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Moniteur de camp de jour… tout un job ! Texte : Annie Corriveau

La période estivale est une période de casse-tête pour tous les parents. Quoi faire avec nos enfa

La période estivale est une période de casse-tête pour tous les parents. Quoi faire avec nos enfants pour ne pas qu’ils passent leurs journées écrasés à regarder la télé ou à jouer à des jeux vidéo ?

 

Étant solo, j’ai vécu ce casse-tête pendant plusieurs années. Ma porte de sortie, le camp de jour de notre ville. Mes enfants y ont passé leurs étés, ont vécu des moments inoubliables, tout ça grâce à des ados qui travaillent très fort pendant huit semaines à jouer les G.O. pour les jeunes de 5 à 12 ans.

 

Depuis l’été passé, ma grande n’est plus une jeune du camp de jour mais une monitrice. Elle a tellement aimé son expérience comme jeune qu’elle a décidé de consacrer son été à divertir elle aussi les jeunes. Un travail à temps plein qui est très exigeant, mais très valorisant pour elle. Elle passe énormément de temps à préparer des activités, des défis, des jeux pour divertir son groupe et s’assurer que tout le monde passe du bon temps. Lire ici que le temps qu’elle passe à tout préparer, elle n’est pas payée ! Même que des fois, elle débourse elle-même quelques dollars pour des activités ou des petits cadeaux pour son groupe.

 

Je ne vous le cacherai pas, j’ai beaucoup d’admiration pour le travail qu’elle accomplit. D’autant plus que dans notre magnifique ville, nous n’avons pas de piscine municipale. Ici, que quelques parcs avec des jeux d’eau. Mais tout le site ne peut y aller en même temps… À ne pas oublier non plus, nous sommes en temps de pandémie ! Avec une année scolaire hors du commun qui a laissé tout le monde épuisé, ces jeunes doivent planifier leurs activités et tenir compte des mesures sanitaires. Ils travaillent avec des masques, ne peuvent mélanger les groupes entre eux. Doivent respecter la distanciation.

 

Maintenant, j’en appelle au gros bon sens des parents envers ces jeunes. Première question : feriez-vous ce travail, vous ? Deuxième question : est-ce que toutes les activités que vous demandez aux moniteurs de camps de jour de faire avec vos enfants, vous les faites, vous, à la maison ? Troisième question : est-ce que vous croyez toutes les histoires de vos enfants ? Est-ce que votre enfant a la vérité absolue sans vérification ?

 

Je m’explique… Depuis la semaine dernière, une maman se plaint que les enfants ne vont pas jouer assez avec l’eau. Est-ce que cette maman-là est certaine que son enfant aime vraiment jouer avec l’eau ? La maman se plaint, mais l’enfant ne veut pas car il n’aime pas ça être mouillé… Une maman se plaint que son enfant ne boit pas d’eau… Est-ce que cette maman envoie une gourde à son enfant ? Ben non ! Une maman se plaint que les enfants passent trop de temps au soleil. Est-ce que vous croyez que les moniteurs eux-mêmes resteraient des heures au soleil ? Ils mettent tout en œuvre pour protéger les jeunes de leur groupe, car ils passent tellement de temps ensemble, aussi bien que ça en soit du bon. Une maman se plaint que son enfant a un coup de soleil… L’enfant n’a pas de crème solaire dans son sac. Ce ne sont que quelques exemples d’histoires dont ma fille et ses amis discutent ensemble.

 

Ces moniteurs sont responsables oui, mais encore faut-il que le parent fasse aussi sa part de travail de parent. On ne peut pas demander l’impossible à quelqu’un si on ne peut le réaliser soi-même. Toutes ces histoires m’ont empêchée de dormir une nuit complète. J’ai écrit ce texte pendant une course de 5 km tellement ça m’occupait l’esprit.

 

Pourquoi ? Parce que ces jeunes s’investissent corps et âmes pour divertir des enfants de parents qui ne font que critiquer, que se plaindre. Les moniteurs font leur possible. Ils essaient de faire passer un été inoubliable à ces jeunes. Pourquoi ne pas les remercier à la place ? Pourquoi ne pas leur dire MERCI ? Alors je le fais ici et si vous connaissez un ado qui consacre son été à s’occuper des plus jeunes, faites comme moi et dites-lui MERCI ! Identifiez-le ou identifiez-la ici pour qu’on puisse nous aussi lui dire MERCI !

 

Annie Corriveau

 

Internet : une arène publique en ligne – Texte : Andrée-Anne Courchesne

Ce matin, je me suis surprise en train de me mettre en colère contr

Ce matin, je me suis surprise en train de me mettre en colère contre un commentaire d’un total inconnu sous la publication d’une autre totale inconnue, sur un média social. Pire encore, je me suis mise à chercher des sources scientifiques afin de trouver un contre-argument à lui servir en plein visage.

Et c’est là que ça m’a frappée. Je me suis dit : « Quessé que j’fais là ?! ».

C’est là que ma prise de conscience a débuté. Comment en suis-je venue à vouloir faire ça ? Pourquoi suis-je en train de dépenser temps et énergie à essayer d’intervenir dans une conversation qui ne me regarde même pas, au fond ? Qui plus est, une conversation qui tourne en débat controversé sur la base d’arguments irrationnels.

Ici, je suis certaine que plusieurs d’entre vous ont vécu la même chose, au moins une fois. Ma réflexion s’est ensuite poursuivie.

À quel point l’internet est-il devenu le siège de guerres d’injures où les internautes défendent violemment des opinions dont ils ne veulent plus démordre ? Les points de vue contradictoires s’y multiplient et tout le monde veut ajouter son grain de sel. Mais au service de quoi, de qui ?

Pourquoi certains ne peuvent s’empêcher de cracher leur venin sur la place publique, tandis que d’autres se sentent obligés d’être les porte-étendards de la justice et des droits de tous ?

Pourquoi, en 2021, c’est si difficile de trouver sur les réseaux sociaux des échanges argumentés, dans le respect et les règles de l’art, sur un pied d’égalité et dans la recherche d’un but commun ?

Sur ce, je continue ma réflexion…

Andrée-Anne Courchesne

Des efforts, j’en fais! Texte : Cristel Borduas

L’autre jour je discutais avec des collègues à propos de différ

L’autre jour je discutais avec des collègues à propos de différents enjeux de nos vies personnelles. Tu sais, les classiques conversations qui impliquent notre couple, les enfants, la famille. Ça m’a heurtée de voir à quel point les pistes de solutions ont l’air évidentes dans le discours de l’autre, mais surtout que la vitesse de changement n’est pas perçue de la même façon. Vivre une situation difficile et ne pas la régler en un claquement de doigts est tout à fait normal. Pensons à la perte de poids, à un changement d’habitude de vie ou une séparation, pour ne nommer que ceux-là. Pour bien faire les choses, il y a un certain ordre à respecter et des étapes à franchir. Le tout, de façon bien personnelle bien sûr.

Le rythme et les moyens pour atteindre nos objectifs varient d’un individu à l’autre. Qui sommes-nous pour dire à quelqu’un qu’il ne prend pas le bon chemin ou que ça devrait déjà être réglé? Qui sommes-nous pour dire à l’autre qu’il n’en fait pas assez? Le fait que tu aies l’impression que ma situation ne bouge pas assez vite ou que toi, tu ferais le tout autrement ne donne pas le droit de juger. Je rage intérieurement quand j’entends des commentaires comme : Pourquoi tu restes avec lui? Tu n’as qu’à te séparer! Si tu n’aimes pas ta job, trouves-en une autre! Ou pire encore : Tu ne dois pas être assez malheureuse si tu restes dans cette situation. Ne pas prendre de décisions hâtives ou drastiques n’est pas un signe d’inaction. Parfois, il faut observer, réfléchir, se déposer et s’ajuster. Parce que je le sais, les actions ne sont pas toujours visibles.

Tu as sûrement déjà vu passer ce fameux graphique qui fait la différence entre le plan que nous avons de la vie et ce qui se passe en réalité. Alors s’il te plaît, garde tes commentaires qui me feront sentir que je ne fais rien ou que je reste là à me plaindre.

Si je parle de mon couple qui bat de l’aile, ça ne veut pas dire que je ne fais rien. Qu’à la maison, je fais comme si de rien n’était. Mais non, des efforts, j’en fais. Si je souhaite perdre du poids mais que tu me croises à la restauration rapide, ne va pas croire que je n’ai aucune volonté. Bien au contraire. Je suis un humain. Un humain imparfait qui fait de son mieux. Parce qu’au-delà des objectifs à atteindre, il y a la vie. Cette vie qui fait qu’on se lève tous les matins avec le désir sincère de passer une belle journée. Cette vie, qui parfois nous étend un tapis de clous plutôt qu’un chemin de pétales de fleurs. Rien n’est parfait et je ne cherche pas cette perfection. Laisse-moi plutôt m’engager sur le chemin qui a le plus de sens pour moi. Si tu souhaites marcher à mes côtés, tu es bienvenue.

Cristel Borduas

 

Quelqu’un te juge. Toujours.

Vous connaissez déjà toute la pression sociale qu’on met sur les

Vous connaissez déjà toute la pression sociale qu’on met sur les nouvelles mamans. Peu importe les choix que cette maman fera, elle sera bombardée par les jugements. Si elle fait du cododo, elle gâte trop son bébé et lui donne de mauvaises habitudes. S’il dort seul dans sa chambre, c’est forcément qu’elle le laisse pleurer et l’abandonne. Si elle allaite, elle est catégorisée comme une grano-mère-poule. Et si elle opte pour le lait en poudre, c’est l’équivalent du poison à rat. J’exagère à peine. Dès que tu mets au monde un enfant, les autres se permettent de juger tes moindres faits et gestes. Tout le monde sait ça. Mais moi, naïvement, je pensais que ça s’arrêtait quand les bébés n’étaient plus des bébés, justement.

Maudit que je suis naïve! Parce que même quand les enfants grandissent, il y a toujours des gens prêts à guetter ce que tu fais pour te lancer un jugement en pleine face, sans que tu n’aies rien demandé à personne.

Si tu inscris tes enfants à trop d’activités, tu ne les laisses pas vivre leur enfance. Et si tu ne les inscris pas du tout, bien voyons, il va leur manquer quelque chose! Tu choisis la danse? Grand-papa aurait préféré que tu prennes le hockey, franchement! Tu optes pour la natation? Quelle idée! Grand-maman, elle, voulait que tu lui fasses faire des cours de ski! Oui, tu as bien compris. Peu importe le type et le nombre d’activités que tu fais faire à tes enfants, quelqu’un te juge.

C’est la fête de ton petit dernier. Tu fais ça au restaurant ou dans un centre d’amusement? La maman de Louis te trouve bien paresseuse de te débarrasser de l’organisation… Tu fais ça chez toi, mais t’as oublié les sacs-surprises? Le père de Sarah te trouve vraiment cheap… Tu as voulu faire plaisir à tout le monde, alors tu as fait ça chez toi, avec les jeux, les décos, les sacs-surprises et un jeu gonflable? Pffff… Les parents de Zack te trouvent vraiment trop intense… Peu importe ce que tu organises pour la fête d’un enfant, quelqu’un te juge.

Tu as choisi de rester à la maison avec tes enfants? Oh mon dieu, honte à toi, mère qui s’oublie pour ses enfants! Tu travailles 25 heures par semaine? Comme tu manques de productivité et de motivation aux yeux de ton employeur! Tu travailles 50 heures par semaine? Bien là! Si tu voulais une carrière, il ne fallait pas faire d’enfants! C’est dur d’entendre ces mots, hein? Mais ces jugements sont bien présents. Et peu importe que tu travailles ou non, quelqu’un te juge.

Et même quand j’écris que je me sens constamment jugée, il y a quelqu’un pour me dire que c’est ridicule. Et souvent, ce sont ces personnes-là qui jugent le plus.

Y’a les forums de mamans, aussi. Ces communautés qui te permettent de ventiler et de décharger un peu sur ce que tu trouves difficile dans ton rôle de maman. Là, tu te dis que tu trouveras des outils et des trucs. C’est vrai, mais sois aussi assurée que tu y retrouveras des jugements. Des beaux jugements gros comme le bras.

Pourtant, aucune maman n’est parfaite.

Pourtant, toutes les mamans font de leur mieux.

Et si on partait de cette base? Si on regardait d’abord les efforts qu’on fait avant de critiquer ce qu’on aurait dû faire? Et déjà, si on arrêtait de dire « Je ne te juge pas, là, mais… », évidemment suivi d’un beau jugement.

Chaque maman fait de son mieux. Chaque maman se lève tous les matins en ayant comme but d’offrir le meilleur de ce qu’elle peut à ses enfants. Chaque maman se couche le soir en se promettant de faire encore mieux le lendemain. Chaque maman souhaite que ses enfants apprennent plus que ce qu’elle sait elle‑même. Et en partant de ce principe, chaque maman est la meilleure maman qu’elle peut être. Le reste, on s’en fout.

Joanie Fournier

À toi qui crois que je ne sais pas élever mon enfant!

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Je ne sais pas si tu es prêt à lire ce texte. Tu trouveras sans doute mille et une excuses pour me le remettre sur le nez. Tu me sortiras sans doute des pseudo-études, me disant que le TDAH n’existe pas, que je suis seulement un mauvais parent. Tu me diras sûrement que je me trouve une ou des raisons pour excuser, selon toi, ma ratée de fille…

 

J’aimerais te dire que je suis loin d’être une mauvaise mère, que mon chum est sûrement le meilleur des pères. Je te dirais que des trucs pour aider ma fille, j’en connais tellement que je pourrais en écrire un livre.

 

Tu veux en savoir plus sur la parentalité positive? Ben viens me voir, j’ai tout lu ce que je pouvais trouver sur le sujet. 

 

Est-ce que tu sais qui est Brigitte Racine? Moi oui, elle est devenue ma meilleure amie (même si elle ne le sait pas). Ses livres sont fabuleux, mais pas miraculeux.

 

J’investis tellement de temps avec ma fille que parfois, j’ai l’impression de négliger mes deux autres filles.

 

Et tu sais quoi? On se sent tellement dépassé avec son TDAHI (ben oui, on a une lettre de plus nous, « i » pour impulsivité) qu’on a demandé de l’aide. Chaque semaine, une psychoéducatrice vient à la maison pour nous aider et pour aider ma cocotte. J’applique, chaque jour, les trucs, les conseils qu’elle me donne. Encore une fois, ce n’est pas miraculeux, mais ça nous aide.

 

Et tu vois, malgré tous les efforts, tout ce temps passé, ben, il arrive encore qu’elle pète une solide coche dans un magasin. Qu’elle me crie des insultes, me frappe ou lance quelque chose. 

 

C’est là, à ce moment précis, que tu me juges. Parce que, parfois, je suis dépassée et je n’interviens pas. Tu ne sais pas que c’est la centième crise que je gère aujourd’hui. C’est là que tu décides que je ne sais pas élever mes enfants. Que je sors l’excuse du TDAH pour me déculpabiliser.

 

Alors que toi, tu crois que je ne sais pas élever mes enfants, moi, je te dis ceci : j’élèverai ma fille tellement haut qu’elle découvrira que son TDAHI deviendra sa plus grande force. 

 

La prochaine fois que l’envie te prend de dire que le TDAH n’existe pas, repense à moi et à tout ce que je fais pour ma fille. Tu croiras peut-être qu’il y a une petite chance que ce ne soit pas une invention, parce qu’on travaille fort avec notre fille.

 

Et souviens-toi de ce proverbe amérindien : ne juge aucun homme (tu peux remplacer ici homme par le mot parent) avant d’avoir marché avec ses mocassins pendant deux lunes.

 

Mélanie Paradis

Les Gens

C’est le retour des vacances. Avec les enfants, nous sommes allés

C’est le retour des vacances. Avec les enfants, nous sommes allés visiter les endroits les plus branchés. C’tait ben le fun. Mais dans ces endroits publics, nous avons croisé toutes sortes d’humains, venant d’un peu partout avec leurs bagages éducationnels et culturels.

Pis là, j’ai réalisé quelque chose de vraiment frappant : je les ai jugés. Moi qui prône l’ouverture et le respect, moi qui défends les droits de tous, moi qui prétends accepter la différence, j’ai jugé. J’ai jugé des Québécois pure laine que j’appellerai ici les gens. Alors juste pour être certaine que notre société part sur une petite base de civisme, voici dix règles de vie en société que j’aurais aimé leur rappeler…

1— La madame aux glissades d’eau qui n’a pas pris la peine d’attacher le haut de son maillot de bain dans son dos. S’il est trop petit, tu en achètes un autre à ta taille. S’il te fait, veux-tu ben l’attacher dans ton dos au lieu de laisser flotter le tissu devant ta poitrine?

2— La maman aux manèges de la Ronde, celle que j’ai entendu dire à sa fille de deux ans : « Ouin, ben le Advil marche pas. Tu fais encore de la fièvre. » Ta fille a le visage recouvert de boutons et est brûlante de fièvre… Peux-tu m’expliquer s’il te plait c’était quoi l’idée de la faire monter dans le manège à côté de ma fille? Parce que ton virus, là… t’étais pas obligée de le partager, t’sais!

3— Le père qui a laissé son enfant de trois ans aller faire la file « tu-seul-comme-un-grand » dans la foule bondée de monde… Au lieu d’avoir les yeux rivés sur ton écran de cellulaire, tu aurais dû surveiller ton petit bonhomme et tenir sa petite main dans la tienne.

4— Aux parents de l’enfant dans la file d’attente des billets… Quand TON fils me frappe une fesse une fois, ok, c’est peut-être un accident. À la troisième claque sur la fesse de la madame que tu connais pas devant toi, c’est-tu possible d’intervenir s’il te plait?

5— Y’a des écriteaux partout dans les aires de circulation pour rappeler aux gens de mettre leurs vêtements et de ne pas se promener partout en maillot de bain en dehors des aires de piscine… Premièrement, c’est juste logique, pas besoin de pancartes pour le dire. Oups, oublie mon dernier point… parce que MÊME avec des pancartes, y’a encore des gens en maillot de bain, ventre à l’air, qui s’en vont regarder les lions au zoo…

6— La grand-maman qui décide de faire faire son premier manège au bébé. Ça te semblait peut-être une bonne idée au départ, mais si le bébé en question a deux mois et qu’il ne se tient même pas encore assis tout seul, il aura pas de plaisir! Faque il va crier tout le long, pis toi, tu vas continuer d’essayer de le distraire pour prendre une photo… Fais donc comme les autres et attends qu’il soit assez vieux pour avoir envie d’y aller.

7— Dans la piscine à vagues, pourquoi j’ai l’impression que la majorité des enfants n’ont pas appris à ralentir en courant à côté de quelqu’un? C’est beau un enfant qui s’amuse dans l’eau, mais quand je suis debout, du haut de mes 5 pieds 6 pouces et que ça fait trois fois qu’il m’asperge jusqu’au visage, c’est pas normal. Que je voéye un de mes enfants arroser un inconnu pour voir!

8— On est tous là pour avoir du plaisir. On a tous payé le même prix. On veut tous la voir, la belle girafe. ARRÊTE DE ME POUSSER!

9— Quand tu accroches un enfant, que tu marches sur son pied, que tu fais tomber son breuvage sur le sol, que tu fais tomber son sac ou que tu le fais trébucher… peux-tu S’IL TE PLAIT prendre une seconde pour t’excuser?

10— Quand les gens attendent les uns devant les autres, on appelle ça une file d’attente. C’est facile à reconnaître, y’en a souvent une devant les guichets pour payer, pour commander ou pour jouer. Le principe, c’est que tu dois te placer DERRIÈRE la file et ATTENDRE TON TOUR. En plus, t’es supposé enseigner ce principe-là à tes enfants… pas les faire passer devant tout le monde en les poussant! Ben oui, tout le monde t’a vu.

Je suis consciente que ce texte est une grosse montée de lait bien personnelle. Oh! Que ça fait du bien! Et toi, qu’as-tu vu qui n’avait pas de bon sens dans tes vacances? Qu’aimerais-tu rappeler aux gens?

 

Joanie Fournier

À toi, la mère parfaite

À toi qui en sais plus que moi,

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À toi qui en sais plus que moi,

Tu es au courant de ce dont mon enfant a besoin pour être bien, non? Je le vois lorsque tu roules les yeux lors de mes prises de décisions. Quoi? Votre fille dort encore dans votre chambre? Tu lui mets du vernis à ongles? Tu l’amènes chez la coiffeuse pour une mise en plis? Tu lui donnes des bonbons avant le dodo? Si tu fais tout ce qu’elle veut, tu n’en auras jamais fini avec ses caprices… Misère!

Aucun diplôme parental n’est offert

Toi qui en sais plus que moi, es-tu au courant que ce n’est pas tout le monde qui a la même expérience avec les enfants? Le sais-tu, aussi, qu’aucun diplôme n’est disponible sur le Net pour parfaire ses connaissances parentales? Que tout nouveau parent lisant le Mieux vivre a la peur dans le cœur, car si ce n’est pas écrit dans cette bible, ça n’existe pas? Que la phrase : « T’sais, on fait de notre mieux! » est régulièrement dite entre nous, car ça nous permet de mieux nous sentir? Le sais-tu?

L’angoisse des débuts

Je me souviens à mes débuts dans le monde de la maternité : j’en ai vécu des jugements et des incompréhensions! La confiance en moi n’était pas présente (je suis enfant unique, sans cousins ni cousines, alors aucune, mais aucune expérience) et mon enfant n’était pas conventionnel (alors tu peux t’imaginer mon stress, hein?) L’instinct était mon meilleur allié du moment. J’ai appris dès le début à faire à ma tête et à suivre cet instinct. Mais toi, qui en sais plus que moi, pourquoi ne m’as-tu pas aidée au lieu de me critiquer? Pourquoi n’as-tu pas vu le désarroi dans mes tremblements et dans mes pleurs? Pourquoi ne m’as‑tu pas simplement écoutée? Tu m’aurais fait du bien.

Le gazon n’est pas toujours plus vert

Avec ton attitude, tu m’as fait croire que le gazon était pas mal plus beau de ton côté de la clôture. Que si ma fille avait ces difficultés-là, bien c’était de ma faute (imagine le dommage que tu m’as fait)! Que mon stress était la cause de tous mes problèmes. As-tu pensé une minute à ce que tu as déjà vécu? Que chaque mère a son lot d’angoisses bien à elle? T’es-tu déjà imaginé marcher dans mes souliers, juste deux petites minutes? Les réponses sont probablement négatives…

Le jugement d’autrui

Lorsque toi, la mère parfaite, tu te permets de juger les autres, quels sentiments cela te procure-t-il? De la supériorité? De la confiance en toi? Ou tout simplement une impression sincère d’aider autrui? Je te pose la question, car je me le demande réellement. Je le sais que souvent, tout part d’un bon sentiment, mais imagines-tu que tu peux vraiment blesser avec tes paroles incendiaires? Que la confiance d’une jeune mère, bien… c’est fragile? S’il te plaît, fais-moi plaisir et penses-y…

À toi qui sais mieux que moi

Je sais profondément que tu sais comment élever un enfant. Ne t’en fais pas, ça paraît dans tes interventions. Sache seulement que je ne serai jamais comme toi. Et c’est parfait comme ça. Tu es certainement une très bonne maman pour tes enfants, mais de mon côté, je suis la mère imparfaite dont ma fille a besoin.

Alexandra Loiselle-Goulet

 

Et si on pouvait être vrais…

Je regarde les réseaux sociaux. Si les gens sont trop parfaits, ils

Je regarde les réseaux sociaux. Si les gens sont trop parfaits, ils sont jugés. S’ils démontrent une authenticité, ils sont critiqués. S’ils ont le malheur d’émettre une opinion, oh la la, bonne chance ! Sans parler des commentaires qui sont émis derrière un clavier. Souvent des commentaires que personne n’oserait formuler en personne. Est-ce que c’est ça, être vrai ?

Nous sommes à l’ère des ragots de bureau exposant 1 000 ! Difficile d’avoir une mauvaise journée à l’ouvrage sans que cela fasse jaser. Les artistes reçoivent des commentaires effroyables. Les jeunes s’insultent et se font dégrader sur les réseaux sociaux. Ils n’osent plus être vrais… car ils se feront juger. Il n’y a plus de limite, plus de respect. Où cela va s’arrêter ?

Sur les internets (lol) comme dans la vie, on juge et on se fait juger. Où cela va s’arrêter?

Si l’on se regardait le nombril ? Si, lorsque l’on s’adresse à quelqu’un, on offrait le meilleur de soi-même ? Même si ce que l’on a de meilleur à offrir, c’est le silence. Si l’on parlait aux autres avec Amour. Si nos paroles étaient aussi bonnes que celles qu’on offre à ceux et celles que l’on aime. Comme si nous parlions à nos enfants… avec Bonté.

On s’indigne quand on regarde des reportages où des gens présentent des commentaires haineux, mais on oublie vite. Trop vite pour se souvenir que cela fait souffrir quelqu’un. Un être humain, comme nous, qui ressent des émotions. On oublie les dommages que cela peut causer émotionnellement à un autre être humain comme nous.

La majorité d’entre nous souffrons souvent de ne pas être reconnus. De ne pas être assez.

Imaginez la souffrance que peuvent provoquer, tout à fait gratuitement, des mots laissés rapidement derrière le clavier. On ne connaît pas les gens intérieurement. Connaît-on les peurs des autres ? Ce qui les blesse ? Ce qui les décourage ?

On juge des gens qui ont souvent dû travailler sur eux pour se placer en toute vulnérabilité devant un projet. Pour avoir pris une décision. Pour avoir porté un vêtement qui les faisait vibrer ou briller. Pour avoir été … vrai.

Je ne referai pas le monde aujourd’hui avec vous, mais je relisais le texte « Les trois passoires » de Socrate et j’avais envie de le déposer ici :

Socrate avait, dans la Grèce antique, une haute réputation de sagesse.

 

Quelqu’un vint un jour trouver le grand philosophe et lui dit :

 

– Sais-tu ce que je viens d’apprendre sur ton ami ?

– Un instant, répondit Socrate. Avant que tu me racontes, j’aimerais te faire passer un test, celui des trois passoires.

 

– Les trois passoires ?

 

– Mais oui, répondit Socrate. Avant de raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l’on aimerait dire. C’est ce que j’appelle le test des trois passoires.

 

La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ?

 

– Non, j’ai seulement entendu parler…

 

– Très bien. Tu ne sais donc pas si c’est la vérité. Essayons de filtrer autrement en utilisant une deuxième passoire, celle de la bonté. Ce que tu veux m’apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bien ?

 

– Ah non ! Au contraire.

 

– Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n’es même pas certain si elles sont vraies.

 

Tu peux peut-être encore passer le test, car il reste une passoire, celle de l’utilité.

 

Est-il utile que tu m’apprennes ce que mon ami aurait fait ?

 

– Non, pas vraiment.

 

– Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n’est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ?

Assez percutant vous ne trouvez pas ? Si on tentait d’utiliser cette technique la prochaine fois qu’on clavardera, commentera, ou même dans notre vie de tous les jours, je suis convaincue que la qualité des interactions sur les internets sera franchement augmentée. Humanisons nos interactions dans l’amour et la bienveillance…

Martine Wilky

Ta fausse couche est pire que la mienne…

Ah! C’est un concours? Eh ben… je n’avais pas reçu le mémo!

Ah! C’est un concours? Eh ben… je n’avais pas reçu le mémo! Par contre, bien honnêtement, ça ne m’intéresse pas du tout d’y participer.

Le parcours vers la parentalité est si différent d’une famille à une autre… Certains ont de la facilité à procréer alors que d’autres auront un cheminement laborieux et interminable en fertilité. Certaines feront des fausses couches à répétitions, d’autres aucune. Certaines vivront bien la perte d’un bébé et ce sera un drame immense pour d’autres, certaines vivront une grosse dépression post-partum, d’autres seront sur un nuage sans jamais en descendre. Je pourrais continuer longtemps comme ça tellement les situations sont différentes et nombreuses.

Plusieurs facteurs influencent ces réactions et ces perceptions, sans oublier que des émotions, ce n’est pas rationnel! Pouvons-nous réellement comparer ces événements et les hiérarchiser? Pour plusieurs, il semblerait que la réponse soit oui et ça me laisse sans voix.

Nous avons l’immense chance que ça fonctionne rapidement pour nous. Chéri me regarde et un petit bébé grandit dans mon ventre. Je suis tombée enceinte au deuxième cycle d’essais pour notre fils et du premier coup pour les deux grossesses qui ont suivi.

Après la première fausse couche, les commentaires étaient gentils, mais balayaient toute légitimité de tristesse.

« Vous en avez déjà un en santé, alors vous savez que vous êtes compatibles. »

« De toute façon, tu tombes enceinte vite, non? »

Sur le coup, ces commentaires ne m’ont pas fait réagir. Après tout, c’était vrai. Aussi, nous étions très rationnels et nous nous appuyions sur les statistiques. Entre 20 et 25 % des grossesses se terminent en fausse couche : c’est énorme, mais ce n’est pas grave. Nous voulons quatre enfants, c’était donc à peu près certain qu’on vivrait ça une fois.

C’est quand je suis retombée enceinte, dès le cycle suivant, que les commentaires ont commencé à me faire sourciller.

« Déjà!? Dis-le pas trop fort, c’est gênant! » Hein? Je dois être gênée de tomber enceinte facilement? Et c’est moins une bonne nouvelle parce qu’on n’a pas attendu plusieurs mois?

« Si tu fais une autre fausse couche, ce ne sera pas trop dur à prendre vu que tu sais que tu tombes enceinte facilement. » HEIN? Ce serait censé être moins triste? Pourtant, « les statistiques » ne nous seraient plus favorables. On tomberait à une grossesse heureuse sur trois. Et le stress de la grossesse suivante, il n’a pas lieu d’être?

Cette grossesse s’est aussi malheureusement interrompue beaucoup trop tôt. Mais là, c’était triste, là on faisait pitié…

Vous remarquerez que je n’aborde pas tellement nos émotions et réactions à ces diverses étapes. Simplement parce que ce n’est pas le point. En fait, ce qui me laisse perplexe, ce sont les gens qui se permettent de déterminer à notre place si nous devons être tristes ou stressés, à quel point, à quel moment et, surtout, qui se permettent de juger de la légitimité de nos émotions.

Ces constatations s’ajoutent à celles vécues et entendues par d’autres femmes et couples. Les fausses couches ne sont pas les seules visées. Juger à quel moment une femme peut angoisser à l’idée de ne pas être encore enceinte : après combien de temps est-ce acceptable? Six mois? Deux ans? Être déçue d’accoucher par césarienne alors que maman et bébé sont en santé : légitime ou non?

Il me semble pourtant que toutes les émotions sont légitimes et que je ne peux pas juger une réalité qui n’est pas la mienne… Mais peut-être suis-je trop sensible…

Jessica Archambault

Les rôles…

Je lisais des échanges « entre femmes » qui parlaient des rel

Je lisais des échanges « entre femmes » qui parlaient des relations « belle-mère et bru » et « belle-mère et gendre »… Ouf! Y’en a qui ne l’ont pas facile! Sans oublier certains beaux-pères qui ne donnent pas leur place!

Nous élevons nos enfants au mieux de nos capacités, pour en faire les adultes de demain. Responsables, aimants, compréhensifs, humains, performants… Bref, on veut qu’ils soient heureux. Nous les avons choyés, bouchonnés, soignés et encore bien des choses. Les premiers amours, nous les avons vus naître, avons essuyé les larmes des premières peines et déceptions. Avons encouragé les efforts, félicité les réussites. Nous avons aussi beaucoup grondé, établi nos limites et sommes sévèrement intervenus à d’autres moments.

Mais, sérieusement, sauf si la personne maltraite d’une façon ou d’une autre notre progéniture et nos petits-enfants, à QUEL MOMENT avons-nous le droit de nous imposer dans leur vie et de nous immiscer contre le ou la conjointe que notre enfant a choisi(e)?

Où est-il écrit que nous avons le droit de veto pour leur faire des remarques, leur imposer nos visions sur leur façon d’élever LEURS enfants?

Rappelez-vous, belles-mamans, beaux-papas… COMMENT RÉAGISSIEZ-VOUS lorsque VOUS étiez la bru et le gendre?

Autres temps, autres mœurs… évidemment. Il y a d’une génération à l’autre des changements que les plus âgés, parfois, peinent à envisager.

Pour ne donner que quelques exemples :

De nos jours, nous attachons EN TOUT TEMPS les enfants dans la voiture (même si c’est « juste pour un coin de rue »).

Ils portent TOUJOURS leur casque de vélo (même si nous, on a survécu).

Ils ne mangent PAS de viande hachée crue lorsque nous préparons les galettes (même si je me rappelle combien c’était bon avec du sel!)

Le bain glacé pour faire descendre la fièvre est à proscrire (oui, les soins médicaux aussi ont changé, évolué).

Les commentaires sur l’autre, cette personne qui partage la vie de votre enfant, ne sont pas adéquats en général, pas nécessaires et surtout… à moins que votre enfant vous pose la question : pas de vos affaires!

PAR CONTRE, il y a beaucoup de choses que vos enfants, leur amoureux ou leur amoureuse et vos petits-enfants aimeront toujours venant de votre part :

Les câlins, les rappels d’anecdotes heureuses, votre présence dans l’amour et l’ouverture.

Les beaux-parents, vous l’avez fait votre « travail »; aujourd’hui, il faut profiter, observer et admirer celui-ci. Vous avez eu de beaux enfants qui se bâtissent à leur tour, leur vie. Vous en faites partie, mais avec les limites que votre rôle définit avec eux.

D’une famille à l’autre, les attentes sont différentes. Parlez-en entre vous. Acceptez les décisions des nouveaux parents.

RESPECTEZ leurs limites et règles.

NON, donner du chocolat à petit-homme de cinq ans alors que les parents refusent, ce n’est PAS respectueux.

NON, contredire les parents sur leur décision n’est PAS respectueux, SURTOUT si vous le faites devant les enfants… NON!

Mais vous savez quoi? À vous les couples, les parents qui croient que vos parents vous sont redevables et doivent vous seconder en tout, pour tout… CECI NON PLUS n’est pas un acquis.

Les grands-parents NE SONT PAS vos gardiens, vos gens à tout faire, votre banque.

Le principal, je crois dans toute cette histoire, c’est le respect. Nous avons le droit d’avoir moins d’affinités avec certaines personnes… mais entre nous… nos enfants, nous les aimons tellement. Pourquoi ne pas leur faire confiance dans leur choix? Bien entendu qu’ils peuvent se tromper, mais s’ils sont bien, s’ils évoluent positivement… s’ils sont HEUREUX… en quoi quiconque a le droit d’aller y ajouter son grain de sel? (… sauf si celui-ci est demandé… ça, c’est une autre histoire. De plus, j’ajoute que la fratrie aussi entre dans certaines affirmations… les tantes, les oncles… ne sont toujours pas les parents!)

La clé est et restera toujours : LE RESPECT ET L’AMOUR.

Simplement, Ghislaine

FCEFQ : Bilan d’une semaine remplie de films et de sacs de popcorn

En tant que chroniqueur de films pour l’émission de radio Sit

En tant que chroniqueur de films pour l’émission de radio Situation critique de CKRL et pour le blogue Ma famille mon chaos, j’ai eu l’honneur d’être invité à faire partie du jury de cette sixième édition du Festival de cinéma en famille de Québec. Pendant la semaine de relâche, j’ai donc vu plusieurs films (six imposés) en compagnie de ma fille Emmanuelle, puisqu’elle agissait à titre de chroniqueuse pour une émission de radio hebdomadaire diffusée en direct du cinéma. Elle rencontrait différents invités du festival en plus de commenter les films. Voici donc un résumé de nos coups de cœur! Malheureusement, la plupart de ces films ne seront pas distribués en salles, mais ils devraient éventuellement être disponibles sur d’autres plateformes. Encore une fois, le festival a su présenter une programmation riche et variée pour tous les goûts.

1-      Ma vie de Courgette

Les attentes étaient élevées pour ce long métrage d’animation atypique maintes fois primé dans les festivals. Après avoir charmé Cannes lors de sa première, il a poursuivi son chemin jusqu’à se retrouver en nomination pour un Oscar! Le jury comme le public sont tombés amoureux de cette coproduction de la Suisse et de la France, qui raconte la vie d’un garçon, Courgette, qui rejoint un orphelinat suite au décès de sa mère. S’isolant des autres au début, il finira par y trouver sa place, surtout quand l’intrigante Camille arrivera parmi eux. Courgette tombera sous le charme de cette fille plutôt dégourdie. L’histoire étonne et détonne parfois par le ton et les thèmes abordés, mais le tout est exécuté avec une charmante simplicité qui ne peut nous empêcher de nous émouvoir. Le jeu des jeunes comédiens, empreint d’une belle innocence, est si juste qu’on oublie que l’on voit des personnages animés! Un film touchant, mais auquel on doit tout de même se montrer vigilant. Je dirais que le film s’adresse à un public de dix ans et plus.

2-      Monsieur Grenouille

Voici un film parfait, qui saura plaire aux grands comme aux tous petits! Monsieur Grenouille est une production des Pays-Bas dans la pure tradition de nos Contes pour tous. D’ailleurs, après ce visionnement, je réalisais à quel point ce genre de films nous manque ici. Pourquoi avons-nous arrêté de servir ce jeune public, chose que nous faisions très bien? L’histoire de Monsieur Grenouille est très simple, mais charmante : un professeur du primaire cache un grand secret. Dès qu’il entend parler de grenouilles, il se transforme en batracien! Pour retrouver sa forme humaine, il doit manger une mouche! Les comédiens sont excellents, surtout l’enseignant grenouille qui nous fait rire par son jeu physique, et son élève futée, une jeune comédienne charismatique qui crève l’écran! Point de malice ici, que du pur bonheur!

3-      Le cœur en braille

Comédie dramatique française qui raconte les épreuves d’une fille de treize ans qui perd tranquillement la vie suite à une maladie. Pour ne pas exposer sa condition à l’école, elle se lie d’amitié avec un garçon de sa classe qui a le béguin pour elle. Au fur et à mesure que leur relation se développe, elle n’aura pas le choix de lui révéler sa condition. Surtout, elle devra compter sur son aide alors qu’elle cherche à auditionner pour le conservatoire de musique en violoncelle à la fin des classes. Si le sujet peut sembler lourd, le film est plutôt à l’eau de rose. Le cœur en braille est un beau film, bien appuyé par la complicité évidente des deux protagonistes.

4-      Les Twinners et la malédiction de Souptown

Les Twinners est un film d’aventure finlandais dans la tradition des romans britanniques Le club des 5 ou la bd belge Les 4 As. On y trouve un groupe secret formé de quelques jeunes qui se réunissent pour résoudre les énigmes du grand-père de l’un d’entre eux. Lorsqu’une vraie malédiction s’abat sur la ville, les adultes agissent en enfants; ils doivent tenter de trouver le remède au virus, caché par le grand-père qui est lié à sa création. Le film regorge de belles séquences d’action qui rappellent Les Goonies, en plus léger. Les comédiens se tirent bien d’affaire et l’histoire saura ravir les jeunes qui adorent les quêtes mystérieuses.

5-      Les fantômes de Canterville

Cette comédie surnaturelle, inspirée de l’œuvre d’Oscar Wilde, mélange habilement humour et effets visuels. Le scénario réinvente parfaitement bien ce classique pour une nouvelle génération, alors que le fantôme est plutôt celui d’une femme, Éléonor. Celle-ci hante son château afin que personne ne puisse y vivre. Évidemment, une famille de la grande ville désirera s’y installer, mais Éléonor se retrouvera dans de fâcheuses dispositions, alors que les nouveaux arrivants ne démontrent aucun signe de peur. Les comédiens sont solides dans ce film qui évoque le Beetlejuice de Tim Burton.

Mention spéciale à Ballerina, film d’animation que je n’ai pas eu le temps de voir, mais que ma fille Emmanuelle a adoré. Elle a aimé l’histoire ainsi que les personnages attachants. Elle a également aimé la musique. Donc, suggestion pour vos filles si vous avez déjà vu La belle et la bête! Ballerina est toujours à l’affiche dans certaines régions.

Patrick Marleau