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Ce que je dirais à l’adolescente que j’étais – Texte : Audrey Boissonneault

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J’me suis souvent demandé ce que je dirais à la jeune adolescente qui était à ma place, il y a quelques années.

J’ai trop souvent essayé de prendre exemple sur certaines personnes n’ayant pas la même façon de penser que celle que je suis aujourd’hui.

Alors, si je pouvais retourner en arrière, je me donnerais corps et âme pour que tu puisses lire la lettre qui suit.

 

Ma belle adolescente,

Comment vas-tu ? Et s’il te plaît, ne me réponds pas comme ta génération, avec un p’tit air blasé. Je le sais que tu essaies de prouver à tous que t’es correcte pis que t’es sortie sans aide de ta dépression. Tu le sais que t’as le droit d’avoir mal ? Tu le sais que t’as le droit de vivre ces émotions-là et que tu ne dois rien à personne ? Fille, il y a une seule certitude que tu peux avoir et c’est que la seule personne qui sera présente jusqu’à la fin, c’est toi. Seulement toi. Si t’es même pas capable de te rendre heureuse et sereine, qui va le faire ?

Parce qu’au fond, ta seule et authentique meilleure amie, c’est toi. Tu as des personnes exceptionnelles à tes côtés, sincèrement, mais n’oublie pas celle que tu es pour leur plaire. Tout comme les humains qui t’entourent, t’as eu tes bas et tes hauts. Trop souvent, tu continues à t’entêter à courir après plusieurs, alors qu’ils ne méritent même pas un coup d’œil.

De nos jours, tout ce qu’on fait c’est d’attendre : on attend de finir nos années au primaire pis ensuite on rêve à notre bal de finissante et à notre diplôme. On attend de tomber en amour pis d’être entourée par des amis incroyables. On attend de commencer le cégep, on attend à la dernière minute pour étudier pour nos examens. On attend après chaque événement. La première chose à laquelle on pense le matin est l’envie de se recoucher le soir même. On attend au lieu de profiter et de vivre. On attend que nos amitiés toxiques prennent un autre sens au lieu de les éliminer directement.

Nous avons si peur de décevoir les gens qui nous entourent, qu’on dit oui, toujours et sans arrêt. On s’en rend malade. On est méchant dans nos paroles, on arrête d’essayer de comprendre, on fait juste entendre ce qu’on veut. C’est plus facile de mettre la totalité des remords sur l’autre que d’assumer les siens. Alors, avant de passer à autre chose, je vais accepter mes erreurs.

L’adolescente d’hier n’est certainement plus la même que demain. Je n’ai jamais sous-entendu que j’étais la perfection incarnée ni que ma communication était impeccable. Je n’ai pas toujours su trouver les mots justes, j’ai été injuste, oui. En tant que jeune adulte qui se cherchait énormément, ça équivaut à être prise dans un trou noir, ne rien voir, mais absolument vouloir sortir. Donc tu essaies de prendre un chemin sans savoir si c’est le bon. Rien ne justifie mes erreurs, mais je ne suis pas seule. Plus maintenant, je me suis longtemps remémoré tes mots crus. Ils m’ont laissé un goût amer si longtemps. J’me suis tant posé de questions dans les derniers mois ! Des thérapeutes j’en ai vu aussi. Je me suis attaqué le cœur en relisant chacune de tes phrases. Tu sais, je pense qu’il serait temps que tu te regardes aussi dans le miroir, parce que plus jamais je ne m’excuserais pour ce que tu as voulu entendre. Je me pardonne et je crois qu’il serait temps que tu le fasses aussi, parce que désormais, c’est derrière moi.

Ma jeune adulte, j’peux te promettre que tu vas te trouver, malgré chaque chemin sombre. Tu vas tellement grandir au travers de ça, tu vas apprendre à ne plus aller vers ce genre de personnes, car vous êtes toxiques l’une pour l’autre. Alors, pardonne-toi ma belle, prends une grande respiration et ferme le livre. C’est le temps d’en ouvrir un autre.

Un pas et une erreur à la fois, tu vas te trouver. J’te le promets et je suis fière de la personne que tu deviens.

Audrey Boissonneault

 

Promesse d’amour — Texte : Liza Harkiolakis

Hier, huit mois après mon déménagement, j’ai défait et rangé la dernière boîte qui restait.

Hier, huit mois après mon déménagement, j’ai défait et rangé la dernière boîte qui restait. LA boîte « divers » qu’on finit toujours par oublier. Celle qu’on fait in extremis une heure avant que les déménageurs arrivent ; ramassis de fonds d’armoires, de tiroirs, et de dessus de comptoirs. Nos disparates, nos impossibles à jeter ou à classifier.

D’une fois à l’autre, c’est pas mal toujours les mêmes choses que je « pitch » dedans. À la différence que cette année, en plus des mini lunettes de soleil, mini chaussures à paillettes ; mini peignes à cheveux, mini bandeaux à cheveux, mini sacs à main, mini rouges à lèvres et autres mini gogosses et accessoires de poupées de ma fille, il y avait aussi des échantillons de peinture, des bouts de céramiques brisés et une lettre d’amour jamais envoyée.

Cette lettre, c’était ma promesse d’amour écrite pour mon chum. Assise par terre dans mon grand walk-in, comme dans une scène de film, je l’ai relue. Et j’ai pleuré. Pour plein de bonnes et de moins bonnes raisons. J’ai pleuré, car nous ne sommes plus en couple aujourd’hui et qu’encore, certains soirs, son corps et son odeur me manquent. Son humour aussi. Accepter un deuil ou une situation, même si elle est pour le mieux, ne nous rend pas moins nostalgiques.

Après cette lecture, je me suis demandé si les choses auraient été différentes si je lui avais donné la lettre. Si notre rupture était davantage liée au contexte difficile des derniers mois ou si nos besoins, nos attentes et nos façons d’aimer étaient simplement trop éloignés. La valse étourdissante des « Si on avait fait ceci » ou des « si j’avais fait ça » a recommencé. Je suis médaillée d’or des valses mentales. Des fois, j’en doute, des fois je regrette et des fois je reste coincée dans mes grands questionnements. Une chose pour laquelle je ne doute pas cependant, c’est que ma vision de l’amour a changé à ses côtés. Depuis lui, je n’aime plus de la même façon.

Avant, je voulais de grands vertiges, de l’indélébile. Avant, je likais ces longs textes poétiques qu’on voit passer sur les médias sociaux. Ceux qui martèlent qu’on « mérite » un amour qui nous lève de terre et qui efface nos blessures à grands coups de frissons. L’amour idéal, immuable qui chasse la noirceur et les démons, mais l’amour n’a pas ces fonctions et ce serait de mentir que de promettre que mon amour à moi fait ou fera tout ça.

« Mon amour n’arrivera pas à te faire oublier les blessures et les trahisons d’amour qui t’ont profondément marqué.

Mon amour n’arrivera jamais à remplir le manque ou la sensation de vide qui peut parfois t’habiter.

Mon amour, même s’il est puissant et sincère, ne sera jamais suffisant si tu n’as pas envie de le recevoir ou s’il ne correspond pas à ce que tu crois être bon pour toi.

Mon amour n’aura jamais la saveur de ton premier amour. Il ne se rapprochera jamais de celui que tu as ressenti quand tu avais 17 ans.

Mon amour ne te tiendra peut-être pas réveillé toute la nuit, mais peut-être qu’il t’aidera à t’endormir les dimanches soirs ou ça ne va pas.

Mon amour a 44 ans.

Il arrive plein d’espoirs, de désirs, de sincérité, mais il arrive aussi seconde main, reconstruit, réusiné.

Je ne chasserai pas tes démons, mais je resterai à tes côtés même quand ils y seront. Je ne te soulèverai pas de terre tous les jours, mais je t’accepterai comme tu es et même quand, malgré moi je te blesserai, j’essayerai de comprendre tes déclencheurs et mes erreurs afin que tu te sentes en sécurité. C’est cette promesse d’amour que j’ai envie de faire aujourd’hui. Un amour doux, loyal et vrai. Un amour qui s’installe et qui grandit ; un amour qui s’ancre et qui dure dans le temps. »

Aujourd’hui, mon émotion est passée et j’ai arrêté de pleurer. Je viens de relire cette lettre. Je suis en paix et remplie de gratitude pour ce qu’on a vécu et traversé. Lundi prochain, jour de la Saint-Valentin, je vais lever mon verre d’eau de puits aux moments doux qu’on aura eus et à tous les amoureux qui s’aiment. Et je remercierai la vie de m’avoir donné, tant de fois, la chance d’aimer avec autant de sincérité.

Liza Harkiolakis

Ma lettre pour mes 40 ans…

Salut, t’en a bavé cette année, pas mal. Tu as pleuré beaucoupâ

Salut, t’en a bavé cette année, pas mal. Tu as pleuré beaucoup… trop. Tu as été seule trop souvent, tu as un peu appris à apprivoiser la solitude. Le chemin est encore long. Tu as maigri (et t’es pas plus heureuse) parce que tu étais trop stressée, trop anxieuse, trop blessée. Tu as découvert que tu étais plus forte que tu le pensais, mais tellement plus sensible que ce que tu laisses voir aux autres. Tu as aimé, plus que jamais ; tu as détesté plus que jamais. Tu as créé ou confirmé des liens importants avec des personnes significatives. Tu as eu des fous rires tellement sincères et libres que tu t’es demandé où ce bruit-là, celui de ton rire, était passé depuis toutes ces années. Tu as flirté pas mal avec la nostalgie, les souvenirs et les regrets, dont celui de n’avoir eu qu’un seul enfant parce que t’sais, y a rien que ça de vrai, mais là t’es trop vieille et célibataire. Tu as même envisagé d’en avoir un autre toute seule, juste à toi, que tu ne partagerais avec personne, mais t’es pas game. Tu flirteras peut-être encore avec les regrets dans quelques années pour ça… assume.

Pendant cette dernière année, tu as commencé à devenir une personne à part entière, il était temps… C’est long se reconstruire pis tu te rends compte que ça fait juste commencer et que c’est un sacré beau challenge, que tu en vaux la peine. Je te souhaite pour la prochaine année de te laisser aller au bonheur, le vrai, celui qu’on vit dans le moment présent qui est tellement difficile à atteindre pour toi. Je te souhaite aussi de laisser tes mille angoisses prendre le large parce qu’elles sont lourdes à porter. Je te souhaite de te faire aimer, sincèrement et entièrement cette fois. Occupe-toi de toi et dis-toi que la vie commence à 40 ans… pis que ça adonne bien, c’est là que tu es rendue ! 😉 Je t’ai à l’œil.

 

Julie Lévesque

Lettre à mon père

Papa,

Il y a plus de vingt-et-u

Papa,

Il y a plus de vingt-et-un ans, un lendemain de Noël, tu nous quittais subitement. Je n’ai versé aucune larme à tes funérailles. J’avais trop de colère en moi. Parce que tu m’avais laissé seul. J’étais le plus vieux de la famille et j’avais vingt-six ans. Je me sentais responsable de veiller sur mon frère de treize ans et ma sœur de onze ans. Oui papa, je t’en ai voulu. Je serrais très fort les dents. Tu m’avais laissé dans une fâcheuse position. Naturellement, tu étais malade et tu ne voulais pas te faire soigner. Tu avais perdu l’envie de vivre. Ton deuxième fils s’était suicidé six ans auparavant. Au fond de toi, tu savais que tu avais ta part de responsabilité…

Pour les gens de ta génération, consulter un psychologue, c’était pour les fous. Et bien sache, papa, que ces spécialistes m’aident beaucoup aujourd’hui. Grâce à eux, je suis encore en vie pour mes enfants et ma femme.

Depuis l’été passé, je suis en arrêt de travail. Au début, je dormais quatorze heures par jour pour récupérer les quatorze années où je n’ai pas dormi. Je ne dormais pas à cause de cauchemars, tu sais, ma blessure du TSPT… Malgré toutes ces heures de sommeil, papa, j’ai bien eu le temps de penser à toi.

Je sais que ton enfance a été très difficile. Tes parents avaient chacun son entreprise à gérer. Toi, tu étais le plus vieux et tu devais t’occuper de tes frères et sœurs. À l’âge de treize ans, tu étais costaud comme un homme. Tu travaillais et conduisais un camion pour ton père comme aucun homme ne l’aurait fait. Tu as toujours su te débrouiller dans la vie. C’est une chose que j’ai apprise de vous, maman et moi. À quinze ans, tu as eu ta première auto : une Cadillac. Pour toi, tout était toujours devancé. Tu as grandi trop vite papa. Tu n’as pas eu le temps (ou la chance) d’être un enfant. Tu n’as jamais su profiter de la vie.

Quand j’étais jeune, je ne te connaissais pas vraiment, car tu étais toujours parti travailler. Tu partais pendant quatre à six mois, à la Baie James, travailler sur les barrages hydro-électriques. Tu revenais deux semaines et tu repartais. Si ce n’était pas ça, c’était ailleurs, encore plusieurs semaines. Lorsque tu revenais, tu passais beaucoup de temps au bar avec tes « chums ». Nous, on avait hâte de te revoir, mais tu préférais arrêter au bar pour y passer plusieurs heures. C’est en partie la raison pour laquelle j’ai toujours été proche de maman. Je peux dire que maman m’a élevé seule et a fait de moi un « bon gars » malgré tout.

Par contre, malgré que je t’aie peu côtoyé dans ma vie, tu as réussi à m’inculquer de bonnes valeurs. Je suis une personne authentique et je n’ai pas peur de m’affirmer. Tout comme maman, tu m’as appris plein d’autres valeurs, mais je ne les nommerai pas toutes car elles sont trop nombreuses.

Nous n’avons manqué de rien, matériellement parlant. J’ai tout eu. Vous m’avez même acheté une voiture alors que je n’avais que dix-sept ans. Mais sais-tu ce qui m’a manqué le plus, papa? L’amour. Oui, de l’amour. Combien de fois m’as-tu amené avec toi pour une journée de pêche ou un après-midi père-fils? J-a-m-a-i-s. La seule chose dont je me rappelle, c’est que tu m’amenais au bar avec toi, pour passer du temps avec tes amis et pas vraiment avec moi.

Quand tu es décédé, j’avais vingt-six ans et ce qui me brise encore le cœur, c’est que jamais, tu ne m’as dit que tu m’aimais. Au lieu de ça, tu m’achetais des choses. Je n’en voulais pas de toutes ces « bébelles ». J’aurais bien voulu que tu me serres dans tes bras et que tu me dises : « Je t’aime, mon fils ». Non… Je ne l’ai jamais ressenti. C’est ton frère qui m’a amené à la pêche la première fois et je m’en rappelle comme si c’était hier. Il m’a appris comment mettre un ver sur un hameçon et toutes ces choses qu’il est bon d’enseigner à un enfant qui pêche pour la première fois. Ces moments-là, papa, on ne peut pas les oublier. Des activités avec toi, je n’en ai que quatre en tête, pas plus.

Je me souviens par contre d’avoir travaillé avec toi et d’avoir enduré toutes les bêtises que tu pouvais me dire quand ça ne marchait pas comme tu le voulais. C’était normal, papa, j’étais un enfant. Je ne pouvais pas tout savoir. Je devais apprendre. C’était à toi de me montrer. Tu aurais pu me dire les choses autrement.

Tu sais papa, j’ai appris beaucoup de tout cela. J’ai appris à ne pas reproduire les mêmes comportements. Ce n’est pas facile, mais j’essaie de faire de mon mieux. Tous les jours, je dis à mes enfants que je les aime. J’essaie de faire le plus d’activités possible avec eux, même si parfois, c’est seulement de leur lire une histoire ou de regarder un film ensemble, collés. Je fais des efforts pour maximiser les moments avec eux. Je ne suis pas parfait, mais j’essaie.

Je prends aussi soin de ma femme et je lui dis souvent que je l’aime. De cette façon je montre aussi le bon exemple à mes enfants. Par mes actes, je leur montre ce que doit être une vie de couple, même si je suis blessé. Il y a huit ans, un de mes supérieurs m’a appelé pour me dire qu’il cherchait un volontaire pour l’Afrique. Sur le coup, je me suis dit que ce serait intéressant : une nouvelle mission dans un nouveau pays, une nouvelle médaille sur mon uniforme, sans compter le coup d’argent. Mais j’ai regardé ma petite fille dans les bras de ma femme (elle avait presque deux ans à ce moment-là) et j’ai répondu que j’allais passer mon tour. Il n’était pas question pour moi de passer six mois sans voir ma fille. Déjà, quand j’allais à Farnham pour former les recrues (seulement cinq jours), je trouvais cela très difficile d’être loin d’elle. Est-ce que l’argent, la médaille ou mon désir de connaître l’Afrique allaient passer en premier? Non. Ma fille était la chose la plus importante pour moi : j’avais appris de mon vécu.

Au moment où j’allais être libéré des Forces armées canadiennes, j’ai dit à ma fille que j’avais quelque chose de vraiment important à lui dire : « Papa ne sera plus militaire bientôt. Il fera un autre travail. Rien ne changera à la maison. Je peux te promettre que je resterai maintenant toujours avec toi, tous les soirs. »

Je crois sincèrement que ce jour-là, papa, j’ai offert le plus beau cadeau à ma fille.

Ne t’en fais pas, papa, je ne te reproche rien. Tu étais d’une autre génération. Les temps étaient plus difficiles. Tu aurais eu besoin d’aide, mais tu n’en voulais pas. Je veux tout simplement te dire qu’après vingt-et-un ans, je te comprends mieux.

Si tu me voyais avec mes enfants maintenant, je sais que tu serais fier de moi.

Je sais aussi que tu voudrais réparer tes erreurs et que tu serais un excellent grand-père.

Pour la première fois depuis que tu es décédé, je peux te le dire maintenant : je te pardonne papa.

Tu peux reposer en paix maintenant.

Je t’aime.

Ton fils, Carl

 

Carl Audet

Lettre à monsieur Minassian

Cher pap

Cher papa,

Je t’ai vu, la semaine passée, poursuivi par les journalistes, les traits tirés, le regard vide.

J’ai ressenti un profond malaise. Lorsque tu berçais ton fils, lorsqu’il a fait ses premiers pas, tu étais loin de croire qu’un jour, il allait faucher la vie d’une dizaine d’innocents. Loin de penser que des centaines de personnes allaient en être affectées. Un tel geste laisse des traces, profondes.

Que te voulaient ces journalistes? Qu’espéraient‑ils? Une réponse? Une explication? Un coupable?

Donner la vie, devenir parent ne doit pas signifier soutenir tous les gestes de nos enfants.

Il faut être parent soi‑même pour le comprendre. Je voudrais mes filles si parfaites, hélas, elles sont loin de l’être… Au fond, qui l’est? Malgré tous mes efforts, elles commettent des impairs. Dois-je en être tenue responsable? Où est la limite?

Hier, je considère que les journalistes ont franchi cette limite.

Monsieur Minassian, je me permets de croire que vous avez toujours souhaité le mieux pour votre fils. Que vous lui avez enseigné ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Assurément, ce n’est pas vous qui étiez au volant de cette fourgonnette. Alors pourquoi vous pourchasser?

Bref, j’ai éprouvé de la compassion envers vous. On aime et on éduque nos enfants de notre mieux. Parfois, ça tourne mal.

Monsieur Minassian, je vous souhaite de trouver la paix puisque vous comptez aussi parmi les victimes.

On a parfois tendance à l’oublier.

 

Karine Lamarche

 

Lettre à toi, maman qui se tape seule la routine du soir…

Ton chum a une grosse semaine et rentre tard ces jours-ci?

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Ton chum a une grosse semaine et rentre tard ces jours-ci?

Sache que je te comprends… Tu dois donc te taper seule la routine du soir…

Tu fais la tournée après le boulot: école, garderie, pharmacie…

Les enfants crient qu’ils ont faim. C’est vrai, tu ne les nourris pas..

Tu sors seule de la voiture les dizaines de sacs et le ti-parapluie rose de ta plus jeune; c’est ça le gugusse qu’elle a réclamé, ce matin. (On n’est jamais trop prudent… Et si son éducatrice décidait de les laisser dehors sous la pluie?)

Tu n’as pas encore mis le pied à l’intérieur que la chicane commence; les deux veulent ouvrir la porte. Ben plus le fun que de sortir son sac d’école de la voiture.

Tu sors les crudités. Ta plus vieille se rue sur TOUS les concombres, comme si ce légume allait disparaître sous peu. Ta plus jeune crie qu’elle n’a pas eu de concombres. Sa vie est fichue.

Nourris le chien, sors le chien, rentre le chien, mets les plats au four. Vide le lave-vaisselle, remplis le lave-vaisselle avec la vaisselle du matin parce que TU ÉTAIS SEULE, cherche la boîte à lunch de ta plus vieille… Zut, elle est dans la voiture…

Si tu as de la chance, tes filles aiment le repas que tu as préparé avec amour et le souci de leur servir des plats équilibrés. Certains soirs, ça peut dégénérer par contre…

Donne les bains, mets tout ce beau monde en pyjama en te demandant s’il restait de l’eau dans le bain après avoir ramassé tout ce qu’il y avait sur le plancher de la salle de bain.

Les.Devoirs.

Je suis enseignante et à entendre ma fille, je n’y connais rien. R.I.E.N.

C’est madame Sandra qui sait tout.

Je PENSAIS te comprendre, chère maman, mais maintenant que c’est à mon tour, sois certaine que JE COMPRENDS!

Je me console en me disant que dans quelques maisons, pour quelques enfants, c’est moi qui sais tout.

Brossage de dents. Ta plus jeune veut ouvrir le nouveau tube de dentifrice au lieu finir l’autre, ta plus vieille veut mettre de la crème, toi tu veux la PAIX!

Ouf! Il reste l’histoire et plus vraiment de sourire sur ton visage. Habituellement, c’est ta progéniture qui choisit l’histoire; ce soir, t’es crevée. Tu prends le premier livre qui te tombe sous la main: “Monsieur Heureux”.

QUOI!!!!??? Ben oui, quelle ironie! Impossible de lire cette histoire sur un ton enragé! Tu t’accroches un sourire, profites de ces minutes de bonheur et tu te dis que tu les adores tes petits humains.♥

C’est l’heure des bisous et des câlins…

Maman que je comprends, c’est maintenant TON moment…

En souhaitant que tes petits ferment l’Å“il sans trop de demandes (l’heure du dodo, ça craint parfois!).

Lettre à toi, maman qui se tape seule la routine du matin

Chère maman qui se tape seule la routine du matin,

Sache que j

Chère maman qui se tape seule la routine du matin,

Sache que je te comprends.

Tu as beau programmer l’alarme de plus en plus tôt, l’appétissant café que tu vois ici-bas ne sera jamais le tien. PAS LA SEMAINE…cafe-matinal

Tu as beau marcher sur la pointe des pieds, longer les murs, séquestrer le chien dans ta chambre; c’est écrit dans le ciel, tes enfants se lèvent. Si tu as de la chance, juste un. Pour trois minutes. Oublie le café au lait. « Salut Bonjour »? Penses-y même pas; tu es condamnée à regarder Yoopa jusqu’à ta délivrance : ton départ au boulot.

Certains matins, ta plus vieille est envoûtée; elle prépare les céréales et le jus de ta plus jeune. Charmant! C’est quand tu mets le pied dans la cuisine (en même temps que sur des céréales collantes) que tu constates qu’elle était probablement sur le radar en les versant dans le bol. Ah! oui, elle a ouvert une boîte neuve parce qu’aucune des neuf autres sortes ne lui plaisait… C’est beau un enfant autonome!

Tu poursuis ta routine et remercies les auteurs de « Pat Patrouille » pour ton moment de détente : les cinq minutes que tu consacres à te préparer, question d’être présentable!!! C’est à la sixième minute que, généralement, survient la première chicane. Une fois celle-ci réglée, tu retournes à la salle de bain maquiller ton deuxième oeil.

On approche de la fin, encore un petit effort!

 

Brossage de dents et coiffure. C’est immanquable, une des deux finit avec du dentifrice partout et cette étape est INTERMINABLE. Pendant qu’elles se brossent les dents avec ce qui leur reste de dentifrice, tu tentes de les coiffer. Les TORTURER,  à les entendre.

 

Tu as tenu ton bout! Continue, tu es presque en fin de parcours!

 

C’est l’heure de mettre la veste, les les bottes, la casquette. En fait, peu importe ce que tu vas leur demander, tes enfants refuseront de le porter!

Le hall d’entrée est le point culminant de ta routine du matin, chère maman que je comprends! Si tu es chanceuse, il y aura des matins où tes enfants ne s’obstineront pas pour trimbaler un toutou ou autre gugusse de la maison jusque dans l’auto.

Tu démarres la voiture. C’est un départ!

On se donne des bisous, des câlins et on se dit à ce soir 😊.

C’est plus fort que toi. Tu te sens soulagée, mais ce sentiment fait vite place à la culpabilité… Tu as peut-être parlé un peu fort. Des framboises, tu en as tout le temps d’habitude. Les tresses françaises, c’est vrai que tu les as fait serrées.

C’est pas facile de se taper les routines du matin, je te comprends. Je sais que tu fais tout cela, souvent. Par contre, peut-être que comme moi, tu ne passes pas la souffleuse, tu ne tonds pas la pelouse et tu ne répares pas TOUT ce qui brise chez toi.

Mon homme, le matin, il est dans sa voiture. Moi, j’ai la chance d’être avec mes poulettes. Il y a des matins plus difficiles, mais ils tendent à s’adoucir.

Ça s’en vient, maman que je comprends.

 

 

Lettre à mes parents

Cher papa et maman,

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Cher papa et maman,

Je me souviens du premier regard que papa a posé sur maman et du sourire que toi maman, tu lui as fait. Je n’étais pas né, mais je vous observais déjà, de mon nuage. Vous étiez beau à voir!

Un jour, vous vous êtes aimés si fort, que je me suis déposé dans le ventre de maman. Je pouvais alors, entendre les palpitations de vos cœurs et vos soupirs amoureux. J’étais bien dans cet endroit et je n’avais pas tellement envie d’en sortir.

Ensemble, vous avez choisi mon prénom et la couleur de ma chambre. Votre cœur se gonflait d’espoir en pensant à mon avenir. Vous étiez heureux d’avoir un petit « vous deux ».

Puisqu’il faut ce qu’il faut, le jour de ma naissance est arrivé. Je vous ai vu pleurer ensemble. La fierté que vous ressentiez à ce moment m’a enveloppé d’amour et j’ai su, dès cet instant, que ça valait la peine de venir au monde.

Vous m’avez bercé, cajolé et langé à tour de rôle, vous soutenant l’un et l’autre. Les nuits étaient courtes!

Lorsque j’ai fait mes premiers pas, la joie que vous partagiez m’a encouragé à continuer. Mes premiers mots vous ont chamboulés et lors de mon premier jour d’école, je pense avoir vu papa consoler maman. Ou peut-être que c’était l’inverse?

Peu de temps après, vous avez commencé à vous chicaner. Maman pleurait souvent et papa claquait la porte en s’en allant. Ces disputes sont devenues de plus en plus fréquentes et elles me rendaient triste moi aussi.

Puis, vous m’avez expliqué que vous n’étiez plus amoureux. Chacun d’entre vous est allé vivre dans une maison différente et maintenant je vous vois à tour de rôle. Au début, ça m’a fait peur cette histoire de séparation, mais vous m’avez juré que vous m’aimiez toujours. Tant mieux, car moi, je vous aime plus que l’infini et plus que le ciel étoilé.

Maintenant que s’est faite cette séparation, j’aimerais savoir pourquoi vous avez besoin d’un monsieur et d’une madame en costume pour vous parler. Dites-moi pourquoi vous êtes sans cesse fâché l’un contre l’autre. Avez-vous oublié tous ces beaux moments que je vous ai racontés?

Moi, non! Je sais que vous ne vous aimez plus, mais s’il vous plaît, papa et maman, avant de vous détruire l’un et l’autre, j’aimerais que vous vous souveniez, juste un peu, du temps où nous nous aimions tous. D’accord? Ceci me permettra d’être bien dans ma tête et dans mon corps, de grandir dans l’amour et l’harmonie. N’oubliez pas que je suis un « p’tit vous deux », comme vous le disiez.

Votre enfant qui vous aime très fort.

 

Les enfants coincés dans les disputes des parents finissent par devenir anxieux, irritables, certains se replient sur eux-mêmes, alors que d’autres cherchent à attirer l’attention avec des comportements négatifs. Si vous désirez aller plus loin dans ce sujet, je vous invite à visionner le documentaire choc suivant : Dictature affective.

Lettre à mes filles

Aujourd’hui plus que jamais, je réalise que je suis la maman de troi

Aujourd’hui plus que jamais, je réalise que je suis la maman de trois petites filles. Trois merveilleuses petites filles et j’aimerais qu’elles sachent ceci:

Mes amours, les plus grandes réussites de ma vie,

Je n’avais pas réalisé à quel point la vie est parfois tellement plus dure pour nous, les filles. Lorsque vous commencerez à prendre votre envol et que vous tracerez votre propre chemin en tant que fille, j’espère que je vous aurai aidées à vous construire des ailes assez solides pour que vous soyez fières et confiantes. Pour moi, vous serez toujours les plus belles, les plus intelligentes, les plus fortes, les plus “toute”.

Mais est-ce que vous y croirez vous aussi? Aurez-vous assez confiance en vous pour déjouer les pièges qui vous guettent ? Je vous jure qu’il y en aura beaucoup.

Oui, cette fille sur la première page de cette revue est magnifique, mais ce n’est qu’un mirage de beauté retouchée.

Mes filles et moiJillian, tu es parfaite avec les petites taches de rousseur qui parsèment ton si beau visage.

Madyson, tu as la chance d’être une belle rousse bouclée, soit fière de qui tu es.

Leïla, ce petit bouton de varicelle que tu as osé gratter, qui a laissé sa petite cicatrice, est juste parfait sur ton visage angélique. Il nous rappelle que tu es parfois notre petit ange cornu.

La société vous demandera parfois d’être ce que vous n’êtes pas. Je suis une adulte et je ne sais pas comment vous expliquer que parfois vous n’aurez pas cet emploi parce que la personne choisie sera, aux yeux de l’employeur, plus belle que vous (pas nécessairement plus compétente). Je vous entends déjà me dire : «Ben voyons ‘man c’est dont ben stupide!» et oui ce le sera. J’espère que vous aurez assez confiance en vous pour ne pas vous laisser abattre par ce genre de stupidité humaine.

D’ici là, moi en tant que maman, je ferai de mon mieux pour vous montrer le droit chemin. Je refuserai que vos photos du primaire soient retouchées, même si vos sourires ne sont pas parfaits, même si vous avez une « scratch » sur le nez. Je vous montrerai que l’on doit s’accepter comme on est, en m’acceptant moi et mes bourrelets de grossesse, ma culotte de cheval et mes rides qui devraient être les marques de l’expérience (et je commence à être drôlement expérimentée).

Souvenez-vous que le fait d’être une fille ne doit jamais vous fermer des portes. Soyez assez fortes pour faire ce qui vous plaît. Même si les filles ne sont pas en majorité. Même si on vous dit que «vous n’y arriverez pas parce que vous êtes une fille»!

Moi pendant ce temps, je vous montrerai que tout est possible, sans préjugé. Je garderai l’esprit ouvert pour du même coup ouvrir le vôtre. Je vous montrerai qu’il faut se tenir debout et croire en nos convictions, nos rêves et se battre pour les voir se réaliser. Votre bonheur en dépendra.

Parfois, vous entendrez toutes sortes de stupidités lorsque vous oserez vous affirmer (surtout de la part des hommes). « Ben voyons es-tu dans ta semaine!? » Souvenez-vous de leur répondre «On n’en a rien à foutre».

N’oubliez pas qu’après coup, si vous êtes vraiment en SPM, vous serez émotive ou en colère, mais ça ne change rien à votre opinion. Vous aurez juste envie de manger du chocolat 😉 .

Moi, pendant ce temps, j’essaierai de mon mieux de vous faire comprendre que le chemin parcouru par les filles n’a pas été toujours facile. Des femmes avant nous se sont battues pour nous tracer le chemin. Faites-vous un devoir de suivre ce chemin, comme moi j’essaie de le suivre. Souvenez-vous que ce n’est pas partout pareil. Dans certains pays les filles doivent encore se battre pour être reconnues, acceptées et même seulement écoutées. Je me ferai un devoir de vous le rappeler.

Soyez fières d’être des  filles, parce que c’est merveilleux.

Et souvenez-vous que je serai toujours là!

Maman

 

 

Lettre au père Noël

Est-ce que votre enfant a envoyé sa lettre au père Noël? Encore cette année, Postes Canada in

Est-ce que votre enfant a envoyé sa lettre au père Noël?

Encore cette année, Postes Canada invite les enfants qui ont été sages à envoyer leur lettre au père Noël. Toutes les lettres qui seront envoyées d’ici le 16 décembre recevront une réponse. Plus de 6000 « lutins » travaillent fort pour répondre à plus de 1,5 million de lettres. Les réponses aux lettres peuvent être faites en 30 différentes langues et même en braille !

Le programme national de lettres au père Noël de Postes Canada a été officiellement lancé il y a 34 ans, bien que les programmes locaux aient commencé avant. Depuis les 14 dernières années, un million de lettres et plus sont reçues chaque année dans le cadre de ce programme. Au total, plus de 24,7 millions de lettres ont reçu une réponse !

Voici comment faire :

Adresse : Il suffit de mettre une lettre ou même un dessin dans une enveloppe et de l’envoyer à l’adresse suivante : PÈRE NOËL, PÔLE NORD, H0H 0H0, CANADA

Inscrivez votre adresse de retour. Même si le père Noël sait où se trouve la maison de tous les enfants, veuillez vous assurer d’inclure votre adresse afin que votre lettre puisse être livrée à temps.

Mettez un timbre ou n’en mettez pas. Il n’est pas nécessaire de mettre un timbre. Par contre, le père Noël adore les autocollants et les enveloppes personnalisées avec de beaux dessins.

Écrivez bientôt. Envoyez votre lettre d’ici le 16 décembre pour donner au père Noël assez de temps pour la lire et y répondre !

Pour plus d’informations, visitez ce site!

https://www.canadapost.ca/cpo/mc/personal/campaigns/holiday/default.jsf#santa