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Deuil périnatal: Anthony aurait 10 ans

Selon des statistiques présentées récemment, une grossesse sur ci

Selon des statistiques présentées récemment, une grossesse sur cinq ne se rend pas à terme. Une sur cinq, c’est beaucoup! Ce qui me vient automatiquement en tête, en lisant cela, est le mot «fausse couche». C’est en effet, malheureusement, quelque chose de fréquent et le cauchemar de toute femme enceinte. Parfois, il arrive que le «1 sur 5» survienne plus tard, beaucoup plus tard et ce fut mon cas. À ce stade, on ne parle plus de fausse couche, mais de mort in utero.  Voici mon histoire, celle de mon conjoint et de notre petit ange, Anthony.

J’avais alors 32 ans et la grossesse s’était déroulée sans problèmes, pas même un diagnostic de diabète gestationnel. Un soir de juin, je me lève pour aller à la toilette et je sens quelque chose d’anormal: mes eaux viennent de crever. Je suis alors à 35 semaines de grossesse. Il n’y a pas beaucoup de liquide et il est foncé. Après un appel à Info Santé, on me dit de me rendre d’urgence à l’hôpital, ce que je fais. À mon arrivée, on cherche le battement du coeur de mon bébé, sans succès. L’infirmière me dit que c’est normal, selon la position il est possible qu’on ne l’entende pas, rien d’alarmant, une échographie sera faite pour vérifier que tout va bien.  Je suis seule avec ma mère dans la chambre, mon père est dans le corridor et mon conjoint est au travail croyant à un possible faux travail.

L’échographie est passée et quelques secondes avant l’annonce, mon cerveau comprend. Je vois mon fils sur l’écran et il a l’air de «flotter» dans mon ventre. Je ne vois pas le clignotement de son cœur sur le moniteur. «Mme St-Onge, nous sommes désolés…» et puis black-out total. Ma mère pleure et va chercher mon père. J’ai des larmes qui coulent, je suis dans un autre monde et je ne comprends pas ce qui se passe. Ma seule pensée est que je porte la mort en moi, alors que je devais donner la vie.

Mon conjoint appelle à la maternité pour avoir des nouvelles. C’est alors que je sors de mon état pour crier au téléphone : « Anthony est mort !!». Puis de nouveau, je retourne dans un état proche de celui de zombie pour plusieurs heures. Avant mon entrée à l’hôpital, je planifiais quand et comment le baptême se ferait et là, je devais planifier des funérailles.

Mon obstétricien m’annonce que je devrai accoucher normalement, ils vont aider le travail et j’aurai droit à tout ce que je veux pour soulager la douleur physique. Pour la douleur psychologique, il n’y a rien à faire.

Je passe donc de longues heures en salle d’accouchement, j’ai espoir jusqu’à la dernière minute que les médecins se soient trompés et qu’Anthony, contre toute attente, pousse un hurlement à sa sortie.

Ce fut le silence le plus complet et le plus total. On me demande si je veux voir mon bébé, pour moi ce n’est pas une question que l’on doit me poser. Je demande et j’exige de le voir, maintenant, tout de suite. «Mettez-le-moi dans les bras AVANT d’expulser le placenta et vérifier si j’ai déchiré, pas après comme vous me le proposez.»

anthony-lavigne1Il est là, dans mes bras, et il est parfait. Dix doigts, dix orteils, deux bras, deux jambes, deux belles grosses joues que je n’arrête pas d’embrasser. Il est beau, tellement beau. Un beau gros bébé, exactement comme celui dont j’avais tant rêvé. Je ne sais pas combien de temps je suis restée avec lui, dans mes bras, dans la salle d’accouchement, mais ce fut trop court.

On m’a ramenée à ma chambre, à un étage autre que celui des naissances pour ne pas que j’entende les bébés pleurer dans les chambres autour. On m’a dit que je pouvais demander qu’on m’apporte mon bébé à n’importe quel moment. Une fois seule dans ma chambre, tard en soirée, j’ai fait cette demande. On m’a apporté Anthony, il était froid et rougi. Je n’entendais plus les infirmières rire entre elles au poste de garde, c’était le silence le plus total. J’ai bercé Anthony, je lui ai chanté une berceuse, je lui ai demandé pourquoi il était parti et si j’avais fait quelque chose de mal pour qu’il ne veuille plus que je sois sa mère.

En juin dernier, Anthony aurait eu 10 ans. J’aimerais vous dire qu’avec le temps, la peine s’estompe, mais ce n’est pas vrai. On s’habitue à l’absence, mais on ne l’accepte pas. Le deuil périnatal, contrairement au deuil auquel nous sommes habitués, est un deuil d’avenir et d’espoir. Quand on perd un proche, nous nous accrochons aux souvenirs que nous avons avec cette personne et au temps passé avec elle. Un deuil périnatal, c’est le deuil de l’espoir que nous avions pour ce petit être en formation.

J’ai au total 12 photos de mon fils, car on m’a encouragée à le faire.  J’ai également la tuque qu’on lui a mise et la couverture qu’il avait à l’hôpital. Ce sont mes uniques souvenirs d’Anthony.

anthony-lavigne-2Je suis retournée travailler après les 18 semaines de congé de maternité auxquelles j’avais droit. Le papa a dû rentrer travailler le lundi suivant puisque le gouvernement ne reconnaît pas le congé de paternité dans ce genre de situation.

Le 15 octobre est la journée mondiale de la sensibilisation au deuil périnatal. Je vous invite à avoir une pensée pour toutes ces familles ayant eu un parcours similaire ou différent du mien et à leurs petits anges qui leur sourient là-haut sur leurs nuages.

Trois amies, trois bedaines et deux bébés

Il y a quatre ans, mes deux amies et moi avons vécu une chance ines

Il y a quatre ans, mes deux amies et moi avons vécu une chance inespérée. Nous étions enceintes, toutes les trois, en même temps! Je n’aurais même pas osé en rêver; vivre des moments aussi magiques, entourée de deux complices. Pour moi, c’était un deuxième enfant, pour l’une un quatrième et pour l’autre, un premier bébé tout neuf !

Les nausées, les premiers coups de pieds, les nuits blanches à se retourner, les envies de rien et de tout à la fois, les angoisses, les espoirs… tout ça multiplié par trois mamans comblées. Nous avons regardé nos ventres devenir énormes. Nous avons découvert que je portais un petit garçon et que mes deux amies allaient mettre au monde de jolies princesses.

Je devais accoucher la même date que l’une d’elles, mais sa fille fut ponctuelle et mon garçon, retardataire. Il est arrivé neuf jours plus tard que prévu. Nous avons donc patienté pour la venue de la troisième de notre trio, qui devait se pointer le bout du nez en mai, en berçant nos deux petits trésors en tous points parfaits.

De mon côté, les semaines passaient à une vitesse folle (les nouvelles mamans comprendront).  Le temps de le dire, nous étions déjà en mai. Le soleil avait commencé à réchauffer nos journées. Mon amie et moi attendions avec impatience que le téléphone sonne pour nous aviser de nous rendre à l’hôpital afin d’accueillir la petite dernière de notre trio.

Dans mon coin de pays (j’habite Havre-Saint-Pierre), les naissances ne se font pas dans notre village, faute de ressources. Nous devons nous rendre à l’hôpital de la ville la plus proche, située à environ deux heures de route, et ce, deux semaines avant la date prévue de notre accouchement. Une attente interminable lorsqu’on est loin de chez soi et souvent, sans son amoureux, sa famille et ses amis.

Nous étions donc prêtes à prendre la route pour rejoindre notre amie à tout moment.  Nous avions tellement hâte!

Puis, un matin, arriva la seule et unique chose qu’aucune d’entre nous n’aurait pu imaginer comme étant la suite logique des derniers mois incroyables que nous venions de vivre. Pendant une échographie, le médecin annonça è notre amie que le cœur de celle que je considérais déjà comme ma nièce avait cessé de battre.

Je me souviens encore du cri que j’ai poussé, faisant écho à celui de mon amie, lorsqu’elle m’a hurlé la nouvelle du fond de la pièce. Quand je suis allée chez elle, sa maison qui d’habitude est chaleureuse et pleine de vie grâce à ses quatre magnifiques filles, m’a semblé, tout à coup, si sombre et éteinte.

J’ai eu l’impression que l’éternité s’était installée, entre le voyage en voiture et nous deux dans le couloir de l’hôpital, à attendre la venue au monde de ce bébé qui ne pleurerait pas.

Cette nuit-là a été interminable. Je me rappelle précisément de tous les détails de la chambre d’hôpital dans laquelle nous étions assises à attendre. Je me rappelle le vide que je ressentais, le silence lourd et parsemé de sanglots qui habitait cette grande pièce froide. Je me rappelle que chaque seconde qui s’écoulait était empreinte d’une tristesse que je n’avais jamais ressentie auparavant.

Les semaines qui ont suivi ont été remplies de questionnements, de rage et d’impuissance. Tout doucement, les semaines sont devenues des mois et la noirceur s’est légèrement éclairée.

Ce qui faisait le plus de bien à mon amie ? Voir nos bébés, les cajoler, les aimer. Elle nous parlait souvent de sa fille, son ange, de comment elle était: grande et chevelue. Elle faisait partie de nous, de nos moments ensemble, qu’ils soient tristes ou joyeux.

Un jour, le désir d’un autre enfant s’est installé et ce n’était pas chose facile. Plusieurs fausses couches, plusieurs inséminations, tout était complexe, comme la fois précédente. Malgré les obstacles, j’ai vu mon amie se battre contre ciel et terre pour vivre le bonheur de prendre son enfant dans ses bras et le voir grandir. Entre tous ces efforts et ces échecs, un grand drame frappa à nouveau sa famille. Deux ans après que mon père se soit éteint d’un cancer, ce fut au tour du sien. Il quitta sa vie ici, serein, empreint d’une mission bien précise.

Un mois après son départ, sans science ni médecin, simplement par amour, une deuxième ligne rouge apparut sur son test de grossesse.

Les semaines passèrent et ce petit être s’accrocha à la vie. Neuf mois plus tard, un magnifique garçon, parfait en tous points, montra le bout de son nez tout rose, en pleurant à pleins poumons.

Aujourd’hui, c’est un petit bonhomme attachant, joufflu et plein de vie. Aujourd’hui, il est le petit frère d’une princesse qui veillera sur lui pour toute sa vie.

Mon bébé est-il normal ?

Tous les parents se posent cette question au moins une fois dans leu

Tous les parents se posent cette question au moins une fois dans leur vie. Suite aux jugements répétitifs des autres parents, on se met parfois à douter de nos capacités et de celles de notre bébé. On se demande si ce qu’on fait est bien. On lit des livres savants et on suit des conseils avisés.

« Ton bébé a un mois et il fait ses nuits ? Comment as-tu fait ? » Comme s’il existait une formule magique ! Comme si on pouvait forcer un nouveau-né à dormir… La vérité, c’est qu’on ne décide de rien. Il se peut que vous soyez parmi les élus et que votre poupon dorme dix à douze heures par nuit à sa sortie de l’hôpital. Il se peut également que votre enfant de trois ans ne fasse pas encore ses nuits. En fait, je devrais dire qu’il ne fait pas « vos » nuits. Dans les deux cas, non, votre bébé n’est pas un phénomène de foire. Oui, il est normal.

« Ton bébé ne marche pas encore ? » Je vous arrête tout de suite. Il est totalement faux de croire que la nuit de son premier anniversaire, votre bébé marchera tout bonnement et pour la simple raison qu’il a maintenant un an. Il se peut que votre poupon à vous marche à huit mois. Tant mieux, vous courrez tellement derrière lui que vous n’aurez plus à vous soucier de vos kilos post-grossesse restants ! Au contraire, il ne marche pas encore seul à 100% et a déjà soufflé sa première bougie ? Pas de panique ! Dans les deux cas, votre enfant est encore normal. En passant, mes trois filles ont marché entre 15 et 18 mois, et elles sont parfaitement bien constituées.

« Ton bébé est déjà propre ? » ou sa variante « Ton plus jeune est encore aux couches ? » Ici aussi, le parfait guide du bébé normal dit sans équivoque qu’un enfant est propre le jour de ses deux ans. Encore un chiffre magique. Et bien il se peut que votre bébé à vous, il soit propre bien avant ses 18 mois. C’était aussi le cas de tous mes enfants. Il se peut aussi que votre enfant, pour plusieurs excellentes raisons, refuse obstinément de coopérer avec la toilette. Qu’il ait 1, 2, 3, 4 ans… Oui, il est normal.

« Ton bébé a juste deux dents ? » Et oui, en tant que parent, on n’a malheureusement pas de pouvoir sur les poussées dentaires. Ni sur leurs fréquences, ni sur leurs efficacités. Qu’il ait deux dents à un an, ou bien six dents à six mois, votre bébé est encore normal.

En tant que parent, il existe beaucoup de choses que nous pouvons faire pour stimuler et aider nos enfants à se développer. Mais en toute sincérité, il y a aussi énormément de choses sur lesquelles nous n’avons absolument aucun pouvoir. Qu’on le veuille ou non.

Arrêtons le comparer nos enfants avec les pages d’un livre, parce qu’eux, ils ne l’ont même pas lu ce fameux livre. Ils évoluent et apprennent à leur rythme. On se répète que chaque enfant est unique, mais on oublie souvent d’appliquer ce principe à nos propres bébés. Sommes-nous parfaits, comme parents ? Sûrement pas. Mais on fait de notre mieux. Nos enfants sont-ils parfaits ? Sûrement pas. Mais ils font aussi de leur mieux ! Arrêtons de les comparer, de les évaluer et de les juger. Pour la plupart, nos bébés sont normaux. Ils sont tous normaux.

Aujourd’hui, cessons de dire qu’un enfant doit marcher et dire son premier mot à un an. Cessons de dire qu’un bébé doit faire ses nuits à six mois. Cessons de tenter de faire entrer nos bébés dans des petites cases prédéfinies. Prenons une minute pour les regarder être heureux et remercions la vie pour la chance qu’on a de les avoir.

5 conseils pour réussir votre allaitement

Les bienfaits de l'allaitement pour la mère et pour le bébé ne so

Les bienfaits de l’allaitement pour la mère et pour le bébé ne sont plus à prouver… Mais nous subissons une réelle pression sociale. Soyons naturels ! Comment un geste originel est-il devenu aussi compliqué et plein de tabous ?

1. Faites confiance à votre bébé !

Le secret de la réussite, c’est un allaitement “à la demande”. Donc, c’est bébé qui décide ! Laissez-le vous guider. Il sait instinctivement ce dont il a besoin. Plus il tète, plus vous allez produire du lait.

Favoriser le contact peau-à-peau, cohabiter avec son nouveau-né jour et nuit : ce sont d’excellents moyens pour augmenter la lactation. Les pleurs, les grognements du bébé, son odeur, sa chaleur : tout cela stimule la production de lait. Et puis, c’est tellement l’fun d’être collée sur son bébé ! Pourquoi s’en priver ?

2. Fermez vos oreilles !

Il y a autant d’avis sur l’allaitement que de gens présents dans votre entourage ! C’est incroyable ! Chacun vous montre une technique différente, vous donne des conseils contradictoires, vous inquiète, vous mets le doute, vous angoisse… Stop ! Ne les écoutez pas ! Vous êtes la personne la mieux placée pour savoir ce qui est bon pour votre bébé car vous êtes sa maman ! Laissez-vous porter par votre instinct et non par toutes ces paroles stressantes.

3. Détendez-vous !

Est-ce vraiment important de “réussir” ? Ce n’est pas une compétition ni un challenge ! L’important c’est que vous, bébé et papa, soyez bien. Chaque allaitement est différent et chacun le vit à sa façon, vous allez trouver votre équilibre. Ne vous mettez pas de pression ! Si ça fonctionne tant mieux ; si ça fonctionne moins, ce n’est pas si grave et si ça ne marche pas du tout… Et bien… Vous aurez essayé !

Et ne doutez jamais : vous êtes la plus merveilleuse des mamans pour votre bébé ! Car vous voulez lui donnez le meilleur. Et le meilleur pour lui c’est quoi ? Une maman qui se sent bien. Peu importe quel lait elle utilise pour nourrir son enfant.

4. Entourez-vous !

Il existe de nombreuses associations* de soutien et d’accompagnement en allaitement. Si ça vous rassure d’avoir une maraine d’allaitement : donnez-vous cette chance. Si vous préférez dévorer des livres sur le sujet : ne vous gênez pas. Si votre truc c’est échanger et discuter : de nombreuses rencontres sont organisées par différents organismes. Une amie, votre mère, votre sœur, le papa de bébé, votre médecin, votre infirmière : posez vos questions et choisissez des personnes avec qui vous êtes sereine et en confiance.

5. Assumez !

Je ne comprends pas pourquoi, au Québec, on cache les bébés sous des couvertures pour les nourir ? Il existe des endroits au calme pour allaiter si vous en avez envie. Parfois les distractions autour de vous, surtout dans les débuts, sont assez stressantes. Vive les salles d’allaitement !

Mais si vous êtes à l’aise d’allaiter en public, pourquoi culpabiliser ? Il n’y a rien de plus normal non ? Vous n’êtes pas obligée de sortir votre mamelle sur la table au resto. Mais quitter un repas de famille pour donner le sein et s’isoler, manger froid, souper seule… Non ! On peut allaiter discrêtement partout sur la planête !

 

*Ligue La Leche

1 866 255 2483

www.allaitement.ca

 

*Nourri-Source

514 948 9877

1 866 948 5160

www.nourri-source.org

 

*MAM

514 990 9MAM(626)

Ce soir, je n’ai plus de bébé

Quand un bébé a 18 mois, ça change beaucoup de choses. Parce qu

Quand un bébé a 18 mois, ça change beaucoup de choses. Parce qu’un poupon, ça a entre 0 et 18 mois. Après ça, ce n’est plus un bébé. Il peut dormir dans un grand lit, manger à la grande table, et faire toutes ces choses que les plus grands font. Et tous les parents savent que cette nuit est bien spéciale…

Lorsque ma première fille a eu 18 mois, j’ai eu un serrement au cœur. Un gros serrement. Je me sentais tout à coup tellement inutile. Elle parlait tellement, donc elle n’avait plus besoin de moi pour s’exprimer, pour s’affirmer. Elle était propre, de jour comme de nuit, donc je n’avais même plus de couche à changer. Elle se développait, toute seule, comme une petite femme en devenir. J’avais tout-à-coup l’impression qu’elle n’avait plus besoin de moi.

Lorsque ma deuxième fille a eu 18 mois, j’ai eu un serrement au cœur. Encore un gros serrement. Elle s’était sevrée seule, quelques mois plus tôt, sans que je ne sois vraiment prête moi-même. En fait, elle évoluait tellement vite que j’avais surtout peur d’en manquer des bouts. Le temps filait à une allure impressionnante et j’arrivais à peine à croire qu’elle était si grande, déjà. Je la voyais tellement minuscule dans son grand lit, toute seule.

Cette nuit, ma troisième fille a 18 mois. Elle dort en ce moment. Elle ne se rend même pas compte qu’elle se réveillera en laissant son titre de bébé derrière elle. Et j’ai un serrement au cœur. Un serrement qui, cette fois-ci, prend toute la place. Je la regarde dormir, si paisiblement, et je me rends compte que j’ai un deuil à faire. Elle sera peut-être mon dernier bébé… Et si c’est le cas, je suis fière d’avoir profité de chaque seconde passée avec elle, avec mon bébé. Je l’ai cajolée, consolée, allaitée, portée, aimée… tellement aimée. J’ai profité de chaque moment, chaque sourire, chaque chanson, chaque câlin…

Ça me fait mal, tellement je l’aime. Mais je sais une chose, c’est que malgré ce serrement au cœur, elle franchit une grande étape. Et jamais, au grand jamais, vous ne m’entendrez dire : « Je voudrais tellement qu’elle arrête de grandir ». J’ai entendu des dizaines de parents répéter ces mots. Ces horribles mots. Je pense à tous ces couples, qui n’auront jamais la chance de devenir parents. Je pense à tous ces parents, qui ont vécu l’ultime perte d’un enfant. Je pense à ces enfants qui n’auront pas la chance de souffler leurs bougies. Et je pense à ces enfants qui ont arrêté de grandir…

Voir mes enfants grandir est le plus beau privilège du monde. Avoir la chance d’être à leurs côtés… Avoir l’honneur de découvrir qui ils sont… Avoir ce serrement au cœur à chaque étape franchie… C’est aussi la preuve qu’ils sont vivants et en santé. Alors mon bébé, cette nuit, dort paisiblement. Je veille sur toi. Tu deviens, cette nuit, une grande fille. Et je te souhaite de grandir, encore et encore. Je te souhaite de découvrir toutes les beautés de ce monde. Je veux te voir courir, tomber et te relever. Je veux te voir découvrir, échouer et apprendre. Je veux te voir aimer, détester et pardonner. Je veux te voir changer, grandir et évoluer.

Ce soir, j’ai un deuil à faire parce que je n’ai plus de bébé. Mais je me réjouirai d’avoir l’honneur d’assister tous les jours au miracle de la vie.

La nuit la plus longue

J'ai toujours eu une relation spéciale avec les dates. Même très jeune, je savais par coeur les d

J’ai toujours eu une relation spéciale avec les dates. Même très jeune, je savais par coeur les dates de naissance de toute la parenté et de tous mes amis. Les choses me marquent, les souvenirs se fossilisent dans mon cerveau.

 

C’est le 17 mai, qu’assis sur notre grande véranda, mon mari Travis et moi avons échangé une longue suite de courriels avec celle qui allait devenir la mère de nos enfants. Une longue nuit, mais pas la plus longue. Une vie triste, moche, sans queue ni tête, une vie de droguée à fumer de l’héroïne et du crystal meth, enceinte de 7 mois.

 

C’est le 31 mai qu’elle est descendue de l’avion, high as fuck, perdue mais soulagée d’avoir trouvé une famille pour les enfants qu’elle portait. Nos enfants. Ça m’a toujours dégoutée de songer à ces femmes qui procréent si facilement et qui ne le méritent pas alors que moi, avec mes ovaires désechés et mes trompes en forme de rien du tout, je ne peux pas donner d’enfant à mon mari. Mais ce jour là, lorsqu’elle a déposé sa grosse valise dans la chambre d’amis et qu’elle s’est nichée dans le premier lit propre que sa vie d’itinérante lui a fait voir depuis 2 ans, je me suis dit que peut-être qu’au fond ces mères qui enfantent le font pour nous, ces mères qui en sont incapables.

 

C’est le 8 juin que les enfants sont nés. Je me souviens de la date comme de la voix de Dédé Fortin qui chantait Beaudelaire “comme il est doux, à travers les brumes, de voir naître l’étoile”. Nous avons passé la nuit avec elle, jusqu’à ce que les médecins sortent les petits de ses vilaines entrailles et les posent dans les incubateurs où ils allaient passer presque les deux premiers mois de leurs vies, mais ce n’était pas la nuit la plus longue.

 

Ça s’est passé le 24 juillet. L’an dernier. Je me rappelle de la date comme on se rappelle de celle de notre première vraie rupture, douloureusement, maladroitement et surtout, déchirée. J’ai reçu le coup de fil du docteur à 3:15. Je le sais parce que j’étais en train de nourrir son frère jumeau et je prévoyais téléphoner l’hôpital dès le boire terminé, comme tous les jours, tous les 3 heures, quand je n’étais pas déjà à son chevet. La ligne étant mauvaise, ça m’a pris quelques minutes pour comprendre ce que le docteur me disait, mais à son ton, ça ne m’a pris qu’une seconde pour comprendre que quelque chose n’allait pas. C’est le coeur serré que j’ai écouté le bon docteur m’expliquer que Félix avait mal réagi aux antidouleurs qu’on venait de lui administrer suite à son opération de la veille pour une hernie. J’ai cru que j’allais perdre conscience lorsqu’il m’a dit, la voix tremblotante, que mon bébé de sept semaines avait cessé de respirer et qu’on avait dû le placer sous respirateur. J’ai serré son frère, Oscar, si fort contre moi que je l’ai entendu couiner. Félix qui ne respire plus par lui-même, qui ne garde pas sa température corporelle à la normale et qui est léthargique.

 

J’ai pensé mourir. Là, sur place, mon fils dans les bras.

 

Il m’a fallu attendre cinq heures pour aller le voir, parce que toute ma famille était chez moi, au Texas, et que ma grand-mère Lucie était du voyage et que je ne voulais pas la troubler. Je ne voulais pas qu’elle souffre, elle qui, à son âge et en rémission d’un cancer, avait pris un avion “en cachette” et était débarquée avec mon père et mon frère pour me faire la surprise. Je leur ai dit doucement que Félix n’allait pas bien et que j’allais devoir m’y rendre sous peu.

 

Depuis la seconde où le médecin m’a expliqué que la morphine l’avait rendu comme ça, je n’ai pas pu m’empêcher d’haïr l’infirmière qui la lui avait administré. N’avait-elle pas lu sa charte? Ne savait-elle donc pas que mes fils avaient passé 31 semaines à l’intérieur de quelqu’un qui se droguait du matin au soir? Pourquoi ne pas m’avoir appelée pour me dire de venir parce qu’il avait mal? Je serais venue et je l’aurais pris contre ma poitrine des heures durant. Je l’aurais bercé et j’aurais embrassé son mal jusqu’à ce qu’il disparaisse et puis il serait disparu.

 

Il était étendu sur le dos et il avait son aiguille de soluté au milieu du crâne, en plus de tous les tubes qui lui sortaient de partout. On fait comment, pour ne pas transmettre son mal à son enfant? On fait comment pour ne pas qu’il sache qu’on est mort de trouille? Je n’ai pas su comment et je me suis écroulée de chagrin. Il n’était pas lui. Mon bébé était ailleurs.

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Il nous a fallu quitter, parce qu’il avait besoin de repos et cette nuit là, je n’ai pas été capable de nourrir Oscar. Je pleurais chaque fois que je posais les yeux sur lui. Sept semaines. Cinquante jours à les apprivoiser, à les aimer, à leur dire à l’oreille que je les ai portés dans mon coeur et non dans mon corps, mais que ma grossesse a duré quinze ans et non neuf mois. Cinquante jours à caresser leurs fronts, à faire le relais entre l’hôpital et la maison pour aller les voir et les aider à devenir assez forts pour entrer à la maison. Cinquante jours à les aimer plus que je ne me suis jamais aimée moi-même.

 

Cette nuit là a durée trois jours. Trois jours à attendre, à me la fermer pour ne pas inquiéter personne, à pleurer dans les bras de leur père et à promettre que j’allais manger, que j’allais me doucher, que j’allais dormir. Trois jours à veiller sur son corps inerte comme on veille sur nos parents qui se meurent ou sur un animal blessé. À lui dire que je l’aime, à lui promettre un motocross et des Noël au Québec. Trois jours à lui lire le petit prince et à tenir sa main froide dans la mienne. Sa minuscule petite main de bébé.

 

Dans la nuit du 26 au 27, Oscar s’est réveillé en sursaut, affamé. Je me suis levée pour lui préparer son biberon et le téléphone a sonné. On n’appelle pas les gens à cinq heures du matin à moins que quelqu’un meurt; aie-je pensé tout bas.

 

“He’s back!”

 

L’infirmière ne pouvait pas attendre, elle ne voulait pas attendre et elle m’a appelé pour me chanter la bonne nouvelle. Sans aucune explication, en même temps que son frère, il s’est réveillé, affamé et puis, le soleil s’est levé sur Bartlett, emportant avec lui la nuit la plus longue.

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Samedi le premier août, nous quittions l’hôpital avec Félix afin qu’il vive avec nous pour de bon. Son frère avait préparé le terrain, lui qui avait emménagé trois semaines avant lui.

 

Le 1er aout. Je vais me rappeler de la date comme on se rappelle de l’anniversaire de mariage de nos grands-parents, comme on se souvient de la première fois qu’on a embrassé l’amour de notre vie. Amoureusement, délicatement, fièrement.

 

Et pour toujours, cette date voudra dire que mes fils sont plus forts que moi.

Le bébé marketing

« Approuvé par docteur maman. »

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« Approuvé par docteur maman. »

« Le choix numéro 1 des mamans. »

Des slogans vendeurs, certes, mais qui n’aident en rien la cause des papas. Moi, j’ai pour mon dire que quand tu souhaites avancer dans la vie, faut regarder par en avant. Arrêtons de penser que les pères n’ont pas d’avis sur la sorte de couche idéale pour son bébé ou encore sur le genre de sirop à donner à sa progéniture. On a demandé à papa de s’impliquer davantage? Alors, ouvrons-lui toute grande la porte de cette aventure.

Récemment, je magasinais avec L’Amoureuse dans une boutique de vêtements pour enfants et mes yeux critiqueux se sont arrêtés sur l’affiche au-dessus de la salle où se trouvait la table à langer : « Pour les mamans qui veulent allaiter ». Je vous rappelle que nous sommes dans un magasin de vêtements pour enfants; je m’attendais donc à une plus grande ouverture d’esprit de leur part. Juste les mères, vraiment? Je sais que je m’arrête sur un mot sur une affiche, mais quand on veut du changement, il faut agir et ne pas attendre ce changement. Il faut le provoquer. Invitez-nous à y aller; poussez-nous à prendre nos responsabilités. Et si je dis ça, c’est que je connais les gars; j’en suis un. Si tu me laisses un pouce de liberté pour te répliquer : « ah… désolé, j’peux pas changer la couche de bébé, c’est écrit que y’a juste les mamans qui peuvent y aller »… j’vais sauter sur l’occasion. C’est sûr : les hommes, on est comme des enfants. Si je souhaite que L’Héritier brosse ses dents, je dois faire plus que de mettre sa brosse en évidence dans la salle de bain. L’incitation à l’hygiène buccale doit être plus précise et directe que ça sinon c’est clair que le scorbut va s’en mêler.

Même chose dans les endroits publics qui n’ont qu’une seule table à langer… dans la salle de bain des dames. Personnellement, je ne m’arrête pas là-dessus; mesdames, si j’entre de votre côté avec un bébé dans les bras, ce n’est pas par voyeurisme. Y’a une couche à changer pis elle va se changer… quitte à découvrir au passage l’un de vos secrets de filles. Toujours est-il que tant qu’il y aura ce genre de décalage entre ce qu’on nous demande d’être et ce qu’on nous permet d’être, plusieurs pères ne prendront pas toute la place qui leur revient.

Cela dit, je ne suis pas en train de suggérer aux publicitaires de nous dire « le choix numéro 1 des papas ». Pas sûr qu’on peut se fier sur le jugement de quelqu’un qui préfère une sorte de bière parce qu’elle propose une montagne qui devient bleue sur la bouteille quand son contenu est froid. Mais moi, si j’étais une compagnie de couches, par exemple, j’éviterais de préciser papa ou maman dans mon slogan et ainsi je contribuerais à changer les mentalités. Si on veut faire partie d’une parade, faut pas avoir peur d’être le premier à descendre dans la rue.

Un groupe qui travaille fort dans ce sens, c’est Initiative 1,2,3 GO – Longueuil et leur projet « ISO Famille ». « ISO Famille » est une certification qui atteste qu’un établissement dispose de commodités qui permettent aux familles de se sentir bien accueillies avec leurs enfants âgés entre 0 et 5 ans. C’est une façon de reconnaître les efforts fournis par les commerçants ou les gestionnaires de lieu public qui ont à cœur de faciliter les sorties des familles au quotidien.

Parmi leurs critères : que le matériel pour changer les couches soit installé dans les toilettes des femmes et des hommes. Comme ça, quand vous voyez que le restaurant, par exemple, où vous allez est certifié « ISO Famille », vous savez que vous serez les bienvenus… que vous soyez maman ou papa. Une excellente initiative.

Alors, d’ici à ce que tous les établissements deviennent « ISO Famille », je propose une révolution : messieurs, envahissons les toilettes des femmes avec nos bébés. Déjà que les filles s’y rendent en « gang », pas sûr qu’elles vont tripper de nous voir débarquer en plus avec les enfants.

Si tout le monde regarde par en avant; les choses vont changer.

Allaiter un bambin? Pourquoi pas!

"Il n'existe pas de plus grande cause de sevrage que l'effet des opinions d'autrui sur nous"  -

“Il n’existe pas de plus grande cause de sevrage que l’effet des opinions d’autrui sur nous”  – Norma Jane Bumgamer

Depuis déjà plusieurs mois que je souhaite aborder le sujet. Et comme mes nombreuses années d’allaitement tirent maintenant à leur fin, il est grand temps que je le fasse! J’ai allaité mes deux plus vieux jusqu’à 15 mois, mon troisième jusqu’à 3 ans et j’allaite encore le petit dernier qui va bientôt avoir 3 ans lui aussi… Au total, si on ajoute mes trois grossesses, je terminerai bientôt ma onzième année d’allaitement et de pur attachement.

Allaiter un bambin, c’est parfois avoir l’impression de sortir du garde-robe. Surtout lorsque bébé a plus de 18 mois. Et sérieusement, 18 mois, je suis conservatrice… J’ai souvent eu l’impression de faire un “coming out” lorsque j’annonçais aux gens que j’allaitais encore mon enfant de 3 ans. Oui, il a des dents, il parle, il marche et il est capable de me dire ce que goûte mon lait.

La nature humaine est tellement bien faite qu’à cet âge la production s’adapte très bien aux besoins de l’enfant. Et il faut savoir que c’est tout à fait naturel d’allaiter un bambin puisque l’âge du sevrage non dirigé, c’est-à-dire quand l’enfant délaisse de lui-même l’allaitement, varie entre 2 et 7 ans. Et d’ailleurs, dans plusieurs pays du monde l’allaitement prolongé est culturellement plus accepté, notamment parce que la survie des enfants en dépend.

Le sevrage dirigé est quant à lui amorcé à partir du moment où l’on offre du lait autre que maternel à l’enfant. Et on dit que quatre mamans sur cinq vont sevrer leur bébé en raison de la pression sociale sans même s’en rendre compte. Les opinions et croyances au sujet de l’allaitement des ami(e)s, du conjoint, de la famille et du personnel de la garderie pèsent souvent dans la balance. La pression peut aussi être due au fait que le congé de maternité prend fin. Plusieurs mères croient à tort qu’il ne leur sera pas possible de concilier travail et allaitement et commence à sevrer l’enfant plusieurs semaines, voire plusieurs mois avant leur retour au travail. Or la logistique entourant la conciliation travail-allaitement est beaucoup plus simple qu’on le pense et il est toujours possible d’adapter l’horaire d’allaitement à l’horaire de travail. D’autant plus que l’enfant allaité est beaucoup mieux protégé contre les virus qui courent bien souvent à la garderie. Des recherches l’ont maintes fois démontré, il y a beaucoup moins de petits nez qui coulent ou de vilaines gastros chez les enfants nourris au sein. Et non, aucune préparation lactée ou autre lait n’arrive à la cheville du lait maternel! Il y a entre 12 et 15 éléments supérieurs dans le lait maternel qui sont impossibles à recréer.

Le lait maternel diminue aussi les risques que l’enfant souffre de leucémie, d’obésité, de diabète, d’asthme, d’eczéma, de maladie coeliaque, d’infections respiratoires, de troubles de comportement et j’en passe. Et, sans oublier le fameux QI (quotient intellectuelle) qui peut être augmenté de quatre à cinq points supplémentaires avec un allaitement à long terme. Donc, plus l’allaitement est long, plus on permet à l’enfant d’atteindre son plein potentiel d’intelligence. De plus, pour la maman, les risques de souffrir d’un cancer du sein ou des ovaires, de diabète de type 2, d’ostéoporose, d’arthrite rhumatoïde ou d’hypertension artérielle sont grandement diminués. C’est pas mal ça? Non?

Ces informations sont déjà connues et véhiculées par plusieurs médias : cours prénataux, guide pratique Mieux vivre avec votre enfant, sites internet, magazines, etc. En fait, depuis plusieurs années, les autorités de santé publique et autres organismes en faveur de l’allaitement travaillent très fort pour en promouvoir les bienfaits. Mais c’est un peu David contre Goliath. Les géants de l’industrie pharmaceutique et alimentaire qui fabriquent les préparations lactées dépensent des sommes faramineuses en marketing et en publicité. Fait encourageant, après avoir atteint des sommets, la popularité des préparations lactées est en perte de vitesse depuis le début des années 80. Mais la bataille est loin d’être gagnée. Il faut donc continuer à sensibiliser et à conscientiser les générations futures sur les bienfaits de l’allaitement pour que celles-ci ne se posent même plus la question à savoir si leurs enfants seront allaités ou pas.

En conclusion, il ne faut pas oublier que ces courtes années d’allaitement sont des moments-clés et privilégiés dans la vie de nos enfants. Le fait de leur offrir un sevrage naturel leur permet de développer leur indépendance à leur propre rythme et, par le fait même, de bâtir une solide confiance en soi.

L’incroyable histoire d’Oscar et Félix – 2e partie : l’huile de chanvre a fait des miracles

[gallery bgs_gallery_type="slider" ids="2617,2616"] Avant et après en vidéo : [video width="

Avant et après en vidéo :

 

Premièrement, je dois mettre quelque chose au clair : mon conjoint et moi ne consommons, ni l’un, ni l’autre, quelque drogue que ce soit et la légalisation de la marijuana à but récréatif n’est pas notre combat.

Pour un parent, apprendre que son enfant est handicapé et qu’il aura toujours un retard mental et physique très lourd, c’est un deuil sans fin. Tu fais le deuil des rêves que tu caressais pour lui. Tu troques tes projets d’apprentissage de patin pour des visites chez le physiothérapeute. Tu changes de véhicule, non pas pour satisfaire un goût de luxe, mais pour pouvoir trimballer une chaise roulante. Tu travailles fort. Maudit que tu travailles fort pour ne pas éclater en sanglots chaque fois que tu vois un enfant ordinaire! Parce que nous, on a choisi de ne jamais dire “normal” pour décrire les enfants qui ne sont pas comme nos jumeaux. On préfère dire que les nôtres sont extraordinaires!

En janvier, lorsque Félix a été diagnostiqué épileptique et atteint du syndrome de West (spasmes infantiles), on nous a aussi appris qu’il porterait une couche toute sa vie, qu’il ne parlerait pas, ne mangerait pas seul et que son espérance de vie était de trois ans, maximum. Ça fesse! Ça fesse tellement fort que j’ai vomi dans la voiture sur le chemin du retour. Pour contrôler les spasmes (qui sont si violents que son diaphragme menaçait de se tordre et de le tuer), on lui a prescrit un anti-convulsif puissant mais bien connu : le Topamax. Comme l’épilepsie est une zone grise et qu’il n’y a jamais vraiment de statistiques précises et de résultats assurés, on savait que ça prendrait du temps. Beaucoup de temps avant que les spasmes soient contrôlés… Spasmes qui d’ailleurs arrivaient entre 10 et 20 fois par jour et duraient en moyenne huit minutes durant lesquelles Félix se tordait de douleur et entrait en difficultés respiratoires.

Après trois semaines, Félix avait perdu 2.5 livres (il était alors âgé de six mois et ne pesait que 11 livres) et était dans un état horrible.

Un légume. Mon fils, sous médication, était un légume.

Après six semaines, il avait commencé à perdre ses cheveux et toutes les étapes qui avaient été atteintes (tenir sa tête, sourire, se tourner) n’existaient plus. S’il ne dormait pas, complètement “stone”, il pleurait, chignait, s’agitait. Pour le calmer, on nous a alors prescrit du Clonazepam, un puissant sédatif. Parce que qui dit agitation, dit crise. Et qui dit crise, dit encore plus de dommages au cerveau. Devant la pharmacie, on s’est regardé et puis on a dit non. On ne voulait pas que Félix soit encore plus léthargique qu’il ne l’était et puis on a entrepris de faire des recherches. On a sonné à toutes les portes, envoyé des messages partout, demandé à tout le monde et puis un soir, une connaissance m’a parlé de l’huile de chanvre. Moi, je croyais que c’était illégal! NON!

Il existe une différence énorme entre l’huile de chanvre et l’huile de cannabis… Le THC (en d’autres termes, ce qui “gèle” dans la marijuana) est présent en si faible pourcentage qu’il ne compte pas. Le chanvre est médicinale tandis que le cannabis est récréatif. C’est un peu comme une bière sans alcool! L’huile de chanvre, en plus d’avoir démontré depuis que le monde est monde ses propriétés médicinales, est bourrée d’oméga-3, de fer, d’acides naturels et de toute une panoplie de vitamines…

On a donc décidé d’acheter du CBD (huile de chanvre) et de s’en servir comme supplément. Après seulement 24 heures, son appétit semblait vouloir revenir, il pleurait beaucoup moins et les crises étaient plus espacées! Quel soulagement!!! Après trois semaines, nous avons manqué d’huile (un problème avec notre bureau de poste) et la situation est redevenue alarmante… Nous avions donc la preuve que l’huile fonctionnait et qu’il ne s’agissait pas d’un hasard. Mais il avait toujours ses crises…

Le 28 février, un concours de circonstances a fait que nous avons oublié son Topamax à la maison et il a dû sauter deux doses… En revenant à la maison, comme il dormait à poings fermés (ce qui n’arrivait JAMAIS), nous avons décidé de le laisser dormir. Cette nuit-là, mon mari et moi avons pris la décision de ne plus lui donner sa médication et d’essayer de lui donner seulement l’huile. On a longtemps parlé, on a beaucoup pleuré et puis on s’est rendu à l’évidence.

Notre fils mourait sous nos yeux et on avait rien à perdre.

Le lendemain, il a fait son premier sourire en neuf semaines.

La semaine suivante, il avait pris 1.6 livres.

Le mois suivant, le neurologue s’est avoué abasourdi et a commandé une série de tests qui ont tous démontré que les convulsions s’étaient cachées. Que le fluide dans son cerveau ne creusait plus de tunnels. Que la maladie était non seulement stable mais que l’activité cérébrale avait décuplé.

Après 45 jours, l’opération qui visait à lui installer un tube à l’estomac (g-button) pour le nourrir a été annulée par le gastro-entérologue, le pédiatre et le neurologue.

Après 50 jours, Félix avait pris 10% du total de son poids. Il avait aussi grandi de presque deux pouces et passé du 1er au 26e rang centile.

Après 60 jours, il a rit, pour la première fois de sa vie. Il avait presque 10 mois.

Après 75 jours, les mots “spasmes infantiles” ont été retirés de son dossier médical.

Mon fils défie toutes les statistiques médicales et il n’est pas le seul. Est-ce que je crois que les médicaments sont essentiels? Oui. Est-ce que je crois que tous les médicaments sont mauvais? Non. Mais au fond, savons-nous VRAIMENT ce que nous donnons à nos enfants? Spécialement s’ils sont extraordinaires? La liste d’effets secondaires des médicaments est parfois si longue qu’un enfant qui a déjà une panoplie de problèmes est malheureusement susceptible d’en souffrir.

L’huile de chanvre est légale dans plus de 50 pays. Elle aurait plusieurs vertus. À elle seule, elle peut remplacer les anti-convulsifs, guérir les troubles anxieux et aider à contrôler les phobies sociales, redonner l’appétit aux patients qui souffrent de cancer, réduit (parfois même enraye) les tumeurs de façon spectaculaire… Et n’a aucun effet secondaire connu.

Félix qui ne prend maintenant aucun médicament reçoit trois fois par jour une dose de CBD sur sa suce.

Il n’a pas eu de crises ou de convulsions depuis 95 jours.

Félix et son frère Oscar sont nés prématurément à 32 semaines. Leur mère toxicomane a consommé de l’héroïne et des méthamphétamines durant la grossesse. Pour voir l’histoire de leurs premières semaines de vie cliquer ici.

Pour en savoir plus sur l’huile de chanvre, cliquer ici.

Laisser ou ne pas laisser pleurer bébé

Plusieurs articles intéressants ont été publiés récemment sur la grande question que les parent

Plusieurs articles intéressants ont été publiés récemment sur la grande question que les parents d’un poupon se posent à l’heure du dodo : on le laisse pleurer ou pas?

Personnellement, j’ai été de la deuxième école. Comme certains spécialistes le conseillent, je n’ai pas laissé Fiston s’endormir au bout des ses pleurs avant l’âge de…. En fait, jamais! Et ce n’est pas faute d’avoir essayé…

Je me souviens avoir tenté l’expérience de la technique de l’attente progressive, mieux connue ici sous le nom de méthode 5-10-15, préconisée par l’hôpital Ste-Justine. Méthode selon laquelle on laisse bébé pleurer pendant cinq minutes, puis 10 et 15 minutes avant l’aller le réconforter simplement en le caressant et en lui parlant doucement. J’avais même lu le livre que le célèbre hôpital pédiatrique publie sur le sujet. Si Sainte-Justine le dit, ça doit être vrai! Fiston-qui-ne-faisait-pas-ses-nuits avait environ cinq mois. Oh boy! Ce ne sont pas seulement mes tympans qui n’en pouvaient plus. Ça me faisait mal en dedans. Comme une sensation de brûlure dans la poitrine. Bref, malgré ma lecture assidue et le support de mon conjoint, j’ai été incapable de laisser Fiston pleurer. Et donc, je me suis levée plusieurs fois par nuit pendant près de deux ans. Pour le nourrir. Le bercer. Le rassurer. J’étais épuisée mais en parfaite harmonie avec ma décision. C’était ma façon à moi de lui inculquer une bonne hygiène de sommeil. Et quand je constate les résultats aujourd’hui avec Fiston-qui-s’endort-rapidement-et-fait-de-bonnes-nuits, b’en j’me dis que j’ai pas pire réussi! 🙂

Mais ça, c’est mon expérience personnelle. Sous un angle plus objectif, voici ce que disent les plus récentes études sur le sujet :

Ce n’est pas bon de laisser pleurer bébé!

Selon plusieurs spécialistes du développement de l’enfant, laisser pleurer un bébé lui causerait énormément de stress. Le fait de ne pas le consoler ou de répondre à un besoin (douleur, faim, soif, affection, etc), alors qu’il est totalement dépendant de nous, engendrerait de la peur. Ces séances de pleurs intenses, que certains vont même jusqu’à qualifier de maltraitance, modifieraient le système nerveux central du bébé et auraient des conséquences à long terme sur son développement psychologique et cognitif. Le fait d’ignorer l’enfant et de le priver des soins et/ou de la chaleur humaine dont il a besoin lui ferait craindre rien de moins que la mort. Résultat : ce sont des enfants qui auraient plus de risques de souffrir d’anxiété, de dépendances, de troubles du sommeil et de dépression rendus à l’âge adulte.

Selon ces mêmes spécialistes, la recette du succès ce sont les câlins! Les enfants qui ont été les plus souvent portés et cajolés s’en tireraient beaucoup mieux dans la vie.

Ce n’est pas mauvais de laisser pleurer bébé!

Enfin! Vous pouvez arrêter de vous sentir coupable de laisser pleurer votre bébé. Une étude effectuée par l’Université d’Adelaide en Australie en arrive à la conclusion que ce n’est pas si grave que ça! Pendant trois mois, ils ont suivi 43 couples et leurs enfants âgés de 6 à 16 mois ayant des problèmes de sommeil. Les familles ont été réparties en trois groupes. Un groupe qui devait laisser pleurer l’enfant selon la méthode 5-10-15. Un groupe qui devait adopter la technique du fading qui consiste à attendre l’heure où l’enfant s’endort naturellement avant de le mettre au lit. L’heure du coucher est ensuite devancée de 5 minutes chaque jour jusqu’à ce qu’on atteigne une heure raisonnable. Et le dernier groupe qui ne devait rien changer à sa façon de faire.

Résultats : dans les trois cas, le taux de cortisol (l’hormone du stress) était normal chez tous les enfants. Et un an plus tard, aucun enfant ne semblait être au prise avec de graves problèmes comportementaux ou émotionnels. Autre fait réconfortant, les enfants dont les parents avaient eu recours à une technique d’entraînement (méthode 5-10-15 ou technique du fading) s’endormaient plus rapidement que les autres et se réveillaient moins souvent la nuit!

Mais comme l’étude porte sur un nombre limité de familles pendant seulement un an, l’auteur de l’étude, le docteur Gradisar, demeure prudent même s’il considère que les résultats sont encourageants.

C’est à vous de décider!

Finalement, ce même docteur Gradisar en arrive à la conclusion que la meilleure méthode est celle qui vous convient! Et une étude publiée, en 2012, dans la prestigieuse revue Pediatrics abonde dans le même sens. Le niveau de stress et la santé mentale des enfants avaient alors été étudiés pendant six ans. Conclusion : il n’y avait aucune différence entre les enfants qu’on avait laissé pleurer selon la méthode 5-10-15 et les autres. Ce qui est important, selon plusieurs experts, c’est d’être confiant peu importe la méthode choisit. Que des parents inquiets, stressés et peu confiants en leurs moyens perturbent fort probablement davantage les enfants que leurs pleurs. Si votre petite voix intérieure vous dit que de laisser pleurer votre bébé est la bonne chose à faire, allez-y! Et si, comme moi, vous ressentez le contraire, prenez votre bébé dans vos bras et laissez faire ceux qui affirment que vous êtes en train de trop le gâter.

Sauce à spaghetti rapide, facile et nutritive

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Toute famille québécoise qui se respecte a SA recette de sauce à “spagat” qui, bien-sûr, est LA meilleure! Mais laissez-moi vous secouer dans vos traditions et vous proposer une nouvelle recette facile qui plaira à tous…même à ceux qui ne mangent que la sauce à spaghetti de leur mère! Et comme il n’y a aucun ingrédient à couper, elle se fait en deux temps trois mouvements.

Ingrédients:

1 kilo de viande hachée (préférablement du boeuf)
1 sac de légumes pour spaghetti congelés
1 boîte de 796ml de tomates en dés
1 boîte de 540ml de tomates en dés
1 boîte de 156ml de pâte de tomates
1 carton (genre Tetra Pak) ou boîte de 910ml de sauce tomate
2 tasses de haricots noirs écrasés
3 gousses d’ail émincées ou écrasées
3 clous de girofle
1 feuille de laurier
1 c. à soupe d’origan

Préparation:

Faire cuire la viande dans une grande casserole.
Ajouter les légumes et l’ail.
Cuire jusqu’à ce que les légumes soit décongelés.
Ajouter tous les autres ingrédients.
Laisser mijoter environ 4 heures.

Pour bébé, mettre la sauce dans un robot culinaire et réduire en une purée lisse.

ASTUCE : Je mets toujours les clous de girofle et la feuille de laurier dans un coton à fromage pour pouvoir les retrouver facilement quand il est temps de les enlever de la sauce.