fille est venue au monde pendant que Papa entreprenait son doctorat. J’ai fini mon baccalauréat avec des cours à distance, entre un allaitement et un changement de couche.

Est-ce que ça a été facile ? Non, pas tous les jours. Est-ce que c’était le chemin le plus simple ? Non plus. Mais je vous assure que nous n’avons aucun regret. Les études sont terminées, les diplômes sont accrochés au mur. Ces petits bouts de papier ont à nos yeux encore plus d’importance. Quand on passe devant, on se rappelle tous les sacrifices, les choix, les nuits blanches et les fins de session. Et quand les enfants passent devant, ils voient le dépassement de soi et l’accomplissement. Parce que dans la vie, le chemin facile semble attirant, mais ce ne sera jamais le seul choix que tu as.

Nos filles ont grandi. Maintenant, ce sont elles qui vont à l’école. Et comme elles nous l’ont enseigné quelques années plus tôt, c’est notre tour de leur apprendre ce qu’est la persévérance. Parce que parfois, les chemins plus compliqués sont aussi plus enrichissants.

Joanie Fournier

 

Un poupon. Pur plaisir ou pur ennui?

Bébé est arrivé au milieu du mois de février. Le nouveau compagn

Bébé est arrivé au milieu du mois de février. Le nouveau compagnon de mes journées (très looongues journées) ne parle pas, a le cou légèrement feluette et les yeux qui manquent de focus. Moi, je suis cernée jusqu’aux coudes (parfois jusqu’aux genoux), je sens la régurgitation et j’ai l’impression que ma journée est faite à neuf heures du matin. Évidemment, ce n’est pas le cas. Je n’aurai même pas de pause-café.

Je suis une maman qui débute son congé parental. Mon nouveau « collègue de travail », c’est ce petit être que je vais apprendre à connaître. Je suis sûre que nous allons avoir beaucoup de plaisir ensemble et accumuler quelques inside jokes (comme de vrais collègues). Sans aucun doute, le lien que nous créerons finira par surpasser n’importe quelle relation de travail. Mais notre relation, justement, n’en est encore qu’à ses premiers balbutiements…

Comment établir le contact avec mon poupon? Peut-il jouer avec son grand frère alors qu’il n’a que quelques jours? Est-ce que mon chum pourrait faire autre chose que s’asseoir sur le divan et écouter la TV avec lui? À part le nourrir, l’endormir et le garder propre, peut-on vraiment interagir avec un nouveau-né?

Ça ne nous vient pas toujours naturellement mais oui, bien sûr, on peut s’amuser avec un bébé de moins de trois mois. Le but n’est peut-être pas tant de le distraire, lui, mais surtout de faire sourire ceux qui l’entourent. Ça fait du bien à tout le monde! Voici mes dix activités favorites pour passer un bon moment avec mon bébé :

  1. Parler

Oui, je l’avoue! Je suis la fille qui jase toute la journée avec bébé. Je suis celle que tu vas entendre monologuer dans les vestiaires après un cours d’aquapoussette : « Bon, Maman vient de mettre son pied dans une flaque d’eau. Elle a les bas tout mouillés maintenant. » Ou bedon : « Oups! Maman a encore oublié de mettre des couches propres dans le sac à couches. Qu’est-ce qu’on va faire? »

  1. Faire des grimaces

Pour capter l’attention de bébé, rien de mieux que quelques simagrées : de grands yeux ronds, un nez plissé et une bouche aux innombrables possibilités sonores (sifflement, claquage de langue, imitation du bruit d’un moteur…)

  1. Chanter des comptines

Essayez de vous rappeler les comptines de votre enfance et joignez quelques gestes aux paroles! Vous pouvez faire bouger bébé aussi. Mes préférées : Ainsi font, font, font; Sur le dos d’un papillon; Tape tape tape, pique pique pique; Si tu aimes le soleil…

  1. Pédaler

Sur l’air de Violette à bicyclette (on peut varier la vitesse) ou sur une musique entraînante, on étend bébé sur le lit et on le fait pédaler. J’appelle ça le cours de spinning. Ça aide aussi à soulager les petits bedons tendus, en passant.

  1. Changez l’angle de vue

Allongez-vous sur le dos, repliez les genoux vers vous et asseyez bébé sur votre ventre (adossé contre vos cuisses). Installé face à vous dans cette position inhabituelle, il pourra maintenant s’en donner à cœur joie : explorer votre visage, agripper une mèche de cheveux (oups!) et vous griffer le nez (ouch! Faudrait bien lui couper les ongles). Vous êtes peut-être mieux de garder un jouet pas trop loin, finalement.

  1. Chatouilles acrobatiques

J’ai appris dans mon cours de yoga-bébé que mon coco était beaucoup plus souple que je l’imaginais… Quand il est étendu sur le dos, je peux facilement lui faire chatouiller la plante de son pied gauche avec sa main droite, puis la plante de son pied droit avec sa main gauche. Quelques étirements rigolos que mes enfants aiment bien.

  1. Les insectes arrivent

Toute simulation d’un insecte fera sensation chez un nouveau-né et son aîné. Que ce soit l’abeille qui dépose une piqûre sur le bedon ou l’araignée qui monte le long d’une cuisse potelée… naissance de complicité fraternelle et éclats de rire garantis!

  1. Cache-Cache-Coucou

Se passe d’explications. Un classique à intégrer à toutes les routines!

  1. Bruits d’animaux

Au début, vous aurez l’air de jouer toute seule… À poser la question « Qu’est-ce qu’il fait, le chien? » et à répondre « Wouf! Wouf! Wouf! » Mais c’est un rituel très agréable à établir lors du changement de couches. Puis, un jour, votre petit vous fera fondre en soufflant un doux « Miaou ».

  1. Lecture d’un livre

Même âgé de seulement quelques semaines, votre petit trésor peut se joindre au reste de la marmaille pour l’histoire du soir. De toute façon, comme tous les petits derniers, il se voit déjà grand. Il ne restera pas poupon longtemps. Mais ça… vous le saviez déjà.

Elizabeth Gobeil Tremblay

La fièvre

D’un coup, sans prévenir, tu ne files pas, tu respires rapidement, tes yeux sont vitreux, tu devi

D’un coup, sans prévenir, tu ne files pas, tu respires rapidement, tes yeux sont vitreux, tu deviens mou, tu ne manges plus, tu es chialeux, ta peau est si chaude… Je n’ai même pas besoin de prendre ta température, car je sais qu’elle est de retour… la fièvre…

Chaque fois, ce même moment de panique dans mon cœur de maman : mon bébé chauffe ! Son petit corps lutte contre une infection ! Qu’est-ce qu’il a ? Va‑t‑il se déshydrater, convulser ou mourir ? Mes battements cardiaques accélèrent, j’ai la nausée, je me garroche sur un médicament qui va faire tomber sa température. Je cours vers le téléphone : vite, il faut appeler la clinique !

Je sais pertinemment que ça peut ne pas être grave ! Les dents, un rhume, un virus quelconque… MAIS MON BÉBÉ EST MALADE ET MOI J’AI PEUR !

Parce que t’sais, ça se peut que ce soit dramatique ! Sur Internet, je découvre avec angoisse plein de maladies terrifiantes que mon enfant pourrait avoir !

Quand il finit par s’endormir, le souffle court et les joues si rouges, je n’ose pas fermer l’œil… je veille… je tourne en rond et je suis alerte…

Est-ce ça, l’instinct maternel ? Paniquer complètement quand mon petit chauffe ? Si c’est le cas, ce sentiment n’est-il pas primordial pour la survie de l’espèce ? Ça nous oblige à être à l’écoute de chaque alerte !

Pour mon cÅ“ur de maman, la fièvre, c’est une alerte ! Alors toi, médecin, infirmière, amie, conjoint, grand-mère… je n’ai pas besoin que tu me dises que ce n’est pas grave, qu’il faut attendre 48 heures, que je ne dois pas m’en faire… J’ai seulement besoin de ta main sur mon épaule, de ton écoute, de ta présence bienveillante. J’ai besoin de tu me croies…

Car quand une maman dit que son bébé ne va pas bien : elle ne se trompe pas…

 

Gwendoline Duchaine