Tag perfection

Quand ce que tu es ne te suffit plus – Texte: Shanie Laframboise

Plus belle, plus intelligente, plus souriante, plus fine, plus forte. Pourquoi cette quête du « 

Plus belle, plus intelligente, plus souriante, plus fine, plus forte. Pourquoi cette quête du « toujours plus » ? Parce qu’on ne veut pas simplement être bonne et bien faire, on veut être la meilleure et parfaire. Parce qu’on ne peut pas se contenter que ce soit beau, on désire que ce soit magnifique. Parce qu’on ne peut pas se satisfaire de réussir, on doit exceller.

Quand la perfection devient une nécessité excessive de discipline et que notre combat contre la montre devient un combat contre soi-même, quand ralentir n’est plus une option, la limite est de loin dépassée. Cette roue sans fin de soulagements temporaires et d’insatisfactions nous entraînera-t-elle vers le meilleur ou vers le pire de qui nous sommes ? Obnubilés par ce mal invisible à nous demander ce que nous aurions pu faire de mieux à la place de ce que nous avons accompli de bien, nous oublions complètement le soleil qui brille à l’extérieur et l’horloge qui continue de tourner.

Par peur de nous faire fermer la porte au nez dans cette société nous exhortant à être parfaits dans tout ce qu’on fait, nous oublions que la ligne est mince et que le pas est petit vers le déséquilibre. Une fois notre but atteint et la ligne d’arrivée franchie, comment arrêter un train que nous avons poussé de toutes nos forces par peur de perdre ce puissant contrôle nous ayant permis de tenir jusqu’au bout ? On se dit qu’on est capables d’en faire encore plus, on s’épuise et on s’en demande tellement trop qu’on s’en rend compte souvent beaucoup trop tard, une fois qu’on s’est emprisonnés loin de nos rêves dans nos propres barreaux.

En oubliant que le mieux est l’ennemi du bien, il va sans dire que la réussite devient une drogue qui ne nous comblera complètement jamais. On refuse catégoriquement de s’ouvrir les yeux face à la vérité : seule la déception sera présente pour nous accueillir après nous être laissés étourdir par nos objectifs intangibles. Ce que nous ne réalisons pas, c’est qu’il n’y aura aucune fin pour nous arrêter, puisque nous trouverons toujours mieux à nous infliger. En effet, plus nous nous torturons à nous juger en permanence, plus nous souffrons de ne pas être à la hauteur de nos attentes trop élevées, tout le temps, dans tout ce que nous sommes. Quitte à porter le poids de la culpabilité de nos échecs. Quitte à en avoir mal au cœur et mal de vivre à force d’angoisser. Quitte à abandonner nos passions parce qu’on n’excelle pas comme désiré et parce qu’on se rend malades de cette obsession malsaine.

La seule fin possible est le fameux lâcher-prise dont tout le monde parle qui nous permettrait soi-disant de vivre librement, mais qui nous semble littéralement un mirage.

Et si nous arrêtions de chercher la perfection en apprenant à tolérer l’imperfection ?

Et si c’était vrai que l’épanouissement pouvait passer par autre chose que notre succès à travers l’hypervalorisation de notre réussite ? Pourrions-nous redécouvrir un jour l’envie d’être soi-même et de vivre sans contraintes ? Peut-être qu’en apprivoisant l’échec et en apprenant à nous permettre l’erreur, nous pourrions enfin respirer. Que perdons-nous à essayer ? Et si c’était ça, finalement, la clé de la prison qui nous ferme la porte au bonheur ?

Prenons le temps de nous arrêter pour nous tourner vers l’ineffable beauté de la vie et de réaliser que les plus belles choses ne sont jamais parfaites. Prenons le temps de nous ouvrir à notre monde pour découvrir ce qui le rend unique, si magique. Pour une fois, offrons-nous la chance de profiter de la vie au lieu de la subir.

Shanie Laframboise

Make it happen!

Oui, cette phrase‑là en tant que militaire ou vétéran, nous lâ€

Oui, cette phrase‑là en tant que militaire ou vétéran, nous l’avons entendue souvent. Même si je suis sorti de l’armée, l’armée n’est toujours pas sortie de mon corps. Comme beaucoup d’autres vétérans qui ont été libéré pour des raisons médicales, je n’étais pas prêt à faire face à la vie civile.

Moi, je pensais que j’étais prêt financièrement avec une pension et un travail. Mais finalement, mentalement, cela m’a surpris par derrière après cinq ans.

Je me rappelle mon premier emploi civil. Beaucoup de gens ne m’aimaient pas, car mon approche était froide et très brusque. Il a fallu un an avant qu’ils me l’avouent car j’avais changé. Ne me parlez pas des réunions non plus. Quand on avait une réunion à 8 h, dans ma tête, je devais être là à 7 h 55, mais il y en avait toujours quelques-uns en retard. Si tu as un rendez-vous, tu dois être là au moins cinq minutes à l’avance. C’est comme cela que ça fonctionne dans l’armée.

Sans parler de ceux qui parlaient tout le temps et qui avaient les mains dans les poches. Je devais me contrôler intérieurement. Même chose pour les cheveux longs, la grosse barbe pas rasée ou les bottes à moitié lacées. Ouf! Je devais prendre de bonnes respirations à l’intérieur de moi.

Moi, j’étais habitué de travailler et de mener ma mission à terme. Parce que mon supérieur m’a dit : Make it happen! J’en voyais d’autres pour qui c’était difficile d’avancer et qui se traînaient les pieds. Oh que c’est difficile pour un militaire de faire face à la vie civile! Je vous jure que dans mon cas, après presque 22 ans de service, j’ai trouvé ça dur de faire face à la vie civile!

Je serais probablement l’employé modèle pour beaucoup d’employeurs. Et je parle pour la majorité des vétérans, car une discipline est ancrée en nous, ce que les autres n’ont pas. Nous avons beaucoup de misère à nous fondre à travers cette société moins disciplinée que nous. Nous avons beaucoup d’autres atouts aussi que d’autres n’ont pas. Par exemple le leadership, l’esprit d’équipe, l’expertise dans certains domaines, le courage, l’endurance et l’efficacité.

Dans les Forces armées canadiennes, quatre valeurs principales sont véhiculées : devoir, loyauté, intégrité et courage.

D’ailleurs, je n’ai pas beaucoup d’amis civils. Je dirais même que j’en ai quelques-uns que j’ai connus grâce à ma femme. Je n’avais aucun ami quand je suis déménagé ici à Saint-Jean-sur-Richelieu pour la rejoindre, car je m’étais isolé sans le savoir à cause de ma blessure.

J’ai déjà fait partie de certains organismes dans le passé en tant que bénévole. J’ai finalement lâché parce que selon moi tu dois arriver à l’heure. Tu dois être présent. Si tu me dis quelque chose, tu dois le respecter. Tu dois respecter ton horaire ou tes promesses si tu ne veux pas que je lâche ton organisation. À moins de m’en aviser d’avance car moi, je suis le guerrier qui se prépare pour sa prochaine manœuvre.

Voilà pourquoi ça ne dure pas quand je joins une organisation. Si on me dit une chose. Cette chose doit être respectée ou bien je dois être averti d’avance comme dans l’armée. Je n’aime pas avoir des surprises par manque de planification ou à cause du monde qui y porte peu d’intérêt.

C’est pour cela que nous les vétérans avons de la misère à nous faire des amis civils. On a bien de la misère à gérer notre tempérament avec la communauté civile. On a de la misère à s’y intégrer. Même moi à la maison, je dois m’adapter avec les enfants et ma femme. On m’a toujours enseigné la perfection et je l’ai enseignée moi aussi aux recrues. Je me suis amélioré, mais j’ai encore du chemin à faire.

Carl Audet

 

Autopsie du parent parfait

Dans votre entourage, vous en avez certainement : des parents parfa

Dans votre entourage, vous en avez certainement : des parents parfaits. Des noms vont certainement vous venir en tête en lisant ce texte et ça vous fera sourire. Vous savez, ces parents parfaits qui ne lèvent jamais le ton après leurs enfants, qui ont une progéniture qui écoute les consignes sans trouver à redire, qui n’ont jamais d’accrochages avec leur conjoint, bref, ces familles formées d’un couple modèle et d’enfants parfaits! Avouez-le, nous sommes entre nous : ils nous énervent!

Le parent parfait ne dévoile jamais rien de sa vie de couple ou familiale et se contente de juger celle d’autrui et d’émettre son opinion ou des recommandations non désirées. On dirait presque les parents de Caillou tellement on a l’impression, à les entendre, que tout se passe sans jamais lever le ton, avec diplomatie et en appliquant tous les modèles proposés dans les ouvrages de psychologies de l’enfant. Ça y est, vous avez des noms en tête?

À toi, parent parfait, je dirai ceci : arrête, tu nous pompes l’air! Tes enfants, tout comme les miens, ne sont pas parfaits. Oui, avec tes yeux de parents, tu trouves tes enfants parfaits, je trouve les miens parfaits aussi, mais avoue-le : des fois, tes enfants te tapent sur les nerfs à toi aussi. Tu ne seras pas un mauvais parent si tu avoues parfois que tu es dépassé (e) par les événements et que tu aurais besoin d’une pause juste pour passer du temps de qualité pour toi. Que toi aussi tu aimerais, l’espace de 24-48 heures, être autre chose qu’une maman ou un papa. Ça ne changera pas l’amour sans bornes que tu portes à tes enfants, tout comme ça ne change pas celui que je porte aux miens, de chialer un peu sur leur cas de temps en temps.

Tu sais, cher parent parfait, le fait que mes enfants ne sont pas inscrits à des cours de sports et d’arts en plus du parascolaire à l’école me convient parfaitement. Je les laisse s’ennuyer un peu, ça développe leur imagination, notion qui se perd de nos jours. Non, je ne suis pas toujours en mode G.O. avec mes enfants, je ne passe pas mes weekends à faire le taxi pour eux entre leurs activités et je ne cherche pas à être leur meilleure amie; je suis leur mère.

Ce n’est pas parce que je laisse mes enfants jouer avec des iPad et des consoles de jeux vidéo que je suis une mauvaise mère non plus. Quand ils sont occupés avec cela, je suis en mesure de faire le ménage sans que tout se déplace au fur et à mesure que je range. Ne t’en fais pas, cher parent parfait : je surveille et limite leur utilisation de l’électronique, mais au lieu de faire la guerre à la technologie, je m’en suis fait une alliée.

Cher parent parfait, ton parcours de vie est probablement très différent du mien. Nous ne sommes pas passés par les mêmes épreuves dans la vie. Garde cela en tête, je le ferai aussi à ton endroit. Non, je n’élève pas mes enfants comme tu le fais, tu as ta façon de faire et j’ai la mienne. Oui, je lève parfois le ton avec eux et je ne suis pas souriante systématiquement du matin au soir. En revenant d’une dure journée de travail, parfois, j’ai la mèche plus courte. Tu sais quoi? Mes enfants ont eux aussi des journées difficiles et ont aussi la mèche courte, et c’est normal. Ce ne sont pas des monstres pour autant. Ils sont humains tout comme moi. Ça n’arrive pas chez toi? Sois honnête quelques secondes, s’il te plaît. Nous ne pouvons pas tous raconter une mauvaise journée en grignotant des légumes bio pour que le sourire revienne. Nous avons parfois besoin de notre bulle et d’être en retrait des autres quelques minutes pour que ça passe et pour être sociable de nouveau.

Chez moi, ça boude, ça claque parfois des portes, ça renverse des verres de lait, ça fait des miettes sur le sofa, et quand ils se brossent les dents, il y a immanquablement de la pâte à dents dans le lavabo. Tu sais quoi, parent parfait? C’est bien correct comme ça. Je redis les consignes une fois, deux fois, trois fois et après, j’ai parfois besoin de ventiler parce que ça n’entre pas dans leur tête malgré la répétition des consignes. Oui, parfois j’ai besoin de ventiler parce que ça devient lassant de répéter les mêmes consignes, mais crois-tu réellement que je laisse les miettes s’accumuler sur le sofa et que je ne leur fais pas ramasser le tout? Donne-moi un peu de crédit, quand même!

Je suis une mère imparfaite avec un parcours de vie imparfait aussi. Je ne fais pas semblant du contraire et ça a fait de moi la personne que je suis et j’aime mes enfants… parfaitement!

Annie St-Onge

 

La perfection…

<span lang="FR" style="margin: 0px; color: #333333; font-family: 'Ge

Toute cette histoire de perfection m’a frappée au visage un soir de semaine. J’arrivais au CPE de ma grande fille, dans le but évident de la ramener à la maison (ben oui, t’sais, je suis une mère-extraterrestre, mais j’ai toujours hâte d’aller retrouver mes enfants rapidement après le boulot). L’éducatrice me voit arriver, tout sourire, et me parle de la belle journée de ma grande. « Belle journée. Belle fille. Sage fille. Toujours sage… parfaite. »

Et là, ça me frappe. De plein fouet. Un coup de massue su’l’nez! Parfaite? Elle a quatre ans! Je ne veux pas qu’elle soit parfaite! Je veux qu’elle tombe, pour apprendre à se relever. Je veux qu’elle crie, pour apprendre à parler. Je veux qu’elle frappe, pour apprendre à câliner. Je veux qu’elle ait le droit d’être en colère, en colère noire. Attention, je lui souhaite tout le bonheur du monde. Mais un bonheur vrai, et senti. Un bonheur parsemé de petites colères, qui nous font simplement apprécier davantage les petites joies. CE genre de bonheur!

Et l’éducatrice restait là, devant mes grands yeux écarquillés et mon expression bouche bée (parce que je venais de recevoir un coup de massue, vous vous rappelez?) Elle ne semblait visiblement pas au courant de la cause de mon malaise… Alors elle continua. « Ben ouiiii… Elle est si parfaite cette enfant-là! On se demande bien de qui elle tient?! » Et, à ce commentaire rempli d’un fascinant mélange de jugement et de bonne volonté, elle ajoute un clin d’œil suggestif, me désignant comme l’exemple de perfection?!

J’ai réalisé à ce moment-là, et seulement à celui-ci, ce que je pouvais dégager comme maman. Il faut tout faire n’est-ce pas? Et d’un point de vue extérieur, c’est vrai que ça peut avoir l’air « parfait ». Je remettrai donc les choses en perspective :

• De l’extérieur, j’ai une carrière florissante. La réalité, c’est que j’ai ouvert ma propre entreprise parce que je ne cadrais plus dans cette société où il fallait tout concilier. J’ai donc travaillé cinquante heures par semaine pendant des années. À la maison, certes, mais je vous jure que les journées semblaient parfois interminables. Aujourd’hui, j’ai un fabuleux poste à trente heures par semaine, et ça me convient par-fai-te-ment.

• De l’extérieur, j’ai suivi des formations pour rester toujours « au top »! La réalité, c’est que finir un baccalauréat, de soir et de fin de semaine, en travaillant cinquante heures par semaine, avec trois enfants de moins de cinq ans, c’est… suicidaire. Possible, mais suicidaire.

• De l’extérieur, j’ai un mariage inébranlable. La vérité, c’est que mon mari, je l’adore. Et que oui, on s’engueule. Oui, il dort parfois sur le divan. Oui, je fais des scènes monstres. Et que non, ce n’est pas facile tous les jours de rester soudés dans cette vie de fous!

• De l’extérieur, mes enfants sont si bien élevés ! La réalité, c’est que non, ça ne s’est pas fait tout seul, les élever. Et non, ce n’est pas non plus évident tous les jours (même avec les formations, t’sais!). Comme tous les enfants, les miens font des crises de bacon, me crient par la tête que je suis une mauvaise mère et refusent leur déjeuner parce que, t’sais, c’est pas la bonne couleur d’assiette ce matin-là. Je ne suis pas meilleure que personne.

Et le pire dans l’histoire, c’est que chacun d’entre nous dégage cette perfection, puisque l’herbe est toujours plus verte chez le voisin! Sinon, les réseaux sociaux n’auraient jamais eu autant de succès…

Là où je veux en venir, c’est que ça peut être agréable, voire flatteur, de sentir qu’on est l’idéal de quelqu’un. Mais là où le bât blesse, c’est que nos enfants aussi voient en nous cette image de perfection! Et j’ai réalisé ce jour-là que je refuse d’être une mère-parfaite. Pas juste aux yeux des autres. Aux yeux de ma fille. Je veux qu’elle me voie échouer et persévérer. Je veux qu’elle sache que la réussite n’est pas gratuite et qu’on n’obtient rien sans efforts. Je veux qu’elle entrevoie mes failles… et les siennes. Et je veux que ma fille sache qu’elle est humaine, et que si elle est parfaite, c’est bien dans toutes ses imperfections.

Je veux qu’elle se donne le droit d’être en colère et de le crier haut et fort. Je veux qu’elle se donne le droit d’être triste et de pleurer comme une madeleine. Je veux qu’elle se donne le droit d’échouer, sans se taper sur la tête indéfiniment. Je veux qu’elle vive sa vie à fond et sans regrets. Pas pour plaire aux autres, pas pour avoir une vie parfaite. Juste pour ressentir le bonheur, CE genre de bonheur.

Et je devrais sûrement écouter mes propres conseils, juste des fois.

 

Joanie Fournier

À toi, la mère parfaite

À toi qui en sais plus que moi,

<p style="text-align: justify;

À toi qui en sais plus que moi,

Tu es au courant de ce dont mon enfant a besoin pour être bien, non? Je le vois lorsque tu roules les yeux lors de mes prises de décisions. Quoi? Votre fille dort encore dans votre chambre? Tu lui mets du vernis à ongles? Tu l’amènes chez la coiffeuse pour une mise en plis? Tu lui donnes des bonbons avant le dodo? Si tu fais tout ce qu’elle veut, tu n’en auras jamais fini avec ses caprices… Misère!

Aucun diplôme parental n’est offert

Toi qui en sais plus que moi, es-tu au courant que ce n’est pas tout le monde qui a la même expérience avec les enfants? Le sais-tu, aussi, qu’aucun diplôme n’est disponible sur le Net pour parfaire ses connaissances parentales? Que tout nouveau parent lisant le Mieux vivre a la peur dans le cœur, car si ce n’est pas écrit dans cette bible, ça n’existe pas? Que la phrase : « T’sais, on fait de notre mieux! » est régulièrement dite entre nous, car ça nous permet de mieux nous sentir? Le sais-tu?

L’angoisse des débuts

Je me souviens à mes débuts dans le monde de la maternité : j’en ai vécu des jugements et des incompréhensions! La confiance en moi n’était pas présente (je suis enfant unique, sans cousins ni cousines, alors aucune, mais aucune expérience) et mon enfant n’était pas conventionnel (alors tu peux t’imaginer mon stress, hein?) L’instinct était mon meilleur allié du moment. J’ai appris dès le début à faire à ma tête et à suivre cet instinct. Mais toi, qui en sais plus que moi, pourquoi ne m’as-tu pas aidée au lieu de me critiquer? Pourquoi n’as-tu pas vu le désarroi dans mes tremblements et dans mes pleurs? Pourquoi ne m’as‑tu pas simplement écoutée? Tu m’aurais fait du bien.

Le gazon n’est pas toujours plus vert

Avec ton attitude, tu m’as fait croire que le gazon était pas mal plus beau de ton côté de la clôture. Que si ma fille avait ces difficultés-là, bien c’était de ma faute (imagine le dommage que tu m’as fait)! Que mon stress était la cause de tous mes problèmes. As-tu pensé une minute à ce que tu as déjà vécu? Que chaque mère a son lot d’angoisses bien à elle? T’es-tu déjà imaginé marcher dans mes souliers, juste deux petites minutes? Les réponses sont probablement négatives…

Le jugement d’autrui

Lorsque toi, la mère parfaite, tu te permets de juger les autres, quels sentiments cela te procure-t-il? De la supériorité? De la confiance en toi? Ou tout simplement une impression sincère d’aider autrui? Je te pose la question, car je me le demande réellement. Je le sais que souvent, tout part d’un bon sentiment, mais imagines-tu que tu peux vraiment blesser avec tes paroles incendiaires? Que la confiance d’une jeune mère, bien… c’est fragile? S’il te plaît, fais-moi plaisir et penses-y…

À toi qui sais mieux que moi

Je sais profondément que tu sais comment élever un enfant. Ne t’en fais pas, ça paraît dans tes interventions. Sache seulement que je ne serai jamais comme toi. Et c’est parfait comme ça. Tu es certainement une très bonne maman pour tes enfants, mais de mon côté, je suis la mère imparfaite dont ma fille a besoin.

Alexandra Loiselle-Goulet

 

Ma maison pleine de vie

Y en a un qui gratte la peinture de sa tablette et sur son lit quand

Y en a un qui gratte la peinture de sa tablette et sur son lit quand il ne dort pas.

Y en a une qui colle ses dessins partout sur les murs.

Y en a un autre qui laisse des gouttes de lait partout où il passe.

Nos planchers neufs ont vite été grafignés et puckés, et ça continue.

Il y a toujours une pile de vêtements à plier qui traîne sur un coin de divan.

C’est comme ça.

Ma maison n’est pas parfaite.

Parfois, y en a un qui décide de dessiner par terre.

Y a des jouets qui font partie de la déco.

Y a souvent des vêtements à ranger dans les tiroirs qui s’accumulent sur les bureaux.

Y a souvent un Spiderman ou une Barbie au fond de mon bain ou d’un lavabo de salle de bain.

Y a toujours des traces de doigts dans ma porte patio ou sur mes électros.

C’est comme ça.

Ma maison est pleine de vie.

Au tout début de ma vie de maman, je voulais que tout soit toujours parfait. Je ramassais les jouets au fur et à mesure que bébé les sortait. Quand mon bébé mangeait, je devais toujours le nettoyer. Puis, seize mois après avoir eu mon premier enfant, mon deuxième est né. Et j’ai voulu continuer à être parfaite, dans ma maison parfaite.

Je m’excusais aux gens qui venaient si je n’avais pas passé la balayeuse.

Je m’excusais si je n’avais pas épousseté.

Je m’excusais aux autres pour ne pas qu’ils me jugent… ou plutôt pour moins que je ME juge.

Et puis, est arrivée : la réalité.

Un bébé qui ne dormait jamais et pleurait vingt heures sur vingt-quatre.

Résultat : une maman épuisée, qui a dû comprendre.

Comprendre le vrai sens de « choisir ses batailles ». (Je sais, je pense que je l’écris dans chacun de mes textes, cette expression-là!)

Le temps a passé, les miettes sur le plancher se sont accumulées et ont fini par faire partie du décor.

Je me suis rendu compte qu’on cohabitait quand même bien, malgré que j’apprécie quand je les vois disparaître. Je me suis rendu compte qu’elles réapparaissaient aussitôt que je passais l’aspirateur et que ce n’était pas si grave.

Aussi, un jour, bébé (le troisième et dernier né) a laissé sa petite main étampée sur le réfrigérateur en inox, en se levant avec celui-ci comme appui. Et j’ai trouvé ça beau J’aurais pu la laver, l’effacer; mais non.

Je l’ai laissée là pendant plusieurs jours.

Je n’ai pas une chambre à coucher digne de Pinterest. Au‑dessus de chacune de nos tables de chevet, des dessins et des bricos de nos enfants sont collés au mur.

L’îlot de cuisine est généralement trop encombré. Aussitôt vidé et tout rangé, aussitôt il se remplit.

Les murs de la salle à manger ne sont plus épurés comme avant. Babillard, calendriers et notes ornent maintenant ceux-ci pour aider mon mommy brain.

Il y a des crochets pour ne plus que les enfants laissent traîner casquettes et alouette au sol. Ça marche la plupart du temps.

Sans oublier encore quelques œuvres d’art des enfants.

Un jour, les œuvres d’art disparaîtront.

Les traces de doigts s’effaceront et les petites mains deviendront grandes.

Les jouets quitteront petit à petit pour aller dans d’autres maisons amuser d’autres enfants.

C’est comme ça, c’est la vie.

Ma maison n’est pas du tout insalubre.

Mais ma maison n’est pas parfaite.

Ma maison est pleine de vie!

Caroline Gauthier

Chapeau à toi, parent imparfait

Pourquoi voulons-nous toujours que tout soit parfait? La maison parf

Pourquoi voulons-nous toujours que tout soit parfait? La maison parfaite, le job parfait, la maman parfaite, le papa parfait. Et si on s’enlevait un peu de poids sur les épaules?

Les plus beaux souvenirs que les enfants garderont de nous ne seront pas notre plancher immaculé. Ce sera la fois où vous aurez dansé comme des fous dans la cuisine. La fois où vous aurez bu un verre de lait bleu afin de vous transformer en Schtroumf! J’essaie bien de me le rappeler moi même, mais je suis un cordonnier bien mal chaussé.

Vos enfants se rappelleront la fois où vous avez mangé le dessert comme entrée, non pas de la fois où vous aurez fait ce fameux souper qui vous a pris cinq heures à préparer. Et pourtant, encore une fois, jour après jour je me casse la tête à trouver de nouvelles recettes que mes rejetons pourraient apprécier.

À toujours vouloir que tout soit parfait, nous perdons de précieux moments. Je me sens souvent coupable de ne pas assez jouer avec mes enfants, alors je mets tout sur pause et m’assieds par terre pour simplement PROFITER. Profiter du fait que mes enfants VEULENT jouer avec moi, profiter de l’amour que mes enfants manifestent envers moi, profiter des crises de chatouilles pour entendre ce rire d’enfants si précieux à mes oreilles.

Parce que dans quelques années, ce sera terminé. Je ne suis pas inquiète, je trouverai ce petit bonheur en d’autres occasions avec mes enfants devenus grands, mais je tiens à me souvenir de chaque étape précieusement. Dans chaque étape, j’accompagne mes enfants avec plaisir pour tenter d’apercevoir cette petite lueur d’accomplissement que l’on voit parfois passer. Cette lueur de fierté que j’espère de tout cœur restera au fond de leur pupille tout au long de leur vie.

À ceux dont la maison est toujours impeccable, et bien bravo! Mais cela ne m’impressionne pas. Chapeau à toi la maman imparfaite qui vit dans une maison imparfaite, dans un parfait bordel parce que je suis convaincue que tu profites beaucoup plus de ta progéniture que celles qui ne cessent de frotter. Tu assumes les jouets qui trainent par terre, tu assumes les petits doigts que l’on voit dans les miroirs de ta maison, tu assumes les lits qui ne sont pas faits. Parce qu’au fond, tu sais que tu fais de ton mieux et que ce n’est pas la fin du monde. Une chose à la fois.

À bas les maisons Pinterest! Avec des enfants, si c’est beau pendant trente minutes, mission accomplie. Alors toi, la maman qui s’assume dans sa maison propre mais sens dessus dessous, je t’aime!

Combien de fois, je réponds : Attends, maman lave la vaisselle! Attends, maman passe la balayeuse! Et soudain, je me dis : Attends une minute, la vaisselle peut bien attendre cinq minutes. Encore une fois, je lâche tout pour aller à côté de mon enfant. Je ne parle pas de répondre à ses moindres caprices, mais bien de choisir de petits moments qui nous glissent parfois entre les doigts.

Lorsqu’on me dit : « Désolé, je n’ai pas le temps! », je réponds : Maintenant âgée de trente ans, je sais que prendre le temps est un choix. Pas toujours évident bien sûr, mais tout est une question de priorité. Quelles sont vos priorités? Votre emploi, vos enfants, votre partenaire? Et dans quel ordre les placez-vous?

Si vous voulez faire un casse-tête avec votre petit dernier, mais qu’il vous faut aussi faire la vaisselle, arrêtez-vous un instant et faites le foutu casse-tête! À bas cette foutue pression de perfection. Faites ce que vous pouvez, selon vos priorités. L’imperfection dans toute sa splendeur!

Geneviève Dutrisac

Je te hais maman parfaite!

Petite mise en situation bien trop réelle :

<p style="text-al

Petite mise en situation bien trop réelle :

Un bon matin, mes collègues de travail me voient. J’ai encore les pieds dans le cadre de porte, la petite en crise sous le bras (les joies d’être éducatrice dans la même garderie que ma fille). Et là, j’entends :

« Mon Dieu! Tu as dont ben l’air fatigué! As-tu dormi sur la corde à linge? As-tu fait le party all night? Ça peut pas être juste les enfants! »

Réponse qui a jailli spontanément dans mon cerveau : Ben oui! J’ai eu une nuit de marde, ma fille a braillé toute la nuit. La seule heure où elle a dormi, c’est l’heure où mon chum s’est mis à ronfler. J’ai un mal de gorge de la mort et un énorme mal de tête (je suis juste pu capable d’entendre ma fille pleurer). Et non, je n’ai pas dormi sur la corde à linge. J’ai juste PAS DORMI. Je ne suis pas fatiguée, c’est au-delà de la fatigue, ce n’est même pas de l’épuisement. C’est fucking plus intense. Pensez-vous vraiment que faire le party all night fait encore partie de ma vie? NON. Ma face exprime parfaitement mon état d’esprit et de fatigue. Tout ça au naturel et sans alcool.

Étiez-vous obligés de me le rappeler si gentiment et si rapidement? Heille! J’ai encore mon manteau sur le dos et la petite est toujours en transe, la face pleine de Nutella. Eh! Oui, elle a mangé du Nutella, pas du gruau chaud plein de chia. Et non. je n’ai pas eu le temps de me maquiller pour essayer d’avoir l’air présentable. Je n’ai même pas eu le temps de lui débarbouiller le visage. Tu vois la sorte de bébitte poilue qui se débat et qui hurle sa vie? Ben, elle me fait des crises depuis cinq heures ce matin. Encore heureuse d’avoir eu le temps de m’habiller.

Et vous ne savez pas quoi? Ben je vais vous le dire. Pour couronner le tout, mes deux autres girdas se sont dit que c’était le meilleur matin pour enclencher leur mode « Je n’en ai rien à foutre de collaborer ». J’ai réussi à en rendre deux sur trois présentables. Et non, je ne pouvais pas compter sur papa. Il était déjà au travail. Ça fait que j’ai l’air de ça.

Je vous félicite si vous réussissez à être cette maman parfaite. Cette maman toujours pimpante, maquillée, bien habillée. Cette maman qu’aucun microbe ne semble atteindre, toujours débordante de santé. Je suis heureuse si vos enfants dorment douze heures par nuit sans pousser le moindre gémissement. Je suis heureuse si vos matins sont « sur la coche » et que tout le monde sort de la maison parfaitement prêt. Je suis contente parce que vous êtes sûrement des clones de la maman de Caillou. Et moi, ça ne me tente pas d’être comme elle. Elle est beaucoup trop zen. Moi, la zénitude à l’extrême, ça me fait chier.

Moi aussi, j’ai parfois des belles nuits, mes matins peuvent aussi se dérouler parfaitement. Je réussis même à avoir trois petites filles modèles. Une journée parfaite, ça m’arrive.

Mais comme vous pouvez voir, plus souvent qu’autrement, c’est le chaos.

Et ce matin, ben c’était de même. Malgré tout, je l’aime, mon chaos.

Réponse politically correcte : Ha! Oui? Vous trouvez? Je n’ai pas beaucoup dormi. Ça paraît tant que ça?

Parfois, j’admire ma capacité d’autocensure…

Mélanie Paradis

 

La peur, cette mauvaise conseillère…

Du plus loin que je me souvienne, <span style="color: #80008

Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu être parfaite. Fille modèle, amie merveilleuse, élève brillante, petite sœur gentille, amoureuse de rêve…ça toujours été MOI !! Vient alors un moment où je suis confrontée à une situation qui me sort de ma zone de confort et BANG ! La peur s’est invitée en moi et elle n’est plus jamais repartie…

Elle s’installe tout en douceur, tu la crois bonne pour toi. Lorsqu’on te propose une activité que tu ne connais pas, dans laquelle tu risques de ne pas performer et de te sentir “pas bonne”. La peur te conseille de refuser poliment et de proposer une activité dans laquelle tu es sûre de bien paraître. Tu l’écoutes et ça fonctionne…tu es encore une super amie et en plus tu es la meilleure!! La peur t’empêche de vivre des échecs et préserve du même coup ton image de perfection. Alors à chaque fois qu’une nouvelle opportunité s’offre à toi, tu trouves une excuse et tu te faufiles. N’est-ce pas une façon de faire tout simplement merveilleuse??

Peut-être pas tant que ça finalement, mais je m’en suis rendue compte ben ben tard. J’ai passé mon enfance, mon adolescence et ma vie d’adulte à écouter et à nourrir mes peurs. Je suis restée dans le chemin qu’elles me dictaient. La vie est une question de choix; les miens servaient à m’éviter les difficultés et les conflits. J’ai donc fait que des activités, des jeux et des études pour lesquelles j’avais la conviction que j’excellerais. Vous me direz : « Il y a pire que ça dans la vie. De quoi tu te plains? » À vous, je réponds : « Vous avez parfaitement raison! » Oui, beaucoup de gens vivent des situations VRAIMENT plus difficiles que les miennes. Par contre, je sais que plusieurs personnes peuvent se reconnaître dans mon histoire et juste pour cela elle vaut la peine d’être racontée.

J’étais paralysée par mes peurs

 La peur d’échouer, la peur de me tromper, la peur de faire rire de moi, la peur de ne pas être bonne et la peur de ne pas être aimée. Elles dirigeaient complètement ma vie. J’étais incapable de prendre des décisions (tsé je suis balance en +), d’essayer des nouvelles choses ni d’exprimer mes opinions, mes sentiments, mes besoins et mes désirs. J’ai donc grandit en étant incapable de commander au resto, de téléphoner pour des rdv, de décider ce que j’aimerais faire, de dire non, etc. Je pourrais énumérer bien d’autres exemples mais ce n’est pas nécessaire, je suis sûre que vous comprenez très bien quelle genre de personne j’étais. J’utilisais le «miroir» abusivement dès que je devais prendre une décision : «Toi, tu as le goût de faire quoi? Tu veux faire quoi? Qu’est-ce qui te ferait plaisir?»

Quand j’étais plus jeune (disons jusqu’à 20 ans) je ne souffrais pas encore de ce mode de vie. Une brique à la fois, j’ai construit un muret puis un mur pour me protéger de mes peurs. J’étais persuadée que tout allait bien, que je deviendrais une femme épanouie (ha mon Dieu que j’étais dans les patates !!!). Lors de mes études universitaires en toxicomanies, intervention jeunesse et psychologie, j’ai fait beaucoup de travaux qui m’ont amené à réfléchir sur moi. C’est là que j’ai frappé un mur, tsé celui-là même que j’avais construit. J’ai réalisé que j’avais fait fausse route toutes ces années. Mes peurs ne m’avaient pas protégée, elles m’avaient plutôt tranquillement éloigné de MON chemin. Je me suis retrouvée complètement déconnectée de MOI.

J’étais dans la vingtaine et je n’avais aucune idée de qui j’étais.

Zéro, niet, nada…

Vient alors le sentiment de culpabilité. Des phrases comme «J’ai scrapé ma vie ! Je suis ben conne!» sont arrivées dans ma tête en quantité industrielle. Pas besoin de vous dire que j’avais l’estime de soi à -10000000. Ce qui me choquait le plus c’est que j’avais en stock tous les outils pour corriger la situation (faut ben que ça servent ces belles études-là) mais que j’étais incapable de m’en servir. Je me suis rabaissée 2x fois plus pendant presque 20 ans. Cordonnier mal chaussé. Fais ce que je dis, pas ce que je fais.

Depuis les dernières années, je travaille très fort pour démolir mon mur de brique (un merci spécial à mon amoureux qui me botte le cul). Ce n’est pas facile, parfois je remets des briques. Je réalise que je n’ai jamais eu confiance en moi, je n’ai jamais cru en mon potentiel et c’est pour ça que j’ai laissé les peurs prendre le contrôle. Moi, la fille qui aime tout le monde, je me suis aperçue que la seule personne que je n’ai jamais aimée ni respectée ben c’est moi… Ouf ça fesse de le verbaliser !!!

Dernièrement, j’essaie de retrouver mon chemin, mon essence, ma couleur. Je m’autorise à avoir des projets et à croire que ceux-ci peuvent se réaliser. Cette nouvelle façon de penser et de faire est ultra angoissante mais je sais que c’est le chemin de la guérison pour moi. Alors préparez-vous, j’ai la tête pleine d’idées (sacré TDAH) et j’ai l’intention d’aller au bout de mes rêves J

Mes peurs étaient de bien mauvaises conseillères…je les emmerde !!

Mymi xxx

Le parfait chaos…en photos!

[gallery bgs_gallery_type="slider" ids="3407,3409,3410,3411,3412,3413,3414"] La vie en famille es

La vie en famille est belle, mais pas toujours facile. Crise par-ci, opposition par-là, à la fin de la journée une bonne petite pause s’impose. Question d’apprécier un peu le silence et de recharger vos batteries, comme plusieurs milliers de parents, vous profitez bien souvent de ce moment pour aller faire un tour sur le web. Et là, c’est le choc! Ce que vous voyez ce sont des photos de famille où tout le monde sourit, dans un beau décor “stagé”, des enfants qui jouent paisiblement, des histoires cutes, bref aucun contenu (ou très peu) qui représente l’intensité du tourbillon de votre journée! Rien qui montre la vie imparfaite des parents autour de vous. Vous savez très bien que ce n’est pas facile pour les autres familles, mais vous constatez tout de même qu’il y a un écart.

Un collectif international de 15 mamans-photographes issues de l’Australie, du Canada, des États-Unis et du Royaume-Uni, a décidé de faire complètement le contraire en partageant sur le web des photos de leur quotidien parfaitement imparfait! Leur projet Sham of the perfect (traduction libre : Honte à la perfection) a pour objectif de révéler la beauté réelle des familles.

Ce type de contenu est particulièrement important. Pourquoi? Parce qu’il répond à notre besoin de validation. Ce désir de recevoir un feedback positif des autres est ancré en nous. C’est pour cette raison, entre autres, que certains parents se mettent une pression de correspondre aux critères de la vie familiale « parfaite » véhiculée un peu partout. Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres à ce besoin d’approbation. Plusieurs même au point de développer des symptômes anxieux. Si c’est votre cas, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé pour obtenir de l’aide.   

Un projet comme Sham of the perfect permet d’obtenir une validation à partir de la réalité. Ainsi, lors de votre pause en fin de soirée, votre tour sur internet vous permettra de vous sentir compris plutôt que de vous sentir coupable. En voyant la similarité des autres familles avec la vôtre, vous pourrez relaxer avec un petit sourire en coin, plutôt que de remettre en question vos compétences parentales. Ça fait toute une différence non?

Crédit photos : Sham of the perfect