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Un corps de maman et la saison du maillot de bain

Lorsque j’étais enceinte de mon premier enfant, j’ai demandé

Lorsque j’étais enceinte de mon premier enfant, j’ai demandé à mon conjoint un abonnement au gym en guise de cadeau d’accouchement. J’étais jeune, ignorante et mes priorités n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui. Bien sûr, ce n’était que fabulation puisqu’à l’arrivée de bébé, j’étais beaucoup trop épuisée pour m’entraîner.

Je m’en souviens encore comme si c’était hier. J’étais assise dans mon lit d’hôpital, bébé était parmi nous depuis un bon vingt-quatre heures et je regardais mon ventre. De la peau à plus finir. Une espèce de pâte à modeler que l’on peut étirer sans fin. Je l’étirais, la tâtais, la rentrais vers l’intérieur comme si j’allais trouver un passage secret pour la remettre au fond de mes entrailles. Vous l’aurez deviné, je n’ai jamais trouvé ce fameux passage.

J’ai eu droit à mille et un conseils de bébé durant ma grossesse et pourtant, personne ne m’avait jamais mentionné que je resterais prise avec de la grosse peau molle au ventre! J’ai dû imaginer que lorsqu’on accouchait de bébé, toute la peau qui s’étire tel un ballon gonflé à l’hélium disparaissait comme par magie.

On ne sait pas trop où la mettre, hein?! On la rentre de force dans notre pantalon ou si on est légèrement relaxe, oups! Bonjour le muffin top!

Mais bon, vous savez quoi? Cette peau molle est là pour rester alors je l’ai adoptée! Si ma belle-mère de soixante ans porte encore des bikinis et bien, ce n’est pas mon mou de bébé qui va m’en empêcher! Parfois, il faut s’inspirer de la confiance des autres.

J’ai fait trois petites merveilles, mon corps a travaillé fort. Il mérite donc un répit. Ironiquement, je suis plus en paix avec mon corps qu’à mes vingt ans. Je n’ai rien à prouver à personne et je ne cours plus après la perfection. De toute façon, je n’ai pas le temps, je cours après mes trois enfants!

Que ce soit votre cellulite, vos vergetures ou vos livres en trop, on s’en fout! Chacune d’entre nous est complexée par une partie de son corps, alors pourquoi ne pas s’en foutre. Je dis : à bas les stéréotypes! Nous finirons toutes vieilles et ratatinées, à quoi bon se torturer? La beauté est dans la diversité.

Les petites rêvent d’être grandes. Les grandes rêvent d’être petites. La jeune voudrait l’expérience de la plus vieille. La vieille voudrait la santé de la plus jeune. C’est une roue sans fin puisque l’herbe est toujours plus verte chez le voisin. Pouvons-nous apprécier ce qui nous est donné?

Dégagez le bonheur et l’assurance. Regardez vos enfants et dites-vous : hey! J’ai réussi à mettre ces beaux humains-là au monde. I ROCK! Répétez-le autant de fois qu’il le faudra pour que ça vous rentre dans la tête.

Soyons bien dans nos corps de mamans afin de donner l’exemple à nos filles. Arrêtons de courir après un standard de beauté irréaliste et assumons-nous! Parce que nous LES MOMS, ON ROCK!

Geneviève Dutrisac

 

Muffin top

Tous les jours, les réseaux sociaux me demandent si mon corps est

Tous les jours, les réseaux sociaux me demandent si mon corps est prêt pour l’été. L’hiver, tu peux te permettre d’être grosse, mais l’été… L’été, tu dois demander à ton corps d’être parfait. Alors, si tu me demandes si mon corps est prêt pour l’été, je te répondrai ceci.

OUI ! Il l’est. J’afficherais fièrement ce corps sur la plage. Ce corps qui porte les traces de mes quatre grossesses. Ce corps qui a maintenant un surplus de poids. J’aurai probablement le petit muffin top qui débordera par-dessus le bas de mon maillot.

Ma petite bedaine sera sûrement évidente lorsque je serai assise sur ma serviette de plage.

Mes fesses prendront le double de place sur ma serviette de plage. Le gras de mes cuisses se laissera aller à faire la vague lorsque je courrai pour attraper mes trois cocottes qui se dirigent vers l’eau sans ma permission.

Mes triceps, muscles clairement disparus de mon corps, ont laissé leur place à mes gras de bingo. Ce petit gras qui s’agitera lorsque je t’enverrai la main.

Cet été, mon corps sera prêt pour un enseignement majeur auprès de mes trois filles. Je leur enseignerai que je suis fière de la femme que je suis. Que je suis fière du corps que j’ai. Je ne parlerai pas en mal de ce corps. Elles comprendront que derrière le corps de chacune des femmes qu’elles rencontreront, se cache une histoire.

Une histoire qui a fait d’elles les femmes qu’elles sont avec le corps qu’elles ont. Je n’ai pas envie que plus tard, elles détestent leurs corps parce qu’elles m’ont vue le faire. Je n’ai pas envie qu’elles se détestent d’avoir mangé une portion de gâteau au chocolat parce qu’elles m’ont vue tenter des dizaines de régimes pour perdre du poids. Je ne veux pas qu’elles tombent dans les excès de l’entraînement parce qu’un jour, maman s’est défoncée à maigrir, à suer sa graisse.

Je veux qu’elles comprennent que chaque corps est imparfait. Que c’est cette imperfection qui les rendra différentes et belles.

Je veux qu’elles comprennent que tout passe par l’équilibre. Je veux qu’elles apprennent à s’aimer beaucoup plus rapidement que moi. Je ne veux pas qu’elles attendent trente-huit ans pour enfin se trouver belles.

Mélanie Paradis

Aime ton corps, point.

J’ai lu un texte qui m’a donné le vertige d

J’ai lu un texte qui m’a donné le vertige dernièrement. Un texte portant sur l’estime de soi et qui, finalement, donne presque envie de finir avec une corde au cou ou de pleurer en boule dans un petit coin.

Donne-moi la chance de t’expliquer quelque chose de très simple.

Ton corps est ton enveloppe corporelle, c’est ce que l’on voit chez une personne avant tout. Ton corps, c’est celui qui te suit chaque jour de ta vie, celui qui t’aide à te transporter. Souvent, il a même porté la vie et il t’aide d’autant plus à transporter tes enfants. Ton corps est la base de ta personne. Il te suit partout. Partout. Apprends à l’aimer. À le chérir. À le caresser. Aime-le. Aime-toi.

Que tu pèses à peine cent livres ou que tu en pèses trois cents, personne ne peut se permettre de te dénigrer. Ton enveloppe corporelle a besoin de soins, c’est tout à fait vrai. Il faut se prioriser en tant que maman. Il faut prendre du temps pour nous. Mais ça ne veut pas dire que tout ton temps libre, tu dois le passer au gym.

Je te comprends de parfois t’écraser dans ton divan un dimanche soir pour écouter un film tranquille après que tes enfants t’ont crié dans les oreilles toute la fin de semaine. Je comprends que tu es épuisée de tes journées folles à courir métro-boulot-devoirs-loisirs-souper-bain, name it! Que ton petit trois heures qui te reste, de vingt heures à vingt-trois heures, tu n’as pas le goût de quitter pour t’entraîner. Que tu es peut-être même seule et que tu n’as pas de petite gardienne pour t’aider. Personne qui ne peut venir prendre la relève. Que toi, ton petit plaisir coupable, c’est un bon bain chaud moussant. Fais-le. S’il te plaît, fais-le. Tu ne vaux pas moins qu’une autre personne, tu ne dois pas culpabiliser. Ça te fait du bien? Go for it!

En 2017, il faudrait commencer à mettre de côté les préjugés. Une femme ronde peut avoir une meilleure estime d’elle-même qu’une femme mince. Rien n’est dans le poids d’une personne! Évoluons un peu. La fille qui traîne de la patte et qui ne s’aime pas n’a définitivement pas besoin de se faire crier des insultes. Elle a besoin d’une main tendue qui l’aidera à trouver des solutions afin de mieux s’aimer. Chaque chose en son temps.

À toi, chère femme, je te donne la petite tape dans le dos pour continuer à persévérer. Je sais que si tu es mal dans ton corps, peu importe ta situation physique, tu réussiras à te retrouver et à faire les efforts pour te plaire à toi-même! Que tu iras chercher les ressources nécessaires quand tu seras prête. C’est à toi que tu dois plaire, pas aux autres! Tu es belle, et ça, personne ne peut te l’enlever! Tu es une super maman qui veut le meilleur pour ses enfants et qui fait le meilleur pour toi en même temps. Tout ira bien.

Ne lâche pas prise, aime ton corps tel qu’il est. AIME-TOI.

 

 

Maggy Dupuis

 

Let’s go! Sports et famille

Le hockey a fait partie de nos discussions et sorties familiales pen

Le hockey a fait partie de nos discussions et sorties familiales pendant mon enfance et mon adolescence. Mon frère a joué dans les rangs mineurs atome (7-8 ans) à midget (17 ans). Grâce à lui, j’ai connu plusieurs arénas au Québec.

Il y avait aussi et il y a toujours, dans ma ville natale, un tournoi de hockey midget. Mes parents ont hébergé des joueurs pendant plusieurs années. J’étais toujours prête à les accueillir, surtout quand j’avais le même âge qu’eux.

Il y avait bien sûr la Soirée du hockey, un incontournable le samedi soir, surtout quand les Nordiques jouaient contre les Canadiens. Nilan contre Hunter. Ma mère qui prenait pour Québec et mon père pour le Canadien. Et moi, je riais, assise entre les deux.

Puis, j’ai eu mon fils. Quand il avait quatre ans, son père et moi l’avons initié au patinage. Antoine a aimé. Nous en étions très heureux. Dès l’année suivante, il était équipé pour jouer au hockey et nous commencions, alors qu’il était si jeune, à visiter les centres sportifs. Il demandait à être gardien de but. Ouf… quelle position ingrate, je me disais. Il gagne une game, ce sont les joueurs qui ont le mérite. L’équipe perd, c’est le gardien de but qui se fait taper dessus.

On a dû apprendre (Antoine et nous, les parents) à changer notre perspective pour pouvoir aider Antoine. « Si la rondelle est rendue à toi, c’est que les joueurs d’avant et de la défense n’ont pas fait leur job. Accepte ton erreur si tu as mal joué, et accepte aussi, quand la rondelle est entrée et que tu n’y pouvais rien. »

Il a travaillé très fort sur son attitude. Il acceptait parfois mal de se faire compter un but. Il a même reçu le trophée du joueur du match même si l’équipe avait perdu. Il avait goalé toute une game.

Il nous a fait vivre de grandes émotions, surtout lors des tournois et des séries de hockey. Lorsque son équipe a pratiqué avec les Canadiens de Montréal dans un Centre Bell rempli à craquer, en plus, il a fait un arrêt à la Carey Price. Quel arrêt! Je m’en souviens encore. Wow!

Ma fille Maude, ma petite timide, s’est pour sa part dépassée en natation. Elle a fait grandir sa confiance en elle pendant les années où elle a fait des compétitions dans les différentes piscines du Québec. Elle était magnifique à voir nager. La brasse était sa nage de prédilection.

Je me souviens d’une compétition à Victoriaville. Elle était novice et devait se classer dans le niveau provincial développement afin de pouvoir compétitionner à Montréal où aurait lieu le championnat mondial de natation l’été suivant.

Elle devait nager dans des temps records dans deux styles de nages pour atteindre son objectif. Malheureusement, elle a manqué ces deux nages par quelques dixièmes de secondes. C’était la débandade totale. Fâchée, triste, frustrée. J’avais le goût de pleurer avec elle. Je ne savais plus trop quoi dire pour la consoler. Mais… il restait une compétition pour se reprendre.

On s’est relevées. On a travaillé sur la solution. Maude a pratiqué fort pour corriger ses erreurs.

La compétition tant attendue est arrivée. C’est dans la piscine à Cowansville qu’elle a donné tout ce qu’elle avait et a dépassé le temps demandé. Elle a ainsi atteint son objectif ultime. Wow!

Voilà! Maude était à la piscine où auraient lieu les jeux mondiaux de natation.

Mes deux enfants ont dû, avec notre soutien, développer leur attitude, apprendre à se fixer des objectifs, croire en leur potentiel, persévérer, travailler fort et s’amuser.

Les bienfaits du sport sont immenses. Les enfants se développent physiquement et beaucoup psychologiquement. Ils apprennent à se dépasser pour atteindre un objectif. À communiquer avec le coach et les coéquipiers. Ils ont appris à travailler en équipe. On gagne et on perd aussi en équipe. De belles valeurs qui sont enseignées dans un autre contexte que le milieu familial.

J’ai fait aussi quelques activités physiques étant très jeune : gymnastique, ballet classique et bien sûr, dans les cours d’éducation physique. Je n’étais pas axée sur la performance et ça n’a pas changé, mais je voulais plutôt garder une bonne forme physique. La santé est pour moi très importante.

Je fais du sport plus régulièrement depuis un an et rien ne peut aider davantage à remonter le moral, à avoir une meilleure concentration, à avoir un meilleur sommeil que lorsque je viens de pratiquer une activité physique.

Ce n’est pas le nombre de fois que tu tombes qui est important, mais le nombre fois que tu te relèves. Quel sport aimes-tu faire? Vas-y!

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Grosse vache

À onze ans, j’ai attrapé la gastro. Je me suis vidée pendant qu

À onze ans, j’ai attrapé la gastro. Je me suis vidée pendant quatre jours. Incapable de manger ni même de garder ce que je buvais, j’ai perdu dix livres en moins d’une semaine. Une tante, en visite à la maison, m’a regardée en disant :

─ Mon Dieu, t’as ben maigri, toi !

─ J’ai eu la gastro, que je lui ai répondu naïvement.

─ Ahhh, ben tu devrais vomir plus souvent, t’es plus belle de même ! Hahaha !

Je n’ai pas répondu. J’ai retenu mes larmes pis j’ai souri. Bêtement. En quatre mots, elle venait de briser la femme que j’étais en train de devenir et moi, je venais de comprendre que ma beauté se définissait par mon poids ou plutôt, par l’absence de celui-ci.

Depuis les trente dernières années, je me suis trouvée ordinaire. Pas mal grosse. Plutôt toutoune. Assez torche. Presque normale. Presque en forme. Presque mince. Mais jamais belle. Je ne me souviens pas d’avoir accepté un compliment sans douter de l’honnêteté de ce dernier. Pas de souvenir de me trouver vraiment bonne dans quoi que ce soit. Pas de souvenir de m’être regardée dans le miroir en me trouvant belle, séduisante, désirable, peu importe le poids sur la balance ou la taille de mes pantalons. Pas de souvenir d’avoir fait l’amour la lumière ouverte. Pas de souvenir d’avoir soutenu le regard désirant d’un homme qui pose les mains sur moi.

Grosse vache. Ce sont ces mots qui résonnent dans ma tête lorsque je suis devant un miroir. C’est long, une vie entière à se trouver laide, inadéquate. Et le chemin pour faire demi-tour est ardu, confrontant, troublant.

J’ai quarante ans et je peux dire que toute ma vie, j’ai souffert de troubles alimentaires et d’une faible estime de moi. Est-ce uniquement le commentaire de cette tante qui a engendré ce trouble? J’en doute. Ce dont je suis certaine par contre, c’est qu’on pèse très mal le poids des mots qu’on utilise en parlant aux enfants. Cochonnette, Toutoune, Boulette ne sont pas des surnoms affectueux. Costaude et grassette ne sont pas des caractéristiques qui doivent désigner un enfant. Ce sont des mots qui déforment lentement, insidieusement l’image qu’ils ont d’eux-mêmes.

« Arrête de manger des chips, tu vas avoir une grosse bedaine! »; « Continue de manger, pis on va te rouler par terre, c’est ça que tu veux?! »; « Tu dois pas avoir si faim que ça avec les réserves que t’as! Aweille, vas-y, prends-en un autre, c’pas comme si ça allait faire une différence! » ne sont pas des conseils éclairés et bienveillants, ce sont des calls de marde qui détruisent profondément les enfants. 

Quand j’entends une femme dire, à la blague, à ma fille de quatre ans qu’elle a de la cellulite, ça me donne envie de vomir. Quand j’entends une maman appeler sa petite fille Cochonnette parce qu’elle considère qu’elle mange trop ou tout le temps, ça ne me fait pas sourire. Quand j’entends un papa dire à sa fille qu’elle était trop trop groooooosse quand elle était bébé, je me demande toujours s’il est conscient de l’impact que ces mots peuvent avoir sur elle. Quand moi, malgré mes efforts pour ne pas transférer mes blessures à ma fille, je me regarde dans le miroir en me rentrant le ventre, en grimaçant, en étant triste, je me demande quel message elle reçoit.

Les mots blessent tellement plus qu’on le pense et comme adultes, il est de notre responsabilité d’aider nos enfants, tous les enfants, à se définir positivement, à grandir forts et confiants. On dit souvent que les enfants entendent tout, voient tout, absorbent tout, répètent tout, tout le temps. Alors, moi je dis, profitons-en! Disons-leur souvent, à tous et tout le temps qu’ils sont et seront toujours parfaits comme ils sont.

Eva Staire

 

Mon fils, j’espère que tu ne seras pas juste beau…

Mon fils, tu es magnifique. Tout le monde te le dit. Et avec beaucoup d'objectivité,  je te dis s

Mon fils, tu es magnifique. Tout le monde te le dit. Et avec beaucoup d’objectivité,  je te dis souvent que tu es le plus beau bébé du monde. Je le pense. Je le ressens dans mon cœur et dans mon corps.

 

Je suis souvent émue de te trouver si parfait.

 

Mais…

 

J’espère que tu sauras être tellement plus. C’est facile être beau. On ne fait pas grand chose pour l’être.

J’espère que tu seras curieux, poli, drôle et vif.

J’espère que tu sauras être respectueux des autres; des filles, des gars, de tes aînés, de ceux qui seront meilleurs ou moins bons que toi, des gens différents et de ton environnement.

J’espère que tu sauras respecter l’autorité tout en te rebellant parfois pour ce qui te tient à cœur.

J’espère que tu sauras argumenter sans écraser ton interlocuteur.

J’espère que tu auras un esprit critique qui te permettra de réfléchir et de te faire une opinion.

J’espère que tu auras confiance en toi, en tes goûts et tes envies.

J’espère que tu seras capable de douceur et de tendresse.

J’espère que tu sauras te tenir debout pour tes convictions.

J’espère tellement pour toi.

 

Tu as encore le temps pour tout ça. Ton père et moi, on va t’aider du mieux qu’on peut.

 

D’ici là, même si tu es encore tout petit, j’essaie de te dire souvent que tu es drôle, curieux, vif, doux et que je suis fière de toi quand tu réussis quelque chose de nouveau. Au moins autant de fois que je te dis que tu es le plus beau bébé du monde.

 

 

Le meilleur du pire

À notre naissance, on est l

À notre naissance, on est la fille de nos parents. Ensuite, on est leur ado et on leur en fait vivre des vertes et des pas mûres… Et puis, quelque part au travers des hormones qui dérapent, des pétages de coche qui ne font pas de sens, des succès ET des échecs qu’on arrose… se forge une femme.

Puis un jour, on devient aussi une amoureuse. On se crée une bulle d’amour, on y met un toit et quatre murs (et l’on s’obstine sur le choix des couleurs…). Un bon matin, on fait pipi sur un petit bâton et notre union atteint son apogée : on sera finalement trois! Un petit nouveau fera son entrée dans notre maison, notre vie et dans notre lit…

Tout à coup, un petit bout de vie prend toute la place; on oublie la fille, la femme et inévitablement l’amoureuse. On est une maman. Les cheveux en bataille, en pantalon de jogging et la brassière prend le bord en même temps que notre estime! Et quand on croise un miroir, on hésite deux secondes :

 

« Qui c’est celle-là ? Eh merde… c’est moi ! »

 

Quand mon fils est venu au monde, la partie de moi qui a décampé en premier, c’est l’amoureuse. J’avais pourtant déjà exploré mon rôle de maman avec ma fille et je connaissais le bon chemin. Mais non, l’amoureuse a décidé de quitter le bateau, pas mes sentiments, bien au contraire, je l’aimais mon homme, mais j’avais perdu la twist de lui montrer. Lui plaire était le dernier de mes soucis, comme si j’avais le temps anyway !

Les mois ont défilé dans notre vie à la même vitesse que les heures entre deux boires au beau milieu de la nuit. Je savais qu’il se tannerait, à sa place je me serais tannée bien avant, mais heureusement… il est beaucoup plus patient que moi. Au bout de quatre mois, on s’est retrouvé l’un en face de l’autre en ayant l’impression de ne plus se connaître.

 

Mais qu’est-ce qu’on était devenus ?

 

On a vécu un chaos total : trahison, chicane, peine, douleur… Name it! On se regardait sans se voir depuis des mois, mais on s’aimait depuis si longtemps. Est-ce qu’on allait vraiment laisser notre négligence tout gâcher ? Je n’avais jamais imaginé vivre ma vie familiale ainsi et élever mes enfants avec un coloc… Aussi beau soit-il!

C’est à grands coups d’efforts qu’on s’est retrouvés et qu’on a triomphé de notre « nous » à l’abandon. De minuscules moments, juste à nous, entre le souper et la vaisselle : des « je t’aime » sincères entre ses grands yeux et les miens fatigués et des douches en duo, pour économiser l’eau chaude…

C’est aussi en prenant soin de moi que j’ai pris soin de nous. Des jambes pas épilées, ça ne garde pas aussi bien au chaud l’hiver qu’un câlin enflammé sous les drapsLa Senza a fait un retour triomphal dans ma vie en même temps que le mascara allongeant. J’ai sacré à la poubelle mes vieux joggings… Faites-vous pas d’illusions, j’en ai acheté des flambants neufs! J’suis pas folle, on est si bien là-dedans… Mais maintenant, je ne les porte plus tous les jours!

Quatre ans plus tard, on est plus forts que jamais. Comme si tout le mal qu’on s’était fait nous avait propulsés dans une autre dimension de notre relation. On se tape encore sur les nerfs par moment, rien n’est parfait, mais aujourd’hui, on est capable d’en rire. On affronte la vie, avec tout ce qu’elle a de plus beau et de plus sombre, un à côté de l’autre, avec nos enfants dans les pattes!

 

La maman en leggings qui se laisse aller

J’ai toujours clamé haut et fort que des leggings, ce n’était

J’ai toujours clamé haut et fort que des leggings, ce n’était pas des crisses de pantalons. Qu’à moins d’avoir la shape parfaite de Beyoncé, le peuple ne désirait pas voir ta cellulite au travers de tes leggings achetés à l’épicerie et qui, en prime, sont fabriqués par des mains d’enfants plus jeunes que les tiens. Pis là, je me réveille de mon ignorance pis je me rends compte que je suis devenue la maman en leggings qui se laisse aller.

Mais au fait, c’est qui elle, cette maman qui se laisse aller? Elle pourrait se décrire comme ayant les dents poilues parce que ça fait trois jours qu’elle ne se les ai pas brossées. Je l’imagine bien se prélassant dans son pyjama (lire ici : leggings) du matin au soir en ne se rappelant plus la dernière fois qu’elle s’est maquillée. Bon… elle se met tout de même du blush deux matins sur sept parce qu’elle veut se faire accroire que ça efface son look « fille fatiguée ». Elle ne se donne même plus la peine d’enlever son pyjama laid pour aller chercher ses enfants à l’arrêt d’autobus, à la garderie ou même pour aller magasiner. Peut-être qu’elle emprunte sournoisement les hoodies de son mari, quand il n’est pas à la maison, car ils sont plus confortables que ses propres vestes à elle. Aussi, j’te gage 100 $ qu’elle porte encore ses bobettes de maternité presque trois ans après son dernier accouchement. #histoirevraie

Pis la raison derrière sa « négligence » ? Bah… Peut-être que son cadran n’a pas sonné pis qu’elle n’a pas eu le temps de prendre sa douche ce matin. Elle court probablement après sa queue en pensant aux 762 affaires qui doivent être faites avant de commencer sa journée de travail. Peut-être qu’elle a pris 35 lb depuis sa dernière grossesse parce qu’elle mange ses émotions (mon mari fait dire que ça j’en ai beaucoup!), donc son linge ne lui fait plus, fak elle achète des ostie de leggings chez Joe Fresh pendant qu’elle est à l’épicerie pour la 14e fois en trois jours, un mardi après-midi, entre la rangée des céréales pis celle de la crème glacée saveur pâte à biscuit (qu’elle va acheter et manger en cinq minutes en passant). Peut-être aussi qu’elle s’accepte enfin, as-tu pensé à ça ? Peut-être aussi qu’elle est juste bien dans son legging semi-transparent en se foutant beiiiiiiiin gros de l’opinion de ses voisins. Ou possiblement que la maman qui se laisse aller soit juste dépassée par la vie, en n’ayant aucune ciboire d’idée où est caché son self-respect depuis qu’elle est maman à la maison.

Un matin, j’accompagnais une amie à son échographie. Le soleil se levait à peine pis j’étais dans le jus pas pire. Et là, devant mon miroir plein pied, j’ai croisé mon regard : mascara d’hier (ou est-ce d’avant-hier… ?), cheveux en couette qui faisait l’éloge de mon undercut qui ressemblait plutôt à une mini coupe Longueuil, leggings fleuris délavés, bas dépareillés, bottes de pluie pleines de bouettes, arborant une seule boucle d’oreille, lèvres gercées, manteau trop serré (rappel des 35 lb en trop mentionnées plus haut…) et lunettes pleines de traces de doigts. Mon mari me souhaite une belle journée en me donnant un french bien mérité et je sors en direction de l’hôpital rejoindre mon amie pis sa bédaine.

Je réfléchie. Fort. Je me demande sérieusement où est passée la fille qui était si confortable dans ses bottes Rudsak, toujours bien coiffée, bien maquillée et bien alimentée, si à l’aise dans une jupe et des collants, les sourcils nickels pis avec des p’tites culottes en dentelle au lieu d’en coton XL. Chu où bout’viarge ? Des fois, j’me sens comme si j’avais laissé tout mon sex appeal dans la salle d’accouchement. Le pire c’est que je suis tiraillée entre : « Ark, c’est qui cette fille-là avec son surpoids, ses rides pis sa cellulite ?» pis « Heeeeeeeeeiiiiiin, r’garde la fille comme elle a confiance en elle ! ».

Suite à la sortie publique de Safia Nolin, après qu’elle se soit fait ramasser solide par rapport à son look à l’Adisq, je me pose encore la question : «Who fucking cares about your (my) look ? » C’est triste pareil qu’autant de gens aient dépenser autant d’énergie à haïr une fille qui n’a absolument rien fait de mal, sauf être elle-même. C’est un exemple pour tout le monde cette Safia que je ne connais aucunement. J’ai compris il y a longtemps que la confiance en soi ne passe pas nécessairement par le décolleté, mais plutôt par l’attitude. Tu te trouves belle dans tes leggings fleuris délavés ?! Ben good for you, ma belle. Je suis bien heureuse pour toi. Pis si ton leggings, tu le portes parce que tu pleures en cachette tellement tu te trouves affreuse, je te souhaite de trouver la paix intérieure et de réaliser à quel point tu es belle, telle quelle.

Fak même si mes jambes ne sont pas rasées aussi régulièrement qu’elles l’étaient dans le passé et que mon front est parsemé de petites ridules, j’me trouve cute. Et même si mon vernis à ongles est écaillé et que mon muffin top aime voir la clarté du jour quand je m’évache de tout mon long sur le divan, j’me trouve sexy. Parce qu’anyways, la fille qui est en dedans, elle, elle va rester là. Pis ça, en tant que maman de deux petites filles, je trouve que c’est une magnifique valeur à leur transmettre.

High five à toi, belle fille que tu es, où que tu sois.

Le jour J

Le jour « J »: le jour où on rentrera enfin da

Le jour « J »: le jour où on rentrera enfin dans nos jeans d’avant-grossesse. « J » pour : jeans ou… jamais, c’est selon! Pourquoi c’est tellement important pour nous ? Ne pourrait-on pas juste s’extasier devant notre poupon en se disant que notre nouveau corps de maman est magnifique? Hé ben non!

Il y a quelques jours, ma petite famille et moi sommes allés au Costco. En attendant mon chum, avec les deux petites dans le panier, dont ma petite dernière de deux mois dans sa coquille, un « p’tit monsieur » s’approche de nous. Il commence à faire des blagues « poches » sur les bébés, tout en léchant son cornet de crème glacée. Juste avant de partir, il me regarde le ventre ben sérieusement et me dit:

-Pis y’en a un autre qui s’en vient en plus!

Et moi de lui répondre :

-Non, c’est juste mon p’tit restant de ventre ça!

Je sais qu’il essayait sûrement d’être gentil et que je ne devrais pas m’en faire avec ça, mais aujourd’hui, avec les super vedettes hollywoodiennes qui s’affichent, dix jours après leur accouchement, avec leur shape parfaite et leurs talons hauts, la pression pour retrouver sa taille est forte. Quant à mes talons hauts, ces indispensables de ma jeune vingtaine, j’ai dû en faire le deuil puisque mes pieds ont enflé, élargi, aplati… Bref, ils ne me font pu! Il y a de quoi complexer, non?

Il y a aussi les “Super moms fitness” qui envahissent notre fil Facebook, même si on n’est pas abonné, et qui ont des abdos de feu après six enfants. Elles vont même nous partager leur recette de muffins au chocolat sans sucre, sans gluten, sans glucose, sans gras, mais qui goûte super bon, si on like leur page. Wow. Elles me gossent!!!

Non pas que je n’aime pas faire de l’exercice, bien au contraire. Je marche en poussette avec les filles,  je fais du zumba et les entraînements font partie de ma vie. Mais, j’aime aussi la bonne bouffe et le vin! Ça fait que les régimes de pamplemousses et de concombres matin-midi-soir, ben… ce n’est pas pour moi!

Tout ça pour dire qu’on devrait arrêter de s’en faire avec notre poids : on est belle pareille! Quand notre chum nous dit qu’il nous trouve magnifiques et qu’il a envie de nous, c’est qu’il le pense vraiment! Les commentaires « poches » comme ceux du « p’tit monsieur qui lèche son cornet au Costco », ne devraient pas nous affecter, seulement nous faire sourire. Parce qu’on sait que le « jour J » reviendra et que devant notre miroir, arborant notre nouvelle paire de jeans, on constatera avec plaisir que c’est encore possible d’avoir un cul d’enfer, même après la naissance du petit dernier!

Comme ça viendra

Je réalise depuis quelque temps que je commence à franchir une nou

Je réalise depuis quelque temps que je commence à franchir une nouvelle étape en tant que maman. Mes enfants vieillissent et ce constat m’a amenée à réfléchir sur mon rôle de mère.

Ces dernières années, mes enfants et moi avons vécu toute une gamme d’émotions. Mon garçon a un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Ma fille a un retard de compréhension et de langage sévère. Ma petite dernière, que nous tentons de ne pas oublier, doit probablement se demander pourquoi on investit autant de temps pour les deux autres.

C’est vrai qu’on a travaillé fort et qu’on est allé à de nombreux rendez-vous.  Les enfants se sont découragés, ont été frustrés et ils ont aussi beaucoup pleuré. Maman aussi d’ailleurs.

J’avoue qu’à la tombée des diagnostics, je me suis sentie dépassée. J’ai eu peur que ma troisième ait aussi quelque chose, car comme on dit « jamais deux sans trois ». Par moment, je me décourageais pour eux. On avait tellement à penser pour les aider à bien évoluer. Je me demandais si tout ce travail à faire allait gâcher leur enfance. Tout ça les amenait à prendre conscience de leurs difficultés et ils devaient bûcher pour les surmonter. Et bien sûr, j’ai braillé ma vie à les voir avec si peu de confiance en eux.

J’ai aussi été frustrée contre le système scolaire qui n’est pas super adapté pour eux. Contre tous ceux qui m’ont fait sentir coupable de donner à mon fils, chaque matin, sa médication.

Maintenant, je vis un certain lâcher-prise. J’ai commencé avec ma fille. Fini les orthophonistes! Son problème étant rendu à un stade plus léger, on a décidé, à la place, d’investir dans des cours de piano. Chose qui la valorise beaucoup plus que d’angoisser dans un bureau avec quelqu’un qui l’analyse! Non, ça ne sera peut-être pas une écrivaine, une journaliste ni une animatrice. Elle n’aura probablement jamais 90% en écriture et à vrai dire, je m’en fou.

À la fin de la dernière année scolaire, on a aussi décidé d’arrêter les suivis de mon fils. Il était écoeuré, il voulait juste qu’on lui foute la paix et de toute manière, ça ne l’aidait pas plus que ça dans son cas. Je vois aujourd’hui que cela a été une très bonne décision. Pourquoi lui rappeler sans cesse qu’il doit travailler sur sa personne? Rendu à son âge, il le sait très bien!

Tout ça pour dire que j’en suis rendue là. Oui, mon fils n’entre probablement pas dans « le moule » que le monde considère comme « normal ». Ma fille n’a pas une super structure de phrase et peut prendre un certain temps à comprendre quand c’est compliqué. Ma plus jeune vit des angoisses, mais s’en sort quand même comme une championne.

Il n’en reste pas moins qu’ils sont tous déjà capables de se faire des œufs-bacon le matin (j’ai même déjà eu mes premiers déjeuners au lit!!!). Que mon fils, que certains voient peut-être comme un p’tit criss, m’est arrivé cette semaine en me disant qu’il faisait le prochain défi tête rasée. Qu’ils ont les trois un cœur en or et qu’ils sont dotés d’une grande empathie. Que même si leur adolescence est sur le bord d’arriver et que j’ai la chienne, j’ai décidé de prendre ça comme ça viendra et que je ferai de mon mieux.

Maintenant, je lâche prise et j’accepte mes enfants tels qu’ils sont. Peut-être pas de manière parfaite, mais assez bien pour voir qu’ils ont, tout de même, plein de potentiel et de belles qualités. J’arrive même à avoir assez confiance pour… avoir hâte à la prochaine étape !