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Le peau à peau, c’est pas juste bon pour les bébés

Samedi matin moelleux, blottis sous les chaudes couvertures, on se r

Samedi matin moelleux, blottis sous les chaudes couvertures, on se réveille doucement, les souvenirs encore embrumés de la nuit. Je relève le chandail de mon amoureux « Mmm… Je voudrais un peu de peau à peau… » C’est devenu une expression familière entre nous deux. On sait bien que se coller à travers un pyjama en flannelette, ça ne fait pas le même effet que se coller sur une peau nue. On a donc joyeusement emprunté cette tournure de phrase aux grands spécialistes de la parentalité et on blague souvent là-dessus ensemble. « Si c’est bon pour les nouveau-nés, ça ne devrait pas faire de tort à deux adultes consentants, non? »

J’ai eu un copain avec qui le peau à peau était presque dangereux. Ce gars-là m’avait expliqué qu’une fois « la machine » partie, il était impossible de l’arrêter, que c’était trop douloureux pour lui. Les démonstrations d’affection étaient risquées avec lui. Je devais toujours me demander si j’étais prête à aller jusqu’au bout. Je devais me méfier de ses caresses et me garder une réserve avec les miennes.

Quand j’ai rencontré le vrai, celui qui allait devenir mon mari, il m’a vite fait comprendre que chaque câlin, chaque contact sensuel, comptait pour lui. Il n’était plus question de m’excuser parce qu’un moment intense ne finissait pas en feu d’artifice. Il ne s’en doutait probablement pas, mais il venait de jeter les bases d’une flamme qui continuerait à brûler après quatorze ans ensemble, justement, parce qu’on n’a pas peur de jouer et de s’allumer.

Il n’y a pas que nos bébés qui ont besoin de chaleur, notre couple aussi. Un doux baiser quand on se retrouve, une main experte qui masse le dos ou l’épaule fatiguée juste au bon endroit, des bras qui nous entourent amoureusement en écoutant un film collés collés… Chaque geste voluptueux compte et transmet son énergie à l’autre. Sans pression, sans intention cachée. Alors, malgré les compresses d’allaitement, les soucis ou la fatigue, de grâce, ne nous privons pas du plaisir de déboutonner le pyjama en flannelette!

Elizabeth Gobeil Tremblay

Le sommeil du nourrisson

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Ah! Le sommeil! Je me souviens que quand j’étais enceinte, plusieurs personnes m’ont dit : « Profites-en, bientôt, tu ne dormiras plus! » Mon mari et moi, on les trouvait tellement déprimants. Nous étions si heureux d’être parents qu’on ne comprenait pas trop ces plaintes. Maintenant, avec le recul, je comprends que ces parents nous parlaient de leur propre souffrance. Leur commentaire déguisé en conseil cachait toute la détresse d’un humain en manque de sommeil : le doute, la culpabilité, la fatigue, l’impatience et l’impression de ne pas être un bon parent.

 

Il en fait couler de l’encre, ce sujet. Controverse, débats, opinions tranchées : cela devient difficile de se faire une tête sur le sujet. Personnellement, l’idée de laisser mon bébé pleurer pour lui apprendre comment dormir seul n’avait pas de sens avec le reste de mes valeurs éducatives. J’avais plutôt l’impression qu’il avait tout en lui pour y arriver à son rythme et que mon travail de parent était de l’accompagner doucement, comme dans tous ses apprentissages.

 

J’ai eu de la difficulté à trouver de l’information sur les méthodes alternatives au dressage du sommeil. C’est avec les super mamans entrepreneurs de chez Bebomia que j’ai trouvé (www.bebomia.com). J’ai débuté une certification comme éducatrice en sommeil du nourrisson. Avec leur permission, je vous partagerai au cours des prochains mois les informations sur le sommeil du nourrisson que j’y aie apprises. Ce sont des faits appuyés scientifiquement, n’en demeure pas moins que ce n’est peut-être pas cohérent avec vos valeurs et c’est bien correct aussi. Le but n’est pas d’endoctriner, mais plutôt de partager.

 

 

Quelques faits sur le sommeil du nourrisson

 

1— Les enfants ont besoin d’être accompagnés pour dormir

 

Les bébés ont tout en eux pour dormir, c’est un besoin primaire. Par contre, ils ont également besoin d’établir une certaine routine pour se calmer et s’endormir. Plusieurs actions concrètes peuvent être posées pour accompagner bébé : un bon bain chaud, une berceuse, des lumières tamisées, peu de bruits dans la maison. Même si le bébé a tout en lui pour dormir, il est certain que le contexte y est pour beaucoup et ce sont les parents qui peuvent établir un environnement propice au sommeil. Ensuite, selon le tempérament du bébé, l’accompagnement peut prendre diverses formes. La plupart des bébés ont besoin de beaucoup de proximité, mais certains s’endorment mieux seuls. Il est aussi important de garder en tête que certains bébés peuvent avoir un sommeil très variable, et ce, peu importe la constance de la routine.

 

2— Les cycles de sommeil d’un nourrisson sont différents de ceux de l’adulte

 

Comme adulte, nous avons également des périodes d’éveil plus ou moins courtes à travers la nuit. Certains se lèvent pour aller aux toilettes, d’autres changent de position, puis le sommeil revient. Les cycles suivent le même principe pour le bébé, mais ils sont vraiment plus courts et le bébé ne sait pas encore nécessairement que la nuit n’est pas terminée. Son sommeil est également beaucoup moins profond. Il s’agit d’une adaptation du cerveau lui permettant de consolider toute l’information acquise durant la journée. Le bébé à beaucoup plus d’apprentissages à consolider qu’un adulte. Son cerveau et son sommeil sont donc adaptés en conséquence. D’ailleurs, certains bébés sont plus affectés que d’autres en période de consolidation des acquis. Il est possible, par exemple, qu’un enfant se réveille plus la semaine précédant un apprentissage important comme se rouler sur le ventre.

 

3— Les bébés se réveillent pour de bonnes raisons

 

« J’ai froid, j’ai faim, j’ai besoin d’un câlin, je me sens seul ». Voilà ce qu’aurait peut-être envie de vous dire votre bébé s’il savait parler. En fait, les bébés ont très peu de contrôle sur la satisfaction de leurs besoins en début de vie. Il y a une dépendance totale envers les parents, une fusion saine leur permettant peu à peu d’acquérir un sentiment profond de sécurité. Sur le plan développemental, un nourrisson ne sait pas qu’il est une personne à part entière et n’a aucune notion du temps. C’est en répondant à ses besoins avec constance, de jour et de nuit, qu’il développera son autonomie.

 

En fait, nous savons maintenant que tous les besoins des bébés sont équivalents, c’est-à-dire que son besoin d’être nourri est aussi important que son besoin de se sentir en sécurité ou d’être stimulé, par exemple. Alors, même si bébé a l’air de se réveiller pour rien (pas soif, pas de couche à changer, etc.), il y a une bonne raison sous ce réveil.

 

4— Les bébés ont différents types de personnalité du sommeil

 

Certains bébés s’endorment seuls, d’autres préfèrent le sein ou le biberon. Certains ne s’endormiront pas s’ils ne sont pas bien collés sur un corps tout chaud. Certain s’endorment de plein de manières différentes dans pleins de contextes différents et tolèrent bien les changements de routine, pour d’autres, c’est l’enfer. Vaut mieux s’adapter à la personnalité de bébé plutôt que de tenter d’imposer une méthode uniforme pour tous. Apprenez à connaître votre nourrisson et à trouver une manière de l’accompagner qui fonctionne pour toute la famille.

 

5— Le sommeil n’est pas linéaire

 

Un bébé qui fait ses nuits rapidement peut cesser de les faire aussi rapidement, et l’inverse est aussi vrai. Quand nous sommes fatigués, il est facile d’essayer de trouver des raisons : c’est parce qu’elle perd sa suce, il a froid, etc. Peut-être que oui, mais peut-être que non aussi. En fait, plusieurs facteurs influencent le sommeil et, bien qu’il existe un sens à tout cela, peut-être ne le comprendrons-nous jamais. Encore une fois, ajuster ses attentes à la réalité est une bonne façon de ne pas être trop déçu.

 

En terminant, le sommeil provoque également beaucoup de commentaires de l’entourage : tu le gâtes trop, c’est parce que tu l’allaites, il va être dépendant de toi si tu le laisses dormir sur toi, etc. J’aimerais vous dire ceci : si vous avez envie de porter vos enfants, faites‑le; si vous avez envie de dormir avec eux, faites‑le (de manière sécuritaire, on s’entend); si vous avez besoin d’air et que vous voulez faire faire les siestes en auto ou en poussette, allez-y. Écoutez-vous et écoutez votre bébé, vous en êtes l’expert, vous seuls savez ce qui fonctionne le mieux pour votre famille. Trop gâter un nourrisson, ça n’existe pas et puis de toute façon, que vous allaitiez ou non, que bébé ait une suce ou non ou peu importe le contexte, en devenant parent, il y a de bonnes chances que la qualité de votre sommeil diminue pendant un temps, alors aussi bien passer à travers cette phase avec douceur et amour, et ce, autant envers vous qu’envers bébé.

 

Roxane Larocque

Avoir un bébé l’hiver

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L’hiver au Québec, il fait frette!

 

Déjà que cette saison fait en sorte qu’on ne sort pas beaucoup, surtout si on est frileux!

 

Mais quand on a un bébé, on dirait que ça a un coefficient de difficulté augmenté.

 

On a peur que le bébé gèle, pis on ne se le cachera pas, c’est de l’ouvrage en mausus de sortir un bébé en hiver, donc parfois, rien que d’y penser, on laisse faire.

 

Les journées douces, je faisais dormir mes filles dans la poussette dehors après ma marche. La première fois où mon chéri a vu que j’avais laissé SA fille dehors, il capotait. Mais ensuite, il a été rassuré et il leur a offert ce petit plaisir!

 

Je me suis aussi inscrite au cours de mise en forme avec poussette à l’extérieur. Euh… non! Pas un succès pour moi (je n’adore pas l’hiver en fait). Pieds mouillés, poussette prise dans la neige, morve au nez… pas pour moi!

 

Je préfère le yoga bébé ou des activités en salle.

 

Une chose que je faisais quand ma plus jeune est née fin décembre, je passais chaque jour une heure au centre d’achat et je marchais rapido pour me permettre de rester active et de voir du monde!

 

J’allais faire mon épicerie à pied avec la poussette ou le traîneau. J’utilisais le service de livraison de mon épicier (de toute façon, qui aime ça rentrer sa commande avec un bébé?) Je pouvais profiter d’une belle marche extérieure et à mon retour, mon épicier entrait les sacs pour moi dans la maison. J’appelle ça une situation gagnant-gagnant!

 

J’adorais aussi ma sortie hebdomadaire au cinéma. Plusieurs salles de cinéma offrent des représentations pour mamans. Éclairage tamisé, bruit moins fort, table à langer (certains offrent même les couches!). Surtout un moment que tu peux passer avec d’autres mères, à ne pas être stressée quand bébé pleure. Vraiment, plus besoin de faire garder notre amour pour aller au cinéma!

 

L’hiver avec bébé, c’est plutôt faire les choses pour nous et un peu pour lui. Il faut profiter des derniers moments où on sera celle qui choisit l’activité, donc profitez-en pour aller dans les musées qui vous intéressent, les centres d’achats, les cafés, etc.

 

Le plus important, c’est d’offrir le meilleur à notre petit chéri et à soi-même!

 

Que faites-vous avec bébé pendant l’hiver?

 

 

Martine Wilky

Tu es arrivé trop vite !

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Comme le temps est long avant que tu ne sois avec nous, chez nous ! Et ces temps-ci, le temps nous donne une belle leçon… car il faudra du temps avant que tu n’aies tous les réflexes et les aptitudes d’un bébé né à terme. Comme une grossesse qui se poursuit pour toi, les semaines de vie que tu accumules à l’hôpital seront déduites de ton âge pour quelques années à venir. Ce sera ton « âge corrigé » dont parlent tous les parents de prématurés. C’est tout de même ironique de t’avoir avec nous et de devoir soustraire ces semaines à ton âge plus tard ! Comme si on nous volait du temps ensemble…

 

Ces douze semaines manquantes ne m’auront jamais parues si importantes ! Importantes pour toi, pour que tu sois parfaitement en forme. Importantes pour moi, pour me préparer à ta venue, mais surtout, pour profiter de cette belle bedaine que j’avais et qui me faisait me sentir si belle… Oui, il me faudra bien du temps pour faire le deuil de cette bedaine que j’aimais tant et de ce moment merveilleux de grossesse… Il faudra que le temps passe, que mon âme accepte cette rupture brutale, cette séparation de toi si rapide… Mais le temps va passer, mon cœur, et maman ira mieux elle aussi. Promis.

 

Il faudra de la patience aussi à tes parents qui t’espèrent à la maison, qui regardent ta chambre pas prête, tes meubles à peine déballés de leur boîte de livraison et tes vêtements reçus en cadeau, posés çà et là avec le cœur gros… Il nous faudra être patients. Patients avec nous-mêmes, avec les larmes qui nous montent souvent aux yeux, encore bouleversés que nous sommes par tous ces évènements. Patients pour apaiser la tempête qui fait rage dans le cœur d’une maman qui n’a pas pu mener à terme sa grossesse et qui s’en veut tellement de ne pas avoir pu t’éviter toutes ces souffrances et ces problèmes.

 

Oh oui, il en faudra du temps ! Tes parents devront apprendre à vivre avec les déplacements vers l’hôpital pour te voir. Apprendre à vivre avec l’ennui de toi qui leur serre la gorge. Apprendre à être en communion avec toi à distance, à aller puiser ailleurs le réconfort alors que tu n’habites pas ton lit dans ta chambre, dans ta maison, mais bien un incubateur à l’hôpital… Nous devrons apprendre à devenir parents d’une manière toute spéciale, différente et pas vraiment sympa, mais tout de même apprendre à devenir tes parents, mon amour.

 

Il faudra du temps pour digérer tout ce qui s’est passé si rapidement en si peu de temps… Un malaise, une hospitalisation dans une autre ville, des espoirs et des K.O. successifs, un accouchement, ta naissance, la peur, les douleurs… Les choses changent parfois très vite… trop vite… mais le temps va passer et nous savons que nous parviendrons à assumer tout ce qui est arrivé. Même si c’est loin de notre scénario idéal. Même si c’est difficile à accepter. Même si on est parfois bien découragés… Nous savons que le temps va passer et que tout va rentrer dans l’ordre… Il n’y a pas d’autres options pour nous.

 

Il faudra que le temps passe pour que tu sois complètement hors de danger et que l’on puisse savourer le plaisir de t’avoir avec nous sans toujours craindre un danger imminent. Il faudra que le temps fasse son œuvre et apaise nos cœurs pour que l’on respire plus librement. Déjà mon amour, tu nous prouves que tu es fort et que tu veux vivre. Nous sommes plus qu’heureux de te voir ainsi prendre du mieux.

Bien sûr, nous restons aux aguets, mais nous avons confiance en toi et… au temps ! Seul remède valable pour que tu ailles mieux. Pour l’instant, nous tenons tes petites mains, nous te prenons parfois dans nos bras lorsque tu vas bien et essayons par tous les moyens que l’amour que nous avons pour toi se rende jusqu’à toi. Nous t’aimons si fort ! Mais d’ici à ce que les choses se placent, ce sera ainsi et nous attendrons à tes côtés… patiemment… que le temps arrange les choses. Dors en paix mon cœur, nous sommes là à tes côtés et nous nous battons avec toi.

– 7 janvier 2009

 

Félix est né prématurément à vingt-huit semaines de grossesse.

955 grammes et 34 cm d’amour dans nos vies.

97 jours d’hospitalisation.

Il a maintenant huit ans, il est en parfaite santé, il est magnifique à voir grandir.

La vie a trouvé son chemin.

 

À toi le bébé que je n’ai pas eu

Je te sentais en moi, même si tu n’avais que cinq semaines de vie

Je te sentais en moi, même si tu n’avais que cinq semaines de vie. Je savais que quelque chose en moi grandissait, s’accrochait. Lorsque j’ai aperçu la petite ligne sur le test de grossesse qui signifiait que tu étais bien réel, je te l’avoue, j’ai paniqué. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Pourquoi un petit être s’accrochait à moi, alors que ce n’était pas ce que je désirais ? Lorsque j’ai eu mon premier rendez-vous pour confirmer que tu étais bel et bien là et que j’ai entendu ton petit cœur battre, mon dieu que je t’aimais déjà !

Je ne pouvais m’empêcher de flatter mon ventre à tout moment de la journée.

J’avais tellement peur, pourquoi ça m’arrivait ? Qu’est-ce que les gens allaient penser ? Qu’est-ce que ton papa allait dire ? C’est drôle à dire, mais je sentais que la meilleure vie pour toi, c’était de ne pas venir au monde…

J’ai dû annoncer à mes parents que j’étais enceinte (encore aujourd’hui, cela me fait drôle de dire que j’ai déjà été enceinte). Ils m’ont appuyée dans ma décision, sans jamais me juger. Je savais par contre qu’au fond d’eux, ils auraient tellement voulu devenir grands-parents. Ça a été très difficile de leur briser leur rêve…

J’ai dû aller à plusieurs rendez-vous, pour savoir si c’était vraiment ce que je désirais, et puis le jour est venu où les médecins m’ont donné deux petites pilules pour te faire rejoindre les étoiles. Mon dieu que ç’a été douloureux, autant mentalement que physiquement ! Et puis tu es parti… Quel choc ç’a été de me dire que je devais mettre fin aux jours d’un être humain. Oui, j’ai mis fin à tes jours, parce que ton cœur battait, tu étais donc bel et bien en vie. Sur le coup, je ne l’ai pas réalisé, puisque j’étais tellement sous le choc de l’annonce de ta venue inattendue.

Les mois et les années qui ont suivi ont été parsemés de questions, de pleurs et de peine. Je devais assumer mon choix, qui n’était pas le mien à 100 %. Mais je devais continuer d’avancer dans la vie, en gardant toujours une place spéciale pour toi dans mon cœur et ma tête.

Je me suis trouvée égoïste quand j’ai mis un terme à cette grossesse, mais d’un autre côté, je sentais que c’était la meilleure chose à faire. Tu n’avais pas demandé à venir au monde, et encore moins dans un environnement qui ne te permettrait pas de t’épanouir à 100 %. Je sais que j’aurais été une bonne mère, mais je sais que la relation avec ton papa aurait été difficile. Il ne voulait pas de toi, et il n’était pas question pour lui que je te garde.

Mon enfant, mon amour,

Je n’aurai jamais la chance de savoir si tu étais un garçon ou une fille ;

Je n’aurai jamais la chance de savoir de quelle couleur auraient été tes yeux ;

Je n’aurai jamais la chance de savoir si tu m’aurais ressemblé ;

Je n’aurai jamais la chance de savoir si tu m’aurais aimée ;

Je n’aurai jamais la chance de voir tes premiers pas ;

Je n’aurai jamais la chance de voir ta première dent ;

Je n’aurai jamais la chance de voir ton premier sourire ;

Je n’aurai jamais la chance d’entendre tes premiers mots ;

Je n’aurai jamais la chance de savoir quel côté de moi tu aurais retenu ;

Je n’aurai jamais la chance de te couvrir de bisous ;

Je n’aurai jamais la chance de te voir courir vers moi avec ton petit sourire ;

Je n’aurai jamais la chance de ressentir tout l’amour que tu as pour moi ;

Aujourd’hui, je suis avec un homme merveilleux depuis sept ans, et nous parlons de fonder une famille. Je ne peux être sans penser à toi, qui aurais neuf ans aujourd’hui. C’est quand même bizarre de se dire que je veux avoir des enfants, alors qu’il y a neuf ans, je ne voulais pas de toi. En fait, ce n’est pas que je ne voulais pas de toi, c’est seulement que je n’étais pas en mesure de m’occuper de toi à ta juste valeur.

Tu auras à tout jamais une place spéciale dans mon cœur, ma tête et dans ma famille.

Je t’aime, toi l’enfant que j’ai décidé de ne pas mettre au monde.

Eva Staire

 

Les talents des nouveaux parents

Les talents que vous développerez dans la première année et qui n

Les talents que vous développerez dans la première année et qui ne serviront plus jamais

Durant mon congé de maternité, j’ai développé des talents que je n’aurais jamais pensé avoir. Je considère que ma vie avant d’avoir ma fille était encore celle d’une adolescente. Je mangeais quand je voulais, ce que je voulais et je traînais beaucoup. Je n’avais juste pas de parents qui ramassaient derrière moi puisque j’étais dans ma propre maison. Quand mon bébé est arrivé, une toute nouvelle réalité s’est posée devant moi. Je ne dormais plus à ma guise et surtout, je n’étais plus maître de ma vie.

Quelques semaines ont passé et avec l’expérience qui me rentrait dans le corps et les conseils de mon entourage, je me suis surprise à développer de nouveaux talents. Je pouvais manger une assiette entière en deux minutes avec ma main gauche (je suis droitière). Eureka! Je peux enfin manger autre chose que des barres granolas quand je suis seule!

Mon imagination aussi a explosé : je pouvais me donner un gros cinq minutes pour changer sa couche avec seulement une brindille et un sac en papier. Tout ce qui m’entourait était un jeu pour mon enfant qui n’appréciait guère de devoir rester immobile plus de trente secondes.

Je suis devenue une comédie musicale ambulante. Il n’y a pas une phrase qui sortait de ma bouche sans que je la finisse en chantant. Soit je chantais, soit je faisais des bruits de bouche à répétition pour le grand plaisir de mon bébé.

Maintenant que ma fille a deux ans, tous mes talents si bien rodés durant les dernières années ne sont que des souvenirs. Je peux bien manger en deux minutes, mais je dois quand même attendre que mademoiselle finisse son assiette — trente longues minutes et deux réchauds d’assiette plus tard. J’ai autant d’imagination pour les changements de couche, mais elle est devenue un alligator qui se tortille pour sa vie même avec mes plus grandes inventions de détournement d’attention. Pour les chansons en continu, ce n’est plus assez. Elle veut aussi les VRAIES chansons. Celles qui ont du sens et qui ne sont pas juste sorties de ma tête.

J’espère que tout ceci n’est qu’une passe qui vient avec l’âge du terrible two et que tous mes talents me seront utiles pour les prochaines années à venir. Et vous, avez-vous des talents que vous avez mis au placard avec le temps?

 Valérie Legault

Le choix du chef : cuisse ou poitrine?

Tu veux un garç

Tu veux un garçon ou une fille?

À cette question, je ne réponds pas comme la majorité des gens : un bébé en santé. Parce que c’est évident que je veux un bébé en santé! J’ai jamais entendu personne dire « Ah! Non, pour moi la santé, c’est secondaire, tant que c’est une fille, j’me fous du reste… »

 

Alors, je réponds avec humour que faire un bébé, c’est comme commander du poulet. Pour ma part, c’est un choix du chef et non à la carte. Peu importe qui est votre chef, ça reste que ce n’est pas le client qui décide quand on passe cette précieuse commande. On recevra soit une cuisse, soit une poitrine de poulet. Et quand on commande un choix du chef, on ne peut pas se plaindre de ce qu’il y a dans notre assiette après. Par contre, j’avoue que j’aurais été perplexe un certain temps de recevoir un duo cuisse et poitrine (ou deux cuisses ou deux poitrines) pour une seule commande. Je me serais dit sur le coup que ce n’était pas ce que j’avais commandé et qu’il y en a trop pour une seule femme. 

 

J’ai des amis qui attendent leur commande depuis plusieurs années et qui restent sur leur faim. Certains décident de commander à la carte. D’autres se retrouvent avec une livraison surprise. Pour avoir commandé quatre fois au restaurant de poulet et avoir eu deux boîtes sur quatre qui étaient finalement vides, j’ai compris qu’il y’a des gens chanceux qui ne le savent pas, et surtout que je suis chanceuse de ce que j’ai. J’ai eu la chance d’avoir deux repas, qui se sont avérés être deux belles cuisses de poulet. 

 

Donc, la prochaine fois que quelqu’un vous souhaite un sexe de bébé en particulier ou qu’il vous demande votre préférence, répondez que vous commandez un choix du chef et non à la carte!

 

Bon appétit! 😉

Krystal Cameron 

Le langage des signes avec bébé, une belle façon de communiquer!

C’est bien connu, la communication avec bébé commence dès sa vi

C’est bien connu, la communication avec bébé commence dès sa vie intra-utérine. Plusieurs parents parlent fréquemment au bébé dans le ventre tout chaud qui le porte. Ils lui chantent des chansons, racontent des histoires, touchent le ventre qui l’abrite. Bébé le leur rend bien en donnant un petit coup de pied, en se calmant ou encore en s’agitant. Cette communication se façonnera tout au long de la vie de bébé. Dès son arrivée dans le monde, il communiquera ses besoins. D’abord par ses pleurs, puis par ses réactions faciales, ses sourires et ses babillements. Comme parents, nous apprenons à comprendre ses besoins et à y répondre afin d’assurer son bon développement. Bien que cela se passe généralement bien, il est parfois difficile pour bébé de bien nous communiquer ce qu’il ressent, surtout quand les mois ont passé et que ses besoins sont plus clairs pour lui, mais qu’il n’a pas encore à accès à la parole pour s’exprimer.

Le langage des signes peut alors être une bonne option pour optimiser la communication avec bébé. C’est un principe simple : on associe un mot à un geste simple. Il s’agit d’un langage de transition qui permet au bébé de dire ses envies par des gestes jusqu’à ce qu’il puisse les dire en mots par la suite. Comme bébé peut faire des gestes bien avant de parler, il arrive donc plus rapidement à exprimer ce qui se passe pour lui. On évite ainsi les crises de pleurs et les confusions sur les désirs de bébé.

En Amérique de Nord, spontanément, on a déjà tendance à enseigner le « bye-bye » avec la main qui se promène de gauche à droite ou de haut en bas, le bisou soufflé avec la main sur la bouche, puis vers la personne à qui on l’envoie, ainsi que le « oui » et le « non » avec la tête qui hoche. Le principe est exactement le même, avec un peu plus de vocabulaire. En fait, on enseigne à bébé les mots courants de son vécu : encore, terminé, pipi, caca, j’ai froid, j’ai faim, besoin d’aide, etc. À partir d’environ six mois, chaque fois que le parent prononce le mot à son enfant, il fait le geste en même temps. Bébé fait l’association et quand il sera prêt, il pourra lui-même l’utiliser. La transition des signes à la parole se fera alors naturellement, comme quand bébé apprend à nommer ce qu’il veut plutôt que de le pointer.

Pour les gestes, il est recommandé d’utiliser les signes déjà standardisés. Au Québec, il s’agit de ceux de la Langue des Signes Québécois (LSQ). Pour connaître les signes associés à chaque mot, il existe quelques possibilités : se rendre sur le site de la Fondation des sourds du Québec, suivre un cours dans un organisme de votre région, acheter un livre sur le sujet, faire des recherches sur Internet via Google image puisqu’il existe de belles affiches résumées.

Personnellement, c’est ma belle-sœur qui m’avait offert un livre sur le sujet à la naissance de bébé. J’ai tout de suite aimé l’idée et j’ai commencé à enseigner très tôt quelques signes à bébé. Au début, je trouvais ça un peu étrange, et comme bébé n’avait aucune réaction, je me demandais si cela allait fonctionner. J’ai bien fait de continuer, car au courant de son dixième mois, bébé nous a fait son premier signe. Notre chat a quitté la pièce et mon bébé m’a regardée en signant « parti », comme je le lui montrais quand son papa ou quelqu’un qu’il aimait partait. J’ai été tellement étonnée et tellement émue de le voir s’exprimer ainsi si jeune. Bébé a continué à nous signifier qu’il avait froid, qu’il voulait encore quelque chose, qu’il voulait manger, etc. Ses grands-parents ont aussi appris à reconnaître ses signes et cela lui permettait de bien s’exprimer avec eux aussi. À l’occasion au parc, il y avait même quelques autres enfants qui, comme lui, utilisaient le langage des signes. Ce n’est pas magique, il y a quand même des bouts où je ne comprenais pas ce qu’il voulait, mais c’était vraiment rare. Lorsqu’il a commencé à parler, il a lui-même cessé de faire les gestes.

Alors voilà, c’est un petit outil de plus pour se faciliter la vie côté communication. Le langage des signes avec bébé prend quand même de la patience et de la constance, mais je crois que ça vaut le coup, ne serait-ce que pour s’émerveiller de tout le potentiel de nos enfants.

Roxane Larocque

La maudite suce

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Depuis mon entrée dans le monde de la parentalité, j’ai pu, comme plusieurs d’entre vous, constater que certains sujets causent bien des émois. Allaitement, co‑dodo, 5‑10‑15 : salut les blogues de mamans et les nombreux commentaires enflammés !

Par contre, rien comme la suce n’a fait autant réagir les inconnus croisés un peu partout et n’a attiré de commentaires désobligeants. J’insiste ici sur le terme « désobligeant ». Certains font des commentaires et donnent des conseils en étant bien intentionnés. Bien que ça puisse être lourd parfois, je ne mettrais pas ces gens dans le même panier que ceux qui se permettent le petit ton hautain, comme s’ils savaient tellement mieux que nous comment éduquer nos enfants.

« Ah! Tu as encore une suce toi? », dégoulinant de dédain.

« Une suce? Je ne vois pas ton beau visage! », tout en se permettant de la lui retirer!

De quoi je me mêle, illustre inconnu qui ose toucher mon enfant sans mon consentement?

J’ouvre une parenthèse personnelle ici : comme pour plusieurs aspects de la grossesse, de l’accouchement et de la maternité, j’ai mes idéaux, mais je reste ouverte à m’ajuster à la réalité. On aurait aimé ne pas donner de suce à notre bébé, mais la vraie vie nous a fait revoir nos plans. À sa naissance, notre fils avait le poignet droit (ou le gauche… fichue mémoire de maman!) bleu marin à force de l’avoir tété dans mon ventre. En 38 heures à l’hôpital, il a eu les doigts ou le poignet dans la bouche sans arrêt quand je n’étais pas en train de l’allaiter. Nous avons discuté, chéri et moi, et avons fait le choix de lui donner une suce. Nous considérons qu’il est plus facile de faire disparaître ce fameux objet du diable que de faire disparaître ses doigts. Choix tout à fait assumé, soit dit en passant.

La suce est donc devenue l’objet de réconfort numéro un de notre fils. Nous avons bien tenté le chandail avec l’odeur de maman dans son lit, les couvertures, peluches et autres doudous. Rien à faire. Quand il est triste ou anxieux, c’est la suce qui le réconforte. Il allait même jusqu’à en avoir une dans la bouche et les autres (celles qui traînent dans le lit la nuit pour nous éviter de nous lever pour lui redonner) dans les mains quand il pleurait. Malgré la grande valeur sentimentale de son objet de réconfort buccal (il fallait bien trouver un autre nom, il reconnaît très bien le mot « suce »!), on trouve qu’il évolue bien. À dix‑huit mois, la suce est utilisée la nuit et dans la voiture seulement. Il y a encore quelques exceptions quand il est très fatigué ou très fâché, mais ces moments s’espacent doucement. Nous, on le trouve ben bon, notre grand bébé d’amour!

Fin de ma parenthèse.

Est-ce que ça justifie les jugements de ceux que je croise? Absolument pas. C’est simplement pour illustrer le fait que derrière une simple suce, il y a un petit être humain et ses parents qui font les choix qui leur semblent les plus appropriés pour leur famille.

Je n’entends plus de commentaires du genre, car comme mentionné plus haut, il n’utilise plus vraiment sa suce le jour.

Par contre, il y a quelques mois, choquée par une de ces situations, j’ai annoncé à chéri que le prochain qui me disait, en passant par mon bébé, quelque chose comme : « Ah! Quand vas-tu arrêter d’avoir une suce, toi? », je lui répondrais : « La journée où vous aurez du savoir-vivre et où vous vous mêlerez de vos affaires. »

J’étais sérieuse. Je suis presque déçue de ne pas en avoir eu l’occasion.

Je garde ma réplique pour bébé 2, si jamais c’est un autre grand téteux!

 

Jessica Archambault

 

 

Décider d’avoir un enfant

Rêver d’avoir des enfants lorsque nous étions jeunes, ça nous e

Rêver d’avoir des enfants lorsque nous étions jeunes, ça nous est tous déjà arrivé !

Puis, la vie fait son chemin, et on rencontre des gens tous différents les uns des autres. Il y a des gens qui entrent dans nos vies pour y rester, et d’autres qui y entrent seulement pour nous donner des leçons et nous faire grandir, apprendre.

Alors que tu es dans une relation sérieuse depuis plusieurs années et que votre entourage commence à vous mettre de la pression (pour ne pas dire « vous tanner ») avec les « Quand est‑ce que vous allez nous faire un beau petit bébé, là ? », « Assez les chiens, il serait temps d’avoir un vrai enfant », « Il me semble que vous êtes rendus là dans votre vie, avec votre maison et vos emplois stables » et j’en passe, tu commences à te poser des tonnes de questions :

  • Est-ce que je suis vraiment rendue là ?
  • Est-ce que je veux vraiment des enfants ?
  • Est-ce que je suis prête à avoir quelqu’un qui va dépendre de moi nuit et jour ?
  • Est-ce que mon chum va pogner « la chienne » et partir en courant ?
  • Est-ce que mon couple va durer ?
  • Est-ce que je vais être une bonne maman ?

Ensuite, tu dis à ton cerveau d’arrêter de rouler à 100 000 à l’heure, que tous les parents vivent le même stress (la plupart), que oui, c’est inquiétant et épeurant de prendre la décision d’avoir un ou des enfants, mais qu’il s’agira là de la plus belle expérience de ta vie, et ça, tu en es convaincue !

En fait, tu sais que si tu te poses trop de questions, tu ne le feras jamais. Il y aura toujours des petites excuses pour te faire penser que ce n’est pas le bon moment, car je crois que nous ne sommes jamais prêts à 100 %.

Et vient le jour où tu as ta première relation sans protection (mon dieu, c’est tellement stressant, mais émouvant en même temps) ! Puis, les jours et les semaines passent, et finalement, tu te surprends à espérer très fort qu’un petit être s’est frayé un chemin jusque dans ton ventre. Tu n’oses pas le dire à personne, parce qu’en fait, tu ne sais même pas si ça a « pogné », et puis tu ne le sauras pas avant minimum cinq semaines. Mais comme il s’agit d’une trop grande émotion, tu décides de le dire à ta meilleure amie, qui capote autant que toi !

Ensuite, tu attends que le jour J arrive, le jour où tu seras en retard pour tes règles, et où tu passeras un test de grossesse pour être certaine que c’est bien réel…

La suite à venir sous peu !

Vanessa Lamoureux

Un nouvel être

Aujourd’hui, tu as débarqué. Tu es sorti de moi et tu as poussé

Aujourd’hui, tu as débarqué. Tu es sorti de moi et tu as poussé ton premier cri. Mon cœur a immédiatement explosé d’amour. Un amour dont je ne soupçonnais pas l’existence. Un nouvel être est né. J’ai l’impression que le monde entier danse de joie !

C’est incroyable comme tu es parfait. Je ne me lasse pas de te regarder. Ta peau est si douce. C’est tellement apaisant de te sentir contre moi, et la chaleur de ton souffle sur ma poitrine est rassurante.

Ta tête si petite, tes oreilles, ton nez, ta bouche, tes doigts si longs et minuscules et tes adorables pieds… j’ai du mal à réaliser que mon corps a fabriqué tout ça. Cellule après cellule, un magnifique assemblage… J’oublie la douleur, j’oublie les mois de nausées, j’oublie la fatigue, j’oublie la peur… Je me laisse flotter dans ce bonheur, bien au chaud dans notre bulle. Mon bébé…

Je sais que demain, tu auras déjà changé. Je sais que tout va trop vite. Je savoure chaque seconde, j’admire chaque bouffée d’air qui remplit tes petits poumons et j’écoute chaque gorgée de lait que tu avales. Je suis là… pleinement consciente de la magie de cet instant unique.

Je décide de boucher mes oreilles sur le monde extérieur, de fermer mes yeux et d’être juste avec toi. Mon nouveau petit être. Ton papa et moi, nous avons créé ta vie en nous aimant si fort. C’est universel, simple et tellement incroyable !

Je veux te bercer encore et encore. Tu peux rester là, contre moi ; on est si bien… Tu es comme le prolongement de moi. Nous avons la vie pour apprendre à nous éloigner. Alors profitons, mon bébé… Profitons de cette douceur infinie qui surgit quand un nouvel être prend vie.

Gwendoline Duchaine