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Flusher son ex de Facebook

Je te flush de mon Facebook.

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Je te flush de mon Facebook.

Je te flush parce que je haïs ça te voir heureux. Pas que tu ne le mérites pas. Au contraire, je te souhaite sincèrement le meilleur. J’aimerais juste ça ne pas en connaître tous les détails.

Tu es mon premier vrai amour. Le premier avec qui je m’imaginais finir mes jours. J’écoutais « I wanna grow old with you » d’Adam Sandler, et j’étais certaine qu’on allait finir ensemble à se bercer durant nos vieux jours.

C’est moi qui t’ai laissé. Ça fait déjà plusieurs années de ça. Je pense encore que c’est ce qui était le mieux pour nous deux. Vraiment. C’est juste que j’aimerais ça savoir que des fois, tu penses à moi toi aussi. J’aimerais ça savoir que j’ai été spéciale et que même si on est marié et qu’on a des enfants chacun de notre bord, tu repenses à nous de temps en temps et que tu souris en coin. À la place, tout ce que je vois, c’est que tu t’amuses comme jamais dans une vie qui paraît enviable.

Je te flush parce que ça m’a fait de la peine à chaque fois que j’ai su que tu étais de retour en ville, mais que tu ne m’as pas appelée. C’est con : j’irais dans ta ville, je ne t’appellerais pas moi non plus. Et puis, je ne sais pas vraiment qu’est-ce que ça donnerait de se revoir.

Je te flush de mon Facebook parce que de toute façon, tu n’y vas même plus sur ton compte. Ça fait que je suis là, à écrire ton nom dans le moteur de recherche, puis à retomber sur les mêmes messages de bonne fête qui datent de plusieurs mois auxquels tu n’as même pas donné suite.

Je te flush parce que c’est tellement pas normal de pouvoir suivre la vie de son ex comme ça. D’avoir accès à tout ce qu’il vit de beau et d’extraordinaire en occultant tout défaut.

Je te flush parce que moi aussi, je suis heureuse et que j’ai envie de tourner la page une fois pour toutes. C’est comme si je sais que tu n’es pas le bon gars pour moi et je sais que je suis épanouie dans ma vie actuelle, mais que j’aurais juste envie que tu me confirmes que c’était vraiment spécial nous deux et que même si ça nous tuait à petit feu, ça reste une belle rencontre marquante dans ta vie.

J’aurais le goût de savoir que toi aussi, ça te fait un pincement au cœur de voir mon bonheur étalé sur les réseaux sociaux.

Ça se peut tu que notre âme sœur ne soit pas faite pour être notre amoureux?

Eva Staire

Messenger Kids

Si on m’avait prédit l’an dernier que j’écrirais un jour une

Si on m’avait prédit l’an dernier que j’écrirais un jour une opinion en faveur d’une application pour enfants, je ne l’aurais jamais cru. En ce qui concerne mes enfants, je trouve qu’il n’y a rien de plus beau que de les regarder jouer, jouer pour vrai. Je suis une adepte de la nature, du jeu libre et actif et une grande amoureuse du jeu symbolique. Je suis aussi une anti-écran. Oui, oui, une anti-écran. Mes enfants n’ont pas de tablette. Pas d’écouteurs. Pas d’écran dans la voiture. Aucun jeu vidéo. Nous avons un ordinateur commun, situé dans une aire ouverte de la maison. Nous avons d’ailleurs une seule télévision dans la maison, qui sert exclusivement aux soirées film-popcorn en famille. Elle n’est jamais allumée sans raison ni pour une longue période. Nous avons aussi un seul cellulaire pour toute la famille, mais ça, c’est un autre débat.

J’ai découvert cette semaine l’application Messenger Kids et j’avoue que je suis sous le charme, rien de moins. Comme toute nouvelle application, il arrive encore que certains bogues fassent leur apparition. Il faut prendre le temps de se familiariser avec l’application avant de débuter, mais son utilisation reste très conviviale. C’est une application gratuite qui permet à l’enfant d’avoir sa propre boîte de messagerie. Il peut écrire des messages, en recevoir, effectuer des appels vidéo, etc. Jusqu’ici, rien d’extraordinaire… mais… l’application a été créée grâce à l’avis précieux de nombreux parents, qui cherchaient une façon sécuritaire de communiquer avec leurs proches, tout en ayant un contrôle total sur les communications. Donc, on retrouve une application conviviale et rassurante qui nous permet d’accompagner l’enfant dans l’apprentissage des réseaux sociaux et de la communication virtuelle.

Voici les dix raisons qui font que je suis enchantée par cette nouveauté :

1- Aucun compte Facebook ne sera créé pour l’enfant. Ça, c’est le plus bel avantage en soi. L’enfant n’a pas besoin de se connecter avec un mot de passe et n’a pas besoin de fournir de numéro de téléphone.

2- L’enfant ne peut contacter que des personnes que ses parents ont approuvées! Tout est vérifié grâce au compte du parent sur Facebook. Le parent contrôle totalement la liste de contacts et doit approuver chaque personne autorisée à parler à son enfant. En cas de doute sur les communications, les messages ne disparaissent pas et ne peuvent pas être masqués. Le parent y a accès en tout temps par son propre téléphone.

3- Son utilisation est très simple. On connecte l’enfant. On ajoute des amis d’école, des cousins, des grands-parents, des amis proches, etc. L’enfant peut ensuite parler à tout ce beau monde en toute sécurité.

4- Le parent peut également vérifier tous les contrôles parentaux à distance. Il choisit avec qui son enfant peut correspondre. Il peut ajouter des contacts, choisir un horaire d’utilisation limité et mettre en veille l’application quand il le veut.

5- Il nomme ses contacts comme il le veut, par exemple « Lau » au lieu de « Laurence Tremblay », et peut personnaliser son application avec les couleurs qu’il aime. Il peut choisir des collants rigolos, des GIF animés et des dessins spécialement conçus pour les enfants.

6- Si l’enfant veut ajouter un nouveau contact, le parent sera toujours avisé immédiatement sur son compte Facebook et choisira d’accepter ou non l’ajout du contact avant une première discussion. Aucune chance qu’un inconnu ou un pédophile contacte l’enfant.

7- Une grande sensibilisation est faite concernant la cyberintimidation. L’enfant peut bloquer quelqu’un de sa liste de contacts quand il le souhaite. Il peut également faire un signalement s’il sent qu’un ami lui transmet du contenu inapproprié ou s’il se sent harcelé. Tous les signalements mènent automatiquement à une alerte sur le compte du parent. Et si des enfants partagent du contenu indésirable ou s’ils ne respectent pas les règles établies par l’application, ils n’auront tout simplement plus accès à l’application.

8- Aucune publicité ne passe dans Messenger Kids! L’application est gratuite, accessible et aucun achat n’est possible à travers celle-ci.

9- Les concepteurs semblent avoir pensé à toutes les facettes de la sécurité des enfants. Le parent doit approuver à distance par son compte Facebook tout appareil avec lequel l’enfant demande à se connecter! Donc aucune chance qu’il se connecte de l’école, par exemple, sans que le parent le sache.

10- Lors de sa première connexion, l’enfant doit approuver un contrat d’utilisation, en présence de son parent. Ce contrat le sensibilise au respect de l’autre dans ses communications. Il prône également la discussion avec le parent si l’enfant a des questionnements, s’il se sent mal à l’aise ou menacé. Il encourage l’enfant à communiquer dans le respect et le plaisir.

Nos enfants grandiront dans ce monde où les réseaux prennent une grande place. Je ne suis pas d’accord avec le fait de les lancer trop tôt dans un monde virtuel dont ils seront un jour dépendants, qu’on le veuille ou non. Ceci étant dit, je trouve enfin une application qui me permet de contrôler l’accès des enfants et de leur permettre d’apprivoiser en douceur et sans surstimulation ce monde virtuel.

Dorénavant, ma fille de huit ans peut inviter son amie à jouer sans que j’aie à appeler le père de cette amie sur son cellulaire. Elle peut aussi contacter ses anciennes amies, celles qu’elle aimait tant mais dont elle a dû se séparer suite au déménagement. Elle peut aussi prendre des nouvelles de ses cousines d’amour, sans me harceler pour les appeler. Elle peut le faire seule. J’apprends à lui faire confiance moi aussi.

Ma fille de six ans aussi apprécie l’application. Elle commence tout juste à écrire des mots. Cette semaine, elle a envoyé un magnifique « Je t’aime » à sa mamie qui habite loin et un beau dessin à son amie de la maternelle.

Ce monde virtuel a aussi du bon. Si on m’avait prédit l’an dernier que j’écrirais un jour une opinion en faveur d’une application pour enfants, je ne l’aurais jamais cru. Puis, Messenger Kids est arrivé…

Joanie Fournier

 

À toi la super insta-mom

Je te connais, je te vois défiler dans mon fil d’actualité.   Tu changes de nom, mais

Je te connais, je te vois défiler dans mon fil d’actualité.

 

Tu changes de nom, mais tu es atteinte du même mal que les autres.

 

On est à l’ère de tout voir à l’heure réelle. On dépeint notre vie sur nos réseaux sociaux à son meilleur.

 

On le sait, la maternité vient avec une extension qui n’est pas plaisante pantoute : la comparaison.

 

Oui, on passe notre temps à se comparer. On veut être une bonne mère pour nos enfants : jouer avec eux, bien les nourrir avec du bio pis toute, on veut qu’ils soient polis, empathiques, bienveillants envers les autres, on veut être présentes pour leurs bobos, enfin, on veut être parfaites.

 

Mais la vie, c’est pas ça…

 

Quand on a passé la nuit à nourrir bébé, difficile d’avoir un teint ultra radieux le matin.

Même chose quand les enfants sont malades.

Quand ce ne sont pas les enfants, c’est le mausus de hamster qui vit dans notre cerveau.

Qui est vraiment top au réveil?

 

Sans compter qu’à la garderie, on dirait que c’est toujours notre enfant qui tape les autres, qui ne veut pas partager, qui n’est pas encore propre, qui ne parle pas comme un premier ministre à deux ans et j’en passe.

 

Pour les plus vieux, oui, ceux qui sont faciles à localiser, il ne faut que regarder sur le sofa ou dans leur lit pour les trouver. Ils ont l’attitude féroce et rechignent à toutes tâches. On leur dit blanc et ils demandent noir à tout coup. On est soudain devenus aussi ignorants à leurs yeux qu’un céleri.

 

Mais voilà, aussitôt qu’on ouvre Instagram ou Facebook, on voit une autre réalité.

 

Les mères qui n’ont pas dormi depuis trois mois sont radieuses.

Celles qui ont des enfants en bas âge ont des anges qui ne sont jamais sales.

Celles qui ont des ados ont une relation extraordinaire avec eux et leurs enfants sont super travaillants, aidants, portés vers les autres…

 

Cela nous met encore plus de pression, car clairement, j’ai pas cette vie-là, moi!

 

Mais en fait, je l’ai cette vie… Ces photos, ce ne sont que des mini moments de la journée, de la semaine.

 

J’ai chaque jour un moment où ma belle ado me prend dans ses bras et me dit qu’elle m’aime (j’ai même la preuve sur mon Instagram!)

 

J’ai chaque jour un moment où je suis assise tranquille à boire mon café et à profiter d’un bon moment pour moi (ça dure parfois une seconde, mais c’est celle-là que tu peux voir sur mon Facebook.)

 

J’ai des moments où ma mini est assise avec sa guitare ou fait ses tâches sans que je négocie pour qu’elle puisse encore aller jouer avec ses amis (justement, j’ai aussi une photo de cela!)

 

Tu as compris qu’en fait, je suis aussi (probablement comme toi) une super insta-mom.

 

Malgré mon Instagram, je sais que ma vie n’est pas parfaite, mais malheureusement, ce n’est pas ce que les autres voient.

 

On veut en tout temps être à notre meilleur.

 

Si notre meilleur était notre imperfection?

 

Si on peuplait nos réseaux de nos moments imparfaits?

 

Martine Wilky

Ma vie en Facebook

En cette période intense de partages de moments heureux de vacanciers sur les réseaux sociaux, je

En cette période intense de partages de moments heureux de vacanciers sur les réseaux sociaux, je discutais avec une amie et nous nous sommes posé la question : d’où vient ce besoin de partager tant de moments de notre vie, de notre quotidien, en fait?

Je n’y échappe pas. Il m’arrive souvent de me laisser emporter😉

Certains diront (j’en fais partie) que les photos de nos petits font le bonheur de nos parents et amis de qui la distance nous sépare…

Cependant, je vais te confier un secret : ton p’tit loup assis dans le gazon, photographié sous cinq angles différents, c’est too much.

Il n’y a pas si longtemps, on ménageait nos 12 poses ou mieux, nos 24 poses. Nos clichés prenaient soudainement tant de valeur.

Feuilleter un album photo : activité en voie d’extinction… pour la majorité des familles, du moins. Moi la première, je tarde à faire imprimer mes précieux souvenirs.

Pour vous faire sourire, je vous fais entrer dans mon quotidien, le temps de quelques photos… Tous ces moments font partie de la catégorie : « On s’en sacre un peu. »

 

« Ma fille me bricole une maison avec une boîte de papier collant (et deux rouleaux).

#cestsimerveilleuxdesenfantscréatifs »

 

« Une planche à légumes toute propre!

#savoirapprécierlespetiteschoses »

 

« Quel bonheur de plier une brassée fraîchement séchée à l’air extérieur!

#vivemacordeàlinge »

« Mon eau est presque bouillante.

#mercilavie »

 

« Consoler ma fille hypersensible.

#momentmagique

#siprèsdesesémotions. »

 

 

 

 

 

 

Karine Lamarche

Le terrain est toujours plus vert chez le voisin

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Le terrain est toujours plus vert chez le voisin : c’est connu! Daussi loin que je me souvienne, jai envié les autres. Leurs beaux terrains verts m’ont toujours semblé plus invitants que le mien, couvert de mauvaises herbes et de garnotte.

Petite, j’enviais mes voisines d’en face parce qu’elles avaient des poupées des New Kids On The Block et pas moi! Vers la fin du primaire, je jalousais tellement ma camarade de classe, qui semblait avoir tous les talents, que j’avais confectionné une poupée vaudou à son effigie pour rééquilibrer un peu les choses (rassurez-vous, ce fut complètement inutile! Aucun enfant ne fut blessé ni maltraité!) Au secondaire, je détestais les filles minces, populaires et habillées à la dernière mode. Adulte, j’ai trouvé injuste de voir mes copines aller à l’université, tomber enceinte avant moi, se faire construire de grosses baraques, voyager à travers le monde, etc.

Et puis, j’ai compris…

Tu sais, ton couple de voisins, ceux qui habitent la grosse maison, avec le beau spa, le gros garage, le magnifique aménagement paysager et les deux voitures de l’année stationnées à l’avant? Et bien ce quon ne sait pas, cest que ça fait maintenant dix ans qu’ils essaient en vain d’avoir un enfant : un enfant qui ne s’achète pas.

Pis tu sais, ton ami Facebook, celui qui rayonne de zénitude, qui publie quotidiennement de belles pensées positives, qui ne s’accroche pas dans les valeurs superficielles et matérialistes, qui semble si serein et épanoui? Et bien ce quon ne sait pas cest quau fond, il se sent comme un échec monumental; il se remet en question constamment. Les belles citations quil publie, il espère y croire un jour, mais il n’est pas rendu là.

Pis tu sais, ton amie parfaite, celle qui peut manger tout ce qu’elle veut sans prendre une once de gras, qui fait trois demi-marathons par année, qui avait perdu son poids de grossesse un mois seulement après l’accouchement? Et bien ce quon ne sait pas, cest quelle sentraîne de façon compulsive et se fait vomir tous les jours. Elle cache des barres de chocolat quelle mange en cachette et quand elle se regarde dans le miroir, son reflet la rend malade.

Pis tu sais, la petite famille parfaite que tu côtoies à l’aréna? Le beau petit couple, avec trois enfants, toujours aussi amoureux après dix ans? Celui qui fait plein dactivités en famille, qui habite une mignonne petite maison et qui se promène toujours main dans la main? Et bien, cette famille-là, c’était la mienne. Ce que vous ne saviez peut-être pas, cest quon n’était plus amoureux depuis longtemps, quon parlait de séparation toutes les semaines et quon ne se touchait plus depuis des mois. Le papa souffrait d’un problème de santé mentale, il découchait de temps en temps sans dire à la maman où il était, et la maman s’endormait en pleurant TOUS les soirs.

On voit constamment défiler des statuts Facebook et des photos où on «tague» le bonheur. Devant ces étalages de réussites et de bonheur sans nuages, on en vient à penser que tout le monde est plus heureux que nous. Mais sait-on ce qui se passe réellement dans la vie des autres? Et de toute façon, est-ce vraiment important? Le bonheur du voisin vient-il vraiment ternir le nôtre? Nous avons tous notre lot de malheurs, petits et grands. Les apparences peuvent être trompeuses.

Donc la prochaine fois que vous trouverez le terrain plus vert chez le voisin, arrêtez-vous. Il sagit peut-être de gazon synthétique ou peut-être que des petits vers blancs s’y cachent. Prenez plutôt le temps d’arroser et de nourrir le vôtre!

 Steph Nesteruk

Le revers de Facebook

Si vous êtes comme moi, le matin, vous vous réveillez, vous ouvrez

Si vous êtes comme moi, le matin, vous vous réveillez, vous ouvrez les yeux, vous embrassez votre conjoint et vous allumez votre téléphone cellulaire. Il y a quelques courriels, vite lus, la météo, rapidement « checkée », ainsi que les grands titres, et… les notifications de nos réseaux sociaux préférés.

Je m’empresse d’aller voir qui a commenté ou aimé ceci ou cela et je me réveille tranquillement en surfant sur mon fil d’actualité. Plusieurs fois dans la journée, je me pose, avec un bon café, afin de faire défiler ce site, écrire des niaiseries, partager des images drôles, publier des photos, raconter ce qui est racontable (quoique ce soit subjectif), bref… Facebook est devenu un loisir quotidien, une façon de partager, de rire, de se soutenir et de donner des nouvelles à mes proches qui vivent de l’autre côté de l’océan, sans avoir à remplir leurs boîtes de courriels. J’aime sa spontanéité, son aspect ludique et reposant, et j’assume une certaine dépendance. C’est avant tout pour moi un moyen de partage et de communication.

Sauf qu’il y a des revers… J’ai appris avec le temps à « classer » mes contacts, protégeant ainsi mon intimité. Je déteste me censurer dans la vie, et sur Facebook, c’est pareil. Sauf que des fois, il faut tourner les doigts sept fois au-dessus du clavier avant de publier ou de commenter. Pourquoi? À cause de ceux à qui il manque un sens de l’humour certain et de ceux qui scrutent tout ce que l’on peut écrire, dire, aimer ou partager.

Les scrutateurs… Ils cherchent une reconnaissance sociale dans un réseau de communication spontané et divertissant. Depuis quelques mois, pour la première fois, j’ai dû avoir des utilisateurs « restreints » et même « bloqués » afin de garder ma liberté d’expression. Ces gens qui, dans la « vraie vie » (pourtant Facebook n’est que le prolongement de la vraie vie, non?), sont sans doute frustrés ou malheureux, ou encore ils manquent de confiance en eux. Je ne sais pour quelle raison, ils attachent une importance capitale, presque vitale, à tout ce qui s’écrit sur le réseau social…

Imaginez la faiblesse d’un adolescent en pleine crise existentielle… Facebook peut avoir un impact très dangereux, voire destructeur, pour quelqu’un qui est mal dans sa peau et le moindrement isolé socialement…

Ces derniers mois, j’ai vu de la manipulation et même de la diffamation (deux choses qui sont pourtant complètement illégales), des règlements de compte (des couples qui s’engueulent en public, des amis qui se déchirent devant tout le monde, mettant mal à l’aise absolument tous leurs contacts…) et j’en passe…

J’ai dû allonger ma liste d’utilisateurs bloqués à force de harcèlement et d’attaques quotidiennes… Eh! Oui, être sur Facebook demande de savoir se protéger et se défendre… J’ai appris à changer ma façon de l’utiliser. Et finalement, je deviens « presque » comme tout le monde : je ne montre que le positif, ou le pas « trop négatif », ou seulement le rigolo : l’illusion d’une vie… Je trouve ça dommage et je me dis que c’est sans doute cela qui tuera le réseau social. Parce que ça sert à quoi si on ne peut plus s’amuser sans offenser, frustrer ou blesser un potentiel utilisateur qui pense que tout est sérieux et qui se sent visé par tout, tout le temps? Si ça m’est arrivé une fois, ça m’arrivera sûrement encore. Alors je me modère, je me relis (bah! Voyons, elle est passée où, la spontanéité!?) et je restreins de plus en plus d’utilisateurs…

Mais si je réfléchis bien, dans la « vraie vie », il y a des personnes nuisibles, non? On ne peut pas s’entendre avec tout le monde et on a plus au moins d’affinités avec les gens. Et si Facebook nous permettait seulement de comprendre plus rapidement quelle sorte de personnes sont nos « amis »? Parce que quelqu’un qui a les yeux collés du matin au soir sur son cellulaire, à tout scruter de la vie des autres sur un réseau social, je ne suis pas certaine d’avoir envie de ça dans ma vie. Quelqu’un capable de voler l’identité d’un autre ou de créer un faux compte, pour scruter encore et toujours, ai-je vraiment besoin de ce genre de personnes dans ma vie?

Peut-être que finalement, le revers de Facebook est de nous ouvrir les yeux plus vite sur la véritable nature des gens qui nous entourent…

Et la plupart du temps, avouez qu’on a vraiment du fun sur ce réseau social! Et comme j’ai la fâcheuse habitude de ne me souvenir que du positif, je vais continuer à l’utiliser! Car je m’y amuse chaque jour!

Les petits points rouges: quand la technologie devient une dépendance

Ils sont partout dans nos vies. Dans tous nos objets électroniques

Ils sont partout dans nos vies. Dans tous nos objets électroniques tels que cellulaires, tablettes ou ordinateurs. Ils nous traquent…
En effet, dès que j’allume mon téléphone, tels des agresseurs, ils me sautent au visage! Ils appellent à l’urgence : “dépêche-toi de nous faire disparaître ou tu seras punie”!

Pourquoi ai-je autant de difficulté à les laisser en place. Je pourrais simplement décider d’y répondre plus tard? Pourquoi je me sens dans l’obligation de lire ces courriels si “urgents” (dont la moitié sont des spams), de prendre connaissance des 14 messages privés, des 57 notifications Facebook, des 3 réponses sur Instagram et du message sur LinkedIn (qui est forcément important, c’est un réseau professionnel quand même!)? Pourquoi ces points rouges me font-ils culpabiliser au point de vouloir les faire disparaître un par un?

Parce que je suis formatée depuis l’enfance…
Souvenez-vous, en classe… Les points verts pour le bon comportement, les points jaunes pour les avertissements et… les points rouges… Recevoir un petit point rouge (ou pire : 2 ou 3!) : c’était le stress et la panique! Mes parents allaient être avisés et, c’est sûr et certain, que j’allais avoir des conséquences! Depuis ma plus tendre enfance, je lutte chaque jour (avec un léger trop-plein d’énergie et un évident déficit d’attention, je parle bien de lutte!!!), pour ne pas recevoir de points rouges! Et bien, figurez-vous qu’ils me rattrapent et me traquent sur mes appareils électroniques! Quel enfer !

Le problème c’est qu’en m’efforçant de les faire disparaître quotidiennement et d’être une “bonne et gentille élève”, je suis devenue complètement dépendante. Je perds un temps incroyable… Pourtant le temps est si précieux… Je regarde souvent (beaucoup trop souvent) la moindre notification pour faire disparaître ces points rouges. Je me perds sur ces appareils ou sur mon ordinateur, traquant, lisant, effaçant. Je ne me sens bien que lorsqu’ils ont disparu. Parfois je suis tellement envahie, qu’il apparaît même sur mes bras de petits points rouges qui me démangent! Quel stress!

Ce besoin de les guetter sans arrêt et d’ouvrir à tout bout de champ mes appareils pour éradiquer les petits points rouges de ma vie est impérieux et ridicule. Ce besoin est, à mon sens, une des plus belles réussites des concepteurs : je me sens dans l’obligation d’ouvrir mes applications beaucoup trop souvent.

Posez-vous la question : combien de temps perdez-vous chaque jour à faire disparaître vos petits points rouges?

Petit à petit, ils sont devenus trop présents dans ma vie, ils ne me laissent jamais tranquille, ils apparaissent sans prévenir et ce rouge me met une pression, dont je n’ai absolument pas besoin.

Alors, j’ai décidé de désactiver ces notifications. Désormais, il se peut que ça prenne quelques heures ou quelques jours avant que je vous réponde. Si vous me cherchez sur la toile, je suis peut-être tout simplement en train d’admirer le seul point rouge que nous devrions prendre le temps de regarder : le soleil qui se couche les soirs d’automne…