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Chronique de nos douleurs – Texte : Nathalie Courcy

Tu te réveilles le matin, tu as mal. Tu travailles, tu as mal. Tu joues avec tes enfants, tu

Tu te réveilles le matin, tu as mal.

Tu travailles, tu as mal.

Tu joues avec tes enfants, tu as mal.

Tu prends un verre entre amis, tu as mal.

Tu relaxes sur le divan, tu as mal.

Tu joues au touriste dans un pays chaud, tu as mal.

Tu fais du ménage, tu as mal.

Tu fais l’amour, tu as mal.

Tu essaies de t’endormir, tu as mal.

Tu fais tout, tu ne fais rien, tu as mal.

Comme 1 Canadien sur 5.

C’est fou, hein ? 20 % de la population de notre pays qui souffre de douleurs chroniques.

 

Qu’est-ce que la douleur chronique ?

Ceux qui savent, savent. Pour ceux qui n’en ont jamais souffert (je suis sincèrement heureuse pour vous !), c’est difficile, voire impossible, de comprendre à quel point c’est omniprésent, sournois et malheureusement invisible. À quel point c’est handicapant. À quel point ça gruge notre énergie, notre bonne humeur, notre libido, notre joie de vivre, notre temps, notre corps, aussi. Parce que même si on sait que le mouvement est notre meilleur ami, c’est presque surhumain de se lever, de bouger, de pratiquer une activité physique, quand on a tout le temps mal.

L’Organisation mondiale de la santé reconnaît la douleur chronique comme une maladie (et non seulement comme le symptôme d’une maladie ou d’une blessure). La douleur chronique est une douleur qui dure depuis plus de trois mois. Une douleur qui s’incruste dans un muscle, dans une partie de notre corps ou qui se diffuse dans tout notre corps. Et qui ne part pas. La douleur chronique n’est pas regardante, elle touche les femmes, les hommes, les enfants aussi, les aînés.

La moitié de ces personnes souffrant de douleurs chroniques en souffrent chaque jour et chaque nuit depuis plus de 10 ans. Et c’est pour ça que la Semaine nationale de sensibilisation à la douleur chronique (qui se termine aujourd’hui) existe. Pour aider les non-douloureux à comprendre ceux qui souffrent. Pour aider ceux qui souffrent à se sentir plus outillés, plus informés et moins seuls. À garder le sujet dans l’œil du public et des gouvernements pour que la recherche continue et aboutisse, un jour, à des solutions concrètes.

La douleur corporelle est une messagère de mauvaise nouvelle. Une messagère qu’il faut absolument écouter. Elle nous avertit que quelque chose cloche quelque part. Mais my god que c’est difficile de découvrir ce que sont le quelque chose et le quelque part ! D’abord, chacun perçoit la douleur d’une façon unique à cause de son anatomie, sa façon de penser et de ressentir les émotions, sa culture, son vécu. Ensuite, parce que la douleur est invisible et parfois inexplicable. La cause existe sûrement dans une blessure physique ou psychologique, dans une autre maladie ou dans un gène, mais elle se cache souvent des yeux du patient et des spécialistes. Même quand on finit par trouver ces spécialistes qui pourraient nous aider dans la gestion de la douleur chronique.

La douleur, on la ressent avec une intensité variable. Plusieurs personnes qui se font attaquer constamment par ces douleurs ne sont plus fonctionnelles. Essaie, toi, de travailler à temps plein ou même à temps partiel, de t’occuper de tes enfants, de socialiser avec les amis et de t’investir dans un loisir ou des rénovations quand tu as mal, tout le temps, que tu dors mal, que tu manques d’énergie.

Même pour ceux dont la douleur est plus modérée ou mieux contrôlée, le défi demeure. Comment prévoir à quelle heure la souffrance frappera ? Comment savoir à quel moment de la journée notre énergie chutera sous zéro, grugée à force d’être concentrée sur la gestion de la douleur ? On a beau promettre qu’on sera au souper de parenté ou qu’on organisera la fête du petit dernier, ça se peut que rendu là, on soit effondré par terre, incapable de bouger ou de se motiver.

Et puis vient l’isolement… ça fait mal, l’isolement ! Et plus on est seul, moins on bouge. Et moins on bouge, plus la maladie s’incruste…

Les changements d’humeur… ça fait mal, ça aussi ! Nos muscles du sourire finissent par s’atrophier.

La conscience qu’on ne peut pas contribuer au monde comme on le souhaiterait, comme parent, comme ami, comme travailleur, comme passionné de quelque chose. Ouch !

La responsabilité, aussi, de s’auto-gérer. Parce que malgré une médication et un suivi (si on a réussi à les obtenir), la meilleure personne pour nous aider, c’est nous. Et on n’en a pas toujours la force.

L’évidence que les traitements ont un effet limité et que la médication devra probablement faire partie de notre régime quotidien jusqu’à la fin.

Aujourd’hui, la Semaine de la douleur chronique se termine. Mais la douleur chronique, elle, ne finit jamais.

Je fais partie de ces douloureux chroniques qui ont mal, chaque jour et chaque nuit, depuis 10 ans. En ce moment, pendant que j’écris, ça va quand même bien. Mon corps vit une période plus douce. Je sens les tensions, mais la douleur est peut-être à un 2 sur 10. C’est très rare, mais quand ça passe, j’en profite pour faire des choses que j’aime et je remercie mon corps. Parce que même s’il fait mal, je l’aime.

Nathalie Courcy

Rapport du groupe de travail canadien sur la douleur (2020)

Information sur la douleur chronique fournie par le Gouvernement du Canada

Association québécoise de la douleur chronique

La fatigue – Texte : Cynthia Bourget

La fatigue est bien présente ces temps-ci. Elle me gruge de l’intérieur. Elle est là du matin a

La fatigue est bien présente ces temps-ci. Elle me gruge de l’intérieur. Elle est là du matin au soir à aspirer mon énergie en ne me laissant que des miettes pour passer au travers de ma journée. La nuit ne la satisfait guère pour disparaître. Elle aime mieux me rendre insomniaque pour augmenter en force. Elle me laisse parfois des petits moments d’énergie, mais c’est pour mieux se rattraper plus tard. Pour mieux frapper sur le clou déjà enfoncé, comme on dit. Pour me rappeler à quel point elle ne disparaîtra pas du jour au lendemain.

La fatigue m’empêche de bien fonctionner. Elle m’épuise tellement que les tâches quotidiennes sont maintenant devenues de vraies corvées. À mon plus grand regret, simplement le fait de m’occuper de mes enfants me prend l’ensemble de mon peu d’énergie. Le simple fait d’aller au parc est rendu difficile. Chose qui était des plus faciles avant que j’atteigne ce stade. Ce stade de fatigue intense est bien logé dans mon corps et semble bien s’y plaire.

La fatigue m’a envoyé des signaux avant de s’installer aussi solidement. Plusieurs fois, mon corps me disait non, mais puisque ma tête me disait oui, j’ai continué. Continué à 100 milles à l’heure sans m’accorder de repos. Sans même m’accorder des petites parcelles de tranquillité avec moi-même. De faire des choses pour moi. Des choses pour être douce avec moi. Des choses pour m’aider à relaxer. J’ai continué…

Continué à tenter d’être une super-maman et une super-blonde. Tenter de répondre au standard de la société. Tenter de ne décevoir personne dans toutes les sphères de ma vie. Tenter d’exceller partout et d’être appréciée de chacun, autant sur le plan physique que sur le plan de ma personnalité. Cette pression sociale que je mets moi-même m’a rendue à un point de rupture…

Point de rupture, qui heureusement, n’est pas éternel. J’ai confiance qu’en prenant davantage soin de moi je vaincrai. La fatigue se dissipera et le soleil brillera de nouveau à travers les nuages. Tout redeviendra plus facile et je pourrai à nouveau mordre dans la vie et m’écouter, cette fois-ci, davantage…

Cynthia Bourget

Insécurité – Texte : Audrey Boissonneault

Et si on parlait de nos peurs ? De nos insécurités ? Et si on parlait de ce qui nous fait trem

Et si on parlait de nos peurs ? De nos insécurités ? Et si on parlait de ce qui nous fait trembler de l’intérieur ? De ce qui rend nos yeux froids et larmoyants. Et si on parlait de ce qui plonge notre regard dans le vide ? De ce qui nous donne l’envie d’arrêter ?

On dirait que je n’ai aucune idée par où commencer, parce que non, il n’y a pas de début. C’est un tout. Et avant que t’oses le préciser, je sais très bien qu’il y a pire. Par contre, ça n’enlève en rien nos propres douleurs. On préfère ne rien dire et hocher la tête pour répondre que tout va bien. On encaisse pour ne pas déranger les gens, pour ne pas être catégorisée « dépressive » ou « braillarde », oui en 2022, certains les catégorisent encore ensemble.

Je dois avouer que plus le temps avance, plus on me donne de la difficulté à assumer ce que je suis. Celle que je suis et tous les morceaux qui sont accrochés à moi. De l’extérieur, on me mettrait dans la même catégorie que les jeunes femmes de mon âge, bon peut-être plus jeune, à cause de mon visage rond semblable à celui d’un bébé. Dès que j’ouvre la bouche, je me vois obligée de préciser dans quel état je suis. Parce que la moitié partira sans même comprendre l’impact sur ma vie. En enlevant une couche de vêtements, ils verront les cicatrices, la « bosse » et les défauts qui recouvrent mon corps. En relevant la tête, je verrai les trois quarts qui sont partis. Puis ça, c’est sans avoir expliqué pourquoi je panique lorsque je prends quelques kilogrammes, mais que je sais que je suis dans le tort en les perdant.

Puis y’a tous mes rêves qui jouent en boucle dans ma tête.  Vouloir parcourir le monde sans savoir si mon souffle sera assez puissant pour le marcher. Vouloir être maman de petites merveilles sans savoir s’il y aura un bon moment relié avec la maladie et l’énergie.  Vouloir avancer et être à la même hauteur que les gens de mon âge, mais de ne pas savoir quand on va me donner le « go » d’être assez en santé pour continuer l’école.  Vouloir bâtir un chez-soi, sans savoir si un jour, j’aurai la scolarité pour bien travailler.

Ça c’est sans parler de cette voix porteuse d’images nocives. Celle qu’on nous répète d’ignorer, alors que sa présence est, un peu trop, imposante. Un petit élément qui prend la place entière. Celle qui fait en sorte que tu bégaies lors d’un appel ou que des palpitations t’envahissent dans un endroit rempli de personnes. Tes mains tremblantes en t’imaginant la prochaine journée de travail. Ton insomnie face à toutes ses pensées qui t’envoûtent. Puis, ça c’est sans parler de chaque selfie que tu fais en cachant tes imperfections.

Pour la énième matinée, j’observe, devant mon miroir, les détails sur ma peau. Ma main glisse contre chaque anomalie sur mon corps, me rappelant une histoire à raconter. Mes yeux roulent sans pouvoir s’en empêcher, parce qu’on sait bien que l’inconnu fait peur.

C’est le travail d’une vie d’apprendre à s’aimer encore plus lorsqu’on sait que c’est si facile de prendre la fuite.

Audrey Boissonneault

 

Se sentir inutile!

Est‑ce que ça vous est déjà arrivé de vous sentir inutiles? Ma

Est‑ce que ça vous est déjà arrivé de vous sentir inutiles? Mais VRAIMENT inutile? Pas juste dans un moment en particulier mais toujours?

C’est pas mal comme ça que je me sens depuis le confinement! Oui, ça doit être le cas de beaucoup de gens, je le sais! Mais comment faites‑vous, les gens hyperactifs, pour ne pas tomber? Je pose la question sincèrement!

Je suis le genre de personne qui avait mille et un projets. Ce n’était jamais assez! Je courais à gauche et à droite ; plus j’en avais, plus je carburais! La tête toujours en train de penser à demain.

– Profite de ce temps pour relaxer!

– Prends une pause!

– Fais un ménage intérieur!

Je dois dire que depuis le confinement, je ne profite de rien et même que je ne dors pas! Mais pas du tout! Mon cerveau spin plus que jamais! Je rage intérieurement, je maudis la vie et je me cherche! C’est exactement ça, je me cherche et je me sens totalement perdue.

Je me sens inutile! La vie sur pause est la même pour tout le monde, mais comment on fait pour gérer ce vide? J’aurais voulu dire que je nage en plein océan, mais si c’était le cas, au moins, j’aurais fait l’activité de nager, t’sais! Du jour au lendemain, la fille hyperactive se retrouve désactivée! Ça fait mal.

La petite boule d’énergie a juste envie de hurler.

On se serre les coudes en étant loin, on se soutient et on s’envoie de l’amour. Ben de l’amour! Je sais qu’on vit tous la même chose, mais ma petite bête noire, à moi, c’est la solitude. On fait comment pour l’apprivoiser?

D’aussi loin que je me souvienne, même ado, je n’étais jamais seule. Toujours partie!

– Tu sors encore?

– Pas capable de rester assise trente secondes?

– Re-la-xe, Di Sei, et respire!

Malgré moi, je dois apprendre à faire tout ça : m’asseoir, relaxer et respirer, mais on dirait que ça n’a pas le même impact quand on est obligé de le faire.

On dit qu’il y a un avant COVID‑19 et qu’il y aura certainement un après. J’ai peur que le « après » soit encore plus fou qu’avant. Non? Que tous les gens comme moi, hyperactifs, se défouleront encore plus dans le « après ».

Je n’ai qu’un souhait alors : transformons notre énergie folle en énergie constructive. Bâtissons quelque chose qui servira pour le « après ». Que nous tous qui avons le mal de vivre en ce moment et qui cherchons quoi faire de nos mains, rêvons et bâtissons. Ensemble, on sera encore plus productifs!

En ce moment, je me sens inutile certes, mais ce n’est que partie remise, j’en suis certaine!

Tania Di Sei

J’en veux pas de ta pilule! Ce trop-plein d’énergie, c’est mon moteur!

Cher pro

Cher professeur,

Cher médecin,

Cher professionnel,

Cher parent à bout…

J’en veux pas de ta pilule! J’ai trop d’énergie? J’ai de la misère à me concentrer? Je n’écoute pas les consignes? Je fais l’andouille en classe? Je pars dans tous les sens

Je refuse que tu m’assommes! Je ne veux pas endormir ce trop‑plein, c’est mon moteur!

C’est moi! J’ai besoin de bouger beaucoup! Tout le temps! Pis je parle! Tout le temps! Dans ma tête, ça va vite, vite, vite! C’est ça qui fait que j’avance, que je crée, que je rêve, que je suis dynamique! Ne m’enlève pas ça!

J’en veux pas de ta pilule!

J’aimerais mieux que tu me laisses faire une ou deux heures de sport chaque jour. Laisse‑moi courir! Laisse‑moi défouler ce tigre qui gronde en moi.

J’en veux pas de ta pilule!

J’aimerais mieux que tu m’écoutes. Parce que tu sais, souvent, je n’ai pas confiance en moi et j’ai peur de trop de choses. Souvent, je me perds. Souvent, c’est trop compliqué à expliquer.

Et toi, tu manques de temps. Tu manques de ressources.

Ta pilule, j’en veux pas!

Elle étouffe mon moteur. Elle éteint mon étincelle. Elle vole une partie de mon âme. 

Lis donc les journaux : même les pédiatres pensent que tu la donnes trop facilement, cette pilule‑là. Il était temps que quelqu’un se lève et le crie haut et fort : «Arrêtons d’endormir nos enfants!». Laissons‑les exister!

Moi, ta pilule, j’en veux pas.

 

Gwendoline Duchaine

 

À bas les cases!

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Dans ma tête, il y a toujours eu un surplus de cases. Trop pleines, pour la plupart. Trop d’idées, trop de projets, trop d’émotions. Juste trop.

Pendant longtemps, j’ai cru dur comme béton armé que la condition de mon efficacité, c’était la surcharge. J’avais l’impression que dès que j’arrêterais un peu, je m’effondrerais. L’art de fuir la réalité…

Un horaire rempli au quart de tour, chaque seconde à sa place, chaque place occupée. Comme dirait Filiatrault : « Enchaîne! » On va se le dire, avec quatre enfants, je n’ai rien fait pour me simplifier la tâche! Mais c’est comme ça que je me sens vivre. Que je me sentais vivre.

Jusqu’à ce que je me sente mourir, étouffée sous le tas de cases dans mon calendrier et dans mon esprit. Quand c’est rendu que tu dois faire des listes de tes listes de tâches… c’est peut-être signe que tu t’en es trop mis sur les épaules?

Alors j’ai décidé d’élaguer l’horaire. De vider des cases (régler les tâches « faites pour de bon » comme la peinture du sous-sol). D’en reléguer d’autres aux oubliettes, au moins temporairement (ne pas renouveler mes mandats pour les comités d’administration, dire non à certains engagements de bénévolat). De combiner certaines cases (faire une plus grosse recette de sauce à spag et la mettre en conserve pour les soupers pressés de l’hiver). De déléguer, même (les enfants sont capables de faire leur lit et leur lavage à l’occasion, non?)

Et qu’est-ce que je fais avec les cases qui restent? Parce qu’évidemment, je dois continuer de faire mon budget, de faire manger mes enfants… Parce qu’évidemment, je veux me garder des loisirs et des engagements, comme écrire pour Maïka et faire des activités avec mes cocos. T’sais, histoire de me garder saine d’esprit, équilibrée…

Ces cases-là, je les choisis. Je pèse le pour, le contre, je les mets dans la balance des priorités, des urgences ou des tâches à remettre à plus tard. Je me demande si c’est important pour moi ou pour d’autres. Et je classe. Je place les cases en ordre dans mon cerveau. C’est plus facile, maintenant que j’ai fait de l’espace! Un Tetris niveau 2, au lieu du niveau 150 auquel je carburais.

Même processus avec les émotions et les pensées. Lesquelles sont nécessaires? Lesquelles sont nuisibles, lesquelles bouffent mon temps et mon énergie? Lesquelles ne sont pas particulièrement utiles mais me gardent les pieds sur terre? Je choisis ce que je garde en fonction de mes valeurs et de mes rêves. Je fais partir le reste dans les égouts : pensées négatives et récurrentes, déceptions assurées, fausses croyances, émotions douloureuses associées au passé et déjà traitées.

Ce qui est bien avec les cases, c’est que c’est nous qui choisissons lesquelles on conserve, lesquelles on fait disparaître, lesquelles on remet au programme. Mais bien sûr, pour y arriver, il faut réserver une case de notre calendrier occupé pour faire le bilan de ce qu’on est et de ce qu’on veut. On appelle ça une case rentable. Celle-là, on la garde!

Je vous invite à faire le ménage des cases vous aussi. Ça fait du bien!

 

Nathalie Courcy

Vert où?

L’huma

L’humanité a besoin de moi…

J’ai réagi bien avant l’alarme du Traité de Paris. Bien avant qu’il ne soit urgent de parler des conditions essentielles pour assurer l’avenir de l’Homme. De la spirale qui nous guette. D’un œil noir de plus en plus réel.

Je recycle. Au départ, avec mon petit bac bleu au travail. Pour le papier. Ensuite, celui à la maison et ses items diversifiés, à trier. Pour, là, le méga roulant. Un peu zélé, je nettoie presque parfaitement tout ce que j’y mets. Je m’y applique. En plus, l’été, de faire du compostage.

J’aimerais bien, un jour, avoir une voiture électrique. J’ai au moins délaissé le 4×4 énergivore pour une voiture compacte. Je suis resté pris, dans l’entrée enneigée chez ma belle-mère. Un 17 avril! Un des rares moments où je m’ennuie de la traction intégrale. Dans notre pays de l’hiver sans fin.

Je tente de faire ma part. Surtout pour l’avenir de mes enfants et, ensuite, des leurs.

Récemment, j’ai assumé une facture salée, pour faire réparer le four à micro-ondes. J’aurais très bien pu le larguer. L’envoyer au dépotoir. D’autant qu’il en était à sa deuxième réparation. Qu’on nous parle d’obsolescence programmée. Les frais excédaient le prix d’achat d’un neuf.

J’ai tergiversé. Prisonnier de ma réalité financière. Mais, surtout, de ma préoccupation face aux réflexes aveugles de consommateur. Je me console de savoir qu’en plus d’être écolo, mon geste a donné du travail localement.

Presque toutes les ampoules de la maison sont des DEL. Après un passage aux fluocompactes; dont le mercure est encore pire qu’un excès de consommation d’électricité. Avons-nous appris ensuite… J’ai des thermostats qui contrôlent automatiquement la température.

J’essaie d’éviter le gaspillage. Tout ce que je peux faire d’écologique, je le ferai. J’ai même acheté le bracelet qui me promet qu’un demi-kilo de plastique sera retiré des océans.

C’est bien. C’est noble. Mais est-ce réaliste?

Pour le recyclage, on nous informe que ça génère aussi son lot de problèmes. L’industrie est fortement déficitaire et subventionnée. Je songe alors à l’état des infrastructures. Aux besoins criants en santé et en éducation. Au moins, pour le compost, mes fleurs me disent merci de leur plus beau sourire.

Pour l’abandon des énergies fossiles et le virage aux énergies renouvelables, c’est encore pire. La Chine contrôlerait l’accès aux métaux et terres rares, nécessaires actuellement pour le stockage (piles) et la transformation (panneaux solaires). D’un accès limité, on envisage la pénurie complète d’ici trente ans.

Certains parlent de l’avenir de la planète; je vous rassure, elle peut très bien se porter sans notre espèce…

michel

 

Maestro

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Je suis maman monoparentale avec deux jeunes enfants et travailleuse autonome, alors comme vous pouvez vous en douter, j’ai un mode de vie très actif… voire chaotique!

 

Et quand je dis très actif, le terme reste encore faible, car quand on est Maman, c’est déjà tout une liste de fonctions et de responsabilités qui découlent de ce simple titre : machine à câlins, cuisinière, infirmière, femme de ménage, coiffeuse, styliste, répétitrice pour les leçons et devoirs scolaires, chauffeuse, police des chicanes et des objets perdus… Lorsque l’on y ajoute le qualificatif «monoparentale», on vient de vous promouvoir au rang de superhéroïne sans les super pouvoirs en prime.

 

En tant que maman monoparentale, je suis donc aussi la volontaire désignée pour gérer la comptabilité et le budget familial, ainsi que tout ce qui a trait aux rénovations et au bon fonctionnement de la maisonnée, incluant le parc informatique.

 

Bref, autant de compétences requises que de fonctions à assumer. Alors, lorsqu’on m’a parlé de MAESTRO, je suis tout de suite tombée en amour! Il est beau. Intelligent. Il est Québécois pure laine. Il se soucie de mon confort et de celui de mes enfants. Il répond à nos besoins de façon personnalisée. Et je peux compter sur lui en tout temps, même à distance. Simple et intuitif, il s’adapte à mon horaire et à mes humeurs. Bref, qui pourrait résister à de telles qualités?

Vous l’aurez deviné… MAESTRO est un thermostat intelligent pour système de chauffage électrique, entièrement conçu et fabriqué au Québec, qui agit en véritable chef d’orchestre pour faciliter ma gestion du chauffage de chaque pièce de mon logement, individuellement ou en les regroupant, à partir de sa fonction réglages. Et ce, au coût de 194 $ pour le Maestro (contrôleur), auquel s’ajoutent 96,25 $ par thermostat.

 

C’est un bon investissement puisque MAESTRO m’aide aussi à réaliser des économies, même lors des hivers rigoureux comme celui que l’on vient de vivre. Que ce soit à partir du contrôleur mural ou de mon téléphone intelligent, MAESTRO me permet de réduire mes dépenses énergétiques jusqu’à 25 %.

 

Oui, oui, MAESTRO a une fonction qui détecte les fenêtres et portes ouvertes, ce qui est fort utile quand on n’a pas le contrôle des va-et-vient des enfants.

 

Et ce n’est pas tout!

 

MAESTRO, comme un véritable majordome, reconnaît ma présence dans la maison dans un rayon de 2 km et module la température en fonction de mes déplacements pour maximiser l’efficacité de ma consommation d’énergie. Que je sois à l’extérieur de chez moi pour la journée ou en voyage pendant plusieurs jours, cette fonction unique de géobarrière me permet en toute SIMPLICITÉ (bah, oui être mère ne vient pas avec un diplôme en électronique ou en domotique) d’ajuster la température de mon logis selon MON horaire! N’est‑ce pas merveilleux?

 

Et pour ceux qui seraient sceptiques de la capacité de MAESTRO à vous faire économiser sur vos factures de chauffage, sachez que l’application génère des rapports de consommation informant l’utilisateur du nombre de kilowatts consommés. Utile pour les budgets serrés, sans nuire au confort de sa petite tribu, n’est‑ce pas?

 

Je ne suis pas une adepte de la domotique en général, mais quand cela me simplifie la vie comme le fait MAESTRO, je suis vendue!

 

MAESTRO est tellement intelligent qu’il s’ajuste même aux hivers rigoureux grâce à sa technologie de démarrage anticipé. Un peu comme une auto avec son démarreur à distance, mais en version écologique, MAESTRO accède aux données d’un service de météo en ligne pour anticiper mes besoins et réagir selon la température. Autrement dit, ce thermostat va devancer le démarrage du chauffage si la température extérieure est à la baisse afin de s’assurer que la température que je désire dans mon chez‑moi soit atteinte à l’heure souhaitée. Et inversement, le thermostat va retarder l’amorce du chauffage lorsque la température extérieure est à la hausse par rapport à la température désirée à l’heure programmée.

 

Ni trop chaude ni trop froide, avec MAESTRO, votre maison sera toujours à la bonne température sans alourdir votre charge mentale de Maman monoparentale, de couple ou de technophobes et peu importe votre chaos familial.

 

Vanessa Boisset

Quand il fait noir

Tu te lèves le matin et il fait encore nuit. Les jours sont si peti

Tu te lèves le matin et il fait encore nuit. Les jours sont si petits… Chaque journée on te vole un peu de lumière… Tu te diriges doucement vers la salle de bain. Tu pars travailler en laissant ta maison endormie. Dehors c’est noir.

Tu ne peux t’empêcher de penser que ton corps a besoin de repos, de se lever avec le soleil et de se coucher avec la lune. Sauf que la vie lui impose un autre rythme. Ton organisme est malmené chaque jour. Le temps passe et tu puises un peu plus d’énergie dans tes réserves. Tes collègues s’effondrent un par un en burn-out… tes amis sont usés, minés… tes enfants sont épuisés et chialent sans arrêt. La lumière du jour manque cruellement à tous…

Dans ton char, en route pour ta job, tu pousses un grand soupir, tu frottes tes yeux encore collés… tu relèves la tête… et là…

Le ciel est rouge ! Il n’est pas jaune, mauve ou rose, il est rouge ! Bouche bée, tu admires ce spectacle que t’offre le ciel. C’est grandiose ! Il s’embrase !

C’est ainsi que tu réalises que c’est seulement quand il fait noir qu’on peut voir la lumière… que ça valait la peine de te lever si tôt afin d’admirer le show ! Le jour qui se lève, flamboyant, est rempli d’espoir et surprises !

Même quand il fait noir, la vie est belle !

Courage à tous, l’automne est difficile pour beaucoup de gens. Alors, je vous donne une tape dans le dos ! Prenez le temps de voir le beau, écoutez-vous, respectez-vous, tendez la main, reposez-vous, bougez et surtout : souriez ! Pour donner et partager un peu de lumière !

Gwendoline Duchaine

 

Le vrai sens des vacances, c’est quoi?

Un énorme merci à notre photographe attittrée d'avoir accepté de nous prêter ce si

Un énorme merci à notre photographe attittrée d’avoir accepté de nous prêter ce si beau texte qui porte réellement à réfléchir

Ça fait si longtemps que je pense à ces images et je suis contente de les avoir enfin faites. Surtout parce que ces images viennent avec un message spécial.

Plusieurs facteurs étaient contre nous. Joaquim a fait une crise du démon (oui!) 30 minutes avant ces photos parce que tsé, maman voulait lui enlever son écharde. Mes enfants à moi couraient et criaient en arrière plan. Ça l’air que tout leur linge était au lavage (quand c’est l’été on slaque sur le lavage ici aussi)! Les planchers d’Annick étaient sales (C’EST ELLE QUI L’A DIT PAS MOI)… Pour rajouter à la folie, on a fait quelques photos avec Joanie, la soeur d’Annick, et sa fille parce que why not elles étaient là.

Et malgré ça, qu’est-ce que vous voyez dans les photos? Du bonheur et de l’amour. Alors les excuses que vous construisez dans votre tête ne sont que ça, des excuses. Parce que du beau il y en a dans chaque famille et dans chaque journée. C’est pas vrai que vous n’êtes pas assez cool, que votre maison n’est pas assez belle, que vous n’êtes pas photogéniques. Vous n’êtes pas une famille traditionnelle? So what! C’est quoi ça une famille traditionnelle de toute façon? La famille c’est ce qu’on décide qu’elle est et avec qui on décide de la faire.

Il faut cesser de vouloir tout planifier et contrôler, la beauté réside dans le vrai et dans les petits moments spontanés. Arrêtez de vous comparer et pensez à ce qui vous fait du bien. Quand votre plus jeune vous dit “mmmm c’est bon” et “merci maman” après le souper (ça arrive pas souvent ça, am I right?). Quand votre plus vieille ramène le doudou ou la suce de sa petite soeur égaré(e) dans la pile de jouets. La façon dont votre enfant se tient après vous par la poche de votre short, ou bien quand ils se mettent les pieds en l’air à table et que vous tentez très fort de ne pas rire pour ne pas encourager un comportement “négatif”.

Votre famille est unique, votre famille est belle, que vous soyez deux ou dix. Ces moments que vous vivez vont rapidement passer et vous manquer. Même les soirs de découragement parce que la petite bande de tannants se relève 1001 fois dans la soirée et que vous voulez juste faire du Netflix-and-chill en couple, même les après-midis durant lesquels vos cocos se mettent à sauter dans une flaque de bouette alors que vous leur avez mis leurs “bons shorts propres”.

C’est correct.

C’est beau.

On va profiter de l’été, du soleil, de la famille, de se coucher tard et manger trop de crème glacée.

On fera le lavage à l’automne, ok?

 

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**Pour voir le magnifique (ok je suis vendue à son talent) de Véronique, allez au www.veroniquemoisan.com

Trucs pour avoir plus d’énergie!

Ah la la que le temps des fêtes nous épuise. Que dis-je, l’automne et l’hiver contribuent beau

Ah la la que le temps des fêtes nous épuise. Que dis-je, l’automne et l’hiver contribuent beaucoup à ce sentiment d’épuisement! Si vous ressentez une baisse d’énergie, une envie de dormir ou tout simplement une attitude de « meh, ça m’tente pas », c’est normal. La baisse de luminosité nous affecte tous biologiquement, même si certains le ressentent plus que d’autres. Évidemment, il est possible que ce blues saisonnier ait des répercussions sur vos enfants. Vous êtes plus fatigués, plus irritables, moins patients et pourtant vous devez tenter de garder le même niveau d’énergie pour le bien-être de votre famille. Voici quelques idées qui pourraient vous aider à en retrouver un peu:

  1. Profitez de la lumière : à votre pause de travail, un grand bol d’air frais pourrait vous faire le plus grand bien. Encore mieux si c’est une journée ensoleillée! Prévoyez donc des bottes et des habits chauds pour que votre marche soit agréable. Si vous êtes en mesure d’aménager votre bureau proche d’une fenêtre qui laisse entrer le soleil, n’hésitez pas à le faire.
  2. Mangez santé!: Un bon « Mac’n’cheese » et un gros gâteau au chocolat ne vous ont jamais semblé aussi appétissants que maintenant. La toile regorge de nouvelles recettes de « comfort foods » plus santé. Pourquoi ne pas en essayer quelques-unes? Vous satisferez ainsi votre envie tout en fournissant à votre corps les ingrédients nécessaires pour puiser son énergie.
  3. Passez du temps en famille et avec vos amis : votre objectif est de briser l’isolement. Allez rire autour d’un jeu de société, suivez un cours de danse avec une amie, bref toutes les idées sont bonnes pour utiliser votre réseau social au cours de cette période plus difficile.
  4. Soyez actif : les effets de l’activité physique sur la santé physique et mentale ne sont plus à démontrer. Cependant, il est fort probable que la dernière dont vous ayez envie est de vous engager dans une activité de plus. Une des façons de vous aider à le faire est de planifier d’avance les activités que vous ferez, et ce dès l’été. En l’inscrivant ainsi dans votre agenda, ou en vous inscrivant à un cours, vous augmentez vos chances de respecter ce rendez-vous.
  5. Prenez soin de vous, et aider votre famille à le faire également : si vous êtes fatigués, écoutez-vous. Nul besoin d’inviter 20 personnes pour le brunch si vous sentez que vous avez besoin de repos. Aussi, le ménage sacré du samedi peut attendre. Demandez aux grands-parents de vous apporter de bonnes soupes ou de bonnes sauces à spaghetti pour vous alléger de quelques soupers. Finalement, dites à votre conjoint(e) et vos enfants comment ils peuvent vous aider à vous reposer. Ils doivent savoir que vous avez besoin de répit.
  6. Allez chercher de l’aide professionnelle : il y a une grande différence entre le blues de l’automne/hiver et la dépression saisonnière. En intensité par exemple, les gens en dépression ressentiront les symptômes de façons beaucoup plus envahissantes sur leurs vies. Faites appel à un professionnel de la santé (CSSS, médecin de famille, psychologue, etc.) si vous en ressentez le besoin. Ils seront les mieux placés pour vous guider vers les outils et les ressources appropriées pour vous et votre famille.