Tag Grands-parents

Chers Grands-Parents

Chers Grands-Parents,

Chers Grands-Parents,

Je vous écris cette lettre pour vous remercier, vous démontrer mon admiration et vous exprimez mon amour pour vous. Vous avez vu apparaître des inventions extraordinaires, vu la technologie naître et évoluer à vitesse grand V et vécu des moments historiques. Pour certains, vous avez peut-être même participé à ces grands moments.

  • Fondation des Canadiens de Montréal en 1909
  • Naufrage du Titanic le 14 avril 1912
  • Première guerre mondiale 1914-1918
  • Droit de vote des femmes au Canada
  • Premier vaccin (vaccin antituberculeux) en 1921
  • Joseph-Armand Bombardier invente la première motoneige en 1922
  • Premiers essais des photographies en couleurs entre 1925 et 1935
  • Découverte de la pénicilline, le premier antibiotique
  • Krach boursier en 1929 (suivi de la Grande Dépression)
  • Invention du stylo à bille en 1938, mais fabriqué en usine à partir de 1953
  • Premier ordinateur 1937-1946
  • Deuxième Guerre mondiale 1939-1945 (Débarquement de Normandie entre autres)
  • Droit de vote des femmes au Québec le 25 avril 1940
  • Création de l’ONU (Organisation des Nations Unies) le 24 octobre 1945
  • Invention du micro-ondes en 1946
  • Guerre du Vietnam 1955-1975
  • Guerre froide 1956-1968
  • Construction du mur de Berlin en 1961
  • Conquête spatiale :
    • Premier satellite artificiel en 1957
    • Premier homme dans l’espace en 1961
    • Le premier homme sur la Lune le 21 juillet 1969
  • Première pilule contraceptive en 1961
  • Début des travaux pour le métro de Montréal en 1962
  • Assassinat du président Kennedy le 22 novembre 1963
  • Assassinat de Martin Luther King Jr. le 4 avril 1968
  • Jeux olympiques à Montréal en 1976
  • Création de Apple en 1976
  • Adoption de la Charte de la langue française en 1977
  • L’échec du référendum québécois 1980
  • Sony et Philips lancent les premiers CD comme support numérique de la musique en 1982
  • Apple lance Macintosh qui comporte des icônes et une souris en 1984
  • Catastrophe de Tchernobyl le 26 avril 1986
  • Tragédie de Polytechnique le 6 décembre 1989
  • Chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989

Tous ces événements en si peu de temps ! Vous avez vécu dans un siècle où il y a eu plus d’évolutions que pendant les deux derniers millénaires. De l’apparition de l’électricité dans vos maisons, de la télévision en noir et blanc à celle en couleur, la télévision grosse comme un meuble, tellement lourde qu’il était presque impossible de la bouger, à une télévision aussi grosse, mais d’une minceur à faire peur et d’une légèreté surprenante. Vous avez vu naître le premier ordinateur, les téléphones portables, internet très lent à super-méga-débile rapide. Vous étiez habitués d’aller dans votre caisse pour imprimer votre livret de transaction, de payer vos factures au comptoir de la banque, de recevoir vos factures par la poste. Aujourd’hui, tout se fait par internet et pas besoin d’un ordinateur. Non, non, simplement avec nos téléphones intelligents.

Vous nous avez transmis des valeurs importantes comme la famille, le respect et l’honneur. Vous avez tout fait pour vos familles. Vous avez su évoluer, apprendre et grandir en même temps que l’évolution de tous les domaines (médical, technologique…) Vous êtes les êtres humains qui ont eu le plus d’adaptation à faire au cours de leur vie.

Beaucoup de familles québécoises ont grandi avec beaucoup de rassemblements familiaux. Le rythme de nos vies a augmenté graduellement jusqu’à en devenir maladif. Tout doit être fait vite. Pas le temps de niaiser ; le temps, c’est de l’argent. Dans votre temps, la femme restait à la maison et s’occupait de tout. Maintenant, il est impossible (ou presque) qu’un des deux parents reste à la maison. Les deux doivent travailler, envoyer les enfants à la garderie, à l’école. C’est la course toujours, les repas, les tâches ménagères, les devoirs, les bains, les exercices physiques, etc.

Et vous, vous nous regardez courir à gauche, à droite, ne prenant pas une seule seconde pour nous. Vous avez téléphoné presque tous les jours pour prendre des nouvelles, mais nous étions trop pressés pour prendre le temps de vous parler vraiment. Vous vous êtes sûrement demandé : “mais où est-ce qu’on a manqué notre coup pour être si seuls, abandonnés ? » La réponse est simple : vous n’avez rien fait de mal. La vie est devenue une course, le temps nous manque. Mais le temps, nous en manque-t-il réellement ou ne prenons-nous juste pas le temps ?

Chers grands-parents, vous auriez mérité notre temps comme quand vous preniez le temps de nous apprendre à faire du vélo ou à cuisiner. Vous ne méritiez pas de mourir seuls.

Pour tous ceux dont les parents ou grands-parents sont encore en vie, appelez‑les, allez les voir, même si c’est au travers d’une fenêtre. Ces personnes ne méritent pas de rester seules. Nous devons prendre le temps pour elles. Ne tentez pas de trouver du temps, vous n’en trouverez pas ; prenez-le, tout simplement.

Nous avons une chance unique de prendre une pause, de réorganiser nos priorités, de réfléchir à nos actions. Nous avons la chance de changer les choses, de reprendre un rythme de vie plus sain. Ce foutu virus nous donne une occasion de changer.

Chers grands-parents au ciel, certains d’entre vous ont eu la chance, l’honneur d’être accompagnés dans vos derniers moments par les membres de votre famille. D’autres n’ont pas eu cette chance. Chers grands-parents, désolée que la vie ait changé drastiquement au point où nous avons « dû » vous abandonner. Désolée que nous ayons pris conscience trop tard de l’importance de notre présence près de vous. Désolée que nous n’ayons pas pris aussi souvent le temps pour vous.

Chers grands-parents, reposez en paix, festoyez avec vos proches retrouvés !

Cindy LB

Parler de la mort avec les tout-petits

Je ne m’attendais pas à en parler aussi rapidement avec mes enfan

Je ne m’attendais pas à en parler aussi rapidement avec mes enfants. Mon plus vieux me prend parfois par surprise. Nous sommes chanceux, nos enfants n’ont pas encore été réellement confrontés à la mort, ils n’ont perdu aucune personne qu’ils aiment. On se croise les doigts pour que ça n’arrive pas de sitôt. Ce sujet reste donc assez abstrait pour eux.

La première fois que notre aîné m’en a parlé, il n’avait pas encore trois ans. Il m’a demandé où était son papi, mon père. Il est décédé. Je ne voulais pas lui mentir, mais je ne voulais pas le traumatiser non plus. Pas évident. J’ai réussi à lui faire comprendre son décès sans que ça le préoccupe tellement dans les jours suivants, ouf! Je m’en suis sortie. Il a plus accroché sur le fait qu’il aimerait un papi et que c’est triste de ne pas en avoir que sur la mort en tant que telle.

Je lui ai alors demandé ce que c’était, selon lui, un papi. Il m’a répondu que c’était quelqu’un, un monsieur, qui jouait avec lui, qui le consolait, qui lui lisait des histoires et qui prenait soin de lui. Je lui ai alors fait remarquer qu’il a donc plusieurs papis. Le père de son père d’abord, mais aussi mon parrain qui a une place privilégiée dans la vie de mes enfants et l’amoureux de ma mère qui aime beaucoup jouer avec eux. Il se trouve maintenant bien chanceux d’avoir autant de papis.

Une chance qu’il ne m’a pas encore demandé comment mon père est décédé parce que je ne sais vraiment pas comment ni quand aborder le concept du suicide avec un enfant… Si vous avez des conseils, je suis preneuse!

Ensuite, l’an dernier, dans un épisode de Passe-Partout, Cannelle et Pruneau discutaient de Grand-Maman Bi avec Grand-Papa Bi. Ce dernier expliquait à ses petits-enfants que Grand-Maman Bi était décédée parce qu’elle était simplement arrivée à la fin de sa vie.

Le soir même, notre plus vieux m’en a parlé à l’heure du coucher. Il était très inquiet de mourir. J’ai tenté de lui dire que Grand-Maman Bi était très vieille, que ça n’arriverait pas avant très, très longtemps. J’ai essayé de mieux lui faire comprendre la notion du temps en comparant les âges de membres de notre entourage. Rien à faire. « J’ai pas envie d’être mort, maman. Je ne veux pas arriver à la fin de ma vie ».

Depuis plus d’un an, ça revient parfois. Il en reparle, nous répète qu’il n’a pas envie d’être mort. On le rassure du mieux qu’on peut, on lui dit qu’on prend bien soin de lui, qu’il ne mourra pas. Mais ça finit toujours par revenir le chicoter.

J’ai tenté de trouver des livres qui traitent de ce sujet, mais tous ceux que j’ai consultés sont destinés à des enfants ayant perdu quelqu’un. Ce n’est pas le cas des nôtres, c’est encore abstrait pour eux. Chaque fois, j’ai l’impression que ça le tracassera plus après avoir lu un livre qu’avant. Par exemple, un livre qui parle d’une mamie au ciel pourrait faire qu’il s’inquiète de perdre sa mamie.

Il est déjà si sensible. Je veux le rassurer sans lui mettre prématurément des soucis en tête. Ce n’est pas une tâche facile. Avez-vous déjà vécu quelque chose de semblable? Comment y avez-vous fait face?

Jessica Archambault

 

Une mamie précieuse

Les grands-parents peuvent faire une différence très grande dans l

Les grands-parents peuvent faire une différence très grande dans la vie de leurs petits-enfants. Bien que je savais que ma mère aimerait ses petits-enfants, je ne m’étais pas imaginé la relation privilégiée qu’elle est en train de construire avec ses « minis ».

Ça a été facile avec mon plus vieux, le premier bébé de la famille. Quand mamie était présente, plus personne n’existait, pas même papa et maman. Maintenant qu’il a trois ans et demi, pas grand-chose n’égale le bonheur d’aller dormir chez mamie. Ses grandes joies et ses grandes fiertés doivent absolument être partagées avec sa mamie d’amour. Et c’est sans compter les « moi, je l’aime ma mamie! » prononcés régulièrement, même quand on ne parle pas d’elle à ce moment‑là.

Sont ensuite venus mon deuxième et mon neveu, à quelques semaines d’intervalle. Une relation tout aussi spéciale est en train de se bâtir avec eux. Leurs yeux s’illuminent lorsqu’ils la voient. Mon bébé de seize mois crie « MAMIE » dès qu’on passe devant sa porte pour se rendre dans la cour, il le crie même à répétition en jouant et en pointant la maison. Quand il la voit finalement, il se précipite vers elle à toute vitesse.

Au-delà des cadeaux, elle construit avec eux une relation basée sur l’amour qui leur sera précieuse tout au long de leur vie. Elle crée une bulle d’amour et de joie autour d’eux. Elle les aime inconditionnellement, joue avec eux, les fait rire, se met à leur hauteur pour leur parler, les cajole, les écoute, les console, les protège, mais surtout, elle leur fait sentir qu’ils sont les personnes les plus importantes et les plus spéciales du monde quand elle les regarde et passe du temps avec eux. Elle arrive même à leur faire ressentir ça quand elle est avec les trois en même temps.

Je trouve nos garçons chanceux de vivre ça! Et je prends des notes pour quand ce sera mon tour. La barre est haute, mais je la trouve inspirante!

Jessica Archambault

 

Ils vécurent heureux…

<img class="alignnone size-full wp-image-10938" src="http://www.mafa

Ils vécurent heureux et eurent… beaucoup deux enfants. Mais pour être heureux, ils le sont! J’aimerais vous écrire une histoire captivante, remplie de divers malheurs, et émouvante à souhait. Cependant, ce serait mentir. Alors voilà un court texte dans lequel j’ai envie de vous présenter mes parents, parce que oui, nos enfants nous occupent et nous préoccupent souvent, mais que serions-nous sans nos parents? Ils étaient là dès le début et pour certaines chanceuses comme moi, ils sont toujours là.

Ils sont loin d’avoir vingt ans et n’ont rien des mannequins apparaissant dans les publicités et les revues. Même celles qui s’adressent au troisième âge. Pourtant, ils sont vraiment beaux! N’est-ce pas?

Lorsque je me suis séparée il y a plusieurs années, j’ai pleuré ma vie. Entre autres parce que je ne pourrais jamais offrir à mes enfants le modèle tel que vu plus haut. Mes enfants connaîtraient les difficultés de la famille monoparentale et la saga des familles reconstituées…

Ma sœur et moi avons été choyées, sans être trop gâtées. Grâce à l’amour de mes parents, notre enfance a été parsemée de beaux souvenirs. Des dimanches matin à se tirailler en pyjama avec notre papa, au magasinage avec notre maman. Des pique-niques dans les haltes routières en route pour les vacances d’été, au congé de Noël avec les cousins et cousines. Mes parents étaient là, ensemble. Ils ont su nous inculquer le goût d’apprécier les petits bonheurs.

Ils étaient tout aussi présents dans le quotidien moins emballant, comme les devoirs et le ménage du samedi matin. Chacun avait son rôle et sa place. À certains moments, ils se complétaient et à d’autres, ils marchaient main dans la main. Bien sûr, ils avaient leurs différends et leurs disputes, mais ils ont su les surmonter et surtout, se pardonner.

Ma sœur et moi sommes adultes majeures et vaccinées depuis longtemps, mais ils continuent de veiller sur nous à distance et sur leurs petits-enfants, sans toutefois s’imposer et surtout, sans juger nos vies et nos décisions. Quelle chance nous avons! Ils ont pris soin de nous tous et ma mère se plaît à dire que bientôt, ce seront ses petites-filles qui s’occuperont d’eux😉.

En juin, ils ont célébré leur quarante-huitième anniversaire de mariage. Ils profitent de la vie et veillent l’un sur l’autre, non sans s’obstiner et se critiquer, mais toujours avec sollicitude et respect de l’autre. Ce qu’il y a de plus beau, c’est que malgré les traces de la vie autour de leurs paupières, il est toujours possible d’apercevoir une lueur d’amour briller au fond de leurs yeux. Ce genre d’amour en voie d’extinction mérite d’être souligné.

Merci, papa et maman pour ce que vous êtes.

Isabelle Lord

 

Gérer les grands-parents, quel chaos!

En repensant à ma propre relation avec mon grand-père et ma grand-

En repensant à ma propre relation avec mon grand-père et ma grand-mère, à la place dans la famille qu’ils ont eue dans ma vie, aux liens que nous avions, cela m’a amenée à penser aux grands-parents d’aujourd’hui. Maintenant que c’est moi qui suis devenue parent, ma vision d’eux est différente.

Chaque génération a selon moi sa propre façon d’aborder le sujet.

Sous la perception de l’enfant

On y voit le côté cool : être gâté, le partage de connaissances, la tendresse reçue. Je me rappelle encore et j’imagine encore la tête de ma mère lorsque je suis rentrée de l’épicerie avec mon grand-père et qu’elle a vu la quantité de cochonneries que l’on ramenait. Elle était à deux doigts de faire une attaque. Mon grand-père avait prononcé les mots que tous les enfants rêvent d’entendre à l’épicerie avec leurs parents : « Si tu vois quelque chose qui te tente, mets-le dans le panier ». Vous imaginez que j’en avais largement profité.

La deuxième position, celle où tu deviens parent

Devenue maman à l’âge de vingt ans, avec peu d’expérience de la vie, je m’affirmais peu, j’étais influençable. Je repense à ce jour où nous étions allés au marché aux puces. Ma fille qui devait avoir à l’époque deux ou trois ans avait eu le coup de foudre pour un lapin mécanique rose en patins à roulettes qui roulait dans une allée. Il y avait aussi cette vendeuse qui encourageait trop fortement son désir que maman cède et lui achète cet objet tant désiré. Je venais à peine de lui dire non qu’elle se jeta par terre pour faire une spectaculaire crise de bacon. Malgré mon malaise, j’étais prête à la prendre en petite poche de patates et à sortir du marché. Quand j’ai entendu ma belle-mère lui dire : « Tu l’aimes le lapin? Mamie va te l’acheter. » Ouch! Elle venait de saper mon autorité et de dépasser les limites de son rôle.

Si on veut éviter malaises et malentendus entre parents et grands-parents, il faut, selon moi, suivre quelques règles de base. Moins on attend pour le faire, plus le rôle et la place de chacun seront clairs pour tous. Bien entendu, chaque famille est unique et a son histoire. C’est à vous d’y aller avec ce qui a un sens pour vous.

1)      Exprimer ouvertement vos besoins

Rien de mieux qu’une bonne et franche discussion autour d’un bon thé ou d’un bon café pour clarifier quelle place vous voulez que les grands-parents prennent dans la vie de leurs petits-enfants. Demandez-leur aussi celle qu’ils sont prêts à prendre.

2)      Reconnaître leurs désirs

Une des joies d’être grands-parents est de gâter, de faire plaisir et c’est normal! Ne les privez pas de ce bonheur. Soyez juste clairs et exprimez votre vision de la parentalité. Un biscuit, c’est ok, mais pas tout le sac.

3)      Votre moment

Avec respect, faites savoir que maintenant, c’est votre tour de vivre l’expérience d’être parents. Chacun son moment, chacun sa place.

En terminant,

4)      Soyez reconnaissant

Remerciez-les de vouloir partager avec leurs petits-enfants toute cette expérience, leurs histoires et leurs valeurs.

Johanne Bisaillon

Coach familial

Membre du réseau Nanny secours

 

Mes vacances avec les grands-parents… un vrai désastre !

Il y a trois ans de cela, nous voulions partir dans un tout inclus p

Il y a trois ans de cela, nous voulions partir dans un tout inclus pour la semaine de relâche. Encore mieux, ma belle-mère s’est proposée pour venir à titre de « gardienne ». Pour ne pas laisser grand-papa seul, avec plaisir, nous sommes partis tous ensemble. C’était la première et la dernière fois !

J’aurais dû me douter, lorsque j’ai vu le regard vide, complètement perdu, de ma chère belle-maman à l’aéroport, que rien n’irait selon nos espérances. Elle qui voyage plus de deux fois par année souffre d’anxiété lorsqu’elle prend l’avion. Résultat : elle prend plusieurs produits naturels (beaucoup même !) afin de rester bien calme. TROP CALME ! Nous avions donc une grand-maman déjà dans les nuages parmi nous.

Une fois dans l’avion, mes fils voulaient absolument s’asseoir avec maman. C’est bien correct, ils étaient excités et heureux et j’étais plus qu’heureuse de partager leurs joies. Avec des rangées de trois sièges, je me retrouve donc seule avec mes cocos, mon conjoint et ses parents se trouvant à l’arrière. Au bout d’un moment, lorsque je me suis retournée pour demander de l’aide parce que mon fils de deux ans voulait faire caca (ben oui ! En avion aussi ça fait caca ces bibittes-là !), les trois dormaient et ronflaient intensément. Suite à leur charmante petite sieste, j’ai eu droit à un : « Vous avez pas dormi, vous autres ? »

Nous sommes arrivés en fin d’après-midi, donc après le souper, les garçons étaient exténués vu le voyagement. Nous étions installés pour regarder un spectacle, mais il n’y avait plus rien à faire : il fallait absolument coucher les enfants. Mon chum et moi nous échangions plusieurs regards complices, attendant le moindre signal de grand-maman aka, notre nounou de vacances. Rien ne vint. Nous nous sommes levés en expliquant qu’il fallait aller coucher notre chère progéniture. Grand-maman nous a souri tout bonnement, en nous souhaitant la bonne nuit.

À l’arrivée, nous voulions avoir notre chambre bien éloignée de celle de nos beaux-parents. Une fois dans l’intimité, nous voulions faire du bruit. Jour après jour, au courant de l’année, on se retient de faire du bruit lors de nos ébats sexuels pour ne pas réveiller, voire perturber nos enfants. Est-ce trop demandé de pouvoir se lâcher lousse en vacances ? Apparemment, oui ! Afin de nous simplifier la vie pour le matériel des enfants, belle-maman s’était assurée de prendre les chambres voisines. (Je roule des yeux !)

Deuxième journée, nous sommes restés à la piscine pour l’avant-midi. Notre plus jeune était donc tout heureux dans la pataugeoire. Ma belle-mère a dit à son fils qu’elle surveille notre petit. Parfait ! Je suis allée m’asseoir un peu plus loin. Vous savez, lorsque vous voyez une scène presque au ralenti ? J’ai vu mon fils tomber face première dans l’eau. Ma belle-mère avait les yeux fermés, visage vers le soleil. En une fraction de seconde, mon conjoint s’est levé et a attrapé notre fils par le fond de culotte. Apparemment, grand-maman était plus préoccupée par son bronzage que par ses petits-enfants.

Sans même avoir à nous parler, mon chum et moi venions de dire « Bye Bye » à nos vacances reposantes. Nous venions de voir notre confiance couler au fond de l’eau.

La veille de notre départ, je me suis fâchée et j’ai réservé un souper pour DEUX ! Parce que même aux soupers à la carte, nous y allions tous ensemble ! Je n’étais plus capable. J’ai donc imposé mes enfants aux grands-parents pour la nuit. Ben oui, mère indigne que je suis parce que mes enfants ne voulaient même pas y aller. J’ai eu un bon repas en charmante compagnie. Enfin, je nous retrouvais l’espace d’un repas et c’était merveilleux ! On s’est dit : Let’s go, on fait le party ! Après tout, nous étions en vacances ! En s’assoyant près du bar, qui ne voit-on pas arriver… mon beau-père ! Il s’ennuyait, le pauvre. En le voyant arriver, mon chum me dit : on le saoule, il partira plus vite ! (Veuillez noter que nous ne sommes pas toujours ainsi, mais là, on avait notre semaine dans l’corps !) Je peux vous dire que nous voulions qu’il parte et vite, parce que les verres coulaient à flots !

La semaine s’est terminée et nous étions encore plus fatigués qu’à notre arrivée. Je me suis dirigée vers la salle de bain avant que l’autobus arrive afin de nous ramener à l’aéroport. J’étais dans une cabine lorsque j’ai entendu des pas arriver en trombe. Une femme ne feelait pas du tout. Elle chiait sa vie si je peux me permettre ! Une main sur la bouche, je voulais taire mon ricanement. Je me suis penchée pour regarder ses souliers, c’était ma belle-mère ! J’ai vécu un moment d’intimité avec elle que je n’ai même pas encore vécu à ce jour avec son fils ! Vous m’auriez dit que mon voyage se terminerait avec ma belle-mère qui se vide les entrailles à mes côtés que je ne vous aurais pas crus !

Dans l’autobus, ma belle-mère s’est retournée face à nous et a dit : « Il aurait fallu une semaine de plus, hein ?! »

Eva Staire

 

Voyager avec ses petits-enfants… que du bonheur!

Depuis trois ans, je vais en vacances dans le sud avec ma fille et

Depuis trois ans, je vais en vacances dans le sud avec ma fille et sa famille.

Bon, c’est sûr qu’il ne faut pas s’attendre à se prélasser sur la plage et à faire la grasse matinée avec des enfants, et ce, même en vacances, mais le plaisir de passer du bon temps avec ses petits-enfants en vaut le coup.

Cette fois-ci, puisque mon conjoint n’était pas là, j’ai proposé à mon petit-fils de trois ans de partager ma chambre avec lui. Il m’a dit : « Parfait, comme ça mon frère ne me dérangera pas! »

Le départ n’a pas été de tout repos : levés à 3 heures, les enfants ont été réveillés au milieu de la nuit et on peut dire que « ç’a scrappé » le reste de leur journée. À peine une sieste d’une heure dans l’avion. Le tout-petit a jacassé et bougé comme il pouvait d’un banc à l’autre, empêchant ses parents de fermer l’œil! Enfin arrivés à l’hôtel, on sort les maillots et hop ! Un petit drink sur la plage! Chin Chin à nos vacances!

Pas question de faire une sieste pour «  Monsieur 18 mois ». Il a décidé qu’il profiterait de sa première journée sur la plage au grand dam de ses parents qui espéraient relaxer sur une chaise longue. Le premier souper a eu raison de la fatigue de petit-fils. Comme il ne tenait plus sur sa chaise, j’ai proposé aux parents d’aller me coucher avec les enfants parce que Mamou aussi était fatiguée, et de les laisser aller souper sur la plage.

En vacances, il faut laisser l’horaire à la maison. De toute façon, nous n’avions pas de montre et il n’y avait pas d’heure indiquée nulle part. Donc notre réveille-matin était les enfants, la sieste était à l’heure où ils ne s’enduraient plus et les repas, quand le sable n’était plus satisfaisant. Il faut lâcher prise, laisser les enfants s’amuser… la mer, la piscine, le sable, il n’en faut pas plus. Manger plus de crème glacée que de légumes et laisser fiston de trois ans s’assoir au bar et demander… un mojito por favor… no alcool… gracias!

J’ai profité du bonheur de regarder les enfants jouer, rire, découvrir. J’ai apporté mon aide aux parents, je suis allée endormir petit-fiston en poussette, j’ai laissé les parents souper en tête-à-tête, aller voir des spectacles. Bref, j’ai passé du bon temps avec eux. Je ne me sentais pas comme la gardienne puisqu’on s’est échangé les rôles et j’ai aussi profité de moments de repos.

J’ai juste hâte aux prochains voyages!

Mamou ❤

Nos aînés oubliés – Texte de Ghislaine

<span lang="FR" style="margin: 0px; color: #333333; font-family: 'Ge

Je n’ai pratiquement aucun souvenir de mes grands-pères, aucun de ma grand-mère paternelle. J’ai connu et aimé ma grand-mère maternelle. J’ai souvenir de sa joie de vivre du temps de ma jeunesse. Elle était de ces femmes qui allaient faire la fête et qui utilisaient leur propre maquillage pour nous maquiller lors des fêtes d’Halloween! Elle aimait chanter et avoir des admirateurs devant ses talents.

À vous la décrire ce soir, je me vois un peu en elle. Dans son exubérance, ses rires et ses mille et un projets. Je me rappelle cette fois où je m’étais brisé le poignet. Elle était venue avec moi pour la pose de mon plâtre. Elle avait de ces expressions qu’elle me sortait et que j’utilise à mon tour en souriant maintenant que je suis mère.

À la maison, nous lui disions tous «vous». Cela l’entourait d’une auréole de respect. Jamais il ne m’est même venu à l’esprit de lui témoigner la moindre impertinence.

Elle avait sa spiritualité et un côté enfantin bien à elle. Les années ont passé comme sa santé s’en est allée. Elle a habité en centre, chez une tante puis chez ma mère, où elle a terminé ses jours.

Lorsque nous parlons de nos familles, nous avons tendance à nous limiter aux deux dernières générations. Mais la famille, ce sont des parents, des enfants qui deviennent à leur tour des parents puis… des grands-parents. Nos aînés.

Qu’on se le dise, le temps passe vite, extrêmement vite. Aznavour nous le disait si bien : «Hier encore, j’avais vingt ans…» Je regardais l’actualité ces derniers jours et il est de notoriété que nos aînés n’ont pas tous les soins dont ils ont besoin. Pire, le respect le plus élémentaire qu’ils méritent de recevoir leur fait défaut.

Je ne répèterai pas ici les nombreux manquements dont il est question. À la limite, je n’ai pas l’ultime solution. Les préposés aux bénéficiaires font bien leur possible, voire plus. Ils accomplissent maintes tâches, même s’ils doivent se plier à toutes les obligations et restrictions imposées. Ils ont CHOISI ce travail par dévotion. Pour la majorité, ils y sont dévoués. Que dire des aidants naturels? Ou devrais-je dire nos aidants oubliés?

Nous accusons parfois nos aïeuls d’être froids, distants, colériques, parfois quelque peu capricieux. Mais à leur place… comment réagirions-nous?

Ils ont été ceux qui nous ont conçus, choyés, soignés. Ils ont bâti notre monde à la sueur de leur main. Ils ont traversé bien des épreuves, de la guerre à la Grande Noirceur. La montée de la syndicalisation, la modernisation de l’agriculture. La création de ministères, l’assurance maladie. La crise d’octobre en 1970, celle du pétrole en 1973. Les nombreuses réformes sociales, le féminisme. Les accords politiques non respectés, les référendums et j’en passe.

Qu’ils aient été pour ou contre tous ces changements, ils ont fait plus que leur part. Alors que leurs forces s’effritent, que leurs mains tremblent, maintenant que leur mémoire oublie et que leur corps s’affaisse, que faisons-nous?

Ils sont notre famille. Que pouvons-nous faire en mémoire de leurs réalisations certes, mais surtout en l’honneur du parchemin de leur vie, leur visage sillonné de leurs années? Par respect pour ce qu’ils sont aujourd’hui, prenons soin d’eux! À nous de faire en sorte que les inepties ne soient plus.

Si nous avons tellement de nos jours, c’est en partie grâce à eux. Est-ce tout ce qu’ils ont mérité, cette perte de dignité? Je me le demande. Est-ce tout ce que l’on peut faire pour eux après qu’ils ont tant fait pour nous?

Simplement, Ghislaine

 

La tradition de Noël vient de se poser entre mes mains

Je suis enfant unique. Ma mère a un frère et mon père, un frère

Je suis enfant unique. Ma mère a un frère et mon père, un frère ainé. J’ai souvenir d’être toute jeune, de célébrer le réveillon avec sept convives, pas plus. Les deux familles fêtaient chacune de leur côté. Mes parents n’ont jamais été des « veilleux » de soirée. Je pense qu’ils ne se sont jamais rendus à la phrase double sens « Bon…, un dernier p’tit café avant de partir ? » Honnêtement, je n’ai jamais connu l’ouverture des cadeaux à minuit; 9h30 max, peut-être 10h00, tout le monde était reparti chez soi. La poudre de fée était temporaire. Je pense qu’elle existait juste pour me permettre de vivre mon enfance avec un semblant de magie.

 

En 1994, mon grand-père est décédé. C’est aussi l’année que mon SEUL cousin est né du côté de ma mère. Ma grand-mère maternelle est ma dernière « précieuse » en vie. Elle a 76 ans aujourd’hui et elle vient tout juste de prendre sa retraite l’an dernier.

Étant jeune, je regardais avec envie les films de Noël; les bottes qui se multipliaient dans la baignoire, la montagne de manteaux qui formait le Kilimandjaro dans la chambre des maîtres, les cousins cousines qui entraient de dehors les joues complètement rougies par l’hiver québécois… Je n’ai jamais connu ça! Pour moi, ça existe juste dans les vues. Pourtant, j’aurais tant souhaité, moi aussi, avoir MON Noël bonbon digne des familles parfaites.

L’an dernier, ma grand-mère a osé faire une grande annonce. Elle se désistait pour préparer le prochain Noël, donc celui de cette année, car « c’est prenant, éreintant ». Elle souhaite aller au restaurant et décorer minimalement pour éviter d’avoir à serrer des tonnes de décorations brillantes et bruyantes en plein mois de janvier.

Je comprends, je la comprends tellement. C’est vrai que c’est tout un contrat organiser Noël. Elle a maintenu le phare si longtemps, elle peut bien se permettre d’accrocher ses lumières, non?

Je frôle ma 34e année de vie. Ironiquement, je viens de passer dans le camp des organisateurs. La tradition de Noël vient de se poser entre mes mains. C’est à moi de jouer. Euh… ok! Et je dois faire quoi au juste pour garder en vie les traditions ?!?

Le sapin est fait, les décorations sont installées dans la demeure, les centaines de lumières ornent plus ou moins parfaitement le pourtour de ma maison. Wonderful Christmas Time commence lentement à envahir les différentes radios et j’ai déjà raté deux recettes de sucre à la crème, trop mou/pas assez dur.

Alors, pourquoi c’est si tough de se réunir autour d’une dinde avec le sourire? Pourquoi avec les années, on doit se forcer à se voir une fois par année? Parce que si je ne le fais pas, PERSONNE ne le fera. Je verrai Noël mourir entre mes mains et je me considère beaucoup trop jeune pour fermer la lumière.

Chez nous, ma mère ne trippe pas sur le cas de son frère. Ma mère est en conflit d’intérêts avec ma grand-mère ce qui fait que la cohabitation est impossible, même pour le temps d’un ragoût de boulettes! Imaginez les heures de plaisir. Et dire que personne n’a parlé de son opinion sur Safia Nolin encore! 😉

Fut une époque où Noël reposait carrément sur les épaules des générations antérieures. Ils avaient le flambeau des mœurs et leur mission était de s’assurer de la pérennité de ce que la famille avait instauré comme rituel. La messe de minuit, le chocolat chaud, les enfants qui font dodo jusqu’à 22h00 en pyjamas à pattes, les oncles et les tantes qui dansent en rond un peu pompette dans la cuisine. Grand-maman qui sort la mitaine de four pour le fameux jeu du cadeau suremballé. L’échange de cadeaux qui semble durer une éternité. Courir 234 fois à la fenêtre pour observer le vrai Père Noël arriver pour sa distribution. Des sourires francs, une convivialité évidente. Ouais, ouais, ouais.

L’an dernier, le Noël vert en a surpris plus d’un. J’ai accompagné mon fils à l’extérieur avec son manteau pas trop chaud. Le iPad bien ouvert à l’application Norad pour suivre le trajet GPS du Père Noël dans le ciel du monde entier. Il était émerveillé et il cherchait vraiment à le voir passer.

J’ai pris une photo avec mon cœur. J’ai cligné des yeux trois fois pour emmagasiner cette image dans ma mémoire, à tout jamais. Je savais que ce serait la dernière fois. L’an prochain, il apprendrait peut-être la vérité. Et si c’était sa dernière année avec la foi magique ?

Une table ronde fera l’affaire; je n’aurai pas besoin de cuisiner pour une armée. Je risque de m’endormir sur le divan à 22h56, le 24 décembre au soir… Je vais réveillonner avec tout le monde, mais juste pas la même journée, dans la même maison.

-Est-ce que je vais prendre une cuisse ou une poitrine pour Noël ? Ma plus grande question!
-Crémeuse ou traditionnelle la salade ?
-Ahhhhhh, pis j’me gâte solide! Un mixte des deux, why not!

 

Le resto, le 25 décembre, je trouve ça triste. Mais je vous promets une chose. La magie de Noël opérera. Je suis de celle qui recycle le bonheur. J’ai des cargaisons de « Joyeux Noël » pour le futur. Je regarde en avant et je tente d’être au-dessus de ce chamaillage de bébé lala!

Je viens de comprendre la vie. Ma grand-mère avait raison. Dans la vie, quand tu veux du sucre à la crème, bien tu t’en fais. Essai numéro trois : mon sucre à la crème est excellent. Il goûte comme dans mes souvenirs d’antan. Pareil!

Prescription pour grands-parents : Passez du temps avec vos petits-enfants

Je suis une grand-maman qui a un emploi comme plusieurs grands-paren

Je suis une grand-maman qui a un emploi comme plusieurs grands-parents d’aujourd’hui. Un jour, chez mon médecin je lui dis que je ne peux m’empêcher, depuis quelques mois, de penser à mon travail la nuit et les jours de congés. Certains se reconnaîtront !

 

Mon médecin me propose de…

Me changer les idées en m’occupant

et c’est ce que j’ai fait !

 

Je suis allée chercher mon petit-fils pour la journée ! Il était heureux de venir chez Mamou, mais ne sait pas à quel point c’est à moi qu’il a fait plaisir.

prescription pour grands-parents, passez du temps avec vos petits-enfants

Ma journée a été bien remplie !

 

J’ai bu un bon chocolat chaud avec des guimauves au déjeuner en regardant la télé en pyjama.

Je suis allée jouer dehors, j’ai fait un bricolage et après un bon diner, j’ai fais une sieste !

Je n’ai pas vu la journée passer et quand petit-fiston est parti et qu’il m’a dit :

” Merci Mamou pour la belle journée !”

Il n’avait pas idée à quel point il m’avait fait plaisir ! 

 

prescription pour grands-parents : passez du temps avec vos petits-enfants

 

Donc, si vous avez les ” blues “, que vous êtes un peu déprimé ou que votre tête est toujours au travail, même à la maison, je vous donne à mon tour cette prescription:

 

Passez du temps avec vos petits-enfants

 

et je vous garantie que vous dormirez bien la prochaine nuit !

 

Mamou ❤️